Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

I hate that i love you ft. Houmous

Houmous
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HOUMOUS
Houmous
Mar 22 Aoû - 23:11

Donald "Don"
Parkins

J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Don reprit conscience dans une fourgonnette de police. Direction la case prison, hein ? Deux gros bras de la police étaient chacun d’un côté de lui, le soutenant et l’épiant intensément. Dès lors qu’il commença à reprendre conscience l’un des deux se mit face à lui. Il le regardait fixement, l’air mauvais, et abattit un coup de matraque directement dans son foie, pour lui faire autant mal que possible sans laisser de trace. Il se pencha en avant, toussotant sous la force de l’impact et de la douleur. On lui avait mis un nouveau bracelet électronique, de ferraille cette fois-ci. Il se redressa en haletant, tentant de retrouver sa contenance malgré tout.

 
- On doit te ramener en prison. Mais personne n’a dit qu’on n’avait pas le droit de faire payer un tueur de flics, hein, Ed ? déclara celui qui était face à Don. Alors, comment t’as fait ? T’as mené ton connard d’ex dans un piège pour rentrer comme un prince en prison ?
 
Pas de réponse. Don resta à le toiser du regard sans baisser les yeux. Il vit juste le coup arriver. Trou noir. Il reprit conscience à nouveau dans une cellule. Il ne se plaindrait pas de quoi que ce soit, après tout, c’était sa cellule avec ses effets personnels. Il avait le bénéfice d’être toujours seul pour l’instant. Enfin, ça n’allait pas trainer parce que cette fois-ci, il n’avait plus le choix de sortir. Peu lui importait de jouer à la régulière, il ferait ce qu’il faut pour s’en sortir et tirer Sam de la merde dans laquelle il s’était retrouvé. De toutes manières, Don ne survivrait pas longtemps dans la prison maintenant qu’il avait les gardiens contre lui. Les lieux n’étaient plus les mêmes, leur configuration avait changé. Il était grand temps d’ajuster, de changer en conséquence.
 
Première récréation, premier temps libre. Don marcha en rond quelques instants en observant les patrouilles qui allaient et venaient de l’autre côté du grillage. Il pouvait déjà faire une croix sur la contrebande : tous les yeux étaient braqués sur lui continuellement. Premier repas depuis son retour. Une soupe nullissime, l’un des pires repas auxquels on pourrait penser. Cette soupe, il ne comprenait toujours pas comment ils pouvaient la préparer. Elle avait le goût de légumes, de mauvais légumes, et cela, surprenamment, sans avoir le goût d’un quelconque légume en particulier, même en arrière bouche. Il soupira et souffla sur la cuillère. C’était l’un des derniers objets dignes d’intérêt sur lequel il pouvait mettre la main. Il profita de la fin du temps au réfectoire pour en piquer une et la cacher dans son uniforme de détenu.
 
Cela faisait quelques heures qu’il était arrivé à peine et on l’emmenait déjà voir son avocat pour l’entendre dire qu’il ne sortirait jamais. Don en avait plus qu’assez d’être pris pour un con. Lorsque la loi devient injuste, il est légitime de s’y opposer. Et quitte à mourir, autant le faire debout en se débattant de toutes ses forces. Il avait cassé sa cuillère dans le peu de temps qu’il avait de libre pour en faire une lame improvisée. On le mena menotté jusqu’à l’avocat, maitre Pondsmith. S’ils avaient mieux fouillé, ils auraient découvert qu’il portait son surin en équilibre sur l’épaule. Mais ce ne fut pas le cas. On l’asseya face à l’avocat, dans une petite pièce métallique et froide. On aurait dit plus une chambre froide qu’un espace de réunion ou de rencontre. Il connaissait ses droits : il savait que les gardiens n’avaient pas le droit d’écouter ce qui se disait entre eux.  Il allait en profiter.
 
