J'eu un rire sans joie, pas le genre de rire normal, plutôt le genre de rire nerveux, avant de me masser les tempes. Me prendre la tête avec un fantôme, une hallucination ? M*rde je n'en savais rien, mais la, je n'en pouvais plus. "Je n'ai jamais dit que tu méritais ! ne fait pas dire quelque chose, que je n'ai jamais dit !" dis je à nouveau en hurlant, tout en me prenant la tête entre les mains. "P*tain personne ne mérite ça, mais la tu me pousse à bout et de mon avis personnel, tu me mets mal à l'aise ! alors arrête, arrête, mais arrête de te comporter comme ça, fait un effort n'importe quoi, mais arrête !" . Je ne savais pas si c'était de la pudeur, mais son comportement me mettait tellement mal à l'aise, que la seule chose que je voulais c'était fuir. Tant mieux, si elle c'était une jeune femme qui avait bien dans sa peau, puis qui l'était toujours, mais tant mieux pour elle, mais qu'elle cesse de secouer la poitrine, ou de faire des remarques gênantes, pour moi c'était gênant, peut-être pas pour elle, mais pour moi c'était à un stade ou je ne serais l'expliquer. J'étais entre folie ou réalité, j'étais fracassé par les médicaments, je n'avais pas l'énergie pour ça, je n'avais pas l'énergie pour me prendre la tête avec ... Un fantôme ? M*rde, même moi je ne savais plus quoi penser, car tout semblait si vrai, même si on m'avait dit que c'était dans ma tête ... A nouveau j'eu un rire nerveux, avant de me prendre la tête entre les mains "Ouais ... Je suis un conn*rd ... Peut-être ... Je vois défiler des hallucinations ou des fantômes, j'en sais RIEN depuis que mon père c'est foutu en l'air, donc j'ai du devenir un conn*rd entre temps, ou j'ai toujours été un connard, à un stade ou lorsque je réagissais, comme je le fais maintenant, on m'a enfermé et drogué jusqu'à ce que je n'arrive plus à penser, jusqu'à ce que je n'arrive plus à marcher par moi même, ni que j'aligne trois mots correctement" et si je continué sur ce chemin, j'allais facilement retourner la bas, et non, pitié non je ne voulais pas. Maintenant j'avais la sensation que mon crâne allait exploser, j'avais envi de hurler, les paroles de Ayden de ne faisait que tourner en boucle dans ma tête. "NON ! tu ne le méritais pas et je n'ai jamais dit que c'était le cas" je repris en hurlant "Personne ne mérite d'être tué, personne, personne, personne" , tout en serrant des dents, je l'avais face à moi avec les larmes aux yeux, j'avais grandi seul, je ne savais pas gérer les émotions, alors entre une apparition fantomatique qui me hante, qui hurle, puis qui a les larmes aux yeux, j'allais moi même finir par craquer. A nouveau je fouillais dans ma poche, pour prendre des cachets en suppléments, ce que je réussi à faire c'est de laisser tomber la boite ... M*rde, heureusement je pu récupérer celle-ci avant de me rendre compte qu'elle était vide, je balancé celle-ci avec un grognement, avant de m'asseoir, me repliant sur moi même, pour ne plus rien voir, c'était un cauchemar, un cauchemar dont j'allais me réveiller ... "Je n'ai jamais dit ça ... Je n'ai jamais dit ça", c'était la seule chose que j'avais retenu, qui me revenait en tête, toujours en tête.

Ayden le regarde. Merde. Il en a pas marre de lui faire vivre un roller coster émotionnel lui ? Elle passe de blasée, avant de le rencontrer, à agacer, par ceux qui l’emmerde, à joyeuse, qu’on le remarque, à pleine d’espoir, quand il a commencé à parler, à frustré, qu’il l’ignore, à en colère, avec des propos déplacés de l’homme à … ça. Elle avait envie de le prendre dans ses bras. Elle était porte, découpé et violenté mais elle avait envie de le réconforter, lui. On marchait sur la tête. Alors elle se penche sur le garçon qui était ainsi positionné et attend un peu avant de reprendre la parole.

- Pardon de t’avoir traité de connard, fit-elle en se posant à ses côtés.

