musique d'ambiance:

Je soupirai devant mon miroir scrutant mon trait d'eyeliner imparfait. Une catastrophe. Je bâillais à nouveau avant de le refaire avec application, la langue légèrement sortie de la bouche montrant l'effort. Je revenais des Philippines et, le jet lag m'assaillait encore. Mais, je ne pouvais pas me permettre d'être en retard, ni d'avoir l'air de la marieuse dans Mulan, on attendait de moi un certain standing et je ne comptais pas les décevoir.
Ceux que je décevais, en revanche, c'était ma famille. Non pas qu'ils soient mécontents de ma réussite aux États-Unis, loin de là. Mais, ce qu'ils voyaient surtout, c'était l'absence d'homme à leur présenter tandis que le temps, lui continuait de passer... "Bientôt trente ans, on veut des petits enfants !" ne cessaient-ils de répéter, tel un vieux disque rayé. Un autre soupir, tandis que je finissais mon eyeliner, réussis cette fois. Je ne pouvais pas leur dire. Sortir avec un homme marié, c'était brisé un lien sacré et j'en avais bien conscience. Mais, je ne pouvais ignorer les sentiments qui résonnaient dans mon cœur, notamment parce qu'ils étaient réciproques. J'acceptais donc les conditions de cette situation, faisant taire les voix qui me disaient de lui hurler "pourquoi tu restes avec elle ?" car je savais très bien que les apparences étaient importantes. Il est acteur après tout. Et, honnêtement, je n'étais pas sûre de supporter la pression médiatiques. Sans oublier que ça pourrait avoir des répercussions sur ma carrière professionnelle et pas forcément dans le bon sens du terme...
Que je le veuille ou non, j'étais la seconde et ça valait peut-être mieux pour non deux... ou alors, j'essayais de m'en convaincre...
Je finis mon maquillage en muselant mes pensées, épuisée par ces dernières.
Arrivée au boulot, je fus accueilli par le rush habituel. La saison trois de la série commençait et tout le monde avait aussi hâte de se retrouver. Et, je ne faisais pas exception.
"Monsieur, le maquillage vous attend, vous êtes en retard." Fis-je, la plus sérieuse possible en le croisant.
Bien évidemment, il n'était pas en retard, le maquillage ne l'attendait pas avant un quart d'heure, mais ce quart d'heure, je le voulais pour moi, égoïstement. Ce quart d'heure, ça serait notre moment d'intimité. C'était comme ça quand on était pas l'exclusive et j'avais appris à l'apprécier. Je me dirigeais vers sa loge où j'attendais, toujours excitée et nerveuse comme à chaque fois que l'on devait se voir, préparant déjà mon alibi si l'on me surprenait à l'attendre. J'espérais qu'il pourrait suivre mon mensonge et venir à son tour. Ne faisant pas vraiment dans l'immobilité, j'arpentais sa loge, rangeant tout ce qui était possible de ranger. Une vraie gamine qui avait peur de se faire prendre, pourtant, je devrais avoir l'habitude.

musique d'ambiance:

Un autre matin à me prendre la tête avec ma femme qui en a marre que je la laisse pour tourner la série. Pourtant elle sait qu'on a un contrat pour au moins deux autre saissons. Puis elle n'a pas à se plaindre! Elle a un tit sur la tête, de la nourriture pour ne plus savoir quoi en faire, des vêtements et tout qui rendrait les gens jaloux. J'essaie d'être présent le plus possible mais ma tête n'est jamais vraiment avec elle. Il y a une femme qui habite mes pensées depuis un petit moment. Cependant je n'avais pas pu la voir dernièrement car elle était en voyage. Sauf que ce matin, je sais que je la verrais et j'étais excité comme un gamin à son premier rencard. J'avais pris ma douche et m'étais coiffé rapidement comme je devrais passer par la coiffure et le maquillage...

