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LE TEMPS D'UN RP

La fin du monde était pour demain (ft. Nemo)

Asma
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ASMARETH RANG GAGNE
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Asma
Dim 10 Avr - 17:52
Le contexte du RP
Mise en situation

Nick

Dans ce monde ravagé, ils étaient désormais les derniers des hommes. Sa seule échappatoire était dans son esprit, dans cet univers préservé où il pouvait remonter dans le temps, traverser les époques, retourner, si le cœur lui en disait, jusqu'aux origines de l'humanité.
Je n'ai jamais su si mon frère aspirait au monde extérieur ou s'il était content d'être à l'abri sous terre avec moi. Il vaquait souvent à ses occupations d'un air absent, la tête dans les nuages. Parfois, je le surprenais marmonnant des paroles incompréhensibles, sifflotant des airs inconnus. Au fond de lui semblait résonner un chant, un appel lointain. Il n'était alors déjà plus parmi nous. Parfois il se figeait, comme happé par une image dans sa mémoire. Une fièvre intérieure s'emparerait alors de lui, et il cèderait au chant des sirènes qui l'emporteraient dans des rêves d'aventures et d'explorations lointaines.
Plusieurs fois, je l'avais entendu parler à voix haute dans son sommeil. Il était hanté par un visage, celui de la fille. J'ignorais son nom, je savais simplement qu'il la voyait dans ses rêves, et parfois, éveillé, elle lui apparaissait, silhouette entraperçue au détour d'un couloir.

Max

Les grandes personnes avaient essayé de lui expliquer. Le cataclysme, la peine, la dépression, les hallucinations, les syndromes de stress post-traumatique. On avait empli son esprit de notions sombres et de mots complexes, au point qu'il lui avait fallu retrouver un vieux dictionnaire dans lequel il était allé en chercher la signification.  Mais au fond de lui, il savait qu’il n'y avait qu'une explication : la Nuit s'était emparée d'eux. Il avait déjà fait sa rencontre à plusieurs reprises dans ses rêves, ou plutôt ses cauchemars. Il courait pour la fuir. Trébuchant, mais continuant toujours à courir. Jusqu'au jour où il l'avait rencontrée. Il l'avait trouvée, reflet dans un miroir. Il s’était retourné, mais derrière lui, ni arbre, ni jeune fille. Pourtant, elle était là, douce forme assoupie entre ses racines. Il avait essayé de l'atteindre, en vain. A chaque fois, il se retrouvait face à cette image.
Un jour, après une énième course effrénée pour échapper à la Nuit,  il retrouva le reflet de la jeune fille. Ou plutôt ce qu'il en restait. Un miroir ouvert sur les ténèbres.

Mirage

Au travers du feuillage de l'imposant arbre dont les racines l'enveloppaient de son enchevêtrement, elle pouvait entrapercevoir un bout de ciel d'azur que moutonnaient à peine quelques nuages éparses. Elle cligna des yeux plusieurs fois, et poussa lentement sur ses bras engourdis pour essayer de se relever. De sa chevelure cascada une pluie de feuilles et de brindilles séchées. La jeune fille finit de se relever et hasarda quelques pas dans cet étrange décor. L'arbre en s'élevant avait crevé le plafond de la bâtisse en ruine, dont les meubles avaient été bousculés par la pousse de ses racines. Les jambes tremblantes, elle prit appui sur la table étroite, et dans un sursaut, retira prestement sa main. Une écharde avait traversé la peau diaphane de sa paume dont s'échappait une goutte de sang qu'elle contempla longuement.

Contexte provenant de cette recherche
Asma
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Asma
Sam 16 Avr - 17:15

Nicholas Carter
J'ai 18 ans et je vis sous terre. Dans la vie, je suis orphelin et je m'en sors comme les autres. Sinon, je suis en compagnie de mon petit frère Max, ma dernière famille et je le vis plutôt bien.