Elle voudrait l’enlacer. Vraiment. Le prendre dans ses bras et lui dire de ne pas se prendre la tête comme ça. Mais elle n’était pas à sa place. Elle acceptait qu’il n’avait pas dit ça, fin… il l’avait tout de même bien sous entendu… Mais ça ne devait pas aider d’être en train de se disputer avec une fantomette chelou qui parle… Elle le sait. Donc, elle ne lui en veut plus. S’il le répète, elle le tabasse. Elle pourrait le tabasser si elle se concentre. Donc … pour le moment, elle lui donne le bénéfice du doute on va dire. Elle se met à côté et essaie de lui faire sentir sa présence. Elle essaie de faire en sorte qu’il sente sa présence. Elle se met dans une position aussi basse que lui. Ses genoux contre son torse, elle pose la tête sur ses jambes nues et l’observe simplement avant de se sentir mal. Elle avait envie de pleurer, elle aussi. Elle avait envie de crier, de hurler, de chouiner, elle avait envie qu’on la prenne dans ses bras. Qu’on lui dise « mais si, tu es en vie, tu n’es pas morte ». Elle détestait être morte. Elle n’arrivait pas à supporter l’idée. Elle réalise alors quelque chose. Qu’importe son effort pour s’en souvenir, elle n’arrive pas à se souvenir du nom de l’homme.

Parce que les hommes, ça veut son cul avant son nom, elle avait naturellement pensé qu’elle pourrait avoir de l’aide ainsi. Mais il n’est pas comme tout le monde. Il la voit. Elle n’est pas morte. Elle soupire un peu.

- Tu ne veux vraiment pas qu’on aille quelque part où tu pourras parler tout seul sans te sentir gêné ? Je m’en fiche moi, mais peut-être que sans le regard extérieur … ça sera mieux. Et puis, ça te tente qu’on recommence du début ? … Je suis Ayden, et toi, c’est quoi ton prénom ? Je peux t’appeler « yeux profond » si tu veux mais pas sûr que tu apprécies d’être relégué à simplement le regard, surtout que tu as un regard profond et que tu vois les fantômes, et je me demande si c’est lié. Oh, bordel, voilà que je recommence à jacter, je suis une pipellette, tu sais, mais en plus j’ai parlé avec personne depuis longtemps alors je suis aussi désolée pour ça…

Elle le regarde et tend la main, elle veut le réconforter, qu’il sente qu’il pouvait … aller mieux ? Bah, il voyait les fantômes et on le prenait pour un fou.

- Je suis désolée pour ton père, souffla-t-elle, et tu n’es pas fou.

Si seulement, je pouvais avoir une bouteille de vodka à porter de main. Depuis que j'avais retrouvé mon père pendu, tout avait changer et en pire. J'avais une grande soeur, heureusement que je l'avais eu, car notre mère n'avait jamais vraiment fait attention à ses enfants. Lorsque mon père c'était suicider, elle était reparti dépenser dans les bars, boire, draguer, ramener des hommes, sans vraiment s'occuper de ses enfants. Souvent je voyais mon père, je l'avais déjà dit à ma soeur, ma mère ... Enfin après un an, ou ma soeur avait fait tout ce qu'elle avait pu pour m'élever, ou mon père était même venu me montrer, sa cachette secrète, pour l'argent qu'il avait mis de côté, argent qui avait à acheter de quoi me nourrir avec ma soeur, ma mère avait appelé un médecin ... Puis j'avais été emmené dans un institut ... Suite au décès de mon père, j'aurais eu une réaction psychotique, en disant que je pouvais le voir ... Je n'étais qu'un gosse ... Mais disons que ce diagnostic était tombé, on me voyait comme fou, parce que je disais voir mon père. J'avais eu un traitement, j'avais aussi été en famille d'acceuil, il arrivé aussi qu'on se lasse de moi, alors je retournais en institut, et je voyais de plus en plus de monde, enfin j'avais de plus en plus d'hallucination, mais cette fois-ci, j'avais tout garder pour moi. Lorsque j'avais été apte à prendre mon appartement, c'est à dire un studieux assez miteux, j'avais toujours cacher ce que je voyais, jusqu'à ce qu'il m'arrive de faire des crises ... Disons que entre hallucinations ou fantômes, être sans cesse remis en question, les messages que je devais apporter, les voix, je croyais sombrer chaque jour plus loin dans la folie. J'y croyais et à la fois je n'y croyais pas, c'était un gouffre sans fond, qui venait à me donner la migraine et aujourd'hui ... Disons que aujourd'hui était une journée ou je croyais sombrer dans la folie. J'étais assis au sol, fatigué, marmonant, me massant les tempes, j'étais juste la à chercher une issue. Tout en reprenant une profonde inspiration, la jeune femme était toujours la, puis étrangement, je senti quelqu'un s'asseoir à côté de moi ... Puis chose que Ayden réussi à faire, c'est me faire sourire, lorsqu'elle m'appela "yeux profonds", j'eu un léger rire, tout en me passant une main dans les cheveux. J'haussais des épaules concernant mon père, mais c'est vrai que c'était bien la première fois, que j'en parlais aussi facilement. "Jack et ... Tu es bien la première ... Enfin tu es la première en dehors des médecins, qui savent pour mon père ... Désolé j'ai ... Craquer, ce qui n'est pas rare chez moi", puis tout en regardant autour de moi, j'haussais des épaules. "Depuis que je suis enfant, j'ai l'habitude des regards étranges" , quand on parle seul, disons qu'on est loin de passer inaperçu. "Je suis désolé que ... Enfin je vais t'aider, je vais essayer, je suis déjà allé sur des scènes de crime, mais les flics sont rapides à te dégager, même si tu reste derrière les barrières ... Parfois ça semble aussi assez soupçonneux, alors t'étonne pas si je fini aussi au poste de police" dis je avec lassitude. "Mais on va retrouver ce c*nnard" dis je avec un très léger sourire en direction de Ayden, ce qui était bien rare chez moi de sourire.

