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LE TEMPS D'UN RP

Endless Horror ft. Ash

Kitkat
Messages : 228
Date d'inscription : 27/07/2019
Région : Le pays de la neige et des caribous
Crédits : Niki/Kitkat

Univers fétiche : Ça dépend de mon humeur
Préférence de jeu : Les deux
Sabrina
Kitkat
Mar 15 Sep - 3:56
7ei5.pngMise en Situation


2020 à Brattleboro, dans une ville du comté de Windham dans l'État américain du Vermont. Dans ce petit coin perdu du monde, il existe un manoir, autrefois magnifique et majestueux aux yeux des habitant du coin, qui est laissé à l'abandon depuis quelques années. Pourtant, rien ne laisse présager que cette demeure semble abriter Satan lui-même. Entre ces murs, il existe d'abominables histoires à faire froid le dos à n'importe qui. Il y a de ça quelques années, une grande famille vivait dans ce manoir et cela fut la pire décision de toute leur vie, car personne ne sort indemne du manoir de Brattleboro.


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Kitkat
Messages : 228
Date d'inscription : 27/07/2019
Région : Le pays de la neige et des caribous
Crédits : Niki/Kitkat

Univers fétiche : Ça dépend de mon humeur
Préférence de jeu : Les deux
Sabrina
Kitkat
Jeu 17 Sep - 5:05
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Evelyn
Jones

J'ai 24 ans et je vis à Manchester, aux États-Unis. Dans la vie, je suis un peu paumée, mais j’occupe un emploi de secrétaire dans un cabinet de dentiste et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis un peu plus de deux ans et je le vis difficilement, car notre couple vit des situations compliquées par ma faute.

Endless Horror ft. Ash Qgnw
> Dernière née d’une fratrie de quatre membres, dont deux frère et une soeur, Evelyn est originaire de Cleveland dans l'Ohio. Elle a emménagé dans la maison de ses cauchemars à l’âge de ses sept ans et ce, jusqu’à ses 12 ans. Les six années suivantes ont été une série de thérapies et de diverses médications sans que cela ne soit réellement bénéfique.
> Ses parents n’étant pas assez fortunés pour déménager ailleurs malgré la situation cauchemardesque, c’est le meurtre de sa mère engendré par son père, suivi de son suicide, qui a fait sortir toute la fratrie de cette maison des horreurs.
> Après le décès de ses parents, Evelyn s’est retrouvée chez une tante avec ses frères et sa soeur. Après toutes ces années en dehors des murs du manoir de  Brattleboro, ses cauchemars et ses «visions» ne veulent pas disparaître ni même s’estomper.
> En 2018, Evelyn fait la connaissance du jeune homme dont elle tombe rapidement amoureuse. Naïvement, la jeune femme croyait que cette relation allait lui amener une sorte de paix. Malheureusement, cette croyance fut de courte durée.
Endless Horror ft. Ash Yasw


Saoirse Ronan :copyright:️ Shiya

Ton sommeil était si paisible et parsemé de rêves aux notes agréables que tu étais à deux doigts de croire que tu allais te réveiller tout en douceur lorsque les premiers rayons du soleil allaient pointer le bout de leur nez par la fenêtre de ta chambre. Debout au milieu d’un champ, tu sentais presque la douce brise caresser ton visage et le soleil réchauffer lentement ta peau. Pour une rare fois, tu avais l’impression de ressentir ce que tu pourrais décrire comme une sensation de liberté. Rien ni personne ne pouvait venir gâcher cette merveilleuse sensation. Non, rien, sauf peut-être une chose. Une seule petite chose. Un détail qui n’a pas sa place ici…

