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Babydoll
Dim 7 Oct - 22:22
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Blue River, petite ville du Colorado avec ses 882 habitants, nichée à 3059 mètres d'altitude, est une commune au charme fou et qui cache de nombreux secrets. Notamment une communauté de loup garous dont Kylian fait partie et qui va brusquement revenir dans la vie de Maya après 6 ans d'absence. Son bourreau depuis l'école primaire, la jeune femme ne va pas comprendre pourquoi il est soudainement revenu et surtout pourquoi il s'intéresse à elle de cette façon. Toute cette situation va la déstabiliser et la chambouler émotionnellement parlant.
De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas.
Contexte provenant de cette recherche aux milles idées toutes plus chouettes les unes que les autres.
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Babydoll
Dim 7 Oct - 22:35
Maya Hopkins
J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
Ça fait maintenant deux ans que tu es devenue vétérinaire, deux ans que tu t'occupes de tous les animaux de compagnie du coin, même les plus sauvages d'entre eux. Tes doigts s'activent pour recoudre un chat qui a été blessé par un piège de chasseurs. La propriétaire est dans tous ses états et n'a pas arrêté d'insulter son voisin, le responsable en question, qui l'a accompagné jusque dans ton établissement par culpabilité. « Ça suffit Mme Miles ! J'ai besoin de concentration, si vous voulez régler vos comptes, allez dehors mais là je suis en train de m'occuper de mon patient et il me faut du calme ! » Comme si t'avais appuyé sur un bouton magique, Mme Miles se tait enfin, laissant le silence reprendre ses droits et s'assoit sur une des chaises, la mine renfrognée. Quant à Mr Wright, il te remercie d'un regard et reste dans son coin. Mais tu n'as pas fait ça pour lui. Tu condamnes ce genre de pratique qui font plus de mal que de bien aux animaux qui en sont victimes, la considérant comme barbare. Mais tu te dois de rester un minimum impartiale, même si tu ne te caches pas de tes convictions et de tes principes de vie. L’œillade que tu lui lances juste après veut tout dire et il s’affaisse sur lui-même sans plus oser bouger le petit orteil. Finalement, l'intervention se passe mieux que tu l'avais prévu, Caramel ayant été plus que coopératif même après s'être réveillé. Tu as congédié, gentiment mais fermement, Mme Miles et Mr Wright, tenant à garder le félidé en observation pour la nuit. Tu as, d'ailleurs, engagé une assistante sinon tu serais incapable de mener à bien ce genre de surveillance ou alors tu devrais rester h24 à ton poste. Elle prend donc la relève pour la soirée et tu t'assures que tout est en place avant de quitter les lieux. La dernière fois que tu as ouvert ton frigo, il était presque vide. C'est donc rapidement que tu passes chez toi pour prendre des sacs et que tu files au supermarché du coin, le seul. Tu ne te lasseras jamais du paysage qui s'offre à tes yeux et même si il t'arrive de penser à voyager, t'as de la chance de vivre dans un tel habitat. Chaque jour, t'as l'impression que la nature change, évolue et tu découvres toujours de nouvelles choses. Te voilà garée sur le petit parking, tu prends un caddy et tout en feuilletant la liste de courses que t'as faite en avance, tu passes les portes du bâtiment et te diriges dans les rayons. Pensive, tu ne prêtes pas attention à ce qu'il se passe autour de toi. Avec Matthew, vous avez prévu un petit ciné en plein air demain soir et rien que d'y penser, un sourire étire tes lèvres. Le cri d'un petit en train de piquer un caprice te ramène à la réalité et tu te remets avec plus de concentration dans ta tâche. Rendue presque à la fin de tes achats, une silhouette familière fait irruption dans le supermarché et se dirige droit vers toi. Trop occupée à choisir entre deux glaces qui te font de l’œil, tu ne remarques pas l'arrivée en trombe de Kylian. Ce n'est que lorsque ton choix se tourne vers les glaces en cônes que tu sens une présence. Lentement, tu déposes le paquet dans ton caddy et tes yeux se posent sur le visage de ton bourreau. La surprise s'empare de tes traits et tu restes, un moment, sans voix. Il est encore plus beau que dans tes souvenirs et cette pensée t'énerve. T'es censée le détester, pas lui tomber dans les bras alors que ça fait 6 ans que tu n'as pas vu sa tronche de petit con. Tu secoues légèrement la tête, reprenant rapidement contenance. « Kylian... Quelle surprise. » Ton ton est loin d'être chaleureux, t'es plus dans l'ironie à ce stade. « Comme tu peux le constater, j'suis occupée, tu m'excuseras. » Tu le contournes sans plus de cérémonie, pas particulièrement enjouée à l'idée de rester plus longtemps à ses côtés. Et puis, t'aimes pas le trouble qu'il t'a fait ressentir. Et qu'est-ce qu'il fout là ?! Tu t'attendais pas du tout à le revoir un jour. Il était parti tellement soudainement que t'avais à peine eu le temps de réaliser que ton calvaire prenait, enfin, fin. Alors pourquoi le revoir provoque chez toi autre chose que simplement de la haine pure et dure ? Tu décides de rester focus sur tes courses pour éviter de trop ressasser ces étranges « retrouvailles » et t'espères surtout qu'il n'insistera pas. C'est pas comme si vous aviez grand chose à échanger, pas comme si vous étiez amis depuis l'enfance, pas comme si vous partagiez grand chose en commun, pas comme si il avait ruiné ton enfance et ton adolescence. T'es presque fière de lui montrer à quel point t'as changé et la belle femme que tu es devenue. Ça doit lui en boucher un coin à ce petit con de Kylian. Pourtant et contre toute attente, le jeune homme revient à la charge et ta patience commence déjà à s'effriter. « Qu'est-ce que tu me veux Kylian ? J'avoue que je peine à comprendre ce que tu fous là... Et pourquoi tu viens me voir, moi. T'as perdu ton chemin ? » T'es toujours sur la défensive, t'attends même pas qu'il t'agresse pour le renvoyer chier. T'as tellement eu l'habitude qu'il s'en prenne à toi que tu te fais plus froide en sa présence et moins patiente, plus dans l'attaque avec tes piques sarcastiques. Tu ne cherches pas le dialogue, tu le fuis. Tu le fuis lui surtout. T'es pas d'humeur pour ça, t'as envie de rentrer chez toi et tu sens qu'il ne va pas te laisser tranquille alors autant crever l'abcès, comme ça, chacun pourra repartir de là où il vient.
