Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Regagner les montagnes

June
Messages : 3189
Date d'inscription : 02/03/2017
Région : Île-de-france
Crédits : icon: SOLSKEN. gifs: consfg & shadowgale96 (detroit: become human)

Univers fétiche : Réel, SF, inspiré d'œuvres ou de jeux vidéos
Préférence de jeu : Les deux
Lune
https://www.letempsdunrp.com/t488-apres-quelques-jours-de-resist
June
Sam 6 Mai - 17:00
Le contexte du RP

La situation


Regagner les montagnes Image


Juillet 1989
Refuge de l’Adret (fictif), 2 363 m d’altitude, Hautes-Alpes

Après ses études à la fac à Toronto où elle a grandi, Grazia, italienne d’origine, est venue travailler pour la saison d’été dans un refuge des Alpes françaises. Le temps de repousser encore un peu son entrée dans la vie active, et de guérir peut-être ses secrètes blessures.

Là, elle rencontre Lucas, un Français au passé compliqué, qui a décidé de partir à l’aventure en solitaire, histoire, peut-être, de se dégourdir le corps et l’esprit après son séjour en prison.

Deux âmes perdues qui sauront peut-être s’apprendre à aimer.


***
    Ce que je veux, dit-il, peut-être
    j’ai voulu être un oiseau, une hirondelle
    que j’ai vue, là, haut, dans les montagnes
    et, moi-même, rester ici

    à l’ombre de la maison sur la rivière,
    où elle avait son nid, d’où elle a pris son vol.

    Je me souviens du retour, du moment
    où une nuit chaude se posait sur la terrasse,
    comment j’étais assis et regardais la rivière
    serpentant dans la plaine, les lignes vagues
    des montagnes grimpant au lointain,
    une hirondelle, puis elle a disparu.

    J’étais fatigué et me voyais
    regagner les montagnes, de plus en plus haut,
    vers ce monde de pierre solitaire et limpide,
    me retrouvais dans le vent et regardais en bas
    ce point minuscule.

    Peut-être, dit-il, je veux regarder quelque chose
    pour toujours, la maison en bas,
    le nid que, moi-même
    j’ai quitté

    et les tournants de la rivière, les lignes
    des montagnes, enfin immobiles,

    cette manière d’être là, le moment où moi
    je n’étais plus en vue, quelque chose

    qui est en dehors de moi.


    — « Dialogue avec le promeneur », Rutger Kopland

Contexte inventé
June
Messages : 3189
Date d'inscription : 02/03/2017
Région : Île-de-france
Crédits : icon: SOLSKEN. gifs: consfg & shadowgale96 (detroit: become human)

Univers fétiche : Réel, SF, inspiré d'œuvres ou de jeux vidéos
Préférence de jeu : Les deux
Lune
https://www.letempsdunrp.com/t488-apres-quelques-jours-de-resist
June
Sam 6 Mai - 17:04

Grazia Perri
J’ai 26 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis diplômée de psychologie et je m’en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

issue de parents italiens immigrés au canada, qui travaillent dans la presse · a deux grands frères, adriano et simone · est particulièrement proche de ce dernier · parle italien, anglais et plutôt bien français · a une fâcheuse tendance à sortir avec des hommes qui lui font du mal
amelia zadro (c) EYLIKA
Assise au bord du monde, face à l’immensité, je regardais l’ombre monter dans la vallée. Il commençait de faire frais, mais je restais à l’équilibre grâce à la polaire qui couvrait mes bras nus. Le jour déclinait, devenait doré sur les chemins rendus à la montagne. Les derniers randonneurs étaient descendus du col. Le soir, à partir d’une certaine heure, quand la terrasse avait fraîchi, l’intérieur du refuge demeurait le seul foyer de vie humaine dans l’immensité.

C’est souvent l’heure que je choisissais pour sortir, prendre une pause de la cuisine, le temps de voir sur les versants les derniers rayons de soleil égarés, comme retenus par la rugosité des aiguilles rocheuses. Une fois disparus, rien ne retenait plus la nuit qui tombait en quelques instants, transformant les montagnes en aplats violets qui s’assombrissaient à vue d’œil, sous un ciel pourtant si clair encore.

Ce soir-là, un mouvement attira mon regard sur le sentier qui montait jusqu’à la terrasse du refuge, mais, lorsque je baissai les yeux, ce n’était ni une marmotte ni un renard qui se mouvait dans l’ombre, d’un pas harassé. Un randonneur qui s’était laissé surprendre par la nuit, de toute évidence.

Je me redressai, je dépliai mon corps pour descendre les quelques marches de la terrasse et venir à sa rencontre, aussi joyeuse et légère qu’il semblait alourdi par son énorme sac. « Parti trop tard ? » je demandai avec un sourire, quand il fut à portée de voix. Il n’était pas rare que les voyageurs peu familiers de la montagne estimassent mal le temps qu’il fallait pour monter, à cause de la difficulté du sentier.

Non pas que je fusse familière de la montagne, mais j’avais appris. Après quelques mois de travail au refuge, au contact de mes collègues – tous des randonneurs voire des alpinistes aguerris.

En vérité, j’étais une fille de la ville, et même si j’habitais dans un pays d’aventure et d’immensité, je n’avais jamais entrepris de grandes expéditions dans la nature, encore moins en autonomie. Mon Italie aussi était bien loin de tout ça. La mer, les vignes, les villes riches d’art et d’histoire : ça non plus, ça ne ressemblait pas vraiment à la vie en huis clos par plus de 2 300 mètres d’altitude, coupée du monde, d’où n’était venu que l’essentiel, par héliportage, au début de la saison, et d’où ne viendraient plus, à dos d’homme, que de maigres ravitaillements.