La porte rouge se dresse devant toi. D’un point de vue extérieur, elle n’est pas si effrayante, car elle est d’une hauteur d’environ deux mètres, de forme arrondie avec de vieux motifs incrustés dans le bois et d’un rouge un peu trop criard. Tout ce qu’il y a de plus banal ou presque. Pourtant, cette porte t’effraie, non, elle te terrorise au plus au point. Pétrifiée, tu la fixes comme si tu venais te voir la pire chose de toute ton existence. Du plus profond de toi-même, tu ne veux pas l’ouvrir, tu ne veux pas pénétrer à l’intérieur. Tu sais très bien ce que tu vas y trouver et tu n’es pas prête à lui faire face. En vérité, tu ne le seras jamais. Pourtant, tu ne peux pas lutter contre cette force mystérieuse qui t’oblige à lever lentement ta main droite, à attraper la poignée de la porte, puis à l’ouvrir dans un grincement à faire frissonner les plus endurcis des films d’horreur. Avec une lenteur presque surnaturelle, tu avances dans l'entrebâillement de la porte dont la seule chose que tu es en mesure de distinguer ce sont les ténèbres.

La porte claque violemment dans ton dos, mais curieusement, tu ne sursautes pas. La seule chose que tu as envie de faire présentement, c’est de te mettre à courir et aller te cacher n’importe où, sauf que cela est impossible, car tu n’es incapable de bouger un seul de tes muscles. Il t’a fallu qu’une petite seconde pour reconnaître la pièce où tu te trouves. Le salon du manoir de Brattleboro. Tout est identique à tes souvenirs à la différence que ta fratrie n’est pas présente. Tu sais très bien pourquoi tu es ici. Tu sais ce que tu vas revivre et tu n’es pas capable de lutter contre ce cauchemar. Debout au milieu de la pièce, tes parents s’engueulent comme deux possédés - ce qui devait être le cas dans ta réalité - sur des sujets que tu n’arrives pas à comprendre distinctement. Ta mère s’agite dans tous les sens, elle hurle des choses au visage de ton père, qui de son côté, vient d’adopter un calme olympien après plusieurs minutes de cris. Non, en fait, il est maintenant beaucoup trop calme. Sans se presser, tu le vois se diriger vers la cheminée avec ta mère qui le suit de très près afin de continuer à l’engueuler sans aucune raison, puis toujours aussi anormalement calme, il s’empare du fusil de chasse accroché au-dessus de la cheminée avant de pointer le canon de l’arme en direction de ta mère. Cette dernière n’a même pas le temps de réaliser ce qu’il se passe que ton père tire sur la gâchette. Comme à chaque fois, le coup résonne dans tes oreilles, fait vibrer chacune cellule de ta petite personne de terreur et tu ne peux même pas crier. Alors que le corps de ta mère s’effondre silencieusement sur le sol du salon, ton père semble prendre conscience de son geste et dans un mouvement désespéré, il retourne l’arme contre lui et fait feu. Au moment où son cadavre encore frais tombe lourdement sur le sol, une étrange silhouette se trouvant derrière lui reste droit comme un piquet. D’abord incapable d’observer ses traits, tu sais très bien à qui elle ressemble. Elle est toi, enfin, elle est une copie de toi…

La chose enjambe le corps de ton père et fait un pas dans ta direction. Malgré les ténèbres, tu peux deviner ses yeux livides et son large sourire inquiétant. Un sourire beaucoup trop grand pour un humain. Maintenant, tu sais que tu vas te réveiller, que tu vas te secouer dans tous les sens, que tu... «Eve...Lyn...» Quoi ?! D’où vient cette voix désincarnée ?! Non ! Depuis quand cette chose s’adresse-t-elle directement à toi dans tes cauchemars ?! «Evelyn...» Elle fait encore un pas dans ta direction. Cette fois-ci, tu peux remarquer sa peau presque grisâtre, sa dentition légèrement noircie... «Viens avec moi Evelyn...» Non, tu refuses de t’approcher, tu veux t’enfuir dans la direction opposée. Un autre pas, puis un autre, encore un autre… Lorsqu’il y a moins de trois mètre entre vous deux, la voilà qui se met à foncer vers toi, ses mains tendues pour t’attraper le visage. «Tu es à moi !» Eh tu hurles de toutes tes forces, tu hurles comme tu n’as jamais hurlé auparavant au point où cela traverse ton cauchemar à la réalité… Maintenant, tu es bel et bien réveillée, redressée dans votre lit et couverte de sueur. Sans trop comprendre pourquoi, tu te lèves d'un bond pour aller te recroqueviller dans un coin de la chambre...