Aussitôt que le vieil homme commença à réciter son laïus, Don se pencha pour sa gratter et se saisir de son arme sans l’alerter. Il hocha simplement de la tête au fil de ce monologue qu’il n’écoutait pas. Lorsqu’il eut l’impression d’avoir attendu suffisamment pour tromper la vigilance des gardiens et de l’avocat, il se déboita le pouce gauche pour se libérer. Sa main passa plus aisément dans la poignée des menottes et laissa tomber une bonne part de la chaine au sol. Le vieil homme voulut se lever pour aller trouver de l’aide mais Don l’attrapa en cours de route et le fit tourner sur lui-même pour l’envoyer droit dans le mur. Assommé sur le coup. Il sourit et préleva la carte d’accès. Pas le temps de sectionner le bracelet électronique, il se contenta de mettre un grand coup dedans, quitte à se faire mal à la cheville. Tout le plan se déroulait parfaitement pour le moment. Il aurait un petit délai pour commencer sa fuite. Une simple courtoisie, bien sûr, parce qu’au moindre accroc, il échouerait complètement. Avec son passé, c’était déjà un miracle qu’on ne l’ait pas mis illico au trou.
 
Don sortit comme un prince de la salle de réunion, laissant derrière lui le chaos qu’il avait généré pour se libérer. Il tomba nez à nez avec un gardien, celui-là même qui avait pris un malin plaisir à le frapper quand il ne pouvait pas répliquer. Cet idiot voulut reproduire l’expérience, trop certain de son succès. Don l’évita et le désarma avec une facilité déconcertante. Il le frappa à la tempe, le mettant au frais pour quelques longues minutes. Il souffla un baiser à son éventuelle commotion cérébrale avant de lui prendre ses habits. La casquette bien vissée sur la tête, il usa de sa connaissance des lieux pour mettre rapidement les voiles.
 
- Etape 1, c’est bon… soupira-t-il. Maintenant, où est-ce que tu peux bien être Sam ?
 

Maintenant au volant de la voiture de l’un des gardiens de prison, il descendit en ville. Il fallait qu’il se débarrasse des vêtements de l’autre gus et du traceur qui se trouvait encore à sa cheville.
Beloved
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Beloved
Sam 2 Sep - 11:05

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
+ il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet"
+ son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans
+ il n'a jamais été au courant de son coming out
+ il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit

Les heures se suivaient, se ressemblant toutes sans que j'arrive à les compter. Les coups venaient, pleuvant sur moi, entrecoupées seulement par les questions qu'ils me posaient. Je ne répondais jamais mais ça ne les empêchait pas de continuer de me frapper. Je perdais connaissance au bout d'un moment, quand la douleur devenait trop forte pour que mon corps arrive à y résister.

Je ne savais pas combien de temps était passé depuis le début de ma captivité. J'étais toujours sur cette chaise, les mains liées dans le dos, incapable de bouger. Mon corps me faisait beaucoup trop souffrir pour que j'arrive à arracher mes liens. J'avais bien tenté quelques fois de tirer dessus mais sans succès. Ils ne me laissaient que rarement seul. Ils m'avaient donné à boire à quelques moments, avec la même délicatesse que lors des interrogatoires, manquant de m'étouffer en faisant couler l'eau dans ma gorge. Ils semblaient vouloir me maintenir en vie. Je ne savais pas depuis combien de temps j'étais là, combien de temps mon corps allait tenir à ce rythme, mais je savais que je ne m'en sortirais pas....

Je m'étais résigné. Je n'avais plus la force de me battre. J'avais toujours su que cela pouvait arriver un jour. Quand on était flic, on s'attendait à mourir en service. Mais j'avais toujours pensé que je me prendrais une balle lors d'une altercation. Une fin propre et rapide, sans trop de souffrance pendant que je ferais mon boulot. Rien ne m'avait préparé à ça, à ces heures de souffrances, à cette lente agonie, au moment où je craquerais complètement et où je n'espérerais plus qu'une chose... mourir enfin.

J'étais dans un état de demi conscience quand ça se produisit. J'avais sombré dans l'inconscience après un ultime interrogatoire. C'était le bruit qui m'avait réveillé. J'avais le regard trouble. Ils avaient fini par frapper mon visage. J'avais les yeux enflés et du sang avait coulé depuis mon front, m'empêchant de distinguer clairement ce qui se passait. J'entendis juste des bruits de pas venant vers moi au bout d'un moment, puis une silhouette s'approcher de mon corps.

- Vous pouvez me tuer, je ne dirais rien. C'est inutile de continuer de me torturer. Tuez moi plutôt...

Ils ne le feraient pas, je le savais. Ils n'allaient pas me tuer simplement parce que je le demandais. Ils feraient durer les choses aussi longtemps que mon corps tiendrait. Malheureusement...


