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LE TEMPS D'UN RP

I hate that i love you ft. Houmous

Houmous
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Houmous
Dim 28 Aoû - 8:50

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Don le regarda un long moment. Direct, il était absolument implacable dans sa réponse. Il ne semblait pas y avoir de place pour la négociation. Le regret, presque, d’en avoir parlé lui vint alors qu’il réalisait que maintenant, il était obligé de tout lui révéler. Il avait voulu tenter le coup, espérant que secrètement, il s’en ficherait ou lui accorderait la moindre confiance. Ce n’était pas le cas. Cela lui fit réaliser que toutes ses actions auraient un impact sur la carrière de Sam. Il soupira un peu alors que l’angoisse creusait son propre nid dans son torse. L’impression que ses organes s’écrasaient les uns sur les autres dans un large creusement le prit graduellement. Ce n’était quelque chose qu’il n’avait développé qu’en prison. Avant d’y aller, il tentait tout et n’importe quoi sans la moindre crainte mais ces temps d’insouciance étaient bel et bien passés.

Il lui fallut un long moment pour reprendre pied. Il resta plongé dans ses pensées, essayant de prévoir tout et d’imaginer les conséquences des différents choix qu’il pouvait faire dans cette situation. Norm n’était pas un rigolo. C’était un gars dont il avait eu le contact un peu par hasard, un revendeur d’art. Il touchait au marché noir pour arrondir les fins de mois bien qu’il soit déjà un intermédiaire bien installé. Il avait ouvert, aux dernières nouvelles, une galerie luxueuse sur l’Upper East Side. Ce qu’on ignorait de lui, en marge de ses soirées cocktail prisées, c’est que c’était un type impitoyable qui marchait depuis toujours main dans la main avec la pègre. Il n’avait aucun souci à allonger la monnaie pour obtenir ce qu’il voulait de flics ou de portes-flingues. Le fait de devoir emmener Sam avec lui pour aller voir ce gars était une foutue aiguille dans son pied. Déjà qu’il n’était pas certain de comment les choses se seraient passées s’il y était allé seul…

- Le deal n’est pas non plus que je me fasse flinguer pour tes beaux yeux, Sam ! fit-il dans un pouffement puant l’inquiétude. Je ne suis pas sûr de pouvoir rencontrer mon contact si je n’y vais pas seul de toutes manières…

Il soupira un long moment alors que sa tension ne cessait de grimper à l’idée de tout ce qui pouvait mal se passer. Le sang pulsait dans ses tempes et il sentit un peu sa vision se troubler. Penchant un peu la tête, il laissa le temps passer. Son corps réagissait mal au fait d’avoir été rejeté dans l’arène si brutalement. Il n’était prêt ni mentalement ni physiquement et les risques de faire une bourde allaient croissants avec ce manque de conditionnement. En se massant les yeux pour essayer de reprendre pied, il sentit qu’ils s’étaient humidifiés. Il n’avait pas envie de faire les choses comme ça, il savait que ça prendrait un tour pour le pire… L’envie de tout lâcher et de retrouver sa cellule le titillait, il devait l’avouer.

- Mon contact s’appelle Norman Howell. C’est un marchand d’art un peu véreux, tes potes doivent l’avoir dans le collimateur depuis longtemps, je suppose, soupira-t-il, finalement dans ses derniers retranchements. Il connait plus ou moins tout le monde dans le milieu… Si ton Renard roule pour la pègre ou qu’il leur a vendu une de ses prises, il saura nous dire quelque chose d’utile. Mais je ne suis pas chaud d’aller le voir avec toi, Sam. Regarde-toi, tu pues le flic jusqu’au bout des doigts, cracha-t-il, un mépris absolu. Tu t’en fous de moi mais je veux pas finir dans la baie avec un bloc de béton aux pieds après la fin de l’enquête, souffla-t-il en le regardant de ses yeux gorgés de sang.


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Lun 29 Aoû - 13:17

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
+ il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet"
+ son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans
+ il n'a jamais été au courant de son coming out
+ il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit

Il m'agaçait. Putain ce qu'il pouvait m'énerver en cet instant. Il n'avait pas fallu longtemps pour qu'il en vienne aux insultes. Ca avait commencé par la remarque sur mon boss quand il m'avait demandé de lui prendre des clopes et il continuait maintenant, me crachant tout son mépris au visage. C'était difficile à croire qu'il ait pu vraiment être amoureux de moi un jour vu tout le dégoût que je semblais lui inspirer désormais. La réponse était simple, il ne m'avait jamais réellement aimer. Je m'en rendais compte désormais. Je ne parvins pas à retenir ma remarque, à lui rendre un peu du mal qu'il me faisait.

- Ca ne te gênait pas que je pue le flic quand il était question de me baiser pourtant.

Je n'avais jamais eu l'impression que mon boulot faisait de moi quelqu'un de détestable à ses yeux. Mais je ne savais pas à l'époque qu'il faisait partie de ceux que je recherchais.