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Floradaigh
Mar 9 Oct - 22:47
Kylian Howling
J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
"La meute a besoin de toi, Kylian." Des conneries. La meute avait simplement besoin de bras supplémentaires pour se défendre. Et quelle meilleure option que celle d'aller chercher le fils de l'Alpha pour gagner en puissance ? Aucune. Donc on t'avait tiré de ton trou perdu pour te ramener dans un autre, tout aussi chiant. Blue River n'avait rien d'exceptionnel si ce n'était ses paysages bucoliques et la magnificence de sa forêt en automne. Y'avait au moins quelque chose de sympa à voir dans ce taudis. Tu tentes de refréner cet agacement permanent depuis ton retour en errant dans les rues, à la recherche de quelque chose à te mettre sous la dent. Et à défaut d'un cerf frais, tu te rabattais sur la gnôle. Il est beau l'artiste. Mais il fallait bien compenser le fait que t'avais été traîné depuis le Chili dans une bagnole, sous sédatifs, pour qu'on t'explique simplement qu'il y avait besoin de renfort dans une lutte de territoire avec la meute la plus proche. Parce qu'à la manière douce, t'aurais nettement refusé. T'étais pas parti en exploration pour te faire ramener fissa à la première contrariété. Tu voulais simplement être libre. Tu voulais juste étudier les arbres, putain. Et à la place, tu finissais par les réduire en portes, parquets ou fenêtres, dans la menuiserie familiale. Juste comme couverture, pendant un temps indéfini. Vraiment une semaine de merde. Il fallait donc éponger tout ça sous une bonne couche d'alcool, le temps d'oublier que tu étais rattaché à la meute jusqu'à la fin de ta triste vie, peu importe la distance que tu mettais entre elle et toi. Mais au moment tu fais un pas dans le supermarché du coin, une odeur s'infiltre soudainement dans tes narines sur-développées. Un parfum fleuri, délicat mais douloureusement intense. Il fallait que tu trouves l'origine de cette fragrance. Tout de suite.
De grandes enjambées à travers les couloirs et tes yeux rencontrent une silhouette menue, surmontée de cheveux bruns. Et ton corps s'active de lui-même, contre ta volonté. Tu sentais une décharge pulser à l'intérieur, vicieuse, s'échouer en vagues successives à travers ton épine dorsale. Putain, qu'est-ce que c'était que ce bordel ? En quelques pas, t'es proche de la donzelle, baissant les yeux sur sa délicate anatomie. Et quand tes yeux se plongent sur un visage qui ne t'est pas méconnu, tu te glaces. Ces traits agacés, remplis de froide colère, tu les connais. "Kylian, quelle surprise." Un sursaut traître de ton coeur, qui bat bien trop vite. « Maya ? » tu t'exclames, sous le choc. Elles étaient loin, les rondeurs, les lunettes vissées sur le nez. Ce petit air innocent qui t'insupportait, cette candeur juvénile qui t'avait poussé à rendre son existence infernale. Où elle était, tu étais. Ton regard braqué sur ses moindres faits et gestes, prêt à renverser la balance, à voir ses lèvres trembler, à voir ses yeux se remplir de quelques larmes glacées. Sans aucune raison, rien que pour avoir cette malsaine satisfaction d'avoir gagné. Et elle se trouvait devant toi, devenue femme, les sourcils froncés, la voix égale. Tes muscles se crispent sous ta peau, ta gorge se serre, tu inspires, la mâchoire serrée, essayant de retenir le flot de sensations qui s'insinuaient férocement. Tu te sentais comme pris dans une tempête à sa simple vue. Tellement coi que tu n'entends qu'à peine sa seconde réponse et tu la vois s'éloigner de toi. Avec le coeur serré et cette envie de gronder, de l'attraper d'un bras et de l'emmener loin de tous. Que, quoi, attendez. Depuis quand cette envie s'était-elle faite son chemin jusque là ?
Mais la raison se fait faible face à la tornade qui sévit en toi. Il y a ce besoin indicible, irrationnel, d'une puissance dévastatrice qui t'empêche de faire marche arrière. Elle est à toi. Retenant à peine un sifflement rageur, fonçant à nouveau dans sa direction, attrapant le caddie d'une main. « Je n'ai pas fini, Hopkins. » tu grommelles, les sourcils froncés. Il y avait cette force qui te défendait de te retourner, de fuir, d'arrêter ces conneries. Il fallait que tu sois à ses côtés, il fallait qu'elle te regarde, qu'elle ne regarde que toi. Seulement toi. Mais madame a pris mauvais caractère depuis que t'es parti et tu te fais houspiller, au milieu du couloir central. Tu pouvais sentir l'agacement suinter de toutes les pores de sa peau, son coeur battre furieusement dans sa poitrine. Tu voyais tout avec une acuité parfaite, tu ressentais presque le goût de son parfum doucereux. « Tout doux, tigresse. » tu oses répliquer, la voix suave, prenant appui sur son chariot pour la dissuader de fuir à nouveau. « Quant à mon chemin, il m'a mené jusqu'à toi. » tu rajoutes, de manière volontairement vague. Aussi parce que tu ne savais pas, tu ne comprenais pas ce qui faisait rage actuellement. Un électrochoc permanent, une onde qui roulait sous ton épiderme, faisant brûler un feu jusque là inconnu. Alors qu'elle ne l'était pas, elle. Tu attrapes une bouteille au hasard sur l'étalage à tes côtés, la présentant devant ses yeux. « Tu fais quelque chose ce soir, Hopkins ? Allons fêter nos retrouvailles. » tu termines, jouant avec le feu. Elle allait certainement dire non, mais il te fallait du temps. Du temps pour analyser la situation et mettre de l'ordre dans ce que tu ressentais. Il y avait bien une idée qui trottait, au fond, mais tu ne voulais certainement pas t'y attarder. Parce que sinon, t'étais sacrément dans la merde.
