“J'ai pas que ça à foutre qu’experimenter. Ça fait quatre ans que je rêve de me taper le manche de l'épouvantail de Konoha. C'est pas pour faire un putain de défilé de mode.”

La franchise 2.0. Si elle répondait pas,’ ou peu, à la plupart des questions qu'on lui posait depuis qu'elle était ici, c'est tout simplement parce que c'était des questions de merde. (Oui, le jugement de valeur est expéditif ici, y a quoi ?) Qu'ils attaquent sur des sujets intéressants en fait ! Genre … euh … Kakashi. La baise. Baiser avec Kakashi. La picole. Picoler avec Kakashi. Baiser bourré avec Kakashi. La Boston aussi. Et le summum bien sur, se battre bourrées avec Kakashi et finir par baiser. … ouais, bon ok, les sujets de discussion étaient forts limités. Erm. … BREF.

En parlant du loup, y a un selfie à faire pour monsieur, et même si Kuro ne joue pas trop la carte de l'ambiguïté, Zabuza ne se privé pas pour se rapprocher de lui par derrière et faire genre qu'elle va lui lâcher la joue. Ce qu'elle ne fait pas, wsh, faut pas déconner. C'est juste qu'elle voulait trouver un truc qui fasse un minimum bisquer l'autre à l'autre bout du téléphone. Voilà. Une. On ne chose de faite. En plus, ça met la jeune femme de nettement meilleure humeur pour tailler le bout de gras avec … son ami ? Elle hausse un sourcil tellement sceptique qu'il est à deux doigts du mépris. Genre ils sont potos. Qu'il arrête de se payer sa tronche.

“Mais c'est que tu serais presque mignon. Fais gaffe jsuis allergique.”

Même si les allergies ne filent pas la nausée d'ordinaire. Urk. Trop de niaiseries. Zabuza ne se décale pas pour autant de lui. Elle écoute la suite et pouffe à peine.

“On ? T'as des projets pour nous deux, chaton ?”

C'est franchement une drôle de formulation. Zab soupire d'un léger agacement et elle se retourne. Littéralement. Dos contre le matelas, cul contre le mur, les jambes en l'air. Elle attrape son oreiller et se le cale sur le ventre, dans ses bras, comme un gosse pourrait le faire avec une peluche, mais ça, elle n'en a aucune foutue idée. Elle regarde le plafond en silence, en cherchant quoi dire, avant de tourner à nouveau les yeux vers Kuro.

“C'est si difficile à comprendre que je veux rien faire ? Genre. Rien. Me lever quand je veux parce que j'ai aucune autre raison que mon envie qui me pousse à le faire. Manger ce que je veux, où je veux. Glander où je veux. Re-manger. Re-glander. Re-manger et binge une série nulle avant d'aller me coucher, épuisée d'avoir rien foutu. De n'avoir chassé personne. De n'avait été chassée par personne. Juste. La paix genre. Rien. J'ai pas rien envie de faire. Je veux rien faire. C'est pas pareil.”

Elle pourrait avoir d'autres envies. Comme des loisirs et passe-temps solitaire ou en groupe. Avoir un animal domestique s'occuper. Se faire des amis. Avoir une vie de couple, et pourquoi pas une famille, tant qu'on est dans la rêverie, tout est permis. Le problème c'est que pour la grande majorité de ces trucs, pour elle, ça reste des trucs abstraits. Un truc qu'elle voit dans les films au même titre que les navettes spatiales et les voyages temporels. Ça a l'air cool, mais c'est pas pour autant que ça existe. Et pour le reste … bah. Honnêtement. Qui l'imagine vivre dans un pavillon avec jardin, chien, chiards et mari ?? Personne. Pas elle. Alors. Rien. Ça lui paraît bien comme programme. Et puis elle se souvient d'un truc.

“J'aimerai bien faire du base-ball. Un jour quand j'étais encore à Kiri, on a eu une mission à l'extérieur. J'ai piqué un manga à un gosse, pour voir ce que c'était. Y avait pas de livres à Kiri. Que des manuels de ninjas, quoi. Bref. J'ai rien compris à l'histoire vu que c'était le tome 28 de je sais plus quoi. Mais dedans, les jeunes ont fait une partie de base-ball. Et ça avait l'air, cool. Enfin je crois.”

Voilà qui illustre pas mal la capacité de projection de Zabuza. C'est pas juste parce que les questions sont nulles qu'elle y répond à peine. Mais parce que à la question “va-t-elle faire cuire les petits vieux de Konoha à la vapeur et faire un ceviche des plus jeunes ?” Bah la réponse est “non”. Et la question “que compte elle faire en sortant de sa cellule ?” … et bah elle a pas d'autre réponse que ça. Rien. Elle compte littéralement rien faire.

Les bras de la jeune femme se resserre sur l'oreiller toujours contre elle, et elle murmure pour clôturer sa pensée que Kuro n'a pas suivie.

“Sauf voir Kakashi.”

Il rit, Kuro. Il rit, pas méchamment, pas fort, même pas avec beaucoup de moquerie. Mais il rit. Il observe un instant la jeune femme avant qu’un autre sourire se fasse sur son visage. Et il pouffe encore une seconde avant d’expliquer.

- Tu prendras un ticket, y a la queue pour essayer le manche de l’épouvantail. Certaines personnes attendent depuis bien plus longtemps que toi. Selon un récent sondage, il est le plus sexy des ninjas de Konoha. Il y a même plusieurs personnes, de tout âge, et il insiste sur les trois mots, qui ont écrit des fanfictions avec lui dedans.

Il en avait lu certaine… En réalité, il en avait lu plusieurs sur plein de monde. presque toute. Cela l'amuse. Les personnes non-ninjas, très souvent, avaient une imagination très fertile sur les couples de ninja qui pouvaient exister. Et si le Neji / Tenten arrivera certainement un jour, Kuro doute que le Lee / Neji puisse avoir un espoir de voir le jour. Le pire étant les fanfictions qui se font à partir d’un couple de même famille. Heureusement, la famille Aburame arrivait à se faire discrète. Personne n’arrivait à concevoir qu’on voulait baiser un homme qui grouille d’animaux à l’intérieur. Pour la famille Akimichi, Choji l’ignore mais il possède sa petite communauté de fan qui le met en couple avec Ino… Ou Shikamaru parfois. Ce qui aurait de quoi le faire devenir vert de refus. Et là encore, Kuro se demande comme certaines personnes pouvaient croire que la compatibilité amoureuse pouvait faire fit des caractères … Parce qu’Ino avait besoin de quelqu’un qui la recadre, pas d’une personne aussi gentil qu’un Akimichi. Mais bref. Oh. Y avait aussi le couple Yamato / Kakashi, mais ça, c’est plus possible (et non, il n’a pas intérieurement un rire sadique, quoi qu’un poil apeuré que ça finisse mal pour lui)… Et lui-même serait en couple avec Genma ou Iruka. Ce qui serait logique. Après tout, surtout avec Genma, ils n’avaient rien fait pour faire croire l’inverse à une période donnée de leur vie. C’était amusant de voir les commérages et les rumeurs qu’on pouvait gérer en scénariste derrière le rideau. BREF. Elle n’était pas la seule à vouloir le manche de l’épouvantail … Mais Kuro savait que Kakashi était le genre à dire facilement oui. OUI, il sait même ça. Il rit encore de sa manière de se traiter d’allergique.