Comme tous les autres, sa vie a été bouleversée lors de l'apocalypse. Il a toutefois appris à se contenter de sa nouvelle vie. Recueilli au sein de la communauté d'Aïda, son frère et lui ont été élevés avec les autres orphelins. Depuis sa majorité, il rend maintenant à la communauté ce qu'elle lui a donné, et il participe activement à son bon fonctionnement.
En savoir plus.
Il a visiblement passé une nouvelle nuit difficile. Max est assis devant son bol de porridge, le regard dans le vide. Quand il est dans cet état-là, aucun des autres enfants du groupe n’ose vraiment l’approcher. Il est seul, dans son coin, pendant que les autres chahutent et rient tous ensemble à l’autre extrémité de la très longue tablée.
Posté à l’entrée du réfectoire, je passe mécaniquement une main dans ma crinière brune en me demandant comment je vais l’aborder. Avec un soupir, je me contente de le rejoindre et de me laisser tomber sans un mot sur le banc en face de lui. J’attrape un bol et une cuillère sur la table, et je me verse une louchée de la mixture grisâtre. Ce n’est pas particulièrement mauvais. Ce n’est pas vraiment bon non plus. Mais ça a le mérite de bien remplir l’estomac. On ne joue pas les fines bouches ici.
Un rayon de soleil rougeoyant pénètre par le puits de lumière au-dessus de leurs têtes. C’est lui plus que moi qui capte toute l’attention de mon jeune frère. Il lève les yeux de son bol, me survole comme si je n’étais pas là et fixe la lumière orangée au-dessus de sa tête.
Qu’est-ce que je donnerais pour savoir ce qui traverse son esprit en cet instant précis. Où est-il ? Dans quel monde . Que voit-il ?
Au bout de plusieurs longues minutes, alors que le soleil a continué sa course et que le rayon quitte la pièce, il repose les yeux sur moi. Je ne connais que trop bien ce regard. Je ne le brusque pas. Je sais ce qu’il voit lorsqu’il me regarde. Il voit un adulte. Une sorte d’étranger, maintenant. Jusqu’à il y a peu, nous étions encore soudés. Mais depuis que j’ai fêté – fêté est un bien grand mot – mes 18 ans, je dois travailler pour la communauté. Alors je passe de longues journées par monts et par vaux, pris par toutes sortes de tâches selon les besoins du moment. Rares sont devenus les moments que nous passons ensemble.

- Tu as l’air fatigué, me dit-il avec un pauvre sourire.

C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité.

- Et toi donc !

Son sourire vacille. Mon cœur se serre. Je me penche en avant et murmure.

- C’est encore elle ?

Elle, c’est la fille qui hante les rêves de mon frère. Moi, je dors d’un sommeil sans rêve. Je ferme les yeux en fixant le plafond de béton brut du dortoir que nous partageons, et je me réveille à la triste vue du même morceau de plafond. Entre les deux, c’est le néant. Pour Max, c’est autre chose. Non seulement il rêve, mais il fait ce drôle de rêve récurrent, où il se trouve devant un miroir. Et de l’autre côté du miroir, il y a cette fille, qui dort. J’ai d’abord cru qu’il lisait trop de contes pour enfant. La princesse endormie qui attendait son prince charmant. Je m’étais gentiment moqué de Max à ce sujet ; mais il y avait une gravité dans son regard qui m’avait rapidement convaincu que ce n’était pas un sujet à rigolade pour le garçonnet. Cette fille, elle semblait prisonnière des racines d’un arbre. Un arbre gigantesque et un peu irréel. Un arbre de rêve, quoi. Et elle gisait là, encore et encore.
Les yeux soudain brillants, Max s’empresse de baisser les yeux sur son porridge.

- Elle est partie.

Je peux déceler la note de chagrin dans sa voix. En parler lui coûte. Je l’invite d’un geste à continuer.

- Le miroir. Il était ouvert. Comme une porte. Mais derrière la porte, il n’y avait plus rien. J’ai essayé de refermer et de rouvrir, mais il n’y a plus ni l’arbre, ni la fille.

Je ne sais pas trop quoi faire de cette information. Est-ce que ça veut dire que c’est enfin la fin de ces cauchemars qui lui gâchent ses nuits. Est-ce que c’est l’annonce que le pire est encore à venir ? Est-ce que tout cela est le signe de quelque chose qui ne tourne pas très rond chez lui ?
Il me prend au dépourvu. Et pourtant, il semble attendre une réaction de ma part. Mais je n’ai rien de satisfaisant à lui offrir.

- Nick ! lance Jacob depuis l’autre bout de la pièce.

C’est le signal qu’il est l’heure d’aller comment mon service. Sauvé par le gong. Alors pourquoi est-ce que quelque chose me dit que je n’ai pas fini d’entendre parler de cette histoire ?

***

- Je sais où elle est !

J’entre-ouvre un œil, et le referme aussitôt, encore englué dans le sommeil. Je me retourne et me remets à somnoler. Je sens qu’on me secoue.

- Nick, je sais où la trouver.
- Oui, c’est bien, grommelé-je.

Une nouvelle secousse, plus forte, cette fois-ci. Par habitude, je me décale dans le lit et j’attrape Max dans mes bras, pose mon menton dans sa tignasse auburn mal coupée et m’apprête à me rendormir. Il se débat et m’écarte.

- Nick, lâche-moi. Il faut qu’on y aille.

Max est debout sur ses deux jambes. L’urgence et la détresse dans sa voix me sortent de ma léthargie. Je me redresse sur un coude, frottant mes yeux comme pour en gommer toute trace de sommeil.

- Max, c’est le beau milieu de la nuit. Aller où ?
- La fille, je sais où elle est. Il faut qu’on aille la chercher.
- Mmm, dans un rêve, tu veux dire ?
- Non, en vrai. Elle est dans notre monde, en vrai ! J’ai vu l’endroit. J’ai demandé au vieux Ben, et ça lui parlait. C’est un endroit qui existe pour de vrai. Il faut qu’on y aille. Il le faut !
- Max.

