Blackfoot, Idaho. Nathan Hewitt, 30 ans, ancien pianiste devenu infirmier vient tout juste de commencer à travailler à l’hôpital du coin. Au cours de l’une de ses gardes, il rencontre Casey O’Mara, 26 ans, ancienne danseuse aujourd’hui patiente en oncologie dans la ville de son enfance. Peu à peu, une sorte d’amitié se crée entre la patiente difficile qui refuse le moindre traitement et l’infirmier trop gentil pour être vrai qui cache plus de secrets qu’il n’y paraît.
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Rainbow D.Ashe
Ven 20 Nov - 13:30
Casey O'Mara
J'ai 26 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
Ancienne étudiante en danse classique à Julliard, Casey doit renoncer à ses rêves à l'âge de vingt-deux ans quand on lui trouve une tumeur maligne sur le nerf optique qui l'oblige à revenir vivre dans la petite ville de l'Idaho où elle a grandi. Après plusieurs mois de combat, elle est enfin en rémission, jusqu'à ce qu'à l'âge de vingt-six ans, la tumeur revienne. Cette fois, elle ne supporte pas le choc et décide de mettre fin à ses jours. Sa tentative ratée la conduira droit à l'hôpital où elle refuse les soins et devient la terrible patiente du service d'oncologie. Ses parents se lancent dans une bataille juridique pour la placer sous leur tutelle tandis qu'elle continue de terroriser tout le personnel soignant de l'hôpital.
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La matinée a été longue. Elles le sont toutes dans le service d’oncologie de l’hôpital de Blackfoot. De tous les endroits déprimants qui existent en ce monde, Casey ne peut en imaginer un qui soit pire que celui-ci. Tout y est toujours tellement calme, sauf quand un patient en phase terminale arrive au bout de sa route et c’est souvent pire que le silence pesant qui règne habituellement. C’est encore pire quand on voudrait être partout ailleurs qu’ici et qu’on n’a rien à faire, comme c’est le cas de Casey. Puisqu’elle refuse le moindre traitement, le moindre petit examen, les visites du personnel soignant sont rares, se cantonnent à la réveiller le matin, apporter et revenir chercher son plateau-repas et s’assurer une fois qu’elle ne veut toujours pas coopérer pour une simple prise de sang. Depuis quelques jours, sa vue a baissé au point qu’elle ne peut plus lire et sa dépression s’est enracinée suffisamment pour que toutes les activités qui lui sont encore abordables l’exaspèrent par principe.
À dire vrai, tout l’exaspère, l’énerve ou lui déplaît. Ces derniers temps, tout ce que Casey semble capable d’exprimer sont la colère et la mauvaise foi. L’interne en psychiatrie qui s’entête à lui rendre visite chaque semaine n’arrête pas de la narguer en lui assurant que si elle acceptait de prendre des antidépresseurs, la vie lui paraîtrait soudainement beaucoup moins frustrante. Qu’est-ce qu’il en sait, ce crétin ? Après tout, ce n’est pas sa vie à lui qui est complètement gâchée. Il est le seul à être venu lui rendre visite plus de trois secondes aujourd’hui et ses grands discours compatissants n’ont de cesse de hanter la jeune femme. Elle n’a pas besoin de ses conseils, ni de ses médicaments. Si elle avait envie de faire un effort, elle le ferait. Elle y pense tandis qu’elle remue la purée dans son assiette sans en avaler une seule bouchée. Elle est malade, pas encore morte et elle peut prendre ses propres décisions. D’ailleurs, elle va le leur prouver.
Abandonnant définitivement son assiette, Casey se lève aussi brusquement que le lui permet sa vision de plus en plus réduite et titube tant bien que mal jusqu’à son armoire. Ses parents ne lui ont pas apporté les plus beaux vêtements qu’elle possède au monde, mais une fois débarrassée de sa blouse, un simple pantalon noir et un pull bleu suffisent à lui donner l’air à peu près normale. Se rendre jusqu’à l’ascenseur est beaucoup plus compliqué. En plus de devoir se coller au mur pour ne pas perdre l’équilibre ou percuter un truc qu’elle n’aurait pas vu, Casey doit attendre d’être plus ou moins sûre qu’aucun infirmier ne traîne dans le coin pour s’enfuir sans être vu. Enfin, s’enfuir… Malgré les semaines qu’elle vient de passer à crier haut et fort qu’elle refuse le moindre soin, une fois dans le hall la jeune femme se sent beaucoup moins rassurée à l’idée de quitter l’hôpital. S’il lui arrivait quelque chose dehors, elle aurait encore plus de mal à convaincre qui que ce soit qu’elle est parfaitement capable de prendre ses propres décisions. Alors, au dernier moment, elle prend une autre direction et se retrouve soudainement au milieu de la cohue de la cafétéria, où se mêlent sans distinction patients, visiteurs et personnel de l’hôpital, au point que personne ne la regarde à deux fois.
Elle n’a dans ses poches que les quelques dollars qu’elle possédait déjà avant d’être admise contre son gré dans cet hôpital, juste de quoi s’offrir la seule chose qui semble comestible dans cet endroit : une part de tarte aux framboises qui repose toute seule derrière la vitrine au milieu de desserts beaucoup moins appétissants que personne n’a voulu essayer. Elle est pratiquement arrivée à la caisse, prête à se jeter sur la dernière part de tarte, quand elle entend l’homme juste avant elle demander tranquillement à la femme derrière la caisse de l’ajouter à son plateau. Sa part de tarte. La seule chose dans ce monde qu’elle se soit permise de désirer encore. Et, comme si de rien était, la caissière donne le dessert au type qui s’en va se chercher une table libre alors qu’il vient de commettre un crime hautement répréhensible. Furieuse, Casey abandonne son plateau et le poursuit, ne parvenant à l’atteindre lorsqu’il est assis. “Vous venez de prendre la dernière part de tarte !” lance-t-elle en guise de préambule. “C’est la seule chose qui soit à peu près comestible dans tout cet hôpital et vous venez de me l’arracher sous le nez !” Elle place son visage à hauteur de ce qu’elle imagine être celui de l’homme dont elle distingue à peine les traits et lève un peu le menton dans une tentative de lui tenir tête. “Je veux cette tarte, rendez là moi !” exige-t-elle.
