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Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 3hez5h Sujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel
Texas-Flood

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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyDim 7 Fév - 22:32
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



Liam Hemsworth :copyright: ALL SOULS

Je ne peux pas. Sous-entendu pourquoi le ferait-il ? Parce qu’il le lui demande ? Même Nathaniel n’était pas assez stupide pour croire que son seul joli minois suffirait à faire craquer Drefer. Se postant entre l’esclave et les arrivants, Nate réitère pourtant sa demande, parfaitement conscient de l’effort mémorable que cela lui coûte. Et se doutant que le prix à payer ne lui plairait sûrement pas. Mais c’était là son devoir de prince envers un membre de son peuple, esclave ou non. Lorsque le propriétaire arrive, suivi des gardes, Nathaniel ne lui jette qu’un bref coup d’œil, toutefois déterminé à ce qu’il n’arrive rien au jeune à ses pieds derrière lui. Le regard de Drefer se pose sur lui et Nate croise ses prunelles, sa demande toujours criante dans ces dernières. Votre Altesse a raison mais il est particulièrement réticent. Nous n’avons pas tous votre talent pour mâter ces molosses. L’envie d’en coller une au bedonnant le prend à la gorge mais il ne bouge pas d’un pouce, ni même ne serre les poings. Il se contente de regarder le seigneur Vanserra, peu incommodé par ses regards lubriques. Il n’éprouve que du mépris pour cet être et au fond, le regard qu’il lui lance à son tour veut tout dire. Peut-être pourrais-je vous le racheter et vous permettre d’en trouver un plus convenable. Les mots du prince de Vère parviennent à ses oreilles et Nate ne peut qu’en être soulagé intérieurement de manière temporaire. Car l’autre ne semblait pas ravi de la chose. Allons, Vanserra ! Si c’est la peur de manquer qui vous effraie, je pourrais sans nul doute vous prêter le mien. Le cœur de Nathaniel manque un battement et il jette un rapide coup d’œil au prince, peu certain d’avoir bien entendu. Prêter ? Un frisson de dégoût invisible s’empare de lui mais encore une fois, il patiente. Ne dit un seul mot. Pas même lorsque ceux du seigneur Vanserra se montrent désobligeants et insultants. Comment diable pouvait-on parler ainsi des esclaves. Qu’ils soient de plaisir ou non. Mais je vous assure qu’il est en pleine mesure de ses capacités. Peut-être vous faut-il une démonstration ? A l’entente de la réponse du prince, Nate a soudainement l’impression que le monde vient de s’ouvrir sous ses pieds. Il relève ses yeux bleus sur Drefer mais rien n’y fait. Il était là, son prix à payer.

Tiré jusqu’à un banc où il est forcé de s’asseoir, il sent son rythme cardiaque accélérer un peu plus à mesure qu’il est immobilisé. Pas d’échappatoire possible, ni même la capacité de se rebeller. Il ne pouvait pas bouger. L’esclave au dos ensanglanté est amené devant lui et Nathaniel déglutit lentement, observant tour à tour les différents protagonistes de la scène, rapidement rejoint par le prince lui-même, ce dernier posant son avant-bras sur son épaule. Pour sûr, il devait apprécier son rôle. Je veux que tu traduises. Au mot près… Dans d’autres circonstances, les murmures et la proximité auraient pu être plaisantes, quand bien même cela le dégoûte intérieurement de penser une telle chose. Pour l’heure, il n’était que glace, ses prunelles s’écarquillant légèrement sous la demande. Le regard que lui rend le prince ne laisse pas place au doute. Il n’a pas le choix. Lentement, il répète les mots dans sa langue natale à l’attention de l’esclave, lui jetant un regard contrits qui ne laisse malgré tout aucun doute quand à l’obligation qui leur incombe à tous les deux. Non de nature pudique, Nathaniel n’a aucun problème avec la nudité, en revanche, pour ce qui était de ce genre de scènes, la donne était toute autre. Le jeune homme s’exécute aux paroles traduites après un temps de surprise que lui-même avait eu, et l’Akielonien se fait alors force de contrôler les réflexes de son corps autant que possible. Cela marche un temps, rien ne se passe malgré les minutes qui s’écoulent et tous perdent patience. Jusqu’à ce que de nouveau, Drefer ne murmure à son oreille. Nate peste alors mentalement, sachant pertinemment ce que le brun était en train de faire. Le rythme change, la pression aussi. A chaque nouvel ordre que traduit Nathaniel malgré lui. Et progressivement la chaleur l’envahit. Progressivement, les traductions sont de plus en plus difficiles à donner tandis que son souffle s’alourdit et que son corps réagit. Il a beau tenter de le contrôler, rien n’y fait, c’est trop pour lui. Et avant qu’il n’ait le temps d’en prendre conscience, l’orgasme le prend tout entier, les joues chauffées, alors que le prince de Vère s’écarte déjà sans le regarder. Je pense que nous pouvons désormais nous accorder sur sa vigueur… Au moins l’esclave Akielonien ne risquait-il plus la mort. Mais la colère de Nate, elle, venait de se renforcer.