Il est la dernière chose qui me reste dans ce monde. Je ne peux pas le perdre comme j’ai perdu tous les autres. Je ferme les yeux et pousse un long soupir intérieur. Si ce qui doit l’apaiser est de mener cette quête folle, rien ne sert d’essayer de le dissuader. Ce qui me fait soupirer, au fond, c’est que je sais déjà ce qui se profile pour moi, pour nous. Je prends son visage entre ses mains et plonge mon regard droit dans le sien.

- Je te crois, Max.

Je le sens se détendre un peu entre mes doigts.

- Mais il est hors de question que nous partions au beau milieu de la nuit. Il n’y a pas de « mais », le coupe-je avant qu’il ne puisse protester. Il nous faudra de l’équipement, des vivres. Il faut que je prévienne Aïda. Et les autres. Après tout ce qu’ils ont fait pour nous.

Je sens bien que c’est à contrecœur, mais il semble comprendre.

***

Penché en avant, le doigt posé sur la carte étalée sur la table du réfectoire, il trace une route à rebours, qui le ramène jusqu’ici.

- Il n’y avait vraiment pas plus près ? Marmonné-je. On en a au moins pour trois jours de marche. Minimum.

Son regard en dit bien plus long que n’importe quelle phrase qu’il aurait pu prononcer. Sa détermination me bouleverse. Je proteste plus pour le principe que pour autre chose. Tout est près dorénavant. Une journée pour informer les autres de nos projets et les convaincre de nous laisser partir. Une autre journée pour préparer les affaires et les victuailles pour le voyage. Dans quelle aventure suis-je en train de me lancer ?
Je n’en sais vraiment rien. Mais une chose est certaine. Je suivrais Max jusqu’au bout du monde s’il le fallait.
Nemo
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Nemo
Jeu 21 Avr - 20:00
l'éveil
fiche de mirage
Dans le noir, elle s’éveilla, tranquillement. Un léger rayon de soleil empruntait la trajectoire du creux du cocon dans lequel elle se trouvait. Sans savoir où elle était ni la raison pour laquelle elle était ici, elle s’étira et bâilla, tout en se dépêtrant maladroitement des lianes et des feuilles qui la maintenaient. Ses pieds touchèrent un sol mou et humide : un duvet de feuilles mortes rouges, brunes et jaunes tapissait la terre. Une fois debout, elle sentit un léger malaise la prendre. Depuis combien de temps était-elle endormie ? Regardant autour d’elle, elle comprit qu’elle avait dormi au sein d’un tronc d’arbre séché. Elle avait fusionné avec les écorces et les feuilles.

En se retournant, elle sentit quelque chose la toucher délicatement au niveau des cuisses. Ses cheveux. Elle possédait une chevelure très longue, jusqu’aux mollets, blanche comme la neige fraîchement tombée. Elle passa quelques minutes à enlever les quelques feuilles et bout de bois qui y avait élu domicile.
Elle était vêtue d’une robe blanche légère lui arrivant jusqu’au-dessus des genoux. Elle avait les bras et les pieds nus.

Puis finalement, vint les questions. Qui était-elle ? Que faisait-elle ici ? Pourquoi se sentait-elle si légère ? Pourquoi avait-elle l’impression de devoir faire quelque chose d’important ? Dans quel monde se trouvait-elle ?

« Qui suis-je ? » Marmonna-t-elle, voulant tester sa voix.

Celle-ci, douce et étrangement profonde, fit écho dans l’entièreté de la salle close. Autour d’elle ne se trouvait que des cloisons faites de feuilles, semblables au sol sur lequel elle marchait. Au centre trônait le tronc où elle dormait quelques minutes auparavant. Au-dessus d’elle, un trou béant laissant passer la lumière du jour. Et à sa droite, collé à la cloison, un grand miroir. Celui-ci était orné de diverses gravures représentant lieux et histoires qui ne lui étaient aucunement familières. Elle s’y approcha, à pas feutrés.

Un flash soudain lui arracha les pupilles. Elle s’accroupit sous l’assaut : une plage, la mer, les vagues, un jeune garçon dans un miroir qui la regardait et lui parlait, des étoiles, beaucoup d’étoiles, une douleur immense, un flash lumineux aveuglant. Puis, le noir. Le noir total.

Vacillant sous le coup de poing qu’elle venait de subir, elle se retint au sol, la tête baissée. Elle n’avait aucune idée du sens de toutes ces images qu’elle avait aperçues.

Elle resta ainsi, cloitrée dans un coin de la salle ronde, un long moment. Tentant d’en saisir le sens. Puis le jeune garçon lui revint à l’esprit. Elle se souvenait l’avoir vu dans ce qui semblait être… un rêve ? Il était dans un miroir, immobile. Il la regardait de loin. Le miroir ressemblait étrangement à celui qui se trouvait devant elle. Elle tenta à nouveau de s’en approcher, plus vivement que la première fois. Elle passa ses doigts fins sur les dorures et les gravures du cadre du miroir, les yeux dans le vague.

