La situation Saariya est une Kro-Aki. Elle est aussi l'une des dernières illusionistes. Et surtout, elle est la gardienne de l'Orbe de son peuple. Lorsque l'artefact magique disparaît, elle ne perd pas une minute. Laissant les anciens débattre de la meilleure stratégie à adopter, elle se précipite au delà de son désert, au delà des montagnes abruptes et des forêts sombres. Elle doit retrouver l'Orbe, qu'elle avait juré de protéger mieux encore que sa propre vie et elle doit empêcher que les autres Orbes disparaissent.
Mais même avec l'aide du Criosphinx Ensémekhtouès, et d'un guerrier du puissant Peuple des Ours, la quête s'avère difficile. Les Ombres sont à leur trousse, la magie est de moins en moins respectée dans les Royaumes et les alliances risquent de s'effondrer devant les convoitises individuelles.
J'ai 23 ans et je vis dans le désert brûlant, au Royaume d'Edhellond. Dans la vie, je suis Illusionniste et gardienne de l'Orbe de mon peuple et je m'en sors plutôt mal, puisque l'Orbe a disparu. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Equipement : un sac en cuir contenant de la nourriture, une gourde en cuir, quelques potions médicinales, une bourse pleine d'or - un sabre et un couteau à sa ceinture, ainsi qu'un autre couteau au poignet et un à la cheville.
Saariya n’aimait pas la forêt. Elle était habituée à la chaleur incandescente du désert. Elle ne craignait ni les tempêtes de sable, ni la morsure du soleil sur sa nuque, ni les paysages d’une monotonie terrifiantes qui s’étendaient souvent à perte de vue. Mais au milieu de ces arbres dont elle ne connaissait même pas le nom, elle se sentait oppressée. La chaleur était humide, étouffante, moite. Et, partout où elle portait son regard, elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Elle n’aimait pas ça. Pourtant, elle poursuivait sa route, le regard déterminé. Elle n’avait pas le choix. Elle devait arriver la première.
Cela faisait des jours désormais, qu’elle avait quitté son désert natal. Des jours que ses pas la portaient vers le Nord, poussés par sa volonté de fer et la peur, plus pressante encore, de voir le monde s’effondrer avant d’avoir eu le temps de faire quoi que ce soit.
Elle avançait en silence, concentrée. Quelques minutes plus tôt, Ensémekhtouès l’avait prévenue que quelqu’un, ou quelque chose, les suivait. Jusque-là, l’indésirable s’était tenu à bonne distance, mais Saariya n’allait certainement pas attendre que la nuit tombe pour lui laisser l’opportunité de les égorger dans leur sommeil. S’il s’agissait d’une Ombre …
Elle devait en avoir le cœur net.
Ses pensées, qu’elle avait laissé vagabonder durant une bonne partie du voyage, s’étaient recentrées, tentant de percevoir le moindre bruit qui aurait pu trahir celui ou celle qui tentaient de les suivre à leur insu. Mais son ouïe, habituée au calme plat, était dérangée par le bruissement des feuilles, le murmure d’un ruisseau non loin, le piaillement des oiseaux, le craquement des branches. Maudite forêt.
« Je vais chercher de l’eau » lança-t-elle à son compagnon, d’une voix forte.
Elle quitta alors le sentier, bravant la végétation luxuriante, se dirigeant vers le bruit de l’eau qu’elle entendait. Pourtant, son esprit était ailleurs. Elle ne s’était séparée d’Ensémektouès que pour provoquer la confusion chez leur poursuivant. Allait-il la suivre jusqu’à l’eau, laissant ainsi le champ libre au Criosphinx pour lui tomber dessus, ou allait-il garder un œil sur l’impressionnante créature, permettant à Saariya de le découvrir enfin ? Elle marcha jusqu’à l’eau, remplissant sa gourde, donnant le change au cas où l’intrus aurait gardé les yeux rivés sur elle.
Un craquement.