Avant son retour dans les quartiers du prince, il fût une nouvelle fois lavé et parfumé à outrance. L’odeur de l’huile lui montait à la tête et laissait une migraine latente à sa tempe. Il n’était pas pressé de revoir le prince, si bien qu’à son arrivée à la tombée de la nuit, Nathaniel n’était pas dans la meilleure des constitutions. Pourtant, il devait une nouvelle fois prendre sur lui, car malgré ce qu’il s’était produit, il lui avait demandé. Il connaissait les risques.

Chaîne reliée à son collier d’or, lorsque Drefer vient lui présenter son dos, nul besoin de mots pour savoir ce qu’il attend. L’Akielonien se lève, portant un regard noir malgré lui, et entreprend de défaire les lacets. Par rapport à la veille, il s’en sortait mieux, attrapant progressivement le coup de mail. Il répéta le même geste encore et encore jusqu’à ce qu’il ne reste plus une seule couche de tissus, ou presque. Mais il restait silencieux, boudeur et contrarié. Sans aucune envie de faire la conversation. Une question le taraudait néanmoins. Une question qu’il n’était pas sûr de poser, mais… Après plusieurs secondes interminables, il prit le risque. « Qu’a-t-il négocié d’autres ? ». Après la démonstration de cet après-midi





Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 3hez5h Sujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel
Texas-Flood

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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyDim 7 Fév - 20:48
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



Liam Hemsworth :copyright: ALL SOULS

Il se doute des regards et de l’amusement qui doit poindre à l’intérieur du crâne du prince de Vère, mais Nathaniel n’en a cure pour le moment, trop occupé à faire en sorte que cette situation se termine. Et vite. Sa gorge le pique encore de sa récente ingestion par le nez mais il essaie de ne pas trop se la racler, passant ses mains sur le brun avec application sans trop en faire. Il ne note pas le regard de Drefer sur lui lorsqu’il se trouve accroupi devant lui. Il se dépêche d’en finir sans que cela ne paraisse bâcler, puis se montre effroyablement docile. Même lui était surpris de sa propre retenue. Peut-être était-ce à cause de la fatigue ? Peut-être espérait-il ainsi pouvoir dormir au plus tôt car il ne tiendrait bientôt plus la cadence ? La douleur au creux de ses reins persiste, contre-coup du pied du garde qui s’était abattu sur lui, mais il ne fixe du regard que Drefer, lui demandant de but en blanc s’il n’a oublié aucune parcelle de peau. Les doigts qui s’abattent aussitôt contre sa joue sont presque aussi insultant que des mots à son encontre. Un geste qu’un maître donnerait à son chien pour le flatter. Piqué à vif, Nate se force à garder son sang-froid mais son rythme cardiaque bat alors de fureur dans sa poitrine. Eh bien, j’ai cru que tu n’y arriverais jamais… Mâchoire serrée, il le laisse s’immerger de nouveau, luttant une nouvelle fois contre l’envie de le noyer purement et simplement. Au lieu de ça, il s’écarte de quelques pas pour lui laisser plus de place. De toute évidence, il en a fini avec lui, pour le moment. Déjà relevé, aussitôt emmitouflé, le prince ne semble plus lui accorder un seul regard. Une chance qu’il ne puisse voir ses prunelles claires qui s’étaient assombries de colère et de défiance. D’un ordre donné, les gardes s’agitent. Nate a à peine le temps de faire un pas vers eux qu’ils viennent le sortir des bains et lui envoyer une serviette au visage. Dans un hmpf contrarié, il se sèche, se rhabille si tant est que l’on puisse dire qu’il l’était, et se retrouve à nouveau tout de chaînes cliquetants. D’un geste tout aussi contrarié, il tire sur son collier d’or, en vain. Il est ramené jusqu’à sa place précédente puis laissé là, attaché comme un chien à plusieurs pas du lit de son propriétaire. Le cœur lourd et les nerfs à vif, Nathaniel est toutefois rapidement rattrapé par la fatigue, et lorsqu’il trouve enfin une position à peu près confortable, s’endort à poings fermés.