Puis, elle le vit. Le même garçon. Il était là, devant elle. Bien vivant. N’est-on pas sensé voir son propre reflet dans un miroir ? Elle posa sa main contre la glace, sur le visage du garçon. Après quelques instants, ses doigts s’enfoncèrent dans le vide. La surface du miroir n’était plus. Elle recula de quelques pas, observant sa paume. Avait-elle des pouvoirs ? Qui était-elle ?
Ses iris se posèrent à nouveau sur le jeune homme. Il était accompagné d’un autre, plus âgé. Mais seul le premier l’intéressait. Il faisait parti d’elle, elle en était persuadée.

« Je te connais. »


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Asma
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Dim 1 Mai - 21:13

Maxwell Carter
J'ai 13 ans et je vis sous terre. Dans la vie, je suis orphelin et je m'en sors tant que faire se peut. Sinon, je suis en compagnie de mon frère aîné, Nick, et je le vis plutôt bien, malgré les cauchemars.
"Enfant de l'apocalypse", Max est un orphelin parmi tant d'autres. Né au moment du cataclysme qui a bouleversé le monde des hommes, il survit comme il peut avec son frère. Il menait une vie plutôt tranquille, jusqu'au jour où était apparue la jeune dans ses rêves...
En savoir plus.

Pourquoi ne voulait-il pas entendre ce qu’il lui disait ? Une bouffée de chaleur envahit son visage et empourpra ses joues, comme à chaque fois que Nick le mettait de côté. Il savait que son aîné ne faisait pas exprès, et au final, il ne lui en voudrait pas très longtemps. Il était conscient de la position difficile dans laquelle il mettait son frère, par ses attitudes et ses comportements que personne d’autre que lui ne comprenait. Pour autant, il n’affabulait pas. Aussi saugrenu cela pouvait-il leur semblait, tout était vrai. Il en était intimement convaincu. Mais il ne se leurrait pas. Il les entendait chuchoter sur son passage. Se demander pourquoi il était comme il était. Pour les plus grands, c’était le traumatisme de la perte de ses parents. Pour les plus jeunes, il était un enfant du jour de l’apocalypse. Cela lui avait fait perdre la raison. Quelle qu’en soit la cause, il était bizarre. Alors on s’écartait sur son passage, on riait sans lui. Parfois de lui. Toujours dans son dos. Max n’en avait cure. Il ne souhaitait l’assentiment que d’une seule personne, et cette personne était Nick.
Le jeune garçon tenta à de multiples reprises de faire comprendre à son frère que quelque chose avait changé, mais ce dernier semblait toujours être occupé ailleurs, accaparé par un travail à terminer, sollicité par un de ses camarades. Se triturant nerveusement les mains, il se demandait comment réussir à attirer l’attention de son aîné. En désespoir de cause, après plusieurs heures de réflexions et de contemplation du plafond, il se leva de son lit et alla secouer Nick.

«  Je te crois, Max. »

Quelque chose à l’intérieur du garçon sembla s’apaiser. Les tressaillements et l’agitation nerveuse cessèrent. Un calme nouveau et déroutant s’empara de lui. Il sentit monter une autre sensation. Il n’aurait su exactement la qualifier. Mais il y avait une forme de certitude au fond de lui. La conviction qu’il fallait aller au bout de son projet fou. Et la sensation rassurante que son frère serait à ses côtés.

***

Max était pour la énième fois le nez collé à sa carte, vérifiant et revérifiant encore la route qu’il avait tracée. Nick finissait de préparer son sac, qu’il avait rempli, vidé et re-rempli un nombre incalculable de fois. Il abreuvait son frère de recommandations que celui-ci n’écouta pas, plongé dans ses propres pensées, opinant parfois du chef de-ci delà. Il sentit des bras l’enserrer et le relâcher. Tout était comme dans un rêve, ou plutôt comme dans une épaisse boule de coton. Ouaté. Lointain.
Le jeune garçon ne savait pas comment son frère avait réussi à convaincre Aïda de les laisser partir. Qui plus est avec assez de matériel pour la durée de leur quête. Cela relevait du miracle. Ses pieds décollèrent soudain du sol, et il se retrouva plaqué contre l’ample poitrine de la cheffe de communauté, ses longues braids lui chatouillant le crâne et le dos. Il s’extirpa difficilement de la longue et chaleureuse étreinte de la quadragénaire, à laquelle il rendit brièvement son sourire avant de replonger, comme le rat de bibliothèque qu’il pouvait être, le nez dans sa carte maintenant toute froissée.
De loin, il entendit Nick et Aïda échanger encore quelques paroles. Des accolades avec ses amis. et enfin le grand départ.
Jusque là, Max avait trépigné intérieurement. Elle l’attendait. Il fallait qu’il se dépêche. Elle était déjà réveillée. Pourtant, sur le seuil, au moment de quitter les lieux qui les abritaient tous deux depuis de nombreuses années, le garçon sentit une bouffée d’angoisse l’envahir. Et s’il se trompait ? Les emmenait-il droit à leur perte ? Leur famille avait-elle tant sacrifié pour risque de s’éteindre définitivement suite à un « caprice » du petit dernier ? Il en était certain. Refermant ses doigts autour de ceux de son aîné, Max prit une inspiration et fit un pas en avant.