Le maquillage. Sentir ses petites mains sur mon visage, son souffle sur ma peau. Son regard rapidement échangés, un petit toucher ici ou là. Les retouches mais ce qui me plaisait bien c'était les petites escapades qu'on pouvaient avoir. Car même si la série était bien établie, il arrivaient que nous devions aller tourner ailleurs.

- Je pars! Je ne sais pas quand je reviendrais...

- Comme toujours.

Le ton acerbe me stoppa sur le pas de la porte me faisant tourner vers elle en haussant un sourcil.

- Ça veut dire quoi exactement?

- Ça veut dire que je vais être toute seule pendant des mois pendant que toi tu vas t'amuser comme un gamin attardé.

Je roulai des yeux en soupirant. C'était reparti, encore une fois.

- Amanda, ne commence pas je t'en prie. Tu sais que c'est mon boulot.

- Ouais ton boulot où des milliers de femmes te bave dessus comme des adolescentes en mal d'amour et toi tu en redemandes!

- Amanda ça fait parti du boulot! Je pense que je n'ai pas à t'expliquer ça en plus! Trouve-toi un boulot, une occupation tu trouveras le temps moins long bordel!

- Ça aurait l'air de quoi si je travaille? Les gens vont croire que ça ne va pas si bien que ça...

- Mais... N'importe quoi! La femme de Ryan bosse dans une boutique et on ne dit pas ça! Puis fais ce que tu veux, moi je vais être en retard bonne journée.

Je fermai la porte avant même qu'elle réponde en soupirant. Il fallait que je sortes d'ici avant que ça ne s'aggrave. Je pris donc le chemin du studio en faisant un petit stop dans un café et prit le café qu'elle aimait bien, une petite pâtisserie et avant de payer je vis un petit porte-clé en forme de diablotin. Je payai avec un sourire et repris la route. En arrivant ce fut les réjouissances de se revoir, des accolades, des sourires et cette voix. Celle qui m'avait tant manqué.

Je relevai mon regard vers elle et je sentis mon coeur manquer quelques battements. Elle avait l'air d'un ange aurolée de lumière. Sa voix douce, me disant que j'étais en retard alors que non pas du tout et je le savais très bien. Je lui fis un sourire penaud et lui tendit un café mon regard se plongeant dans le sien.

- C'est pourquoi j'ai été vous prendre un café.

Mon regard fouilla le sien et je laissai mes doigts glisser sur les siens alors que nous regagnions ma loge. Je posai la deuxième tasse sur la table et me rapprochai d'elle. Doucement j'enserrai sa taille et la rapprochai de moi mon regard fouillant le sien, mon coeur a mille à l'heure. Il me semblait que mon souffle avait du mal à passer tellement il était court. Avec toute la douceur du monde j'allais poser mes lèvres sur les siennes et il me semblait que le monde autour de nous s'évaporait, disparaissait. Mon coeur martelait violemment contre mon torse, il me semblait que l'air revenait enfin dans mes poumons. Je vivais enfin, je pouvais à nouveau respirer, manger, exister. Je me détachai lentement de ses lèvres et mon regard tomba dans le sien et je lui fis un sourire tendre mes doigts caressant sa joue.

- Je ne suis jamais en retard mais je veux bien profiter de ce temps avec toi.

Je fouillai ma poche et lui tendit le petit porte-clé avec un sourire en coin.

- Pour que tu te rappelle de moi. Je suis content que tu sois revenue, je me suis ennuyé.