Elle ne bouge pas. Elle attend. Il ne peut la sentir, mais elle fait en sorte de tout lui envoyer. Les bonnes ondes comme quelque chose de plus. Elle espère le toucher avec son esprit. Elle espère l’apaiser. Elle a comprit qu’elle allait devoir le prendre avec des pincettes. Elle n’était pas folle. Elle avait eu peur, mais non. Qu’importe comment elle voyait la situation, elle était sûre d’une chose, elle existait. Maintenant, là. Elle était une version fantôme d’elle-même. Elle n’avait plus son cœur qui bats, bien qu’elle le sente parfois, elle n’avait plus de souffle ou ne souffrait plus de quelconque douleur, mais elle existait. Son esprit, ses souvenirs, son âme si elle pouvait le dire ainsi, existait encore sur ce plan. Et comme elle savait exister et ne pas être folle, elle savait que le garçon à ses côtés n’était pas fou.

Elle ne dit pas qu’elle ne l’aurait pas traité de fou si, vivante, il serait venu lui parler de fantôme. Elle était ouverte d’esprit mais pas à ce point là… Elle était compréhensible et à l’écoute, mais elle n’avait jamais cru en des phénomènes paranormaux. Elle ne croyait pas plus en Dieu, ou au Mal, ou même dans la réincarnation. Elle était le genre de personne qui pense qu’une fois mort, on fini  par se faire manger par des vers pour faire de la pelouse. Elle avait tort. Elle le savait maintenant… et elle ne connaissait pas du tout l’homme avant de le croiser, maintenant. Donc.

Avec des « Si », on met Lutèce en bouteille comme dirait son père. Elle n’avait pas envie de penser à « Et si », mais à « maintenant ». Et maintenant, elle pouvait dire qu’elle croyait aux fantômes, puisqu’elle en était un. Elle devait lui prouver … Elle devait prouver à Yeux-profond qu’elle était réelle, mais comment faire… Surtout qu’il semble maltraité par cette histoire.

- Jack, j’aime bien ton prénom. Cela signifie « Que Dieu favorise », en hébreu. C’est une passion. J’aime savoir la signification des noms, et leur planète associé, ou leur pierre. Tu pourras chercher ta planète et ta pierre ? Pour ma curiosité ?

Parce qu’elle se souvenait de ce que signifier le prénom mais pas du reste. Elle n’avait pas une assez bonne mémoire. Mais elle se souvenait pour Jack. Si on suit son nom, alors son pouvoir était un don. Et Ayden le croyait. Elle se penche vers lui.

- N’hésite pas à me parler de ton père, ça ne me dérange pas. Et je comprends, mais ils te blessent, non ? Les regards étranges ? Je peux t’aider à m’aider, ce qui est compliqué dans ma tête tu remarques.

Elle le regarde sourire. Et elle se relève, observe ce visage souriant et ce regard. Elle se rapproche à un nez de distance.

- Ton regard et ton sourire… Cela est vraiment une arme destructrice, tu sais. Je suis sûr que si tu apprends à sourire avec ton regard, tu pourrais même avoir la police. Je t’apprendrais si tu veux. Je ne dis pas que je sais manipuler mon monde … mais je sais utiliser tous mes atouts pour me sortir de problème bien plus compliqué. Avec ton sourire, ça sera tellement efficace.