Les évènements qui s’étaient produit plusieurs années auparavant avaient significativement bouleversé le monde des hommes. Le monde que ses parents avaient pu connaître, que les plus anciens avaient connu, avait disparu, une bonne fois pour toute. Contrairement à ce que le jeune homme avait pu lire dans de vieux livres, il n’y avait pas eu de contamination de l’air et des sols tels qu’ils rendent la vie sur terre impossible. Néanmoins, cela avait affecté de façon tellement significative la faune et la flore que, pour assurer leur propre sécurité, ses congénères avaient préféré se terrer sous terre, pour se cacher et se protéger. De qui ou de quoi, Max n’en était pas certain. Il ne s’était pas particulièrement intéressé à la question, et les adultes se gardaient bien de tenir les enfants informés de la situation. Maintenant, il regrettait quand même un peu de n’avoir jamais suivi les conversations sur ces sujets. Peut-être y aurait-il trouvé quelques indications sur ce à quoi il fallait s’attendre pendant ce trajet.
Trois jours de marche. Cela signifiait aussi au moins deux nuits à dormir là-dehors. Voire plus. Cela dépendrait de leur rythme de marche. Cela dépendrait du temps qu’il leur faudrait pour trouver la fille. Cela dépendrait de beaucoup de facteurs. Pour l’instant, il préférait ne pas y penser. Il fallait marcher. Et il fallait le faire maintenant.

Le trajet se fit étonnamment bien. Max menait souvent la marche, ouvrant le chemin puisse c’était lui qui fixait le cap. Son frère le suivait sans rechigner, sans réflexion. Il lui faisait confiance, tout simplement. Ils ne parlaient qu’assez peu. Dans les vastes étendues qu’ils traversèrent, ils écoutèrent les bruits de la nature, aux aguets, guettant tout danger éventuel, mais aussi se repaissant de sons nouveaux. Le bruit de l’eau qui tombe d’une cascade lointaine. Le bruit du vent dans les feuilles des arbres. Des craquements de petit bois, signalant la présence d’animaux.
Leurs narines étaient également submergées d’odeurs jusqu’alors inconnues. D’une certaine manière, tout cela leur donnait le tournis. Ils étaient ivres de ces informations qui saturaient leur sens. Alors ils se concentraient sur la marche, essayant de ne pas céder aux sirènes de la nouveauté, et suivant scrupuleusement les instructions du benjamin. Le premier soir, ils firent relâche le long du lit d’un petit ruisseau. Suivant les consignes d’Aïda, ils s’abstinrent d’allumer un feu, enveloppés dans leurs sacs de couchage, à l’abri du vent et de l’humidité sous un surplomb de pierre. Le deuxième soir, arrêtés au milieu d’une forêt, ils prirent le parti de monter à un arbre et de dormir loin du sol, après avoir entendu un bruit étrange et inquiétant un peu plus tôt dans l’après-midi. Il ne fallait surtout pas attirer l’attention. De qui ? De quoi ? Là encore, Max l’ignorait. Tout ce qu’il savait, c’était qu’ils n’avaient pas croisé le moindre autre être humain pendant le trajet. Et ça, était-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Il était certain qu’il aurait dû le savoir. Et pourtant, il en était parfaitement incapable.
Distrait. Tête en l’air. Enfant des étoiles. Spécial. Autiste. Ailleurs. Attardé. Le garçon avait entendu toutes sortes de choses sur son compte. Il n’était pas sûr d’avoir compris tous les mots. Il savait que certains d’entre eux auraient dû le blesser. Il avait vu Nick s’énerver en les entendant. Il avait vu Nick se battre avec ceux qui les avaient prononcés. Mais ils glissaient, comme tout le reste. Seule comptait la fille.

Cela faisait plusieurs heures qu’ils marchaient quand Max s’arrêta net. Au cœur de la forêt qu’ils traversaient apparût une clairière. Au centre de cette clairière trônait un arbre impressionnant. Impressionnant par sa dimension, comparée à ceux qui se trouvaient autour de lui. Impressionnant par sa couleur. Au milieu d’une forêt de conifères verdoyante, ses feuilles explosaient des couleurs de l’été indien. La dernière fois que Max avait vu l’arbre dans ses rêves, avec la jeune fille endormie à ses pieds, il arborait le vert tendre des jeunes pousses au printemps. C’était comme s’il avait vieilli en accéléré, en l’espace de quelques jours à peine.
Autour de son tronc, les ruines d’une ancienne bâtisse qu’il aurait reconnue entre toutes. Celle de ses rêves. Celle dans laquelle se trouvait la jeune fille.
À ses côtés, Nick ne pipait mot. Comme abasourdi. Max savait qu’en dépit de la confiance qu’il avait accepté de lui accorder, il ne croirait vraiment et profondément que lorsqu’il verrait, de ses propres yeux, ce que voyait son frère.

- C’est... là ? Chuchota l’aîné, avec révérence, comme s’il ne souhaitait pas déranger le calme des lieux.