 Je posai prestement le café et la pâtisserie sur la coiffeuse, l'ayant remercié au préalable. Sa petite attention me touchait là n'était pas la question, mais, ce n'était pas ça que je désirais le plus en l'instant. Non, ce que je désirai le plus c'était lui… Sa présence, son odeur, sa voix... lui tout simplement et complétement.
C'est alors qu'il m'embrassa. Ses lèvres m'avaient tant manqué. Les vacances avaient été si longues sans lui, mais, encore une fois, ce n'est pas comme si je pouvais le présenter à ma famille. Mais, ce baiser valait tous les soucis du monde. Peu m'importait de pécher, tant que le fruit défendu continuait de m'attirer de la sorte. J'étais la digne descendante d'Eve tandis que je m'accrochais à ses lèvres pour prolonger ce baiser qui marquait nos retrouvailles.
" Mon cœur ne cesse de t'attendre, alors oui, pour lui, tu es en retard, ne crois-tu pas ?" soufflais-je à son oreille avant de me détacher de lui.
Et, avant que je n'aie pu prendre et gouter ce qu'il avait pu m'apporter il me tendit un porte-clé. Un petit diablotin. Je souris, le faisant tourner entre mes doigts avant de l'ajouter à mes clés.
" Pour me rappeler que tu es ma tentation ? Aw..."
Je l'enlaçais dans l'intention de continuer ma phrase dans le creux de son oreille, mais, je perçus une subtile odeur de parfum féminin, que je n'avais pas perçus précédemment, dans ma hâte de le revoir. Sa femme. Mon estomac se tordit et j'en oubliai la suite de ma phrase. Elle était toujours là, pas vrai ? J'avais beau me persuader que j'étais mieux en étant à la seconde place, la sentir à l'instant ruinait mes magiques retrouvailles. Si bien que quand il expliqua qu'il s'était ennuyé de moi, mon esprit n'y était pas. Je me détachai de lui et bus le Latte. Il connaissait toujours aussi bien mes goûts.
"Dis… Jimmy..." fis-je après un silence entre deux gorgées de cafés, "On pourrait avoir un date, bientôt ? J'ai désespérément besoin d'un peu plus que quinze minutes à la vo-"
je m'interrompis moi-même. Qu'est-ce que je faisais ? C'était égoïste. Tout ça pour un peu de parfum ! Maria, ressaisis-toi !
"Enfin te sent pas pressé, c'est juste que... tu m'as énormément manqué aussi."⁣ m'empressais-je d'ajouter.
Et, sur ces mots, je posai mon latté comme s'il n'avait aucune importance avant de saisir lentement son visage de mes deux mains.
"Je t'aime."
Et, j'espérais sincèrement que lui aussi...

Je m’étais ennuyé de cette jolie brunette! Je n’aimai plus ma femme depuis un bon moment mais je me sentais prisonnier de ce mariage. Divorce vous me direz, c’est simple. Le truc c’est qu’en tant qu’artiste on avait fait un contrat prénuptial et peut importe l’issue… ça allait être un putin de bordel. Donc oui encore une fois j’étais parti de chez-moi en colère après une inième dispute avec ma femme. Cependant ma colère fut rapidement dissipée sachant que j’allais revoir cette brunette, cette femme magnifique qui faisait disparaître le monde autour de moi. Et elle était là, toute belle, toute magnifique….toute elle quoi. Donc je jouais le jeu de mon “retard” lui tendant une café laissant mes doigts traîner sur les siens et sentant mon coeur reprendre vie et ce simple contact suffit à éectrifiermon corps entier. Donc en ayant quelques minutes d'intimité. Je sais qu’un latté, une pâtisserie et même un petit porte-clé était bien peu à côté de tout ce que je pourrais lui offrir mais je devais jouer de finesse pour ne pas éveiller les soupçons de ma femme.

L’embrasser était l’équivalent de m’embraser. Je ne sais pas comment Maria faisait pour m’enflammer et me consumer autant. Peut-être parce que nous nous entendions bien depuis le début et que au fil des jours de tournage, on avait bâti une relation amicale qui avait développé sur une relation plus… physique. Son baiser était plus long,plus fougueux et plus passionné signe qu’elle s'était ennuyée et moi donc! Sentir son petit corps se mouler au mien, ses doigts glisser sur mes peau me manquait à un point que s’en était douloureux. J’enserrai sa taille pour la rapprocher de moi si c’était encore possible. Je fis un petit rire à sa phrase, rire qui se transforma en sourire alors que mes doigts continuaient de caresser sa joue ronde et rose.