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BlackHOWilde
Mar 24 Nov - 9:03
Nathan Hewitt
J'ai 30 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis infirmier et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
1 :// Je suis né en République Tchèque, y vivant jusqu'à mes cinq ans avant d'être placé dans un orphelinat Allemand durant deux ans. J'y serais adopté par un couple d'Américain. 2 :// J’ai 3 soeurs, Sophia, né deux ans après mon arrivée, Anya quatre ans après mon arrivée et Jane cinq ans après, nous étions très proches. 3 :// J'ai appris à jouer du piano avec mon grand-père, puis de la guitare et du violon à l'université de Stanford. 4 :// J’ai reçu une bourse du mérite pour Stanford. 5 :// Je suis responsable de la mort de ma mère, de Sophia et Jane, Anya étant dans le coma depuis. J’ai fini mes études pour mon grand-père avant d'aller dans une université de seconde zone pour devenir infirmier et suivre ma soeur. 6 :// Cela fait un peu moins de quatre ans que je suis infirmier, ayant commencé à travailler à Seattle, j'ai suivi ma soeur ici lorsque mon père la transféra pour la faire soigner par un ami il y a un peu moins d'un mois. 7 :// J'ai un chat qui s'appelle Woody et la tortue à moitié desséché d'Anya qui se balade plus que je ne la vois. 8 :// J'ai un sérieux problème d'alcool que je n'arrive pas à régler et qui me permet de garder à peu près la tête hors de l'eau.
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J’avais encore l’impression d’être un nouveau ici, pourtant ça faisait déjà quatre mois que je sautais de service en service pour trouver une attribution, là où je serais le plus efficace, le plus utile. Je savais déjà parfaitement que je ne resterais pas en pédiatrie comme en ce moment. J’étais pas à ma place, peut-être pas assez fort, ou pas assez… Je ne savais pas trop ce qui n’allait pas et je n’allais pas franchement me battre pour rester. J’avais du mal à séparer mon travail de la situation de ma soeur, c’était trop… Difficile. D’après ce que j’avais entendu, j’allais sans doute faire un essaie en cancérologie. Si je n’étais pas parfait pour les enfants, j’avais un bon contact et j’étais humain, ce qui était primordial dans un couloir de la mort. Je n’étais pas certain d’y être plus à l’aise, mais ça serait sans doute moins difficile qu’avec des enfants.
Déposant les prélèvements que j’avais fait au labo, je finis par prendre ma pause, un peu dépité par tout ça. J’étais pas vraiment certain de vouloir manger à la cafétéria, c’était globalement immangeable, mais j’avais oublié de me faire à manger et je préférais ne pas rentrer chez moi, même si ce n’était pas loin. Alors, plus dans un besoin vital de manger qu’autre chose, je finis par y mettre les pieds et prendre un peu n’importe quoi d’un tant soit peu mangeable. Comme des frites, un aliment impossible à rater, ou une tarte à la framboise qui semblait à peu près ingérable. Prenant donc place à une table isolé et où il n’y avait personne, je commençais à remuer mes frites dans l’espoir d’y trouver une envie quand une blonde arriva. J’avais pris la dernière part de tarte et visiblement c’était la seule chose de comestible à ses yeux ici. S’approchant donc assez rapidement de moi, je la regardais un peu surpris alors qu’elle exigeait cette tarte. « Vous venez souvent ici pour dire que c’est la seule chose comestible ? », demandais-je en l’inspectant. Elle était mignonne, farouche de toute évidence et avait du mal à regarder les gens dans les yeux, mais elle n’était pas infirmière, c’était une certitude. Je ne connaissais pas tout le monde, mais j’avais déjà vu tout le monde, du moins toutes les personnes qui prenaient la peine de venir aux réunions du personnel. Et puis elle avait un truc étrange, elle semblait s’être habillé précipitamment, ou passer sa vie ici. Ce qui collerait plus avec la famille d’un patient, quelqu’un d’assez fatigué pour agresser un infirmier pour une tarte.
« Ok, tenez, vous semblez en avoir plus besoin que moi et moi je cherche juste de la nourriture, j’ai oublié que quelque chose pouvait être bon ici. » soufflais-je donc dans un sourire. Si j’étais solitaire, cela ne m’empêchait pas d’être humain et surtout d’imaginer et comprendre ce que cela faisait de presque vivre ici. C’était un peu mon cas avec ma soeur. « Vous voulez vous asseoir ? » proposais-je alors, « Y’a plus vraiment de place de libre et j’ai envie de voir si cette tarte est vraiment bonne. » ajoutais-je dans un nouveau sourire. Je devais être convaincant. Juste convaincant.
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Rainbow D.Ashe
Jeu 26 Nov - 12:43
Casey O'Mara
J'ai 26 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
Ancienne étudiante en danse classique à Julliard, Casey doit renoncer à ses rêves à l'âge de vingt-deux ans quand on lui trouve une tumeur maligne sur le nerf optique qui l'oblige à revenir vivre dans la petite ville de l'Idaho où elle a grandi. Après plusieurs mois de combat, elle est enfin en rémission, jusqu'à ce qu'à l'âge de vingt-six ans, la tumeur revienne. Cette fois, elle ne supporte pas le choc et décide de mettre fin à ses jours. Sa tentative ratée la conduira droit à l'hôpital où elle refuse les soins et devient la terrible patiente du service d'oncologie. Ses parents se lancent dans une bataille juridique pour la placer sous leur tutelle tandis qu'elle continue de terroriser tout le personnel soignant de l'hôpital.