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Mer 10 Oct - 3:40
Maya Hopkins
J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
« Maya ? » Et l'étonnement se lit dans sa voix comme si il ne te reconnaissait plus. Il faut dire que t'as bien changé depuis le temps, t'as pris soin de ton corps et la nature a fait le reste. En réalité, t'es aussi étonnée que lui mais sûrement pas pour les mêmes raisons. Tu ne t'attendais pas à le revoir dans le coin. Il déteste Blue River et c'est loin d'être assez fort pour décrire sa haine par rapport à cette commune qui a bercé votre enfance. Peut-être espérais-tu ne jamais avoir à le recroiser. Mine de rien, il ravive à la surface des moments douloureux, presque traumatisants, de ton passé. Ton premier réflexe est de le fuir. Tu ne vois, de toute façon pas, ce qui peut bien l'amener à toi. Vous n'avez jamais été proche et vos rapports ont toujours été très conflictuels. Pourtant et à ton plus grand damne, il ne se contente pas de tourner les talons, non. Il revient à la charge, sa main agrippant ton caddy, t'empêchant ainsi de lui échapper. « Je n'ai pas fini Hopkins. »Pardon ?! Passé l'étonnement, la colère regagne rapidement ses droits. Pour qui il se prend lui ? Et pourquoi il t'observe avec autant d'intensité ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Tu n'aimes -réellement- pas le trouble qu'il fait naître et qu'il accroît en toi. Tu t'apprêtes à souffler une gueulante lorsque ses mots te font tellement rager que ta voix se perd dans les tréfonds de ta gorge. « Tout doux, tigresse. » Et le v'là qui s'avachit sur ton chariot, accentuant -par la même occasion- votre proximité. Pourtant, tu n'as pas envie de lâcher du terrain, de lui montrer ta confusion alors tu le confrontes en te grandissant inconsciemment, bombant le torse. « Quant à mon chemin, il m'a mené jusqu'à toi. » Un rire sardonique s'échappe de tes lèvres. Mais de quoi il parle ? Il tente une approche ? Et puis d'où il sort bordel ? Tout autant de questions qui attisent ta curiosité mais n'enlèvent -cependant- pas ton ressentiment à son égard. « Bon, ça suffit Howling. J'ai d'autres choses à faire qu'écouter tes conneries alors bouge ! » Maintenant. Non clairement, tu n'étais pas ravie à l'idée de passer -ne serait-ce que- quelques minutes de plus en sa compagnie. Mais lui, visiblement, ne l'entendait pas de cette oreille. C'est d'ailleurs sous tes yeux surpris, qu'il attrape une bouteille de l'étagère voisine. « Tu fais quelque chose ce soir, Hopkins ? Allons fêter nos retrouvailles. »QUOI ?! Tes lèvres s'entrouvrent et se referment plusieurs fois d'affilées sans émettre le moindre son. Ton cerveau ne semble pas vouloir traiter les informations qui sont à sa disposition, comme si tout ceci ressemblait plus à une vaste blague qu'autre chose. Parce qu'il ne pouvait pas en être autrement. Et pourtant, t'as l'intime conviction que c'est plus profond que ça. La sincérité est bien trop présente dans ses paroles, le doute n'est pas permis. Seulement, tu n'as pas envie de te retrouver en tête à tête avec lui. Qu'est-ce qu'il te veut bon sang ? Tu repousses la main qui tient l'alcool, ta patience commence à atteindre ses limites. « T'as reçu un coup sur la tête ou bien... ? Parce que j'pense que tu devrais aller consulter, ça devient urgent. » Nouvelle attaque tandis que tu tentes de dégager ton caddy de son imposante carcasse qui l'immobilise et te bloque dans ta fuite. Il ne bouge même pas un muscle. Ton regard se voile, annonçant l'orage à venir. Ton caractère a bien changé depuis le temps et tu ne te laisses plus marcher sur les pieds comme à l'époque. Il va très bientôt regretter cette période si il ne décale pas ses grosses fesses de ton chemin. Soudain, deux mains t’enserrent et le parfum de Matthew envahit tes narines. Au début, tu te retournes et t'apprêtes à le frapper mais passé la peur, vient la joie de croiser ses yeux aussi intense que le bleu de la mer. Un sourire se dessine sur tes lippes et tu lui voles un baiser. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Matthew jette un coup d’œil à Kylian puis reporte son attention sur toi. « J'passais chercher des chips. Tout va bien ? » Ton amant n'est pas dupe et a bien remarqué la tension qui règne entre vous deux, elle est presque palpable tellement elle est électrique. « Disons qu'on était sur le point de se souhaiter une bonne soirée. N'est-ce pas Kylian ? » Tu appuies volontairement sur ces quelques mots et fais volte-face pour le dévisager, lui faisant ainsi comprendre qu'il a intérêt à lâcher l'affaire. Pas besoin de faire un scandale inutile en public. Matthew t'attire de dos à lui et tu sens que toute son intention est focalisée sur Kylian. Le silence commence à devenir lourd, presque assourdissant. Ce qui est un sacré euphémisme quand on y pense. T'as même l'impression qu'ils vont -bientôt- finir par s’entre-tuer. Un nouveau genre de tension se propage dans l'air et tu sens qu'une tempête va éclater sans trop avoir vent de son origine, ni ce qui l'a réellement provoqué.
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Floradaigh
Mer 10 Oct - 21:02
Kylian Howling
J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
Il n'y a plus qu'elle, postée devant toi, le visage haut. Les traits étirés par l'agacement, les yeux tempête, lançant des éclairs dans ta direction. Tout est oublié, relégué au second plan, totalement mis de côté. Tout ce qui est autour est comme étouffé, mis en sourdine et ça aurait été presque apaisant si tu n'étais pas en train de gentiment devenir barge. Pourquoi est-ce que tu n'arrivais pas à détacher ton regard d'elle ? Pourquoi est-ce qu'il y avait cette sauvage envie de couper court à la discussion pour l'embarquer à tes côtés ? Là où personne ne viendrait plus vous déranger. Cette attraction soudaine, dévastatrice, qui te prenait à la gorge, faisait palpiter ton membre comme jamais auparavant. Et son parfum, qui venait titiller tes narines, soulever ton estomac, envoyer des décharges à travers ta colonne vertébrale. Une friandise qui semblait avoir le goût parfait, celui qu'on laisse doucement rouler sur la langue pour en savourer toute l'intensité. Agrippant le caddie d'une poigne ferme, empêchant toute retraite. Il fallait que tu comprennes tout ce cela voulait dire, putain. Pourquoi elle t'obsédait à ce point alors que tu avais presque oublié jusqu'à son existence avant ce soir. Pourquoi le simple fait de la voir plisser les lèvres te donnait envie d'aller ravager sa bouche jusqu'à plus soif. Des instincts primitifs qui ne t'appartenaient pas et que tu ne contrôlais pas. Et c'était ce qui te faisait peur : de perdre le contrôle.
Parlant sans réfléchir, tu proposes d'aller boire un coup à vos retrouvailles. Comme si tu n'avais jamais fait de son adolescence un enfer terrestre. Très bonne idée, Kylian. Mais les minutes passent et elle finira par s'en aller et ça, tu ne peux pas l'accepter. Retardant l'échéance encore et encore. Elle s'est statufiée, ses lippes s'ouvrant et se fermant sans qu'un seul mot ne sorte. Au moins une chose qui n'avait pas changé : tes mots savaient toujours l'ébahir au point de la rendre muette. Mais elle repousse la bouteille tendue vers elle et il y a une lichette de déception qui pointe au fond de ta gorge. C'était prévisible, mais à l'intérieur, ça crie un peu. « Possible. Tu t'inquiètes pour moi ? » tu demandes, une grimace étrange déformant tes lèvres, à propos d'une éventuelle consultation. Parce que ça devenait vraiment flippant, à ce stade. Tu allais avoir une petite discussion avec ton père, très rapidement. Plus tard. Actuellement, il y avait Maya et c'était mille fois plus important. Même si tu ne comprenais pas pourquoi. Pour autant, tu ne bouges pas d'un pouce quand elle tente de déplacer le caddie, l'observant rager avec un sourire narquois. Bien tenté, petite, mais c'est peine perdue. Tu pouvais soulever cent-soixante kilos en développé couché alors ce n'était pas une délicate petite hirondelle au mauvais caractère qui allait te faire bouger. Mais déjà, deux bras viennent enserrer ta taille et là, c'est le drame.
