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Au clair de Lune les amitiés sont éprouvées [Ft Arthécate] TW +18

Edward
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Edward
Mer 3 Jan - 22:22

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Ses paroles, leur message et la violence émotionnelle qu’elles développent me transpercent les oreilles avant de frapper en plein cœur.
Son regard, que je perçois presque noir de haine, me fait chanceler alors qu’elle s’éloigne avant d’ajouter un point final à ces retrouvailles glaciales. Nous ne nous connaissons plus, conclue-t-elle, cinglante, en se tenant face à moi, à bonne distance. Elle se montrait plus sévère encore que ce que j’avais craint, balayant d’un revers de main l’époque que nous avions vécu et tout ce qui nous avait jadis lié.

Venant de n’importe qui, j’aurais probablement baissé la tête pour souffrir en silence. Mais, venant d’elle, je prenais cela avec une telle injustice que c’était autre chose que je sentais monter.

A l’époque, je t’ai connu bien plus compréhensive avec de parfaits inconnus que tu ne l’es avec moi aujourd’hui Alaïs ! Sifflais-je. Ne présume pas à tort de la souffrance qui a été la mienne, car si tu m’as oublié, moi, je n’ai jamais pu en faire de même !

Je m’avançais de quelques pas, dardant sur elle un regard sombre, mon teint virant au gris.

Je n’ai pas voulu ce qui est arrivé, mais je n’avais pas le choix. Je ne peux pas t’expliquer, mais je n’avais aucune autre possibilité. Tu n’as pas idée de combien je me suis détesté de t’abandonner, ni de combien j’en ai souffert ni en souffre encore aujourd’hui. Alors si ! Dis-je d’une voix forte en la pointant du doigt. Si, cela me gêne énormément que tu considères que nous n’avons rien à nous dire et que tu dénigres à ce point mes excuses.

J’étais maintenant face à elle, le visage étiré par un rictus de colère.

Je conçois ta colère Alaïs, je la conçois et je la comprends. Mais ne me dis plus jamais que je voulais te quitter ou que tu ne comptes pas pour moi. Jamais ! Tu n’as aucune idée de ce que j’ai enduré, aucune ! Assénais-je alors qu’une lueur de colère et de terreur passa sur mes pupilles.

Je sentais une goutte de sueur perler dans ma nuque et un décompte rapide se fit dans ma tête. La dernière poule, le temps d’en référer au Baron, le temps de décider, puis le temps pour le coursier d’aller commander la troupe, enfin, le temps pour cette dernière de se rendre au village…
Oh non !
Ma colère, que je contenais d’habitude, les mâchoires, crispées, cette rage qui semblait s’éveiller… La nuit s’annonçait compliquée pour moi, très compliquée.

S’il te reste aussi peu de considération pour moi, alors dégage d’ici Alaïs… Maintenant, et ne reviens pas ! Dis-je avec une voix d’une froideur monstrueuse. C’était terminé.

Pitié, faites qu’elle s’en aille !

Arthécate
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Mer 3 Jan - 22:47

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

Informations supplémentaires ici.


Balivernes, sifflé-je à mon tour alors qu'il me parle de ma bonne vieille compassion, de sa souffrance et du fait de ne pas m'avoir oublié.

Je ne l'ai pas oublié et je n'ai jamais prétendu le contraire. Ce que j'affirme en revanche, c'est que l'homme qui se trouve devant moi n'est plus le Roland d'autrefois, comme je ne suis plus l'Alaïs qu'il a pu connaître. Nous ne sommes plus que des étrangers aux visages familiers. Cela peut bien le mettre en colère, ne n'en ai cure. Ce que j'ai dit n'est ni plus ni moins que la stricte vérité.

Et puis le mot tombe quand il parle d'abandon, car c'est bien ce que j'ai ressenti ce jour-là. Que tous les dieux de cette terre m'en soient témoins, j'en ai atrocement souffert et j'en porte, aujourd'hui encore, les cicatrices de cet événement.

Non, en effet, Roland, je n'en sais rien. Comme tu n'as aucune idée de ce que j'ai pu ressentir lorsque je suis allée chez toi ce jour-là pour trouver une maison vide ! J'ai même été assez stupide par t'y attendre pendant des jours et y revenir les jours suivants !

Je ne voulais certainement pas en parler, j'ai encore beaucoup trop honte pour oser y faire face. Alors non, je n'ai pas oublié. Comment le pourrais-je…

S’il te reste aussi peu de considération pour moi, alors dégage d’ici Alaïs… Maintenant, et ne reviens pas !