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La plupart des gens trouverait sûrement cette histoire stupide et fut un temps où Casey était de leur avis. Ses perspectives ont bien changé, depuis. Il n’y a plus grand chose qu’on peut contrôler quand la maladie prend le dessus, alors aussi ridicule soit-elle, la jeune femme met un point d’honneur à se battre pour toutes les petites choses qui sont encore de son ressort. Aujourd’hui, cela implique visiblement de se battre bec et ongles pour une part de tarte. Avec ses pieds fermement vissés au sol et ses épaules tendues, Casey a tout de la guerrière prête à en découdre. Elle est quand même légèrement déstabilisée quand son adversaire ne trouve rien de mieux à faire que de s’offusquer de son manque de politesse. Ils ne sont pas en train de déjeuner chez la reine, alors qu’est-ce que ça peut faire qu’elle critique la nourriture ? “A vrai dire, oui. J’ai bon espoir qu’à force de s’entendre dire qu’ils ne nous servent que des trucs horribles, ils finiront par faire un petit effort. Une fille a le droit de rêver.” rétorque-t-elle sur le même ton un peu trop agressif pour la situation. En réalité, elle n’a pas dû mettre les pieds dans cette cafétéria plus de deux fois depuis son retour dans cet hôpital, mais il est clair qu’elle ne se montre jamais très subtile sur ce qu’elle pense des plateaux repas qu’on lui sert trois fois par jour. Et justement, elle doit subir quotidiennement ce désastre culinaire, tandis que ce type… Elle n’est pas encore assez aveugle pour ne pas remarquer qu’il porte la tenue réglementaire des employés. Un infirmier ou un aide-soignant, d’après la couleur de sa blouse. Il peut sortir d’ici quand il veut et manger dans les meilleurs restaurants de la ville. Elle mérite cette tarte, pas lui.
Et elle a bien l’intention d’insister jusqu’à ce qu’il lâche l’affaire, mais à peine a-t-elle ouvert la bouche pour lui envoyer d’autres bons mots au visage, l’homme abandonne et lui donne ce qu’elle veut sans même avoir essayé de se battre. Prise de court, elle ferme la bouche et plisse les yeux pour mieux le voir. Elle s’est tellement habituée à ce que les infirmiers de cet hôpital la contredisent sans arrêt qu’elle ne sait vraiment pas comment réagir à une telle docilité. Certains appelleraient ça de la gentillesse, mais ce n’est pas un mot très familier pour Casey. “Quoi, c’est tout ?” s'enquiert-elle, suspicieuse. Elle est persuadée qu’il ne se rend pas par simple bonté d’âme, mais d’un autre côté… Il y a quelque chose de reposant à obtenir ce qu’on désire sans avoir à se battre jusqu’à épuisement. Alors avant qu’il ne change d’avis, la jeune femme attrape l’assiette et la pose devant elle, avant de tirer une chaise pour s’installer. Malgré le cinéma qu’elle vient de faire pour qu’il lui donne, Casey ne se jette pas immédiatement sur sa tarte et passe plutôt de longues secondes à observer l’infirmier sous toutes les coutures. C’est un exercice fastidieux qui lui apporte plus de frustration que d’informations. Son œil gauche avait appris à compenser, la première fois que la tumeur est apparue, mais les choses sont différentes cette fois et même si elle refuse d’en parler à qui que ce soit, elle sait que les deux sont touchés aujourd’hui. Ça rend tout beaucoup plus difficile et donne au monde entier des airs déformés, ignorer la tâche noire au milieu de chaque image est impossible et le résultat rarement à la hauteur de ses espérances.
“Ça vous arrive souvent d’obéir sagement aux harpies qui vous agressent sans raison ?” demande-t-elle au bout d’un moment, agacée. Pas contre lui, d’ailleurs, seulement contre le fait qu’elle ne sait pas réellement de quoi il a l’air, que toute sa vie est en train de partir en vrille et qu’on veut la forcer à la supporter quand même. Honnêtement, Casey n’a jamais de mal à trouver d’excellentes raisons de s’énerver. “Si vous voulez survivre dans cette cafétéria, va falloir vous endurcir un peu. C’est Game of Thrones, ici, pas la forêt enchantée.” Ca, elle le dit avec un peu plus de sympathie, toujours perturbée par cet acte de bonté gratuit qui ne lui inspire rien de bon. Elle s’autorise à avaler une bouchée de tarte, mais c’est franchement difficile d’ignorer le type assis face à elle alors qu’elle mange seule dans sa chambre depuis des jours et une fois le minuscule morceau de tarte avalé, c’est presque contre son gré qu’elle reporte son attention sur lui. “Vous êtes nouveau ici, non ?” demande-t-elle, sans attendre vraiment de réponse. “Aucun infirmier sain d’esprit ne mangerait tout seul ici en prenant le risque de se faire dépouiller par des inconnus. Faut se déplacer en groupe, c’est le meilleur moyen de survivre.” Elle exagère peut-être un peu trop toute cette histoire, mais de quoi est-elle censée lui parler sinon ? Il n’a pas l’air de réaliser qu’elle est une patiente et elle trouve ça assez agréable, à vrai dire, en grande partie parce qu’il ne risque pas de la ramener de force jusqu’à son lit. “On peut partager, si vous voulez. Je n’ai pas vraiment faim.” offre-t-elle en soulevant vaguement l’assiette dans sa direction.