Un grondement féroce vient faire trembler ta gorge, ta mâchoire se crispe et tu peux presque deviner les dorures dans tes iris. Serrant les poings, le sang battant dans tes tempes. Il y a hurlement qui déchire ton être, un appel lancinant que tu ne peux pas ignorer. Kylian. Bouge. Elle est tienne. Il y a ton loup qui tourne en rond dans sa cage, qui feule de colère, qui montre les griffes. Et tu n'arrives même plus à contrôler ses apparitions, c'est ce qui te met un doute sur la gravité du moment. Ton esprit, il est focalisé sur cet enfoiré qui a ses pattes sur Maya. Qui se permet des familiarités sans avoir aucunement conscience du danger à quelques mètres. Tu te ferais un malin plaisir à déchiqueter sa peau entre tes canines aiguisées. Ton corps tremble à la vue de la brune qui vient baiser sa bouche furtivement. Bordel. T'aimes pas son regard de mâle conquérant. Surtout que tu n'en feras qu'une bouchée. Il a compris qu'ici même, au moment présent, il y avoir de la concurrence. « T'es qui ? » tu demandes, sans cérémonie. Tu t'épargnes même les formules de politesse. C'est un ennemi et l'on a pas de pitié avec les ennemis. Et quand elle mentionne un au revoir, c'est hors de question qu'elle sorte un seul doigt de pied d'ici en compagnie de ce mec. Elle était à toi. Tu t'approches d'un bon pas, utilisant toute ta haute taille pour impressionner le mec aux yeux bleus. « Vous n'allez pas partir maintenant ? On ne s'est même pas présentés. » tu réponds, de manière théâtrale, sans pouvoir cacher le froid glacial qui suinte de tes paroles. Tendant une main dans laquelle l'autre approche la sienne, pensant pouvoir gagner au bras de fer. Ah ah ah. Tu négliges même de contrôler ta force, broyant ses doigts entre les tiens, le regard polaire. Ton aura de Beta de la meute devait sortir par toutes les pores de ta peau, à présent. Difficile de se retenir, en même temps. « Kylian. Je connais Maya depuis très longtemps. » Et tu ne bluffais même pas. « Toujours au vinaigre, tes chips, j'imagine ? » tu demandes, l'air de rien. Et tu savais que cette information était vraie, sans comprendre comment tu t'en souvenais. Tu revoyais simplement une gamine aux courts cheveux bruns plonger sa main dans un sachet bleu, assise seule sur un banc. Putain, cette fille te rendait fou.
@Babydoll LE MÂLE ALPHA PASSE À L'ATTAQUE (et selon ta réponse, j'ai déjà prévu une suite encore plus intéressante )
let's get so much feelings ☩
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Mer 10 Oct - 22:51
Maya Hopkins
J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
Plus tu passes du temps avec lui et plus il y a quelque chose qui se développe dans le creux de ton être. Mais tu te mets des œillères, tu ne veux pas t'y attarder plus que ça. Parce que tout ce qui te revient en l'observant, ce sont ses yeux cruels qui t'humiliaient en public, étouffaient la moindre étincelle d'espoir dans l’œuf, tuaient à coup de massue ton optimisme et ta joie de vivre. Tu ne supportes pas son insistance, tu ne la comprends pas. Pourquoi il t'empêche de partir avec autant de vigueur ? Y a un truc qui cloche, tu n'arrives pas encore à mettre le doigt dessus mais t'espères -éventuellement- que Kylian soit plus clair avec toi. « Possible. Tu t'inquiètes pour moi ? » Tu fronces les sourcils et une partie de toi a envie de lui répondre par l'affirmative mais tu la muselles sèchement. Qu'est-ce qui se passe bon sang ? Pourquoi t'as l'impression d'être tiraillée entre deux camps d'un coup ? Pourquoi tu ressens -malgré toi- une attirance qui se renforce de secondes en secondes ? « Pourquoi j'm'intéresserai soudainement à ton sort Kylian ? J'crois pas que tu t'sois inquiété du mien jusque là. » L'amertume reste en arrière goût dans ta bouche et t'arrache une légère grimace tandis que tes yeux lancent des éclairs. Ce n'est pas parce que sa présence te trouble que tu vas pour autant baisser ta garde. Comment peut-il se pointer la bouche en cœur après toutes ces années où il n'a cessé de te maltraiter. « Pourquoi ? » Que tu balances sans réfléchir. Et dans tes iris la peine se reflète un court instant. Pourquoi tu t'es comporté de la sorte avec moi ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Des questions que t'as eu envie de lui poser mais tu n'as jamais eu l'occasion de le faire. Seulement, ce n'est pas comme ça que tu avais prévu d'aborder ce sujet et avant même que tu ne puisses rectifier tes propos, Matthew débarque de nulle part. Tu te retrouves dans ses bras, inconsciente de la bataille qui s'engage silencieusement entre les deux hommes. L'étonnement doit se lire sur tes traits, la réaction de Kylian n'est pas celle à laquelle tu t'attendais et tu ne comprends toujours rien à ce qui se passe. Forcément, il te manque un élément crucial pour assembler le puzzle en entier. « T'es qui ? » Tu tentes -une dernière fois- de faire comprendre à Kylian que t'aimerais bien couper court à vos retrouvailles mais il ne semble même plus t'écouter. Sa carcasse s'avance rapidement vers vous et sa proximité te coupe le souffle. Son regard est aussi sombre que la nuit et te fait frissonner, tu n'as le temps de le capter que quelques secondes avant qu'il soit complètement ancré dans celui de ton amant. Sa carrure est impressionnante et l'aura qu'il dégage ne laisse présager rien de bon pour la suite des événements. Même Matthew se tend imperceptiblement. Sa prise se referme un peu plus autour de toi. « Vous n'allez pas partir maintenant ? On ne s'est même pas présentés. » Bouche bée, tu fixes Kylian qui ne semble pas du tout déconner, son air farouche et déterminé finisse de te perdre complètement. Mais c'est quoi ce bordel putain ?! Matthew rentre dans ce petit jeu et il t'écarte de leur bras de fer en te protégeant de son corps. Loin d'être rassurée qu'il tienne à te protéger, tu jettes un œil à ce qui se passe et ne manque pas de remarquer la poigne que l'un comme l'autre s'inflige. Ta bouche s'ouvre pour protester et tu t'apprêtes à faire barrage pour stopper cette scène ridicule quand Kylian reprend la parole. « Kylian. Je connais Maya depuis très longtemps. » Tu ne comprends pas putain. Tu comprends rien et ça t'énerve. T'as l'impression d'être la seule à manquer d'informations et ça commence sérieusement à te taper sur le système. « Matthew, son petit copain. »Petit copain ? Tu tiques et observe le dos de ton amant, ne comprenant pas non plus ce qu'il cherche à faire en insinuant des choses qui ne sont pas vraies. Vous n'êtes pas officiellement en couple et même si ça devrait te faire plaisir qu'il décide de le montrer au vu et su de tous, tu ne peux t'empêcher de trouver ça déplacé et dérangeant dans l'instant. « Toujours au vinaigre tes chips, j'imagine ? »Pardon ? Tu clignes des yeux, comment peut-il se souvenir