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La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas

Oskar
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Oskar
Dim 10 Mar - 15:33

Oskar Benedikt Jensen, dit "Ob"
J'ai 32 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis chauffeur de maître et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis bien.

Accessoirement, j'ai la faculté de me transformer en ... aigle royal. Mais ne le dites pas, c'est un secret !

O. B. Jensen a écrit:
Le destin dit-on, donne à chaque homme, chaque femme, un être "lié" qui viendra le compléter. Chacun porte une phrase, une marque, qui lorsque cette moitié qui lui est réservée sera croisée, changera de peau pour aller sur la sienne, celle que portait l'âme-soeur venant orner la vôtre.
Depuis la fin des temps, les textes et les légendes rapportent que jamais cette phrase ne disparaît... Parfois, elle change, parfois immuable, elle avoue votre échec à trouver votre double. Si l'on tente de la supprimer, elle renaît, sur une autre partie du corps...
Elle ne s'efface, que lorsque le lien est rompu, lorsque amputé de votre moitié, vous errez entre l'être et le non-être, à jamais solitaire.
Je viens de perdre la mienne, ce qui signifie que Maïween, mon faucon blanc, a disparu. Pourtant, je ne me sens ni déchiré, ni en deuil, j'ai accueilli cette découverte comme l'aveu d'une erreur de la destinée, sinon, pourquoi elle et moi ne serions-nous jamais parvenus à nous rejoindre, remettant au lendemain, sans cesse, nos projets ?
Je suis un homme d'honneur et de devoir, alors j'ai téléphoné, cherché, me suis adressé à tous ceux qui connaissaient mon âme soeur... Elle a non seulement disparu de mon bras, le libérant de toute inscription, mais également de toutes les mémoires ?
Une ébauche de rêve, retournée à la nuit dont elle était sortie ? Etais-je le rêve de l'ombre qu'elle est redevenue ?

Le rêve, encore lui, s'est imposé à moi, brûlé par le feu d'une chevelure et l'incandescence d'une personnalité hors du commun... Le hasard est parfois cruel, à mettre en présence des êtres improbables et fragiles... Elizabeth, croisée déjà trois fois, à chaque fois, sa présence ruine tous les projets de raison et de sagesse que je peux me faire...
Je succombe, je me noie, entraîné par les sirènes d'un espoir insensé ! Je t'aime ! Je t'aime ! Dans ce royaume inaccessible et magique, magnifique et irréel, le rêve, je partage avec toi une intimité que le réel nous interdit !


@Dreamcatcher

La vie n'est qu'un songe !
Mais je t'en prie, ne me réveille pas.

( Proverbe yiddish )


Mi-Janvier 2024


Avant ce chapitre...:

La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Kotafi11


Recherche un(e) chauffeur de Maître (H/F) à temps plein. Poste à pourvoir au plus vite, basé à Helsinki. Vous faites preuve de rigueur, vous avez le sens du relationnel, vous aimez conduire, une présentation irréprochable et le goût du service.
Le profil recherché:
- Permis de conduire VL (3 ans minimum)
- Carte professionnelle obligatoire -
- Excellente élocution  
- Expérience de la conduite régulière est demandée
- Très bonnes notions d'anglais à l'oral
- Sérieux(se) et motivé(e)
- Le port du costume obligatoire lors du service
- une expérience dans le domaine permettrait un possible réaménagement de la rétribution...
- Logé(e), nourri(e), blanchi(e).
- Travail le week-end possible

Type d'emploi : CDI à Temps Plein
Localisation du poste : Finlande et pays limitrophes.


Rien que de normal ? Hormis le salaire annoncé, environ 30 % au dessus de la norme ? Encore rehaussé si le postulant peut justifier d'une expérience notable ? De quoi réagir, vite et bien. L'agence a spécifié qu'il s'agissait d'un seul employeur, pas de famille ou d'enfants, ni chien ni autre bestiole salissant les sièges, mais une disponibilité constante. La..  personne -dont ils n'ont dit ni le genre ni l'âge, et encore moins le nom- cherche un employé de confiance, elle est riche, spéciale mais plutôt généreuse...

Ça encore, c'est.. classique. Sven mis à part tous mes « maîtres » étaient riches, spéciaux et se figuraient que leur personne méritait une attention et une disponibilité au delà du commun. Certains ont pu entendre raison, je travaille pour vivre pas par masochisme, d'autres... m'ont vu décamper, généralement après leur avoir poliment et calmement fait part de choses entendues ou vues qui pouvaient demander une prime de licenciement à la hauteur de ma discrétion future...

Vilain ? Dans un monde de loup l'agneau se fait dévorer.

J'ai besoin de reprendre du service... Je pense avoir sidéré Elizabeth lors de notre dernière entrevue, à peine remis de ce fichu accident j'étais par moment envahi par une lassitude, la sensation d'une urgence indéfinissable à faire ma vie, comme je l'entendais « avant qu'il ne soit trop tard »... Le médecin qui suivait ma convalescence m'a confié que cela arrivait lorsqu'on frôlait la mort de trop près, que tout à coup on prenait conscience d'en avoir réchappé de justesse et que le sentiment de n'avoir encore « rien fait » submergeait le rescapé. Je ne dirais pas que je n'ai rien fait, déjà j'ai rencontré ma sublime rousse, une reine des fées ou des elfes, sensible, belle comme un feu follet, cultivée, patiente, délicieuse en tout. Je suis tombé amoureux, et ai eu la chance de recevoir autant d'amour que je me sentais prêt à en dispenser. C'est loin de n'être « rien », beaucoup envieraient ma chance, mais ça ne me suffit pas. Difficile à comprendre et donc à éclaircir pour celle que je place avant tous les autres, ma famille y compris et pourtant les dieux savent combien ils comptent pour moi.

C'est que... pour vivre heureux, je dois vivre caché. Et que pour vivre caché -moi- je me montre.

Depuis que j'ai décidé de ma carrière, mes yeux de rapace altier et silencieux voient, mes oreilles entendent, mes cellules grises analysent... Je suis l'ombre que personne ne remarque, et j'en jouis pleinement. J'existe à travers mes observations et mes conclusions. J'observe la race humaine comme j'étudierais des fossiles ou une espèce inconnue. Ils me confortent dans l'idée que le rêve seul peut apporter le bonheur, la plénitude, l'accomplissement...

Alors pourquoi ? Si je suis persuadé que cette vie ne vaut pas mieux ni plus que celle où je me métamorphose et suis à la trace la poussière de fée, pourquoi vouloir la vivre ? Pourquoi rester là où je ne peux pas atteindre mon but ? Parce qu'il me faut des contrastes, violents, pour mieux ressentir.