Je l'observe interdite… Sa phrase n'a pas le moindre sens. Pourquoi me parler de considération avant de m'exhorter à foutre le camp… Ce n'est pas logique… Et puis, je les vois… Ses pupilles ont légèrement changé de couleur. Il ne s'agit pas d'une transformation brutale, mais il y a bien une différence… Le noisette habituel s'étant légèrement teinté d'or.

Tous les êtres humains du monde sont dotés d'un instinct de préservation. C'est ce fameux sentiment étrange et souvent indistinct qui vous pousse à fuir une situation périlleuse. Et bien, c'est ce que je ressens en ce moment même. Un long frisson d'angoisse pure me parcourt doucement l'échine… Je peux sentir les poils de mes bras se hérisser sous ma chemise. Quelque chose cloche chez lui, c'est évident…

Bien… Dans ce cas, adieu… Tu vois, ce n'est pas si difficile à dire, ce n'est qu'un mot, pouffé-je avant de m'éloigner pour de bon… Néanmoins, je n'oublierai pas mon ressenti … Non. Et même si pour l'heure, je n'ai pas la moindre intention d'en parler aux autres, je compte bien le garder sous surveillance…




Edward
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Edward
Jeu 4 Jan - 0:30

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Merci Seigneur !

Je l’observe partir, sentant une violente détresse, un profond dégout de moi-même m’envahir. Je viens d’envoyer promener celle qui a jadis été la personne de qui j’ai été le plus proche, celle qui m’a fait rire quand je pleurais, celle que j’ai consolé lors de chagrins, celle avec qui nous étions les rois du Mont Furieux…
Je venais de l’envoyer se faire voir et je m’en voulais, même si je savais que je le faisais pour sa sécurité.
C’était déjà pour cela, à l’époque, que j’étais parti.
Une fois de plus, cela me déchire le cœur, à plus forte raison après qu’elle a raconté avoir attendu dans notre ancienne maison.
L’injustice de cette situation me donne des hauts le cœur et je…
Oh non !

Rolaaaaaand ! Couinait la voix d’Alaric alors qu’il croisait la jeune femme en courant. Tu veux bien aller poser des pièges avec …

Bon sang Alaric ! Tonnais-je froidement alors qu’il venait de s’arrêter, blême, à quelques pas de moi. Combien de fois ton père devra te dire de ne pas t’éclipser ainsi ? Pas de pièges aujourd’hui, ni du reste de la semaine ! Raccompagne la Dame chez ton père au lieu de venir m’importuner ! Fulminais-je avant de tourner les talons et de rentrer chez moi en claquant la porte.

Dès qu’ils disparurent du chemin, je me retournais pour vomir dans mon seau à cendres avant de tomber à genoux en un méchant sanglot silencieux.
En aussi peu de temps, je venais de rabrouer avec violence et sévérité les deux seules personnes que j’apprécie plus que tout sur cette terre. Certes, c’était pour leur bien, mais je ne pouvais m’empêcher de me dégoûter.

La nuit promettait d’être affreuse.

En milieu d’après-midi, j’avais enfilé ma cape et pris besace et bâton. Les sens en alerte, je m’étais éloigné tranquillement de ma cabane pour, une fois certain d’être hors de vue, continuer mon chemin en trottant.
Après quelques kilomètres, en passant par une rivière, j’entrais dans une ancienne mine de calcaire dont je fermais l’épaisse porte par une lourde poutre.

Les heures défilent alors, inexorablement, vers l’inéluctable.
Les démangeaisons d’abord alors que les poils commencent à pousser.
Les articulations, qui deviennent lourdes et douloureuses alors que le surnaturel fait son œuvre.
Petit à petit, la douleur devient sournoise et diffuse, me faisant grogner bien différemment d’un humain.
Alors, c’est ma mâchoire qui se change, déclenchant la pire des douleurs, celle qui vous vrille le crâne et vous assomme, celle qui laisse croire qu’une lame chauffée à blanc vous transperce la tête.
Alors, partiellement étouffé par l’épaisseur de la roche, je rugis tandis que mes pupilles sont devenues totalement dorées.

La Lune observe et constate, au travers de la terre, la rage de mon binôme intérieur, prisonnier de ces murs.

****

À la faveur de l’ambiance festive de l’auberge, le gamin avait échappé au contrôle de ses parents. Dissimulé sous sa cape, il s’était élancé vers ma cabane. À huit ans, Alaric avait des idées bien arrêtées et, même s’il avait souffert de mon comportement, il voulait s’assurer du bien-être de celui qui était son grand-frère par les hasards de la vie.

Arrivé en vue de la cabane, trois silhouettes encapuchonnées l’encerclèrent.

Alors morveux ? On est perdu ? On va s'occuper de toi nous ! Siffla une mauvaise voix au travers d’un sourire sadique.