J'eu un léger rire nerveux et sans joie, aux paroles de Ayden, avant de déglutir difficilement. "Chez moi se prénom est surement une blague" on ne pouvait dire que j'étais en remonte moral, la preuve, c'était une fantôme qui cherché à remonter le mien, alors que je me comportais comme un parfais égoïste. Je pourrais au moins dire "merci", quelque chose dans ce genre, mais ce ne serait pas moi, je préféré encore rester honnête. La blonde me parla de planète et de pierre, je regardais alors celle-ci, tout en penchant la tête sur le côté. C'était mon père qui aimer les pierres, il en avait eu une petite collection, et à sa mort, ma mère avait tout jeter, j'avais juste réussi à en sauver une. "Donc tu ... Tu te passionne pour l'astrologie, c'est ça ?" , les pierres, les planètes, la signification des prénoms, ça me rappelait beaucoup l'astrologie, mais je pouvais avoir tord. A force de voir des morts ou des hallucinations, peu importe, disons qu'en dehors des psy, j'avais chercher une autre réponse. Les médecins ne pouvaient m'apporter, que la maladie mental comme réponse, mais j'en avais besoin d'une autre. Je ne me voyais pas comme fou, même si il est vrai, que parfois je me remettais sérieusement en question, seulement il c'était passé tellement de chose ... Disons que ça aurait paru étrange, que ce ne soit que des coïncidences. Ne trouvant aucune réponse, mise à part un don de médium ou quelque chose de ce genre, évidemment je n'y croyais pas, j'avais plusieurs fois tenter de trouver une vie normal, mais sans succès ... Il y aurait toujours des fantômes, des enquêtes policières, des messages ... J'avais 25 ans et j'étais déjà épuiser, aussi bien physiquement que psychologiquement. Secouant la tête, je devais sortir de mes sombres pensées, que je me donne un coup de pied aux fesses. J'eu un léger sourire aux paroles de Ayden, puis je haussais des épaules "Non ça ne me blesse pas, en faite, j'ai appris à ne plus y faire attention, car peu importe ce que tu fais ... On est toujours sujet à des regards ou des moqueries, puis c'est aussi un moyen pour qu'on évite de m'approcher, parfois ça marche, parfois ça m'attire juste des ennuis". Parler seul, disons que si ça pouvait faire peur, il y avait des groupes, qui semblait prendre un malin plaisir, à tabasser, les personnes "autres", l'humain, un être lamentable. "Mon père collectionner les pierres, je ne sais pas pourquoi, mais il aimer ça, quand il est mort, ma mère a tout jeter, mais j'en n'ai sauver une, ses pierres, c'était un bon comme un trésor pour lui ... Par contre je ne pourrais dire pourquoi, j'y ai jamais penser" , j'aurais peut-être du lui poser la question ... Après il y avait tellement de chose que j'aurais aimer lui demander, mais c'était bien trop tard pour y penser, et j'allais me faire du mal plutôt qu'autre chose. "Hum ... Je n'ai pas la tête à sourire, enfin ... Je n'ai pas l'envi, disons que ça arrive rarement et ... Je suis fatigué" dis je tout en me relevant, me disant que oui, je pouvais aider Ayden, mais sans doute pas aujourd'hui, le temps que j'enquête, qu'elle m'en dise davantage, il était préférable que je retourne chez moi, avec un plat à emporter de la bière, pas mal de bière même. "Je suis connu par la police, ils se méfient de moi, ils connaissent mes antécédents, la manipulation et les sourires, ça ne marche pas, j'en dis le moins possible, c'est comme ça que j'arrive à m'en sortir", ne surtout pas trop attirer l'attention sur moi, sinon c'était retour à l'hôpital ou les cures de désintoxication.

- Je sais que tu n'as pas envie d'entendre ça ... , commença-t-elle doucement, mais pour moi ... Ce prénom est loin d'être une blague.

Ce n'était pas une blague, c'était une certitude. Jack était pour elle l'incarnation du miracle. Il était la personne qui pouvait la voir. Elle. Elle était enfin vue, entendu. Il pouvait la toucher aussi ... Elle en avait l'impression. Elle avait l'impression d'être vivante avec lui. C'était tellement bien. Alors il était clairement un homme favoriser par Dieu, et elle veut rien entendre. Elle pourrait être têtue quand elle veut, son sourire l'attester bien.

- Je ne sais pas si on peut appeler ça une passion, mais j'aime bien lier tout. Faire en sorte que tout est une logique. Même si c'est une logique qui n'appartient qu'à moi. Et que j'utilise des planètes pour ça. C'est ... Calmant.

Elle se sent l'envie de le prendre dans ses bras, de lui dire que personne ne le regardera plus mal mais ... Que pourrait-elle y faire ? Une fois qu'elle serait passer de l'autre côté, elle n'aura rien pour le protéger. Elle ne pouvait lui dire que tout irait mieux. C'était faux. mais elle s'en désole, réellement.