Je le sais, c'est ridicule...

Je le sais, mais... disons que le ridicule m'est nécessaire, je suis un clown, souvent, dans les spectacles que Bjorn met encore en scène tous les deux ans... J'ai besoin d'être oublié en me mettant en pleine lumière, j'ai toujours été comme ça, la plupart de mes sottises d'enfant et surtout d'adolescent ont été initiées par ce trait de caractère... C'est étrange que je repense si souvent à cette époque, à Budapest, avec une bande de bons à rien tous plus déjantés les uns que les autres, obnubilés par la taille des seins des filles, les jeux vidéos, l'interdiction de boire de l'alcool ou de fumer que la plupart avaient prise en plein déclaration de leur indépendance et qui nous poussait à tousser comme des idiots tenant au bout des doigts des clopes roulées, parfois où le tabac voisinait avec d'autres substances encore moins recommandées- à demi-saoulés par des bières achetées par les plus âgés ou piquées aux parents...

Ensuite...

Ensuite je me suis mis à fond dans le sport, et vu le résultat j'aurais mieux fait de collectionner les timbres. Mais à toute douleur une récompense est due ? L'aigle est apparu. Et sans l'aigle je ne serais pas moi aujourd'hui. J'aurais peut-être conservé les mêmes amis, serais peut-être resté en Hongrie lorsque mon père a décidé de rentrer en suivant Sven, peu à l'aise avec son successeur ? Je n'ai jamais compris pourquoi ma mère n'a pas choisi de revenir aussi, leur couple allait-il mal ? Une mésentente entre eux me paraît impossible, mais les enfants sont toujours les derniers à voir ce genre de choses... Ma mère est restée, elle revient tous les deux mois environ, pour une journée ou deux, et repart. Parfois, elle séjourne plus longtemps mais pas toujours avec Bjorn, elle visite la famille, les amis. C'est peu important à vrai dire, ils ont la soixantaine, ont eu trois enfants, nous ont rendus heureux et indépendants.

J'en reviens à Elizabeth, un sourire se forme sur mes lèvres et mes yeux brillent... Aurons-nous un jour une vraie vie de couple ? Des enfants ? Moi qui avais en horreur toute forme d'attachement je m'imagine lié à elle pour une longue vie de rêves et de mystères, volant à tire d'ailes dans des ciels toujours plus oniriques. Avoir une couvée d'aiglons élevés à force d'amour et d'histoires folles, surveillés dans leur sommeil par des fées, guidés dans leurs balades par des lutins, pris en main par des elfes sages et farouches pour leurs débuts dans la vie...

Allons donc je rêve ! À deux minutes d'être reçu par cet employeur « riche, spécial mais plutôt généreux » qui annonce d'emblée un salaire très au dessus de la moyenne et exigerait un service en continu ? Il est fort probable s'il est un peu tenace que je n'obtiendrai pas le poste, aucune rémunération alléchante ne peut me faire oublier ma liberté. Les entraves ne sont pas faites pour les oiseaux, à moins d'être consenties véritablement parce qu'on éprouve au moins du respect pour celui ou celle qui les impose ?

Je suis désormais dans un salon meublé à minima. Je ne doute pas du prix des pièces posées là sans aucune discipline, coffre chinois probablement d'époque, fauteuils ultra modernes dans le style scandinave dont les coussins fauves sont mis en valeur par les murs anthracites, tapis persan, authentique lui aussi, fusains au mur, un très grand face à deux petits, rideaux dans les tons de gris, ocre, rouille et bleu... une console en bois peint bleu « jean » vert pâle et crème, russe semble-t-il ? La décoration est spéciale elle-aussi non conformiste, presque provocante, et mes yeux prennent de l'éclat tandis que je vérifie dans un miroir français que je dirais louis XV le nœud de ma cravate, sombre toujours le premier jour...

J'ai le regard fixé sur ma tenue, oublieux du reste. La soubrette dont l'uniforme rappelait plus une hôtesse de l'air que la traditionnelle servante à robe noire et tablier à froufrous m'a dit « Je préviens Madame, veuillez patienter ». Derrière moi, la porte s'ouvre presque en silence, tout ici est feutré, loin du monde, presque un univers comme je pourrais le créer mais dans lequel je perçois une angoisse, une volonté d'écarter les autres... Est-elle la cause de cette rémunération élevée ? Le chauffeur de Madame doit-il aussi lui éviter les rencontres et les promiscuités ?

Et puis j'entends presque un cri, le ton est aussi joyeux qu'étonné !

- Oskar ! Oskar ! Oh je suis si heureuse de te revoir !

La voix est tout à la fois soulagée et ravie, comme une découverte inespérée en ouvrant un tiroir au fond d'une vieille baraque qui n'a jusqu'à présent offert que poussière et toiles d'araignées. Pourquoi cette comparaison ? C'est la première qui me vient, je vois presque la maison... Volte face effectuée je me trouve devant … Aku Pajari, la gamine qui m'a valu un licenciement expéditif mais très rémunérateur il y a … cinq ans ? J'ai été son chauffeur attitré de ses treize ans à l'anniversaire de ses vingt ans, viré parce que je favorisais d'après un père possessif et odieux de « mauvaises fréquentations et des idées subversives » ? Les mauvaises fréquentations étaient un danseur russe fauché en exil du Bolchoï, un mécanicien schizophrène et un médecin légiste issu du prolétariat. Les idées ? Que tous les hommes se valent, riches, pauvres, instruits, ignares, beaux ou moches.  Aku a grandi, vieilli devrais-je dire, elle doit avoir aujourd'hui presque vingt six ans ? C'est toujours une magnifique blonde à la peau presque couleur de neige mais elle a pris de l'assurance. Chauffeur d'Aku ? Au moins je sais à quoi m'attendre... tout, sauf ce que j'envisage.

-  Aku !

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, elle me bondit dans les bras, j'en suis stupéfait, à la fois de sa spontanéité et de ce contact qu'elle évitait au maximum, allant jusqu'à vomir si un inconnu la frôlait dans une rue...

-  Tu as vaincu tes peurs semble-t-il, à toi je peux dire tout de suite ce qui m'étonne, pourquoi un salaire pareil ?

Ses yeux se voilent, elle fait ce geste que j'ai toujours connu, lançant la tête en arrière tout en se mordant les lèvres.

- Lauri est mort. J'ai épousé Volodya et je l'ai quitté aussitôt, la réception n'était pas terminée.