- Ne t’en fais pas, j’ai tout ce qu’il faut contre les allergies, je suis sûr que tu en deviendrais plus tolérante à force de temps.

Et oui, il se moque encore un peu. Parce qu’il était le genre, le petit Kuro, et qu’il comprenait très bien ce qu’il pouvait se passer dans sa tête. Être autant de temps sur ses cardes, ça donne pas envie de faire confiance. Mais … Tout le monde finit par faire confiance à Kuro … Pour ça, qu’il connait la plupart des auteurs des fanfictions de lemon qu’il avait lu, mais chut. Il écoute ses paroles et penche la tête.

- Ce n’est pas difficile à comprendre. C’est difficile à croire. Pas pour moi. Moi, c’est validé. Mais tu es dans un pays ninja que tu as combattu. Même si ce n’était pas toi, personnellement, que tu as ensuite fait ta propre vie, tu restes un ninja ennemi jusqu’à ce qu’on prouve le contraire.

Et oui. « ON ».

- Pour te permettre cette tranquillité à laquelle tu aspires, il nous faut quelques certitudes, tu sais. Rien de bien grand, juste que tu arrêtes de t’enfermer et de croire que nous allons te faire du mal. J’ai bien vue ton regard quand j’ai enlevé mon haut, dit-il en montrant ses affaires, ce moment que tu vis n’est pas que pour voir si tu es un danger, mais la profondeur de ton traumatisme.

Et il sourit encore avant de se repousser le dos contre le mur, comme l’aurait fait un ami pendant une pyjama partit avant d’étirer son sourire en un plus grand … et un plus grand alors avant qu’un espèce de « héhé » étrange ne fuse d’entre ses lèvres.

- On te fournira plein de mangas si ça peut t’aider à faire des choix, mais pour l’heure…

Il se jette sur ses pieds, se tourne vers elle pour tendre sa main avec un petit rire, toujours de vainqueur, entre ses lèvres.

- Je vais piquer une de tes premières fois à Kakashi. Ce n’est que justice pour tous les hommes qui se retrouvent systématiquement en seconde position dans le cœur de leur demoiselle. Je vais t’emmener faire une partie de frappe de baseball. Pour le baseball, il faudra d’abord que je t’explique les règles et qu’on se fasse des équipes.
- Ibiki dit que c’est interdit, cria une personne derrière la porte.
- Tu as trois secondes avant qu’on me force à sortir, attrape ma main.

Et quand elle le fit, il laissa ses papillons venir remplir la pièce dans une brume presque étrange. Quand le ninja à la porte ouvrit la porte, Kuro était déjà dans la couloir alors qu’il courait avec Zabusa dans sa main. Il prit plusieurs couloirs qu’il connaissait par cœur, les papillons aimaient lui dire tout ce qu’il faut, et il arrive dans la rue avec une rapidité déconcertante de facilité. Ouais… C’était si simple de s’enfuir d’une prison… Il allait se faire tuer mais qu’importe. Il garde sa main. Pour lui, c’était plus comme promener sa petite sœur alors il n’y voyait aucun inconvénient. Il traversa deux rues pour rejoindre une zone d’où plusieurs personnes étaient en « cage » frappant dans une balle de baseball à l’aide d’une batte de baseball quand une machine leur envoyer sur la tête. Il se présente devant la jeune femme avec un sourire et lui tends les billets pour payer une cage pour deux. La femme les laissa dans la cage quand Kuro précisa être déjà venu et savoir comment ça fonctionne. Il se retourne avec un regard triomphal et lâche un TADAM retentissant.

“Tu dis ça pour me souffler l'idée de génocider les femmes de Konoha ?”

Qu'elle demande quand même à Kuro, avec un sourcil en l'air. Bah ouais, parce que bon, elle est plutôt connue pour supprimer sa cible ET ceux qui se mettent entre elle et sa cible. Pas le genre à faire dans la dentelle ni à s'encombrer de difficultés supplémentaires. Enfin de toute, elle la prévenu le Kakashi. S'il a une gonzesse quand elle sort de là elle la tue elle (enfin ça elle a pas précisé à voix haute parce que c'est l'évidence même), et ensuite elle tue Kakashi. Et puis elle laisse Konoha la tuer. Voilà. Donc une, vingt cinq ou tout Konoha, elle n'est pas à ça près. Bref. Ce n'est visiblement pas les plans de Kuro. Mais elle préfère mettre les choses au clair tout de suite. Elle a une conscience des autres limitée. Elle a un self control limité. Et certes va falloir qu'elle bosse là dessus, elle a capich frère tkt, mais c'est pas encore fait là tout de suite.

Enfin bref. Pas de génocide dans l'immédiat même si, comme il dit, elle reste un ninja ennemi. Zabuza ricane doucement.

“Vous vous faites trahir par vos propres ninjas, alors me croire, moi, sur paroles ce serait pas de la naïveté. Ce serait carrément de la stupidité.”

Madara Uchiha. Orochimaru. Les frères Maeda. (//oui j'invente) Itachi Uchiwa. Mizuki. Sabiru. Saskue Uchiha. (Y a un truc avec les Uchiha wsh. Ils sont retenus à Konoha contre leur gré ou bien ??) Rien d'aussi folichon qu'elle-même et sa clique d'épéistes contre Kiri, mais Konoha à son propre lot de traîtrise dans leurs propres rangs. Alors elle s'attend logiquement à un minimum de méfiance vis à vis d'elle-même. Kuro attaque le sujet des traumatismes et la jeune femme ricane à nouveau. Leur profondeur ?

“Tu connais la fosse des Mariannes ?”