d'un aussi petit détail ? Matthew est plus rapide que toi et te devance avant que t'aies pu en placer une. « J'vois pas de quoi tu parles, les miennes c'est à la moutarde et rien d'autre. Maintenant, je te conseille de dégager avant que je m'énerve sérieusement. J'm'en fous de qui t'étais pour elle, visiblement elle a pas envie de traîner avec un plouc dans ton genre donc si j'étais toi, je ferai demi-tour avant de me taper encore plus la honte. » Pourquoi ce discours te fait péter un plomb ? Pourquoi ?! Alors que dans le fond, il énonce une vérité que tu ne peux ignorer. Mais tu n'aimes pas le ton qu'il emploie, sa manière de s'approprier ta personne. Tu ne le reconnais plus. Cette fois-ci, tu prends les devants et t'interposes, repoussant Matthew un peu plus loin. « J'ai pas besoin de quelqu'un pour parler à ma place alors arrête de faire le coq ! J't'ai connu un peu plus intelligent que ça ! » Tes mains tremblent sous la colère et l'incompréhension qui t'anime. « Qu'est-ce qui te prend Maya ?! » Il hausse le ton et tu perds patience. « FERME-LA ! » Explosion. Le sang pulse à tes oreilles et ton cœur bat si vite que tu manques de défaillir. Toute cette situation t'échappe et la bataille qui fait rage en toi te met dans tous tes états. Et Kylian est le seul à détenir les réponses, t'en es persuadée. Tu poses un doigt accusateur sur la poitrine du jeune homme, te détournant totalement de Matthew qui semble sidéré par ton comportement, tellement qu'il en a perdu ses mots. « Et toi ! Tu vas m'expliquer ce qui se passe, tout de suite ! » T'as besoin de sortir, de prendre l'air, t'as pas le temps d'attendre ses explications. Tu sens les regards des employés et des habitants de Blue River braqués sur vous mais tu ne leur prêtes pas plus attention que ça. Tu bouscules Kylian dans ta fuite et court vers la sortie du supermarché. Évidemment, ton amant te suit et te rattrape par le poignet alors que tu viens à peine de passer les portes de l'établissement. « Maya, tu peux me dire ce qui t'arrive ? » T'essaies de te dégager de sa poigne, en vain. Ta rage redouble d'intensité. « C'est l'hôpital qui se fout de la charité putain ! C'était quoi ton petit numéro de « c'est moi qui ait la plus grosse » ?! J'suis pas ta chose ! » Son emprise se resserre et t'attire -contre ton gré- vers lui. « Lâche-moi Matthew, tu me fais mal ! » Son regard est froid et presque moqueur. « Je te ramène chez toi, visiblement t'es pas dans ton assiette. » Le voilà qui te traîne maintenant vers ta voiture alors que tu te débats -cette fois-ci- réellement pour le faire lâcher prise. Nageant dans une confusion totale, tu aimerais qu'on éclaire ta lanterne et qu'on t'explique clairement ce qui se passe en toi. Pourquoi ton cœur se serre -subitement- alors que tu t'éloignes de lui ? Pourquoi tu ressens le besoin de te retrouver près de lui ? Pourquoi te retrouver avec Matthew ne t'enchante pas plus que ça ? POURQUOI ?!
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Floradaigh
Jeu 11 Oct - 14:21
Kylian Howling
J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
Pourquoi ? Vous étiez deux à vouloir la réponse à cette question, en tout cas. Pourquoi est-ce que ton coeur s'emballait comme un forcené à sa simple vue ? Pourquoi cette irrépressible envie de l'attirer tout contre toi ? Pourquoi ce grondement lancinant en observant les deux bras masculins passés au travers de ses hanches menues ? Pourquoi cette envie vorace de la faire t'appartenir à tout jamais. Pourquoi ? Tant d'interrogations qui restaient sans réponse. « Je ne sais pas, putain. Je ne sais pas. » tu grondes à voix basse, la mâchoire serrée. Parce que tu te voilais la face, parce que tu ne voulais pas enlever les œillères qui t'empêchait d'y voir plus clair. Parce que c'était plus simple ainsi, de rester dans le flou, malgré les sensations tenaces et dévorantes qui fourmillaient en toi. Cette électricité qui parcourait la moindre de tes terminaisons nerveuses, ce picotement sur la pulpe de tes doigts qui te démangeaient d'aller toucher la peau veloutée qui te faisait face. Les yeux portés sur la moindre parcelle de son visage, appréciant la courbe de ses yeux bruns, ses cheveux retombant à peine sur l'arrondi de ses épaules, ses lèvres plissés d'irritation. Comment est-ce que tu n'avais pu remarquer la joliesse de ses traits ? Tout simplement parce que tu n'étais qu'un abruti fini. Un gamin exorcisant ses propres démons en projetant sa colère sur les autres. Noircissant des âmes autres que la tienne pour tenter de ressentir un semblant de libération. Pour contenir la bête qui sommeillait en toi, ce prédateur furieux et assoiffé de sang. Et le résultat de cette frustration d'adolescent, de cette perturbation métaphysique, il était devant toi. Rempli d'incompréhension et de méfiance. Et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher d'être douloureusement attiré par elle.
Puis le combat de mâles débute et tu ne regardes plus que ton adversaire. Avec son visage ovale, la ligne droite de son nez que tu pourrais briser avec seulement deux doigts, ses yeux couleur de mer qui te fixent sans ciller. Combattant les pépites d'or contenues dans tes yeux avec le céruléen des siens. Agrippant le corps délicat de Maya entre ses bras pour bien te faire comprendre le lien qui les liait. Le "petit copain" était largement superflu mais ça ne fait qu'empirer la tension qui crispe tous tes muscles. Putain. Si ça ne tenait qu'à toi, tu aurais déjà montré les crocs, le cassant en deux sans la moindre difficulté. Luttant désespérément pour contenir la bête qui feulait dans le creux de ton ventre, qui ne voulait que prendre possession de ton enveloppe charnelle et faire ce qui lui semblait correct. Quelque chose qui n'était absolument pas envisageable au beau milieu d'un supermarché rempli d'innocents. Et c'était insupportable, de devoir se combattre soi-même pour ne pas céder à ses propres instincts. Grognant quasiment quand il l'écarte un peu plus de toi, agrandissant la distance qui vous sépare. Tu croises les bras, essayant de dissimuler le tremblement qui secoue tes mains, cette perte de contrôle qui grandit de plus en plus. Haussant un sourcil à son minable discours de chiot pissant sur un arbre pour le déclarer sien. Mais lui, il avait le droit de la toucher, contrairement à toi et tu enrages encore plus. Même pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'elle s'aventure entre vous deux, repoussant le brun de quelques centimètres. Et ton loup, il jubile, à l'intérieur. Tu peux presque sentir le goût de sa colère sur ta langue, cette saveur amère. Ton sourire narquois qui s'élargit à la vue de son mécontentement redirigé sur l'autre. Il se poignardait tout seul, autant ne pas en rajouter pour garder l'avantage de ton côté.