Houmous
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Houmous
Jeu 7 Sep - 19:35

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Don avait déjà plus ou moins un plan. Il savait que l’endroit où Sam avait été enlevé était couvert par des caméras de surveillance. Avec un peu de chance, il pourrait réussir à avoir accès à la bande pour voir la plaque d’immatriculation du fourgon dans lequel il s’était fait embarquer. Alors, Don se mit en quêtes de vieux amis qui pourraient l’aider à avoir accès au réseau de la municipalité. Il avait de la chance, certains d’entre eux n’étaient pas encore à l’ombre ou six pieds sous terre. Thomas Atmiller, en particulier, s’était assagi et avait ouvert une boutique d’informatique. Vous vous en doutez bien, dans le monde du crime, les dettes n’ont pas de date d’expiration. Alors, quand Don poussa la porte de sa boutique pourrie, il soupira et lui fit signe d’avancer dans l’arrière-boutique le temps qu’il en finisse avec sa cliente actuelle, une vieille à moitié miraude qui semblait comprendre un mot sur dix de ce qu’il disait.

 
« Je veux voir la bande de la caméra qui donne sur l’arrière du Metropolitan Museum », demanda-t-il sur le ton d’un ordre. Et exaucé il fut. Don avait volé des preuves dans un precinct pour innocenter Thomas avant le procès. Alors, forcément, il fallait consentir tous les efforts qui étaient demandés. C’est à ce moment que Don releva son pantalon pour montrer son nouveau bracelet électronique renforcé avec un sourire désolé.
 
- Nan mais t’es vraiment trop con, Don ! râla aussitôt Tommy. Tu te ramènes dans ma putain de boutique avec ton foutu bracelet électronique, juste comme ça ? Je suis censé dire quoi aux putains de flics en uniforme qui vont débarquer dans dix minutes en demandant où t’es passé ? Je te rappelle qu’il y a encore mon nom dans des registres de surveillance pour blanchiment d’argent et attaque informatique, bordel !
 
Tommy était en train de préparer tout son matos en râlant. Il avait vraiment un cœur en or mais une langue sale à vrai dire. Chaque fois qu’il en avait l’occasion, il pestait à grand renfort d’insultes. C’était une manière pour lui de garder le contrôle et de rester à l’aie même lorsqu’il était en stress. Et, il fallait avouer que tout ce qui se passait en dehors de son ordi avait tendance à rapidement le stresser…
 
- Désolé, Tommy, j’avais pas d’autre gars à emmerder pour gérer ça… Tu as encore ton outil qui donne des faux signaux géographiques pour faire croire que je suis parti aux Bahamas ?
 
Son ami soupira en se mettant au boulot. Oui, bien sûr qu’il avait encore son soft acheté à prix d’or sr le deep web. Oui, bien sûr qu’il allait l’utiliser pour se donner l’impression qu’il ne serait pas inquiété à la suite de cette affaire. Et, bordel, bien sûr qu’il savait qu’il se foutait dans la merde. Mais c’était comme ça. On revoit un copain pour la première fois en plusieurs années et il a besoin d’un coup de main. On va pas le chasser à grands coups de pieds au cul, non ?
 
***
 
- Bon, tu continues encore de deux rues et tu tournes à gauche. Tu verras un entrepôt abandonné où il y a une lumière à l’étage. Ca doit être là que sont tes gars, soupira Tommy au travers du combiné. C’est bon, on est quittes ? Il faut vraiment que je me grouille de défoncer ce téléphone et mes disques durs avant de me barrer Don alors si tu pouvais te grouiller…
 
- Ouais, t’inquiètes, ça va aller. Merci Tommy !
 