Alors Alaric hurla, s’enfuyant à travers bois aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient.

Arthécate
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Jeu 4 Jan - 1:11

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

Informations supplémentaires ici.


Je n'oublierai jamais le visage de cet enfant lorsque la fureur de Roland vient heurter son petit cœur. Décidément, mon vieil ami a bien changé… Je peux voir sa tristesse poindre dans son regard d'azur, venant l'obscurcir lentement jusqu'à tendre vers le rouge. À l'évidence, le jeune Alaric ne tardera plus à pleurer… Sans un regard de plus dans la direction de l'ermite, je m'éloigne, accompagnée de l'enfant que je reconduis jusqu'à chez lui… Avant de repartir pour les bois, juste avant la tombée de la nuit.

Comme je l'ai dit, j'ai bien l'intention de garder Roland sous surveillance. Son comportement n'avait rien de bien normal et la réaction d'Alaric m'a prouvé le côté inhabituel de la chose. Alors, soigneusement dissimulée entre les arbres, j'observe la cabane avec grande attention… Je patiente des heures en attendant que Roland ne se décide à sortir… Mais les heures s'égrainent et personne ne sort de cette cabane. Pire, alors que le soleil est couché depuis longtemps, aucune lueur ne vient percer les interstices entre les planches de la maisonnette. Et pour cause, il n'y a personne. Roland a dû s'éclipser durant mon absence.

Je peste contre ce coup de malice alors que quelques bruissements attirent mon attention. Toujours cachée, je guette. Je cherche l'origine de ce bruit… Serait-ce Roland qui rentre chez lui ? Non… Ou alors, il n'est pas seul. Mais si ma cachette m'offre une vue imprenable sur la cabane, l'on ne peut pas dire que ce soit le cas pour le reste… Je perçois plus que je ne vois… Et surtout, j'entends…

Je comprends bien vite la situation et réalise l'urgence de cette dernière… Que fait Alaric ici ? L'un des hommes menace le gamin qui se met à hurler si brusquement que je sens mon âme se briser… Je me saisis aussitôt de mes lames pour surgir entre le gosse et ses agresseurs.

Oh… Voilà qui est intéressant. Une petite fille avec des couteaux.
A ta place, je me la fermerai… je gronde, sérieusement en colère. La petite fille sait s'en servir…
Ce serait dommage de t'abîmer, jeune fille… Je suis sur que l'on peut tirer un bon prix de ton petit corps…
Quoi ? On peut même pas jouer avec ? Juste un peu…
Écoeurant ,je grimace tout en maintenant ma garde.

Notre petite conversation s'arrête là, au moment où le plus grand des trois se jette sur nous, un vieux poignard en main. Je n'éprouve aucune difficulté à le tenir éloigné, mais je ne peux guère faire plus. Alaric s'est accroché à ma cape et reste caché dans mon dos, me bloquant dans mes mouvements… Le deuxième voyou semble s'en apercevoir et se mêle à notre danse étrange… Là, ça commence à devenir compliqué… Le gosse est tout bonnement tétanisé derrière moi… Il s'accroche désespérément à ma cape si bien que je suis obligée de la décrocher pour enfin pouvoir les repousser.

Je blesse le premier au flanc, mais cela ne semble pas le déranger plus que cela… Au contraire… Et là, je sais que c'est vraiment mauvais. Il a beau être blessé, aucune goûte de sang ne perle sur sa chemise… Puis lorsqu'il me sourit, je peux très clairement voir ses crocs…

Vampires… je souffle, réalisant que je suis bel et bien dans la merde. Jamais je ne pourrai combattre trois vampires et espérer rester en vie. C'est totalement impossible. Tant pis. Le plus important est de s'assurer que le gosse reste en vie.
Bien vu ! ricane le grand en arborant fièrement ses foutues canines.
Alaric… Rentre au village, tout de suite…
Mais… marmonne-t-il en hésitant…
Ne discute pas et barre toi !

Le gamin se décide enfin à détaler en hurlant tandis que je me jette sur le monstre qui se trouve devant moi. Je ne pourrai pas faire grand-chose, mais peut-être pourrais-je au moins les retenir suffisamment longtemps pour permettre à Alaric de fuir. Le premier coup de griffe est si douloureux que je peux retenir un hurlement des plus sinistre. Mais ce n'est rien en comparaison de leur morsure… Je parviens néanmoins à me soustraire de leur emprise en balançant quelques coups de lame à l'aveugle…

Je le sais... je le sens... je vais mourir ce soir.