- Alors je m’excuse à ton coeur d’être en retard. C’est vrai que ses longs mois ont été pénible sans toi.

Une pause avant de recommencer à tourner ce qui résultait des “vacances” qui avaient été ponctuées de disputes, de soupir, de râlage et finalement de soirée dans un silence lourd et des nuit dos à dos alors que ma tête revenait sans cesse à Maria. Les nuits où on avait partager un moment d’intimité ma tête ne pensait pas à Amanda mais à Maria. Lui tendant le petit porte-clé je riais doucement une nouvelle fois alors qu’elle l’accrochait à ses clés.

- Et tu es ma tentation aussi tu sais.

Elle revint contre moi et je ne pouvais en être plus qu’heureux de sentir son petit corps contre le mien, sa douce chaleur et que dire de l’odeur de son parfum contre mes narines! Elle se décolla de moi et pendant que je lui disais que je m’étais ennuyé d’elle je sentis que quelque chose avait changé dans l’air. Un trop gros contraste pour ne pas que je m’en aperçoive. En même temps, je n’avais pas à chercher bien loin, l’odeur d’Amanda devait être sur moi. Elle c’était aspergée de parfum ce matin et même si j’étais rapide, je n’étais si rapide pour éviter les jets de parfum. Je pris donc mon café en me disant que je devais vraiment réglé ce truc dans ma tête. J’aimais bien Maria, mais j’étais coincé avec Amanda mais Amanda… est-ce que je l’aimais encore? Est-ce que Maria était seulement un “amusement de passage”? Et voilà! J’étais encore reparti dans mes interrogations auxquelles Maria m’arracha et intérieurement je lui en remerciai. Je fis un petit sourire tendre alors qu’elle avait les yeux sur son café et qu’elle me faisait une petite demande, tellement petite qu’elle en était mignonne et que je sentais mon coeur fondre. Mon sourire s’élargit lentement alors qu’elle posa son café pour venir prendre mon visage entre ses mains douces pour me dire ces mots que je n’entendais plus souvent, enfin pas de la bouche de celle que j’avais marié. Pourquoi je l’avais fait aussi… on m’avait dit que c’était un mauvais parti, une princesse.

- Moi aussi.

Je me penchai vers elle pour l’embrasser. Moi aussi… je ne sais même pas si je lui dit au moins une fois Je t’aime. Peut-être un je t’aime aussi…. Merde c’était pas possible d’avoir la tête aussi embrouillée. Je pressais mes lèvres un peu plus sur les siennes et glissai mes mains sur ses hanches que je rapprochai de moi, enfonçant mes doigts légèrement dans ses hanches.

- J’ai dis que j’en avais pour toute la journée et une partie de la nuit à tourner… alors après mes séquences on a tout le temps que tu veux ma belle. Je peux faire une réservation dans un chouette restaurant, louer la plus belle chambre d’hôtel et on passe notre soirée ensemble. Est-ce que ça t’irais ou tu aimerais mieux autre chose?