***


Les fins rayons du soleil le réveillèrent. A moins que cela ne soit le tintamarre grandiloquent du responsable des esclaves accompagné des gardes qu’on lui avait assignés depuis la veille qui venait de le sortir de son sommeil réparateur. Nate constate néanmoins à retardement que la couche du prince est déserte et probablement froide depuis longtemps. Forcé de se mettre debout, il demeure immobile tandis qu’on remplace ses chaînes aux poignets par des bracelets allant de paire avec le collier dont il est déjà affublé. On lui fait changer de vêtement, appuie le regard de ses yeux bleus par un trait de khôl, puis le traîne finalement dans les couloirs. Nathaniel réprime une envie de bailler tandis qu’il attend sagement que Drefer sorte de la salle du conseil. Ses traits sont tirés sous le léger maquillage et les gardes ne cessent de le dévisager comme s’ils mourraient d’envie de le tuer. Il pouvait les comprendre au fond, et toute tentative de discussion avec eux semblait vaine, se terminant souvent par un léger coup. Soit, s’évader d’ici se révélerait véritablement plus compliqué que prévu.

La silhouette du prince s’extirpe de la fameuse salle et en un éclair de seconde, Nathaniel sent ses nerfs être de nouveau piqués à vifs. Cela dit, il est plus en forme que la nuit passée, les quelques heures de repos l’ayant un tantinet requinqué et il scrute le regard émeraude de Drefer d’un air noir. Il n’a pas apprécié de se sentir tiré en avant par un collier qu’il voulait briser en deux. Comporte-toi bien et tu seras récompensé. Récompensé. Pour sûr, s’il se tenait bien jusqu’à la fin de la journée, ce ne serait pas dans l’espoir d’obtenir une récompense. Non, cette récompense serait le moment où il lui arracherait les yeux pour les donner à manger aux chiens. Forcé de le suivre, Nate passe sa langue sur ses lèvres, rageurs et s’oblige à détendre légèrement les traits de son visage. Juste de quoi paraître impassible et sérieux, mais certainement pas ravi d’être là. Les commentaires lubriques et chatoyants ne manquent pas, mais l’Akielonien ne les apprécie pas, se demande même comment les Vérétiens peuvent se perdre dans une décadence pareille. Même les esclaves Akielonien étaient mieux traités qu’ici. Être considéré comme une vulgaire marchandise le rendait fou. Lutte permanente avec lui-même pour ne pas créer de vague. Se faire autant oublié que possible. Alors il subit les quelques palpations que certains s’autorisent, encaisse en silence les compliments et remarques à son sujet. Tout ce qu’il faudrait pour – et ça lui paraissait très ironique sur le moment – retourner dans les quartiers du prince de Vère, à l’abri de tous ces fous.

Je te félicite, Nate… Il lève les yeux vers le ciel lorsque Drefer laisse échapper ses mots. C’est la première fois depuis plusieurs jours que Nate est en mesure de l’apercevoir et de humer les effluves d’odeurs extérieurs. Le jardin est magnifique, à n’en pas douter. Reposant ses prunelles claires sur le prince, il se contente de hocher la tête en guise de réponse. Ses félicitations il pouvait se les carrer au cul. Rien ne semblait pouvoir troubler le calme environnant, du moins jusqu’à ce qu’un claquement ne résonne, rapidement suivi d’un hurlement et de pleurs sonores. Nathaniel tourne la tête en même temps que le prince pour apercevoir un esclave se rapprocher à toute vitesse. A la vue de son teint halé, sa gorge se serre. Un esclave Akielonien pourchassé par gardes et… Propriétaire à en juger par l’accoutrement. Son cœur de souverain manque un battement, puis accélère à toute vitesse quand les yeux de l’esclave se posent sur lui et y voient son salut. Il l’avait forcément reconnu. Une panique nouvelle s’empare de Nathaniel, d’autant plus quand le jeune s’écroule à ses pieds en se mettant à parler en Akielonien, s’adressant à lui comme il l’aurait fait en Akielos. Comme il l’aurait fait… Pour son prince. Parcouru d’un courant glacé et réfléchissant à toute hâte. Jamais Nate n’avait ressenti pareilles émotions en une seule fois. « Allons relève-toi. » qu’il adresse à l’attention du plus jeune dans sa langue natale. Une chance qu’elle ne soit pas comprise ici à Vère. « Ici, entre ces murs je ne suis pas ton prince mais ton égal. Je t’en prie, relève-toi. ». Mais l’esclave reste un peu plus à genoux et la vue de son dos ensanglanté réveille sa fureur. Il pose son regard sur Drefer puis sur le rougeaud qui arrive à grand pas, accompagné de gardes, et son cœur s’emballe un peu plus. Le prince de Vère l’observe avec un air de satisfaction évidente et Nate sait pertinemment ce qu’il lui reste à faire. Il est cependant révolté par cela. Entre les mains de son propre maître, il ne peut rien faire, alors son regard parle pour lui avant ses mots. « S’il vous plaît, protégez-le. » qu’il demande en Vérétien, une boule logée au creux de sa gorge. Il avance de deux pas, se postant entre l’esclave à terre et les autres arrivants, mais ce n’est pas eux qu’il scrute du regard. C’est Drefer. « Protégez-le et je ne vous résisterai pas. ». Ces mots lui coûtent horriblement, mais il ne peut décemment laisser ce jeune esclave se faire battre à mort…  




