Nouvelle vie, nouvelle ville, nouveau pays. Il semblerait bien que ce soit ce que Tessa avait décidée. La jeune femme avait quitté sa vie à Boston pour venir s’installer à Paris. Elle ne resterait pas longtemps, un an simplement. Elle devait venir à Paris pour travailler dans une boîte de marketing. Elle ferait ce qu’elle avait l’habitude de faire dans sa boîte aux US. Rien de bien compliqué dans le fond, si ce n’est qu’elle allait devoir s’adapter à un nouveau pays. Elle ne parlait pas français, à part quelques mots mais elle n’était pas sûre de très bien prononcé. Ce serait un nouveau défi pour elle. Elle était excitée par tout ça mais elle avait peur également. Elle allait faire face à de nouveaux collègues, une culture qu’elle ne connaissait pas, une mentalité aussi. Elle avait déjà lu quelques préjugés sur les français bien entendu. Néanmoins, entre ce qui se disait et la réalité, il y avait parfois un fossé. Elle espérait que les choses se passeraient bien mais elle était bosseuse après tout. Elle voulait juste réussir cette année et puis rentrer chez elle, obtenir une promotion. Elle n’aurait pas le temps de s’attacher ni à la ville, ni aux personnes ici.

La brunette avait déposé ses quelques valises à son appartement. Il était petit et pour un peu moins, à Boston elle avait quelque chose de plus grand. Elle n’allait pas se plaindre, elle passerait peu de temps dans cet endroit de toute manière. Elle avait commencé à déballer quelques affaires mais elle se rendit compte qu’il est bientôt la fin d’après-midi et son frigo était vide. Elle devait bien le remplir pour se nourrir et de préférence aujourd’hui car elle allait commencer à travailler le lendemain. Elle avait enfilé sa veste pour se rendre au supermarché.

Après au moins une demi-heure et plus à traîner dans les rayons pour trouver ce qu’il fallait, régler ses achats, elle se rendit compte en sortant dehors qu’il pleuvait averse. Voilà une chose dont elle allait devoir s’habituer également : la météo. La jeune femme n’avait pas jeté un œil pour voir quel temps il devait faire et emporté un parapluie, sans compter sa tenue qui n’était pas adaptée. Elle portait une mini-jupe, un chemisier et des bottines. Elle avait plutôt l’habitude de porter des jupes et des robes. Elle se mit à courir sous la pluie, ses sacs dans les mains. Elle n’était pas très loin de son appartement et elle se retrouve en bas de l’immeuble au bout de quelques minutes. Elle fouille dans son sac pour récupérer les clés mais cela ne fonctionne pas. « Shit. » Elle lâche. Elle tente de sonner chez un ou deux voisins mais rien à faire. Elle est trempée et sans solution. Son regard finit par se poser sur un bâtiment. Il y a de la lumière alors elle se dit qu’elle pourrait s’abriter au moins le temps que l’averse se calme et qu’elle trouve une solution pour rentrer chez elle. Elle tente de tirer la porte mais rien, elle pousse, rien non plus. Cela semble fermé. Elle ne possède pas multitude de solution donc elle se décide de toquer. Ne sait-on jamais. Au bout de quelques secondes ou minutes, on lui ouvre la porte. « Bonsoir.. parlez vous.. english ? » Elle demande d’une voix mal assurée. « I can’t open the door of the building. » Elle prie pour qu’il sache parler, même si bon, c’était elle qui débarquait dans cette ville et non l’inverse.

Gabriel travaille sans relâche à l’élaboration d’une nouvelle recette. Il faut dire que le propriétaire du restaurant lui réclame des changements sur la carte et de l’innovation depuis des semaines désormais, mais le brun qui est d’ordinaire très créatif manque cruellement d’idées en ce moment. Après l’ajout de quelques épices censées amener un goût tout particulier à son ragout, l’homme met une cuillère dans sa sauce avant de la retirer et de la porter à sa bouche. Il ne faut que quelques microsecondes pour qu’un long soupire ne vienne trahir le silence de l’endroit. Il va finir par perdre de sa superbe si les échecs continuent de s’accumuler ainsi. Ce n’est pas comme si la fréquentation du restaurant étant en baisse, même loin de là, mais Gabriel ne sait que trop bien à quel point le marché parisien peut être concurrentiel et comment la moindre erreur pour tout faire capoter en quelques jours ou moins. Un de ses amis avec qui il a fait l’école hôtelière, un chef pourtant plus que prometteur, en a fait les frais il y a pas moins de 3 mois.

