Ben était en train d’insulter, mentalement et en coréen, le parc pour bébé et les vis qui ne semblaient pas vouloir se mettre à la bonne place. Non… Parce qu’il fallait l’avouer, tout de même, les vis étaient clairement tordues… Il lui fallait toute sa détermination pour ne pas bouffer les vis, ou les jeter, pour aller chercher de la super colle qui colle tout. Quand on était comme lui, aussi bricoleur que costaud –ce qu’il n’était pas donc- le montage d’un parc pour enfant ne se faisait qu’une seule et unique fois. Jamais plus. S’il devait s’en débarrasser un jour, on viendrait le chercher en l’état. Il écoute rapidement Klaus avant de sourire.

- Il le fallait de toute façon. Attendre d’en avoir besoin ça serait stupide.

Il appelait ça, « avancer le temps ». Quand il faisait quelque chose en avance, en sachant qu’il le ferait bien un jour. Un exemple tout bête était le rendu des livres. Il pouvait le faire le soir, avant la fermeture. Mais pourquoi attendre alors qu’il n’y a personne ? S’il le faisait tout de suite, il avançait le temps pour cette action et aurait alors plus de temps pour le reste de la journée. Il faisait cette philosophie de vie pour tout. C’était pour ça qu’il avait arrêté de parler à tous ses frères et sœurs. Il savait que ça allait arriver un jour. Il n’avait pas eu envie d’attendre avec de l’espoir et de l’incertitude. Il avait toujours laissé la porte ouverte, bien sûr, mais il n’avait aucune envie d’attendre quelque chose de ses frères et sœurs. Alors, il avait avançé le temps. C’était simple. Il surveille Rachel, bien sûr, mais à l’ordre donné par Klaus, il laisse un tentacule passer sous le bras de la fillette. Si elle bouge, il le sentirait. De toute façon, il devait rester dans la pièce, donc… il n’avait pas trop peur.

- Je lui ai lu L’Odyssée d’Homère. Je ne crois pas qu’elle ait tout compris. Mais je crois que son personnage préféré c’est le chien.

Parce que le personnage avait un chien qui le reconnait alors qu’il revient chez lui. Et ça, c’était bon. D’ailleurs, plusieurs voix font débats dans le milieu littéraire pour savoir si le chien pouvait être considéré comme la première « personne » à avoir reconnu le personnage, ou bien si c’était la nounou quand elle lavait ses pieds. Grand débat.

- Sinon, elle était très bien. Elle n’a pas pleuré, elle n’a pas fait caca et surtout elle n’a pas vomi. C’était parfait.

Bon. La princesse changera peut-être de caractère une fois son transit amené à un autre point culminant, mais pour le moment, c’était le cas. Et Ben touche du bois comme on dit. Il s’approche de son frère et tend la main pour vérifier sa température.

- Tu sais je peux vraiment ranger tout seul si tu veux, toi reste avec la princesse.

C'était brouillon autour de moi, avec le sevrage, tu as la sensation d'être défoncé, mais pas dans le bon sens du terme, disons que c'est la sensation d'être ailleurs, fatigué, comme une gu*ule de bois, mais en pire. J'eu un faible sourire de gratitude, j'aurais aimer me montrer plus enthousiaste, mais c'était déjà bien de garder les yeux ouverts. Ben avait vraiment penser à tout, lorsque je lui fis la remarque, bien celui-ci me disait "Pourquoi attendre ? Tôt ou tard, Rachel en aurait besoin" et c'était vrai. Ce qui me fit aussi chaud au coeur, c'est que voir tout les cartons, voir Ben parler ainsi, voulait dire qu'il croyait en mes efforts ... Je ne voulais pas que l'on me sépare de Rachel, certes je n'aurais jamais imaginer être "père", d'ailleurs ce mot n'allait pas avec moi ... Mais elle était bien la, et le pourquoi du comment, comparé à sa mère, je mettais de suite attaché à ma fille. Je ne pouvais pas envisager, qu'on vienne me la retirer et pour ça, j'étais vraiment prêt à tout. Ben m'avait bien mis en garde, seulement en regardant autour de moi, j'eu un immense soupire de soulagement, car mon frère était la pour m'aider, et même envisager que je ne fasse pas d'erreur ... Dans notre famille, ça n'avait pas été souvent le cas, c'était même une raison de plus, pour me battre contre mes dépendances ... Enfin j'espérais que c'était ça, dans mon cas, je le ressentais ainsi. Puis à la réponse de Ben, je me retournais vers lui, arquant un sourcil "Je me rappel que papa nous a faire lire L'Odyssée, et je me rappel surtout de guerre, j'ai du brûler les pages ou les rouler je ne sais plus" dis je tout en haussant des épaules. Certes je l'avais lu, seulement je n'avais pas des souvenirs très clairs, euuuh ... Ben avait lu ce truc à ma fille ? C'était sans doute pour ça que je mettais réveiller, par contre je n'avais aucun souvenir de chien. Me massant les yeux, je me sentais tomber, et j'avais besoin de rester éveiller, j'avais assez dormi comme ça, puis j'avais besoin de m'occuper l'esprit ... Dès que je penser à quelque chose de banal, mon esprit semblait aimer retrouver le chemin de ... Non ! ne pas y penser ... J'eu un sourire tout en regardant Rachel, qui venait à nouveau de s'endormir. J'eu un sursaut au geste de Ben, puis je pris une moue boudeuse "Merci maman mais je veux aider" dis je avec un petit sourire en coin, le genre de petit sourire malicieux, que j'avais encore en ma possession, même en cas de chaos intensif. "Puis elle dort, je risque de la réveiller" , je faisais que trembler, puis si je commencé à avoir des sursauts, ce ne serait pas mieux, non j'allais continuer de me battre avec des cartons, tout comme Ben était en train de se battre avec le parc ... C'était un combat qui avait l'air bien terrible, comment c'est possible qu'il y ait autant de vis, pour ce genre de truc ? Et encore si ce n'était que des vis ... De mon côté je regardais le transat, et j'eu un petit sourire victorieux, en voyant qu'il n'y avait pas grand chose à faire, bon aucun doute que j'allais mettre du temps, surtout vue mes tremblements, mais ça allait bien m'occuper. "Tu as des contacts avec la famille ? Pogo ?" , le terme famille n'était pas le meilleur mot, il y avait aussi "équipe", mais la, je n'étais pas d'accord, je ne me voyais pas comme un super héro.