Mais très peu de secondes pour te réjouir de la situation qu'un doigt est vissé sur le tissu de ton tee-shirt, malgré la température extérieure avoisinant les dix degrés. La tienne étant constamment brûlante, ce n'était que des broutilles. Breeeef. Tu vois presque les rouages qui déraillent dans sa tête, l'incompréhension dans ses traits, une certaine panique percer derrière ses pupilles. Et tu sens le besoin de la rassurer, d'apaiser ses craintes, de voir l'affolement refluer loin. Pourtant, tu n'arrives toujours pas à ouvrir la bouche, l'observant s'enfuir à toutes jambes, dépassant la queue des clients, filant vers la sortie. Le coeur lancinant et le loup hurlant à tue-tête, résonnant dans tout ton être. « Putain ! » tu rages. L'autre prétentieux s'élance à sa poursuite et tu restes figé, noyé sous la masse d'informations, d'émotions qui te traversent. Mais subitement, il y a un signal d'alerte qui pulse. Comme si un fil te reliait à elle, malgré la centaine de mètre qui vous distance. Et t'es déjà en pleine course, oubliant presque de ralentir la cadence pour ne pas effrayer les habitants. T'aurais pu être devant elle en quelques secondes, techniquement. Mais personne n'était censé savoir. Ce frisson glaçant, oppressant, qui te serre la gorge, qui t'arrache le coeur. Et un autre feulement qui t'échappe à la vue de Maya retenue en otage par son "supposé petit copain". Récupère-la, crie le loup. Sauve-la. Et tu réduis les pas qui te séparent d'elle. Attrapant le poignet du jeune homme entre tes doigts, accentuant la pression jusqu'à sentir son pouls, jusqu'à voir une grimace déformer ses traits. « Je crois que la demoiselle n'a pas envie te suivre, ducon. Tu comprends ? Alors tu lâches tout de suite son poignet ou j'te brise le tien. » tu susurre dangereusement, tes yeux brillants de férocité. Ta voix est égale, suave, doucereuse, sans aucune pointe d'humour. Rien de plus sérieux. Il lui faisait mal, il l'emportait contre sa volonté et ce n'était pas acceptable. T'étais pas quelqu'un de patient, aux dernières nouvelles. Il avait intérêt à s'activer ou il allait pouvoir joyeusement se présenter à l'hôpital dans quelques ridicules petites secondes. « Tout de suite. » tu rajoutes, descendant dans les graves, presque grondante. Tu sens toujours tes muscles trembler de ta force difficilement contenue. Mais il y a surtout les yeux de Maya, ses grands yeux bruns remplis de panique, de peur, d'un millier de questions. Ses yeux qui fissurent ton muscle palpitant, qui malmènent ton âme entière. Et sans le vouloir, tu comprends que le craquement sinistre qui résonne entre vous est réellement arrivé. Il avait touché à la brune, il en payait les conséquences. « Oups, je crois que j'ai perdu patience. » tu souffles, faussement coupable, levant les bras en l'air. Tu te glisses entre les deux, faisant désormais barrage de ton corps devant celui de la demoiselle. « Dégage machin. Ou je passe au deuxième. » tu siffles, menaçant. T'avais tout ton temps.
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Jeu 11 Oct - 17:15
Maya Hopkins
J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
Je ne sais pas putain, je ne sais pas. Ces mots te restent en tête tandis que Matthew te traîne de force jusqu'à ta voiture. Il a l'air aussi perdu que toi alors que t'es intimement persuadée que dans le fond, il sait ce qu'il vous arrive à tous les deux. Ton poignet commence à te faire horriblement souffrir et ta colère crépite intensément, les flammes commençant à tout ravager en toi. « Matthew putain ! À quoi tu joues ?! » Tu grognes en tentant -une nouvelle fois- de te libérer de son emprise. Sa poigne se resserre et t'arrache une grimace. Cependant, Kylian débarque avant que tu n'aies le temps de te rendre compte de sa présence. Sa main se referme autour du poignet de Matthew et déjà, tu sens la pression de ses doigts se relâcher, soulageant ta douleur. « Je crois que la demoiselle n'a pas envie de te suivre, ducon. Tu comprends ? Alors tu lâches tout de suite son poignet ou j'te brise le tien. » La rage émane de tout son être, semble faire dangereusement chatoyer son aura et ton amant n'est plus aussi détendu qu'il l'était au début. Sans savoir pourquoi ni comment, la présence de Kylian te rassure et tu sais qu'il ne te fera aucun mal ou en tout cas, pas volontairement. Depuis quand tu possèdes une telle certitude à son égard ? Encore une fois, tu ne comprends pas mais les faits sont là et quand bien même tu souhaites les ignorer, repousser l'évidence qui se dresse -plus forte à chaque secondes passées avec lui- sous tes yeux, tu ne peux plus prétendre que tout ceci est un manège. Clairement, et depuis le début, Kylian ne joue pas. Il est dicté par ses émotions, tout comme toi. « Occupe-toi de ton cul, pauvre taré ! » Ose, tout de même, gronder Matthew. « Tout de suite. » Le menace alors Kylian sans desserrer son étreinte, t'as même l'impression que son emprise se resserre comme un étau autour de sa proie. Et enfin, tu peux dégager ton poignet. Ton palpitant déraille et tu observes la scène qui se déroule devant ton regard incrédule. Tu ne les as jamais vu, l'un comme l'autre, dans un tel état. Puis, soudainement, un craquement résonne dans l'air et ton sang se glace. Est-ce que c'est bien ce que tu crois que c'est ? Le hurlement de ton amant te le confirme avant même que tu ne répondes toi-même par l'affirmative. « Oups, je crois que j'ai perdu patience. » L'imposante carcasse de Kylian vous sépare définitivement et tu te sens minuscule dans son ombre. Pour autant, tu ne le crains pas, tu te sens même en sécurité. Il t'apaise. Tes yeux l'observent, le scrutent, tous ses muscles tremblent de colère. Il est à deux doigts de régler définitivement son compte à Matthew si tu ne fais rien pour le stopper. « Espèce de fumier ! Fils de pute ! » Les insultes fusent entre les dents serrées de Matthew qui accuse difficilement le contre-coup de la douleur provoquée par la rupture des os de son poignet. « Dégage machin. Ou je passe au deuxième. » Et tu sens qu'il est réellement capable de lui briser tout le reste du corps si Matthew ne se décide pas à prendre ses jambes à son cou. Tétanisée par toutes les informations et les sentiments qui tourbillonnent en toi, tu restes un moment sans bouger un membre. « T'es vraiment cinglé ! Et toi Maya, tu le laisses faire ?! Espèce de petite conne mal baisée ! Trop, c'est trop ! Oublie-moi, tu vaux définitivement pas la peine de toutes ces emmerdes ! J'te laisse avec ton chien enragé, démerde-toi ! » Il hurle et sa voix te sort de ta torpeur. Tous ses mots sont autant de coups de couteaux dans ton cœur et tu chancelles, n'arrivant toujours pas à comprendre ce qui se passe et comment vous en êtes arrivés là. Tu perçois -encore plus qu'avant- la colère de Kylian se démultiplier et tu sens que si tu ne tentes rien pour le calmer, Matthew finira déchiqueter entre ses poings destructeurs. Alors, et par réflexe, ta main se glisse dans la sienne et ce contact t'électrise, te laissant pantoise. Ton myocarde loupe plusieurs battements et tu exerces une légère pression