L’homme pose un regard vide vers la marmite, comme si elle allait pouvoir lui donner une réponse. Mais rien ne vient, évidemment. Il ne sait même pas exactement combien de temps il reste comme ça, à la regarder. Bien sûr que ce ragout est bon et qu’il plairait au plus grand nombre, mais il n’est juste pas assez bien, pas assez remarquable… et pire que tout, il n’a pas cette signature d’ordinaire si unique des plats de cuisinier. C’est plongé dans ses pensées que l’homme se fait surprendre par des coups sur la porte. Mettant de côté le torchon qui était accroché à son tablier, le brun rejoint le hall et sans prendre le temps de regarder qui est face à lui : « Emma, t’es au courant qu’on ouvre que dans une heure ? » Emma, c’est sa collègue. Une collègue qui a le don d’adorer son métier et donc de vouloir passer un maximum de temps au restaurant, quand bien même ce soit des heures non payées. Et il trouve ça cool, Gabriel, mais il ne saurait que l’encourager à profiter de ses moments libres pendant qu’elle le peut.

Sauf que ce n’est pas Emma… L’homme fronce les sourcils, surpris de voir quelqu’un d’aussi trempé devant lui. Il hoche de la tête face à la question. Son anglais est sans doute un peu rouillé mais il a passé plusieurs mois à Londres quand il était encore apprenti, afin de se former aux diversités culinaires du monde. « Which one ? » demande-t-il alors. Mais l’eau continue de tomber et à voir dégouliner les gouttes le long de la chevelure de la demoiselle, autant vous dire que Gabriel a un brin pitié. « Come in ! Entrez ! » Il accompagne ses paroles d’un geste évocateur, se dégageant du passage pour la laisser passer. « You’ll look like a wet dog if you stay outside ! » Son sourire blagueur n’est jamais loin, même face à une inconnue.

Tessa n’était pas vraiment douée, elle s’en rendait compte maintenant. La jeune femme n’avait pas réfléchi au fait qu’en France, il ne faisait pas les mêmes températures qu’à Boston. Elle les avait et pourtant, bien que accro à son téléphone quand il fallait poster sur son compte Instagram, la jeune femme n’avait pas pris la peine d’aller vérifier la météo. Résultat des courses, elle se retrouvait tremper. Elle ne pouvait rien faire car elle n’avait même pas pris de parapluie. Elle devrait songer à faire du shopping pour trouver d’autres vêtements. Elle ne pourrait définitivement pas porter des jupes tous les jours non plus. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas mais elle n’était pas certaine de ne pas tomber malade sans cela. Elle avait la poisse en plus de cela parce qu’elle n’arrivait pas à ouvrir la porte de l’immeuble. Elle serait bonne à passer la nuit à l’hôtel car bon, aucun voisin n’ouvrait et elle suppose qu’il était trop tard pour une intervention.

Elle voit tout de même de la lumière et elle s’aventure pour toquer à la porte. Le restaurant semble fermé mais elle espère que l’on entendra sinon.. elle avait devoir songer à autre chose et elle commençait à être à court d’idées. Heureusement pour elle, on lui ouvre la porte. Elle remarque un homme , probablement le chef. Elle lui indique de la main l’immeuble où elle loge actuellement, depuis peu. « It’s just there.. I don’t know if they gave me the wrong key. I can’t open and no one answers.” Elle aurait peut-être dû insisté mais elle n’avait pas très envie de sonner chez tous les voisins. Il faut dire qu’il y en avait plusieurs. « Merci. » Elle lui réponds, un des rares mots qu’elle connait en français. Elle se met à rire à ses mots, il n’avait pas tort. « I know.. I’m new in town and I didn’t take an umbrella.” Elle n’avait peut-être pas besoin de lui faire un dessin pour cela non plus, il l’avait bien vu sinon elle ne serait pas dans cet état. « I’m sorry if I abuse but.. do you have bathroom ?” Il allait finir par regretter de lui avoir ouvert la porte.