C'est plutôt une bonne image. Pas parce qu'elle est la fosse océanique la plus profonde à ce jour. Zabuza n'est pas prétentieuse au point de penser qu'elle est la personne la plus traumatisée de ce monde. Mais plutôt dans le sens où puisqu'on ne peut pas aller au fond, on ignore ce qui s'y trouve. C'est plutôt ça. Elle ne se sait. Principalement parce que son cerveau à en partie assimilé comme “normal” la plupart des horreurs qu'elle a vécues. Bref. La jeune femme hoche la tête que le ninja lui propose de lui trouver des mangas. Un truc qu'elle a jamais trop pris le temps de faire depuis qu'elle avait quitté Kiri. Avec Haku, ils en lisaient un causant d'un jeu débile particulièrement balèze qui voulait devenir chasseur de … elle avait jamais compris quoi, pour retrouver son père… Ouais Zab avait pas tout compris à l'histoire mais y avait un clown pédophile qui la faisait marrer et le petit assassin était son fils de cœur. Elle en causera à Kuro pour qu'elle lui retrouve ce manga. Mais. Plus tard. Parce que l'autre s'est visiblement fait piquer le fion par un de ses papillons vu qu'il se lève d'un coup.

La jeune femme le regarde avec u. Air mi étonné, mi septique à sa proposition. Mais l'esprit de rébellion l'emporte quand elle entend l'autre dire “interdit”. (OK, bon, est pas comme ça qu'elle va bien se faire voir, ahah, mais au pire elle dira que c'est Kuro qui l'a forcée et puis c'est tout.) Elle lui attrape la main et le suit docilement. S'interrogeant pendant le trajet sur cette docilité, si c'est de la confiance ou du jem'enfoutisme. Disons 25% de l'un et 75% de l'autre.

Finalement ils se retrouvent dans un centre de tir, ce qu'elle n'avait encore jamais vu de sa vie. Enfin elle comprend vite en quoi ça consiste en regardant les autres faire. Ok, ok. Un petit sourire se dessine sur ses lèvres sans qu'elle ne s'en rende compte. Un sourire qui pourrait presque s'assimiler à un sourire de joie. Zabuza laisse le ninja gérer la gonzesse de l'accueil. A peine dans leur box, elle attrape une batte, et met le truc en route. Le lanceur lance une première balle qu'elle regarde passer. Une deuxième qu'elle regarde passer aussi. Et puis elle arme sa batte comme elle armait Kubikiribôchô avant de décapiter un type. Elle soupire. Et puis une troisième balle arrive, et elle frappe dedans. Pas très fort. Étonnée par la sensation de choc entre la balle et la batte en sens contraire. Nettement plus “résistant” qu'un corps humain. Erm. Elle relève la batte au-dessus de son épaule.

“Mon épée me manque.”

Et elle cogne dans la quatrième balle qui retourne percuter le grillage du fond à grand bruit.

Zabusa allait avoir toute la latitude pour expérimenté un sentiment très compliqué à gérer, mais qu’il faut savoir gérer : La jalousie. Si elle voulait tuer toutes les femmes de Konoha, Kakashi, bien que ne voulant pas faire l’amour avec toutes les femmes de Konoha (on peut comprendre que certaines ne soient même pas dans les pensées) ne lui fera jamais l’amour à elle. Et un autre « héhé » moqueur se fit entendre … Parce que bon, il était en train de visualiser très facilement la vie de Kakashi Hatake pour les prochaines années, et ça le fait rire doucement. Intérieurement, il se fend la poire tellement que ses chenilles en sont chamboulés et ses papillons battent des ailes de déconcertement. Bah, quoi ? Il avait bien envie de ninja souffrir un peu. Surtout après ce qu’il avait fait subir à Yamato. Tout comme Shino en voulait à Naruto, pour Hinata, Kuro était le genre à ne pas supporter qu’on ne remarque pas l’intérêt et la loyauté d’une personne. Pas rancunier, ni cruel, il pensait juste au fait que Kakashi allait devoir trimer pour supporter une relation avec Zabusa mais que, dans la réalité des faits, les dés étaient déjà jetés. Ok. Il était un peu cruel. Il s’en fiche. Ce n’était pas pour lui qu’il l’était mais pour venger la femme qu’il aime… Repoussant l’idée que, dans un monde parallèle sans Zabusa, Kakashi aurait pu comprendre l’amour de Kinoe pour lui et venir la chercher, il continua d’expliquer le tout à la jeune femme, en se permettant de revenir sur la discussion qu’ils avaient entamés dans la prison ensemble. Il se met à côté d’elle, dans la cage.

- Tu as raison, on a notre lot de traître. On a même un vieil ami, Mizuki, qui a fait un pacte avec le serpent quand il est parti en exil pour avoir essayer de voler le rouleau des techniques interdites. Mais ce n’est pas de la stupidité de croire qu’une personne change. Si on accepte qu’une personne loyale peut nous trahir, alors il n’y aucune raison pour ne pas croire qu’une personne mauvaise de ne change aussi.

Dans un avenir, dans un autre monde parallèle certainement, Orochimaru sera pardonné et son fils qu’il aura fait tout seul, si un homme peut bien s’auto faire des enfants c’est lui, fera même parti de l’équipe du fils de Naruto. Sisi. Il est sûr de ce qu’il affirme le Kuro. Mais que dans un monde parallèle, dans celui-ci, il ne voit pas comment on pourrait pardonner aux serpents. Surtout que maintenant, l’homme le plus choubinou d’amour et pro pardon, aka Iruka, le déteste donc … Il ne revient pas sur la profondeur de son traumatisme, se demandant juste un instant s’il était malin de mettre une meuf traumatique et qui n’a clairement pas les bonnes règles sociétales avec un homme traumatisé qui ne sait rien exprimé était une bonne idée. Ce n’était pas son problème, à Kuro. Deux personnes à problèmes devaient pouvoir se gérer tout seuls. Il se cale sur le côté. Il sent bien qu’on la retrouvé. Il pouvait sentir, OK ses papillons ont sentit et sont venu le prévenir, qu’il y avait plusieurs ninjas qui les entourer. Bah. Donc, il y avait plus de souci. Il s’assit à côté d’elle.

- On te la retrouvera. Je vais même proposer que tu partes en mission pour la retrouver, tiens, ça permettrait de voir un peu plus le monde extérieur. Je proposerais bien de venir avec toi, mais je pense que tu ne veux pas de moi…

Il aurait bien proposé un double rencard-mission, mais l’idée de voir Kinoe souffrir parce que Kakashi subit les attaques romantiques (ouais lui il a capté directe que ce n’était pas que sexuelle mais quelque chose de plus profond, tu as vue) de Zabusa, ça ne lui plait pas. Il n’a pas envie qu’elle ne souffre. Surtout que Kinoe préfèrerait certainement récupérer son Kakashi que d’être avec lui… et qu’il n’avait pas envie de voir un combat entre les deux femmes pour l’autre moche. Ouais. Il serait le seul à dire que Kakashi est moche. S’il fallait trouver un mec canon … Bah, il choisirait Asuma. Asuma avait la classe. Pas Kakashi. Kakashi il est moche. Beurk. Il se lève et approche de Zabusa pour lui donner des conseils sur sa posture.

- Tu ne dois pas décapiter la balle, le but est de l’envoyer avec la force adéquate là où il faut. Quand tu joues en équipe, la personne qui envoie cette balle doit l’envoyer le plus loin possible mais stratégiquement, sinon le jeu serait impossible.