@Ash
Ash
Messages : 26
Date d'inscription : 06/09/2020
Région : Haute Normandie
Crédits : Avatar fait par mes soins

Univers fétiche : City et historique (réalistes)
Préférence de jeu : Les deux
Valise
Ash
Dim 27 Juin - 15:13
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Curtis
Holman

J'ai 25 ans et je vis à Manchester, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis tatoueur et je m'en sortais bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vivais  bien avant que ses cauchemars ne viennent tout gâcher.

Endless Horror ft. Ash 29d960e12a04a573c1c34df98a3dac94

hero fiennes-tiffin :copyright:️️ bazzart
Cela faisait maintenant plusieurs années que tu travaillais dans ce salon de tatouage tenu par l'ami de ton père qui avait partagé avec toi sa passion en découvrant très tôt ton talent pour le dessin. Oui, tu es doué et ton imagination déborde dès que ton crayon glisse sur le papier. Ça commençait même à faire ta réputation et certains clients devenaient réguliers. Tu étais un homme heureux, avec ce travail que tu aimais et cette femme qui te comblait, on disait pourtant que le bonheur au boulot et celui conjugale n'étaient pas compatibles, mais pendant quelques mois tu étais l'exemple même que cela n'était pas impossible, jusqu'à ce que tu t'installes avec elle. Si Evelyn avait tout de la petite amie parfaite, avec qui la complicité était totale, ses terreurs nocturnes étaient vite devenues difficiles à vivre. Cela vous privait d'heures de sommeils et qui dit fatigue, dit irritation et qui dit irritation veut dire conflits constants. Plus le temps passait, moins vous vous supportiez. Tu avais toujours plus de mal à la comprendre bien qu'au départ tu faisais de ton mieux pour la réconforter, mais à ce jour tu n'en pouvais plus, c'était trop fréquent et elle t'en disait trop peu pour que tu arrives encore à essayer de la comprendre. Ça ne faisait plus que t'agacer et à plusieurs reprises tu hésitais déjà à déménager. Bien sûr tu l'aimais encore, mais vivre ensemble devenait trop compliqué, même malsain. Mais en même temps tu te sentais bien lâche à vouloir l'abandonner, mais que faire d'autre ? Tu ne voyais pas de solutions.

Et depuis la veille le problème c'était largement empiré, par grand manque de sommeil tu ne voyais plus toujours très clair en plus d'être très tendu et ce qui devait arriver en contrepartie arriva. Plusieurs clients mécontents, des tatouages de plus en plus ratés. Hier tu as encore fait une grave erreur et c'était celle de trop. Ton patron n'avait plus d'autre choix, il devait te virer. Cette conséquence fut plus que catastrophique et occasionna une nouvelle dispute avec Evelyn, peut-être plus forte que toutes les autres au point que cette nuit vous avez fait chambre à part. Elle avait prit le lit et toi le canapé. Ça ne t'empêcha pas d'entendre ses cris, à nouveau ces mêmes cris de terreurs et déjà si mal en point moralement tu étais tu n'avais pas pu t'empêcher de péter littéralement un câble. Arrivant dans la chambre, la porte ouverte avec violence, tu te mis à hausser le ton dès que tu l'approchais. « Putain Evelyn ! J'en peux plus de toi et de tes cauchemars à la con ! Après ce qu'il c'est passé tu pouvais pas faire un effort ? Au moins UNE fois ?! » A proximité d'elle tu poursuis. « J'ai perdu mon boulot à cause de toi et avec tous les clients que j'ai dû rembourser j'ai pratiquement plus une thune, tu crois vraiment qu'on pouvaient se le permettre ?! » Tu t'arrêtes un instant, la regardant en reprenant un peu de souffle. A cet instant tu t'assois sur le lit, le visage dans tes mains. « C'est plus possible Evelyn, on peut pas continuer comme ça, ça me rend dingue... J'vais retourner chez mes parents le temps qu'il faut, c'est la meilleure chose à faire. » Tu relèves la tête, les yeux dirigés vers ta compagne quand tu ajoutes : « J'espère que tu trouveras une solution pour aller mieux, s'il y en a une... » Tu soupires en te redressant. « Si au moins tu m'expliquais... »

