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LE TEMPS D'UN RP

Cruelles Intentions [ft. Nemo]

Ismerie
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Univers fétiche : Tous, pas de préférence
Préférence de jeu : Femme
Valise 2
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Ismerie
Mar 6 Fév - 17:49
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Denisa est l'ultime nepo baby, née dans une bonne famille dont la fortune a été construite suite au départ de ses grand-parents paternels de l'Albanie pour les États Unis, élevée pour être une enfant pourrie gâtée comme on en supporte peu, Denisa n'a jamais connu les 'non' durant la majeure partie de son enfance. Elle avait après tout bien le droit de profiter des privilèges dans lesquels elle était née, car personne ne cracherait dessus. Elle avait fait des études oui, obtenu un diplôme de droit pour leur faire plaisir, mais le travail, c'était bien l'obligation des pauvres non ? L'oisiveté, le privilège des riches. Mais non, il fallait honorer les grand-parents partis de rien, et faire en sorte de les rendre fière. Alors ils allaient la faire travailler. Travailler. Dans un cinéma en plus. Guichetière, et puis quoi encore ? Caissière dans un Wallmart ? C'était l’humiliation ultime, et il n'était pas question que la jeune femme accepte cette situation. Lorsqu'elle décida de s'en plaindre en ligne cependant, impossible pour elle de se douter que des gens mal intentionnés, et un homme en particulier, la repérerait bien vite.

Contexte provenant de cette recherche



Denisa
Berisha

J'ai 25 ans et je vis dans un appartement miteux à New-York. Dans la vie, je suis héritière d'une fortune qui m'a été retirée et je suis donc devenue guichetière dans un cinéma et je m'en sors extrêmement mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis un peu célèbre sur TikTok et je c'est plutôt cool.

Informations supplémentaires ici.
Elle avait craqué, et elle avait ouvert un compte TikTok, d'abord, c'était parce qu'elle s'était dite qu'elle possédait un physique suffisamment avantageux pour pouvoir rameuter pas mal de followers et espérer quelques partenariats, mais les vidéos de danse et de moues face à la caméra de son téléphone s'étaient transformées en plaintes. Elle avait commencé à parler de sa famille, de son passé, de sa situation actuelle, et étrangement, ces petits 'épisodes' durant lesquels elle tenait son public informé de ses déboires avec ses parents semblaient beaucoup intéresser les gens. Les gens étaient-ils si voyeurs que cela ? Apparemment oui, pour une jeune femme qui, en réalité, se fichait bien de salir le nom de ceux qui l'avaient jeté dehors si cela lui permettait d'acquérir une certaine notoriété. Cela pouvait bien sûr attirer les mauvaises personnes, mais Denisa n'était pas réellement sur ses gardes, car après tout, une bourge fauchée ne rapporte pas d'argent, si ? Ses parents ne paieraient jamais pour la récupérer, ça, elle en était certaine. Du moins, sa colère envers eux lui faisait croire que le scénario se déroulerait comme elle l'imaginait. Ce soir, elle venait de terminer sa journée, elle avait joué à la guichetière dans ce cinéma de quartier. Jouer ouais, parce qu'elle refusait encore d'appeler une telle occupation son métier. C'était encore impensable pour elle de se regarder dans le miroir avec cette... tenue, ce petit badge, sa casquette vissée sur la tête, c'était une faute de goût et une humiliation quotidienne qu'elle avait du mal à supporter. Alors ce soir, elle allait boire, elle allait se maquiller et revêtir sa plus belle robe, ses plus hauts talents, elle allait se sentir belle et féminine, une chose que son travail ne permettait pas de faire. Ce soir, c'était sa bouffée d'oxygène, et elle allait s'amuser. Pas question qu'on la voit avec des 'collègues' de travail, qu'on la mette dans le même sac que tous ces pauvres qu'elle côtoyait trop. Ils étaient sympas oui, ils étaient mignons, comme des petits chiots qu'on prend dans ses bras pendant un instant... mais qui nous tape vite sur les nerfs lorsqu'il s'agit de se les coltiner au quotidien.