Je méditais un instant sur ses paroles, sur ce qu'il m'avait confié de ses recherches. Bien sur je connaissais Norman Howell, cela faisait des années qu'on espérait trouver des preuves pour le foutre en taule mais nous n'avions rien de concret. On savait ce qu'il faisait mais on ne pouvait pas le prouver. C'était terriblement frustrant.

Il pouvait croire ce qu'il voulait mais je n'avais pas envie de le voir abattu par la pègre. Et si il pensait qu'il pouvait reprendre contact avec ses anciens "amis" sans prendre de risque il était vraiment con. Peut être espérait il lui offrir quelque chose pour sauver ses fesses. Du genre, je vous donne des tuyaux sur l'enquête des flics sur le Renard en échange de ma vie. Histoire qu'ils voient qu'il était toujours dans leur camp et qu'il n'avait pas retourné sa veste à cause de son arrestation. Dans ce cas là il pourrait sauver sa vie en y allant seul. Sauf qu'il était hors de question qu'il fasse ça.

- Je sais très bien que tu ne me croiras pas mais non je ne veux pas que tu finisses au fond de l'Hudson.

Je soupirais doucement avant de tirer une nouvelle fois sur ma cigarette.

- Cette entrevue est une mauvaise idée dans tous les cas. Je ne peux pas te laisser y aller seul. Parce que je ne te fais pas confiance et que mon boulot est de te surveiller. Mais aussi parce que je doute que tes anciens copains soient vraiment ravis de te revoir. Les nouvelles vont vite. Ils savent sûrement déjà que tu as accepté de bosser pour nous. Avec ou sans moi tu es grillé. Mais avec moi tu aurais au moins eu un flingue avec toi.

Là, en y allant seul, il serait forcément désarmé face à tout un tas de personnes armés eux jusqu'aux dents et particulièrement désireux de s'en servir.

- T'as pas le choix. Soit on y va ensemble. Soit tu trouves une autre idée pour attraper le Renard. Et vu la situation ça m'arrangerait qu'on l'arrête le plus vite possible.

Comme ça il pourrait sortir de ma vie et je pourrais peut être réussir à l'oublier en allant bosser loin, très loin d'ici.

Houmous
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Lun 29 Aoû - 22:34

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Don soupira longuement au reproche de son ex. Oui, bien sûr que ça ne le dérangeait pas qu’il soit flic à l’époque où il pensait passer avant tout ça. Maintenant qu’il avait réalisé tout ce que ça signifiait et entrainait dans son passage, il avait plus de mal à faire avec. Il nourrissait l’amour qu’il lui portait comme un fantasme, ni plus ni moins. Sam restait un foutrement beau mec et il aurait mérité qu’on se batte et qu’on change pour lui mais Don se connaissait suffisamment pour savoir qu’il n’en était pas capable. Sitôt qu’il serait libéré, soit il mettrait les voiles pour ouvrir un bar et y finir paisiblement sa vie, soit il reprendrait les casses avec plus d’exubérances encore et sous un autre alias. A vrai dire, le vol faisait depuis toujours partie de sa vie. C’était le vol qui le nourrissait quand il était un gosse sans le sou dans le Bronx. C’était aussi lui qui lui permettait de jouir d’un excellent niveau de vie et tout un tas d’amants et amantes à l’époque. Enfin, c’était le vol qui l’avait conduit à Sam, le mec qu’il ne pouvait ni pardonner ni oublier.

- Je ne sais pas quoi faire… soupira-t-il finalement, la tête sur la table. Voir Norm est un passage obligé pour bien comprendre qui est le Renard mais je ne pense pas pouvoir y aller avec toi... Mmh… Attends, je sais ce qu’on va faire ! lança-t-il, une idée lumineuse lui venant finalement.

Musique:

Le lendemain, arrivant face à la galerie Armstrong dans une camionnette, il jeta un dernier regard à Sam avant de descendre et de traverser la rue. Les lieux étaient en pleine effervescence comme c’était toujours le cas à New York finalement. On voyait aller et venir toutes sortes de types, allant du tatoué carrément louche au petit cadre dynamique bien propre sur lui. Pourtant, Don n’était pas dupe et savait pertinemment qu’il y avait de bonnes chances que pas mal des gens qui étaient dans la boutique soient des affiliés au baron. Aussi, plus il doutait et stressait, plus il prenait la résolution de relever le menton et de prendre un sourire décontracté et conquérant.

A l’intérieur, on ne l’empêcha pas de rejoindre le bureau du boss. La porte en était ouverte avec un mec campé sur une commode de rangement à l’entrée. Le meuble sur lequel il posait son cul devait valoir plus que certaines œuvres présentées ici… Le type tendit la main pour lui barrer le passage et le scruta un long moment, impassible, au travers de ses lunettes de soleil. Ce devait être un portoricain, un de ces types bien versés dans le deal à grande échelle. Il était propre et habillé pour pas mal d’argent mais pas forcément bien tenu. Il était difficile de dire à quel point il était attentif aux détails. Rapidement, Norm lui fit signe de laisser passer le visiteur. Bientôt, ils se retrouvèrent face à face, séparés par uniquement un bureau.