Le sevrage. Il allait se préparer à une mise en aveugle. Il ne savait pas du tout à quoi s’attendre … mais il n’avait pas envie d’acheter un ebook pour s’informer alors qu’il avait Rachel dans les mains… il préfère attendre d’être tranquille. S’il devait attacher une tentacule au bras de Klaus pour l’empêcher de faire des conneries, alors il le fera. S’il devait se faire vomir dessus par une Rachel en pleine digestion, aussi. Bon, après, on lui devra au moins 3000 livres pour qu’il puisse lire… et aucun commentaire sur ses lectures jusqu’à la fin de sa vie, mais c’était une autre histoire. Ben relève les yeux vers lui, fronce les sourcils, attends de voir s’il rigole.

- Klaus, dit-il avec une menace dans la voix, si tu brûle ou roule les pages de mes livres, je te tue.

Bien évidement la menace était vraie, il tuerait quiconque ferait du mal à sa collection de la pléïade qu’il avait réussi à récupérer ou à ses livres de poches bien rangé dans sa chambre … Mais il n’était pas sérieux face au fait que Klaus le fera. On va dire qu’il avait accepté, déjà, que Rachel aurait un jours sa lubie des couleurs, et qu’elle dessinera sur ses pages… Mon dieu. Rien que d’y penser, il avait des frissons d’horreurs. Mais donc, il sait que Klaus ne le ferait pas, mais si quelqu’un le faisait, il lui ferait bouffer du poivre dans le gosier avant de le donner à une entreprise de foie gras.

- Je ne suis pas ta mère. Et tu aides. Et tu aideras. Mais ne va pas au-dessus de tes limites pour te prouver que tu peux. Accepte que tu vas rentrer, que tu es, dans une phase difficile où je pourrais rien te demander. Et plus tard, tu me feras à manger pour te rattraper.

Encore une fois, ça arrivera. La situation, elle est comme elle est. Maintenant. Il va mal. Il a dû mal à faire les choses. Pourquoi se prendre la tête alors qu’il pourrait laisser les choses venir ? S’il se force, il risque de souffrir encore plus en étalant le temps de son sevrage, non ? Il retourne se battre avec son parc et la vis qui n’avait pas de lieu d’être… Où est-ce qu’elle devait aller elle ? Il se le demande alors qu’il se met à réfléchir à tout allure. Rachel avait commencé à baver sur son tentacule et il se fige. Beurk Beurk. Beurk. Lui, il était le genre propre, mais pas rangé, ou pas trop… mais alors la bave. Beurk. Il cache sa grimace et accepte à nouveau que ça serait comme ça pendant quelque temps. La question le détourne du liquide chaud qui dégouline de la bouche de l’enfant. Beurk. Il allait pleurer.

- Non. Avec personne. Comme pour toi, j’ai laissé mon adresse si jamais… Mais je pense que personne n’a besoin de moi.

Il réalise ce qu’il vient de dire. Klaus, comme les autres, était venu quand il en a eu besoin. Pas avant. Lui, il était le genre de personne sédentaire. Tout le monde le connait comme ça. Si lui ne pouvait pas savoir où était les autres, ce n’était pas pour rien. C’étaient des électrons. Il détourne les yeux.