- Désolée, souffla-t-elle.

Mais elle ne dit pas de quoi ou pourquoi. Elle n'aime pas les petites frappes stupides. Elle avait envie de le câliner. Bon. Le fait d'être morte, plus avoir un petit bibou en face d'elle, ça aide pas hein ! Elle préfère parler du père de l'homme, elle s'approcha pour lui donner du calme et sourit.

- Peut-être qu'il avait l'illusion de contrôler, quand il était avec les pierres. Elles ont toutes des vertues et des "pouvoirs" différents. Cela peut apaiser de se dire qu'on les a. Tu n'as jamais eu envie de faire une autre collection ? La tienne en commençant par celui de ton père ?

Elle, c'est ce qu'elle aurait fait. Parce que ça aurait été son père. Ses parents, bien qu'étant des parents un peu casse-bonbon et toujours sur son dos dans son adolescence, ils ont été bons et elle les aime. Elle les aime plus que tout au monde.

- Tu aimes bien me contredire, dit-elle en mettant les mains sur ses hanches, un sourire ça marche toujours d'une manière ou d'une autre. Je suis sûr que pourrais t'aider.

Elle le regarde. Elle réfléchit.

- Tu veux qu'on se donne rendez-vous ? Ici, ou ailleurs mais faut me dire, je n'ai pas de téléphone, haha. C'est pas drôle je sais. En plus d'être bavarde, aussi j'ai parlé avec personne depuis longtemps, donc fais moi plaisir, de temps en temps rigole à mes blague.

Au moins Ayden, avait le mérite de me faire sourire, c'était rare chez un fantôme, puis c'était aussi très rare de me voir vraiment sourire. Ayden était une jeune femme, qui avait un fort caractère, et si au début j'avais répondu par la défense et la peur, à présent, je devais admettre que j'appréciais sa présence. Penchant la balance du côté des fantômes, voulant relâcher ce qu'on avait chercher à m'incuster dans la tête, enfin, je me disais que je n'étais sans doute pas si fou que ça ... Après tout, il y avait une période ou j'accomplissais mon rôle de messager, j'eu un léger soupire, j'avais grandi avec cette étiquette de fou, normal, quand j'étais enfant, j'avais juste dit ce que je voyais ... Je n'avais pas encore conscience que j'aurais du me taire, et garder le tout pour moi. J'hochais la tête, à la réponse de Ayden "Quelque part je peux te comprendre ... Etre invisible, être juste spectacteur d'une vie qui se poursuit ... Ce n'est pas juste, alors j'aide un maximum mais dans ce monde, du moment qu'on te colle une étiquette, pourtant il existe des médiums, ce genre de personne ne sont pas vue comme folles, au contraire, on va même les voirs" dis je avec un rire sans joie "Dans mon cas, visiblement c'est impossible que je puisse voir les morts", allons chercher la logique tout de même. Je voyais des personnes dépenser des immenses sommes, pour consulter des médiums, et le plus souvent c'était pour recevoir des réponses assez évasives ... De mon côté je venais aux gens, je venais donner les derniers messages sans rien demander, et je me prenais une bonne râclée. "Bien ... Je verrais si je trouve mais je ne te promet rien, car je n'y connais rien", après tout pourquoi pas, ce n'était pas comme ci j'avais autre chose à faire ... Ah si ! recherché un psychopathe. A nouveau j'haussais des épaules, peut-être bien que oui, peut-être que non ... Je n'avais pas poser la question à mon père, je mettais juste contenter de l'observer, puis de l'écouter. "Oh je collectionne surtout les coupures de journaux, les meurtres, les enquêtes, la rubrique nécrologie, pas que c'est une passion, mais ça m'aide à mieux comprendre, les fantômes qui viennent me demander de l'aide ... C'est pour ça que lorsqu'on me dit que ... Bien que j'hallucine, je me dis, mais il y a tellement de coïncidences alors pourquoi ? Enfin dans ce genre d'endroit, je n'ai pas mon mot à dire, mise à part obéir, prendre mes médicaments et me mettre dans la tête que ... Enfin c'est toujours la même chose, désolé, je ne suis pas une personne qui a une vie joyeuse" , ah non, j'étais loin d'être un remonte moral. Puis j'eu un sourire au comportement de Ayden "Non tu peux venir, enfin tu fais comme tu veux, mais en général, on ne demande jamais la permission, j'ai un nombre de fantômes qui sont venu squatter mon studio, au moins tu à le mérite de pas me dire en boucle dépêche toi, vas-y, écoute moi blablabla" dis je tout en m'étirant. Oh pour gérer la colonie de fantôme qui était venu chez moi, il en fallait de la patience, et si je ne gardais pas mon calme, alors la, c'était les voisins qui venaient me rappeler à l'ordre, ou la police, il m'arrivait d'avoir des migraines, mais c'était costaud. "Et je veux bien rire à tes blagues, mais donne moi une blague, je te laisse relever le défi, me faire rire est encore un mystère, même pour moi" dis je tout en marchant vers un magasin, de vente de pizza à emporter.  