- Alors, mon petit Donnie, commença-t-il sans décrocher les yeux de ses papiers, c’était comment ce séjour à l’ombre ? Tu t’es fait quelques amis en tôle ?

- Ahah ! Ouais, on peut dire ça, je crois, répondit-il, mal à l’aise à cause du système audio harnaché sur son torse, rappel constant de sa trahison. Mais bon, maintenant que j’ai réussi à sortir, j’ai envie de reprendre les coups ! Tu as des trucs sur le feu sur lesquels je pourrais bosser ? tenta-t-il enfin.

- Toujours aussi motivé à ce que je vois, mon petit Donnie ! Je suis content d’avoir des gars de confiance, insista-t-il avec un léger sourire en marquant une pause, comme toi ou Edouardo. Mais tu sais, le marché ne va pas fort donc… rien jusqu’à nouvel ordre.

- Ah… Dommage… Mais tu connais le fameux gars qui se fait appeler Renard en ce moment ? J’ai cru comprendre qu’il croyait pouvoir me remplacer alors-

- Pourquoi est-ce que tu es là, Donnie ? demanda-t-il, aiguisé, toujours le même sourire aux lèvres. Je veux dire : que veux-tu réellement ? Ca m’étonnerait que tu sois là pour discuter autour d’un café, ajouta-t-il, songeur en faisant un signe à son homme de main.

- Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes Norm, ça fait des années qu’on bosse ensemble, roucoula-t-il pour l’attendrir, en vain. Tu vas quand même pas-

Le porte flingue l’avait plaqué contre le mur prestement et le palpa pour irrémédiablement trouver sur lui son micro. Une main bien placée en travers de la gorge l’empêchait de parler et d’appeler son sauveur à la rescousse.


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Mar 30 Aoû - 10:25

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
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On était dans une impasse. Je ne voyais pas comment on pouvait se sortir de là. Il ne voulait pas lâcher l'affaire. Il tenait absolument à aller voir son gars et à le faire seul. Et je refusais catégoriquement qu'il aille seul. Jusqu'à ce qu'il me fasse son marché... Il y allait mais il restait non loin de moi, que je puisse le surveiller. Je n'avais pas envie d'accepter. C'était beaucoup trop dangereux. Il pouvait aussi me la faire à l'envers. Assez loin de moi pour que je ne puisse pas l'entendre, qu'il puisse magouiller avec ses anciens amis et me la faire à l'envers. Non c'était hors de question. Alors je mis moi aussi ma condition, il porterait un micro que je puisse le surveiller, que je puisse entendre s'il y avait le moindre problème. Ca c'était l'excuse officielle, je voulais aussi pouvoir le surveiller. Je ne lui faisais aucunement confiance. J'avais fait cette erreur une fois, je ne la ferais pas une seconde fois, hors de question. J'avais compris. C'était un escroc, un menteur, un voleur, je ne pouvais pas croire un seul mot qui sortait de sa bouche.

Je finis par laisser tomber l'idée de manger ma pizza. J'allais mettre les restes au frigo, me promettant que le lendemain j'irais faire des courses digne de ce nom, qu'il ait de quoi manger.

- Tu peux aller te doucher, si tu ne l'as pas déjà fait. Je te laisse prendre le lit. Je n'ai pas eu le temps de changer les draps par contre désolé. Tu devras dormir avec l'odeur puante du flic que je suis.

Je lui fis un faux sourire avant d'aller m'installer dans le salon. Je ne lui jetais pas un oeil alors que je me déshabillais, me mettant en boxer pour être plus confortable. Je m'installais comme ça sur le canapé, reprenant une cigarette pour tenter de m'apaiser un peu.

Je n'allais pas lui laisser le canapé, quoi qu'il en dise. Je n'étais pas un parfait connard non plus. J'avais pu bien dormir jusqu'à présent. Je n'avais pas passé mes nuits sur un lit de prison aussi épais qu'une feuille de papier. Il avait besoin d'être bien reposé, de passer une vraie nuit après les années qu'il avait passé à dormir dans des conditions difficiles. Moi ça n'avait pas d'importance.

Je ne fermais pas l'oeil de la nuit. Je ne pouvais pas. J'avais beaucoup trop de choses en tête. Je n'aimais pas le savoir là. Je maudissais tout le monde, mon patron, le procureur, mes connards de collègues et même Don pour avoir été assez con pour se foutre de moi, pour s'être mis en couple avec moi foutant en l'air ainsi ma vie. J'aurais préféré qu'il s'abstienne, qu'il me mette un vent. J'aurais pu m'en remettre. Je ne me remettais pas du bordel qu'il avait fait de ma vie. Il l'avait détruite. Il m'avait détruit.

Je me levais le lendemain, avec très certainement une tête de déterré. J'étais obligé d'attendre qu'il se lève pour aller me changer. Je restais donc à trainer en boxer, sirotant mon café en l'attendant.