« Vous avez de la chance, il reste un lit ce soir. Vous ne serez pas obligé de dormir parmi les loups. Même si… je n’ai jamais vu de loups, je dois l’admettre. J’aimerais bien ! D’où venez-vous ? » je demandai, progressant sur les derniers mètres de sentier à sa hauteur, sautillant presque de cette arrivée tardive, infime variation qui semblait immense dans un quotidien bien réglé.

« Bienvenue au refuge de l’Adret », dis-je alors que nous entrions dans la rumeur venue de la salle de dîner et dans la lumière jaune du refuge, rendue plus chaleureuse encore par les murs et le mobilier tout en bois. Je passai derrière le comptoir de l’entrée. « Vous avez une pièce d’identité ? Je vous laisse remplir le registre. C’est juste pour cette nuit ? » J’ouvris le cahier devant lui et je relevai le regard. Nos yeux se rencontrèrent intensément, je découvris son visage pour la première fois ; il était jeune, il dégageait un charme évident, auquel je ne m’attendais pas. J’espérais qu’il allait rester.

Lojzo
Messages : 4375
Date d'inscription : 19/09/2017
Région : ardèche
Crédits : i4sullyoon (ava)

Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Etoiles
Lojzo
Sam 6 Mai - 19:05

Lucas Bartoli
J’ai 33 ans et je vis là où la vie me mène, en France. Dans la vie, je suis en recherche d'emploi et je m’en sors très mal. Sinon, à cause de Sonia, j'ai cadenassé mon coeur, je suis et reste célibataire.

est orphelin · s'est échappé de l'orphelinat vers ses 15 ans et a longtemps vécu dans la rue · a dû traîner dans des affaires louches pour survivre · sonia, une infirmière qui l'a sauvé, l'a sorti de ce milieu-là, il a cru mourir quand elle l'a largué · il a replongé dans ses vieux travers · il vient juste de sortir de prison

françois civil (c) wankyuniverse
Chaque pas était plus dur que le précédent. Le souffle court, les muscles douloureux, Lucas pensait qu'il était en meilleur forme physique. Il courait vite, depuis toujours, ça avancé commencé des années plus tôt en croyant que ça lui suffirait pour échapper à la prison, mais ça n'avait pas bien marché et puis, cela n'avait rien à voir avec l'endurance demandée par les Montagnes.

Et pourtant, il en prenait plein la vue. Chaque sentier était plus beau que le précédent, chaque minute plus intense. Bien sûr, il regardait beaucoup ses pieds, pour éviter les cailloux, les trous de marmottes et les quelques crottes d'animaux sauvages, mais chaque fois qu'il faisait une pause et relevait la tête, il était ébloui. On l'avait prévenu, mais il n'avait pas compris avant de le vivre. Bon, il n'était pas totalement en train de devenir accro non plus, la douleur dans ses jambes, la fatigue et le poids du sac jouaient beaucoup dans son envie de vite terminer cette ascension, qui allait d'ailleurs durer plusieurs jours. Dans quoi s'était-il lancé ?

Il soupira et continua sa marche, encore une bonne heure d'après ses calculs. Est-ce qu'il avait fait trop de pauses ? Ou marché moins vite que prévu ? Ou était-ce la faute aux quatre fois où il s'était trompé de chemin ? Qu'importe, la réponse, la nuit l'avait cueilli. Il avait une lampe torche, au fond de son sac, mais la lumière lointaine du refuge, à peine plus puissante d'un ver luisant dans la nuit, le guidait.

« Parti trop tard ? » Concentré sur ses pas, il ne l'avait pas entendu approcher, il sursauta. Un « oui » d'une voix rauque fut sa seule réponse. Il était incapable d'en dire plus et, de toute manière, n'avait aucune envie d'expliquer qu'il était juste novice et pas très bon dans cet exercice.

La femme se remit à parler et Lucas était incapable de faire autre chose que d'acquiescer, même si elle ne devait pas le voir vu qu'il la distinguait à peine. Son souffle le trahissait de toute manière et elle devait avoir l'habitude des différents types de marcheurs. Lui-même en avait croisé plusieurs et certains ne semblaient vivre que pour le silence, il avait rapidement compris qu'un simple signe de tête suffisait souvent en se croisant.

Arrivés enfin au refuge, Lucas relâcha toute la pression de ses épaules. Il posa son sac par terre et dû réfréner l'envie d'aller dormir. Il fit rouler sa tête sur son cou et s'étira. Et il croisa enfin le regard de la jeune femme. Elle était magnifique, seulement sa fatigue l'emporta. « Si je reste plus, je risque de ne jamais repartir c'est ça ? » demande-t-il de sa voix rauque de ne pas avoir échangé le moindre mot depuis... l'avant veille en réalité, quand il avait acheté le guide et décidé de partir. Il sortit sa carte d'identité et attrapa le stylo pour remplir le fameux registre. « Je viens d'en bas du coup, et pour être honnête, c'est la première fois que je viens en refuge, je peux avoir un petit topo ? » Voyait-elle ses cernes, sa fatigue ? Comprenait-elle qu'elle était bien plus ancienne que juste la marche ? Peut-être pouvait-elle même deviner qu'il fuyait quelque chose ? Il avait l'impression que tout était inscrit sur sa tête. Ces derniers mois en prison l'avait totalement changé et son assurance l'avait un peu quitté, il doutait de tout et de tout le monde. Et apparemment, même sa fuite dans les montagnes n'avait pas suffit à le protéger de ça.
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