- C’est le sourire, je te dis, fit-elle en renvoyant sa chevelure blonde derrière sa tête dans un effet dramatique qui l’amuse, les médiums, je n’y crois pas quand ils font payés. Encore moins je veux dire. Mais ils sourient, ils sont avenants, on a envie de les croire. Alors que toi, tu sembles même douter de ce que tu vois, donc ….

L’un dans l’autre, c’était logique. Après tout, même s’il voyait des fantômes, qu’est-ce que ça pourrait faire ? Il n’était pas obligé de finir en asile pour ça tant qu’il ne se met pas en danger, ou ne mets en danger personne. Plusieurs personnes vivent avec des troubles psychiatriques sans que ça n’aille dans le « pire ». Donc… Il pourrait voir des fantômes, l’assumer et vivre pleinement sa vie. Ce qui manque, c’est l’assurance. Il n’a pas l’assurance de quelqu’un qui voit les fantômes, il doute. Et le doute, c’est ça qu’il fait qu’il n’y croit pas, et que personne ne viendra le voir. Il n’avait pas la tête de l’emploi. Et elle ne parle pas de son physique, elle le trouve pas moche elle, mais de sa mine. La manière qu’il avait de réagir aux gens et aux morts. C’était ça. Elle pouvait l’aider sur ça aussi. Elle n’était pas le genre qui n’aide pas en retour d’un service. Alors, elle pourrait l’aider avec son image de marque.

- On est une équipe toi et moi désormais. Et ça jusqu’au passage dans l’au-delà, bien que j’ai foutrement aucune envie de partir maintenant que je t’ai rencontré.

Parfois, elle avait eu l’impression qu’elle était aspiré ailleurs, que son âme devenait lourde et qu’elle allait disparaître, mais non. Elle était là. Toujours. Et maintenant qu’elle l’avait trouvé lui, elle pourrait choper le gros connard qui lui a fait ça ET l’aider. Si ce n’était pas être multitâche ça. Elle s’approche et le regarde.

- Ne t’en fais pas pour ta vie, personne n’a une vie complètement joyeuse ! Et ta collection va nous servir je pense. J’ai entendu dire par la police, quand j’étais déjà morte, que le monsieur qui m’a fait ça a du commencer par tuer des chiens. Et ils ont fait une recherche. Mais que pour les chiens. Ce que je trouve stupide, car on sait que d’autres animaux peuvent être tuer. Genre, les chats, les chevaux, les oiseaux, tu aurais ce genre d’information peut-être dans ta collection ?

Elle n’était pas du tout choqué par le genre de collection du garçon. Cela ne la dérange même pas. Elle n’y pense même pas. C’était un passe-temps comme un autre. Elle elle avait en DVD la plupart des concours de cheerleader du pays. Et même si on pouvait penser que c’était une raison purement « sportive », elle aimait aussi avoir sa collection de DVD bien propre, bien mit, et avec la photo des femmes qui y avait participé signer. Elle le suivit en l’écoutant et sourit.

- Je te ferais rire, Jack, je t’en fais le serment. Je pourrais même t’aider à discuter avec les fantômes qui squattent ton appartement. Si tu as un carnet et un stylo, on pourra simplement leur faire dire de dire le nom et le prénom avant de les faire partir. Crois-moi, je sais faire, fit-elle en étirant son sourire avec ses deux doigts dessus.

Son rouge à lèvre jaune ne coulait pas. Elle pensa à quelque chose. Elle n’avait pas l’impression d’avoir été violé. Elle ne serait le dire pourquoi. Elle ne se souvenait que de la peur, de la transpiration, de la fuite. Elle se souvenait d’avoir supplier. Elle se souvenait de la douleur à son bas ventre quand elle a été tuée. Mais elle ne se souvenait de rien de tangible. Dans les bureaux de la police, il ne parlait jamais d’elle. Jamais. Alors elle ne sait pas. Mais elle n’en avait pas l’impression. Peut-être était-ce pour ça qu’elle pouvait encore sourire ? Elle arrive devant les pizzas.