Edward
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Jeu 4 Jan - 11:22

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Ce n’est pas un monstre, c’est un être incompris.
Je n’ai jamais réussi à penser “je” car c’est plus comme si l’on était deux dans une seule tête. Nous sommes totalement différents mais pleinement complémentaires.
Je ressens ce qu’il ressent, je sens ce qu’il sens, j’entends comme lui, je goûte pareil et comme lui, je perçois le souffle du vent dans ses oreilles.

A part l’accident, il y a douze ans, tu n’as jamais fait de mal à personne, tu n’es pas un monstre ! Murmurais-je à son esprit.

Il y avait eu un cri. Un cri que j’avais nettement reconnu et que j’avais reçu comme de la détresse profonde, teintée d’une terreur extrême.

Merde ! Alaric !

J’y vais ? Demandait-il. Je ne réfléchissais guère longtemps à la question. Si personne ne m’avait jamais vu, il m’était insupportable d’imaginer le gamin en danger.

Aussi vite que possible ! Confirmais-je.

C’est ainsi que l’on se retrouvait à courir, le vent se piégeant dans ses oreilles, plaquant sa fourrure noire sur son épiderme. Sa rage bouillonnait, émettant de belles doses d’adrénaline et venant charger ses muscles d’une tension puissante.
Aussi longtemps que possible, il avait couru dans la rivière afin de ne pas laisser de traces, que l’on ne puisse pas localiser la caverne. Une massive et sombre forme mouvante sous la lueur lunaire.
Il fallait être rapide, il fallait être discret, il fallait être prêt à faire face.

****

Une puanteur parvenait à ses narines, faisant frémir férocement les poil de son cou.

Vampires ! M’informa-t-il.

On les écrase ! Asseinais-je alors sans pousser plus loin ma réflexion.

Cinq silhouettes nous apparurent. Il fut aisé de les identifier car deux d’entre elles avaient des odeurs connues. Alaïs et Alaric, entourés de trois vampires.
Le môme, empêtré dans une cape, était retenu par un des monstres, ce dernier l’ayant probablement attrapé alors qu’il tentait de fuir.
Alaïs, elle, était dans une posture de défense mais déjà, une odeur de sang émanait d’elle.

Il souffle sa colère alors que l’on est encore dissimulé par l’obscurité de la forêt, face au vent qui masque notre odeur.

D’abord celui du milieu, ensuite on se charge de celui qui retient l’enfant ! Lançais-je.

****

La nuit est notre alliée la plus précieuse et le bruit des combats, des cris, une aide bienvenue. Alaïs et Alaric verront simplement une ombre passer au-dessus d’eux puis un bruit sourd de choc avant que le vampire du milieu ne disparaisse sous une masse poilue, en contrebas d’un buisson touffu.
Un hurlement strident plus tard, un buste sans tête atterrit dans les feuilles, devant le petit groupe et un silence de mort s’étale sur la forêt.

Après un court instant, le paysage va changer.

****
En un bond, je m’élance pour me poser devant les quatre personnes dans un tremblement fracassant. Un grognement sourd m’accompagne tandis que je me redresse, dévoilant ma stature.
Je suis haut, bien plus haut qu’un homme et le pelage noir qui me couvre me donne l’allure d’un ours. En me dressant, je dévoile de puissantes pattes avant se terminant sur des griffes acérées tandis que mes crocs s’affichent derrière des babines retroussées en un rictus mauvais.

Je toise l’assemblée de mes pupilles d’or, me tenant à quelques mètres, découvrant l’épouvante la plus totale dans les yeux écarquillés de l’enfant. Je sens la peur chez les vampires et celui qui retient Alaric commet une erreur.
Dans un mouvement de panique, il griffe la joue de l’enfant avec sa lame émoussée, s'attirant immédiatement mon regard ivre d’une rage débordante.

Alors, mon hurlement retentit dans la vallée, résonnant jusqu’au village, faisant vibrer les os des personnes présentes.
Puis, je me jette sur le vampire qui tient l’enfant. Ce dernier hurle de nouveau alors que l’être froid le pousse vers moi, comme dans une tentative de me distraire.
Alaïs me verra alors foncer droit sur le petit pour l’esquiver au dernier moment afin de fondre sur mon adversaire.

Je l’écrase au sol avec une aisance fulgurante avant de le lacérer, lui déchiquetant le dos à coups de pattes avant de le soulever pour l'empaler sur une branche cassée, à deux mètres du sol.
Immédiatement après, je pivote pour me jeter sur le dernier vampire, évitant de percuter la jeune femme, roulant dans les feuilles avec le suceur de sang. Lorsque je me redresse, je tiens l’être vicieux par la gorge, le soulevant de terre avant de lui rugir à la figure, pour finalement lui déchirer la poitrine avant de lui éclater la mâchoire. Le corps projeté plus loin, je fais maintenant face à la rousse et à l’enfant, grondant d’une colère sourde.