Le pourquoi qui me brûle les lèvres s'arrête sur un geste et un sourire triste. Il n'y a qu'elle pour résumer cinq années d'absence par une phrase liminaire. Je sais que j'obtiendrai -petit à petit- le récit dans son intégralité, pour l'instant je dois me reformater pour être en mesure de la comprendre. Elle a une personnalité en effet « spéciale » à la limite du génie -ou de l'autisme- une intelligence très au dessus de la moyenne, une paresse tout aussi éxagérée et un sens de la moralité qui m'a toujours fortement heurté. En quoi le fait d'avoir perdu son père et épousé le Russe nécessite-t-il de payer le chauffeur plus que la moyenne ? Pas « un peu » plus, mais clairement bien plus que quiconque exerçant cette profession ne pourrait l'espérer ?

- J'ai tué mon père Oskar et d'aucuns le soupçonnent, des gens qui nous tueraient, Volodya et moi... Et peut-être même toi si tu restes ?

Dans son esprit, je reste, il ne peut en être autrement. Et elle a raison, Aku, c'est presque ma fille malgré notre peu de différence d'âge, je l'ai vu souffrir, se rebeller, sombrer, divaguer... Si elle a besoin d'un chauffeur, ce sera moi. Elle a tué Lauri Pajari ? Je suppose qu'elle l'a fait tuer, se mettant ainsi plus en difficulté encore avec une tierce personne au courant de ce crime ? De n'importe qui d'autre l'aveu m'aurait causé dégoût ou effroi, d'elle... il y a longtemps que je connais les relations qu'elle entretenait avec son père et l'ego déviant et surdimensionné de celui-ci, sans excuser l'acte ou le justifier, ça le rend presque... normal.

Elle a eu l'honnêteté toutefois de me dire que je peux être en danger, comme elle pense l'être, et je dois à Elizabeth de me maintenir en vie !

Plus d'accident d'avion ou de sottise du style. Pour Eli il me faut me protéger, pour elle...

- Où est Volodya ? Tu l'as revu ? Il t'a rejointe ?

Parce que seuls Aku et son danseur peuvent se marier pour divorcer avant même la fin de la cérémonie... J'aimais bien cet homme, il était sans doute aussi sulfureux que ma délicieuse ex et nouvelle patronne, l'un comme l'autre ont de la morale et de la survie une conception propre, mais il dégageait une volonté d'exister et d'arriver à son idéal que je ne pouvais qu'admirer, lui et moi avions cela en commun de vivre nos rêves, chaque minute de notre existence, en tendant vers l'éternité.

Je n'ai jamais eu -moi- à en éliminer les cauchemars...

Jamais jusqu'alors. Malgré la diversion faite par l'apparition d'Aku, j'ai toujours cette impression de n'être nulle part là où je devrais être ? Je vais devoir à nouveau consulter ce toubib en Norvège, combien de temps ce stupide accident va-t-il impacter ma vie et mon humeur ? À me faire douter de tout, sinon d'une chose, c'est un obstacle à surmonter et j'y parviendrai, il le faut.

Pour Elizabeth.

Pour nous.


Et le son de « nous » prononcé par mon inconscient pourtant diablement conscient de ce qu'il pense me réchauffe le cœur. « Nous », c'est un avenir, c'est un but tangible et pourtant... féérique.

Je ne peux vivre le rêve qu'en survivant dans la réalité.

Du moins, je le pense ?

De nouveau l'assurance qui m'a toujours caractérisé s'estompe...

La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Rzove-10


La musique...:



Prendre son envol
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Ven 29 Mar - 12:46
La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Daria10
Elizabeth Van Sechtelen
J'ai 28 ans et je vis à Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis comédienne de théâtre et je m'en sors avec un sentiment d'exil. Et puis...Il y a LUI qui m'empêche de me suffire. Je le vis sublimement.


Le comte et la comtesse Van Sechtelen s'aimaient comme l'on pouvait s'aimer dans le milieu aristocratique. Quelques années plus tôt, leurs familles respectives avaient œuvré avec soin pour que leurs progénitures se rencontrent, s'apprécient. De rallyes en rallyes, des affinités se liaient, les jeunes tricotaient et fricotaient ensemble. Ces deux-là finirent par se marier, encouragés par leurs proches très au fait des avantages de porter un nom prestigieux.
Mais Madame pécha par excès. Grisée, lassée et délaissée depuis trop longtemps par son époux, elle succomba à ce bel amant d'un soir. Renversée sur le bureau d'ébène, elle se laissa aller comme jamais, noyée au creux d'un ventre en feu et assoiffé.

1994

Au sourire de la Lune, elle naquit presque sans bruit. Ne pleura pas. Ses grands yeux ouverts s'arrêtèrent quelques instants sur l'aube de cette grande vie qu'on lui offrait. Il paraît même qu'elle avait souri...
Elizabeth, fruit d'une adultère éphémère. Si jeune et déjà, elle voyait les anges.
Le secret de son origine fut férocement gardé. On l'éleva comme il se doit, telle une descendance de rois. Par chance ou par destin, l'enfant maudit se révéla excellente élève, douée pour les études. Elle aurait pu être promise à une brillante carrière mais sa passion brisa les aspirations familiales. Comédienne ! Ce n'était pas un métier, encore moins un avenir, tout juste un passe temps d'original et ce, chez les autres ! Pas dans le milieu ! Alors, d'une manière subtilement hypocrite et joliment perfide, on la bannit définitivement du clan familial. On ne l'aima pas l'enfant de "l'accident". Le manteau infâme de la Bienséance la revêtait comme une lèpre. Alors, au fil des années, elle développa une sensibilité à fleur de peau. Elle devint différente.HPE diagnostiqua le rapport du spécialiste.

Un.
Deux.
Trois.

Le bruissement du rideau qui se lève.
Arrêt sur scène.
Les secondes ralentissent.

Elle ne voit plus ici. Ses ailes se déploient délicatement
L'audace d'une extravagance
Le chant d'un songe
L'insolence de l'irréalité

Le théâtre. Le RÊVE.

Et puis cette rencontre. Un chauffeur de maître. Un être à part. Ob. Celui qui la comprend. Celui qui résonne. Celui qui rêve avec elle. Les clartés de Là-bas se mirent à resplendir les éclaboussures d'un sublime amour. Un feu douillet valsait tout autour, les écailles de Lune voletaient. Projetée dans une dimension parallèle. Aveugle et sourde à la réalité. S'imprégner de l'éternité. Rêver à deux, à l'Absolu, à l'Infini. Enfin! L'exil n'est plus!

