- Me montrer ? répéta-t-il simplement avant de regarder la salle de bal d’un œil nouveauté, toujours critique mais aussi analytique, je doute ne serais-ce qu’avoir l’idée du début de comment organiser ce genre d’évènement. Rien que l’idée de devoir réfléchir à tout ça m’interpelle…

Mais il sourit, parce que ça l’amuse, en faite, d’imaginer faire une fête, un bal, un évènement, dans la petite maison de baron qu’on lui a donné, à lui. Le second prince avait le droit à sa maison à Londres. Maison qui avait été inoccupé et partiellement oublier par la société londonienne. Il croit même avoir entendu que la demeure était une « maison hanté » ce qui était tout à fait faux. Li, comme toutes personnes vivants dans son pays, croyaient aux fantômes et aux esprits. Les fantômes étaient les âmes des défunts qui ne peuvent quitter la terre. Les esprits étaient des êtres nourris par les émotions et le temps. Ainsi donc, son manoir n’était pas hanté, mais il doute pouvoir y inviter autant de monde, et ne pas exploser en faisant les calculs pour acheter les verres. Il n’avait pas assez de verre dans la demeure londonienne. Parce que c’était inutile, et donc à ne pas acheter. Logique. Li était peut-être un prince, mais il était aussi incroyablement économe quand il le veut. Il penche la tête encore, l’écoute. Cette histoire de danse en plus ne lui plait pas. L’idée de devoir apprendre à danser pour plaire à une femme … le cœur n’avait aucun rapport avec la danse. Et s’il aimait apprendre de d’autres pays, il n’aimait pas se coller à ce genre de stupide tradition comme la danse pour conquérir un cœur. Si la danse doit être un facteur, alors il faudrait que cela soit avec deux personnes qui aiment la danse. Ce qui n’était pas son cas plus que ça.

- J’ai, en effet, beaucoup vue. Mais en solitaire. La plupart du temps on ne veut pas m’accompagner dans mes « errance » comme l’aime à l’appeler mon frère le fait de se perdre tout simplement dans une ville avec personne qui vous connait et une langue tout aussi étrangère.

Comment apprendre à connaître une ville, ou un village ? Se perdre. Se perdre au milieu de nulle part, parlé, discuter, voir le monde de la manière la plus simple. Les nobles de tous les pays étaient totalement à l’ouest de la réalité. Il n’y a rien de mieux que de se faire inviter à souper à la table d’un fermier qui expliquera avec peu de mot la vie à la dure qu’il a vécu. Il regarde les femmes autour mais remarque un faible mais perceptible mouvement de recul. Apparemment, il ne pourrait pas leur demander à elle. Ok. Il chuchote vers la jeune femme.

- Je crains que vous serez la seule à m’autoriser une danse milady … , avant de se reculer pour sourire à nouveau, pour répondre à votre question, je recherche l’amour. Et comme Londres est la ville de mon titre, il m’a été proposé de commencer à chercher l’amour ici.

Il ne parlait pas réellement de mariage, mais d’amour. Parce que lui, il n’accepterait jamais un mariage sans amour. Et pour se marier, il fallait déjà tomber amoureux, ressentir cette émotion si douce qui pénètre le cœur et le fait battre plus fort. L’amour était important pour lui. Et il n’avait pas honte de le dire. Ne se doutant pas une seconde que c’était le genre de chose qu’un homme anglaise ne dirait jamais. Les hommes anglais ne parlaient d’amour que cacher. Lui, il était simplement honnête et aimerait à parler à des femmes pour voir si l’une d’elle pourrait être son épouse. En étant le lien entre les deux pays. Mais ça, c’est autre chose, bien évidemment.