Arthécate
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Jeu 4 Jan - 12:13

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

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Je sais qu'ils ne le laisseront pas fuir… Mais, pour l'heure, je ne peux strictement rien faire pour l'aider. Le plus grand me retient par la nuque, forçant dessus pour me plaquer au sol. Je lutte de toutes mes forces, mais c'est peine perdue. Je perds beaucoup de sang et l'odeur les rend plus frénétiques encore… Le sang d'une chasseresse, de l'hydromel pour ces maudites créatures. Le deuxième, visiblement lassé de me voir ainsi résister, vient aider son ami en griffant l'une de mes cuisses. La douleur est cuisante, mais je tiens bon … Je grogne tout en plantant ma lame dans son abdomen. Je jubile en l'entendant hurler à son tour. L'instant d'après, l'on vient cogner dans la pliure de mes genoux, ce qui me fait définitivement chuter.

Et puis … Tout va trop vite. Une masse sombre soulève brusquement le monstre qui s'apprêtait pourtant à m'achever. Libérée de son poids, je me relève arme en main pour mieux me débarrasser du second assaillant. Le gamin se trouve juste derrière, son agresseur stupéfait se contente de le retenir… Tant mieux, j'ai peut-être une chance de…

Non, la masse s'abat sur lui si vivement que je crois d'abord le voir se jeter sur l'enfant. Je me précipite sur lui pour dissimuler la scène à sa vue. Il fait peut-être sombre, mais je sais parfaitement de quel monstre il s'agit : l'un des descendants maudits du roi Lycaon. Inutile de chercher le coupable de ces massacres d'animaux, il se trouve précisément devant moi…

Alaric tremble dans mes bras, l'effroi lui arrache de profonds sanglots. Il sait, comme moi, que si la créature attaque… Nous n'aurions aucune chance d'en réchapper. Le monstre gronde et nous dévisage… Et j'en fais de même. La colère que ses yeux expriment, je l'ai déjà vue, plus tôt dans la journée. Je me sens stupide de ne pas avoir pu faire le lien. Je le savais pourtant que quelque chose n'allait pas lorsque je l'ai vu… Son comportement n'avait strictement rien de normal et je comprends pourquoi il nous a si vivement repoussé Alaric et moi avant de disparaître…

Je sais qui tu es, je souffle après un long moment de silence avant de gronder : Barre-toi d'ici. Dégage !




Edward
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Jeu 4 Jan - 13:32

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

Bravo mon grand ! Soufflais-je à la bête alors que je me tournais pour faire face à la rouquine et au petit garçon.
Elle le dissimulait derrière sa cape, cherchant probablement à lui masquer la Bête, à le préserver de nuits cauchemardesques.

Nos regards se croisent tandis que je gronde et les mots qu’elle prononce me vrille le cœur tandis que je lis la détermination dans ses yeux. Au besoin, elle donnera sa vie, il n’y a aucun doute là-dessus. Je la connais trop bien, malgré les années et la distance, contrairement à ce qu’elle put dire plus tôt. Elle a changé, oui, mais la grande part d’humanité qui habitait mon amie n’a pas changé avec le temps.

Alors, j’approche d’une démarche assurée et lourde, contrastant avec mes mouvements vifs et rapides durant le combat. Même si je suis imposant, je m’avance sans précipitation, venant finalement baisser la tête pour braquer mes yeux dans ceux de la rousse. Je la renifle et je sens de nouveau l’odeur de son sang et cette odeur de mort que les vampires laissent sur ceux qu’ils touchent.
Courageusement, Alaric dégage ses yeux de la cape et me dévisage en blêmissant. Lui ne saigne pas et une lueur de tendresse brille succinctement sur mes pupilles, je suis soulagé.

Je renifle la jeune femme une fois de plus avant de laisser tomber quelque chose à ses pieds. En réponse à ses mots, j’expulse de l’air par les naseaux, faisant voler plusieurs mèches rousses.
Alors, je leur tourne autour, observant les blessures que je peux apercevoir et je grogne. Elles sont sérieuses mais pas plus graves que cela en soit. Les yeux terrifiés d’Alaric m’observent, puis ceux, déterminés d’Alaïs.

Où est mon ami ? Demande la petite voix tremblante du garçon, me saignant le cœur.

Alors, je gronde une dernière fois avant de m’élancer vers la rivière, abandonnant ces deux êtres, si précieux, à des images cauchemardesques, un morceau de mâchoire supérieure, arborant une longue canine, aux pieds de la jeune femme.
Je file jusqu’à la caverne pour pouvoir laisser éclater ma douleur, mon désarroi et ma tristesse légèrement contrebalancé par la satisfaction de les avoir sauvé.