Il essaie de lui expliquer les règles rapidement mais comprends vite que sans le feu de l’action, ça ne servirait à rien. Alors il réfléchit.

- Après ça, dit-il assez fort pour que les Anbu l’entendent, on ira chez moi. J’ai une série de baseball, qui s’appelle Galatik Baseball, qui pourrait te plaire. Bon, les personnages ont des fluides chelous pour faire le sport, mais ça pourrait te plaire.

Dans sa famille, même s’il était le seul exubérant, on aimait toujours lire. Shino avait plein de livre dans sa chambre, ses parents aussi, Torune et Kuro aussi… et ils y avaient aussi une pièce, quand on descendait comme pour aller à la cave qui était clairement une bibliothèque rien que pour les membres de la famille. Il savait y trouver tout ce qu’il faut.

- Et dès que tu l’auras fini, je t’en rapporterais une nouvelle, encore et encore, mais il ne faut plus que tu t’enfermes, là-dedans, désigna-t-il sa tête, même si c’est pour tenir des propos salaces pour Kakashi, il vaut mieux que tu t’exprimes si on veut te comprendre et te croire. Tu n’es pas enfermé comme un prisonnier de guerre, tu as demandé l’asile à Konoha. Ce n’est pas les mêmes choses dont tu as le droit.

Elle était venu de son propre chef, elle avait suivi Kakashi et elle était là. C’était son droit. Et tant qu'elle ne le prenait pas, alors elle ne pourra pas avancer vers l'acceptation. Autant que Konoha l'accepte elle, que ce qu'elle accepte Konoha.

- Je te l'ai dis par message, ou pas en ces termes mais c'est la même chose, nous sommes amis.

Dixit, le mec qui rechigner à venir l'aider ... mais ce n'était pas contre elle. Il aurait rechigner pour ses frères si c'était pour se taper Ibiki ensuite ...  

“Mauvaise ? Tseuh. Jvois pas de quoi tu parles. Jsuis un ange.”

Un ange. Elle ricane à peine le mot terminé. Ok, clairement, elle n’était pas un ange. Mais Zabuza ne c’était jamais considérée comme “mauvaise” pour autant. Elle n’avait jamais tué que des personnes qui l’auraient tués, elle, si elle n’avait rien fait. ou alors des gens qu’on lui avait demandé de tuer. Qui était le pire entre le meurtrier et le commanditaire d’un meutre ? Elle a qui on avait appris à dispenser là mort comme on apprend d’autres gosses l’empathie, elle avait déjà choisi sa réponse. Elle n’était pas mauvaise. Elle avait un système de valeurs différents. Et elle prenait des décisions de merde. Certes. Mais elle ne s’était jamais amusée de la souffrance de personnes plus faibles qu’elle-même. Et pour elle, c’était ça, être mauvais. Même si ça peut en effet paraître chelou de la part d’une coupeuse de têtes qui se languissait de son épée. Sauf que son épée, c’était le seul truc qu’on lui avait jamais donné. Et qu’elle avait gagné avec sa sueur, son sang, et ses larmes. C’était le moment où elle avait cessée définitivement d’être de la chair à canon pour son village, et que plus personne ne l’avait jamais rabaissée ou humiliée à Kiri. Alors non, ce n'est pas qu’une épée trancheuse de têtes.

“T'inquiète. J'ai missionné une samouraï tarée de me la retrouver. Elle cherche déjà une autre épée de Kiri pour son usage perso, alors va chercher la mienne en même temps.”

La bonne gueule, l'autre rouge, là. Elle avait retenu que son nom de famille puisque c’était le même que l’autre pignouf blond contre qui elle s’était battue avec Haku. Uzumaki de mes deux. Mais celle-là, elle était marrante. Un peu plus comme elle. Bref. Elle l’aimait bien. Elle lui faisait confiance pour retrouver son épée. Pas forcément pour la lui rendre, non, mais une samourai Uzumaki bruyante sera nettement moins difficile à retrouver qu’une épée convoitée par beaucoup de monde. Bref. Zabuza se tourne vers Kuro entre deux balles pour apporter une petite précision à leur “situation”.

“C'est pas que je veux pas de toi, hein. T’es mignon dans ton genre. C'est juste que si je peux choisir, c'est pas toi que je choisi.”

Il la fait pas chier, il lui arrange un plan sympa, là tout de suite, même s’il doit y avoir toute la police de Konoha autour d’eux là, ahah. Nan, clairement il se tient haut dans la liste des gens dont la présence ne l’agace pas. Mais, même si leur conversation sms avait été sympathique, elle ne s’était pas pointée dans ce village de bisounours pourris pour sa bonne gueule. Pour une bonne gueule, certes, mais pas la sienne.

Clairement, il n’y a pas que son épée qui lui manque. Elle essaye de pas trop y penser … ok, elle pense CONSTAMMENT à Kakashi, mais elle essaye de ne pas trop penser au vide qu’elle a dans le bide, ou entre les côtes, ou elle ne sait pas trop où, et qui grandit jour après jour. Petit bout par petit bout. Elle l’avait senti se creuser pour la première fois après leur affrontement. Et puis … c’était juste rester une sensation sourde et vague au fond d’elle. Puis ça c’était un tout petit peu intensifié quand elle avait découvert qu’elle discutait avec lui. Et depuis qu’elle l’avait revu, depuis leur nuit, c’était de pire en pire. Un manque qui augmentait de façon exponentielle. Un peu près de la même façon que la puissance qu’elle mettait dans le revoit de ses balles. (Heureusement qu’elle a perdu la grande majorité de sa masse musculaire !!) Ca, Kuro le remarque puisqu’il vient lui donner des conseils un peu plus … sportif et moins … assassins. Zab prend les conseils, hoche là tête, avant d’hausser les épaules.

“OK. OK. En attendant un vrai match, je peux juste essayer de faire un trou dans le grillage, non ? Je sens que ça tend les types autour et je t'avoue que ça me fait marrer.”

La grosse maligne va. Elle sourit de toutes ses dents à Kuro dans un sourire peut-être un poil psychopathe, et puis elle accepte l’idée des mangas. Ça lui va bien. De lire. C'est une activité à laquelle elle n’a pas eu franchement le temps de se consacrer. Mais il lui semble qu’ellaime bien. Enfin elle verra avec les mangas de Kuro. Son … ami ?? Elle lui lance un drôle de regard et hausse à nouveau les épaules.

“Si tu le dis. Mais jsuis assez lamentable comme ami, fait gaffe. Le dernier a fini embroché sur le bras de Kakashi.”