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BlackHOWilde
Jeu 26 Nov - 16:41
Nathan Hewitt
J'ai 30 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis infirmier et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
1 :// Je suis né en République Tchèque, y vivant jusqu'à mes cinq ans avant d'être placé dans un orphelinat Allemand durant deux ans. J'y serais adopté par un couple d'Américain. 2 :// J’ai 3 soeurs, Sophia, né deux ans après mon arrivée, Anya quatre ans après mon arrivée et Jane cinq ans après, nous étions très proches. 3 :// J'ai appris à jouer du piano avec mon grand-père, puis de la guitare et du violon à l'université de Stanford. 4 :// J’ai reçu une bourse du mérite pour Stanford. 5 :// Je suis responsable de la mort de ma mère, de Sophia et Jane, Anya étant dans le coma depuis. J’ai fini mes études pour mon grand-père avant d'aller dans une université de seconde zone pour devenir infirmier et suivre ma soeur. 6 :// Cela fait un peu moins de quatre ans que je suis infirmier, ayant commencé à travailler à Seattle, j'ai suivi ma soeur ici lorsque mon père la transféra pour la faire soigner par un ami il y a un peu moins d'un mois. 7 :// J'ai un chat qui s'appelle Woody et la tortue à moitié desséché d'Anya qui se balade plus que je ne la vois. 8 :// J'ai un sérieux problème d'alcool que je n'arrive pas à régler et qui me permet de garder à peu près la tête hors de l'eau.
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Elle avait de l’humour, ou une certaine détermination plutôt au vu du son de sa voix. Ce n’était pas dérangeant, elle avait raison dans le fond et si j’avais des frites, je pourrais lui donner la part de tarte. De toute façon je ne connaissais pas son goût, je ne pouvais pas la regretter non ? Lui donnant donc ce qu’elle voulait, elle sembla assez prise de court, comme si c’était si inattendu que quelqu’un cède une tarte. C’était qu’un dessert, pas une vie. Souriant donc à ses mots, je lui soufflais, « Oui, c’est tout. », pas de quoi en faire un fromage de ma part et pas de quoi non plus m’offusquer de ces mots, au vu de la situation. Ça serait mal vu non ? Quoi que je ne la connaissais pas, mais les déductions sur sa connaissance gastronomique des lieux ne laissait que peu de doute. S’installant finalement, elle me demanda si ça m’arrivait souvent d’obéir sagement aux harpies, ce qui m'arracha un rire, franc, elle avait de l’humour, ou beaucoup de dérision, « J’ai grandi avec trois sœurs, je sais ce que c’est les harpies… Quoi que elles, elles me volaient mes caleçons, c’était un peu plus gênant. » déclarais-je donc pour désamorcer un peu plus sa colère. Parler d’elles n’étaient pas plaisant, mais si ça pouvait aider.
Elle m’arracha un nouveau rire quand elle me conseilla de m’endurcir, comparant la cafétéria à Game of Thrones, « Merde, je vais devoir éviter de m’attacher aux gens alors, si ils meurent tous au bout de 5 épisodes. C’est con, la cuisinière avait l’air cool. », le soucis dans cette phrase c’était bien qu’elle était plus réelle que je ne l’aurais voulu. La mort, on la côtoyait, et bien plus souvent qu'on le voudrait. Du moins pour moi. La laissant donc manger, je me laissais aller à une frite quand elle me demanda si j’étais nouveau. N’ayant pas le temps de répondre, elle fit sa propre déduction, me jugeant pas assez sain d’esprit pour venir manger ici seul. « Bingo, je peux rien vous cacher. » soufflais-je alors qu’elle me proposait de piquer dans sa tarte car elle n’avait pas si faim, c’était pas un peu ironique ? « Je vais essayer de vaincre ces frites qui sont étrangement molles, j’aime pas jeter. » répondis-je donc pour ne pas lui voler ce pourquoi elle s’était battu, « Vous pouvez toujours demander une boite pour la garder pour plus tard, si il y a vraiment que ça de bon, autant se garder un plaisir. », et puis j’étais sûr qu’elle serait encore bonne ce soir, autant qu’elle profite.
« Ca va bientôt faire un mois que je suis là, ils me cherchent un service où je serais le plus efficace, du coup j’ai pas encore trop d’amis ici, donc je suis obligé de manger seul, quoi que j’ai parfois la visite d’une Harpie accros à la framboise, ça fait de l’animation, c’est pas plus mal. », l’humour était le seul moyen de désamorcer des bombes, de créer une relation. Ca et la gentillesse. « Nathan. » me présentais-je alors, « Et vous ? Vous avez quelqu’un ici ou vous êtes hospitalisé ? » demandais-je naturellement, sans jugement, et sans appétit non plus pour manger ces trucs. Riant alors, je finis par souffler, « Je crois que demain je vais me faire livrer une pizza, c’est pas possible de rater des pommes de terre dans de l’huile. », ça m’amusait, mais c’était un peu à l’image de cet hôpital, perdu, pas vraiment à la hauteur, synonyme d’ennuis et de dépression, « C’est comme une tarte, si vous trainez dans le coin j’accepterais même de vous en donner une part et vous n’aurez même pas à me hurler dessus. » lui proposais-je en m’attendant presque à un refus. Elle était mignonne, mais elle semblait désespérée dans un hôpital, si ce n’est l’écouter m’expliquer quel malheur l’avait trainé ici, il n’y aurait sans doute rien que je puisse offrir, ou que je veuille de toute façon. C’était plus de la gentillesse et dans un sens aussi un remerciement. Même si elle n’était pas une fleur délicate, au moins elle m’avait parlé et elle m’avait fait rire, ce qui n’était pas le cas du reste de cet hôpital.
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Rainbow D.Ashe
Mar 1 Déc - 11:29
Casey O'Mara
J'ai 26 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
Ancienne étudiante en danse classique à Julliard, Casey doit renoncer à ses rêves à l'âge de vingt-deux ans quand on lui trouve une tumeur maligne sur le nerf optique qui l'oblige à revenir vivre dans la petite ville de l'Idaho où elle a grandi. Après plusieurs mois de combat, elle est enfin en rémission, jusqu'à ce qu'à l'âge de vingt-six ans, la tumeur revienne. Cette fois, elle ne supporte pas le choc et décide de mettre fin à ses jours. Sa tentative ratée la conduira droit à l'hôpital où elle refuse les soins et devient la terrible patiente du service d'oncologie. Ses parents se lancent dans une bataille juridique pour la placer sous leur tutelle tandis qu'elle continue de terroriser tout le personnel soignant de l'hôpital.