Eli avait deux cœurs : l'un ici, l'autre...L'autre... ? Non, vous ne saurez pas. Vous ne pouvez pas comprendre.

La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Ob411013

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Elle s'est arrêtée
Elle est de lumière
Rêveuse
Son cœur
Comme le cri d'une étoile
A rebondi sur la terre
Le souffle de l'éternité
Collé
Contre son âme
offerte

***

Elle s'était longtemps habitée, presque rien
Habitée de racines et de sang débordant le hurlement des lucioles.
Exil,
Épinglée sur la terre.
Quand l'amour se balançait au bout d'une corde, au bout du boyau tendre de l'abandon, quand, dans le tout d'elle, se tranchaient les lumières de l'espoir, quand la soie de la solitude voilait les nuits et les jours de l’enfant rêveuse, quand la mer houlait de ses yeux incompris, quand sa vie n'était plus que désert.
Plus rien
Que le tic-tac du temps qui passait, alors elle comprit qu'il fallait aimer aimer aimer
Sans mesure
À l'infini
À l'absolu
Aimer aimer aimer...

Toi qui passes
L'âme bien vêtue de tous tes Toi
Dis-moi que tout va bien
Dis-moi que tu vas bien
Dis-moi que nous allons bien
Deux vies en une serrée à danser sur les battements de nos ailes
Tu es beau
Tellement beau
Mon fantôme danseur d'amour qui rêve le jour sur le fil du songe- funambule
Qui rêve la nuit entre les bras du vent et le ventre des étoiles
Tu ne sais pas
Que je te vois
Tu ne sais pas
Comme je te vois
Mais je n'aurais pas pu si tu ne m'avais pas vue.

Suis-je revenue de ce monde que je ne quitte pas ? De ce monde qui ne me quitte pas ?
Où se cache le vrai ?
Suis-je là ?
Es-tu là ?
Sommes-nous là ?
Je me noyais dans les clous d'argent du noir incandescent
Ton absence me crucifiait sur la tôle du ciel
Mes yeux s'exauçaient sur le sel brûlant
Et je pensais...oh comme je pensais...
À toi
À ta peau


***

Valravn, Simon... Des territoires réservés, clandestins qu'elle ne partageait avec personne. Avec personne. Elle ne pouvait pas faire autrement, ne voulait pas.

Elle raffolait
Des secrets
Des mystères

Lui dire qu'un chaman inuit l'enseignait ? Qu'elle avait aidé un suicidaire paumé à la mémoire effacée ? Elle ne doutait guère de sa compréhension, de son respect face à ses choix mais quel intérêt de lui partager présentement ? Il aurait fallu expliquer des profondeurs et des douleurs qu'elle n'était pas prête à dévoiler. C'était elle la souveraine de sa petite cave souterraine. Elle seule.

Ainsi, elle et Lui se vivaient, chacun chez soi. La situation leur convenait pour le moment, pas plus, pas moins, le chahut de l'âme et du cœur appréciant les espaces de solitudes. Elle le soupçonnait d'avoir eu une vie de butineur avant leur rencontre, il suffisait de remarquer les regards en long que lui jetaient les filles. Elle n'en disait rien, s'amusait à faire comme si de rien n'était, lançait un clin d'œil léger à certaines d'entre elles qu'ils croisaient dans leurs balades. L'Adonis ne se rendait compte de rien -du moins aimait elle à le croire- ni de ce petit sourire affiché, discret, qui se pointait parfois. Savourer le privilège d'enlacer la taille d'une œuvre d'art.

Le nid d'aigle, -ce qui n'était pas peu dire !- chez Bjorn avait représenté une opportunité incroyable de retrouvailles. Seuls en plein cœur d'une nature sauvage, seuls à voler... Là-bas.

Un miracle.

Un « accident ». Aucun langage humain n’était capable décrire ce qui n'existait pas dans la dimension terrestre. Ils avaient plané, tournoyé ailleurs. Ce n'était pas une divagation mais bien une réalité greffée dans une extension inconnue des vivants.

Quelquefois, dans le silence du soir, elle se plongeait dans un état de conscience modifiée qui lui permettait de se souvenir, de ressentir... Le souffle sous les plumes, la sensation innommable... L'absolu de la liberté...L'osmose...

Slow

Lent...:

Ce fut lui, en premier, qui éprouva le besoin de travailler. Il l'en informa entre le fromage et le dessert : « J'ai répondu à une offre ». La fourchette en l'air, elle se figea une poignée de secondes :

-Pardon ?

Sourcils froncés, une inquiétude pointa son nez avant qu'il ne s'explique davantage. Quelque chose le poussait en avant, hors de leurs cœurs, hors de leur chasse gardée. Une nécessité, un appel qui le taraudaient. Abasourdie, elle acquiesça sans savoir, rangea son idée de partir en Inde. Une autre fois...

-Prends soin de toi.

Qu'aurait-elle pu dire ? L'essentiel tenait en quelques mots : qu'il soit heureux, qu'il fasse comme il avait envie.
De son côté, elle retourna à Helsinki, passa des auditions et fut sélectionnée pour une comédie légère aux effets comiques, Nuotin vierestä, « Désaccordé » dirigée par Juha Kukkonen. Les Finlandais raffolaient du traditionnel festival de théâtre en été, profitant à fond des beaux jours. La pièce se déroulera en juin et juillet sur l’île de Suomenlinna dans l'enceinte du château. Elizabeth se réjouissait de son retour sur scène.

Les répétitions avaient commencé. En sortant de l'une d'elles, elle sautilla, dansa quelques pas de joie tout en saluant ses partenaires des deux mains : « Adieu les gens, à jeudi, je vais déjeuner avec mon amoureux ! ». Ça lui valut des sifflements et des blagues bien appuyés qui la firent rire aux éclats.

Il y avait environ un quart d'heure de marche avant d'arriver au point de rendez-vous qu'ils s'étaient fixés pour que Ob passe la prendre en voiture. Une poignée de rues avant d'arriver, elle s'arrêta devant une vitrine en contre-jour, sortit un tube de rouge à lèvres et hop, se peinturlura de rose foncé, en haut, en bas, ferma le tout, dénoua ses cheveux, les fit gonfler. Depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas vus ? Deux semaines ? Trois ? Non, déjà ?!

Le palpitant gonflé à bloc, elle songea à ce restaurant prestigieux de souvenirs et d'émotions où il l'avait invitée.