C’était d’un cliché : un vieil entrepôt dans la baie, en bord de mer. On aurait dit un film de gangster des années 50… Don soupira en approchant. Il ne pouvait pas entrer la bouche en cœur au risque de se faire plomber avant même de voir Sam. Non, il fallait qu’il trouve une ruse ou un truc pour réussir à entrer sans qu’on le voie. Il y avait bien une échelle sur le côté du bâtiment mais elle était vachement haute. A une époque, il aurait été capable de la saisir en faisant un petit peu de parkour mais maintenant… Il fallait qu’il se rende à l’évidence, le Don d’aujourd’hui n’avait plus grand-chose à voir avec le Billet d’hier. Et quelque part, ce n’était pas plus mal ! Il n’abandonnait pas l’idée de se barrer avec Sam à l’issue de toute cette affaire. Il avait amplement payé sa dette envers la société en faisant tomber les cambrioleurs. Bon, certes, il avait un peu foiré son coup sur les bords en ne se rendant pas compte qu’il y en avait d’autres qui étaient restés cachés dans l’ombre en attendant de voir s’il y avait un pépin et c’était complètement de sa faute si Sam s’était retrouvé dans la merde. Mais honnêtement, il avait réussi. Il avait percé le secret du Renard et l’avait exposé. Ce qu’il en restait n’était qu’un pâle ramassis de miettes en comparaison de leur équipe de départ. Il était clair qu’ils devaient faire face aux conséquences de leur échec et que kidnapper Sam en guise d’assurance vie était une idée de dernière minute. Malheureusement pour eux, ils avaient laissé leur choix se porter sur le connard le plus têtu qui soit. Son connard à lui.
 
Don s’élança et essaya d’utiliser le couvercle d’une benne industrielle pour se hisser à hauteur de l’échelle sans succès. Il émergea des ordures en pestant avant de retenter sa chance avec plus de succès. Il se grouilla de monter pour avoir le droit à une meilleure vue de la situation. Du toit, il verrait tout ce qu’il pouvait bien y avoir d’intéressant.
 
Une fois en position, il se pencha au-dessus d’une fenêtre pour voir Sam ligoté à une chaise, son tortionnaire face à lui. Et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant Mickael, son propre frère, se grimant en bourreau qui prend ce rôle. Il serra les poings.
 

- Tiens le coup, Sam, j’arrive, grogna-t-il dans sa barbe.
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Beloved
Dim 17 Sep - 10:50

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
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+ son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans
+ il n'a jamais été au courant de son coming out
+ il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit

Ils avaient réussi à me briser. Le but de toute séance de torture c'était ça. Briser complètement l'esprit et la volonté de la personne torturé pour réussir à lui faire dire tout ce que l'on voulait. Et pour ce qui était de briser mon esprit, ils avaient réussi. Je n'avais plus de force, plus l'envie de me battre. J'allais mourir, je le savais, et j'appelais cette issue de tous mes voeux. Je n'arrivais plus à penser qu'à ça. Je voulais mourir, plonger dans les ténèbres et ne plus me réveiller, que tout cela cesse enfin. Plus de coups, plus de douleur, rien d'autre que l'oubli. Mais je ne parlerais pas. Je ne leur dirais pas où était Don. C'était la seule idée qui me restait à part celle de mourir. Je ne leur dirais pas. J'allais mourir, sans leur avoir dit. C'était la seule victoire que je pourrais obtenir sur mes bourreaux. Je ne leur dirais rien. Il allait pouvoir être libéré grâce à ses services. Il pourrait fuir loin de ceux qui me torturaient en ce moment même. Il serait libre et moi j'allais mourir. Mais je partais en paix. Je savais qu'il irait bien.

"Ou est le Billet?"

Je ne lui répondis pas. Je n'avais plus la force de parler, encore moins de redresser ma tête. Mon corps tout entier me faisait souffrir. Qu'ils me frappent encore une fois et je pourrais plonger à nouveau dans les ténèbres, ne plus rien ressentir encore une fois.

Je commençais déjà à partir. J'entendais vaguement une autre personne arriver, les bruits d'une conversation. Je pouvais percevoir le ton énervé de la discussion mais rien de plus. Je n'étais plus en état d'entendre davantage. Je sentis le vertige, bien connu désormais, commencer à m'envahir. Il m'enveloppait petit à petit. Je savais que je n'allais pas tarder à perdre connaissance. Et j'espérais ne pas me réveiller cette fois...

Houmous
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Houmous
Sam 30 Sep - 20:16

Donald "Don"
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J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

Son corps coula par le moindre interstice qui soit possible dans l’une des fenêtres du toit. Il se surprit à n’avoir pas plus perdu de son agilité qui avait rendu tant de cambriolages possibles par le passé. Se laissant souplement tomber sur l’une des passerelles dans les hauteurs du bâtiment, il n’attira pas l’attention et en profita pour fouiller les étages plus élevés. Par chance, il tomba sur l’alimentation qu’avaient utilisé Mickael et son pote et la débrancha aussitôt. Ils allaient s’en prendre à son Sam alors, pas de quartier. Il profita de l’obscurité pour aller plus vite et retrouver la terre ferme le plus vite possible. Déjà les deux ravisseurs avaient allumé des lampes torches pour essayer de comprendre ce qui se passait. A en croire leurs réactions, ce n’était pas habituel, aussi surprenant que ça puisse paraitre venant d’une alimentation sauvage comme celle-ci.