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Texas-Flood

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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyDim 7 Fév - 17:47
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



Liam Hemsworth :copyright: ALL SOULS

 Ne se lave-t’on donc pas dans ton pays de barbare ? J’aurais dû m’en douter à ton odeur lors de ton arrivée mais j’espérais m’être trompé. Pays de barbare. Il n’apprécie guère que l’on nomme Akielos en ces termes. Il connaissait de Vère ces rumeurs de coutumes étranges, mais s’ils se prônaient bienpensants, l’on ne pouvait pas dire qu’ils soient moins barbares que ne pouvait l’être Akielos. Etait-ce être moins barbare de se vêtir d’une multitude de lacets étriqués ? Nathaniel n’en était pas certain. Pour l’heure, il encaisse les paroles insultantes, se force de calmer ses ardeurs pour ne pas trop attirer l’attention sur lui. Une chance le concernant était que personne ici ne semblait connaître le visage du prince Akielonien. Mais combien de temps cette chance allait-elle perdurer ?

Drefer délègue la tâche des explications et cela n’étonne guère Nate en fin de compte, quand bien même cela puisse être gênant de se faire expliquer les choses par un garde armé. Tandis que le prince s’immerge entièrement – ce qui aurait bien donné envie à Nathaniel de lui maintenir la tête sous l’eau, les huiles lui sont décrites les unes après les autres, de la préférée à la moins appréciée par le prince. Soit, il opte pour une huile moyenne, n’ayant pas envie de lui faire plaisir ni de lui faire du tort. Frottant ses mains pour que l’huile révèle son parfum un peu trop ambré à son goût, il se rapproche à nouveau du prince de Vère et commence à poser ses mains sur ses épaules. L’exercice n’est pas foncièrement plaisant, même si les lignes sèches roulent sous ses doigts. Chaque muscle, chaque tension au niveau de la nuque. Une nuque qu’il pourrait briser en un battement de cil s’il le souhaitait. Et pour le coup, l’envie, il l’avait. De temps à autre, Nate jette un coup d’œil par-dessus son épaule et constate que les gardes ne sont vraiment pas loin. Gardant une expression impassible, il se focalise sur sa tâche, descend ses mains dans le dos de Drefer puis finit par s’arrêter, ayant décrété qu’il n’irait pas plus loin. Cette comédie était suffisante. De plus, il était éreinté à avoir veillé quasiment toute la première partie de la nuit. Sans oublier qu’il se remettait toujours des coups reçus il y avait peu et dont les ecchymoses marquaient encore sa peau. Aussi immobile que le brun, Nathaniel ne s’attendit pas à ce qu’on le pousse d’un coup de pied jusque dans l’eau. Il n’a pas même le temps de réaliser la douleur qui l’étreint que déjà il s’effondre dans le bain. Dans la surprise, il en boit la tasse et se met à tousser lorsqu’il sort la tête de l’eau, les cheveux devant les yeux. J’ai bien compris que tu ne portais pas l’hygiène très haut dans ton estime mais ce n’est pas mon cas… Le prince se lève mais Nathaniel demeure encore à quatre pattes, se mettant à genoux alors qu’il dégage les mèches humides de son visage. Drefer est là, dans toute sa nudité et l’Akielonien fait un effort pour ne pas le dévisager de la tête aux pieds. S’il n’était pas si odieux, nul doute qu’il serait beau. Mais à agir de la sorte, Nate ne comprenait vraiment pas ce qui pouvait motiver les gardes à saliver sur pareil énergumène. Odieux personnage. Reprends où tu t’es arrêté, esclave et n’oublie aucun endroit… Il serre les dents à ses mots, puis se remet sur pieds, entièrement trempé, si bien que son maigre vêtement fait probablement tout voir pas transparence. Qu’à cela ne tienne. Ne me force pas à te faire noyer pour un prétexte aussi idiot. « Oui, votre Altesse Royale. » qu’il daigne répondre entre ses dents serrées. Sa mâchoire, il la garde crispée, s’éloignant temporairement jusqu’au flacon d’huile pour en remettre sur ses mains trempées. Il vient ensuite se positionner en face du prince et reprend en passant ses mains sur son torse, dérive sur ses flancs ou encore sous ses aisselles, n’omettant aucune partie. Il fait de même au niveau de son ventre, puis, prenant sur lui dans un énième effort de contenance, commença à passer ses mains sur son intimité, ses fesses et entre ses cuisses. Afin d’avoir un meilleur accès aux jambes, il se mit même accroupi pour ne rater aucun bout de peau qui ne soit pas couverte d’huile.  Au bout de plusieurs secondes, il finit par remonter les mains et croiser son regard bleuté, le fixant droit dans les yeux. « Ai-je oublié un endroit votre Altesse ? ». Il mourrait d’envie de lui cracher dessus, mais ne pouvait nier que le moment, aussi intime soit-il, avait été extrêmement perturbant. Il était toujours perturbant d’ailleurs, car non encore achevé. Mais Nathaniel ne le touchait plus, les huiles embaumaient la pièce et commençaient à lui faire tourner sévèrement la tête. Oui, dans d’autres circonstances, Drefer aurait pu être très beau. Il l’était. Juste, pas maintenant.




