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LE TEMPS D'UN RP

Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon]

Calville
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Calville
Sam 7 Mar - 21:10

Son Altesse Alexander d'Isnar

J'ai 30 ans et je vis à Isnar, Capitale du Royaume du Nord. Dans la vie, je suis Prince Héritier  du Royaume et Frère ainé d'une fratrie de 3 . . Comme tous les membres de la famille Royale, je possède la capacité  de manipuler l'Eau sous toutes ses formes mais aussi et plus étonnement le feu, élément privilégié de nos ennemis du Sud. Je suis le gardien de la Cité d'Argent, et commandant des Soldats du Nord .Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt Bien. Je peux profiter des charmes de ces demoiselles, mais je n'ai jamais voulu m'engager, la protection de mon Royaume et de mon peuple étant plus important que tout. Je prends très à cœur mon rôle d'héritier, de conseiller de mon Père le Roi. Contrairement à mon frère cadet, je ne vers pas dans la poésie, mais dans les armes. Je passe la moitié de mon temps sur les champs de bataille.

Informations supplémentaires ici.


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Ragnar restait silencieux mais observateur autant pour la jeune Princesse étrangère que pour son Prince, son Roi qui retrouvait son calme après la fureur qui l'avait habité. Le jeune garde s'en voulait de n'avoir pas été présent pour la Duchesse blessée, malgré le fait qu'il ne l'aime pas beaucoup comme bon nombres d'Isnariens, mais aussi de ne pas avoir saisi l'importance de la présence de Khamsin aux cotés de son Souverain, de ne pas avoir compris que certains , absents de leur rangs ces derniers jours, ne sauraient comprendre que la guerre avait touché à une fin programmée. Lysandre avait sauvé Alexander d'un mal que personne n'aurait pu combattre. Elle avait combattu efficacement à leurs cotés des êtres abominables. En cela il savait qu'il donnerait sa vie pour la jeune femme. Une vie pour une vie, meme si ce n'est pas la sienne. Khamsin gagnait aussi son respect en tentant de se faire à leurs traditions. Il y avait des hésitations, de gros faux pas qui auraient pu lui coûter la vie, mais elle essayait, loin des monstres incultes qu'il pensait combattre. Elle le prouvait encore en tentant de se relever alors qu'Alexander allait s'approcher. D'un geste, il soutient discrètement ce corps épuisé et surement marqué par ce qui venait de se dérouler. D'un sourire à son murmure il se permit de se rapprocher pour lui parler, lui expliquer que ce que tous avaient vu ici, ce n'etait pas l'attaque comme un membre de la famille royale, ni contre un commandant des armées, mais bel et bien une explication entre frères d'Armes. - Ce n'est pas barbare Altesse. Au contraire, Gunther n'a pas laissé le temps à la rumeur de se rependre et la colère s'installer dans nos rangs, colère qui se serait retournée contre vous à un moment ou un autre. Ne vous méprenez pas, ce genre de bagarre arrive souvent dans nos rangs, nous sommes des soldats. Mais ceux-là s'aiment comme des Frères, ils sont frères au delà de tout rang et de tout sang. Chacun donnerait sa vie pour l'autre. Et chaque Loup en ferait autant pour son voisin de tablée. . . Il rendit sa liberté à son bras sentant la jeune femme plus assurée sur ses jambes et s'éloigna un peu laissant le couple princier se retrouver dans un calme relatif. Un couple avec une ennemie ? Etrange choix, mais le regard bleu de son Souverain ne laissait aucun doute sur les sentiments qu'il éprouvait pour la belle étrangère.