Direction la boîte du coin, une boîte pas très chic, ni très chère non plus. Mais c'était le juste prix, pour une jeune femme qui ne disposait plus des ressources nécessaires pour de toute façon se rendre dans des lieux un peu sélect. Alors ce soir, elle allait se faire payer les verres qu'elle n'avait pas la possibilité de s'offrir elle-même. C'était bien un domaine dans lequel elle excellait, alors autant profiter de ses quelques talents. Petits sourires charmeurs, rire aux éclats aux blagues pas drôle, danse sur le bar, elle avait tout fait lors de sa folle jeunesse. Ce soir cependant, elle était plus sage, et elle attendait au bar, une main tortillant quelques mèches de cheveux de manière distraite. Ce soir, elle ressemblait moins à une jeune femme pleine de vie prête à faire la fête qu'à une gamine complètement paumée, à faire le point sur sa vie en espérant pourtant échapper à son quotidien. Elle échappa un soupir que bien des gens autour avaient dû entendre.

« Quelle putain de vie. »

Finit-elle par lâcher, les yeux dans son verre, totalement paumée, encore une fois. Ce n'est cependant pas cela qu'elle dit lorsqu'elle déverrouilla son téléphone et commença à se filmer pour son compte TikTok. Elle affichait un large sourire tandis qu'elle disait s'éclater comme une folle, loin de sa famille toxique. La boîte dans laquelle elle se trouvait était facilement repérable dans cette courte vidéo, mais ça non plus, elle n'y pensait pas. Et puis, si deux ou trois personnes souhaitaient la rejoindre pour éviter qu'elle ne s'ennuie à devoir draguer des inconnus pour pouvoir se désaltérer, c'était toujours ça de gagner. Un jour, il lui arriverait des bricoles, à ne pas être prudente ainsi, mais c'était ça maintenant, sa vie.
Nemo
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Univers fétiche : Réel - fantastique - futuriste
Préférence de jeu : Les deux
NEMO
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Nemo
Mar 20 Fév - 23:36
Les pires techniques de drague, volume 1
Elyan Wood
32 ans
Membre d’un gang des bas-fonds
New York, USA
Célibataire

La clope au bec, je déambule dans les rues d’un quartier populaire de New York. Mes semelles foulent le béton comme si je souhaitais y laisser la trace de mon passage. Passage des plus précipités d’ailleurs, car je ne reste jamais bien longtemps au même endroit. On pourrait croire que j’ai la bougeotte, ou même le feu aux fessiers, mais c’est surtout que je ne dois pas me montrer trop aux yeux de la société, directement en contact avec les forces de l’ordre. Car je suis un bandit, ouais, un vilain « bad boy ». Depuis mon plus jeune âge, dirons-nous. Pas que ce soit une volonté de ma part, pas vraiment… Je dirais plutôt que le cours des évènements m’a mené à ce point précis de mon histoire, sans que je n’y puisse quoique ce soit. Et ce point précis de mon histoire n’est pas des plus intéressants. Ce soir, je m’emmerde. Je n’ai strictement rien à faire, et pourtant la ville est grande et bondée d’innocents en tout genre. Alors… quoi de mieux que de se mettre une belle murge ?

J’entre le pas lourd -toujours- dans un bar en coin de rue. Celui que j’ai vu dès que j’ai levé la tête. Ça évite des ronds de jambes pour choisir dans quel bâtiment tu décides de te prendre la cuite de ta vie. Sérieux, se torcher dans des chiottes miteuses ou dans un palace cinq étoiles, y’a quoi de différent ? La galette finira toujours sur le tapis.
L’intérieur est cosy, dans le genre proprio qui se la jouent jeunes mais pas trop. Enfin, il serait cosy si on évacuait d’urgence l’assemblée qui s’agglutine comme des moutons devant leurs abreuvoirs. Et j’en suis un, de mouton. Je m’agglutine aussi, collé contre des peaux moites et chaudes. J’attrape à la volée mon breuvage servi dans une pinte en plastique qui peuplera ensuite les caniveaux.
C’est ainsi que se déroule ma piteuse soirée, je traine, choisi un bar, m’agglutine, bois et repars. Les regards des autres sur ma personne, qu’ils soient envieux ou blindés de pitié, ne m’effleurent même pas. C’est ma vie, tu veux quoi, un autographe ? Plus j’entame la fin de la rue, moins mes pas sont assurés. J’ai une excellente descente, mais à un moment, il faut bien que ça flanche.