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Texas-Flood

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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyMar 12 Jan - 17:05
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



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Votre Altesse Royale, ainsi donc était-ce comment il était supposé appeler celui qui le possédait dorénavant. Jamais encore Nathaniel n’aurait cru pouvoir tomber plus bas. Cette déchéance. A Vère. Quelle horreur pour un Akielonien. Préférant ne pas répondre à la demande du prince tout comme à son insulte, il accepte à contre cœur de s’asseoir. De toute évidence la tâche que s’assignait Drefer prendrait des heures et il était hors de question qu’il épuise davantage son corps. Alors il patiente. En silence, assis. Mais plus les minutes passent et plus il fatigue car la nuit est à présent bien avancée. Il ignore la satisfaction qui perce chez le brun d’avoir constaté qu’il était demeuré ainsi sans bouger, pensant qu’il allait enfin pouvoir profiter un minimum de la nuit pour reposer son corps. Mais non. L’autre semble en avoir décidé autrement et c’est non sans agacement qu’il se doit d’entreprendre de défaire un nombre incalculable de lacets. Tous aussi différents les uns que les autres. Au bout de minutes qui lui paraissent interminables, il finit par se dépêtrer comme il peut et s’écarte du prince pour ne plus en sentir les effluves parfumées, préférant se focaliser sur sa colère plus qu’autre chose. Après avoir posé les vêtements négligemment sur la chaise, il espère enfin avoir la chance de pouvoir fermer l’œil. Mais une nouvelle fois encore… Nate. Je t’ai dit de me déshabiller. Si tu fais les choses à moitié, je serai obligé de te punir. Nate. Il n’avait certainement pas le droit de l’appeler ainsi avec autant de familiarité. Prenant sur lui de rester calme, il se tourne lentement vers le Prince qu’il maudit du regard et revient à proximité en vue de faire tomber les derniers vêtements révélant son intimité. Il décide de ne pas y prêter attention une seule seconde et vient également poser le tissu sur la chaise, reprenant une distance convenable avec son Altesse Royale. Pendant ce temps, Drefer lui-même prend congé, se dirigeant vers le bassin réservé pour lui un peu plus loin et dont l’eau est encore légèrement fumante. Tressaillant de voir deux gardes ainsi qu’un esclave peu vêtu s’avancer en direction de la nudité faîte homme, Nathaniel préfère rester en retrait, regard scrutateur en direction de l’attitude de tout ce petit monde qui n’avait que faire de lui, toujours enchaîné. Ce n’est qu’à la seconde où il entend les mots du prince qu’il se crispe à nouveau. Diable. Y prenait-il donc un malin plaisir ? Probablement.

Ne vous éloignez pas. C’est encore une bête sauvage, on ne saurait lui faire confiance. Poussé dans le dos une fois les chaînes tombées, il n’a d’autre choix que d’avancer, testant la résistance de son collier par la même occasion. Rapidement, il se retrouve avec un pichet entre les mains et insulte mentalement le prince, s’agenouillant au bord en vue de commencer à verser de l’eau pour qu’il n’ait pas froid. Du moins était-ce ainsi qu’il voyait les choses. Quand il croise le regard de l’enquiquineur, Nathaniel pince les lèvres et fait la sourde oreille, quand bien même on lui ait confié des huiles parfumées. « Que suis-je censé faire avec ça votre Altesse Royale ? Sans doute auriez-vous l’humble amabilité d’éclairer un esprit étriqué comme le mien… ». Ce n’est que sarcasme et ironie. Pour ainsi dire il s’attend même à recevoir un nouveau coup pour cet affront de la part des gardes mais il ne s’en formalise pas. Si le prince était décidé à l’emmerder, l’Akielonien comptait bien en faire de même. Ce n’était certainement pas pour rien que son oncle avait usé du mot dressé, mais cela Nate n’en savait rien car il n’avait pas entendu cette conversation. Toutefois il y donnait sens, à n’en pas douter.

