Tout le monde connait les mythes, les histoires que l'on raconte autour du feu. Tout le monde connaît les Dieux que l'on vénère, leur histoire et leurs fabuleux pouvoirs. Et tout le monde sait qu'il nous regardent, nous jugent, et nous octroient faveurs et malédictions. Mais peu d'entre nous connaissent la véritable histoire des Titans, pères des Olympiens, et surtout d'une femme : Pandore.
Oh, bien sûr, vous avez entendu parler d'elle. Tout le monde connaît la boîte de Pandore et la femme du même nom. Elle qui a été modelée par les Dieux, donnée à Épiméthée, frère de Prométhée, pour se venger des humains et de leur créateur. Car en effet, avec la curiosité que lui avaient offert les Dieux, Pandore ouvrit la fameuse boîte qu'on lui avait confiée avec l'instruction de ne jamais l'ouvrir et c'est tous les maux de l'humanité qui se répandirent dans le monde, ne gardant que l'Espérance en elle.
L'histoire s'arrête là, tout du moins pour les simples mortels, car c'est une autre version de la légende que se racontent les Dieux.

Seconde chance

Pandore voulût se racheter, tant pour elle que pour son mari. Zeus, magnanime, lui offrit cette chance. Craignant que le Tartare ne suffise pas à contenir ses ancêtres, tout comme le Tartare n'avait pas su retenir les cyclopes et les hécatonchires, qu'il avait été si simple de libérer, il enferma les pouvoirs des Titans dans la boîte. Il lui proposa à nouveau d'en être la gardienne éternelle, dans un lieu connu de Zeus et Hadès seuls, dans les tréfonds du Tartare.
Désormais, les Titans avaient bien des gardiens : Pandore et sa boîte pour leurs pouvoirs, les Hécatonchires pour leurs enveloppes charnelles et enfin, Hadès et son royaume impénétrable. Mais il fallait croire que ce n'était pas encore assez….

La fourberie d'Arès

Rhéa et Gaïa l'avaient prédit, et Zeus n'avait jamais écouté : l'histoire se répète, encore et toujours, et il y aura toujours un enfant pour vouloir renverser son père. Et si Zeus n'était pas un tyran comme Cronos ou Ouranos l'étaient, sa façon de vivre, en tant que coureur de jupons, n'en faisait pas le père le plus aimé, surtout quand sa véritable femme Héra, n'avait alors qu'un seul fils légitime avec lui : Arès.
Oh, Zeus se doutait bien qu'un de ses enfants prendrait sa place un jour, mais il avait plutôt cru qu'Athéna serait celle à le renverser, avant qu'elle ne naisse de sa tête. Jamais il n'aurait soupçonné que son fils, Arès, mal-aimé et empli de rancœur envers son père, ne déciderait de le détrôner.

Malgré ce que l'on voulait faire croire, Arès était loin d’être un idiot : il savait bien qu'il ne pouvait battre seul son père et les Dieux qui le soutenaient. Il ne vit qu'une solution : prendre la boîte de Pandore et s'imprégner des pouvoirs des Titans pour espérer détrôner Zeus. Par un habile subterfuge, il réussit à convaincre le dieu des Enfers de lui révéler la localisation de la boîte. Arès n’eut aucune pitié pour la gardienne de la boîte, qui défendit son trésor à son corps défendant, et y laissa sa vie.

Nouvelle ère ?

Empli de la certitude que les pouvoirs des Titans lui appartenaient désormais, mais gardant sa botte secrète en dernier recours, Arès décida de s’élever contre son père. Les réactions furent plus surprenantes et violentes les unes que les autres. Loin de faire front derrière leur maître, les dieux s’opposèrent, qui prenant partie pour Zeus, qui lui préférant Arès. Ces dissensions sévères entre les dieux étaient en train de faire sourdre les prémices d'une nouvelle guerre. Et comme à chaque fois que les dieux se disputaient, c’était le monde des hommes qui payait l’addition.
On demanda à chacun de choisir un camp. Pris entre le marteau et l’enclume, Hadès resta en retrait, s’attirant par la même occasion des soupçons de la part de tous les camps. Perséphone, plus tranchée, prit celui de sa mère. Le monde souterrain retentit de l'annonce du départ de la reine des Enfers. Rien de moins que l'épouse d'Hadès, qui avait préféré à son mari sa mère et une vie mortelle d'errance....