Et entièrement de sa faute ! Bien sûr. Sinon ça ne serait pas drôle. Zabuza retrousse le nez et les lèvres d’un une brève expression haineuse, dirigée totalement contre elle, et cogne dans une balle qui va se coincer dans le grillage qui se déforme sous l’impact. Meh. Pas contente, Zab. Elle souffle par le nez comme un taureau agacé et inspire, expire, recentre ses pensées sur Kakashi. Ouais, ça la calme plutôt bien de faire ça.Ca a eu pas mal d’effets différents sur elle (et c’est encore le cas), mais là tout de suite, ça la calme. Parce que c’était grâce à lui qu’Haku avait survécu.

“Tu veux bien me parler de Lui ?”

Elle ne précise pas qui. Y a pas trente-six milles “Lui”. Et Kuro a l’air d’être un type malin. Zabuza arme de nouveau sa batte. Attendant la prochaine balle, et la réponse.

Un ange avec des cornes, peut-être. Ou un papillon. Tiens. Il allait trouver un papillon qui lui correspond pour rigoler et lui offrir une poudre de ses ailes. Chaque papillon avait des paillettes différentes. Certaines pouvaient être un poison, d’autre un aphrodisiaque (sisi) et d’autre juste pour dormir … mais chaque papillon avait le leur. Sauf les sphinx qui pouvaient avoir un peu tout et rien parce qu’ils étaient les rois des papillons. Il se promit donc de lui trouver le papillon démon ange qui lui convient et de lui en offrir la poudre, même si c’était peut-être un poil dangereux d’offrir à une tueuse une poudre de poison, mais bref. Personne ne serait jamais que ça vient de lui si elle vient à l’utiliser.

- Comme tu le sens, mais on peut avoir des informations plus rapidement si tu changes d’avis.

Il ne dit pas qu’il était le genre à pouvoir trouver une aiguille dans une botte de foin … mais si. Même si, pour Kuro qui avait tout de même un esprit pratique, il n’y avait qu’une solution pour chercher l’aiguille dans la botte de foin … Foutre le feu au foin pour récupérer l’aiguille. Ce n’était pas compliqué, vraiment. Mais pour le cas de la jeune femme, c’était surtout laissé envoyer ses papillons. Les papillons étaient des êtres fainéants, ce qui allait très bien à Kuro. Il lui donnait des informations mais la plupart du temps, c’était parce que Kuro leur avait demandé. Ils n’étaient pas le genre à se casser le cul à aller très loin. Tout comme Kuro qui aimait bien sa place à la porte du village. Sa place, à lui. Pourquoi changer d’un endroit où l’on se sent bien ? Kuro rit un peu, pas choqué de la décision de la jeune femme.

- On ne me choisi jamais. Vraiment, je mériterais au moins une médaille pour accepter autant de toujours passer en second.

Il rigole bien sur ça. Il savait ce qu’il s’était passé, petit, entre lui et son frère adoptif. Kuro n’avait jamais été jaloux de son frère. Son frère était un être exceptionnel qui avait été à la racine bien avant qu’il ne sache même ce que c’était. Kuro avait rencontré pour la première fois son frère adoptif alors qu’il avait 14 ans. Trop vieux pour avoir une amitié avec lui, pas assez pour croire que Kuro n’essayerait pas. Il avait tout de suite était intégré dans la famille, et Kuro le maternait sans la moindre once de race. Il y avait eu une fois où Torune s’était retrouvé dans une bagarre. Kuro s’en rappelle parce qu’ils avaient alors 18 ans, et qu’il trouvait cela stupide de se battre. Torune se battait et était prêt à tuer la personne qui était son adversaire. Kuro l’avait arrêté simplement en l’attrapant malgré qu’il ait martelé son corps de coup pour essayer de se dégager. Il avait appris, plus tard de la part de ses parents, que Torune s’était battu parce que l’autre abruti lui avait expliqué qu’eux, parents, Kuro et Shino, ne l’accepterait jamais comme son frère. Et que certainement que Kuro le détestait de l’avoir fait devenir le « second meilleur Aburame ». Ce qui avait méritait une mite, coup rapide porté derrière la tête, de la part de Kuro. Kuro se fichait d’avoir la seconde place. Il se fichait de ne pas être le premier. Il n’avait aucune obligation morale, du reste, à être le premier alors … Il se fiche. Et il avait dû l’expliquer à son frère pour qu’il le comprenne.

Se battre contre Kakashi pour Zabusa serait pareillement vide de sens que d’essayer de se battre contre Torune pour la première place. Il ne pouvait y avoir qu’un premier, qu’un second et ainsi de suite. Toutes les places étaient prises par les personnes qui avaient le mérite de ses places. Donc, il ne se sentait pas du tout offensé par les paroles de la jeune femme. Et puis…

- Si je peux choisir, ce n’est pas toi que je choisirais non plus. Et je ne finirais pas embroché. Alors on peut être ami sans que je risque quoi ce soit.

Et il rit à nouveau, parce que ça faisait du bien de rire. Il la laisse essayer de faire un trou dans le grillage, qui était-il pour lui empêcher ce petit bonheur, et réfléchit à la question de la jeune femme sur Kakashi. Ce n’était pas vraiment une question mais une affirmation. Il regarde autour de lui, compte les ninjas et leur position avant de se déplacer de l’autre côté d’elle pour pouvoir se trouver dans une position où l’on ne lirait pas sur ses lèvres et où on ne l’entendrait pas. Elle ne voulait pas savoir ce que tout le monde savait, elle voulait savoir des petites choses.

- Il est tout ce que tu sais déjà, commença-t-il en la regardant, mais il est aussi profondément blessé par la vie. Il n’y tient pas réellement, si tu veux tout savoir. La seule chose qui le tient ici, c’est la certitude qu’il peut aider et sauver les autres. Les empêcher d’avoir un funeste destin comme cela a été le cas pour beaucoup. Il est … à l’image de Konoha, le genre à accepter les secondes chances et à vouloir la paix dans sa grande largeur.

Il la regarde un instant, regarde autour pour voir si quelqu’un avait changé de place, avant de revenir vers elle et de l’observer à nouveau.

- Si je peux te donner un conseil, ne place pas votre relation sur le physique, bien qu’il y en aura, je n’en doute pas. Il t’a ébranlé, n’est-ce pas ? Je le vois à la manière dont tu parles de lui, ou que tu penses à lui chaque fois. Kakashi a peur d’une chose, une seule, et Kuro remonta ses lunettes en vérifiant encore les personnes autour, donner une pareille information était dangereux, mais il fallait deux secondes de jugeote pour le comprendre alors ce n’était pas réellement un secret, de s’attacher à une personne qui va mourir. Pourquoi crois-tu qu’il n’a même pas essayé de venir te voir ? Il attend. Il veut se détacher de toi, de ton existence et de son implication dans cette situation pour éviter de souffrir si tu fais le mauvais choix.