pour l'apaiser. Ton corps collé au sien, une sensation de bien être t'enveloppe et sa chaleur réconfortante t'entoure de ses bras, tes yeux se ferment et quelques perles salées dévalent le long de tes joues. « Laisse-le partir.. » Tu souffles difficilement. T'entends les pas furieux de ton amant qui s'éloignent de vous. Tu devrais être en colère contre lui, effrayée qu'il ait réussi à briser son poignet aussi aisément mais au lieu de ça, tu ressens surtout une grande incompréhension. Pourquoi tu te sens aussi bien à ses côtés ? Pourquoi tu n'arrives plus à te détacher de lui ? « Kylian... Qu'est-ce qui se passe ? Je comprends pas.. » Tu brises le silence qui s'est installé entre vous, t'as besoin de savoir, besoin de comprendre ce qui vous arrive à tous les deux, besoin qu'il mette des mots sur ce qui te bouleverse. Petite conne mal baisée. Tu vaux définitivement pas la peine de toutes ces emmerdes. Les mots de Matthew s'insinuent sournoisement en toi et ton palpitant se serre, t'as l'impression que ta vie vient de basculer complètement et si le corps de Kylian ne te servait pas d'appui à cet instant, tu te serais probablement écroulée. Fatiguée de ta journée, de ses émotions fortes qui t'ont mise sans dessus-dessous en ébranlant certaines de tes certitudes les plus profondes, les remplaçant par de nouvelles qui changent toute ta vision sur le jeune homme. Comme si t'étais reliée à lui d'une manière ou d'une autre. Comme si tu venais de tomber sur ton âme sœur mais que t'es incapable d'accepter l'éventualité même qu'il puisse être cette personne. Pourtant, tout te crie que c'est, bel et bien, le cas et que tu ne peux plus faire machine arrière.
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Floradaigh
Jeu 11 Oct - 19:33
Kylian Howling
J'ai 27 ans et je vis momentanément à Blue River, USA. Dans la vie, je suis étudiant en dendrologie mais menuisier comme couverture et je m'en sors très bien. Sinon, à cause de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
C'était comme se heurter à un vent glacé, de ceux qui giflent vicieusement lorsque l'on sort à l'extérieur en plein hiver. C'était comme retenir un hurlement qui ne demandait qu'à sortir, c'était comme s'obliger à ne pas attraper quelque chose alors qu'on le voulait désespérément. Tu t'obligeais à ne pas tendre la main pour la ramener furieusement à tes côtés, tu t'obligeais à supporter ses bras autour de sa taille, sans pouvoir y redire quoi que ce soit. Comment pouvais-tu la clamer tienne alors que tu n'étais qu'un cauchemar à ses yeux ? Un enfant cruel qui avait tâché d'ombre son adolescence ? Pourtant, il y a ce grondement sinistre qui résonne encore et encore, cette attraction féroce qui te pousse dans sa direction, inlassablement. Comme un aimant qui n'attend que de retrouver sa moitié, attiré par la polarité. Il y a le loup qui tourne, qui grogne, qui s'impatiente de plus en plus. Qui tente de forcer le passage pour prendre la situation en main, pour s'approprier ton corps et réduire à l'état de simple spectateur. Tu t'étais toujours maîtrisé, jusque là et ça n'allait pas changer maintenant. Mais c'était étrange d'être aussi intensément partagé entre deux états d'âme, entre les deux parties qui composent ton être. L'humain et le loup, parfois si semblables mais présentement tant opposés sur la question, sur les actions à avoir. L'aspect primitif du lupin, qui agissait pour réclamer ce qui lui était lié. Parce qu'il ne pouvait s'agir que ça, d'un lien. Des sueurs froides, gouttes de transpiration qui coulent le long de ton épine dorsale. Ce n'était pas possible et pourtant, tout allait dans ce sens. Toi qui cherchait à t'éloigner de la meute, tu étais revenu et tu y avais trouvé ce qui allait te faire définitivement rester. Putain, putain, putain. Une âme-soeur.
Et tu n'as aucun remord à briser le poignet du malheureux qui a vainement tenté de t'enlever la brunette. Tu n'es pas encore prêt à accepter le fait, malgré qu'il soit bien là. Mais ton corps et ton subconscient ne font plus qu'un et tes membres agissent sans ton consentement. Il faut protéger Maya, ne laisser personne lui faire du mal. Jamais. La contrainte, qui t'oblige à exécuter ses moindres volontés. Protéger, servir, chérir. Tu étais à la merci d'une fille que tu avais humilié et effrayé tant de fois, une simple fourmi dans le creux de sa paume. Inconsciente de ses responsabilités, de ce qu'elle pouvait t'offrir et te refuser, à son bon vouloir. Creusant la distance, le faisant reculer d'elle, afin de l'avoir en pleine vision. Retroussant les dents, lui susurrant de déguerpir le plus loin possible. À moins qu'il veuille terminer sa vie manchot. Elle t'intime de le laisser partir et tu recules d'un pas. Sa main se glisse dans la tienne et tu sens ton coeur prendre un violent coup. Battant furieusement jusqu'à tes tempes, affaiblissant la force dans tes genoux. Bordel. Tu aurais pu continuer la confrontation encore un moment, jusqu'à le voir ployer à genoux devant toi, quémandant ton pardon. Mais ce n'est pas son cas puisqu'il s'enfuit après avoir débité tout un tas de connerie à la demoiselle dissimulée dans ton dos. Tu peux ressentir la douce chaleur qu'elle produit, humer son parfum encore plus présent, te rouler dans cette fraîcheur florale qui émane de son petit corps menu. Apprécier le contact de ses doigts contre les tiens. Comme si là avait toujours été ta place.
Pris d'une impulsion, sans répondre à sa question, tu glisse un bras sous ses genoux et l'autre à sa taille, la soulevant sans le moindre effort pour la blottir contre toi. Tu repères un banc en bois, marqué de diverses inscriptions, de gravures plus ou moins anciennes. Glissant sur le bitume, en quelques discrètes foulées, pour la déposer sur les lattes ternies par le temps. Te laissant tomber à ses côtés, tes coudes reposant sur tes cuisses. La nuit s'installe doucement, faisant tomber sa noirceur autour de vous, illuminée par les quelques lampadaires qui longent la ruelle principale. Tu vois aussi clair qu'en plein jour et tu te permets quelques secondes pour contempler le profil de son visage perdu. « Je suis désolé. » Et tu ne pensais certainement jamais t'excuser, encore moins vis-à-vis d'elle. Passant une main dans tes cheveux couleur châtaigne, à jamais décoiffés, laissant un soupir s'échapper d'entre tes lèvres. « C'est compliqué. Très compliqué. Le genre de complication qui te donnera envie de partir en courant, Hopkins. » tu souffles, ta voix s'essoufflant au fur et à mesure. Putain, comment t'étais sensé avouer à Maya que t'étais un homme-loup, qui se recouvre de poil à la pleine lune ? Que tu pouvais la briser en deux d'une seule main, que tu aimais profondément chasser le cerf et déchiqueter sa chair entre tes dents ? Qu'elle était ton âme-soeur et que si elle se refusait au lien, tu finirais simplement par en crever, à long terme ? Parce que telle était la loi qui régissait les liés : dure et implacable. « Tu ne me croirais pas, de toute manière. » tu termines, le regard sombre, porté sur le parking où subsistent encore quelques voitures. Chienne de vie.