Et puis mon cerveau prend la décision de continuer la nuit dans une toute autre ambiance. Et si on allait se niquer les tympans en plus de se niquer le foie, mh ? J’achète.
Même principe : je lève la tête et choisi une boîte de nuit. Bon, il faut dire qu’il y en cinq fois moins à la ronde. Du coup je n’ai pas trop d’autre choix que d’aller me présenter vers le bâtiment ayant la musique la plus forte.
Une boîte de nuit, pas très chic, pas très chère non plus. Le juste prix. C’est sans aucun doute comme ça que les autres qualifieraient cette boîte. Mais moi je m’en fou du prix. Je prends et je repars. Quand ça m’arrange, et quand c’est possible. Il ne faut tout de même pas trop faire de vagues. Et alors que l’alcool commence à me monter à la tête, je me dis que je vais peut-être devoir payer la suite de mes consommations, histoire d’éviter les emmerdes.

Me voilà planté sur un tabouret, remuant les phalanges absolument pas en rythme avec la musique inécoutable qui passe. Nombreux sont ceux qui me bousculent et à qui je lance un beau majeur redressé, une fois qu’ils se sont retournés. On a dit pas de vague, Elyan.

- M’en parle pas… Marmonné-je en écho à une plainte soupirée non loin de moi.

Les gens ont tendance à venir se noyer et s’abreuver dans des endroits totalement inappropriés lorsqu’ils se sentent mal. C’est fou.
Je suis sorti de la noyade dans ma pinte par une énième bousculade, cette fois parfumée et hurlante. Je relève la tête vers mon agresseur et tombe sur une nana dévoilant la totalité de sa vie à une communauté imaginaire peuplée uniquement d’hypocrites. Et que je me sens bien, et que je suis trop belle, et que de toute façon j’ai pas besoin d’argent parce que des tas de mecs me paieront des verres, et qu’en plus je m’en fout parce que mon porte-monnaie est blindé, au même titre que ma putain de famille. Je lève un sourcil, intéressé. Ça plairait à Billy ça. Peut-être que je vais jouer l’admirateur secret et lui payer un verre à cette pétasse richissime.
J’attends qu’elle finisse son monologue, sans m’arrêter de lui lancer des œillades, discrètes ou pas. Alors qu’elle raccroche, j’ai eu le temps de finir une pinte puis une seconde. Ce qu’elle pouvait en avoir des choses à dire… Mais la voilà à nouveau seule, une fois le rideau d’étoiles tombé. Seule et triste ? Bichette.
J’envoie le barman lui offrir un verre de cocktail de ma part et lui fait un signe de main lorsqu’elle prend note de ma présence. Je lui offre mon plus beau sourire pour l’inviter à venir. Ça ne devrait pas être trop dur de la convaincre, vu que c’est ce qu’elle attend…

- Tu étais beaucoup plus jolie quand tu souriais devant tes fans. Lui dis-je en agrémentant la touche d’un clin d’œil lorsqu’elle s’approche.

Ouais… La drague c’est pas mon fort. Je crois que t’as encore loupé ton coup Elyan. On va dire que si je ne me prends rien dans la tronche, ce sera déjà un exploit.
@ Nemo


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Ismerie
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Ismerie
Sam 16 Mar - 8:54

Denisa
Berisha

J'ai 25 ans et je vis dans un appartement miteux à New-York. Dans la vie, je suis héritière d'une fortune qui m'a été retirée et je suis donc devenue guichetière dans un cinéma et je m'en sors extrêmement mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis un peu célèbre sur TikTok et je c'est plutôt cool.