- Même si je suis content que tu sois venu, hein ! C’est juste que les autres ne sont jamais revenues. Je sais que Vanya fait du violon, je vais parfois l’écouter au conservatoire. Luther est resté là-bas. Pour les autres, je n’ai pas vraiment de nouvelle. Alisson est une actrice, elle doit être en train de tourner. Fin… Je sais où elle était, grâce à la source d’information sur elle, mais pas plus.

Il savait ce qu’il pouvait. Mais il n’avait pas de contact avec eux … Cela serait un peu trop gros à dire.

J'eu un sourire en coin aux paroles de Ben, évidemment que non, je n'allais pas brûler les pages de ses livres ... D'ailleurs, quand je voyais l'amour de Ben envers ses livres, je pouvais mettre ma main au feu, qu'il serait capable de mordre, si je venais à en bousiller un.  Enfin pour revenir à l'academie, de mon côté, j'avais pris un grand plaisir à brûler des livres, les miens évidemment ... Parfois c'était sans doute parce que j'étais défoncé, parfois par accident et parfois ... Parfois c'était seulement pour énerver père, pensais je avec un sourire en coin, c'était un peu comme une vengeance, une façon de lui montrer que je pouvais aller contre ses ordres. Certes, je n'avais pas fait que brûler des livres, disons que j'en avais fait des c*nneries, encore une fois, c'était pour énerver le paternel, au bout d'un moment, celui-ci faisait comme ci je n'existais pas ... Quelque part je l'avais chercher, mais en temps, c'était tout de même douloureux, après je savais que j'étais une déception pour lui. "Ne t'en fais pas, je connais ton amour pour les livres, alors en aucun cas, je n'oserais toucher à tes livres, j'ai pas envie de me faire mordre" dis je tout en arquant d'un sourcil, un sourire en coin pour taquiner mon frère. Lorsque Ben repris la parole, je me perdis dans mes pensées, alors que j'étais en train de me battre, avec le transat confort pour bébé. "Parlant de mère, tu n'a jamais eu l'envie de connaitre ta mère ? De savoir la vie que tu aurais eu dans une famille normale ?" dis je tout en fronçant des sourcils, cette question mettant souvent venu à l'esprit, mais je n'avais jamais oser en parler aux autres ... Maintenant c'était fait, je venais de le dire à Ben, seulement ... Est-ce que j'en serais arrivé la, si j'avais eu une mère ? Est-ce qu'elle aurait été fière de moi ? A l'académie nous étions comme des frères et soeurs, mais il y avait tout de même des barrières, chacun avait sa propre vision de ses pouvoirs, de père, de la famille en général, me concernant, je m'attachais très vite ... Je voulais profiter un maximum, je n'étais pas fait pour un être un "soldat" comme père l'avait voulut, j'aimais sortir hors du manoir la nuit, évidemment, quand on a un père qui te surveille par caméra, c'était assez difficile, mais disons que ça augmenter le niveau du challenge. Est-ce que ma mère n'avait pas voulut de moi, tout comme ça avait été le cas avec la mère de Rachel ? Le genre qui ne veut même pas la regarder ? C'était aussi pour ça que je voulais me battre pour ma fille, j'assumais complètement d'être son père. Tout en étant sur le sujet de la "famille", je ne fus guère étonné par la réponse de Ben. Je me contentais de hocher doucement la tête. "Souvent j'ai voulu venir te voir, j'étais au coin de ta rue, mais j'avais toujours ... Enfin je ne voulais pas te déranger, Diego joue les justiciers, je l'ai déjà vue au poste de police, il a fait semblant de ne pas me reconnaitre ... Ou il ne m'a pas reconnu, Alisson bien il n'y a qu'à regarder les magazines people, l'académie il est hors de question que j'y remette les pieds ... Enfin peu importe" dis je tout en terminant de monter le transat, avec un sourire fier. "Tada ! et le transat est prêt ! c'était assez simple, visiblement il y a plusieurs positions, j'ai déjà le mettre comme les infirmières me l'on conseiller" dis je tout en me relevant, un vertige venant s'inviter. Je me tenais contre le rebord de la table, reprenant mes esprits, j'étais tout en sueur et je tremblais de plus en plus, ça devenait de pire en pire. Je savais que je devais boire de l'eau, surtout rester hydrater, mais avec cette nausée, ce n'était pas simple. Secouant légèrement la tête, je retournais en direction du canapé, Rachel bavant dans son sommeil "Tu veux que je la couche dans son transat ? Se sera peut-être mieux que la bave ?" dis je avec un sourire qui se voulait amusé.

- Je préfère que tu les touche à te mettre en danger, répondit-il immédiatement, mais je te botterais le cul après.