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C’est assez impressionnant, comme une personne peut changer complètement en si peu de temps. Le tempérament de Casey n’est pas apparu soudainement, mais un mois plus tôt, elle n’aurait probablement pas trouvé si étrange qu’un inconnu la traite avec un minimum de décence. Aujourd’hui… Plus cet homme parle, multiplie les bons sentiments et les actes désintéressés, plus elle se sent mal à l’aise, tendue, prête à réagir au premier signe que tout ceci n’est qu’un énorme piège. Il lui semble assez maladroit, principalement quand il parle de ne pas s’attacher aux gens qui risquent de mourir tous les cinq épisodes. Il ne fait que jouer son jeu, pourtant, mais ça a un effet assez néfaste sur la jeune femme qui baisse soudainement les yeux sur sa tarte, pour la relever vers l’homme presque aussi brusquement. “Ce n’est pas très malin de votre part de parler de tous les gens qui meurent brusquement au milieu de la cafétéria d’un hôpital.” lance-t-elle, d’un ton étonnamment calme. Elle réalise en entendant le son de sa propre voix qu’elle n’est pas en colère contre lui, c’est juste… une constatation. “Vous avez vraiment de la chance d’être tombé sur moi, c’est déjà un miracle que vous ayez survécu tout seul aussi longtemps.” ajoute-t-elle avant qu’il ne se vexe qu’elle ait pointé du doigt son léger manque de considération.
Elle le laisse parler plus ou moins seul ensuite, après avoir souligné qu’il ne peut être qu’un nouveau venu dans cet hôpital de l’Enfer. Elle mange encore quelques morceaux de tarte pendant qu’il lui confirme qu’il vient de débarquer et relève son regard perplexe sur lui quand il se présente. “Casey.” souffle-t-elle, par réflexe. Mentir n’est pas trop son truc, mais maintenant qu’il veut savoir dans quelle équipe elle joue, elle regrette de ne pas avoir au moins essayé. “Je suis là pour manger et embêter le monde.” affirme-t-elle à la place. Ce n’est pas un mensonge, pas vraiment. S’il découvre la vérité un jour, il ne pourra pas lui reprocher quoi que ce soit. De toute façon, elle a comme l’impression qu’il lui pardonnerait sans mal s’il apprenait qu’elle est une patiente et qu’elle n’en a jamais parlé. Ça colle bien avec l’image qu’il renvoie, d’un type gentil et joyeux. Tellement que ça en devient suspect. À moins que ce ne soit que Casey qui est devenue beaucoup trop méfiante, allez savoir. “Vous êtes un type vraiment bizarre, vous savez ?” demande-t-elle plutôt que d’accepter son invitation à partager une pizza demain. Elle n’a aucune idée de ce à quoi ressemblera le lendemain pour elle. Peut-être qu’elle n’y verra plus rien. Peut-être que le juge aura finalement accepté de la placer sous la tutelle de ses parents et qu’on la traînera de force jusqu’à une salle d’examen ou ailleurs. Peut-être qu’elle n’aura plus envie de le voir. Planifier les choses est un luxe auquel elle n’a plus le droit, pour elle tout se passe dans l’instant désormais. “Enfin, vous avez l’air plutôt décent pour un type bizarre.” ajoute-t-elle. “Dans quel service vous aimeriez travailler ?” Ce n’est pas qu’elle cherche à changer de sujet, mais quand même un peu. “Il y en a forcément un que vous préférez. Vous seriez pas mal en psychiatrie. Tout le monde semble respirer la joie de vivre et l’optimisme, là-bas. Comme vous.”
C’est exactement ça, réalise-t-elle tout à coup. Il lui fait penser à cet idiot d’interne qui croit que le monde est magnifique et rempli de merveilles qui méritent d’être vues. Il ne serait pas mal en oncologie, aussi, entouré de patients en phase terminale à qui il remonterait le moral avec ses sourires et ses plaisanteries. Elle espère quand même qu’on ne l’enverra pas dans ce service avant qu’elle en soit loin. Pour une fois qu’elle apprécie plus ou moins quelqu’un qui porte une blouse, ce serait triste qu’on lui enlève ça aussi. “D’où est-ce que vous venez, au fait ? On accueille rarement de nouveaux habitants, par ici. Vous voyez, quand je vous dis que vous êtes bizarre… Personne n’a envie de vivre à Blackfoot, Idaho, pas volontairement en tout cas.” Quand on y a passé toute sa vie, en tout cas, partir est plus ou moins la seule obsession qui importe. Finalement, entre son étrange gentillesse et sa seule présence entre ces murs, Casey commence à se dire qu’elle n’est pas si folle que ça et qu’il y a bel et bien un petit problème avec ce cher Nathan.
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Mar 1 Déc - 17:23
Nathan Hewitt
J'ai 30 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis infirmier et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
1 :// Je suis né en République Tchèque, y vivant jusqu'à mes cinq ans avant d'être placé dans un orphelinat Allemand durant deux ans. J'y serais adopté par un couple d'Américain. 2 :// J’ai 3 soeurs, Sophia, né deux ans après mon arrivée, Anya quatre ans après mon arrivée et Jane cinq ans après, nous étions très proches. 3 :// J'ai appris à jouer du piano avec mon grand-père, puis de la guitare et du violon à l'université de Stanford. 4 :// J’ai reçu une bourse du mérite pour Stanford. 5 :// Je suis responsable de la mort de ma mère, de Sophia et Jane, Anya étant dans le coma depuis. J’ai fini mes études pour mon grand-père avant d'aller dans une université de seconde zone pour devenir infirmier et suivre ma soeur. 6 :// Cela fait un peu moins de quatre ans que je suis infirmier, ayant commencé à travailler à Seattle, j'ai suivi ma soeur ici lorsque mon père la transféra pour la faire soigner par un ami il y a un peu moins d'un mois. 7 :// J'ai un chat qui s'appelle Woody et la tortue à moitié desséché d'Anya qui se balade plus que je ne la vois. 8 :// J'ai un sérieux problème d'alcool que je n'arrive pas à régler et qui me permet de garder à peu près la tête hors de l'eau.