Isnar s'étendait immobile, silencieuse et froide devant un Roi qui ne disait pas son nom. La même ville qui l'avait vu naître, la même surement qui le verra mourir. Il connaissait par cœur chaque coins et recoins de la Grande Citée d'Argent et pourtant en la regardant en ces instants, Alexander savait que quelque chose avait changé. La paix semblait s'éloigner aussi rapidement qu'elle était arrivée. Un ennemi était à leur porte, plus fort et plus terrible qu'ils n'en avaient jamais connu. Un ennemi invisible, pervers et tapi dans la sombre nuit glacée. Un ennemi maîtrisant des pouvoirs occultes avec une perfection perverse. Pour la première fois, Alexander doutait de sa capacité à protéger son peuple face à une menace invisible et puissante. Une horde d'ennemis armés jusqu'aux dents lui ferait bien moins peur que cette sensation malsaine qui courait encore dans ses veines. Malgré ce mal-être ambiant, un phare se dessinait dans la nuit. Sa main entrelacée à celle de la jolie princesse l'apaisait un peu. Une chaleur se dégageait d'eux, légère et réconfortante. Il profita dans ces quelques minutes de silence pendant lesquelles son esprit cherchait à mettre des mots sur ce qui s'était déroulé.

Lui parler de son cauchemar, de cette vision de mort alliée à une pointe de glace dans son coeur était une délivrance. Lysandre était surement la seule qui puisse saisir l'horreur vécue à travers un songe de mort. Il ne s'était pas trompé, c'était bien la même femme qui avait autant effrayée l'un et l'autre. Sa main enserra un peu plus celle de la princesse pouvant enfin mettre une émotion sur le récit qu'elle lui avait fait quelques temps plus tot. Mais Lysandre n'est pas une petite chose fragile. Elle le prouve en parlant avec une sagesse sans égal pour son âge. Sa sécurité sera la première pierre à poser pour ensuite pouvoir penser au reste d'un plan qui s'établit entre eux. L'attaque de ce soir n'avait rien d'anodine, Alexander n'avait pas saisi à quel point il serait dur d'établir une paix durable avec Khamsin. Des centaines d'années de conflits ancrées dans leur vie, des milliers de morts d'un côté comme de l'autre, non, rien ne serait facile, quand bien même L'Héritier semblait avoir fait une pause dans sa colère contre le peuple ennemi. Le Peuple d'Isnar n'était pas plus mauvais ou meilleur que celui de Khamsin, et de chaque coté de la frontière, chacun réagissait à sa façon face à la peine et au sang. Il lui faudrait de la prudence et surement bien plus de discernement pour ne pas mettre la Princesse en danger. Ragnar comme garde quand il n'est pas là ? L'idée lui plait, un regard vers le jeune homme qui acquiesce. L'histoire semble réglée et la confiance établie entre le trio. Mais la jeune femme ne s'arrête pas là, elle voit des choses qui lui sont passées totalement à coté comme l'intervention de la Sorcière Blanche les guidant vers ces instants d'apaisement. Son bras entourant les épaules fraîches de Lysandre, profitant de chaque instant volé au destin ingrat
- Peut-être as-tu raison, Calypso est un mystère ambulant et pourtant je la connais depuis ma naissance, et mon Père la connaissait depuis aussi longtemps, elle a toujours fait parti de la vie d'Isnar. Ses façons d’agir sont étranges, elle ne dit jamais vraiment les choses ou par des énigmes à n'en plus finir. Il va falloir l'interroger sérieusement si elle veut quelque chose de nous, de nous ensemble, de nos peuples unis dans un même combat, il faut absolument le savoir avant de se lancer dans cette bataille. Se tournant vers elle enfin, sa main trouvant une place miroir sur la joue délicate de la jolie princesse; il devait être aussi honnete que possible envers elle, il lui devait bien cela. : - Ce n'est pas mon Père qui va mener les discussions avec ton Roi. Lysandre. Lors de l'année des Deux Rois, c'est à l'Héritier de mener ce genre de discussion. Je suis Roi Lysandre, autant que mon Père peut l’être. Mais si tu désires . Son regard d'un bleu vibrant se fixa aux siens sans une once d'hésitation - Je demanderais à ce que mon Père soit celui qui mène les négociations et je resterais à tes cotés. Je te laisse maîtresse de ce qui se déroulera à l'arrivée de ton Père. . Il ne pouvait en faire plus pour lui prouver un amour entonnement naissant en celui.

