Il n'est pas nécessaire pour un Shadowhunter d'avoir un parabatai ; c'est même quelque chose de rare. Le rituel doit s'effectuer avant 19 ans, âge au-delà duquel il ne sera plus accessible aux Shadowhunters. Il se caractérise notamment par un serment prononcé devant le Conseil et un échange de runes -un peu comme le mariage, sans la dimension romantique. Il ne peut être fait qu'une seule fois dans une vie, et le lien créé, tout comme celui du mariage, ne peut être rompu que par la mort, la distance (liée à l'exil, notamment) ou la destitution du statut de Nephilim (transformation en créature surnaturelle, entrée dans les ordres, etc.). Il double la force du Shadowhunter, qui peut désormais puiser dans les réserves de son parabatai. Qui plus est, ils sont capables de sentir la force de vie de l'autre, de savoir quand quelque chose lui arrive, quand il est blessé ou en danger. Trouver son parabatai est quelque chose de très rare et considéré comme un "don du ciel" par les Nephilim. En effet, ils sont unis par un lien particulièrement profond d'amour (équivalent de l'"agapé" grec) et d'amitié ("philia"). Ils sont extrêmement proches et seraient prêts à n'importe quoi pour l'autre, quitte à mourir. C'est un idéal de camaraderie guerrière, d'amour désintéressé, pur et total.

Pour ce qui est de l'interdit de tomber amoureux: C'est une loi écrite dans le Codex et soutenue de façon virulente par l'Enclave. Les parabatai doivent maintenir la dignité de leur lien et ne pas céder à l'amour terrestre ("eros"). Leur lien est censé transcender les émotions humaines et permettre quelque chose de durable sur toute une vie. Or, tomber en désamour peut le mettre en péril. En plus de cette raison symbolique et pratique, il y a aussi une légende selon laquelle un couple de parabatai serait tombé amoureux et aurait causé une catastrophe. De fait, transformer leur amour désintéressé en véritable amour aurait renforcé leur lien et leur pouvoir au point d'en faire quelque chose de magique. Mais les Nephilim ne sont pas des êtres qui peuvent contrôler cette magie, et cela les aurait menés à la folie, puis à la mort.