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C’est moi ou je venais de dire la pire des conneries possible dans un hôpital ? Parler de morts brutales, quelle stupidité et heureusement qu’elle semblait avoir réellement du second degré car elle ne m’en porta pas rigueur. Enfin du moins de ce que je compris. Souriant alors légèrement gêné par tout ça, je finis par me présenter et elle en fit de même. Casey, ça lui allait bien, et ça allait surtout à une emmerdeuse et pour ça je ne faisais que reprendre ces mots. Riant donc à cette déclaration, je ne cherchais pas à en savoir plus, quelle qu’en soit la réalité, elle était la seule à pouvoir en parler et à décider qui avait le droit de savoir quoi. Alors je ne fis rien, je ne creusais pas, je me contentais de me plaindre de cette nourriture et de parler Pizza. Certes il y avait une proposition, mais rien qui ne puisse être refusé.
J’étais donc bizarre, ce qui semblait assez cohérent avec ce qu’on s’était dit qui ne devait pas donner une grande image de moi. Rectifiant alors, elle me décrit comme étant décent dans mon étrangeté. Au moins j’avais l’air décent, pas d’un alcoolique passant une grande partie de ses soirées à boire pour oublier le fait qu’une grande partie de sa famille était morte par sa faute. « Je ne suis pas vraiment la définition de la joie de vivre, je causerais plus de mort que j’en sauverais. Et je sais pas trop où je voudrais aller, pour le moment je suis en pédiatrie et un enfant qui reste ici c’est pas non plus la joie, je préférais pas y rester, je suis nul avec les enfants, surtout quand ils ont deux mois. » répondis-je légèrement effacé lorsqu’elle proposa que j’aille bosser en psychiatrie. Me reprenant, je me redressais, me cachant derrière de l’humour, une image décente au final, « Et ça fait mal de s’entendre dire qu’on est décent, je croyais être incroyable, outch. », mimant une balle en plein coeur, je devais reconnaître que ce repas me semblait plus agréable que je ne l’aurais crus, mais tout comme j’avais dû viser juste, elle s'interrogea sur moi et sur les raisons de ma présence ici en quelque sorte.
« Je travaillais à Seattle avant, mais rien à voir avec une certaine série médicale, je l’assure. » soufflais-je donc pour effacer le fait que je venais d’une grande ville qui n’était pas du tout semblable à ici. « Je suis là pour ma famille, eux visiblement ils trouvent un charme à cette ville.. », pour en dire plus en revanche, il faudrait sans doute repasser plus tard. C’était trop frais dans un sens, ça le serait toujours. « Faut que j’essaie de trouver du temps pour explorer cette ville, je saurais même pas dire où se trouve le cinéma, j’ai la vie d’un vieux perdu dans l’Idaho. » soufflais-je pour éloigner la raison de ma présence ici. « Vous sauriez peut-être m’aider sur ce qu’il y a à faire ici, je payerais en tarte, je suis quelqu’un d’honnête. » assurais-je dans un clin d’oeil. Bon cette fille était mignonne, mais je n’irais pas plus loin, je n’avais pas la tête à ça, simplement, si je pouvais au moins avoir une alliée, aussi étrange soit-elle
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Rainbow D.Ashe
Mar 8 Déc - 10:54
Casey O'Mara
J'ai 26 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
Ancienne étudiante en danse classique à Julliard, Casey doit renoncer à ses rêves à l'âge de vingt-deux ans quand on lui trouve une tumeur maligne sur le nerf optique qui l'oblige à revenir vivre dans la petite ville de l'Idaho où elle a grandi. Après plusieurs mois de combat, elle est enfin en rémission, jusqu'à ce qu'à l'âge de vingt-six ans, la tumeur revienne. Cette fois, elle ne supporte pas le choc et décide de mettre fin à ses jours. Sa tentative ratée la conduira droit à l'hôpital où elle refuse les soins et devient la terrible patiente du service d'oncologie. Ses parents se lancent dans une bataille juridique pour la placer sous leur tutelle tandis qu'elle continue de terroriser tout le personnel soignant de l'hôpital.
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Si Nathan n’est pas l’incarnation de la joie de vivre, alors c’est un très bon acteur car Casey le trouve insupportablement heureux et joyeux. En tout cas, contrairement à elle, il ne tire pas une tête de six pieds de long et il parle avec une telle légèreté que la jeune femme se demande brièvement s’il prend de la drogue. C’est vrai, quoi. Il semble n’exercer aucun contrôle sur sa bouche, laisse échapper tout ce qui lui passe par la tête au lieu de peser soigneusement ses mots avant de prendre le risque de les prononcer. Elle ne déteste pas, bien au contraire c’est même assez apaisant de discuter avec quelqu’un qui ne la traite pas comme une petite chose fragile qu’il ne faut surtout pas blesser avec une conversation sur un autre sujet que sa stupidité ou sa mort prochaine. “Incroyable.” répète-t-elle, quand le jeune homme prétend être vexé qu’elle ne le trouve que décent. C’est vrai qu’il l’est. Incroyable. Pour l’instant, Casey n’est pas tout à fait sûre que ce soit une bonne chose, cela dit. “Si vous voulez dire incroyable dans le sens bizarre, alors ouais, vous l’êtes totalement.” lance-t-elle dans un sourire moqueur. En tout cas, Casey ne connaît personne d’autre dans cet hôpital qui ne lui donne pas des envies de meurtre après quelques secondes de discussion et n’en déplaise à Nathan, pour elle c’est vraiment bizarre.