Comme une ombre, il approcha graduellement de l’ami de Mickael et l’attrapa par derrière en se saisissant en priorité de son arme de poing. Un coup partit : surprenant, fulgurant, assourdissant. Mais rapidement, c’est entre les mains du cambrioleur qu’il finit. Un coup de crosse savamment placé sur l’arrière de la tête du gros bras et la situation se figea. Les deux frères, face à face, se tenaient en joue. Mickael avait compris que quelque chose n’allait pas quand Donny ne baissa pas aussitôt l’arme.

- C’est moi, abruti ! Qu’est-ce que tu fous, Donny ? commença-t-il à gueuler. Putain, qu’est-ce qui s’est passé ? Comment tu as pu ne pas comprendre que c’était moi le Renard depuis le début ? On aurait pu se barrer bien plus facilement que ça !

Il soupira. La notion lui était venue tard, c’était une réalité. Cependant, les choses n’étaient pas aussi simples qu’il y paraissait de son point de vue. Non, ces quelques jours avaient été une occasion inespérée de finir l’histoire qui l’avait mené droit en taule. Et en réalité, ils avaient été l’occasion de voir la possibilité d’autre chose que leur fracture irréparable. Les choses avaient changées et, maintenant, sa priorité, c’était surtout de sortir de cet entrepôt Sam et de s’assurer qu’il soit correctement soigné.

- Casse-toi, Mike, souffla-t-il presque. Je l’emmène à un hôpital et toi et ton pote, vous vous barrez vite et loin.

- T’es devenu taré ou quoi ? Ce connard t’a foutu en taule et tu veux le sauver ? Tout ce que tu vas gagner, c’est d’y retourner, abruti !

Don tira juste à côté de son frère pour lui signifier les choses telles qu’elles étaient : inconciliables. Il avait fait son choix et rien ne pouvait plus l’en dissuader. Depuis toujours, ç’avait été comme ça. Mickael venait à la rescousse de son frère chaque fois qu’il se faisait pincer. En vérité, il avait réussi tellement de vols avant même d’apprendre au petit qui allait devenir le Billet que ça en faisait certainement quelqu’un de meilleur que lui. La réalisation que le Renard avait inspiré le Billet et non l’inverse était écrasante.

- Je ne m’en irai pas sans toi, petit frère, soupira Mickael. Il n’y a pas moy-

Un autre tir retentit, mais cette fois-ci, il ricocha sur sa rotule. Le Renard s’écroula aussitôt, pas moins humain qu’un autre malgré tout. C’est le moment que choisit le troisième convive pour se rajouter à l’équation en venant attraper Don par derrière furieusement. La lutte qui s’ensuivit était houleuse, sale et peu professionnelle. Les deux n’étaient pas disposé à se laisser faire et, à vrai dire, l’inconnu allait prendre le dessus. Le pistolet s’apprêtant à se pointer sur le crâne de Don, un coup de feu retentit à nouveau et le lutteur s’écroula finalement.

- Touche pas à mon petit frère, connard… toussota Mickael avant de se redresser complètement. Aide-moi à monter en bagnole et je te laisse tranquille. Tu entendras plus jamais parler de moi. Sinon, je bute ton petit copain flic, fit-il en pointant l’arme sur la masse inconsciente qu’était Sam.

Lutter pour porter deux poids morts d’échelle humaine était incroyable. Don le savait, et il ne s’en plaignit pas. De toutes manières, à quoi bon ? Il trouva la fourgonnette qu’avaient utilisé les ravisseurs pour amener Sam jusqu’ici et fourra son frère à l’intérieur.

- Bien, maintenant, tu vas m’emmener jusqu’à l’aéroport et ensuite, tu amèneras ton mec à l’hôpital. Grouille-toi, il n’en a plus pour longtemps, lui intima-t-il avec un air neutre sur le visage qui montrait qu’aucune négociation n’était possible.