- La jambon ananas, c’est la meilleure !

J'eu un léger sourire aux paroles de Ayden, il est vrai qu'avec le nombre de fois, ou j'avais été interné en psychiatrie, arrêté par la police, bien j'avais fini par me remettre en question, et c'était ainsi depuis l'enfance. Lorsque je reprenais un peu ma vie en main, c'est à dire, lorsque les médecins avaient fini de me gaver de médicaments, puis que je disais "amen" à tout, j'avais le droit de sortir, j'avais le droit d'avoir une vie ... Enfin c'était ce que je croyais, car malgré les promesses que tout irait bien, ce n'était pas le cas. Lors de la sortie de ma dernière hospitalisation, j'avais opter pour une nouvelle vie, donc nouveau pays, ça n'avait pas été simple de réunir l'argent et de faire les papiers, mais j'avais réussi ... Pour combien de temps ? Bon je devais admettre qu'il faisait meilleur à Miami, mais malgré le soleil bien plus présent, ça n'allait pas changer les mentalités ... Enfin depuis que j'étais à Miami, je savourais chaque moment, car je savais, que je finirai par être obliger de retourner dans mon pays natal. Entre mon suivi médical, mon casier judiciaire, à la moindre remarque, à la moindre erreur, je serais de retour en Angleterre. "J'ai tellement été remis en question, je sais ce que je vois, mais lorsqu'on est enfant, puis que les adultes disent que ça ne peut être vrai, bien on fini par se tourner vers les adultes ... Mais dans le fond, je sais qu'il y a quelque chose, c'est juste difficile de garder la tête froide, de faire semblant ... Pour ça que j'ai eu besoin de quitter l'Angleterre, j'avais besoin de voir des nouveaux visages". Dans ce pays, j'avais réussi à conserver que très peu d'emploi ... Je n'avais pas l'habitude de travailler, parfois je n'étais même pas en état, seulement si je voulais un toit et de quoi manger, je n'avais pas le choix ... C'était ça ou voler, ou me passer de nourriture et souvent j'en venais à la seconde option. Tout en repensant aux médiums, c'est vrai que vue le nombre de mort que je voyais, il y avait moyen de se faire de l'argent, mais non, ce n'était pas en moi de profiter ainsi des autres. Ce que dit Ayden me fit mal pour elle ... Après tout, qu'est-ce qu'il y avait après ? Et moi j'étais la à me plaindre, pathétique. "Je dirais que tu à l'envie de rester pour retrouver ce conn*rd, mais effectivement, le fait de me rencontrer peut donner aussi envie de rester ... Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, je suis une sorte de cas sociale" dis je avec un rire sans joie. Pour en revenir aux choses sérieuses, j'écoutais Ayden me parler de ce type, ouahou ... Il y avait même de quoi fouiller dans des archives, et c'est moi qui terminé en hôpital psychiatrique, cherchons l'erreur. "Si ce type est bien un psychopathe, il doit avoir sa propre façon de procéder, ses propres repères, puis aussi ses raisons, ses besoins, c'est comme essayer de penser comme lui, mais dans ce genre de cas, ce n'est pas évident", de plus, j'étais très loin d'être un flic, encore moins un profileur. Puis j'haussais des épaules "ça va, en ce moment personne ne squatte chez moi ... Et même quand ça arrive, bien je fais ce qu'on me demande, ce n'est pas comme ci j'avais le choix, les fantômes ne dorment pas et ils peuvent être tenaces". J'eu une petite grimace à la proposition de Ayden, enfin la suggestion, le sucré salé, non ce n'était pas pour moi, puis j'optais pour le menu le moins cher à emporter, avant de reprendre ma route, vers un quartier assez bas de la ville. J'habitais dans un petit appartement, avec un prioritaire assez sympa, sur ce coup la j'avais eu de la chance, pour ce qui était des voisins ... Bien disons que la plupart était sans doute déjà parti au boulot, enfin je me comprenais. J'invitais Ayden a entrer dans mon appartement, même si dans le fond, elle n'avait pas besoin de mon invitation. Dans mon appartement on pouvait y trouver, une vieille télévision qui fonctionné grâce au miracle, un canapé, une petite table basse et un bureau ou je réunissais toute sorte de preuve. A peine rentrée, j'allumais la télévision pour mettre les informations, j'avais sans cesse le besoin de connaitre les dernières nouvelles. "Par le grand luxe, mais ce n'est pas cher et le proprio n'est pas con avec moi" , je regardais mon coin cuisine, qui n'avait rien d'une cuisine, mise à part un mini frigo rempli de bouteille de bière, un évier et un four à micro onde, pour ce qui était de la salle de bain, bien elle était commune tada ! . Je déposais mon repas sur la table basse ou l'on pouvait trouver un cendrier rempli de cigarette qui avait été fumé, mon bien le plus précieux, était une pierre, plus exactement une ambre, la pierre qui venait de la collection de mon père, que j'avais réussi à sauver.  