« La lune de ses mains distraites, A laissé choir, du haut de l’air, Son grand éventail à paillettes Sur le bleu tapis de la mer.  Pour le ravoir elle se penche Et tend son beau bras argenté ; Mais l’éventail fuit sa main blanche, Par le flot qui passe emporté…» *


Il avait murmuré les mots jolis, les mots mirages. Son cœur à l'époque était pris et l'effleurement de l'impossible l'avait brûlée dans un silence déchirant, déchiré. Complices éthérés d'une réalité d’errance, elle le revoyait comme si c'était maintenant, grand, altier, raffiné, confidentiel.

Ob
Mon incommensurable
Mon opulence


Appuyée contre un muret à l’angle d’un petit carrefour, elle l’attendit.

* Théophile Gautier, España 1845
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Jeu 11 Avr - 18:16

Aku Irjo Pajari
J'aurais dû être Anu Irja, ce qui aurait rendu à mon genre son intégrité, mais mon père rêvait tant d'un héritier qu'il a massacré mes prénoms en écrivant comme un porc... L'officier d'état civil, lisant Aku en a déduit Irjo, et substitué au F dans la case « sexe » un M... Je suis donc un homme, n'en doutez pas ! Depuis, certains documents ont invalidé cette naissance, mais pas tous, semant un désordre inénarrable dans mon statut social et la perception qu'ont de moi mes semblables... Je suis née le 2 aout 2000 et ai donc  24 ans et je vis à nouveau dans la banlieue d'Helsinki, en Finlande après un court séjour aux USA. Dans la vie, je suis à la tête d'un immense empire fondé par mes ancêtres et qui comprend tous les domaines, de la finance à l'informatique, ayant comme « enseigne : armateur », une vaste entreprise maritime qui va de la construction de bâteaux au transport -marchandises et croisières- et s'étend à bien d'autres activités. Les Pajari ne laissent à personne les domaines « annexes » à leurs intérêts, cela nous vaut d'être en position de monopole à bien des endroits et de contourner fort intelligemment les lois. Je m'en sors parfaitement bien. Ayant hérité de millions légués par ma grand-mère maternelle à ma majorité, puis depuis de la fortune de mon père récemment décédé. Sinon, je suis récemment mariée à un ami jugé indésirable par ma famille et je le vis très bien.



Qu'ajouter ?
J'ai une particularité qui m'a beaucoup dérangée enfant et même plus tard, je souffre d'haptophobie. Je ne supporte aucun contact physique. Je dois me faire violence pour endurer les coiffeuses, manucures et autres couturières dont la fonction est de me rendre belle et irrésistible pour asseoir mon emprise sur « la bonne société », nous oublions le « bonne » entre nous, la gentry est unique, elle est parfaite par son essence même... Danser dans des rallyes ou d'autres réceptions était une torture qui m'amenait parfois à la pâmoison, au grand désespoir des loups aux dents longues qui espéraient -conquérant mon coeur- mettre la main sur la fortune Pajari !
Un seul est parvenu à me faire aimer ses attouchements, aimer tout en détestant, c'est ce qui définit la relation que j'entretiens avec celui qui est désormais mon époux, brisant à la fois les espoirs de mon père et de sa mère, et de nombreux candidats au statut de gendre -et donc héritier mâle- du grand Lauri. Je l'ai choisi pour ses qualités mais aussi pour le supplice qu'il faisait vivre à la branche paternelle des miens : un histrion ! Un danseur ! Fut-il étoile... De plus, né de rien, sans famille présentable -sans famille du tout me semble-t-il hormis un « peut-être » père tout sauf avouable et une mère prostituée, droguée et intelligemment morte avant notre union-. J'aimais à voir le rictus de rage qui rendait laid mon géniteur pourtant cité comme fort bel homme !
Autre petite particularité ? Ma mère est une authentique comtesse suédoise dont la noblesse remonte au XIIIe siècle.
Enfin, cerise sur le gâteau, je me promène à moto ou conduite par un chauffeur de maître, toujours pour éviter les contacts et la promiscuité. Mon premier bolide était une pièce de musée née en 1938 que j'avais nommée Hilde, savourant de « chevaucher » mon ignoble grand-mère paternelle dans une vengeance je l'avoue fort enfantine. Depuis, j'affectionne les sportives et la vitesse.


@Dreamcatcher

La vie n'est qu'un songe !
Mais je t'en prie, ne me réveille pas.

( Proverbe yiddish )


Mi-Janvier 2024


Avant ce chapitre...:

La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Kotafi11

J'ai beaucoup de mal à embaucher un(e) domestique et plus de mal encore à m'en séparer... Pourquoi ? D'abord parce que ces gens forment mon entourage, je n'ai eu, pendant des années d'autre présence autour de moi qu'eux. Ma mère, distante autant qu'aimante avait je pense compris que m'approcher trop avait deux inconvénients, même elle ne parvenait pas à m'étreindre, suscitant autant de désespoir que de répulsion quand elle se laissait aller à un geste trop tendre, ensuite... mon père jalousait et écartait tous les autres, son épouse comprise, parce que -son héritier(ère)- je lui appartenais ! Lauri lui ne m'épargnait jamais sa présence, mais, fort heureusement il était très occupé et avait mieux à faire que de pouponner... Ma grand-mère Hilde -sa mère- m'aurait accueillie si je n'avais été si … inabordable ! Ses cajoleries pas plus que ses menaces n'avaient sur moi le moindre effet, Hilde n'aimait pas l'échec et je personnalisais l'un des siens ! Restait la mère de ma mère, mais elle était fort loin et aussi très active, jamais lasse d'entraîner son second mari dans des voyages sans fin. C'est toutefois avec elle que j'ai eu les meilleurs rapports, peut-être parce que justement elle était proche de mon cœur et loin de mon corps. Chose notable, elle insistait pour m'appeler Anu-Irja, et je lui en suis reconnaissante.