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@Nemo
Denisa se retourna avec stupeur en direction du barman lorsque ce dernier lui offrit un verre 'de la part de l'homme là-bas' tandis qu'il le désignait du doigt. Denisa n'eut qu'à suivre la direction pour voir de qui il s'agissait. Un inconnu, bien sûr mais... il était vraiment pas mal en réalité, pas mal ? Non, beau gosse oui, c'était le mot. Bon ok, il n'avait pas l'air différent de ces autres gars qui venaient la draguer en soirée, mais... sa belle gueule le sauvait, et avait par la même occasion gagné l'intérêt de la jeune femme. Tandis qu'elle s'approchait de lui avec un petit sourire presque victorieux au coin des lèvres, elle fut surprise de l'entendre déclarer qu'elle était plus jolie en souriant devant son audience. Il... l'avait entendu faire sa vidéo ? Ou la suivait-il sur TikTok ? Non, impossible, il n'avait pas le profil à... à bien y regarder, il devait effectivement exister des mecs qui suivaient des influenceuses pour leurs formes ou leur joli minois, moins pour leur contenu. Et Denisa le savait, elle était trop jolie pour n'avoir aucune audience masculine intéressée par son physique.

« Vous me connaissez ? »

Demandait-elle avec une fausse modestie. Être reconnue par des beaux gosses dans les bars ? Ouais, elle adorait ça. Ce n'était pas comme si sa notoriété lui apportait plus de succès qu'elle n'en n'avait déjà, mais c'était toujours agréable de savoir que des gens connaissaient votre visage. Car plus elle était connue des autres, plus Denisa avait cette impression d'avoir pris une forme de revanche sur ses parents. Ils allaient se retrouver bien bête un jour, lorsqu'elle alpaguera une célébrité hyper connu et qu'elle fera tous les tapis rouge des plus grands événements sans désigner les prévenir ou les inviter.

« Ma vie est sans dessus dessous en ce moment...  je raconte mes déboires à mes abonnés, oui, mais il faut toujours que je garde une part de positif ! Les gens ne vont pas sur les réseaux sociaux pour regarder les créateurs de contenus déprimants, alors il faut bien que je feigne quelques sourires de temps en temps. »

Certes, fait de vidéos de quelques secondes à quelques minutes plusieurs fois par semaine, ce n'était pas la chose la plus terrible au monde, mais Denisa en parlait comme si elle portait en elle toute la charge mentale du monde. Après tout, elle avait toujours tout eu sans efforts, alors lever le moindre petit doigt pour obtenir une quelconque forme de gratification, c'était déjà suffisamment épuisant comme cela. Mais elle n'allait cependant pas commencer à se plaindre à cet homme qui n'avait pour le moment deux qualités : Son physique, et le fait de lui avoir offert un verre. Alors la jeune femme préférait s'intéresser d'abord à lui, et à qui il pouvait bien être. Le mystère c'était sexy mais parfois, un peu d'infos, c'était bien aussi.

« Mais parlons de toi plutôt, je peux te tutoyer hein ? Qu'est-ce que tu fais là ? T'es venu oublier tes peines en te saoulant au bar ou tu espères passer une bonne soirée en charmante compagnie ? »

La charmante compagnie, Denisa pensait que cela pourrait être elle, mais bien sûr, elle ne se donnait pas si facilement. Elle préférait charmer, puis ensuite, elle partait, loin, et revenait peut-être, si elle regrettait. Elle était tellement certaine de ses atouts qu'elle ne se cachait pas lorsqu'elle trouvait un homme charmant, parce qu'elle était certaine de l'obtenir au final. Sa seule et unique règle, c'était jamais le premier soir. Elle était un trophée à obtenir, et il fallait travailler pour cela, donc pas question que ces hommes réussissent à l'avoir si facilement. Celui-ci serait-il aussi facile à harponner que les autres ? Elle l'ignorait, mais elle avait hâte de le découvrir.
Nemo
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Nemo
Sam 13 Avr - 17:43
bon alors déjà j’suis un peu bourré
Elyan Wood
32 ans
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New York, USA
Célibataire