Cet amour s'oublie un peu alors que ses pensées deviennent plus claires, qu'il arrive à mieux réfléchir sachant Yéléna à l'abri, Lysandre à ses cotés et les Loups prêts à agir. Il doit reprendre le rôle dont il est acteur depuis sa naissance. Et son esprit trouve ce qu'il cherchait, un point commun, le Roi d'Isnar. Cette ombre avait une haine farouche envers lui, peut-etre même envers ses aïeux, meme à travers une vision ou peu importe ce que cela était, il avait senti une main encore plus sombre à leur évocation. Un peu de légèreté malgré tout dans les paroles de Lysandre qui ne semble pas vouloir le quitter un seul instant. Rassuré il déposa un baiser délicat au dos de la main qu'il gardait toujours dans la sienne
- J'accepte ton aide ma Princesse, meme si tu dors d'un sommeil profond. Au delà de tout mot sa simple présence suffirait à lui rendre la force et le courage qui pourrait lui manquer. Ses mots du sud fleurissent avec tendresse sur des levres désirables, un sourire sur celles d'Isnar. Chaque seconde depuis leur soirée il regrettait d'avoir été bien trop sage. - Crois moi, je ne commettrais pas cette erreur une seconde fois Une promesse se lit dans son regard posé sur elle avant qu'ils ne se mettent en marche.

C'est un couple presque normal qui se dirige ensemble vers un lieu où personne ne peut se rendre sans y risquer sa vie. Un passage caché dans les murs épais de la Citadelle royale, suivi d'un escalier de pierre en colimaçon menant aux étages supérieurs. Il n'y avait ni porte, ni garde, juste quelques torches permettant de ne pas tomber. Les escaliers semblaient ne pas avoir de fin,  et continuaient toujours plus haut jusqu'à un simple pallier où un tapis aux reflets d'argent et de nacre menait à une porte unique en bois presque noir. Sur son devant se dessinait un arbre aux reflets gris qui brillait sous la lune prête à aller se coucher pour laisse le soleil luire de toute sa force. De son cou il tira une chaînette d'argent avec en pendentif une clé semblant avoir vécu des centaines d'années


- Ce sont les archives de ma famille depuis une bonne dizaine de générations Expliqua t-il en ouvrant la porte qui émit un grincement . L'air y était doux, chaleureux, loin des frimas de l'hiver- Chaque jour nous venons mettre du bois dans l'âtre afin que le froid n’abîme pas les écrits séculaires, si nous devons trouver une réponse, elle se trouve ici. Seuls les membres de la famille Royale d'Isnar peuvent y pénétrer. Un doute, une hésitation, si son Père venait à savoir qu'il avait fait pénétrer la jeune femme dans ce sacre-saint, Alexander risquait bien plus qu'une déchéance. - Au point où nous en sommes. Sois la bienvenue.

D'un geste du bras, il l'invita à entrer, refermant la porte derrière eux. La clé fut remise dans la serrure intérieure. Personne ne pourrait les surprendre, le risque était bien trop grand. La salle en elle même n'avait pas le faste du reste du domaine royal.  Originellement l'espace était assez important, mais des dizaines d'étagères ou s'entassaient rouleaux, parchemins et livres rendaient l'espace beaucoup moins respirable. Deux pupitres éclairés chacun d'une bougie et un bureau au centre de la pièce, et devant la cheminée un canapé et deux fauteuils plus confortable au teinte d'un rouge chaleureux. Il n'y avait aucune autre ouverture vers l’extérieur que la porte refermée. Cet endroit était singulier, l'on sentait entre ces murs le poids des centaines d'années qui contemplaient celui ou celle qui osait s'aventurer jusqu'ici. Alexander rendit à cette sensation un regard circulaire. Il aimait venir dans le calme de la bibliothèque royale, mais à observer les parchemins et livres qui lui faisaient face par centaines, il aurait préféré que ce soit plus simple.