Si faire un autodafé de ses ouvrages l’empêche, pour une raison qui échappe totalement à la compréhension d’une personne sobre depuis sa naissance, de reprendre de la drogue…. Alors Ben accepte qu’il crame ses livres. Mais il se fera botter le cul. On ne pouvait pas tout avoir dans la vie. Ben pouvait être un être gentil et altruiste … mais il avait un petit esprit revanchard parfois. La question sur sa mère revient alors. Il réfléchit à comment répondre à ça. Leur adoption n’avait pas été faite de manière légale. Mais même leur existence n’était pas exactement fait de la bonne manière alors …

- Je me suis inscrit sur un site, qui s’appelle « Famille retrouvé ». Si ma mère désire me retrouver un jour, j’y ai laissé mon ADN pour qu’elle puisse possiblement me retrouver. Je lui laisse le droit. J’ai envie de la rencontré, mais on sait qu’on n’est pas né d’un amour ou d’un accident de capote. On est juste apparu dans le ventre de femme qui n’était pas enceinte la seconde d’avant … Je ne sais pas si on peut considérer qu’elle est ma mère alors.

Encore quelque chose de philosophique. On dit que le lien entre l’enfant et la mère se fait dans le ventre, pour ça que si la mère ne veut pas de l’enfant, l’enfant le ressentirait et en pâtira dans la vie … MAIS, alors ça ce moment là, qu’en est-il du père ? Est-ce que parce que le père ne porte pas son enfant pendant 9 mois il est moins important ? Alors comment expliquer que parfois des enfants étaient plus liés à leur paternel qu’à leur mère ? Et comment expliquer l’amour par une famille adoptive ? Est-ce que l’amour d’une famille qui n’est pas la sienne est possible ? Est-ce qu’eux, frères et sœurs adoptés pour être les pantins d’un père mégalomaniaque, s’aimaient moins que deux frères de sang qui s’ignore ? Est-ce que le sang prime ? Et si le sang prime … où sont les autres ?

- Je laisse la porte ouverte, si elle veut savoir qui je suis, mais je ne compte pas la chercher et la forcer. Je pense que je suis qui je suis, et que si on vit avec des « si », on met Lucrèce en bouteille mais on ne vit pas le moment présent.

C’était vraiment trop philosophique là … mais véridique. S’il laisse la porte ouverte à sa mère, il ne veut pas se demander comment aurait été sa vie avec elle. Il n’en a pas envie. Parce que c’est trop tard. Même s’ils remontent le temps, lui serait toujours en vie et une nouvelle version de lui existerait, mais ça ne serait pas lui. Il est qui il est pour tout ce qui lui était arrivé.

- Comme pour toi. J’ai laissé la porte ouverte si tu voulais entrer dans ma vie, mais je n’allais pas venir te chercher.

C’était la même chose. La raison pour laquelle il avait donné son ADN à cette entreprise qui retrouve les familles génétiques est la même qui l’avait poussé à donner son adresse à ses frères et sœurs. Parce qu’il laisse la porte ouverte. Et c’est tout ce qu’il ne ferait jamais.

- Je suis content que tu es réussi avec le transat. Mais tu peux laisser la petite sur mon tentacule, tant qu’elle bave je sais qu’elle est là … d’ailleurs…

Un tentacule s’approche par le dos pour soutenir ce cher Klaus… et ensuite un autre lui apporta un verre d’eau. Il avait dit qu’il fallait boire, et ce cher frère n’avait pas pu une goutte depuis son réveil. Heureusement pour lui, ses tentacules étaient assez longs et malléable pour prendre toute la place dans son appartement et faire tout ce qu’il veut. Il attend avec le verre alors qu’il finit par laisser un juron (qui ressemble à un « flûte de paon » et qu’il se recule du parc pour voir qu’il tenait, enfin, comme il faut.

- Elle a un parc aussi, suffit juste de trouver le matelas dans ce foutoir, de le mettre dedans, de mettre les draps ensuite. C’est logique.

J'eu un petit sourire fatigué, à la réponse de Ben. Numéro six et son amour pour la lecture, ainsi que les livres, n'avait plus aucun secret pour personne. A l'académie, il fallait bien qu'on trouve un moyen de s'occuper, et si j'étais du genre à renifler de la colle avec Diego, ou chercher des bonnes cachettes, lorsque je ramenais de l'herbe ou autres, il y en avait qui été plutôt du genre sportif, musicien, fan de construction de maquette ou le nez dans un livre. Nous étions complètement couper du monde extérieur, sauf en cas de mission, ça n'avait rien de sain pour éduquer des enfants. Ben avait trouvé son refuge dans les livres, et c'était toujours mieux que l'alcool et les drogues. Oh je ne pouvais pas dire que j'allais regretter, les fois ou j'avais la fête, car j'avais bien profiter, après si j'avais autant pris de médicaments, c'était aussi pour engourdir mon cerveau, je ne voulais pas voir les morts, encore moins entendre des cadavres, alors ça avait été une solution d'urgence, à laquelle j'étais vite devenu accro. A présent il y avait les conséquences, et je devais y faire face, si je voulais être un bon père pour Rachel. Je voulais aussi être fort, prouver à Ben que je pouvais le faire ... Puis le prouver à moi-même.