Il finit par relever les bras en l’air dans un craquement étrange avant de lui sourire.

- Sinon, sa couleur favorite est le gris. Il est Vierge, en signe du zodiaque puisque né le 15 septembre, et il fait un clin d’œil, il fait 67 kilos bien que je crois qu’il a pris 500 grammes récemment, pour 1 mètre 81. Son groupe sanguin est O positif, il faut toujours savoir qui est donneur universel dans la vie. Il utilise la foudre et l’eau. Son plat préféré est le saury grillé au sel et miso aux aubergines. Il n’aime pas ce qui est frit ou sucré, ce que je trouve dommage personnellement. Des questions.

Et tout ça, Kakashi ne lui avait, bien sûr, jamais dit. Il remarque tout Kuro. Vraiment, une vraie commère héhé. Et ça le fait rire en plus. Parce qu’il voyait très bien que Kinoe pourrait enfin faire le deuil de sa relation. Si elle le veut. Et sans souffrir en plus.  

“T’inquiètes paupiette.”

qu’elle se contente de lui répondre. Elle évite de lui dire qu’elle est à peu près sure que si elle lui demande de l’aide à lui, l’autre rouge serait capable de se vexer et de venir lui casser la gueule. Ca ferait mauvais genre d’avoir ce type “d’ami’ quand on essaye de se faire réhabiliter au pays des bisounours. En tout cas, il semblerait qu’elle ait déjà au moins un bisounours dans son camp. Le bisounours papillons. Même s’il fait genre de chouiner sur sa situation de bon deuxième. Zabuza pouffe sans le regarder,, concentrée sur ses balles.

“C’est bien d’être seconde. Envie pas pour le second. Mais pour la personne qui a suffisamment de personnes dans sa vie pour pouvoir les hiérarchiser. J’avais jamais eu de second avant toi.”

Ouais. Avant y avait personne. Et un peu après que Kisame. Et ensuite que Haku. Et ensuite plus personne à nouveau. Et Kakashi ? Elle n’était bien bien sûre de l’avoir, même si en effet, elle le range en premier.

“ Mais t’inquiète. je ne me choisirai pas non plus.”

Bien pour ça qu’elle n’avait aucune certitude à propos de Kakashi. Déjà pour préserver le peu de santé mentale et émotionnelle qui lui reste si jamais au bout du compte il la rejette. Même si elle va vriller fort, fort, fort, elle peut toujours essayer … d’amortir la chute. De diminuer l’intensité de l'explosion. Plutôt. Bref. Et puis ouais, elle y croyait que moyennement, à Kakashi, parce que personne ne l’avait jamais choisie. PERSONNE. Sauf le mizukage en lui confiant Kubikiribôchô. Et … les ninjas supérieurs qui la préféraient elle à d’autres. Donc. Autant dire “personne”. C’est moins pire dans le fond. De toute, ouais, elle ne se choisirait pas non plus, parce que bah … fin y a pas besoin de faire un exposé. Elle voit à quoi elle ressemble, elle sait ce qu’elle est. Zabuza adresse un sourire presque complice à Kuro, ainsi qu’un clin d'œil, en lâchant cette triste vérité. Plus que pour “plaisanter” sur le sujet, son sourire est une sorte de confirmation qu’ils sont potes, ok. Autant qu’elle puisse être pote avec quelqu’un en tout cas. Zab fait rebondir le bout de sa batte au sol, avant de frapper une nouvelle balle …

… et de revenir sur son sujet préféré. KAKASHI HATAKE. Y - A - QUOI ? Quelqu’un a un quelconque souci avec ça ?? Elle sent une vague de dédain venir d’une direction où elle lève brièvement le majeur avant de se concentrer sur ce que lui dit Kuro. Nettement plus intéressant. Elle enchaîne les frappes de balles en l’écoutant attentivement. Elle note. Retient. Ouais, elle n’a pas grand chose à dire et … elle se fige, sa batte en l’air. Elle entend la balle siffler à côté de son visage mais ne la regarde même pas. Le ninja enchaîne sur d’autres informations nettement plus triviales et Zabuza baisse lentement sa batte, laissant une autre balle siffler à côté d’elle sans y porter le moindre intérêt. Elle se tourne vers Kuro avec un air … très très très étrange. Qui a l’air parfaitement calme. Mais qui n’a absolument rien de calme si on regarde ses yeux où à peu près la totalité des émotions de l’univers se sont mises à danser. Une autre balle siffle.

“Quoi …?”

Elle lâche sa batte qui tombe par terre avec fracas et tend le bras pour choper Kuro par le col et le tirer vers elle. Pas comme pour le menacer. Pas comme pour l’embrasser. Un curieux mélange entre les deux.

“T’as dis quoi ?”

Y a encore une balle du siffle, et Zab tend une main pour l’intercepter avant qu’elle n’aille percuter le visage du ninja. Elle ne calcule absolument pas son geste. Elle grogne juste, le repousse contre le grillage, lâche la balle et fait deux pas vers lui pour se retrouver à nouveau très proche de lui, et hors du champ de tire du lanceur.

“Ça veut dire quoi “pour éviter de souffrir si je fais le mauvais choix” ?”

Genre. Ça pourrait lui faire quelque chose ? Bon, ok, elle se doute qu'après leur histoire sur le pont et sa miraculeuse survie, ça lui fasse un truc qu’elle finisse par … par quoi d’ailleurs ? Enfin peu importe quoi exactement, le résultat serait le même, elle disparaîtrait juste de sa vie. Et … “ça”, ça pourrait le faire souffrir ?? C’est ça que l’autre papillon en chef est en train de lui dire ? Parce que clairement, non, elle ne se choisirait pas.

Kuro n’était pas revenu sur cette histoire de second. En effet. Il se fou d’être le second. Il se ficherait même d’être le troisième si ça peut permettre à ses frères d’être mieux vue. Il se fiche de n’être que dixième, ou même centième. En revanche, ça le ferait chier d’être premier. Surtout pour les techniques ou quoi. Il aime Konoha, mais clairement il n’avait aucune envie d’en être le chef. Il laisse ça à d’autre et de préférence pas à lui. Il continue de parler, mais il voit bien que ce qu’il venait de dire l’avait ébranlé, elle. Il le voit aux balles qui sifflent sans être frapper. Il le voit à son air. Ouais. Il avait bien fait de le dire tout de suite, et surtout il était assez content qu’elle l’ait entendu. Il la regarde revenir vers lui. Fait un signe pour dire à tout le monde que tout vas bien. Après tout, il voulait une réaction, il en avait une. Il continue à parler d’information et d’autre alors qu’elle arrive pour l’attraper. Bien. Bien. Parfait. Et il a un tout petit sourire. Il allait lui répéter les dernières informations, évitant soigneusement de revenir sur ce qu’il ne devrait pas savoir, mais elle ne lui en laisse pas le temps. Alors, il sourit un peu plus, se penche vers elle dans un regard éloquent pour qu'elle soit la seule à attendre.