En secouant la tête c'est désespéré que tu commences à récupérer quelques affaires et à les mettre dans un sac peu soigneusement, tu ne pouvais pas rester une minute de plus dans cet appartement, ta patience avait largement atteint ses limites.
Kitkat
Messages : 228
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Sabrina
Kitkat
Ven 6 Aoû - 5:48
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Evelyn
Jones

J'ai 24 ans et je vis à Manchester, aux États-Unis. Dans la vie, je suis un peu paumée, mais j’occupe un emploi de secrétaire dans un cabinet de dentiste et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple depuis un peu plus de deux ans et je le vis difficilement, car notre couple vit des situations compliquées par ma faute.

Endless Horror ft. Ash Qgnw
> Dernière née d’une fratrie de quatre membres, dont deux frère et une soeur, Evelyn est originaire de Cleveland dans l'Ohio. Elle a emménagé dans la maison de ses cauchemars à l’âge de ses sept ans et ce, jusqu’à ses 12 ans. Les six années suivantes ont été une série de thérapies et de diverses médications sans que cela ne soit réellement bénéfique.
> Ses parents n’étant pas assez fortunés pour déménager ailleurs malgré la situation cauchemardesque, c’est le meurtre de sa mère engendré par son père, suivi de son suicide, qui a fait sortir toute la fratrie de cette maison des horreurs.
> Après le décès de ses parents, Evelyn s’est retrouvée chez une tante avec ses frères et sa soeur. Après toutes ces années en dehors des murs du manoir de  Brattleboro, ses cauchemars et ses «visions» ne veulent pas disparaître ni même s’estomper.
> En 2018, Evelyn fait la connaissance du jeune homme dont elle tombe rapidement amoureuse. Naïvement, la jeune femme croyait que cette relation allait lui amener une sorte de paix. Malheureusement, cette croyance fut de courte durée.
Endless Horror ft. Ash Yasw


Saoirse Ronan :copyright:️ Shiya

Ta respiration est saccadée comme si tu venais de courir le plus long marathon de toute ton existence. Les battements de ton cœur résonnent dans tes oreilles au point où tu te sens étourdie malgré ta position assise à même le sol. Ce cauchemar te semble pire que tous les autres que tu as pu faire au cours de ta courte existence. Trop réel, mais surtout, beaucoup trop différent. La chose s’est adressée à toi. Elle savait que tu étais là à l’observer, totalement impuissante et à sa merci. Pour la première fois, depuis toutes ses années, elle t’a parlée, comme si elle cherchait à t’attirer entre ses griffes ou tout simplement à t’amener avec elle de gré ou de force. Pourquoi maintenant après tout ce temps ? Eh bien, ce n’est pas cette nuit que tu vas obtenir une réponse de qui que ce soit et tu n’auras pas le luxe de laisser ton esprit creuser la question, car la porte de «votre» chambre s’ouvre avec fracas.

Curtis. L’homme avec qui tu partages ta vie ou plutôt avec qui tu partageais ta vie après un bref coup d'œil dans sa direction. Si tu fais abstraction de ses cris monstrueux où tu peux distinguer une ribambelle de reproches à ton égard, tu peux remarquer son regard noir qui pourrait te tuer sur place, ses traits tirés par l’épuisement et par la racoeur qu’il te porte présentement. Tu as conscience que tu n’es pas étrangère à la perte de son emploi, mais t’accuser de toutes ses erreurs alors que tu es en état de panique vient enserrer ta gorge. Comment pourrais-tu avoir le moindre contrôle sur tes cauchemars ? Dans quel univers imaginaire vit-il pour exiger un effort de ta part en lien avec tes cauchemars ? C’est que tu voudrais lui hurler au visage que toutes les conneries qu’il est en train de te vomir dessus ne font aucun sens, mais tu n’en as pas la force. «Je ne le fais pas exprès...» C’est la seule phrase que tu es capable d’articuler pratiquement à voix basse, alors que tu es à deux doigts de fondre en larmes… Puis le silence revient entre vous deux suite à sa menace de te quitter ou du moins, de prendre une pause et de mettre de la distance entre vous deux. Tes genoux recroquevillés près de ta poitrine, tu regardes le jeune homme ramasser des effets personnels pour les balancer dans un sac sans la moindre délicatesse. Après un temps qui te semble infini à observer ce petit manège, tu ouvres finalement la bouche pour te lancer dans une explication presque désespérée.