Je fus aussi curieux, de savoir si Ben avait l'envie de retrouver sa véritable mère, sa réponse était en train de me prouver, que je ne connaissais pas assez mon frère. Ce que disait Ben été bien vrai, nous n'étions pas des accidents, nos mère n'avaient pas eu de grossesses. "J'aimerais bien le faire aussi, même si je doute que je sois un cadeau mais ... J'aimerais voir à quoi elle ressemble, tu sais, peut-être que je lui ressemble, peut être qu'on a des points communs, puis peut-être qu'elle aurait aimer être mère ? Enfin c'est beaucoup de peut-être, mais j'y pense" . Certes, nous avions une mère, mais pour ce qui était du père. D'ailleurs Reginald n'était pas un père, il n'avait jamais fait attention à nous, même Pogo avait plus d'empathie que cet homme ...

Vivre le moment présent, ah oui, j'étais en train de le vivre et même de le ressentir, j'avais hâte que le plus gros du sevrage se termine, même si je savais que j'en été seulement au début. Puis fier d'avoir réussi le montage du transat, ce qui en vrai n'avait pas été bien compliqué, j'eu un sourire en regardant Rachel, bien à l'aise contre la tentacule de son oncle, y laissant même un petit filet de bave. Il n'y avait pas à dire, nous étions vraiment une famille bizarre. Je pris le verre d'eau que Ben venait de me tendre, sans rien dire, j'étais dans une autre dimension, mais pas vraiment le genre que j'aimais vraiment ... Retournant vers le canapé, je ne savais pas comment me mettre, il faisait chaud, il faisait froid, j'étais épuisé et j'avais peur de dormir, je pouvais aussi me sentir trembler, alors je bu mon eau très lentement, me sentant nauséeux. Petit à petit, je fini par m'allonger près de Rachel, fermant les yeux et sentant le sommeil arriver ... Je voulais garder les yeux ouverts, j'avais peur des cauchemars, tout en regardant Rachel, j'eu un sourire, heureux d'être son père ... La mère de Rachel ne voulait pas d'elle, mon coeur se sera, elle aurait son père et son oncle. Je commencé à lui chanter une berceuse, mais disons que c'était aussi pour apaiser mes angoisses. La présence de Ben était aussi rassurante, alors je savourais ce moment de paix.

- On le fera alors, fit Ben, et si tu veux on pourrait même aller plus loin pour toi si c’est ce qu’il te faut.

Il savait être pragmatique. Il savait, lui, que 1+1=2 et que c’était une loi immuable. Son esprit était logique, un peu analytique, beaucoup simple. Il n’allait pas par quatre chemins pour apprendre les choses… Mais Klaus avait toujours été différent. Pour Klaus, 1+1=2 si et seulement si on parlait de la même unité. Il allait plus loin. Ben pouvait envoyer son ADN sur son groupe … mais il doute que cela suffise à son frère. Alors il pouvait lui proposé de faire plus. De voir plus grand. S’il se fiche de retrouver sa mère ou non, Klaus en aurait peut-être besoin. La seule chose était que Ben n’avait pas envie de ramasser son frère à la petite cuillère. Il n’avait aucunement envie de devoir le ramasser, le porter et le rassurer sur quelque chose qui ne pourrait changer … Mais c’était le mieux. On en revenait au même point. Si Klaus en avait besoin, alors … Il fallait le faire. Simple. Logique. 1+1=2. Comme disait un homme sage dans un livre, « Avec des si et des peut-être, on met Lutèce en bouteille ». Il fallait donc trouver la solution et Ben le rajouta sur la longuuuuuuue liste des choses à faire maintenant que son frère était revenu le voir.

Il laisse Klaus se coucher avec sa fille, enroule différemment ses tentacules alors qu’il lave celle sous la petite d’un chiffon avec une grimace silencieuse. Il laisse Klaus s’endormir alors qu’un de ses membres (ouais il pouvait ne pas toujours dire tentacules) le traverser pour en vérifier son état. Les tentacules de Ben étaient, ce que beaucoup ignorent, sensible partout. C’était comme un bras ou une jambe. Il avait appris à ne plus crier quand on lui couper le temps qu’elle repousse, mais il le sentait. Leur père lui avait appris à ne plus crier face à la douleur. Ainsi, il savait exactement comment aller les deux personnes contre elles. Il finit par ranger plus rapidement en laissant Klaus dans son monde de papillon. Tant qu’il ne commençait pas à danser la polka à poil, il pourrait gérer. Rachel se mit à ronchonner, fronçant les sourcils et se mettant à s’agiter. Il s’approche pour se reculer la main sur le nez. AHHHH. NON. Pas lui vivant.