Sans aucun doute que Gabriel raconterait cette rencontre avec un sourire amusé à qui voudrait bien l’entendre. Une étrangère qui débarque trempée gainée au restaurant, ça n’a rien d’anodin ; surtout s’il s’agit d’une nouvelle voisine d’immeuble qui a perdu ses clés. « Did you try to enter the code? ” demande-t-il d’un air interrogateur. “Sur l’interphone.” Parce que si elle a juste essayé la clé, il comprendra tout de suite pourquoi la porte n’a pas voulu s’ouvrir. Il en vient à se demander si les coutumes sont si différentes aux Etats-Unis ; avant de se souvenir quand dans les films ou séries américains, il y a aussi des interphones. “Come to France without an umbrella…” Il rigole. La réputation de son beau pays n’est donc pas si terrible outre atlantique, alors ? “I have to say… It’s a dumb thing to do.” L’homme n’a jamais eu sa langue dans sa poche et son honnêteté n’a que peu de frontières. Il lui arrive même de blesser les gens sans le vouloir, ce qui est par contre plus embêtant, quand bien même il fasse preuve de tout l’humour qu’il possède. “We don’t have bathrooms in restaurants here… but we have a sink in the toilets… and a hand dryer…” Elle ne serait sans doute pas la première à utiliser le séchoir pour sécher ses cheveux… Ce n’est pas comme si les adolescentes du quartier profitait du lieu pour se refaire une beauté à toute heure de la journée… de quoi faire raler le propriétaire de l’établissement et faire doucement sourire notre cuisinier en chef. “Vous vivez à quel étage ?” poursuit-il, oscillant entre le français et l’anglais sans vraiment s’en rendre compte. “Which floor ?” se reprend-t-il. “Your appartment ? Which floor is it ?”

Tessa se demande si elle avait réellement pensé à tout. Non, elle n’était pas très douée et elle était maladroite en plus de cela. La brunette avait voulu rentrer chez elle mais il fallait croire que le monde n’avait pas envie de se joindre à elle et de l’aider. La porte ne voulait pas s’ouvrir et en plus de cela, il pleuvait. Cela ne pouvait pas tomber pire que ça franchement. Heureusement pour elle, elle arrive à trouver refuge dans ce restaurant. Le gérant, ou le chef, ou même les deux aurait très bien pu l’envoyer voir ailleurs mais non. « The code ? What is that ? » Elle demande alors. Elle fronce les sourcils. « Oh.. I think they don’t give me that. » Sinon, elle n’aurait pas eu de problème n’est-ce pas ? Elle lève les yeux au ciel. D’accord, ce n’était pas la meilleure des idées qu’elle avait eu dans sa vie mais bon. Elle en avait peut-être un dans ses affaires mais elle ne l’avait pas pris pour sortir. « Are you laughing at me ? » Elle lui demande parce qu’elle en a bien l’impression. Elle n’avait même pas besoin de poser la question en fait. « It’s not very nice but.. yes I know.. I will remember to take an umbrella next time. » Elle n’avait pas très envie de se retrouver dans la même situation. Elle suppose qu’il ne l’accueillerait pas tout le temps comme ça. Elle n’avait pas eu le temps de beaucoup visiter mais les gens n’avaient pas forcément été très sympathique envers elle. Certes elle ne parlait pas français mais bon. « Can I use them ? » Elle pouvait bien demander, elle n’en était plus à ça près. Elle n’avait pas très envie de tomber malade pour son premier jour de boulot non plus. Pour qui est-ce qu’elle passerait ? Elle avait besoin de cette promotion. Elle fronce les sourcils quand le chef lui parle alors. « What ? » Elle allait devoir prendre des cours ou autre parce que ce n’était pas gagné. « Oh.. I’m at floor 5, why ? » Qu’est-ce que cela pouvait faire ? En quoi ça devait être important ? « I’m sorry my french is not good. » Sans blague. Ce n’était pas comme s’il ne l’avait pas remarqué déjà. « My name is Tessa by the way. »