Une fois les explications obtenues d’une manière ou d’une autre, ses mains se retrouvent couvertes d’huiles et il souffle sèchement par le nez en commençant par les épaules nues de Drefer qu’il se met à laver. Mais il n’a guère envie de faire plus, s’autorise à descendre dans son dos après être passé un instant sur sa nuque. En revanche, il n’a pas envie d’aller plus loin.  



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Texas-Flood

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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyMar 15 Déc - 20:41
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



Liam Hemsworth :copyright: ALL SOULS

La seule présence du prince dans son dos suffit à mettre ses nerfs à rude épreuve. Sans ses chaînes pour le contraindre, il serait probablement déjà en train de tenter de l’étrangler pour mettre fin à ses précieux jours. La haine est fugace, viscérale, mais pourtant le doute persiste quant à l’identité réelle de celui à qui on a osé l’offrir. Nathaniel n’est cela dit pas dupe et en son for intérieur, il refuse simplement de voir la vérité en face. Probablement car celle-ci est bien difficile à admettre pour sa fierté et son orgueil d’Akielosien. Se retrouver à Vère, traîné comme un chien et tout bonnement humilié, parfumé comme… Rien que d’y penser il retient un grognement de s’extirper de sa gorge et donner ainsi raison au prude prince de Vère. Lorsque Drefer le contourne pour ainsi le voir, non endormi et les yeux ouverts, Nate analyse la distance qui les sépare. Intelligent, ce prince, évidemment. Il n’en attendait pas moins mais si en temps normal il se mettrait à sourire en coin, amusé, en cet instant il n’en est rien. Certainement pas. Se relever, obéir à un ordre direct. Tous ses muscles lui hurlent de ne pas céder mais son instinct de préservation, aussi traître soit-il finit par le faire céder au bout de plusieurs longues secondes. Dans un tintement de chaînes singulier, il se met debout, prenant soin de ne pas tenter de remettre sa fine tenue en place. De toute manière cela ne servirait à rien, et au fond il était plus gêné par l’aspect des tissus fins que par sa nudité. L’Akielosien le fixe enfin à loisir, ce prince maudit, le scrutant de ses yeux bleus froids et emplis d’électricité. Oui, il lui trancherait bien la gorge, laissant ainsi les tapis se repaître de son sang. Rien que les images se font douceur invisible à ses yeux, comme pour l’emmener dans une seconde réalité plus agréable que celle-ci. Plus agréable que celle où les mots fusent, ordres après ordres. Agaçants. Ainsi donc il ne baisse pas les yeux, laisse tout à loisir à l’autre de continuer ses élucubrations. A entendre sa question, Drefer ne l’a pas reconnu. Tant mieux, se dit Nathaniel. Un problème de moins pour le moment, car comment réagirait dont le prince, s’il savait son véritable nom ? Ironie du sort que de ne le voir viser juste sans même le savoir, penser le renommer quant en réalité il ne fait que mettre le doigt sur ce qui est.