Max lui répondit en opinant du chef. Elle devait être là, quelque part.
Le garçon s’engagea le premier dans la clairière, se dirigeant vers la ruine. Il poussa la porte en bois, et leva les yeux vers le plafond qui avait en grande partie disparu et laissait transparaître les camaïeux du feuillage extraordinaire de l’arbre. Il entendit dans son dos le bruit d’une lame que l’on sortait de son fourreau. Aïda avait équipé l’aîné des deux frères d’une sorte de dague. Plus discret qu’une arme à feu. Et surtout, pas besoin de balles pour la recharger. Pour toute défense, Max disposait d’un lance-pierre. Une arme redoutable quand elle était bien maniée. Mais qui se trouvait actuellement au fond du sac à dos du plus jeune des deux frères. Quelque chose lui disait qu’il n’en avait pas besoin.
Il s’avança à l’intérieur, regardant où il mettait les pieds. Son regard s’arrêta alors soudain sur le miroir. Il était là. Le même miroir que dans son rêve. Qui figurait une encadrure de porte.
Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, Max fit un pas en avant.

Elle était là. En chair et en os. Elle était face à lui. Et elle parlait. Perdu, Max se retourna instinctivement vers son frère, cherchant dans son regard la réponse à une question silencieuse : « tu la vois, toi aussi ? ». Nick opina doucement du chef, reposant à son tour les yeux sur l’apparition.
Il n’était pas fou. C’était déjà un bon début. Le garçon se retint d’avancer jusqu’à la jeune inconnue et de la toucher, pour vérifier qu’elle n’était pas qu’une illusion de son esprit. Qu’elle était bien là, de chair et d’os.

- Tu.... tu étais dans mon rêve. Je t’ai vue, tu dormais. Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Max.

Un barrage sembla se briser à l’intérieur du garçon, déversant le flot de questions qui l’oppressaient depuis si longtemps.

- Pourquoi est-ce que tu es dans mes rêves ? Est-ce que la Nuit te suit, toi aussi ? Comment est-ce que tu existes pour de vrai ? Et comment tu es arrivée dans cet endroit ? Tu es humaine ?

Une main sur son bras. Nick.

- Max. Laisse-la respirer. Si tu ne t’arrêtes pas de parler, elle ne pourra jamais te répondre.
Nemo
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Nemo
Jeu 12 Mai - 19:27
alter ego
fiche de mirage
Elle observait les lèvres du garçon se mouvoir en des paroles qui n’en finissaient pas. Comment pouvait-on articuler autant de mots à la suite ? Comment pouvait-il comprendre les questions qu’il posait en parlant si rapidement ? Avait-il un cerveau surhumain ? Ou bien c’était peut-être elle, qui était lente au démarrage.
Le jeune fut finalement stoppé par le garçon plus âgé. Elle ne comprenait pas pourquoi les deux personnes face à elle se ressemblaient tant. Étaient-ils des clones ? L’un était plus vieux, l’autre plus enfantin. Qui étaient-ils…

« Où sommes-nous ? »

Ses yeux firent brusquement volte-face, observant d’un œil un peu plus frais les alentours. Elle ne comprenait aucunement la situation.
Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle venait de se réveiller, et ce mot… Son nom ?

« Mirage. » Dit-elle en déposant délicatement sa paume de main sur son cœur.

Peu lui importait : ce serait son nom désormais.
Les deux jeunes hommes étaient toujours dans son miroir, comme s’il s’agissait d’un autre monde. Il n’y avait aucune sortie de son côté, alors elle décida de rejoindre le leur.
D’un pas prudent, elle traversa le vitrage du miroir qui se décomposa brutalement dans un bruit sourd. Là où elle se trouvait désormais, il faisait plus chaud, l’air était moins pur. Pourtant, elle savait qu’elle avait fait le bon choix. Sans en connaître la raison, elle était persuadée que ces garçons étaient importants et qu’elle devait les rejoindre, peu importe où ils se trouvaient ou bien ce qu’ils comptaient faire ensuite.

Elle n’avait d’yeux que pour le plus jeune, ignorant fatalement l’ainé. Elle s’approcha doucement de lui, tous ses sens en éveil. Elle lui toucha la joue, la pointe de ses cheveux, les lèvres, puis colla sa paume contre la sienne, comme si un vitrage les séparait. Son visage n’exprimait rien d’autre qu’une légère curiosité.

« Toi, et moi. Nous sommes un. » Elle marqua un temps d’arrêt, comme pour laisser l’information prendre tout son sens autour d’eux. « Crois-tu que je puisse t’accompagner ? »

Elle arqua un sourcil, illustrant son interrogation. Elle savait qu’elle devait partir avec lui. Mais l’autre, qui était-il ?
Elle se tourna finalement vers la version plus âgée de son alter ego, dévisageant l’intérieur de ses yeux. Cependant, elle ne s’approcha ni ne le toucha.

« Tu n’étais pas sensé être ici, qui es-tu ? »

Un flash soudain passa dans ses pupilles, qui vacillèrent de droite à gauche très rapidement. Ils étaient frères. Ils étaient survivants d’un cataclysme mondial. Ç’avait été l’horreur, une catastrophe. Ils vivaient dans une communauté à quelques jours de marches de là.
Elle reprit son souffle en inspirant lourdement, puis s’adressa aux deux garçons.