- Klaus ! Qu’il le secoue ! Klaus ! Ta fille elle a fait caca !

OUAIS. Il allait apprendre à changer les couches pleines de dégestion humaines … mais la prochaine fois. Il avait encore le temps. Klaus était encore parfaitement apte, si Ben la tient sur son petit machin qu’il avait aménagé sur la table, à lui changer la couche ..Hein ? HEIN ????? Il n’allait pas devoir le faire ? La petite bougea encore et un petit bruitage se fit entendre. Ce n’était pas Klaus qui déglutit ou même Rachel qui gazouillait. Ce petit bruitage venait directement de Ben dans un baragouinement entre la peur, l’appréhension et l’horreur. Ouais il avait une créature d’une autre dimension dans le bide, ouais il était un monstre très moche qui ferait peur à Satan lui-même, ouais tout ça … mais alors le caca de bébé, ça le faisait plus flipper que tout le reste !

Je devais sans doute me poser, bien trop de questions ... Mais lorsque j'avais les pieds sur terre, que je n'étais pas en train de planer, bien je ruminais davantage, je faisais que me poser des questions, le pire, c'est lorsque mon capacitée de voir les morts, faisait son retour ... Heureusement que ce n'était pas encore le cas, mais ça ne serait tarder, je ressentais de plus en plus le froid, comme ci des esprits venaient me traverser, d'ailleurs rien qu'à cette pensée, j'eu un frisson, me rapprochant davantage de Rachel, puis je senti le sommeil venir.

L'entraînement privé n'était jamais bon signe, lorsque la nuit, père venait me chercher avec Pogo pour m'emmener au mausolée, ça voulait dire, entraînement privé et je n'étais jamais prêt pour ça. Monter dans la voiture, supplier père, me retrouver dans le noir, les morts qui viennent me toucher, les morts qui ne cessent de hurler, la peur, les hurlements, les pleurs, jusqu'à m'écrouler de fatigue "3heures de plus numéro 4", ce fut une secousse qui me réveilla en sursaut, heureusement je revins vite à moi, comprenant la situation. Effectivement, le déjeuner de Rachel venait d'accomplir sa digestion complète, au moins, ça avait le mérite de complètement me réveiller, ne jamais sous estimer l'odeur d'une couche pleine. Malgré mes tremblements et la sueur, je me détournais vers Ben, un léger sourire aux lèvres "ça va aller, je gère, je vais aller chercher une serviette de bain, puis ses affaires" dis je tout en me relevant en titubant, Rachel ronchonnant. Me levant du canapé lit, je pouvais sentir une vague de vertige, mais j'allais tout de même jusqu'à la chambre, pour prendre les les affaires que j'avais ramener, puis après tout, ce n'était qu'un changement de couche, si seulement je pouvais davantage contrôler mes tremblements. Je pris la serviette de toilette, que j'avais utilisé en arrivant, puis tout en prenant le sac, je revins, préparant le tout. Je pris doucement Rachel dans mes bras, la berçant, faisant comme ci j'allais très bien, je lui souriais, la trouvant toujours aussi merveilleuse, malgré l'odeur de la couche. "Alors très chère, je vois que le déjeuner a bien digérer" dis je tout en lui déboutonnant son body, ce qui était un exploit avec des mains aussi tremblantes. Changeant la couche avec des gestes rapides, je pouvais que me féliciter de bien avoir écouter les sages femmes, sans quoi j'aurais sans doute déjà vomi. "Voila toute propre ! maintenant c'est papa qui sent pas bon" dis je tout en allant jeter la couche à la poubelle, et m'appyant contre le comptoir de cuisine, transpirant à grosse goutte, puis instinctivement, je lui réchauffais son prochain biberon, me doutant qu'il serait l'heure pour Rachel pour prendre son prochain repas. "Ben, veux tu donner le biberon à ta nièce ?" dis je avec un léger sourire, le sourire qui voulait se montrer rassurant, mais dans le fond, je souhaitais qu'il accepte, je me sentais tellement faible et tremblant, que j'avais peur que Rachel ne le ressente, et qu'elle soit mal à l'aise dans mes bras. Je senti un nouveau frisson me parcourir, je secoué la tête, murmurant non, avant de regarder la température du lait, il était à une bonne température, puis un nouveau frisson m'envahit, mais cette fois-ci j'entendis un Klaus, je me plaquais les mains sur les oreilles "non, non, pas maintenant !" , c'était trop demander qu'on me laisse en paix ! c'est Rachel ronchonnant qui me sorti de ma torpeur, mais j'aperçus des esprits autour d'elle et je couru plus vite que je ne l'aurais cru, auprès d'elle, avant de l'a prendre dans mes bras "l'approchez pas ! Ben ? Ben ils sont la", je devais sans doute passer pour un fou, mais ma capacitée était revenu, les morts avec, je ne voulais pas qu'ils approchent ma fille, est-ce que Ben pourrait me croire ? Après tout, dans la famille, nous avions tous très peu parler, voir pas du tout, de nos séances privées avec père.