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Ven 12 Oct - 3:30
Maya Hopkins
J'ai 27 ans et je vis à Blue River, USA. Dans la vie, je suis vétérinaire et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal mais cette situation s'apprête à changer bientôt.
T'as de plus en plus l'impression que le sol se dérobe sous toi à mesure que les secondes passent. Tu ne comprends toujours pas ce qui t'arrive et Matthew s'en est déjà allé, furax, un poignet cassé. Et voilà que le diable qui s'en prenait à toi est maintenant la béquille sur laquelle tu te reposes, t'empêchant de t'effondrer. Et même si tu puises une certaine force dans sa main enroulée autour de la tienne, tu te sens glisser, désemparée. T'aimerais que Kylian t'explique ce qui est en train de se dérouler sous tes yeux impuissants. Pourquoi t'as la sensation qu'être collée tout contre lui est la place qui aurait dû toujours être tienne depuis le début ? Trop de questions qui te traversent l'esprit et te noient dans le torrent d'incompréhension qu'elles provoquent à leur passage. Et soudain, tu te retrouves lovée contre son torse, ses bras de fer t'enserrant avec une tendresse qui finit de t'ébranler. Ton palpitant s'emballe dans les tours tandis qu'un sentiment de plénitude extrême t'envahit. Ton regard se perd dans l'exploration de son visage et se trouve -un moment fugace- à s'attarder sur ses lèvres. C'est la première fois que tu te surprends à avoir envie de l'embrasser. Tes joues virent rapidement au cramoisi et tu remercies le ciel qu'il fasse déjà nuit. Puis le contact est brutalement rompu lorsqu'il te pose sur ce banc froid comme la nuit. Tu clignes des yeux et te ressaisis tant bien que mal, agrippant le bois de chaque côté de tes genoux, effleurant le sien au passage. Ce qui t'arrache de nouveaux frissons. Ça tangue à l'intérieur de toi, t'as du mal à reprendre contenance et tu ressens presque le besoin de revenir te blottir dans le creux de ses bras. Tu secoues la tête, essayant de chasser ses idées saugrenues qui se font une place de plus en plus (trop) importante en toi. « Je suis désolé. » Tu te tournes subitement vers lui, tes pupilles grandes ouvertes par la surprise. Je suis désolé. C'est bien la première fois que tu l'entends s'excuser. Jamais l'ancien Kylian n'aurait pu s'abaisser à présenter ses excuses, à reconnaître qu'il a eu tort. Mais t'as l'impression qu'il ne s'excuse pas seulement pour tout ce qu'il t'a fait endurer dans le passé. Perdue, ta bouche reste hermétiquement fermée. Une nouvelle bataille s'engage à l'intérieur de toi, tentant de déterminer si oui ou non tu peux le pardonner. Et le oui l'emporte toujours plus. T'es pas très rancunière comme nana mais lui, c'est différent. Il t'a fait souffrir comme jamais personne ne l'avait fait et au-delà d'être simplement en colère, tu as été profondément blessé et humilié à cause de toutes ses petites crasses qu'il t'infligeait à longueur de journée ; si bien qu'à la fin, tu pleurais tous les soirs dans ton lit mais devant lui tu restais de marbre, encaissant sans broncher, commençant à normaliser son comportement qui ne l'était pas. Et c'est toujours ton incompréhension qui demeure. Parce que tu ne sais rien de ce qui se passe dans sa tête ni de ce qui l'a poussé à s'en prendre à toi avec autant de hargne et de méchanceté. « C'est compliqué. Très compliqué. Le genre de complication qui te donnera envie de partir en courant, Hopkins. » Encore une fois, il reste vague, il tourne autour du pot. Tu le fixes intensément, sans le vouloir, te demandant bien ce qu'il cache de si terrible pour te mettre en garde de la sorte. Tes yeux rougis cherchent les siens et quand tu les captes enfin, tu te sens aspirée dans leur immensité vertigineuse et charmeuse. Le souffle coupé, incapable de détourner le regard, tu es complètement hypnotisée par ses iris dorés. Mon dieu qu'il est beau. Cette pensée te traverse l'esprit aussi naturellement que si tu t'étais retrouvée en présence de Matthew, autrefois ton amant et futur compagnon. Maintenant, il n'y a plus que toi et Kylian sur ce petit parking éclairé à la lueur orangée des lampadaires. « Tu ne me croirais pas, de toute manière. » Subitement, tu reprends pied lorsque ses iris se posent sur les quelques voitures qui traînent encore sur le bitume. Pendant un moment, tu ne dis rien. Tout ça te paraît surréel et t'as du mal à encaisser les émotions qui te ravagent et mettent à mal ton myocarde, déjà bien malmené. « Je veux comprendre Kylian. Je veux savoir pourquoi je ressens cette connexion entre nous, pourquoi j'ai envie de ne plus jamais te quitter, pourquoi je veux t'embrasser à en perdre haleine...» Ces derniers mots sortent d'entre tes lippes sans que ton cerveau leur ait donné le feu vert et tu te mords -accidentellement- la langue, le goût amer du cuivre emplissant désagréablement ta bouche. Pourquoi tu peux pas réfléchir un peu plus avant de l'ouvrir bordel de merde ?! Tu déglutis tandis que tes joues reprennent une jolie teinte rosée, tes jointures blanchissant à mesure que tu resserres ton emprise autour des lattes boisées. La nervosité s'empare de toi, tu nages dans le flou totale et tu ne maîtrises plus rien. « Oublie ce que je viens de dire... Je... » Quoi ? Tu restes muette, incapable de trouver une justification valable à tes propos. Parce qu'il n'y en a pas. Et cette constatation loin de t'effrayer, te mène juste un peu plus à ta perdition. Tu ne peux pas nier que sa proximité te trouble et que ta lucidité part en vacances lorsque tu entres en contact prolongé avec ce dernier. « Kylian... Explique-moi, s'il te plaît. » Tu insistes -finalement-, supplie, tes lèvres tremblent et la pluie risque d'inonder ton visage à nouveau. T'es émotionnellement parlant, à fleur de peau ce soir. Peut-être qu'il a raison et que tu vas prendre tes jambes à ton coup mais au moins, tu seras fixée et il n'y aura plus cette zone d'ombre dans laquelle tu te démènes pour trouver un semblant de lumière.