Et l’exploit retentit.
Plutôt surpris de ne me prendre aucun liquide ni poing dans la tronche après ma phrase à deux balles, j’ai besoin de quelques secondes pour me remettre d’aplomb. Quand j’essaie de draguer une femme, la plupart du temps ça ne se finit vraiment pas bien, mais avec celle-ci, pourquoi pas après tout ? Elle pourrait tous nous surprendre. Et puis, si je veux en parler à Billy, autant rester en bons termes avec elle.

- Non, mais j’aimerais beaucoup vous connaître, dis-je en souriant.

Je tente de cacher l’alcool qui me monte au nez, mais c’est alors qu’un dicton me revient en tête : plus tu essaies de cacher ton ivresse, plus elle sera visible. Ouais, c’est pas vraiment un dicton, c’est plutôt une phrase classe que je me suis dite un soir alors que je vomissais dans un caniveau après m’être pris une violente tarte dans la joue de la part d’une jolie fille, suivi d’un coup de pied au cul de la part du videur. Chouette souvenir.
Du coup, il va falloir que j’opte pour une nouvelle approche : me dédouaner de toutes phrases de type « mais t’es complètement bourré sale clodo ! »

Alors que j’allais me présenter comme quelqu’un de possiblement soûl, elle déblatère des paroles à une vitesse déconcertante. Mon cerveau imbibé tente plus ou moins de garder la cadence et je crois que mes yeux restent coincés sur ses lèvres qui ne cessent de bouger. J’ai le tournis. Je hoche la tête, sans lui admettre que je n’ai suivi qu’un mot sur deux. Bah… Elle avait plutôt l’air de se plaindre, à mon avis je n’ai pas râté grand chose.

Je me redresse sur mon tabouret alors qu’elle essaie de me soustraire des informations personnelles. Arf… L’alcool et le secret professionnel ne font pas bon ménage… Elyan, c’est ton moment, te loupe pas.

- Alors déjà, je dois t’avouer que j’ai possiblement quelques grammes dans le sang. Y’a moyen que j’ai fait quelques bars avant d’atterrir ici, dis-je les yeux un peu dans le vague.

Voilà qui est fait. Si elle souhaitait continuer la conversation, au moins elle ne pourrait pas m’en retourner une sous prétexte que je suis complètement rond.

- Un peu des deux à vrai dire. J’ai tellement de peines que ça commence à m’passer au-dessus. Alors pourquoi pas chercher une bonne compagnie, tant que j’y suis ?

Mensonge. J’avais juste vraiment envie de me cuiter. Mais elle est là avec son corps, ses yeux, ses cheveux incroyables, devant moi… Comment résister ? Mais ce n’est pas de moi qu’il faut que l’on parle. Surtout que je risque de faire une connerie en ouvrant trop ma grande gueule. C’est elle qui est intéressante, pas moi.

- J’suis vraiment pas intéressant tu sais. J’m’appelle Elyan, j’vais sur mes 33 ans et je bois pour noyer ma triste vie, comme tout le monde ici, vraiment. C’est toi qui m’intéresse.

J’enfonce un index pointé dans son bras. Je voulais simplement la pointer du doigt, mais il me semble que ma notion de distance ait prit l’eau. Enfin, l’alcool.

- J’ai bien entendu que c’est pas l’argent qui te manque. Qu’est-ce qu’une nana comme toi fous dans ce quartier des horreurs ? Et je sais bien que l’argent fait pas le bonheur, même si j’ai du mal à y croire, mais de là à être au bout du rouleau… Alors, il t’arrive quoi ?

J’espère qu’elle ralentira la cadence de ses paroles pour qu’un abattu du ciboulot comme moi puisse comprendre.
@ Nemo


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