Il lui faudrait surement bien plus de deux heures pour trouver ce qu'il cherchait. Son regard tomba à nouveau sur la jeune femme harassée de fatigue et semblant rechercher la chaleur en se tenant prêt de la cheminée. Compatissant, il se dirigea vers une armoire fermée et en sortit une couverture de laine à la blancheur immaculée, venant la poser sur les épaules nues de Lysandre tout en parlant, son corps rapproché du sien, à sentir les légères pressions de celui ci . Elle semblait si fragile à cet instant, petite aussi. C'était un effet adorable, même si il sentait la détermination dans son regard.


- Ce que tu appelles froid est pour nous une normalité, même si nous entrons dans la période d'hiver et que nous en ressentons les effets, notre sang est bien plus froid que le vôtre et nous permet de supporter les frimas les plus durs. Ton pays est si doux et chaud, tu lui ressembles tellement. Repose toi Lysandre,.Sa main droite glissa de son épaule à sa joue, il avait sur elle un regard tendre qu'il ne dissimulait pas, pas ici alors qu'ils pouvaient enfin être seuls - Tu es épuisée. Ne craint rien si je trouve quelque chose, je te réveillerais.



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Mar 4 Aoû - 11:58


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Princesse Lysandre de Khamsin
J'ai 19 ans et je vis à Shelili,capitale du Royaume de Khamsin. Dans la vie, je suis Princesse, seconde dans la lignée et je m'en sors à peu près bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancée par la volontée de mes parents et je le vis plutôt mal.


Lysandre, n’ayant pas le poids de la future couronne sur les épaules, a toujours bien profité de son statut de cadette. Là où Daphnée se devait d’être parfaite, les frasques de la plus jeune passaient à peu près. L’étau se resserre d’années en années, la guerre meurtrière et éternelle qui fait rage à leurs frontières n’enclin pas ses parents à lui laisser la bride sur le cou. Néanmoins, ils l’ont laissés libre de poursuivre ses propres centres d’intérêt. C’est ainsi qu’en plus des arts de l’étiquette et de la diplomatie, auxquels elle est assez peu réceptive, la Princesse a eu pour maitre d’arme un ancien guerrier choyé par les soldats du château pour sa bravoure au combat.
La situation s’est compliquée pour la jeune femme lorsque sa sœur atteint ses vingt ans. Décidés à marier les deux princesses, de manière à prolonger la lignée royale sans héritier mâle, les propositions n’ont pas tardés à affluer. Si Daphnée a embrassé ce futur avec enthousiasme, ce n’est pas le cas de sa sœur qui jusque là a refusé tout prétendant. Jusqu’à provoquer la colère royale de son père qui a décidé qu’elle convolerait en même temps que son aînée au printemps de ses vingt et un ans. Il reste donc un peu moins d’une année à Lysandre pour faire changer d’avis son père. Et le convaincre qu’elle est tout à fait capable de mener les hommes à la Guerre, tout autant que ses maréchaux. Refus absolu.


Wlop, DeviantArt


L’explosion de rage du futur Roi d’Isnar, l’attaque physique contre sa personne de la part de son plus proche lieutenant choquent profondément la petite princesse de Khamsin. Non qu’elle soit étrangère à des débordements d’humeur, mais la regle est d’acier dans sa famille. Jamais en public, jamais devant témoins ou commères. L’image de la dynastie régnante ne peut être entachée par de tels comportements. C’est bien pour cela qu’elle redoute l’arrivée de son père d’ici quelques heures. En s’enfuyant, puis en tombant entre les mains de leurs ennemis, Lysandre a compromis l’aura du règne du Roi Agamemnon. Être la raison de la défaite de son peuple est un crime non moins grand. Sur le moment, elle n’a pas le courage d’expliquer à Ragnar combien leurs coutumes sont différentes.

Malgré la violence de l’attaque contre sa personne, elle peut comprendre le désarroi du Loup. Voir l’étrangère dont les Phoenix ont fait couler le sang de tant des camarades tombés au front, être protégée, accueillie gracieusement est une injure à ses mutilations. Mais l’assassiner cette nuit n’aurait qu ’attiser les brasiers d’une seconde guerre. Ils ne peuvent plus se le permettre, plus maintenant qu’ils ont découvertes qu’une main invisible complote contre eux tous dans les ombres. Un bref hochement de tête. Si Lysandre ne peut approuver les agissements de Gunther, elle en comprends les motivations. A ces yeux, cela reste des attitudes de Soldats. De Guerriers.  Indigne de la plus haute noblesse d’Isnar.  Est-ce qu’Alexander sera capable de poser sa lame pour établir une paix durable entre leurs royaumes ? Elle se promet de l’y aider. Si il l’accepte.