Je ne dirais pas que ce dégoût des autres et des contacts m'a aidé à me construire. Des années durant j'ai pleuré, solitaire, de rage, de frustration, de fureur rentrée de ne pouvoir me maîtriser autant que d'un chagrin sincère de m'écarter ainsi ! Cela n'a pas aidé mais ça y a contribué... J'ai appris à vivre seule, à éviter tout effleurement, tout attouchement, sans baiser, sans tendre accolade, comme sans coups ou violence. J'ai appris à avoir en permanence sur moi un arsenal défensif, mental comme physique... Du premier j'ai fait naître une réputation de froideur, de mépris hautain, d'insensibilité, d'abject élitisme qui me faisant écarter des gens jugés inférieurs. J'arguerais que je repoussais tout le monde, du plus humble mendiant dans la rue au prince charmant dans un bal de promo, désireux pour une soirée d'être vu en ma compagnie ! La vierge de glace... comme si j'avais pu ignorer le surnom que mes congénères à l'université -privée et fort chère- m'avait donné ? La vierge de glace, la fille qui te taze si tu approches, qui surprise par une main posée sur son épaule se retourne pour te coller dans les yeux un coup de spray qui t'aveugle ! On m'a laissé à mon supposé mauvais caractère, certain(e)s me taxaient même de maladie mentale... Toujours plus seule je me suis laissé sombrer, j'ai hanté les réseaux sociaux, répandant calomnies, rumeurs malfaisantes, jetant le discrédit sur des êtres certes peu remarquables mais pas si noirs que je les dépeignais... J'ai découvert la puissance de cet outil, et peu à peu, de rumeurs habilement distillées je suis entrée sur des sites, ai fourré mon nez dans des secrets, ai détourné des informations, en ai insufflé d'autres pervertissant des réputations et des vies... Mes études ne témoignent guère de l'intelligence que je peux déployer. J'étais meurtrie, je devenais meurtrière, m'attaquant à des domaines où le moindre grain de sable pouvait coûter une carrière, ou une vie. J'aurais continué... J'ai continué d'ailleurs, mais à moindre échelle et de façon plus ciblée, mais avant cela, j'ai rencontré deux hommes...

Oskar Jensen l'année des mes quatorze ans et Volodya Avdeïev, celle de mes vingt ans.

L'un comme l'autre ont influé directement sur ma vie, mon chauffeur en étant présent, très présent bien que parfaitement correct avec la sale gosse que j'étais alors, le second en entrant sur un coup de générosité dans mon existence ! J'ai toujours pensé que le destin avait parlé le jour où hébergeant pour une nuit un Russe fauché en cavale je ne l'avais jamais chassé bien qu'il me tape sur les nerfs avec sa supériorité slave, son air de tout savoir, ce que je disais être misogynie, et cette volonté de fer qui le poussait à torturer son corps jusqu'au mouvement parfait.

J'ai trouvé en Oskar mon bon ange et en Volodya mon démon... comme dans les dessins animés ou chaque épaule reçoit une petit conseiller, l'un qui te pousse au bien et l'autre à écouter tes pires instincts ! L'un comme l'autre m'ont permis de me construire encore, Oskar en faisant entrer l'humanité et la générosité dans mes actes, chose que jamais on ne m'avait enseignée, en couvrant mes frasques pour me gagner la liberté d'action, en m'absolvant quand j'avais péché... Volodya en m'apprenant à repousser les obstacles, à écraser les barrières, à faire de mon vouloir un but que j'atteindrai envers et contre tout.

J'ai épousé le Russe, et perdu l'autre, mon père furieux que ce type qu'il ne voyait que comme un pantin à mon service se soit permis d'outrepasser les droits -si peu- que lui octroyait sa position.

- Madame ? La « personne » est arrivée

Celle-ci est nouvelle, il a bien fallu, la perle que j'avais trouvée en Californie a strictement refusé de me suivre en Finlande lorsqu'elle a regardé sur internet la position et le climat du pays ! Elle m'agace, je l'ai choisie laide -réflexe adopté depuis que Volodya est dans ma vie- instruite d'une école hôtelière prestigieuse, et son snobisme revendiqué me fait déjà grincer des dents !

- Et bien faites le entrer ! Je n'ai pas de temps à perdre à attendre !

Elle tressaute, elle devra s'y faire... Le salaire octroyé l'est en partie parce que je suis une patronne à la fois exigeante et … souvent désagréable. Toutes s'y sont faites, si elle veut rester elle devra l'accepter, on n'a rien sans mal et supporter mes humeurs garantie à la fois un travail facile -je n'ai pas de désirs inassouvissables même si je demande parfois beaucoup-, bien payé et sûr. Je l'ai dit, me défaire d'une personne en place me cause beaucoup de gêne. Je l'entends marmonner d'un ton acerbe, un chauffeur ! Qu'est-ce qu'un chauffeur ? Elle doit considérer que la femme de chambre personnelle de la maîtresse de maison est bien plus haut placée ? Quelle foutaise, et quelle stupide compétition.

- Madame ?

De dos je fais un geste exaspéré, qu'elle s'en aille, ce n'est pas son entretien d'embauche ! Elle n'a pas la prétention d'y assister ?

Je me retourne lentement, captant au passage dans le miroir une haute silhouette, une chevelure blonde trop longue au goût de beaucoup d'employeurs ? Pourquoi ne les a-t-il pas au moins attachés ? Un costume sombre impeccable, de fort belles mains... Du fond de ma mémoire une image se forme et je fais volte face.

- Oskar ! Oskar ! Oh je suis si heureuse de te revoir !

Si l'autre perruche que je soupçonne d'être indiscrète écoute et surveille elle doit tomber des nues, le tutoiement puis -chose impensable venant de moi- je lui saute dans les bras !

J'ai un sourire de libération ! Pas besoin d'entretien, pas besoin de comédie de la dame et du valet ! Oskar ! Lui aussi sourit, ses yeux brillent d'un bonheur tout paternel, je sais, nous n'avons pas tant de différence d'âge mais je l'ai connu enfant encore et lui était un grand jeune homme, déjà taciturne et rigide pour qui ne le connaissait pas mais aussi original, bienveillant, strict, et... surtout présent !

-  Tu as vaincu tes peurs semble-t-il, à toi je peux dire tout de suite ce qui m'étonne, pourquoi un salaire pareil ?

Je le lâche, reculant de deux pas pour mieux le regarder... A lui, je peux aussi tout dire, sans fard, je sais qu'il entendra et ne jugera pas. Je regarde vers la porte, fermée, mais que je soupçonne d'avoir des oreilles et baisse le ton, l'entraînant vers la baie vitrée.

- Lauri est mort. J'ai épousé Volodya et je l'ai quitté aussitôt, la réception n'était pas terminée. J'ai tué mon père Oskar et d'aucuns le soupçonnent, des gens qui nous tueraient, Volodya et moi... Et peut-être même toi si tu restes ?  

J'ai guetté sa réaction, il ne m'a pas déçue, son oui a été donné par ses yeux qui se sont justes à demi fermés... Le contrat est signé, j'ai modifié quelques clauses, l'expérience dans le domaine est acquise je suis bien placée pour le savoir puisque j'ai dû être l'une de ses première « maîtresses », je sais qu'il refusera d'être logé, que les vêtements seront achetés par lui, je lui alloue donc le droit de stationner avec son logis sur mes terres et une allocation de « représentation » généreuse...