Il se demande si son anglais est si mauvais pour qu’elle ne sache pas ce qu’est un code, mais d’aussi loin qu’il se souvienne, le terme est le même aux Etats-Unis. A moins que… Il prendrait le temps de vérifier ultérieurement sur internet, juste par curiosité. « You need a 4 numbers access to enter the building. » explique-t-il alors. Il pourrait lui donner, lui, le code, mais ça ne lui vient pas à l’idée pour l’instant, bien trop occupé par la suite de la discussion. Il hausse les épaules quand elle lui demande s’il se moque. Peut-être légèrement, mais ça n’a rien de méchant, juste son humour habituel. « Maybe a little. » Son sourire amusé emporte généralement l’adhésion. Il est bien rare qu’on lui en veuille, à ce bougre au grand cœur. C’est un hochement de tête qui s’en suit quand elle lui demande pour l’utilisation des toilettes. Il serait malvenu de lui dire non, maintenant qu’il l’a autorisée à entrer dans son restaurant, et de toute façon, ce n’est pas dans son tempérament d’exiger qu’on consomme pour utiliser les toilettes. Certains de ses confrères le font, pour ne pas dire tous, mais originaire de Normandie qu’il est, le brun est loin des valeurs parisiennes sur bon nombre de choses. Et heureusement selon lui. « Floor 5 ? I live at floor 5. » Il fronce les sourcils, parlant toutefois assez fort pour se faire entendre. « Are you sure ? Because I didn't know I was getting a new roommate. » Ce qui semble peu probable étant donné que son appartement est un très petit deux pièces de 19m² dans lequel il semble impossible de vivre à deux, à moins que ce soit avec l’amour de sa vie et qu’on ait envie de se coller. « Gabriel. » dit-il en la voyant revenir. « Your new neighbourg apparently. »

Tessa allait finir par se demander si elle était aussi nulle que cela pour ne pas comprendre les choses. Pour ne pas comprendre et se sentir idiote au bout de quelques heures seulement à Paris. Elle n’imaginait donc pas au bout de plusieurs semaines, elle allait bien s’y faire. Après tout, il y avait bien des personnes qui y arrivaient également. Elle n’était pas plus bête qu’une autre. « Oh okay.. but I think they forgot to give me that. I have to ask them.” Elle pousse un soupir alors qu’elle sort son portable pour envoyer un message, espérant qu’ils répondent. Elle se dit qu’à cette heure-ci, ils ne répondraient peut-être pas. Il n’était pas encore très tard mais il fallait quelqu’un de présent. Elle fait une petite moue quand le chef lui dit effectivement se moquer un peu d’elle. Elle s’en doutait un peu à vrai dire mais le cas inverse, elle se serait peut-être moquée d’elle elle aussi. « Well.. it’s not very nice.” Mais peut être que c’était les français qui étaient comme ça. Peut-être qu’ils n’étaient pas très gentil enfin elle n’avait pas encore eu le temps de se render compte de cela et de les connaître pour le moment. Il fallait déjà que la jeune femme puisse se rendre chez elle.

Elle fronce les sourcils quand il lui dit vivre au 5ème étage également. Il parlait bien du même immeuble ? Il semblerait que oui. Le monde était petit en plus de cela. Il y avait une chance sur elle ne savait pas combien pour tomber sur quelqu’un qui était son voisin. « I think yes, it’s the appartement number 50. But things got organized quickly, it’s maybe why you weren’t aware.” Ou bien ils n’avaient pas eu le temps de prévenir ou pas penser à le faire. Elle ne sait pas si c’est quelque chose qui se pratique, que de prévenir à chaque fois que quelqu’un emménage. Si cela arrivait souvent ça devait être pénible à la longue. Elle ne restait qu’un an de toute manière. Ce n’était pas aussi important. Elle se présente finalement, il faut dire qu’elle était arrivée ainsi comme cela pour se mettre à l’abris. « Really ? Oh maybe you can help me to enter then ?” Non parce que ça lui sauverait réellement la vie. “But.. maybe you have to work ?” Elle ne savait pas trop à quelle heure il était censé ouvrir.