Alexander la rejoint après avoir été assuré que la Duchesse sera raccompagnée sous bonne garde et que nul n’osera s’en prendre à elle. A mi voix, dans un apparté qui n’appartiennent qu’à eux malgré les sentinelles qui sont postés aux portes du jardin, le Prince Héritier dévoile l’attaque sournoise dont il a été victime pendant son sommeil. Jumelle de celle que la Fleur du Désert a subit pendant leur voyage. Ils échangent librement, en confiance. Familiarité étrange et reconfortante. Ils ont tant d’obstacles sur le chemin de la réconciliation de leur Sang qu’ils ont besoin d’etre unis si ils souhaitent y parvenir.  Lysandre a eu le temps de réfléchir à leur rencontre et combien une main bienveillante a veillé sur eux. Douceur d’un bras autour d’elle dans une étreinte qui chasse ses peurs par sa présence. Son éclat de colère a déjà quitté ses yeux, laissant derrière lui un homme soucieux d’agir au mieux. Elle s’abandonne dans son étreinte, son visage se pressant contre son épaule. Exprimant silencieusement combien l’attaque virulente du Loup l’a touché.  Après de trop courtes minutes elle se redresse lorsqu’il revient sur la personnalité insaisissable de Calypso. C’est aussi un mystère à creuser. Sa main sur sa joue adoucie la surprise qu’elle ressent quand il explique qu’il sera l’interlocuteur principal de son Père. Frisson d’inquiétude avant de se sentir chavirer sous la chaleur tendre de son regard. Suivit d’une certitude. -Non. Si tel est ton rôle et ton devoir, alors tu procéderas comme l’exigent vos traditions. Je refuse d’amoindrir tes fonctions ou que tu te le fasses en mon nom. J’ignore quel est le protocole, mais j’aimerais être présente lors de l’audience. -L’idée que les deux hommes décident pour elle de son avenir lui est insupportable, quand bien même est ce ainsi que Khamsin procède depuis des siècles. Il est trop tard pour qu’elle se conforme en silence à la volonté de son Roi. Et trop tot pour qu’elle concède cette prérogative au Roi hivernal.

La raison voudrait que la jeune femme aille se reposer avant d’être réveillée par l’arrivée de la délégation du Sud. Elle se sait épuisée, loin d’être dans un état où ses facultés pourraient vraiment assister Alexander dans ses recherches. Elle ignore si ce sont des multiples campagnes qui ont habituées son compagnon à passer outre la fatigue, mais elle n’a pas son endurance. Pourtant, elle répugne à le quitter. Avis qu’il semble partager. Ils se dirigent dans un silence apaisé dans les profondeurs de la Citadelle. Lysandre a conscience que sans le Prince, elle serait incapable de retrouver son chemin tant ils empruntent de couloirs différents. Les escaliers se succèdent, les éloignant des parties communes. Elle a l’impression d’être prise dans une étrange boucle du temps dont elle n’aurait voulu se dégager pour rien. -Les archives royales…. -Murmure t’elle en echo. Leodagan serait blême de fureur de savoir que son fils prend une telle liberté avec la princesse ennemie. Qu’il lui ouvre cette pièce s’approche dangereusement de la Haute-Trahison et Lysandre hésite sur le seuil. Les conséquences pour Alexander pourraient être gravissime et elle pourrait bien voir sa tête rouler sur un billot avant la fin de la nuit. Il doit dormir au coté de la Reine. Profondement. Longtemps. Une courte inspiration et ils accomplissent ensemble un crime contre la royauté d’Isnar Lui en en l’invitant, elle en acceptant. Folie d’un amour à ses premisses. La température chaleureuse lui tire un soupire de bien être et ce sont les flammes dansantes qui captivent son attention. Il referme la porte à clef derrière eux, claquement sourd du verrou. Elle tourne à peine la tête vers lui, profil baigné par le cuivre de la cheminée. -Vous avez peur que je m’enfuie, Prince d’Isnar ?