Un long soupir lui échappe ensuite, alors qu’une fois de plus l’infirmier lui parle de sa vie à Blackfoot de cet air un peu naïf du type paumé qui ne sait pas ce qu’il fait de sa vie. Un bref instant, elle s’imagine revenir ici demain, s’asseoir à cette table et manger de la pizza en lui parlant de tous les endroits qu’elle adore dans cette ville où elle a passé presque toute sa vie. C’est plaisant, pendant un moment en tout cas, jusqu’à ce que ça ne le soit plus du tout. Qu’est-ce qu’elle s’imagine ? Après sa petite fugue d’aujourd’hui, aucune chance qu’on la lâche des yeux demain et plus elle passe de temps ici, plus les conséquences seront douloureuses. “C’est une toute petite ville.” souffle-t-elle donc d’un ton neutre. “Faites trois pas dans n’importe quelle direction et vous trouverez ce que vous cherchez. J’aurais bien voulu vous aider, mais si je continue à vous rendre service, vous allez finir par croire que je suis sympa.” Elle conclut par un joli sourire qui contraste parfaitement avec l’indifférence dans sa voix et repousse l’assiette vide devant elle. “Vous devriez peut-être rester avec les enfants,” reprend-t-elle comme si de rien était, “c’est sûrement horrible de voir des gosses malades, mais eux au moins ils sont plutôt dociles. Croyez-moi, les adultes sont de très mauvais patients. Toujours à se plaindre et exiger. Et puis les caprices et les larmes, c’est beaucoup moins insupportable sur un gamin de cinq ans que sur un vieil homme de soixante-dix ans.” Ou les femmes de vingt-six. En tout cas, elle prie de tout son cœur pour qu’il trouve sa voie rapidement et qu’il ne soit jamais envoyé dans le service qu’elle occupe.
“Bref.” lâche-t-elle en se levant. “Merci pour la tarte et la compagnie.” Retourner jusqu’à son lit sans se faire remarquer va être un véritable Enfer, au point qu’un instant, elle plante son regard sur Nathan et hésite. Si un infirmier la ramène dans sa chambre, peut-être que personne ne viendra lui prendre la tête ? Malheureusement, il saura aussi qu’elle n’est qu’une pauvre malade avec déjà un pied dans la tombe et la seule chose qui plaise vraiment à Casey chez lui, pour l’instant, c’est précisément qu’il ne sache pas qu’elle est malade. Tant pis, elle assumera donc seule les conséquences de sa fugue. “Malheureusement je dois vous laisser, d’autres types paumés attendent que je vienne répandre ma sagesse. Pas d’anchois sur la pizza demain, ok ?” Elle lui lance un regard appuyé avant de tourner les talons, déjà certaine qu’elle ne mettra pas un pied hors de sa chambre le lendemain. C’est bien sympa de traîner avec le nouveau qui ne sait pas encore qui elle est, mais ça ne durera pas si elle pousse un peu trop sa chance.
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BlackHOWilde
Mer 27 Jan - 16:03
Nathan Hewitt
J'ai 30 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis infirmier et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
1 :// Je suis né en République Tchèque, y vivant jusqu'à mes cinq ans avant d'être placé dans un orphelinat Allemand durant deux ans. J'y serais adopté par un couple d'Américain. 2 :// J’ai 3 soeurs, Sophia, né deux ans après mon arrivée, Anya quatre ans après mon arrivée et Jane cinq ans après, nous étions très proches. 3 :// J'ai appris à jouer du piano avec mon grand-père, puis de la guitare et du violon à l'université de Stanford. 4 :// J’ai reçu une bourse du mérite pour Stanford. 5 :// Je suis responsable de la mort de ma mère, de Sophia et Jane, Anya étant dans le coma depuis. J’ai fini mes études pour mon grand-père avant d'aller dans une université de seconde zone pour devenir infirmier et suivre ma soeur. 6 :// Cela fait un peu moins de quatre ans que je suis infirmier, ayant commencé à travailler à Seattle, j'ai suivi ma soeur ici lorsque mon père la transféra pour la faire soigner par un ami il y a un peu moins d'un mois. 7 :// J'ai un chat qui s'appelle Woody et la tortue à moitié desséché d'Anya qui se balade plus que je ne la vois. 8 :// J'ai un sérieux problème d'alcool que je n'arrive pas à régler et qui me permet de garder à peu près la tête hors de l'eau.
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Pour survivre dans cet hopital, j’avais appris à éviter la cafétaria, je pouvais mourir de faim que je n’y metterais plus les pieds, enfin du moins plus pour y manger car après ma rencontre avec cette blonde assez dérangé et creepy, j’y étais retourné plusieurs fois. Juste pour la chercher, juste car au final il n’y avait qu’avec elle que le temps était passé. Juste elle. Mais plus un seul signe de sa présence, plus de blonde, plus de bon moment. C’était une bonne nouvelle en soit, ça voulait dire que ce pourquoi elle était là n’était plus d’actualité. Seulement, égoïstement, c’était plus long pour moi. J’étais encore dans cette période de changement de service régulier, donc je n’avais jamais vraiment le temps de me faire des amis, ou du moins d’avoir un vrai contact, car des amis je n’en cherchais pas. Je voulais travailler, mais je voulais éviter de le faire dans une ambiance assez morne.
Alors ce soit, de garde dans un service d’enfant mourrant, j’avais commandé une pizza bien trop grande pour ma pause et l’idée c’était peut-être de laisser le carton pour les autres, juste un geste en priant quand même pour ne pas rester là. La récupérant à l'accueil, j’avais payé le gars avant de remonter bien chargé par un des escaliers menant au service oncologie et quel ne fut pas ma surprise quand en chemin, je fis la rencontre du’une tête blonde m’ayant manqué. « Casey ! » soufflais-je un peu étonné par la joie dans ma voix, « J’ai notre pizza ! », si elle était là, c’était bien que ça n’allait pas mieux pour ses proches non, alors était-il utile de lui demander comment elle allait ? Non. Ca pourrait sembler froid, ou manquer complètement d’humanitée, mais offrir quelques parts de pizza et une pause dans l’angoissante réalité d’un hopital était presque mieux non ? « Et j’ai du soda et pas d’anchois. », pour ce que ça vallait, je m’en étais souvenu.