Don avait vu l’état dans lequel était Sam. Il savait pertinemment qu’il ne tiendrait pas même ce temps-là… Alors, il fallut trouver une ruse. Il roula, roula, roula, comme si de rien n’était. Et quand il fut en vu d’une voiture de police, pleins phares. Il fonça pour taper dans l’arrière train du cruiser NYPD avec un sourire résigné pour son frangin. Il n’avait plus rien à perdre si Sam ne pouvait pas survivre…

Don se réveilla dans un lit d’hôpital, une sacrée douleur dans les côtes et la main menottée. Il soupira. Bon, retour à la case départ ?
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Dim 15 Oct - 13:48

Samuel Lawrence
J'ai 33 ans et je vis à New York, Pays. Dans la vie, je suis inspecteur de police et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, ma naïveté, je suis séparé et je le vis plutôt mal... même trois ans plus tard, je me sens toujours aussi mal.

+ il a des marques dans le dos, vestiges des coups de ceinture de son père
+ il est devenu flic à 18ans, suivant très vite les traces de son père
+ il travaille depuis cinq maintenant dans le département s'occupant des vols d'objets rares et précieux
+ il fait partie de ceux qui ont arrêté "Le billet"
+ son père est mort en intervention alors qu'il avait 15ans
+ il n'a jamais été au courant de son coming out
+ il a le chiffre VII tatoué à l'intérieur du poignet droit

Je rêvais... c'était l'impression que j'avais du moins. Je me sentais loin, comme dans une bulle cotonneuse. Je n'entendais que des éclats de voix étouffés. Je ne savais pas ce qui était de la réalité et de ce qui était de mon rêve. Etait ce bien la voix de Don que j'avais entendu? Ou n'était ce que mon rêve? Mon envie de le revoir une dernière fois était elle à l'origine de cette hallucination? J'entendis un coup de feu, les éclats de voix continuaient sans que je puisse en saisir le sens. Je sentis alors qu'on me portait. J'avais du mal à savoir qui était là, me tenant dans ses bras. Je captais à peine le sens de ses paroles. Je devais m'accrocher, c'était ce qu'il disait, mais je n'en avais plus la force. Je résistais mais je ne savais plus pourquoi je le faisais. Je me retrouvais quelque part, installé je ne sais où. Je sentis qu'on bougeait, on m'emmenait autre part. Où je ne savais pas, mais de toute façon je n'étais plus capable de lutter contre ce qu'on me faisait. Je sentis un dernier grand choc avant le trou noir définitif...

Je pensais mourir, mais il fallait croire que mon corps avait des ressources que je ne lui connaissais pas. Je finis par rouvrir les yeux sous une lumière aveuglante, me forçant à les refermer en suivant. J'entendis un peu d'agitation autour de moi, des personnes parlant rapidement, puis à nouveau je sombrais.

J'alternais plusieurs fois entre ces phases d'éveil et d'inconscience avant de finalement me retrouver. Je réussis à reconstruire la chronologie de ce qui s'était passé entre les témoignages du médecin et de mon chef. J'avais donc été capturé par le fameux Renard qui se trouvait être le frère de Don. Ils étaient persuadé que Don et le Renard étaient complices depuis le début et qu'ils avaient organisé tout ça ensemble pour faire libérer Don. Ils étaient entrain de s'enfuir, m'emportant ils ne savaient où, quand ils avaient percutés une voiture de police et s'étaient fait arrêtés. Don était de retour en prison désormais, son frère avec lui.

J'avais beau me passer et repasser cette histoire, il y avait des choses qui ne collaient pas à mes yeux. J'avais besoin d'en avoir le coeur net. Et il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait m'aider.

Je sortis de l'hopital deux semaines après y être entré, encore convalescent. J'étais passé pas loin d'y rester, j'en avais conscience. Et je savais à qui je devais d'être encore en vie. J'étais encore en fauteuil quand j'entrepris de me lancer dans mon enquête. Je n'avais pas repris officiellement le travail mais j'avais besoin de clôturer cette affaire. Après une semaine d'enquête, je me rendis à la prison. J'avais besoin de le voir, de vérifier si ma théorie était la bonne. Peut être que cette fois, les choses pourraient être différentes...

J'étais installé dans mon fauteuil, l'attendant dans la salle d'interrogatoire. Les bleus sur mon visage et mon corps n'avaient pas encore tous disparus. Il restait quelques ombres, bien visibles encore au milieu de mes traits fatigués. J'étais amaigri, fatigué encore, mais j'étais en vie et j'imaginais que c'était le principal.