« If I wasn’t nice, you'd still be out in the rain. » qu’il lance de son air charmeur, sans même se rendre compte. Il a toujours eu la tchatche, Gabriel, au point qu’on le prend autant pour le gendre idéal que pour un ami parfait. Il a bien des qualités, il faut dire. Quelques défauts aussi, bien évidemment, mais il fait tout pour ne pas les mettre en avant. En tout cas, il passe bien avec tout le monde en général. On l’apprécie pour sa sympathie et sa bonne humeur, ses petites blagues toujours au rendez-vous sans être offensantes ; et on ne peut pas dire qu’il n’aime pas faire l’unanimité, bien au contraire. Face à l’étrangère, il reste naturel, peu importe la langue parlée. « I haven't spent much time at home these past few weeks. It could explain why… » Pas vu sa voisine déménager. L’ancienne. Pas vu la nouvelle emménager non plus pour le coup, bien qu’il n’ait pas vraiment de retard étant donné que cela date du jour-même.

Il a un petit moment de bug quand elle lui demande s’il pourrait l’aider à entrer. Quel idiot il fait ! « Yes ! Yes of course. » Il hoche de la tête tout en se disant qu’il ne peut pas. Il met un instant à remettre le doigt sur la raison : son plat en cuisine. « Can it wait a little ? I don’t want to burn tonigt’s meal. » Une grimace apparait. Un coq au vin comme il aime les faire. Un plat typiquement français, pas spécialement de sa région mais peu importe. De la cuisine traditionnelle, ça c’est important. « By the way, you should eat here sometime. » ajoute-t-il bientôt, en bon commerçant qu’il est. « We have a new menu every day with french specialties only. Everything is homecook. » Parler cuisine, parler nourriture, il pourrait le faire pendant des heures. C’est un sujet sur lequel il vaut mieux l’arrêter d’ailleurs.

Sans prévenir, il fait quelques pas en arrière rapidement pour rejoindre la cuisine. C’est de loin qu’il dit à la jeune femme. « The code, it’s 3856. » Il ne prend pas gare au fait qu’elle pourrait oublier ou qu’elle n’ait pas le temps de noter, à fond dans le touillage de son plat. Quelques minutes plus tard, il revient comme s’il ne s’était pas absenté. « Why did you come to Paris ? I suppose it’s not for French food. »

Gabriel marquait un point sur ce coup. La jeune femme aurait très bien pu se retrouver encore à l’extérieur sous la pluie et franchement, ce n’était pas très agréable. Elle n’en avait pas l’habitude, d’où elle venait il ne pleuvait pas autant mais bon, c’était peut-être la saison ici. Ce n’était pas ce qui la dérangeait le plus ici. Elle aimait Paris à vrai dire et elle n’avait pas franchement de contrainte. « Well.. you have the point. » Bon ce n’était pas parce qu’il l’accueillait une fois qu’il serait forcément gentil mais elle n’allait pas se plaindre. Ils allaient forcément se recroiser puisque bon, c’était son voisin. Le restaurant se trouvait juste à côté de l’immeuble en plus de cela. « Now you know who I am. » Elle lui souffle en rigolant.

Il va pouvoir l’aider à retourner chez elle et tant mieux. Ce n’était pas très grand et tout ça mais c’était mieux que rien. Elle se dit que ce n’était que pour un an de toute manière. « Oh yes yes, of course. Take your time. » Elle était venue le déranger, elle n’allait pas lui faire perdre sa clientèle non plus. Elle suppose qu’il devrait ouvrir son restaurant d’ici quelques heures. « I will. My fridge is empty for now. I did some shopping but not to much. » Elle y avait été mais il pleuvait, elle se trouvait à pied. Elle n’avait pas voulu se charger inutilement. Elle devrait juste y retourner dans quelques jours parce que ses courses ne dureraient pas longtemps. Elle laisse son voisin retourner à sa cuisine. Elle ne voudrait pas être coupable d'un incendie non plus. Elle tente de noter le code de l'appartement. « I'm here for work, for one year. I work in marketing and i'm here to put my american touch. I'm starting tomorrow. » Elle était un peu stressée mais bon, les choses se passeraient bien elle espérait. « And you ? Since when are you working here ? »