Il le laisse partir alors que la bombe atomique était au bout de ses tentacules, qui dont comme était des extensions de lui étaient aussi sûrs que s’il l’avait porté avec ses propres bras. Les tentacules avaient au moins le mérite d’être plus longues et de pouvoir repousser la bombe moutarde qu’elle venait de pondre. Franchement, Ben se demande pourquoi on utilisait du Dichlore pendant la première guerre mondiale, ils auraient dû utiliser des couches pleines. C’était beaucoup plus efficace. Il laissa Klaus la reprendre mais un tentacule était toujours à proximité de lui. Pas qu’il ne lui fasse pas confiance mais pas tout de suite. Il avait confiance en son frère, pas en son état, et il espérait que Klaus comprenne la terrible différence. Ouais… Il aurait pu changer les couches tout seul. Ouais. Il se sentit un peu coupable d’avoir réagit sans réfléchir … mais aussi l’odeur des couches avait littéralement arrêté son cerveau. Il ne pouvait pas accepter de changer les couches, cela avait fait griller les petits fusibles de son esprit. Non. Il continue de faire suivre ses membres vers son frère, comme une protection bienveillante. Il attrape sa nièce dans les bras avec le biberon. Dans les bras cette fois. Il regarde le bébé. Il regarde le biberon. Il ramène le biberon jusqu’aux lèvres du bébé avec douceur et la berce. Il n’était pas le papa, mais il était d’accord avec le sentiment que pouvait éprouver Klaus. Le sentiment d’avoir un intérêt, un besoin de protéger une chose qui ne pouvait pas encore le faire. Il observe cette petite bouille, incroyablement légère dans ses bras alors qu’elle boit goulûment. S’occupant de cette jolie petite chose au lieu de son frère, bien qu’il reste concentré. Et il reconnu la panique de Klaus. Merde. Il laissa son regard parcourir son appartement. Il s’approche de son frère pour lui prendre les mains. Il essayait de lui montrer qu’il n’était pas du tout en train de paniquer lui. Il essaie de dire à Klaus de fermer les yeux et … Ben ne voyait qu’une méthode alors qu’il vérifie les yeux fermés et les mains plaqués de son frère. Il se racle la gorge. Dans ce genre de situation qu’une solution (//La même que dans l’autre rp, ça reste Ben héhé !)

- Bon, dit-il avec assez de force et d'autorité qui ne lui était pas coutumier, tout le monde se tait !

Il attend de voir si son frère peut lui certifier que ça avait fonctionné, mais Klaus n’était pas en état. Ben continue de se coller à lui, comme un frère siamois, pour qu’il sente la « palpabilité » de son frère au cas où. Ben était là. Ce n’était pas un fantôme. Il pouvait s’appuyer sur lui.

- Les fantômes, ordonna-t-il encore un peu plus fort, on m’écoute ! Klaus n’est pas en état, comme vous pouvez le voir. Et moi, je ne peux pas vous voir, ni vous entendre. Et la petite, elle peut vous sentir que ça ne m’étonnerait pas, mais c’est un bébé, donc on m’écoute.

Il prend une grande inspiration.

- Toutes les personnes présentes dans la pièce, écoutez. Dans …, il regarda son frère et en évalua l’état, pas ouf, mais tout de même, trois mois, jour pour jour, vous reviendrez. Un par un. Klaus me dira votre nom et ce qu’il faut faire pour que vous dégagiez. On s’occupera de vous. On le fera bien. Mais si, et seulement si, vous le laissez d’abord reprendre contenance…

Et lui laissait le temps d’ouvrir une fausse agence de médium … Cela pourrait être pratique, vue qu’il allait se la jouer Ghost Whispered, et qu’il n’avait jamais compris pourquoi, dans les films, personne ne le faisait. Lui, il était déjà un original taciturne, alors …

- C’est la seule solution pour vous faire entendre, à prendre ou à laisser. D’ailleurs, si vous arrivez à faire passer le mot, je vous en serais reconnaissant.