« Amenez-moi à Aïda. »


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Mer 25 Mai - 21:38

Nicholas Carter
J'ai 18 ans et je vis sous terre. Dans la vie, je suis orphelin et je m'en sors comme les autres. Sinon, je suis en compagnie de mon petit frère Max, ma dernière famille et je le vis plutôt bien.

Comme tous les autres, sa vie a été bouleversée lors de l'apocalypse. Il a toutefois appris à se contenter de sa nouvelle vie. Recueilli au sein de la communauté d'Aïda, son frère et lui ont été élevés avec les autres orphelins. Depuis sa majorité, il rend maintenant à la communauté ce qu'elle lui a donné, et il participe activement à son bon fonctionnement.
En savoir plus.
C’est quoi ce délire ? Je passe mes mains sur mes yeux et dans mes cheveux, un peu par habitude, beaucoup pour essayer de chasser, tant bien que mal, la profonde perplexité dans laquelle me plonge cette situation ubuesque.
J’ai suivi Max. J’ai suivi mon frère, dans ce que je croyais être son délire. Quelque chose en moi se disait que si j’arrivais à l’emmener là où il le souhaitait, et que je parvenais à lui montrer que tout n’était que dans sa tête, peut-être, peut-être qu’il cesserait les cauchemars nocturnes et les rêveries diurnes. Comme un électrochoc, qui le ferait sortir de l’étrange torpeur dans laquelle il était si souvent plongé. Mais au lieu de ça, à l’endroit dit, il y avait vraiment une fille.
Rien à faire, je peux me frotter les yeux autant que je veux, elle est toujours là. Elle est là, et se dirige droit vers Max. Quelque chose en moi me hurle de m’interposer pour l’empêcher de le toucher. Je fais un pas en avant, mais mon frère me fait discrètement signe de ne pas bouger. Si elle lui fait du mal....
Non, elle se contente de lui caresser le visage, comme si c’était lui, la bête curieuse. Je me pince une nouvelle fois l’arrête du nez. Il doit rester des vapeurs toxiques sur cette terre. On a dû en respirer. Quelle autre explication rationnelle y aurait-il à ce que cette fille se retrouve là, et qu’elle parle à son frère comme si elle le connaissait ?

Pris dans mes pensées, je sursaute bêtement lorsque je réalise que la jeune fille, qui dit s’appeler Mirage, s’adresse à moi. JE ne suis pas sensé être ici ? Et pourquoi donc ? C’est qu’elle n’oserait quand même pas se moquer de moi, la petite ?! Gonflé d’orgueil, je m’apprête à lui faire une réponse cinglante quand elle me coupe l’herbe sous le pied, net. Je suis estomaqué. J’en bégaie.

- Co... comment connais-tu Aïda ?

Je lève les yeux vers Max, qui pose sur moi un sourire serein. Comme s’il savait lui aussi des choses dont j’ignorais tout. Je les regarde, allant de l’un à l’autre, et je commence à me dire qu’il va être long, ce trajet retour, très long. J’imagine aussi déjà ce que pourras me dire Aïda à notre retour au camp. Un profond soupir intérieur me traverse de part en part.
Je l’examine de la tête aux pieds. Une jeune fille à la structure frêle. Elle est pâle, quasiment translucide. On dirait qu’elle n’a rien avalé depuis une éternité. Et avec sa robe et ses pieds nus, elle n’ira pas bien loin. Max pose son sac à dos au sol et se met à trifouiller dedans. À ma grande surprise, il en sort une vieille paire de chaussures de randonnée. Ancienne, mais à l’air bien solide. Quelque chose me dit qu’elles sont à la pointure de notre toute nouvelle invitée. Un pantalon, un t-shirt délavé mais propre. Il lui tend le tout avec un sourire que je ne lui ai pas vu depuis bien longtemps.

Je pose à mon tour mon sac et en extrait une épaisse paire de chaussettes en laine, que je lance à Max, qui les réceptionne avec un petit rire amusé, avant de tendre la paire à sa « moitié ». « Toi et moi. Nous sommes un », avait-elle dit. Si seulement je savais ce que ça voulait dire. Je tire également de mon sac une casquette, que je tends en direction de l’improbable duo.

- Tu devrais te changer, tu n’iras pas bien loin dans cette tenue, je lui dis.

Max opine du chef, comme pour lui confirmer que je ne raconte pas n’importe quoi. Elle est bien bonne, celle-là. Maintenant, c’est mon petit frère qui doit valider ce que je dis. Je n’aime pas du tout cette inversion de nos deux rôles.
Je sors de mon sac un thermos ainsi qu’une petite tasse, dans laquelle je verse le thé sucré bouillant que j’avais préparé lors de notre dernier arrêt. Je tends une pleine à Max, pour qu’il la propose à Mirage. J’ai l’impression qu’elle ne m’aime pas trop. C’est dommage, si ce n’est cet air un peu lointain, elle est plutôt mignonne. Je ne lui ferai toutefois pas l’affront de lui imposer ma présence. Je reste donc respectueusement à l’écart.