Gardant la mine fixe, il demeure irrémédiablement silencieux face au jeu de son vis-à-vis. Ce sera ton nom, désormais. J’ai toujours rêvé de faire d’un prince ma pute. Son nez se plisse malgré lui aux paroles, mais Drefer ne saurait l’interpréter que comme la contrariété d’un homme d’Akielos face à l’insulte prodiguée sur son prince. « S’il s’agit là de votre rêve Monseigneur, votre vie en paraît bien morne. » qu’il ne peut s’empêcher de lâcher d’une langue sèche, celle-ci se retenant de justesse de claquer contre son palais. Au lieu de quoi Nathaniel se mord l’intérieur de la joue pour ne pas laisser les effluves de colères exploser. Assis. Ledit prince se détourne bien vite après avoir donné son énième ordre, se souciant guère de le voir s’exécuter. Quel drôle d’oiseau était-ce donc que ce prince froid aux airs de sainte nitouches ? Sourcils froncés, Nathaniel demeure un moment debout, jusqu’à ce que ses jambes et que les courbatures des coups et de la journée n’aient raison de lui. Il se met donc assis sur la banquette où il était allongé bien des minutes plus tôt et attend patiemment quelque chose, il ne sait quoi, qui ne vient pas. Son regard se perd sur l’homme, analysant ses gestes, l’observant écrire puis se servir encore et encore des verres de vin jusqu’à ce que ses joues pâles ne se soient teintées de vermeil. Lorsqu’enfin l’homme s’arrête d’écrire, l’obscurité a atteint son paroxysme depuis bien longtemps et Nate a du mal à demeurer assis, endolori dans cette position. Plus somnolent qu’autre chose. Il voudrait se réveiller de se cauchemar. Sans doute était-ce lui qui avait trop consommé d’alcool, sans doute était-il en réalité allongé aux côtés d’êtres charmants, simplement enivré et perdu dans un cauchemar. Mais à la seconde où le nouvel ordre tombe, que la voix de l’homme se remet à trahir le silence présent depuis des heures, l’Akielosien tressaille malgré lui et lève les yeux vers Drefer. Défaire ses vêtements ? Il avait le sentiment que rien que le toucher serait un outrage pour son épiderme. S’il voulait sentir ses mains calleuses, grand bien lui fasse. Conscient qu’il n’avait pas le choix s’il espérait enfin dormir, Nathaniel se lève non sans mauvaise volonté et commence à chercher par où retirer les tissus. Pour aller plus vite, il serait presque prêt à lui demander une dague mais quelque chose lui dit qu’il ne l’obtiendrait sûrement pas et que ruiner ce genre de tissus serait une idée saugrenue. Quand il trouve enfin le premier lacet, il tire dessus sans passion, ayant presque envie de vomir de toutes ces huiles et parfums différents qui le prennent au nez. Il s’exécute toutefois comme il peut, retirant couche après couche et dévoilant progressivement les formes du prince avec une seule idée en tête, lui cracher dessus. Salir cette peau à l’apparence trop parfaite, peau de nacre qui n’a strictement rien d’agréable. Du moins se mentait-il à ce sujet car une fois les vêtements retirés l’on ne pouvait pas dire qu’il soit hideux à regarder mais ses prunelles se détournent, tout comme son corps en vue de s’en éloigner. Il pose les vêtements sur une chaise à proximité sans ménagement, prétexte pour mettre de la distance et gardant sa mine renfrognée. Diable, quand allait-il enfin se coucher pour qu’il puisse dormir et reposer son corps en vue de sa future évasion. Maudit prince.


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Rechercher dans: Univers animes   Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptySujet: Captive Prince - Drefer & Nathaniel    Tag cc6666 sur LE TEMPS D'UN RP - Page 2 EmptyMar 27 Oct - 17:18
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Nathaniel d'Akielos
J'ai 24 ans et je vis à Vère depuis très récemment mais mes terres natales sont en Akielos. Dans la vie, je suis un Prince capturé par l'ennemi et je m'en sors plutôt mal étant donné la situation mais je reste encore incognito. Sinon, grâce à ma malchance, je suis devenu l'esclave du Prince de Vère et je le vis plutôt très mal.





Nate parle en #cc6666



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Il y a quelque chose dans l’air qui ne lui plait pas. Il ne saurait dire si c’est le vent qui ébouriffe ses cheveux qui ne sont pourtant pas si long ou si c’est tout simplement le fait de se trouver en territoire ennemi qui le ronge de colère. Il ne devrait pas être là et pourtant ses pieds raclent bien le sol, font voleter la terre sèche par endroits. Au début, il s’est débattu, refusant d’admettre l’obscure vérité de sa condition et même l’acte à cause duquel il se retrouve dans ce bourbier. Volonté de le faire disparaître pour éviter qu’il ne monte sur la place qui lui revient de droit. Cette place, Nathaniel pourrait la donner à qui la veut, quand bien même il ait été éduqué pour ça. Il préférerait mille fois passer sa vie sur les champs de bataille, l’épée à bout de bras plutôt que de demeurer sagement installé dans un fauteuil ou sur un trône. Akielos lui parait si loin lorsque son énième tentative d’évasion se fait vaine, rapidement ceinturé par ces Vérétiens détestables. Les coups pleuvent sur son corps, des coups qui causeront des ecchymoses dans moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais avec du mal, ils parviennent à le canaliser. C’est qu’ils doivent le présenter. Les chaînes ont mis un terme au compromis, ont permis de mettre un point final temporaire sur ses tentatives. Les entraves fatigueraient ses muscles plus qu’autre chose s’il tentait encore de s’en séparer. Pour aller où ? Courir dans quel sens ? Sans carte ni plan un minimum pensé, Nate n’ira nulle part. Alors temporairement il accepte d’être traîné, tissu entre les lèvres. Entre les dents. Un vulgaire morceau de viande traîné dans la boue comme s’il n’était qu’un moins qu’un rien. Ne savent-ils donc pas qui il est ? Ou au contraire le savent-ils trop bien ?  