Je l'avais rapidement salué, lui montrant où se trouvait le café avant d'aller me préparer. J'avais besoin d'une bonne douche pour me réveiller. J'y restais un moment, peut être un peu trop longtemps. Je finis par sortir, une serviette autour de la taille, pour aller me changer. Je me foutais qu'il puisse me voir. Il m'avait déjà vu. Il connaissait mon corps par coeur et je le détestais aussi pour ça. Je trouvais des vêtements de tous les jours, un jean et un tee shirt noir, qui ne feraient pas trop flic. Je le rejoignis ensuite avec mon micro.

L'installation fut... compliquée... Je n'aimais pas ça, me sentir aussi proche de lui, devoir le toucher, soulever ses vêtements et effleurer sa peau nue pour fixer tout comme il faut. Je finis par me reculer, déglutissant difficilement pour cacher ma gêne.

- Voilà... on peut y aller.

Un peu plus d'une heure plus tard j'étais installé dans une camionnette devant la galerie du type, une casquette de livreur visée sur ma tête. J'écoutais attentivement, prenant l'air de celui qui attend son collègue. Je soupirais en l'entendant aborder le sujet de but en blanc. Mais quel con... il était vraiment le plus grand voleur de la ville autrefois? Il fallait croire qu'il était plus que rouillé. Je n'eus pas besoin d'entendre la suite pour deviner ce qui était entrain de se passer. Je l'avais senti venir dés qu'il avait commencé à parler du Renard.

Heureusement pour moi il n'y avait que l'escroc et le portoricain dans la boutique. Ils étaient tous les deux concentré sur Don, ne pensant même pas à couvrir leurs arrières. D'un coup de crosse bien placé j'assommais le gros bras. Je me plaçais ensuite derrière le Norman, le canon de mon flingue appuyé sur sa nuque.

- Je serais toi je relâcherais mon associé. C'est ça... maintenant tu vas te retourner bien gentiment et répondre à nos questions. Qu'est ce que tu sais sur le Renard?

Puisque la manière douce ne marchait pas, autant employer la manière forte. On aurait peut être plus de résultats comme ça.


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Mar 30 Aoû - 18:23

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Alors que sa gorge était écrasée, Don comprit de suite qu’il ne pourrait se défendre seul. Il n’était déjà pas un combattant émérite mais la prison l’avait vraiment fait fondre musculairement parlant. Il se prit donc à repenser à tout un tas de moments de sa vie, faute de pouvoir faire autre chose. C’était un peu comme on disait dans les films : tout repassait rapidement devant ses yeux alors qu’il prenait conscience de sa fin prochaine. Il repensait, entre autres, à son premier vol. Il était gamin et avait piqué un comics dans une boutique en le glissant sous son blouson parce qu’il n’avait pas les moyens de l’acheter. Il avait manqué de se faire prendre mais son grand frère était arrivé juste à temps pour déconcentrer l’attention du buraliste. Ça faisait quoi, au moins cinq ans qu’il ne lui avait pas parlé d’ailleurs…

Son esprit retourna inlassablement, comme il l’avait souvent fait pendant ces quelques dernières années, à cette soirée fatidique où il avait fait la rencontre de Samuel. Il s’était foulé un poignet et n’avait pu jouer à cette occasion mais il avait quand même voulu accompagner ses amis pour les voir sur scène. Une connaissance lui avait présenté Sam et ils avaient un peu discuté. Le bar avait fermé peu après et ils avaient échangé leurs numéros. Il se rappelait des œillades timides de Sam et de son rire mal à l’aise. Il était un peu gauche à l’époque mais qu’est-ce qu’il était beau… Don n’avait eu de cesse de le revoir par la suite et il lui avait procuré quelque chose qu’il n’avait connu auparavant. Avant peu, il était devenu un élément important de sa vie et lorsqu’il vint le moment d’avancer dans leur relation, c’était avec un naturel désarmant que ça lui était venu. Lui, le charmeur toujours libre s’était fait enchainer sans même s’en rendre compte. Lorsqu’il avait appris que Sam était flic, c’était déjà beaucoup trop tard pour faire machine arrière. Malgré toutes les souffrances occasionnées, il ne regrettait absolument rien des moments vécus ensemble.

Don reprit pied brutalement avec la réalité alors que son agresseur s’écroulait violemment au sol. Don fut entrainé dans la chute et tomba contre le type qui le tenait encore un peu malgré sa conscience défaillante. Par réflexe, Don prit possession du téléphone du porte-flingue et le glissa dans l’une des siennes, sans que personne ne le remarque. Il se releva tant bien que mal en toussotant et en se massant la mâchoire et la gorge. Il allait galérer un peu à s’en remettre mais il valait mieux ça que de nourrir les poissons.

- Allons bon, s’amusa le baron, c’est ainsi que l’on fait affaire maintenant ? Vous savez au moins qui vous menacez, mon jeune ami ?