Saariya cessa tout faux-semblant. C’était lui, elle en était sûre. Elle se précipita alors vers l’origine du bruit, sortant son sabre. Un bruit de course, devant elle, lui prouva qu’elle avait vu juste. Elle aperçut une silhouette, qui bondissait entre les arbres et accéléra le pas, tentant de rattraper le fuyard. Mais l’autre connaissait sans aucun doute cette forêt bien mieux qu’elle, et s’y déplaçait avec une facilité déconcertante. Elle allait le perdre, c’était certain.
Mais la silhouette s’arrêta brusquement.
Saariya le rattrapa en quelques enjambées. Un homme lui tournait le dos, coupé dans sa fuite par Ensémekrouès qui s’était dressé face à lui, impressionnant.
Saariya posa la pointe de son sabre dans le dos de l’homme.
« Qui que tu sois, j’espère que tu as une très bonne raison pour nous suivre de la sorte. »
Elle exerça une légère pression sur son arme.
« Es-tu un pilleur ? Ou un mercenaire peut-être ? »
Invité
Mar 28 Aoû - 14:56
Arich de Gudebach
J'ai 27 ans et je vis au château de Gudebach, au cœur des montagnes sombres du Nord. Dans la vie, je suis guerrier (& bâtard du roi) et je m'en sors plutôt bien, ce statut m'offre les avantages, sans les inconvénients du trône. Sinon, grâce à ma chance, je suis officiellement sur le marché des hommes à marier, mais très amoureux et je le vis plutôt pas trop mal. - mon père est roi de Gudebach, l'un des nombreux peuples de l'Ours, moi je suis le fruit de ses ébats avec une putain, je suis un bâtard, élevé au château, entraîné à devenir le guerrier que je suis - mon meilleur-ami, Medha, est le médecin de mon père
avatar : Demetra
Arich est le fils bâtard du seigneur de Gudebach, une contrée au coeur des montagnes. Le trône revient de droit à son frère cadet. Lui, c'est un guerrier, aux manières sauvages. Et si la femme de son père est persuadée du contraire, il n'a aucune ambition politique. Son seul but : protéger les terres de son père et conserver un semblant d'unité entre tous les clans du peuple de l'Ours.
Alors qu'il est dans un bourg en patrouille, non loin du château de son père, un inconnu l'accoste. Arich est un homme méfiant. Il sonde ce qui ressemble à un homme, sans âge et décharné, sous une grande cape sombre. Sa voix est spectrale. Il lui offre plus d'or qu'il n'en a jamais eu, pour une mission qui semble à sa porter. Arich hésite. Pour le convaincre, il lui dévoile une bourse remplie de pièces d'or. A première vue, elles ne viennent pas des contrées des montagnes, ni d'aucun clan du peuple de l'Ours. Mais il ne pourrait dire d'où elles viennent. L'homme sombre passe la nuit à l'auberge du bourg. De retour au château, Arich en profite pour discuter avec son père. Après réflexion, que le jeune guerrier aille voir de quoi il en retourne. Après tout, la solde représente une importante somme pour la seigneurie de Gudebach.
Et c'est comme ça, qu'il s'est retrouvé à la frontière Sud des contrées de l'Ours, à la recherche d'une Orbe, une sphère précieuse, avait précisé l'inconnu avant de disparaitre.
Arich marche vers le désert et traverse la forêt aux loups. Ce ne sont pas les bois les plus fréquentés des contrées de l'Ours. Parce que c'est la frontière et que les bois regorgent de dangers. Même les marchands ne passent pas à travers les bois, préférant la route commerciale qui se trouve plus à l'Est. Alors lorsqu'il entend du bruit, il est surpris. Il s'approche silencieux. Une jeune femme et un animal qu'il n'a jamais vu. Probablement des gens du désert. Que viennent-ils faire si loin de leurs terres ?
Il reste en retrait. D'autant qu'il est témoin d'une scène peu banale. Soudain, la jeune femme et son animal coincent un homme qui tente de les fuir. Arich observe. Il tend l'oreille pour essayer d'entendre leur conversation. Elle lui demande qui il est. Il ne les lâche pas des yeux. Lui aussi est bien curieux de savoir ce qu'ils font tous ici, sur les terres de son peuple.