L’idée serait presque tentante, de disparaître avant de devoir se confronter à son suzerain. Dommage qu’elle n’y ait pas sérieusement réfléchie plus tot. Un scandale de plus, mais la princesse rebelle n’est plus à cela prêt. Elle plaisante pour oublier leur transgression. Pourtant ses épaules et son dos perdent un peu de sa raideur. La bibliothèque est une pièce intime, agréable. Chargée du passé d’Isnar. Une couverture dont il l’enroule et qu’elle referme les pans sur elle avec un sourire de gratitude. Avoir gardé sa robe de soirée pour déambuler dans le château n’était pas la meilleure idée et elle peut voir que le bas de sa traine porte les marques d’une telle insouciance. -Il faut vraiment que je cesse de sortir sans ta cape écarlate, ajoute t’elle en se tournant vers lui, dos à la chaleur vive. Un petit rire quand il promet des glaces plus importantes à venir. -Et tu attends de moi que je survive à ce temps brutal ? Vous êtes vraiment un Roi-Barbare, Alexander -La légèreté, la tendresse de son ton contredit l’acidité de ses termes. -ou bien il vous faudra trouver d’autres moyens pour me tenir au chaud, si vous me tenez loin de la douceur de ma terre natale. -L’aube n’est pas loin et ils ont besoin de réponse pour le concile à venir. Mais de voir la masse de rouleaux et de parchemin accumulés fait tourner la tête de Lysandre. Il lui faut un peu de repos si elle ne veux s’écrouler. Elle se hausse sur la pointe des pieds et dépose un baiser léger sur les lèvres du prince étranger. Un second baiser, bien moins sage, ses dents goûtant la chair de la lèvre inférieure, la relâchant avec regret. Lysandre tressaille, la faim qu’elle avait connu quelques heures auparavant se reveille et il lui faut faire un pas en arrière pour ne pas s’y abandonner. -Je te laisse chercher. -Sans le quitter des yeux, elle se recule vers le sofa et s’y blottit, repliant ses jambes sous elle, la couverture en écrin. Alexander avait vu juste. Elle était réellement à bout de force et sombre immédiatement.

Elle ignore combien de temps s’est écoulé lorsque elle revient à elle. Le feu dans la cheminée est bien plus bas, colorant d’orangé les murs, les bougies n’ont plus qu’un quart de leur cire.  L’absence de fenetre ne permet pas de savoir si l’aube s’est levée ou pas encore. Dans un bruissement de tissu, elle se redresse. Silence presque total à part le chuchotis de quelques braises. Elle finit par entendre le craquement du papier sans en voir la source à première vue. C’est un véritable labyrinthe d’étagères dont elle n’avait pas pris la mesure. Lysandre se lève et glisse entre deux rayonnages, maudissant l’amplitude de sa robe. Sa couverture est restée derrière elle et elle en ressent déjà l’absence. Elle finit par découvrir Alexander dans les profondeurs de la pièce, entouré par des piles d’ouvrages ouverts et repoussés. Pendant quelques minutes, elle l’observe sans bouger, sans oser respirer. S’immergeant dans le calme qui l’entoure, dans la vision inconsciente qu’il lui offre. Ils sont si dissemblables, séparés par bien plus que dix ans et pourtant, simplement le contempler alors qu’il est si absorbé dans sa tache qu’il n’a pas encore conscience de sa présence, fait naitre une multitudes d’émotions brûlantes chez la jeune femme. Lysandre fait un pas un avant et tend la main vers lui. Glissement de ses doigts dans ses cheveux si sombres. S’approcher en silence d’un guerrier n’est peut être pas le plus prudent des actes.
Le Sceptre des deux Royaumes. [Seolanne-Mioon]
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