- Désolé Norm mais on n’a pas le temps pour ça ! grommela-t-il tant bien que mal en le secouant un peu. Le Renard, que sais-tu de lui ?!

- Vous ne l’attraperez jamais, s’amusa-t-il. Il est encore meilleur que tu ne l’étais à l’époque… Il ne cherche même pas à revendre ce qu’il vole, il le fait juste pour s’amuser. J’ai rencontré un gars qu’il m’avait envoyé, un certain Jack Black, raconta-t-il, le sourire aux lèvres. Jack m’a dit que le Renard veut juste faire sortir le Billet de prison pour l’affronter… Mais il a déjà réussi apparemment !

Don échangea un regard avec son « associé » et ils partirent rapidement. Ils n’avaient, au final, pas plus de piste qu’auparavant, mais ils en avaient un peu plus appris sur les agissements du Renard. Ils montèrent vite en voiture et, a priori, c’était pour le mieux vu la quantité de voitures qui affluaient tout à coup pour venir à la rescousse du faussaire. Don tenta de se détendre pendant le trajet. C’était beaucoup à encaisser d’apprendre que le Renard le recherchait et que sa sortie avait peut-être un rapport avec ça. Il se demandait d’ailleurs même si le procureur n’était pas lié d’une manière ou d’une autre à tout ça.

Une autre pensée l’obsédait alors qu’ils revenaient à l’appartement pour le moment. Qu’allait-il faire du téléphone ? Dans un premier temps, il se voyait bien contacter son frère pour qu’il vienne le récupérer et l’aider à quitter le pays mais quelque chose le chagrinait dans son plan. Quelque chose l’empêchait de passer à l’action et ce quelque chose faisait les cent pas dans l’appartement en lui râlant dessus copieusement. Il essaya de déglutir, douloureusement, puis posa le téléphone sur la table.

- C’est pas complètement merdique, j’ai chopé ça sur le garde du corps, expliqua-t-il, surpris de son propre geste. Norm ne porte jamais son téléphone sur lui, il a peur des ondes, donc je suis prêt à parier que c’est le sien… Passe le à des gars de ton service pour qu’ils en fassent quelque chose et qu’on puisse avancer et vérifier cette affaire de Jack Black, s’il te plait, demanda-t-il, avec un léger sourire qui se voulait rassurant sur son état malgré la souffrance de sa voix déformée.

Il était malicieux et avait réussi à faire quelque chose de cette situation foireuse mais il n’était pas pour autant tout à fait satisfait. S’il y était allé seul et sans micro, il était persuadé qu’il aurait pu mieux gérer. A vrai dire, la présence de Sam le rendait encore tout chose… Il avait du mal à se l’avouer mais il avait toujours des sentiments pour lui et, le temps qu’il sache ce qu’il voulait réellement faire, il ne se voyait pas filer à l’anglaise en appelant son frangin. C’était ainsi qu’il se rassurait et se justifiait auprès de lui-même de son geste. Une bonne partie de la soirée, il ne put s’empêcher de jeter des regards à son ex, réalisant à quel point il lui devait de lui avoir sauvé la vie…


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Mer 31 Aoû - 18:11

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
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- Plus jamais je ne te fais confiance pour monter une opération d'infiltration. Plus jamais tu m'entends? Ca n'aurait pas pu plus mal se passer. Mais putain qu'est ce que tu avais dans la tête?!!

J'entrais dans mon appartement, jetant mes clés d'un geste rageur dans la petite coupelle prévue pour ça. J'enlevais le système portatif d'assignation à résidence pour le redéposer dans son socle, verrouillant le tout avec un code que je lui dissimulais. Quand je disais que je ne lui faisais pas confiance. Et j'avais raison!!

Cette opération avait été une catastrophe du début à la fin. L'idée même d'aller voir ce mec était une mauvaise idée. Non... l'idée de relâcher ce connard dans la nature pour lui demander de l'aide était bien la pire idée qu'avait pu avoir le procureur. J'allais laisser tomber, dire à mon chef que j'arrêtais, que je rendais ma plaque. J'irais vivre dans une cabane au fin fond de l'Alabama et j'élèverais des moutons. EUX au moins ils ne me feraient pas chier comme ce connard.

- Qu'est ce qui t'as pris de lui rentrer dedans directement comme ça? Tu ne t'es pas dit que ça risquait d'éveiller ses soupçons? Ils te suspectent tous déjà de travailler pour nous, là c'est bon tu peux être certain que toute la pègre de la ville sait que tu roules pour nous. Tu as grillé le semblant de couverture que tu aurais pu avoir auprès d'eux.

J'étais quasiment certain qu'ils étaient tous plus ou moins au courant mais ça me faisait du bien de pouvoir lui hurler dessus. J'avais beaucoup trop de colère à évacuer. Il y avait trop de choses que je gardais en moi, trop de rancœurs non résolu. C'était certain qu'à un moment donné tout allait finir par exploser.