L'est pas beau ?:

Arthécate
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Jeu 4 Jan - 14:26

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes. Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

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Mes muscles se tendent tandis que la créature se rapproche de nous. Je maintiens fermement le gamin contre moi, de peur de le voir commettre une absurdité de plus. Les enfants sont beaucoup trop imprévisibles pour être laissés sans protection, plus particulièrement dans ce genre de situation périlleuse.

Le lycan est tout simplement immense… Ses griffes semblent même plus affûtées encore que mes lames et que dire de ses crocs qui apparaissent chaque fois qu'il nous renifle, tour à tour. Affirmer que je n'éprouve aucune peur serait un affreux mensonge. Malgré tout, je ne faiblis pas. Mon regard est dur, froid. Je me méfie de chacune de ses réactions… Je comprend alors qu'il se contente de vérifier l'étendue de nos blessures. Quelque chose tombe à mes pieds, mais je n'y prête aucune attention. Mes yeux continuent de fixer la créature.

Alaric sanglote contre moi, me demandant où se trouve son "ami". Je pouffe bien malgré moi, consciente de la présence de ce dernier juste devant nous… Enfin, dans une certaine mesure, évidemment. D'ordinaire, je me contente de traquer et tuer ces horreurs. Je ne cherche pas à savoir ce qui se passe dans leur tête. Jusque-là, je pensais même qu'il ne s'agissait que de monstres sanguinaires à la brutalité sans commune mesure… Ma mère en a fait les frais, il y a longtemps maintenant… C'était même juste avant le départ précipité de Roland et des siens… Alors, c'est tout naturellement que j'en viens à me demander si ce dernier ne serait pas en lien avec la mort de ma mère… Et si… Non. C'est impossible. Roland n'aurait jamais pu…

Mais qu'en sais-je après tout ? Je réalise soudainement que ce dernier n'a toujours été qu'un inconnu. Au fond, je ne savais strictement rien de lui en dehors de ce qu'il s'échinait à me montrer… Néanmoins, je me promets de tirer cela au clair …

Pour l'heure, le monstre se contente de s'éloigner, nous laissant là… Mon regard se pose sur la chose qu'il a laissé à mon attention… Une bout de mâchoire de vampire…

Merci mais… Fallait pas, dis-je en grimaçant avant de placer la chose dans mon sac.

Je pourrai toujours montrer cela aux villageois, même s'il sera difficile de faire croire que les massacres de bovins ont pu être occasionnés par ces monstres… Mais pourquoi est-ce que je pense à cela moi ?

Tant bien que mal, nous finissons par retrouver le chemin de l'auberge. Tout du long, j'explique à Alaric la nécessité de garder cette rencontre secrète pour le moment… J'ai besoin d'en apprendre plus avant d'en parler aux miens… En voyant mes blessures, les tenanciers font appeler un médecin qui se charge de nettoyer et de recoudre mes plaies tandis que je parle de cette attaque de vampire… Je réduis tout de même le nombre d'assaillants à un seul… Jamais je ne pourrai expliquer ma survie face à trois individus sans parler du lycan… Et puis, j'ai encore des traces à faire disparaître dans ces bois…

Le lendemain, quand le soleil est déjà haut, je retourne chez Roland… La colère monte dès que je l'aperçois. Grands dieux, c'est de la haine que je ressens pour lui.

Dis moi pourquoi ! je gronde en arrivant à sa hauteur. Pourquoi es-tu parti si brusquement !

Je prends sur moi pour me contenir un minimum… Je crève d'envie de le cogner, de toutes mes forces… Mais je m'exhorte à lui accorder le bénéfice du doute.

Je veux le savoir, Roland. Es-tu responsable de la mort de ma mère ? Est-ce pour cela que vous avez pris la fuite ?



Edward
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Edward
Jeu 4 Jan - 16:57

Roland
J'ai 28 ans et je vis au Chêneraie, un petit village coincé entre un bras de rivière et les collines forestières d’une baronnie d’un Royaume d’Europe de l’ouest. Dans la vie, je suis débrouillard et je m'en sors plutôt médiocrement. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

J’aspirais, gamin, à de belles choses, à une vie d’aventures et de rencontres. Hélas, au début de l’adolescence, je découvrais que j’étais porteur d’une malédiction et mon univers s’écroula. Je dû partir loin, sans même dire au revoir à mon amie, pour m’isoler dans un trou perdu. Je n’ai jamais voulu faire de mal à personne, pas même à cet homme qui à malheureusement croisé ma route. Je n’ai pas su me contrôler et, lorsque l’on est un lycan, cela fait rapidement beaucoup de dégâts.