 Un "moi aussi" à la place d'un "je t'aime"... aurais-je moi aussi le droit à ses deux mots un jour ? Dieu, comme je l'espérais. Mais peut-être était-ce ma punition pour le péché que j'étais en train de commettre…
Ses mains sur mes hanches me tirèrent néanmoins un sourire... tout autant que sa réponse. L'idée de l'avoir pour moi toute une soirée – et une partie de la nuit – me donnait l'impression d'être une enfant à noël, et, il était le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire.
"Je serai ravie de cette soirée, chéri, merci beaucoup pour tout ce que tu fais pour moi."
Je laissai ma main glisser dans ses cheveux tel un papillon glissant dans l'air, avant de les caresser doucement. Pour cet homme, j'étais prête à tout. Pour cet homme, je reniais les principes de ma foi. Foi qui devenait de plus en plus floue, comme si les contours s'obscurcissaient à chaque baiser, chaque caresse, chaque attention. Il n'y avait rien de plus innocent que notre doux mensonge à mes yeux. Mais on ne pouvait pas considérer une tromperie comme un petit mensonge innocent... si ?
Mais pendant qu'on flirte comme des adolescents, l'aiguille continue sa course effrénée autour du cadran et les quinze minutes d'avances s'écoulèrent inexorablement. On frappa à la porte. L'équipe maquillage, surement. Je le saisis par le col pour mieux lui faire un dernier baiser passionner avant de le lâcher et de murmurer contre ses lèvres:
"Ce soir. Après le tournage. M'oublie pas"
Et j'ouvris la porte à mes collègues feignant la surprise et prétendant m'être trompée dans l'heure.
Le maquillage du jour nécessitait de faire de fausses blessures bien sanguinolentes et mon cœur se serrait de plus en plus face à la qualité de mon travail. Heureusement, ce n'était pas réel, et je ne pensais pas avoir un jour à le retrouver dans cet état. Je multipliai les petits coups de pinceau en essayant d'écarter toutes ses pensées de mon esprit. C'était un acteur, et ça, c'était du maquillage.
"Et voilà Monsieur Sparks, tout prêt pour la scène ! Bon courage !" déclarais-je en me reculant avant de détourner la tête face au résultat.
J'aurais tant aimé l'embrasser avant d'aller maquiller le reste de l'équipe, mais je me contentai d'un petit au revoir avant de partir faire la suite de mon travail.
On se verra ce soir.

J’avais réussi à faire croire à ma femme que j’avais un long tournage, ce qui n’était pas rare dans mon métier en fait, cependant aujourd’hui c’était des scènes de combats qu’on devait tourner. Du corps à corps, donc c’était prévoir les cascades, les prises de vues, les différents angles de caméras et tout autre chose également. Donc oui ça me prendrait une bonne partie de la journée mais pas toute la soirée et une partie de la nuit. Donc avec ce mensonge, je pourrais voir Maria en toute quiétude et tranquillité. Sa réponse me fit sourire et voir son regard scintiller comme si les étoiles venaient de tomber dans ses yeux valait tous les mensonges du monde. Je souris tendrement me perdant dans son regard noisette, laissant sa main glisser dans mes cheveux et me faire frissonner comme un adolescent en manque d’amour.

- Ça me fait plaisir de le faire pour toi. Si c’est pour te voir sourire comme ça je le referais à coup sûr.

Je ferais bien des folies pour cette femme, c’est clair et c’était même devenu difficile de le cacher aux yeux de l’équipe qui nous entourait. Les plus proches se doutaient bien de quelque choses mais manque de preuves, ils ne pouvaient rien avancer. Pour les autres qui nous connaissaient moins bien, c’était un flirt innocent, des taquineries gentilles et sans plus. Pourtant… Pourtant, je me mourrais de sentir sa main dans la mienne, sa peau douce et satinée frissonner sous mes mains. Me perdre dans son regard et juste avoir une soirée parfaite. Tranquille, calme avec elle bien lové dans mes bras. J’aurais resté comme ça toute la journée, je me serais même enfui là sur le moment mais travail oblige alors quand on cogna à la porte je rendis son baiser rapide en plissant légèrement le regard.

- Aucune chance que je t’oublie.

Je la laissai donc filer vers la porte alors que je prenais place dans la chaise de maquillage attendant qu’elle vienne faire mon maquillage de “combat”. Depuis le temps qu’on se voyait, qu’on se parlait je savais qu’elle avait un certain malaise pour faire ce style de maquillage. Je combattait dans l'émission, des cascades mais ce n’était que du maquillage, rien de plus. Je n’étais pas un bagarreur de nature alors aucune chance qu’elle me retrouve ainsi. Donc quand elle termina et se recula pour voir le résultat je fis un petit sourire comme pour la rassurer et me levai de ma chaise pour aller à la coiffure et ensuite au costume.