Je le fixais alors qu'il me montrait fier de lui le téléphone qu'il avait réussi à piquer sur le gorille. Je le regardais, choqué, n'en croyant pas mes oreilles alors qu'il me le proposait de le donner gentiment à mes collègues pour qu'ils l'analysent.

- T'ES COMPLETEMENT CON MA PAROLE!!!

Je soupirais, me pinçant l'arrête du nez, essayant de retrouver mon calme. Non... il fallait que je me calme, ça ne servait à rien de m'emporter comme ça. Je sortis une clope de ma poche et me l'allumais avant d'aller fouiller dans la salle de bain. Je le rejoignis avec un tube de pommade et un flacon de pastilles pour la gorge.

- Tiens, pour ton cou et ta gorge.

J'allais m'asseoir en face de lui, tirant sur ma cigarette.

- Je ne peux pas le donner à analyser. Il a été obtenu illégalement, volé, sans mandat officiel. Devant un tribunal toutes les preuves que nous pourrions récolter à partir de ce téléphone serait irrecevables et le Renard pourrait être innocenté et relâché à cause de ça. En outre... je risquerais de mettre mes collègues dans une situation compromettante. Ils pourraient perdre leur poste pour avoir touché à ce téléphone. Alors peut être que toi tu te moques de foutre en l'air la carrière des autres...

Comme il s'en était parfaitement foutu de flinguer la mienne à l'époque.

- ... mais moi non. On va devoir se débrouiller seul pour retrouver ce Black et surtout faire en sorte que Norman et Black n'apprennent jamais qu'on a eu ce téléphone et qu'on est remonté jusqu'à lui grâce à ça.

Sinon je pourrais déjà réfléchir au prénom que je donnerais à mes moutons.


Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Mer 31 Aoû - 20:51

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Son sourire fana rapidement. Sam était furieux et gueulait autant qu’il en avait sur le cœur. Il cracha tout son ressentiment par des moyens détournés. C’était brutal, surprenant, touchant, révélateur et même décevant. Don s’était jeté dans la cage aux lions avec la connaissance que tout allait partir en vrille pour lui. Tout ce qu’il recevait en échange de s’être sacrifié pour lui était une pitié et une déception mal placées. Il savait depuis le début que ce serait dur de bosser avec son ex mais au point d’être vu comme un abruti, un moins que rien qui ne savait même pas effectuer sa part du contrat… C’en fut trop pour lui alors il claqua ses mains sur la table en se relevant, enfiévré de colère à son tour, contaminé par cette vague de chaleur.

- Ecoute, Sam, si ça te convient pas de bosser avec moi, vas chier ! geula-t-il du haut de ses poumons. Je suis juste un voleur de bas étage, moi, au départ. Je suis pas un avocat ou un agent du procureur ! Arrête de me voir comme un abruti, c’est mon monde et je sais très bien ce que je risque ! Je fais ce qu’il faut pour avancer, quoiqu’en soit le prix, ajouta-t-il, au bord des larmes, incapable de ne pas se justifier dans son égo malmené.

Sa voix s’étranglait graduellement à mesure que la douleur et sa déception gagnaient sa gorge. Il pensait au moins pouvoir arrondir les angles avec le portable mais ce n’était visiblement pas suffisant pour la flicaille qu’il était. Ça n’avait jamais été suffisant après tout ce qu’il avait sacrifié… Il le regarda droit dans les yeux, avec une déception qui acheva de lâcher des ruisseaux sur ses joues

- J’aurais mieux fait de ne pas accepter ton marché, Samuel Lawrence… chuchota-t-il pour lui, avant de tourner les talons et de s’enfermer dans la chambre.

Il ne comprenait pas la manière dont les choses se passaient. Auparavant, il avait eu ce sentiment d’être le seul au monde à savoir comment tout fonctionnait. Il croyait pouvoir se jouer des règles selon lesquelles tous vivaient et profiter de ce qui se faisait autour de lui. Il avait d’ailleurs eu énormément de succès en vivant selon ce mensonge qu’il se racontait… Désormais, la chose s’était renversée et il avait été le sentiment d’être celui qui comprenait le moins le cours des choses qui l’entouraient. Il était constamment largué, un temps en retard sur ce qui lui tenait à cœur. Son ex l’avait déjà oublié, la mafia complètement enterré et sa liberté aussitôt abandonnée dès qu’il en faisait l’épreuve. Décidément, il aurait du écouter sa première intuition et appeler son frère pour qu’il le sauve de tout ça. Il soupira de chaudes larmes contre l’oreiller, désespéré et s’endormit misérablement.