« Seigneur ? C’est… un… c’est un cadeau de votre oncle. » Tête baissée, Nathaniel ne peut rien faire, juste voir les pieds d’une table et ceux de ses maudits gardiens. Il voudrait pourtant les fusiller du regard, ou pire, les mordre, leur arracher les yeux ou même la langue. Tout autant de gestes purement violents voués à les condamner, leur faire regretter chacun de leurs gestes et leurs infâmes palabres. «  Il a dit que si vous parveniez à le dresser, il… vous récompenserait. ». Poils hérissés, le prisonnier souffle sèchement pas le nez, poussant la tête en arrière en espérant se dégager de la main maintenant sa nuque. La réponse dudit Seigneur ne tarde pas, ricoche amèrement contre ses oreilles mais ne tarde pas à se faire soulagement. Cela pourrait remettre sa tentative d’évasion dans le jeu. Oui, peut-être allait-il voir le bout du tunnel de toute cette misère finalement. « Sauf votre respect, Seigneur… Il a dit que si vous refusiez, cet homme devait être donné en pâture aux soldats du régiment mais que son exécution vous incomberait… ». A peine entend-il les paroles que Nate s’insurge, souffle à nouveau avant de gronder de protestation dans le fond de sa gorge. Il bande ses muscles, prendrait volontiers appui sur ses pieds pour tous trois les faire basculer en arrière, mais tout ce qu’il parvient à faire est demeurer totalement immobile, en proie à sa propre frustration et rage sourde. « Relevez-lui la tête… ». L’ordre claque autant que la poigne tire sur son cuir chevelu pour faire ce que le Seigneur attend de lui. Les yeux bleus de Nathaniel se pose aussitôt sur le Prince, cœur battant légèrement à tout rompre dans sa poitrine à mesure qu’il comprend il se trouve, et avec qui. Les soldats ne l’ont pas vendu comme étant celui qu’il est supposé être, une chance alors probable que le brun en face de lui ne l’ait pas reconnu. Lui-même ne peut être sûr de qui il est, ce n’est qu’une supposition par rapport au lieu et place à laquelle il se trouve, mais également aux broderies et autres fins tissus dont s’ornent l’homme de glace. Car il est définitivement glacial, à n’en pas douter. Immobile, Nate se tiendrait bien droit, avec prestance s’il le pouvait, mais il ne ressemble qu’à un esclave, couvert de terre sèche et aux vêtements méconnaissables, même si l’on reconnait nettement les couleurs d’Akielos. Pas une seconde, ses yeux ne quittent le regard de l’autre. Il le toise sans faillir et sans craindre, véritable chien galeux capable de mordre au premier instant s’il est touché. « Faites-le laver et installez-le dans mes appartements. ».

***
Il n’y a probablement pas pire humiliation que celle qu’il a vécu quelques heures plus tôt, avant de se retrouver enfermé entre ces quatre murs, dans les appartements du Prince de Vère. Les effluves de parfums fleuries et autres huiles avec lesquelles on l’a badigeonné sont une véritable horreur pour ses narines. Il connait suffisamment les traitements que l’on réserve aux esclaves, mais il y a tout de même bien des choses qu’il ignorait, et ignore encore. La fine tenue dans laquelle il se trouve ne lui plait pas vraiment, sans mentionner ces chaînes qui sont solidement accrochées au sol. Il a bien tenté de les extraire de toutes ses forces, en vain, il n’a fait que se fatiguer un peu plus. Les senteurs lui font rapidement tourner la tête et il a déjà inspecté la pièce des yeux plus de dix fois d’affilées avant de finalement se coucher. Pour l’heure il ne se considère encore pas réellement malchanceux, on ne l’a pas affublé de ces bracelets et collier, signe d’appartenance à un bien plus haut gradé que ne sont censés l’être les esclaves. Allongé de profil, Nate tente de fermer les yeux mais il ne fait que ruminer encore et encore les derniers évènements passés. Le sommeil, bien que la fatigue le gagne, refuse de le laisser sombrer dans les bras de Morphée. La luminosité de la pièce a décroît avec l’astre solaire, seuls les fins rayons de lune osent passer à travers les fenêtres. Il ne faut alors que la présence du fameux Prince pour que la luminosité ne revienne, légèrement feutrée et tamisée. Tournant le dos à la porte et donc à celui qui se sert un verre de vin, Nathaniel garde les yeux résolument fermés, jusqu’à ce que les mots ne s’envolent dans le silence de ses quartiers. Nate n’a absolument rien à lui dire, mais il rouvre les yeux. Seul geste qu’il a envers l’homme qui ne peut voir son visage. Les chaînes tintent à la seconde où l’un de ses poignets bouge, mais c’est là tout ce qu’il offre au Prince. Il ne lui offre que l’absence de parole et un silence éhonté.


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