Je me redressais légèrement en le voyant entrer dans la salle d'interrogatoire. Je tentais de sourire tant bien que mal en le voyant.

- Bonjour Don.





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Sam 4 Nov - 22:44

Donald "Don"
Parkins

J'ai 36 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis un grand voleur et je m'en sors très mal, je suis en prison. Sinon, grâce à ma malchance, j'ai été abandonné par mon mec et je le vis plutôt très mal.

L’horloge cliquetait pour chaque seconde qui passait. Chacune d’entre elles l’approchait un peu plus de ce second procès tant attendu. Il avait le trac alors chaque seconde qui passait était autant un soulagement qu’un tour de perceuse qui touille ses entrailles. Il soupira un instant en passant sa main dans ses cheveux. Il gagnerait cette fois-ci. Il avait rempli sa part du marché, aussi étrange était-il, et avait amplement mérité sa récompense, sa liberté. Alors, quand ce fut bientôt le moment, il repassa les choses dans son esprit pour être sûr qu’il croyait en lui-même. Oui, il savait que le système était corrompu et que la moindre broutille leur suffirait à le renvoyer en prison et invalidé son pourvoi en cassation. Et pourtant, il croyait en ses chances de réussir. Tout aurait été plus simple avec l’aide de Sam bien sûr, mais après la manière dont cette histoire s’était finie, il ne pouvait que comprendre que son ex ne veuille pas lui apporter son aide.

Lorsqu’il était venu au parloir pour entendre de sa bouche le récit des événements, il était resté largement silencieux et n’avait pas paru entièrement convaincu de ce que Don avait pu raconter. Après tout, il sortait à peine du coma depuis quelques jours, était en fauteuil roulant, ses blessures pas entièrement guéries. Mais à aucun moment il ne s’était montré accusateur de quelque chose. Peut-être qu’il ne savait pas exactement s’il pouvait croire en la parole du Billet mais il était évident que les agissements de Don avaient mené à sa survie, que ce soit volontairement ou non. Les médecins avaient été unanimes sur le timing et les lésions cérébrales qui étaient restées assez légères pour lui permettre de survivre autrement qu’en légume.

Depuis, Don s’était concentré sur les choses importantes qu’il lui restait. Pour bien assurer sa propre défense, il s’était procuré des textes de loi. Ironique pour un prisonnier, n’est-ce pas ? Il avait rédigé toutes ses démarches lui-même et avait demandé le droit de plaider sa cause face à la cour de justice. Surprenamment, cela lui avait été accordé. Alors, il avait travaillé sur toute sa défense, avait constitué un dossier aussi solide et étayé que cela se pouvait et s’était préparé. Après l’expérience désastreuse de son premier procès où il avait écopé de plusieurs années de taules, il s’état figuré qu’il ne serait pas moins bien servi que par lui-même.

Et là, il attendait dans une salle spécifiquement adaptée pour les accusés qui sont déjà en détention. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il avait plaidé sa cause, répondu aux questions du juge, à celles du procureur et avait échangé avec toutes sortes de témoins pour se défendre. Honnêtement, il voulait y croire mais l’affaire ne se présentait pas bien. L’avocat et le gardien de prison qu’il avait agressé quand il avait été repris rapidement dans sa première cavale avait porté plainte contre lui et, alors qu’il voulait demander sa libération, il apparaissait plus probable qu’il écope d’années supplémentaires à sa peine plutôt. En voulant gagner 6 ans, il risquait d’en perdre 15 de plus. C’était sacrément moche en tous cas.

Et quand il fut le moment pour lui de retourner dans la salle d’audience, il se mit à la barre des accusés, attendit que le juge replace l’avancement du procès dans son contexte pour que les témoignages et les présentations de preuves puissent se poursuivre. C’est à ce moment qu’il le vit, s’appuyant sur sa canne et traversant la pièce pour pouvoir présenter sa version des faits, à son tour. Don était là. Ce simple soutien, cette simple présence, cela suffisait à lui rendre le sourire. Qu’importe s’il l’enfonçait plus encore, Don savait qu’il avait fait ce qu’il trouvait de plus juste et se sentait honnêtement très serein à cette idée. Il abordait cette épreuve avec optimisme, peut-être à contre-courant de la logique la plus élémentaire.
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