En disant tout ça, il avait continue de nourrir Rachel qui regardait un peu partout. Il ne savait pas si elle pouvait les voir aussi. Il ignorait même depuis quand Klaus pouvait les voir… Mais ce qui était sûr c’est que dans drogue ni alcool, il allait être obligé de gérer les fantômes différemment et avec organisation. Cela tombe bien, l’organisation c’est son truc, à lui. Il continue de se tenir contre Klaus pour le regarder sans rien dire. Il ne sait pas si ça à marcher, mais d’un tentacule, les deux mains étant occupés par un bébé affamé, il l’étreignait. Il aurait préféré avoir les pouvoirs de Klaus. Pas pour perdre les siens, même si ce n’était pas le genre de pouvoir cool, juste pour que son frère ne souffre pas autant. Pour le protéger. Il ferait n’importe quoi, et il se surprit à faire une petite prière pour que deux ou trois fantômes le croient sur parole et emmène les autres fantômes ailleurs, loin. Il ne peut qu’espérer et attendre.

Je ne peux m'empêcher de sourire, en voyant la réaction de Ben, par rapport à la couche sale de Rachel. Oh évidemment, je ne pouvais pas dire que c'était ce qu'il y avait de plus agréable, mais c'était mon rôle de père, puis, quand on s'endort entre deux poubelles, on fini par s'habituer à ce genre d'odeur, d'ailleurs, je préféré que se soit le couche de ma fille, au moins je savais d'où ça provenait. J'avais aussi la chance, que Rachel soit un bébé assez calme, elle n'était pas du genre grognon, enfin peut-être pas encore, mais pour le moment, je n'avais pas à me plaindre. Ce qui était effrayant dans cette histoire, c'est que j'étais en plein sevrage, j'avais débarqué chez mon frère, qui heureusement avait accepter que je reste, mais il y avait toujours ce sevrage, et je ressentai de plus en plus le manque. Des tremblements de plus en plus fort, j'avais chaud et à la fois froid, j'avais sans cesse la nausée, sans oublier la moindre lumière, qui me faisait mal aux yeux. Alors tout en préparant le biberon de Rachel, je venais de proposer à Ben, de donner le biberon à sa nièce, et lorsqu'il accepta, j'eu un immense sourire. Rachel était bien en sécurité dans les bras de son oncle, elle n'avait d'yeux que pour lui, un véritable petit coeur, puis j'eu un frisson, encore et encore ... Puis ce que je voulais tant éviter, revint de plein fouet, mais cette fois-ci, je voyais des morts se rapprocher de ma fille, et ça avait le don de me rendre complètement malade. Puis vint les hurlements, non, je ne voulais pas de ça ... Je n'en voulais pas ! Ben allait-il me croire ? Oui on m'avait dit que ça m'arrivait souvent de parler seul, ce que au début je croyais normal, avant de comprendre que c'était en moi ... Une capacitée que Reginald avait voulut explorer, et qui m'avait fait faire des cauchemars, je n'avais aucune maîtrise sur mes pouvoirs, je n'en voulais pas, alors il est vrai, que j'étais rester très distant à l'académie, concernant mes capacitées.

J'eu un sursaut, ouvrant doucement les yeux, en voyant que Ben venait de se rapprocher de moi, comme un bouclier humain. Puis je crus que j'allais pleurer, en l'entendant parler ainsi ... Il me croyait, il était la, il avait pris une voix autoritaire, me défendant et cherchant à repousser les morts. Au début il y avait une hésitation chez les revenants, certains continuant d'approcher, d'autres non ... Puis au fil de ses paroles, je pouvais voir des fantômes s'en aller ... Puis il y avait les plus colériques qui continuaient de me foudroyer du regard, tout en hurlant mon nom, certains parlant dans des langues étrangères. Heureusement, le flut de revenant fini par s'attenuer, je pouvais enfin respirer. Si il y avait aussi un recul auprès des revenants, c'était par rapport à ses pouvoirs, certes Ben ne pouvait pas les toucher, il rester tout de même impressionnant, et lorsque je senti le dernier des fantômes partir, je pus cette fois-ci relâcher la pression ainsi que mes larmes. Posant ma tête contre l'épaule de mon frère, pour une fois, je sentais enfin ce lien qui voulait dire "famille" entre nous, car oui, ont avait été adopté, mais nous étions censé être une famille. "Merci ... Merci de me croire Ben, merci, ils sont épuisants et bruyants et ... Je ne supporte pas, surtout depuis que ... Enfin je ne contrôle pas, je ne contrôle rien, ils ne font que me suivre partout". Je fini par reprendre une profonde inspiration, Rachel ayant était interrompu dans son repas, j'eu un léger sourire, en voyant ses petites mains s'agiter, en quête du biberon. "Enfin ils ne sont plus la ... Pour le moment" , je ne voulais jamais crier victoire trop vite avec eux, mais c'était déjà de la paix en supplément, que Ben venait de me gagner. Je pris soin de m'asseoir, ne tenant plus debout, après peu importe ou je pouvais m'asseoir, j'étais avec ma famille. Je me sentais somnolant, mais il y avait encore du travail à faire, des cartons à déballer, et ce petit bout à s'occuper.