Cela dit, on n'achète pas Oskar, ça aussi je le sais. Tout comme moi, c'est un électron libre, épris d'autonomie mais fiable et loyal.

- Où est Volodya ? Tu l'as revu ? Il t'a rejointe ?  

– Je dois le retrouver au restaurant, tu te joins à nous ? Il sera heureux de te revoir.  

Là il me fait non...

- On m'attend, j'ai promis un déjeuner amoureux...  

J'en reste sans voix, Oskar amoureux ? Assez amoureux pour décliner ma compagnie ? Mon sourire éclate, il est rare, mais lui comme Volodya m'ont toujours dit qu'il est beau ! Je ne dis rien, je saurais, j'ai le temps... La femme capable de retenir mon blond compagnon d'enfance attendra, j'ai moi aussi un déjeuner promis. Mais il n'en demeure pas moins que je brûle de curiosité...


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La musique...:





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Oskar
Lun 15 Avr - 18:12

Oskar Benedikt Jensen, dit "Ob"
J'ai 32 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis chauffeur de maître et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis bien.

Accessoirement, j'ai la faculté de me transformer en ... aigle royal. Mais ne le dites pas, c'est un secret !

O. B. Jensen a écrit:
Le destin dit-on, donne à chaque homme, chaque femme, un être "lié" qui viendra le compléter. Chacun porte une phrase, une marque, qui lorsque cette moitié qui lui est réservée sera croisée, changera de peau pour aller sur la sienne, celle que portait l'âme-soeur venant orner la vôtre.
Depuis la fin des temps, les textes et les légendes rapportent que jamais cette phrase ne disparaît... Parfois, elle change, parfois immuable, elle avoue votre échec à trouver votre double. Si l'on tente de la supprimer, elle renaît, sur une autre partie du corps...
Elle ne s'efface, que lorsque le lien est rompu, lorsque amputé de votre moitié, vous errez entre l'être et le non-être, à jamais solitaire.
Je viens de perdre la mienne, ce qui signifie que Maïween, mon faucon blanc, a disparu. Pourtant, je ne me sens ni déchiré, ni en deuil, j'ai accueilli cette découverte comme l'aveu d'une erreur de la destinée, sinon, pourquoi elle et moi ne serions-nous jamais parvenus à nous rejoindre, remettant au lendemain, sans cesse, nos projets ?
Je suis un homme d'honneur et de devoir, alors j'ai téléphoné, cherché, me suis adressé à tous ceux qui connaissaient mon âme soeur... Elle a non seulement disparu de mon bras, le libérant de toute inscription, mais également de toutes les mémoires ?
Une ébauche de rêve, retournée à la nuit dont elle était sortie ? Etais-je le rêve de l'ombre qu'elle est redevenue ?

Le rêve, encore lui, s'est imposé à moi, brûlé par le feu d'une chevelure et l'incandescence d'une personnalité hors du commun... Le hasard est parfois cruel, à mettre en présence des êtres improbables et fragiles... Elizabeth, croisée déjà trois fois, à chaque fois, sa présence ruine tous les projets de raison et de sagesse que je peux me faire...
Je succombe, je me noie, entraîné par les sirènes d'un espoir insensé ! Je t'aime ! Je t'aime ! Dans ce royaume inaccessible et magique, magnifique et irréel, le rêve, je partage avec toi une intimité que le réel nous interdit !


@Dreamcatcher

La vie n'est qu'un songe !
Mais je t'en prie, ne me réveille pas.

( Proverbe yiddish )


Mi-Janvier 2024


Avant ce chapitre...:

La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Kapell10

Je pense avoir toujours été ce qu'on nomme « honnête homme » et pourtant, lorsqu'Aku Pajari me dit de sa voix à la fois douce -par sa tessiture- et cinglante -par l'intonation- -  J'ai tué mon père Oskar et ... le soupçonnent, des gens qui nous tueraient...  je ne me sens nullement déstabilisé. Est-ce parce que c'est Aku et que je connais le monde impitoyable qui l'entoure et dont elle a fait le sien ? Je suis resté plus de six ans au service de la petite blonde, avec Lauri sur le dos à devoir faire un rapport matin et soir, comme si les nuits de sa fille m'appartenaient ! J'avais cela dit une vision à peu près exacte de ces « nuits », autant que de ses journées... Je me contentais de lui dire : « Elle a bien dormi » ou au contraire « Elle a fait des cauchemars, s'est réveillée, a appelé ». je minimisais les mauvaises nuits et cachais les longues balades nocturnes en solitaire à moto. L'idée qu'il se faisait ainsi de sa fille était qu'elle était forte, inébranlable, intraitable comme lui et ... soumise à ses diktats... Que lui dire des hurlements d'horreur d'une adolescente qui revoit son grand-père mourir, empoisonné, et qui a parfaitement compris ce qui a été fait ? Ou le puits sans fond dans lequel Ossian Svansgard -né de Karin soubrette violée par Nooa Pajari alors mineur- l'avait jetée après l'avoir enlevée par traîtrise, se prétendant victime d'un malaise sur une route de campagne isolée... Elle avait sans hésitation évité à son cousin les ennuis qu'il aurait eu à n'en pas douter si les autorités mais surtout la famille Pajari avait eu connaissance de son identité... L'enlèvement, la demande de rançon, elle n'avait jamais vu son geôlier comment le décrire ? L'enquête close faute de pistes, elle n'en avait pas moins gardé en tête qu'on pouvait l'atteindre... Ossian était resté à portée de vue, disposant d'une rente à défaut du nom de son père, il ne l'avait même pas réclamé quand il avait compris que si la police lui laisserait la vie, Lauri et Hilde eux l'abattraient s'ils le trouvaient. Aku n'en avait pas moins marqué le coup, les cauchemars s'étaient succédés, l'enfermement … ou le fait qu'il l'avait touchée, la manipulant comme une poupée de son pour la filmer et envoyer à ses parents des preuves de sa survie ?

Je repousse ces pensées, c'est là que j'ai fait la connaissance de Volodya, enragé de s'être vu arracher sa bienfaitrice, là aussi que j'ai compris -avant eux- qu'il l'aimait pour elle-même et pas pour son argent... L'amour de Volodya ? Aku semble épanouie...