- Et tu as déjà essayé d’aller voir un autre médium ? Tu sais … Il y a un quartier ésotérique à Miami. On pourrait s’y rendre. Si tu trouves une autre personne comme toi, tu te sentiras peut-être mieux ? Un nouveau visage en plus du mien, même s’il est parfait, rajouta-t-elle en mettant ses deux mains sous son menton et en papillonnant des yeux.

Quoi ? Elle était morte, elle pouvait se la péter un peu. Surtout qu’elle était loin d’être moche la petite Ayden. Et surtout, surtout, parce qu’elle avait promis de le faire sourire, et ça commence par se moquer de soi-même en se vantant de soi-même. Elle avait envie de rester pour lui. Pas pour sa famille, avec qui elle n’avait aucune communication, mais pour lui. Puis … elle avait envie de le secouer et de le câliner en même temps.

- Tu es peut-être un cas social, mais tu n’es pas méchant. Je te trouve gentil, et crois moi, ce n’est pas une vertu de tout le monde.

Elle pourrait l’aider. Vraiment l’aider. Comme l’aider à trouver un travail. Son oncle, qui travaillait dans un garage, avait besoin d’une personne pour répondre aux téléphones et aux mails, ce que lui détestait faire. C’était mal payé, mais si Jack venait en disant qu’il venait de sa part, à elle, son oncle ne pourra pas lui refuser… Il suffira de dire qu’il n’avait pas osé venir avant à cause de la situation et voilà. Elle allait lui proposer, c’était sûr. Pas maintenant. Un peu plus tard. Quand il serait plus sûr de lui en sa présence.

- Je n’ai aucune envie de penser comme lui, mais je peux le faire si ça me permet de le retrouver. Il aime les jeunes femmes blondes, il les soumet, les viole et les tue. Il est méthodique. Je suis une victime à haut risque comme ils disent, pourtant il m’a eu sans que personne ne s’en aperçoive … Si seulement je pouvais me rappeler ! Il n’a pas pu simplement m’assommer et me foutre dans sa voiture. Je me rappelle que j’étais avec les filles après une séance de sport, on allait prendre un café au starsbuck …. Donc, pourquoi serais-je partie ? Je n’arrive pas à me souvenir.

Elle avait mal à la tête. Sa tête fourmillait et pourtant elle ne devrait même pouvoir sentir cette douleur … elle ne comprend pas… elle ne sait pas… Elle essaie de tout remettre en place, mais elle n’a que des flashs qui n’avaient aucun lien. Un chien. Le mur. De la lumière. Des bips comme à l’hôpital. Elle posa une main sur son crâne. Tout ça lui donne mal à la tête et elle repoussa ses pensées pour en calmer la douleur. Elle le laisse commander en réfléchissant à ses mots. Tenace, ouais. Mais elle faisait bien plus peur que les autres. Elle le suit et observe autour d’elle. Il était pauvre. C’était un fait. Et elle aurait eu du mal à faire valoir leur amitié sans la mort au milieu. Cependant… Elle s’assit à côté de lui sur le canapé. Ce n’était pas l’appartement en soi qui l’inquiète. Elle observe les cigarettes.

- Heureusement que je suis déjà morte, je t’aurais fais mon célèbre laïus sur la cigarette et tout ce qu’il apporte de mauvais, tu m’aurais trouvé chiante, mais c’est un fait.

Son corps était un temple de la bonne nourriture. Si elle s’autorise un café de temps en temps, elle fait toujours en sorte qu’il soit bon pour la santé. Pas forcément avec peu de calorie, elle fait tellement de sports qu’elle dépense les calories rapidement, mais juste bon. Elle l’observe et même si elle sait qu’elle ne peut pas, elle a faim.

- Dis, tu sais où est-ce qu’on va quand on « dors » ? demanda-t-elle.

Elle était une fantôme, et pourtant parfois, elle avait l’impression de disparaître, de ne plus être là, comme si elle sautait un moment. Elle ignore que c’est parce qu’elle était en train de se réveiller dans son corps, puisqu’elle ignore être en vie. Elle sait juste qu’elle ne se souvient de rien, et qu’elle « dors ».