La démarche d’Alaïs, en plus de m’apprendre sa détermination, m’informe d’une chose. Elle sait !

Après avoir rejoint la caverne, j’avais fini d’expulser cette rage sourde contre les parois avant de m’effondrer dans l’attente que le phénomène s’inverse. Une fois redevenu Roland, je m’étais habillé et j’avais quitté les lieux dès que possible pour retourner chez moi.
Les premières lueur de l’aube avaient fait disparaître les corps blêmes des vampires alors que les traces de lutte étaient partiellement effacées.
J’avais réintégré ma cabane pour aller m’écrouler sur mon lit après avoir bu une grande gorgée de vin.

Quelques heures plus tard, j’avais changé d’habits pour un pantalon simple et une chemise grise afin de reprendre le rangement de mon tas de bois.
C’est là que je l’avais vu arriver et que, dans un premier temps, je m’étais demandé pourquoi elle venait me voir. N'ai-je pas été clair la veille ?

Alors je croisais son regard et mon coeur fit un bond dans ma gorge. C’est là que j’avais compris qu’elle savait, pire, que c’était la raison même de sa venue.
Alors, je sus pourquoi elle venait avec une telle hargne dans le regard.

Pourquoi ? Responsable ? Pour sa mère ? Autant de questions douloureuses mais légitimes. Je laisse tomber ma hache au sol avant d’ouvrir la porte et de la pousser à l’intérieur.

Entre Alaïs ! Dis-je plus comme un ordre que comme une suggestion avant de refermer la porte. Je restais face au battant, le souffle court.

Je n’ai pas tué ta mère Alaïs ! Dis-je d’une voix neutre mais ferme avant de me retourner pour lui faire face. En revanche, il serait mentir que de dire que mon départ est dissociable de sa mort. Les deux évènements sont pleinement liés.

Je poussais un profond soupir, cherchant mes mots pour raconter une chose que j’ai tout fait pour garder secrète, surtout auprès de celle-là même qui se trouvait devant moi.

Je suis partie pour vous protéger, toi, les tiens et le village, de ce que j’étais Alaïs… Comment, dès lors, aurais-je pu venir te voir pour t’expliquer quoi que ce soit ? Demandais-je en un souffle. J’ai fuis sous la forme que tu as vu la nuit dernière, comment aurais-je pu t’approcher ?

Je me détournais pour saisir deux gobelets que je posais sur la table avant de verser de l’eau à la menthe. Le lendemain d’un changement, j’avais toujours soif pendant plusieurs jours.

La nuit où ta mère a été agressée, j’ai assisté à la scène et c’est ce qui a tout déclenché. J’appréciais ta mère Ali, comme toute ta famille au demeurant. Alors lorsque j’ai vu ce palefrenier récemment arrivé au village, arriver dans son dos et lui planter son couteau dans le dos, j’ai hurlé. La Lune était au rendez-vous et pour la première fois de ma vie, je suis devenu loup. Je n’ai rien contrôlé du tout, j’étais seulement animé par la rage de ce que cet homme venait de faire à ta mère. La mort était déjà sur elle alors que je me jetais sur ce misérable pour le mettre en pièce.

Je bus une gorgée de plus avant de poursuivre.

Novice, j’ai eu un coup malheureux qui a griffé ta mère lorsque j’ai râté l’homme mais la vie l’avait déjà quittée. Une fois l’homme mort, j’ai pris conscience, moi, de la scène… Je ne voyais pas d’autre issue que la fuite.

Je plantais mon regard chargé de souffrance, de colère, d’impuissance et de désespoir sur le sien.

Comment aurais-je pu venir te dire au revoir sous cette forme ? Alors même que j’avais marqué le corps de ta maman ? Sachant qu’il m’est impossible de parler ? D’avoir l’air autre chose que terrifiant ? Voilà pourquoi j’ai disparu sans rien dire, pourquoi je n’ai jamais cherché à entrer en contact avec toi parce qu’à cette époque, je ne savais pas me contrôler, je vivais une chose d’une douleur extraordinaire, d’une violence inouïe et que j’étais plongé dans une terreur qu’aucun humain ne peut imaginer. C’est le palefrenier qui a tué ta mère, moi j’ai tué le palefrenier et c’est ma seule victime humaine…

Je poussais un soupir avant de m’approcher d’elle pour saisir son regard.

Avant que je vous tourne autour hier soir, avant que je vous renifle, je vous regardais avec inquiétude Alaïs… Honnêtement, as-tu vu une once d’inquiétude ?