- Cela veut dire ce que ça veut dire. En allant te chercher tout seul, en te gardant toute une nuit et en demandant à ce que tu appartiennes au village, Kakashi à donner une partie de lui, pour toi.

Il se détache et attrape la batte pour l’envoyer directement sur le bouton d’arrêt d’urgence de la machine. Un petit plaisir de la vie de Kuro ? Les gros boutons rouges ! Qui n’avait pas envie de toucher aux boutons rouges ? Il soupire et attrape une balle avant de faire un sourire en se retournant pour prendre quelques pieds de distance et de lui renvoyer la balle.

- Faisons des passes, dit-il avant d’attendre qu’elle lui renvoie. Imagine quelqu’un qui n’aime pas tuer. Qui déteste ça. Qui le doit pour son village mais préfère ne pas avoir à le faire. Imagine que ce quelqu’un a tué un enfant, de l’âge de ceux qu’il protège, et une autre personne, plus vieille mais qui n’a simplement pas eu d’enfance. Ou personne pour la protéger. Cette personne, qu’il a tuée, revient. Tout le monde en serait choqué et touché. Mais imagine maintenant que l’on désire sauver cette personne, de son passé, de ses habitudes, de la noirceur et qu’on l’emmène dans son village pour y être protégé. Comme elle aurait dû l’être au demeurant.

Il continuait d’envoyer la balle inlassablement vers elle en attendant qu’elle lui renvoie.

- Si cette personne ne le désire pas. N’y arrive pas. Qu’arrivera-t-il alors ? Que se passera-t-il s’il venait à s’attacher à cette personne ? Il est trop tard, il le sait. Il nie les sentiments qui l’attachent et il ne peut qu’espérer. Parce que, même s’il avait été un investigateur de la situation, il espère le meilleur. Tu veux savoir comment je sais que cette personne s’inquiète pour toi ?

Il s’approche après avoir lancé sa balle et il fait un tout petit sourire rassurant en se mettant à côté d’elle.

- Parce qu’il n’a rien demandé, à personne. Il n’a pas posé une seule question. Il attend simplement qu’on lui dise, ou pas. La bonne ou la mauvaise nouvelle. En faite, pour le moment, il s’est juste mis en pause pour ne pas chercher ce qu’il ressent. Mais je peux te le dire. Si ton intégration échoue, ça le blesserait. Il ne le dirait jamais. Il n’en fera jamais mention, mais ça restera comme une tache.

Il se recule après avoir récupérer la balle pour la jeter en l’air avant de sourire.

- Hé, Zabusa, je crois que tu as été choisi.

Elle comprend ce qu’il dit, mais elle a tellement de mal à le croire qu’elle a l’impression de ne rien comprendre. Alors elle demande un éclaircissement. Ou plutôt, elle exige un éclaircissement, à deux doigts de l'agression physique (oui, non, pour Zab, un peu de tirer-pousser, c’est clairement pas une agression), parce que c’est presque vital pour elle de comprendre. De bien comprendre ce qu'il dit. Zabuza voit la satisfaction sur son visage, et y a pas longtemps, elle lui aurait écrasé contre le mur pour faire disparaître cette expression terriblement agaçante. Mais là, tout de suite, elle s’en fout. Elle a besoin d’être bien sûre qu’il dit ce qu’elle a envie qu’il dise.

“Kakashi à donner une partie de lui, pour toi.” La jeune femme se fige, laisse une violente émotion qu’elle n’arrive pas à identifier exploser à l’intérieur d’elle sans que rien n’appraisse cette fois encore. Sauf dans ses yeux. Les mouvements de Kuro attirent à peine son attention, jusqu’à ce qu’il lui lance la balle. Forcément. Pas envie de se la prendre en pleine poire. Et lui renvoie brutalement, dans un mouvement d’humeur, en grognant vaguement. Trop compliqué tout ça, pour sa capacité émotionnelle plutôt limitée. Peut-être qu’il l’a deviné Kuro, peut-être qu’il lui lance des balles juste pour la distraire. Mais lancer des balles (fort, erm) aide Zabuza à intégrer avec un peu plus de douceur l’histoire qu’il est en train de lui raconter, évacuant le surplus d'émotions non-identifiées qui la traverse. Les lancers se faisant de plus en plus brusques à mesure que l’histoire avance, jusqu’à ce qu’elle se termine.

Et Zabuza vibre. Elle ne tremble pas, non, c’est au-delà de ça. C’est partout partout à l’intérieur d’elle. Elle ne sait pas si ça vient de ses os, de ses nerfs, de ses muscles, de sa peau, de l’air autour d’elle ou de son cœur. Mais Zab vibre carrément, même si elle ne sait pas si elle va s'effondrer ou péter un câble. Ses yeux suivent la balle que Kuro lance en l’air. Il parle à nouveau. La balle atterrit dans sa main. Et Zabuza se recroqueville sur elle-même. Accroupie, en boule, les bras entourant ses jambes. Mais elle ne s’est pas refermée comme une huître, comme elle avait pu le faire pendant une semaine. Non. Elle pleure. Pour la première fois depuis sa petite enfance, elle pleure vraiment. Pas de simples larmes qui s’écoulent sur ses joues, comme à la “mort” d’Haku et toutes les fois où elle a revécu ce souvenir. Elle pleure presque comme une gosse, avec les épaules qui tressautent, la morve qui coule et les plaintes vocales entre les sanglots. Elle pleure de fatigue et de douleur essentiellement, se mordant la lèvres inférieure pour ne pas chialer encore plus qu’elle ne le fait déjà. Elle pourrait. Elle sent qu’elle retient encore beaucoup, beaucoup, de … de elle sait pas trop quoi, mais c’est là, dans son dos, ça enfle et ça pousse comme … vers l'extérieur d’elle. Bref. Elle se retient, en tout cas, de ne pas pleurer encore plus fort.

Non, Zabuza n’a pas encore perdu toute conscience de ce qui l’entoure et de son propre corps. Elle relève un regard assassin vers Kuro, en prévention à un quelconque geste de réconfort de sa part. Il la touche, elle lui pète le bras, c’est assez limpide dans ses yeux. Elle déteste pleurer comme ça, elle déteste l'idée qu’on la voit pleurer comme ça, et elle serait prête à tuer quelqu’un qui lui montrerait de la compassion pour ça. Elle a envie de crever les yeux des ninjas qui les entourent. La jeune femme couine d’agacement en essayant d’essuyer ses larmes pour cesser de pleurer. Et c’est un échec cuisant. Même si elle parvient un tout petit peu à se calmer pour réussir à articuler :

“J’veux le voir.”