Les cinq premières minutes du voyage de retour sont tournées vers ce passé étrange et vers ma nouvelle, et ex patronne. C'est devenu une belle jeune femme, elle a la tête sur les épaules, elle l'a toujours eu, mais sa surface parfaite cache toujours les mêmes failles j'en ai peur, Aku n'a aucune notion du bien et du mal, et mariée à Volodya je doute qu'elle l'acquière. Deux magnifiques spécimens humains, deux âmes tourmentées, deux consciences inexistantes. Ni l'un ni l'autre ne voient ce que provoquent leurs actions, leurs prises de position, leur simple présence sur leurs semblables...

C'est curieux, je me sens soudainement une vocation d'ange gardien !

Cinq minutes... C'est tout ce que je leur consacre, je verrai à l'usage, je pars en terrain connu, un peu comme si je retournais dans la Hongrie de mon enfance ? De nombreuses choses auraient changé, mais le pays resterait lui-même. Pour le couple Aku-Volodya, je suis certain qu'ils ont évolué sans déraillement, ni dans un sens ni dans l'autre, fidèles à leur personnalités faites pour l'un comme pour l'autre de beaucoup d'ombres... et donc d'une lumière mise en valeur.

Me restent vingt-cinq minutes... Mon sourire se forme, mes yeux brillent ! Elle, n'a pas dévié non plus mais le chemin de traverse qu'elle suit est bien plus intéressant ! Elizabeth musarde, au gré du rêve et de son imagination... Elle emprunte un sentier, tombe en arrêt devant un embranchement, l'odeur des fleurs l'attire à droite ou à gauche... C'est ainsi que je me la représente, jeune fée puissante mais pleine de fantaisie, d'originalité, d'invention, non frivole ou irresponsable mais curieuse de tout et passionnée.

Je l'ai appelée « Reine des Elfes » dans cette auberge où nous avons passé quelques heures vécues comme presque une vie, à nous découvrir, à nous creuser, bloqués par la neige... C'est peut-être impropre, les Elfes s'ils sont superbes et doués d'une magie sensuelle et précise sont aussi réputés hautains et peu empathiques. Elle est « Reine des Fées », le cœur ouvert et offert à tous ceux qui pensent le mériter ! Je me souris dans le rétroviseur... Si les filles que je levais, de préférence ni très intelligentes ni très jolies pour ne pas succomber à leur charme, dans les bars ou les hôtels me voyaient aujourd'hui, elles auraient du mal à imaginer que ce type passionnément amoureux est le dragueur impénitent qui leur proposait une nuit, juste une, parce qu'il n'était que de passage...

J'ai loué une table en bord de mer, ce restaurant où je l'avais emmenée le premier jour, après m'être fait rabroué comme un malpropre parce qu'elle en voulait au monde entier de s'être blessée... Déjà derrière sa colère j'avais perçu sa beauté, pas uniquement celle de son visage et de son corps, elle aboyait parce qu'elle souffrait ! Qu'elle était diminuée et que sa force de femme indépendante et autonome refusait la pitié, fière, tenace, pleine d'humour quand finalement elle a pris la mesure du traitement qu'elle me réservait et que je feignais de ne pas remarquer !

Je suis ridicule ? J'aime. J'aime non comme j'ai aimé les « autres » celles avant Elle que j'ai pu « envisager »... J'essaie d'imaginer ce qui se serait passé si j'avais accepté une de ces unions « de raison », parce qu'une compagne est raisonnablement accessible et compatible ! Quelle horreur !

Je réclame la déraison ! Je l'assume.

Amoureux d'Elizabeth ça n'aurait jamais dû arriver...  mais c'est. Pourquoi le refuser ? J'ai essayé, j'ai voulu la « libérer de moi », étais-je sincère ? N'avais-je pas plutôt la volonté de rester -moi- l'électron libre que je me voulais ? En tout cas, quelle qu'en soit la raison -réelle ou avouée- nous avons souffert, tous les deux, et j'ai cédé ! La vie n'est pas faite pour se torturer et encore moins torturer l'être aimé... J'imagine un Cupidon farceur qui met en scène Ruy Blas, à notre époque, et ouvre ainsi les portes du Rêve !

Car le rêve est tout un univers, et pour l'explorer, il ne faut pas de limite... Il est éternel et ceux qu'il accueille le deviennent.

Je vois arriver le carrefour où nous nous sommes donnés rendez-vous, à quelques minutes de la salle où elle répète, juste assez loin pour décourager les curieux qui voudraient savoir « qui » si elle a parlé d'un rencard. Je n'ai pas vu passer le temps, je doute d'avoir vu grand chose de la route, j'étais en pilote automatique, avec mon expérience du métier j'ai la prétention de penser que je serais sorti de ma rêverie s'il l'avait fallu ! D'ailleurs, garant la Volvo sur le bord du trottoir, les feux de détresse clignotant pour prévenir les autres usagers, je sors de la voiture, lui ouvre cérémonieusement la porte arrière, un discret sourire amusé aux lèvres, m'inclinant légèrement, et je referme la portière tandis qu'elle s'assoit ! Ce faisant, je me revois faire les mêmes gestes tandis que brandissant une béquille elle me crie « Hey vous là ! Garez-vous plus loin j'attends un taxi » !

- Madame a passé une bonne matinée ? Nous allons toujours au restaurant ?

J'ai parodié ma voix professionnelle, mais je n'y tiens plus.

- Je t'aime. Tu le sais je suppose ? Pas de contrordre ? On va se remplir la panse en bord de mer ?

Je me remets en route, il nous faut quelques minutes d'une conduite souple et silencieuse pour nous garer devant le restaurant, je sors à nouveau pour lui ouvrir, moins cérémonieux...

- Oh, Monsieur Jensen, Mademoiselle Van Sechtelen, je le regarde, lui comme la plupart des employés de restaurant de cette classe n'a pas eu besoin que je réserve à nos deux noms, il l'a reconnue ! - Nous avons un petit souci, la personne qui a pris votre réservation a commis une erreur, la table 4 était déjà retenue... Cela vous gêne-t-il d'être plus en retrait ? Un peu plus loin de la baie vitrée ?

Instinctivement je regarde la véranda vaste et sobrement décorée,  désignée comme « salle 2 », une jeune femme blonde y attend sagement sirotant un cocktail fruité, à la table que je souhaitais...

Aku !

Des yeux je cherche Volodya...

Ne pouvaient-ils pas trouver un autre restaurant ? Cette table est la nôtre ! Je m'attendrais presque à revoir sur la plage la statue de femme de sable... conservée là pour nous deux.


La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Tumbl231000La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas Bendah12000La vie n'est qu'un songe ! Mais je t'en prie, ne me réveille pas 4full-10


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