Musique:

Il se souvenait, malgré lui, de cette soirée au Blues Knights. Il était dans un petit groupe de jazz où il jouait alternativement du piano ou du saxo selon les morceaux qu’ils décidaient de mettre en scène. Il s’amusait bien et avait une relation sympa avec tous les membres, le chanteur en particulier. Lenny l’avait recruté en l’écoutant une fois jouer du sax dans un coin un peu paumé de Central Park. Ils avaient rapidement accroché et s’étaient revus pour des bœufs et… d’autres choses… La manière dont il s’était blessé au poignet lui échappait mais il se rappelait que cette soirée d’hiver il ne jouait pas à cause de sa foulure. Il était arrivé assez tard, s’étant perdu dans des bouquins comme à son habitude. Lenny était déjà complètement saoul et il le savait particulièrement lourd dans ces moments là alors il l’avait évité. Il n’en était pas fier mais c’est ainsi qu’il s’était retrouvé au bar avec Deborah et son pote, qu’il apprendrait à connaitre sous toutes ses coutures sous le nom de Sam par la suite.

- C’est moi ou il fait une chaleur à crever dans ce rade, avait-il commencé, singeant de ne pas la reconnaitre dans un premier temps. Ah mais salut ! Comment tu vas, ma belle ? Ca fait si longtemps…


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Jeu 1 Sep - 10:09

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
+ il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet"
+ son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans
+ il n'a jamais été au courant de son coming out
+ il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit

"Allez Sam bouge toi!!"

Je soupirais relevant à peine les yeux de mon dossier avant de replonger dedans.

- J'ai du boulot Deborah. Je dois finir ce rapport.

Elle s'approcha et me retira le dossier des mains avant de le poser un peu plus loin.

"Non non non je ne veux pas entendre ça. Ton rapport tu peux le finir demain matin. Je sais que tu le finiras vite et bien. Là ce soir tu sors, tu vas voir du monde et tu vas te faire draguer un peu."

Je soupirais en la regardant faire. Elle ne me lâcherait pas, je le savais. Elle n'arrêtait pas de se plaindre du fait que je ne sortais pas assez, que je ne pensais qu'à travailler et qu'il fallait que je m'envoie un peu en l'air. Si elle savait que ça faisait six mois que je n'avais pas connu d'homme, elle insisterait encore plus.

- Ok ok c'est bon je te suis.

Et peut être que si j'avais su où elle allait me trainer j'aurais résisté davantage. Un club de jazz... Je n'avais jamais été fan de cette musique là. Je ne m'y étais vraiment intéressé. Alors passer toute une soirée à n'écouter que ça... Je sentais que la soirée allait être longue.

J'étais installé au bar avec elle, décidant de noyer mon ennui dans l'alcool. Elle ralait. Elle tentait de me secouer. Il fallait que je profite de la soirée selon elle.

- Mais je profite. Je suis au bar, je sirote un bon verre en ta compagnie et j'écoute la musique.

Je lui souris, levant mon verre pour trinquer avec elle.

" Non tu fais la tête je le vois bien. Et tu ferais mieux d'arrêter parce que je vois un ami arriver, je vais te le présenter."

Elle se retourna pour échanger quelques mots avec le gars en question. Je me retournais à mon tour, le détaillant discrètement. Je devais reconnaitre que son ami était plutôt bel homme, même carrément mon genre. L'air un brin charmeur à voir la façon dont il parlait à Deborah. Là pour le coup c'était moins mon genre. Je connaissais ce genre de mec. Il flirtait. Il s'amusait. Mais jamais il ne chercherait à se caser. Moi j'en avais assez des coups d'un soir. C'était certes plus facile avec mon travail. Rares étaient les personnes à vouloir s'engager avec un flic. Les horaires impossibles, les risques que je prenais au quotidien, ça faisait fuir les mecs. Pourtant j'avais envie de ça, d'une relation stable, de pouvoir construire une vie à deux.

Je souris malgré tout au type alors que Deborah faisait les présentations.

"Don je te présente mon ami Sam. Je compte sur toi pour lui faire un petit cours de jazz."

Elle sourit fière d'elle avant de s'éclipser et de nous laisser en tête à tête.

- Don... enchanté.

Je lui souris doucement, essayant de trouver un moyen d'engager la conversation.

- Tu es fan de jazz apparemment?

Et c'était même carrément nul comme entrée en matière...


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Jeu 1 Sep - 19:18

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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Elle lui expliquait avec un grand soupir qu’elle avait trainé son pote et qu’il n’avait pas l’air de se détendre vraiment, à son grand dam. Elle le chargeait aussitôt de voir pour qu’il passe un bon moment, d’une manière ou d’une autre. Debbie était une connaissance qu’il avait croisé plusieurs fois et avec laquelle il avait eu la conversation la plus narcissique qui soit, évoquant avec elle l’affaire du Billet… La revoir le faisait frissonner de ce souvenir improbable. Après son départ, il constata à quel point Sam était mal à l’aise et à côté de ses pompes dans son environnement. Il rappelait un oiseau qu’on aurait trempé dans l’eau goudronnée d’une marée noire et qui se débattait mollement pour reprendre le cours normal de son existence. Il lui fit un sourire amusé à sa remarque un peu naïve.