Et elle déteste encore plus que tout le reste s’entendre dire ça avec une voix tremblante qui ressemble à une supplication. Mais ça n'empêche qu’elle se répète.

“J’veux le voir. … Il me manque.”

Il lui manque. Ça a enfin fait le chemin jusqu’à son cerveau. Ou plutôt son subconscient a enfin permis à sa conscience de recevoir cette info. Parce que s’il ne voulait pas d’elle, c’était une émotion inutile, faible, et ridicule. Mais il l’a choisie. Si elle croit Kuro, il l’a choisie. Alors ça lui donne l’autorisation de ressentir un tas de choses qu’elle ne se serait jamais laissé ressentir pleinement sans ça. Il lui manque terriblement.

“J’dois faire quoi ?”

Pour le voir. Le reste, elle s’en fout.

En effet, il envoyait la balle de manière régulière, recevant sa force par la même occasion pour la distraire de tout ce qu’il se passe en elle. Il sous estime un peu l’impact de Kakashi sur elle, et quand elle finit par pleurer, il ne bouge pas. Il n’avait pas besoin de ses yeux de tueuses pour savoir que ce n’était pas une bonne idée de venir la pomponner. Mais… Son sourire éloquent voulait dire qu’il savait exactement QUI elle voulait dans un câlin réconfortant. Il avait tout compris Kuro. Ce sale petit con. Ouais. Il la laisse pleurer. Joue avec ses pieds avec une balle qu’il envoie d’un coin à l’autre en attendant qu’elle se calme. Il comprenait les gens, Kuro, c’était pour ça qu’on le voulait.

Il se fige, se tourne, compte le nombre d’anbu présent qui vont aller cafter à Ibiki qu’il avait réussi à sortir quelque chose de Zabusa, puis il grimace. Merde. Et en plus, elle était en train de déblatérer sur Kakashi, qui était devenu son némesis non officielle depuis un petit moment maintenant. Bien bien bien. Voilà donc à quoi il en est réduit. A faire en sorte que Kakashi se case, OUI UN SEUL S, pour qu’il soit sur que Kinoe puisse faire son deuil et avancer. Super. Super. Quand elle demande à le voir, il ouvre la bouche, prêt à lui dire oui tout de suite, mais il se fige. Personne ne le voudra. Tout le monde avait maintenant conscience que Kakashi était le moyen de l’atteindre. Alors Kuro réfléchit à ses possibilités.

- Je ne peux pas permettre de t’emmener le voir, commença-t-il doucement, mais je peux me permettre de te le faire voir.

Il lui fait un signe de tête et comme la première fois, lui tend la main. Il pouvait sentir l’indignation collectif de leur suiveur, mais pour ce qu’il en avait à faire. Tsunade le disputerait pour ensuite dire qu’il a fait du bon travail. Parce qu’il avait réussi là où tous les autres avaient échoués. Mince … il allait devoir donner une autre adresse à la section renseignement. La main tendue, il attendit donc qu’elle la prenne comme la première fois et utilisa un nuage de papillon pour disparaître à l’intérieur pour rejoindre sa propre demeure. Il ouvre à l’intérieur et s’approche de leur mille-pattes. Mukade (//Je sais plus si c’est ce nom, mais ça veut dire Mille-patte en japonais alors on va dire que oui) le préviens qu’il n’y a personne à la maison. Super.

- Je vais t’emmener dans la bibliothèque, le temps que je prépare de quoi te faire voir Kakashi. Tu pourras choisir ce qui te plait.

Et il le fit. La maison était donc un O, avec une cours intérieur et les portes données sur les chambres. Sauf deux, qui donnaient à l’étage en dessus et en dessous. Il ouvre la porte et, toujours mains dans la main, il l’emmène dans la bibliothèque des Aburame. Des mètres et des mètres d’étagères largement espacé pour laisser passer la lumière que le plafond, là où se trouvait la cours et donc la terre, laisser passé naturellement. Il l’emmena dans le coin des mangas, l’assis dans un pouf avant de reculer pour la laisser choisir et il fit naître plusieurs papillons qui l’aidèrent à chercher ce dont il avait besoin. Il finit par faire une espèce de décoction très mauvaise et qui sentait tout aussi mauvais, et lui tendre alors qu’il l’avait laissé bien dix minutes sans la moindre surveillance… Fin, si on oublie les millions d’insectes qui se trouvaient partout dans la pièce et avaient un œil sur elle.

- Bois ça, lui dit-il. Je vais faire quelque chose qu’on peut faire chez les Aburame. Si tu me fais confiance, alors tu pourras voir Kakashi, et même lui foutre dans les dents plus tard, héhé.

Il rit un peu, et attends qu’elle boit avant d’utiliser une technique interdite de la famille. Il se lit à des papillons, vole d’esprit en esprit avant de trouver celui qui l’intéresse, le papillon était posé sur un arbre et il regardait Kakashi. Ce dernier, debout devant une stèle, lisait un livre en semblant s’ennuyer fermement. Kuro toucha la main de Zabusa et la laissa participer à la vision. Le papillon se mit à voler pour s’approcher de Kakashi. Il se posa sur son livre ouvert avant de virevolter pour se poser sur la stèle et regarder le ninja « d’en bas ». Kakashi se penche vers lui. Remarque que celui-ci est connecté à Kuro, mais il ne peut pas prévoir qu’il est attaché à Zabusa, aussi.

- Kuro, je ne sais pas ce que tu veux mais je n’ai pas le temps avec tes problèmes.

Dans un mouvement simple, la papillon, qui était en réalité un espèce de clone, mais pas un clone, un mi-clone mi-papillon (//Notre histoire, nos techniques, prout), se transforma en Kuro debout devant la stèle. Kuro attrapa Kakashi par les épaules, et sourit.

- Tu sais, Zabusa …
- Je n’ai pas à avoir des informations avant que Tsunade ou le service renseignement ne m’en donne.
- Je suis le service renseignement.
- Tu n’aurais jamais accepté.
- Non, concéda-t-il, mais je n’ai pas souvent le choix. Mais alors, tu ne veux pas savoir ?
- Non. Elle va réussir, je n’ai pas besoin d’entendre autre chose que sa réussite.
- Tu es sûre qu’elle va réussir, ou tu l’espère de tout cœur parce que tu as peur pour elle ?

Kakashi se fige et plisse son œil vers Kuro. Il n’aimait pas qu’on vienne le déranger pendant qu’il se recueille sur la tombe de son ami. Mais Kuro, comme beaucoup, savait qu’il y avait plus de chance de le trouver ici que n’importe où ailleurs quand il était à Konoha. Dans le salon, Kuro sourit à Zabusa et lui demande si elle a une question à lui poser, ou quelque chose qu’elle veut lui dire, il peut faire l’intermédiaire. Si elle le souhaite.