Le tournage se déroula tout de même bien. Des cascades que je faisais seul, quelques petit coups sur les doigts mais rien de majeur, juste assez pour nous faire rire. On repris les scènes encore et encore pour les besoins des prises de vues. Des retouches de maquillages qui plaisaient moyen à Maria, qui la rendait encore plus mignonne et craquante. Un ajustement de costume, de coiffure en gros une journée normale dans un tournage de série. Quand le réalisateur cria un “COUPEZ! C’est dans la boîte les enfants!” Je poussai un soupir de soulagement, enfin je pourrais me retrouver avec Maria tranquille et seul en prime. J’avais réussi à trouver un temps pour appeler et réserver dans un bon resto, je réservai une chambre pour que nous puissions dormir enlacés et simplement profiter du temps qui passe. Une fois débarbouillé, j’allais revêtir mes vêtements normaux en prenant mon temps et une fois tout ce beau monde parti j’allais rejoindre Maria alors qu’elle ramassait ses choses. Je m’appuyai sur le cadre de porte en croisant les bras et la regardai faire en souriant doucement.

Quand elle était dans mon axe, je me sentais l’homme le plus chanceux du monde. Je me sentais bien, à ma place, privilégié même. C’était une femme exceptionnelle et étonnante. Elle avait attiré mon regard autant par sa simplicité dévastatrice, que par son magnétisme. Quand j’étais avec ma femme, elle me manquait, j’avais toujours hâte au lendemain pour la revoir. Partir plus tôt pour profiter de ses petites minutes avec elle même si ça me crevait le coeur de me cacher ainsi. J’étais tellement mélangé à ne plus savoir quoi faire.

- Est-ce que Mlle. Garcia est prête pour une soirée avec moi?

Je souris doucement en la voyant sursauter restant dans ma position et haussant un sourcil.

- J’ai réservé dans ton resto préféré et on a une belle et grande chambre pour toutes les folies que tu souhaites faire.

Des folies j’en avais déjà plein la tête et juste y penser, mon corps entier s’embrasa. Je me redressai lentement et lui tendit la main pour sortir. Sa main semblait si minuscule dans la mienne mais même ce geste qu’on se refusait était l’apothéose même d’une journée éreintante. J'attrapai ma veste, et une fois qu’elle fut prête on alla à ma voiture et avant même de démarrer, je me tournai vers elle, prit son visage de poupée entre mes mains et allait prendre ses lèvres avec un mélange de tendresse et de passion. Je la relâchai une fois que nous étions à bout de souffle et gardant mon regard dans le sien un long moment.

- J’avais envie de ce baiser depuis de longs mois et encore pire… depuis ce matin.

Je gardai son visage dans mes mains encore un moment, mon regard bleu se perdant dans le sien. Lentement, je suis fis un sourire en caressant sa joues rose et chaude sous mon pouce. Doucement, je laissai glisser mes mains et mit le contact en allant chercher sa main que je gardais dans la mienne le long du trajet. On avait pas vraiment besoin de parler, sa présence était tellement suffisante. Quelques regards tourné vers elle, ou un petit sourire échangé alors que nous avions TOUTE la soirée pour nous. La pause de la série avait accentué mon ennui envers elle et présentement je voulais profiter de chaque millisecondes avec elle. Une fois arrivés au restaurant, je lui ouvris la porte comme un parfait gentlemen.

- M. Sparks, votre table est prête comme vous l'avez demandé. Si vous voulez me suivre.

Je fis passer Maria devant moi en posant une main au creux de son dos et les suivit. J'avais demandé une table en retrait, loin des oreilles indiscrètes où nous pourrions parler, nous toucher sans que des curieux nous regarde. Une fois assis on commanda nos consommations et je tournai mon regard vers Maria en souriant. J'étendis la main pour aller prendre le sienne mon pouce caressant ses doigts fins.

-J'avais vraiment hâte à cette fin de journée. Tu es resplendissante mon petit coeur.