- Ouais, je crois qu’on peut dire que j’aime ça ! D’habitude, je serais sur scène et pas ici à essayer de te faire rire, commença-t-il, enjoleur. Mais je me suis foulé le poignet à la dernière répét’ alors…

Il lui montra simplement son poignet droit dans son attelle bleu marine. En réalité, il avait fait une mauvaise chute en volant un Botticelli dans la réserve d’une vente aux enchères quelques heures plus tôt. N’importe qui ferait profil bas en ayant dérobé pour… plusieurs dizaines de millions de dollars, mais pas lui. Il avait prévu de sortir et de prolonger le trip d’adrénaline en flambant dans les pubs. Il ne voulait pas finir la nuit seul et rêvait de voir le lever du soleil sur la baie en bonne compagnie. Sam ferait l’affaire même s’il n’était pas sûr qu’il accepterait…

- Je joue du saxophone et du piano alors je t’avoue que c’était mort dès que j’ai compris ne plus pouvoir tendre le poignet… fit-il en surjouant un peu la tristesse, attentif à ses réactions. Et toi, Sam, tu aimes ce que tu écoutes ? Je sais que ce n’est pas aussi bien que si je jouais mais est-ce que certains accords te font quelque chose ? Le jazz, c’est pas forcément un truc cérébral, ajouta-t-il avec une lueur dans les yeux qu’il voulut communiquer en le fixant. Ca se vit, ça vibre, dans tout ton corps, risqua-t-il d’une main baladeuse sur son torse avant de la retirer avec des excuses faussement mal à l’aise.

Il but un grand trait de son verre de Lafitte’s Revenge, un genre de Malibu Sunrise plus sucré et bien tassé. A vrai dire, il espérait s’alcooliser assez vite pour ne plus rien avoir à faire de ce qu’il savait suivre. Il se doutait que quoi qu’il faisait, Lenny allait l’afficher à un moment ou un autre comme étant son supposé mec. Lenny adorait faire ça dès qu’il avait un coup dans le nez et, pour tout dire, il buvait chaque fois qu’il devait jouer devant un public. Don voyait arriver le malaise d’avance et voulait trouver un prétexte pour trainer Sam avec lui à l’extérieur et se barrer au plus vite.

- Hey ! Ca te dit une clope ? proposa-t-il avec un sourire en coin. J’ai une idée folle qui m’est venue, tu vas aimer, j’en suis sûr…


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Ven 2 Sep - 9:50

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
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Je souriais en l'entendant parler. Il était charmant, pas mal charmeur sur les bords. Je le voyais arriver de loin. Un peu prétentieux aussi peut être mais ce n'était pas dénué d'un certain charme. En tout cas il avait réussi à me faire sourire.

- Je ne sais pas si je m'y connais assez en jazz pour aimer ça. Mais c'est pas mal. Certainement moins bien que si tu jouais mais j'aime bien.

Je lui souris malicieusement. Je ne mentais même pas. J'étais certain qu'il devait être encore plus séduisant sur scène. Je tentais de me l'imaginer, les traits de son visage concentrés, enivrés, emportés par cette musique qu'il semblait avoir dans la peau. Oui... ça devait être quelque chose de le voir jouer.

Mais pour le moment il jouait avec moi, sa main venant caresser l'air de rien mon torse. Je me laissais faire sans protester, lui souriant légèrement. Je n'étais pas contre l'idée d'obéir à Deborah et de me laisser un peu aller ce soir. Il était clair que je lui plaisais et la réciproque était vrai. Physiquement il était tout à fait mon genre. Pour le reste, je ne savais pas. Je me doutais qu'il n'était pas le genre de mec à se caser. Il coucherait avec moi ce soir avant de m'oublier définitivement. Il recommencerait la nuit suivante, se cherchant un nouveau mec, une nouvelle nuit d'ivresse qu'il oublierait tout aussi rapidement. Il avait l'air d'être ce genre de mec. Je ne pouvais pas lui en vouloir et pour ce soir, pour seulement ce soir, ça me convenait.

Je hochais la tête alors qu'il me proposait d'aller fumer dehors.

- Je te suis.

Nous nous installâmes dehors, devant le bar. La musique résonnait encore mais de façon plus étouffée. On l'entendait mais elle ne nous obligeait à pratiquement crier pour nous faire entendre. Je le remerciais alors qu'il me tendait une cigarette. Je pris mon temps, l'allumant avant de tirer une bouffée avec plaisir.

- Alors dis moi, qu'est ce que c'est ton idée folle? Je crois que je suis d'humeur à faire des folies ce soir.

Je lui lançais un regard plein de sous entendu. Il avait été plutôt clair dans ses intentions un peu plus tôt dans le bar. Je voulais lui faire sentir que c'était la même chose pour moi. J'étais prêt à le suivre ce soir, à rester éveillé jusqu'au bout de la nuit. Je ne savais pas si c'était l'alcool ou le manque qui parlait. Peut être m'avait il vraiment trop tapé dans l'oeil? Ou peut être était ce tout simplement l'ambiance, ce morceau de jazz qui me faisait vibrer comme il l'avait si bien dit. Mais je voulais profiter, passer la nuit avec lui. Une nuit que je ne voudrais pas oublier.


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