« Vous voulez manger ou ? Sauf si vous avez mieux à faire que manger une pizza avec le seul infirmier en possession d’une pizza dans cet hopital. », la solitude ne m’allait pas, mais j’avais pas l’impression qu’elle soit bien différente. On avait besoin d’une pause. Ou j’en avais besoin.
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Rainbow D.Ashe
Jeu 18 Fév - 17:13
Casey O'Mara
J'ai 26 ans et je vis à Blackfoot (Idaho). Dans la vie, je suis sans emploi et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire .
Ancienne étudiante en danse classique à Julliard, Casey doit renoncer à ses rêves à l'âge de vingt-deux ans quand on lui trouve une tumeur maligne sur le nerf optique qui l'oblige à revenir vivre dans la petite ville de l'Idaho où elle a grandi. Après plusieurs mois de combat, elle est enfin en rémission, jusqu'à ce qu'à l'âge de vingt-six ans, la tumeur revienne. Cette fois, elle ne supporte pas le choc et décide de mettre fin à ses jours. Sa tentative ratée la conduira droit à l'hôpital où elle refuse les soins et devient la terrible patiente du service d'oncologie. Ses parents se lancent dans une bataille juridique pour la placer sous leur tutelle tandis qu'elle continue de terroriser tout le personnel soignant de l'hôpital.
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C’est presque devenu un jeu, depuis la première fois : dès qu’elle en a l’occasion, Casey fait une nouvelle fugue. Elle évite la cafétéria, malgré le plus ou moins rendez-vous pizza avec l’infirmier qu’elle n’a plus du tout envie de revoir après cette première conversation. Il est trop gentil, trop prise de tête. Quand on va bientôt mourir, à quoi bon s’attacher au premier crétin qui passe ? De toute façon, le petit hôpital de Blackfoot semble plutôt immense quand on avance à tâtons. Il y a tant de choses à voir, de patients, de visiteurs. Elle n’a tout simplement pas de temps à accorder à la traque de cet infirmier.
Ce soir, elle a un projet bien précis : le toit. C’est un genre de challenge, une idée qui est venue un peu plus tôt dans la semaine, alors qu’une fois encore son éternel visiteur du service de psychiatrie lui a posé trop de questions, a partagé trop de bons sentiments. Il ne l’a pas prise au sérieux, bien sûr, quand elle lui a dit qu’elle était prête à tout pour échapper à sa prochaine visite et pourquoi pas, se jeter du haut du toit. C’était vraiment une blague, au début. Puis les jours ont passé, sa vue a baissé de plus en plus et… Ce n’est pas tellement qu’elle a l’intention de le faire vraiment, mais… ça ressemble à une solution viable, avant qu’on ne la force à se faire opérer, à subir de nouvelles séances de chimio, de radio. Une nouvelle dispute avec ses parents en début de soirée a fini de la convaincre et c’est les yeux remplis de larmes qu’elle quitte sa chambre après avoir enfilé d’autres vêtements mal assortis choisis au hasard dans son placard.
L’ascenseur est à éviter. Petite leçon apprise au cours des derniers jours, alors que plusieurs sorties ont été avortées quand on l’a surprise à attendre l’ascenseur. Elle prend donc le chemin des escaliers, au moment où l’infirmière de garde entre dans la première chambre du couloir pour distribuer le plateau-repas du soir. Son ouïe s’améliore de jour en jour, elle sait quels signes guetter : la voix de l’infirmière, plus ou moins lointaine, le son de la porte qui se referme toute seule derrière elle… Tout va bien pour l’instant. Elle sait exactement combien il y a de pas entre sa chambre et la cage d’escalier et compte à voix basse tandis qu’elle se glisse le long du mur pour rejoindre la porte coupe-feu. De l’autre côté, elle s’arrête et tend l’oreille. Quand aucun son ne vient l’inquiéter, elle se met en route et parvient à monter un étage entier avant qu’une voix enjouée ne la prenne par surprise. Le sursaut qui la secoue manque de la faire tomber à la renverse et par réflexe, elle tourne le visage vers l’homme qui vient de l’aborder, lui annonçant fièrement qu’il a leur pizza. Nathan. Quel emmerdeur, celui-là. “Nathan ?” Le visage tiré, Casey reste plantée là, agacée et en même temps surprise, troublée, du fait qu’il ait commandé cette connerie de pizza sans anchois comme s’il en commandait une tous les jours en espérant tomber sur elle à un moment. Ce serait tellement stupide. Qui ferait une chose pareille ?! “Je n’ai pas faim.” lâche-t-elle au bout d’un moment. “Qu’est-ce que vous faites à rôder dans les cages d’escalier, de toute façon ? Peu importe, je m’en fiche. J’ai des choses à faire, si vous le permettez."
Elle n’attend pas son autorisation pour recommencer son ascension difficile, mais se sent tout de même un peu coupable de la froideur dont elle fait preuve. Il est vraiment, vraiment trop gentil. N’y a-t-il qu’elle qui trouve ça bizarre ? Peut-être qu’il croit avoir une chance de se la faire, aller savoir ! Ce serait drôle, cela dit, qu’elle le ramène dans sa chambre à l’heure du dîner, juste pour voir la tête de l’infirmière de garde… Ouais, enfin, voir est un bien grand mot, n’est-ce pas ? Perturbée dans sa course pourtant millimétrée, Casey trébuche alors qu’elle essaye tant bien que mal de dépasser l’infirmier et se rattrape de justesse à la rampe avant de s’humilier pour de bon. Un juron lui échappe tandis qu’elle pose sa main libre sur sa poitrine qui bat la chamade. Pourquoi est-ce qu’il est là, sérieusement ? La frustration, la colère, tous ces sentiments familiers affluent et se mélangent, poussant des larmes sur ses joues pâles et, à bout de nerfs et de solution, elle se tourne doucement dans ce qu’elle espère être la direction de Nathan. “Votre pizza, vous ne voulez pas la manger sur le toit ?”