«J’avais 12 ans quand mon père a pris la décision d'abattre ma mère avec son fusil de chasse.» Ta voix tremble à peine lorsque tu prononces ces mots - celle-ci est calme pour ne pas dire froide -. Tu peines à croire que tu viens de les dire pour la première fois à ton copain. Certes, tes yeux sont fuyants, incapable de supporter son regard, mais tu arrives à parler. «Ensuite, il a mis fin à ses jours en retournant l’arme contre lui.» Dans un coin de ta tête, tu peux encore voir le bout du canon tourné vers son visage. Sans l’aide de tes cauchemars, tu serais encore capable de te souvenir clairement de cette horrible image. «J’étais là quand mon père a décidé d’en finir.» Un long frisson de dégoût et de peur traverse ta colonne vertébrale pendant que tu tentes de bloquer tous les souvenirs qui veulent remonter dans ta mémoire. «J’entendais des bruits provenant du rez-de-chaussée puisque ma chambre était la plus proche des escaliers. Une énième dispute j’imagine, à propos de tout et de rien. Assez violente pour me réveiller, mais pas assez pour réveiller mes frères et ma sœur. J’ai entendu un coup de feu pendant que je descendais les escaliers et comme j’arrivais dans le salon, mon père appuyait sur la gâchette.» C’est que tu ne sembles plus pouvoir t’arrêter. Détail après détail, les mots sortent de ta bouche comme s’ils attendaient cette occasion depuis plus de dix ans. Cette vérité que tu ne lui a jamais dite en un peu plus de deux ans de relation, te contentant de lui dire que tes parents n’étaient plus présents depuis de nombreuses années suite à une situation très compliquée. «Cette scène tourne en boucle dans mes cauchemars. Encore et encore. Eh le pire, c’est qu’au final, ce n’est pas vraiment un cauchemar puisqu’il est tiré de mon passé...» Bien entendu, tu t’abstiens tout de même de lui parler de ce qu’est réellement le manoir de Brattleboro. Le manoir des horreurs. Là où ta vie et celle de ta famille ont basculé dans la tourmente du jour au lendemain. Tu te vois mal lui avouer que cet événement a été principalement causé par ce monstrueux manoir. De toute façon, pourquoi prendrait-il la peine de te croire une seule seconde... ?

Comme si tu voulais appuyer tes propos avec force, ton regard bleuté se relève soudainement dans sa direction afin d’accrocher le sien. Continuer à fixer le sol ne te viendra pas en aide. «Tu comprends maintenant pourquoi je suis toujours restée vague sur mes parents ? Ça débute mal une relation d’avouer que ses parents sont décédés, car l’un a décidé de tuer l’autre pour ensuite se suicider… Qu’est-ce que tu attends de moi ? Que j’oublie tout et que je fasse comme si rien ne s’était passé ?» Ta peur et ta tristesse viennent de laisser leur place à une colère aussi soudaine que surprenante. Tu martèles tes derniers mots, tes dernières questions. Toujours dans ta position recroquevillée dans un coin de la chambre, tu n’as pas la force de te redresser et d’aller balancer son stupide sac à l’autre bout de la pièce, mais la colère est capable de fuser de ta bouche sans la moindre retenue. S’il souhaite t’abandonner à ton propre sort, que grand bien lui fasse. Ça ne sera pas la première personne qui te laisse tomber comme si tu étais une pauvre folle bonne à enfermer. Quoique, parfois il t’arrive de croire que tu serais mieux dans un institut psychiatrique avec les «tiens» au lieu d’être au beau milieu de la population générale...

@Ash
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