Arthécate
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Arthécate
Jeu 4 Jan - 18:00

Alaïs
J'ai 27 ans. Dans la vie, je suis chasseresse. Un métier difficile et dangereux d'ordinaire réservé aux hommes.  Pourquoi ? Et bien, parce que le gibier qui m'intéresse ne correspond certainement pas à ce que vous pouvez imaginer. Aussi, mon travail me pousse à parcourir le monde, toujours accompagnée de quelques hommes appartenant tous à ma famille… C'est qu'on est chasseur de père en fils chez les miens…Vous devez vous en douter, mais je suis bien évidemment célibataire et je n'ai pas vraiment le temps de m'en soucier.

Informations supplémentaires ici.


Même si c'est moi qui suis venue lui demander des explications, je ne suis pas certaine d'être dans les bonnes conditions pour les entendre. Ma colère est vive, ardente. Je la sens couler dans mes veines comme une sorte de liquide chaud et acide. Je déteste ces émotions pour ce qu'elles font de moi … Une sorte de furie bourrée d'amertume et de haine. Une chose qui a beau emprunter les traits mais qui, au fond, ne me ressemble pas.

Malgré tout, j'ai besoin de savoir s'il est responsable de la mort de ma mère et s'il s'agissait de la raison de sa disparition. Je me souviens encore de ce soir là… De la découverte du corps inanimé de ma mère, là, près des chevaux qu'elle aimait tant. Je me souviens du cadavre lacéré du palefrenier, celui-là même qui nous a indiqué que le coupable ne pouvait être qu'un lycan. Un poignard se trouvait là, sur le sol. L'on pensait alors que l'ouvrier avait tenté de combattre la chose… En vain. Je me souviens avoir couru jusqu'à notre cachette pour retrouver Roland, puis jusqu'à chez lui. Je me souviens de cette profonde détresse qui n'a fait que redoubler en réalisant qu'il était parti… Je me souviens de m'être sentie trahie, abandonnée et perdue. Jamais je ne pourrai oublier une telle chose. Non… Cela m'a profondément marqué.

Alors même si je ne suis peut-être pas en bonne condition pour l'affronter, je dois savoir ce qui s'est passé cette nuit-là… Mes questions sonnent comme des remontrances, des accusations… Et pourtant je refuse de croire qu'il puisse être capable d'une telle abomination. Je ne peux pas m'être à ce point trompée sur son compte.

Je me retiens de le cogner lorsqu'il me pousse à l'intérieur de sa foutue cabane. Au point où j'en suis, je me fiche comme d'une guigne de me prendre un coup de griffe ou de croc. Mais malgré sa rudesse, il n'y a aucune agressivité dans ses gestes… En revanche, il reste planté devant la porte comme pour s'assurer que je ne puisse pas fuir. Qu'importe. Je ne ressens pas la moindre peur.

Je fronce les sourcils en l'entendant affirmer que s'il n'a pas tué ma mère, c'est bien cet événement qui l'a poussé à fuir. Je me détends un peu, assez pour venir m'appuyer contre la table qui trône au milieu de la pièce. Je croise les bras et le laisse poursuivre son discours. Cette histoire, cela fait plus d'une décennie que je veux l'entendre… Il est donc hors de question de le couper dans son élan. Je l'écoute avec grande attention, prenant sur moi pour refréner cette colère qui me ronge les tripes.

Je ne le quitte pas des yeux tandis qu'il poursuit son récit. Je ne décèle pas chez lui cette pointe acide qui vient généralement avec le mensonge… L'histoire en elle-même se tient parfaitement, elle est totalement cohérente… Quand il se rapproche à la fin de son histoire, je ne peux m'empêcher de détourner le regard. Mes mâchoires se serrent aussitôt, je reste tendue même si la colère a laissé sa place à une profonde… tristesse.

Avant que je vous tourne autour hier soir, avant que je vous renifle, je vous regardais avec inquiétude Alaïs… Honnêtement, as-tu vu une once d’inquiétude ?
Non… je rétorque en secouant la tête.Comme aurais-je pu percevoir ce genre de chose.

Je soupire avant de me décaler sur le côté. Cette proximité me met profondément mal à l'aise.

Je comprends mieux désormais… dis-je en me dirigeant vers la porte. Mais cela n'enlève rien à ce que je ressens. Je pense que c'est bien trop tard pour changer cela…

Je suis bien trop marquée pour que ces aveux ne changent quoi que ce soit.

Merci pour hier... Je vais essayer de brouiller les pistes, mais je ne suis pas certaine de parvenir à les tromper. Ils sont beaucoup trop aguéris pour ça .Tu devrais te préparer à partir…




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