- Change-toi, bois, mange quelque chose.

Je fais une pause et pose un regard sévère sur Max.

- ça vaut pour toi aussi ! Avale quelque chose. Une fois que tout le monde aura fait le plein, on pourra se remettre en route.
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Jeu 2 Juin - 19:58
liés
fiche de mirage
Parfois, son regard naviguait tout autour d’elle, s’arrêtant sur un grain de sable, sur un arbre mort, sur une feuille morte voletant au grès du vent. Elle ne semblait plus écouter les paroles des garçons mais elle entendait tout. Tant leur voix que les battements de leur cœur.

Elle attrapa les affaires que le Maxwell lui tendait en souriant. Elle ne lui rendit pas, ne sachant pas vraiment ce que cela pouvait signifier. Des chaussures solides et épaisses pour faciliter la marche, un pantalon et un t-shirt clair. Non certaine de comprendre pourquoi sa tenue ne convenait pas, elle ne posa néanmoins aucune question et entreprit de s’habiller. Elle enfila le bas dans lequel elle nageait un peu, mais le serra au maximum pour qu’il ne se défit pas. Ôtant sa robe, elle dévoila sa nudité sans aucun complexe et lâcha son tissu dans le sable. Le t-shirt était bien trop large pour elle, si bien qu’elle se crut à nouveau dans sa robe légère et ample.
Elle s’empara ensuite des chaussettes en laines et les enfila sur ses petits pieds, avant de mettre les grosses chaussures de randonnées. Sans savoir d’où ceci lui vint, elle fit ses lacets comme si elle l’avait toujours fait.
Elle observa durant quelques minutes la casquette, jeta un regard à son alter ego et comprit de suite l’utilité de l’objet. Elle la posa sur sa tête, calant les mèches de ses longs cheveux.

« La route est longue, vous avez raison. »

Elle l’a vu, ils ont mis de nombreuses heures pour arriver jusqu’à elle.
Tandis qu’elle buvait et mangeait une barre sentant le fruit, elle voulu tenter une petite expérience. Elle fixa le plus jeune, le regard perçant.

M’entends-tu ?

Elle attendit une réaction de sa part. Elle n’était pas certaine. Peut-être était-ce encore trop tôt ? Normalement elle n’aurait plus à parler à Maxwell : ils se contenteraient de converser par la voix de l’esprit. Les mots sont pour les étrangers. Les personnes liées n’ont pas à se couvrir de mots. Ils savent et ressentent.
D’ailleurs, elle en profita pour répondre au frère.

« Je connais Aïda car ton frère me l’a dit. Tout ce qu’il sait, je le sais. Nous sommes un, je te l’ai dit. Sache que tu es très précieux pour lui. »

La jeune fille se leva gracieusement en regardant au loin. L’image de la plage et des vagues lui revint à l’esprit. Elle ne comprenait pas, il lui manquait tant de connexions !

« Qui a causé cette catastrophe ? Je n’ai aucun souvenir de ce qu’il y avait avant. En as-tu ? »

Elle s’adressa au plus vieux, sachant pertinemment que Maxwell était un enfant de l’apocalypse, né durant le cataclysme.  

« Je n’ai que des flashs et des sensations. De la tristesse, essentiellement. Si c’est bien ça, la tristesse. »

Elle se mit en route, sans réellement attendre les deux autres. Ils la rejoindraient d’une minute à l’autre.

« Nous devrions y aller. »


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Mar 15 Nov - 13:25

Maxwell Carter
J'ai 13 ans et je vis sous terre. Dans la vie, je suis orphelin et je m'en sors tant que faire se peut. Sinon, je suis en compagnie de mon frère aîné, Nick, et je le vis plutôt bien, malgré les cauchemars.
"Enfant de l'apocalypse", Max est un orphelin parmi tant d'autres. Né au moment du cataclysme qui a bouleversé le monde des hommes, il survit comme il peut avec son frère. Il menait une vie plutôt tranquille, jusqu'au jour où était apparue la jeune dans ses rêves...
En savoir plus.

Max croqua sauvagement dans le sandwich que lui tendait son frère. On aurait dit que cela faisait plusieurs jours qu’il n’avait rien mangé. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas fait preuve d’autant d’enthousiasme face à de la nourriture.

Elle était réelle. Il ne l’avait pas inventée. Elle était réelle. Il leur montrerait, aux autres, qu’il n’était pas fou ! Elle lui avait touché la joue. Il avait senti le contact de sa peau contre la sienne. Elle existait de vrai de vrai !

Il avait faim. Depuis combien de temps n’avait-il pas eu aussi faim ? Et autant d’énergie. Il avait l’impression qu’il pourrait rentrer jusqu’à la communauté en courant, s’il le fallait. Même s’il essayait de ne pas trop le montrer, le jeune garçon était extatique.

« M’entends-tu ? »

Maxwell leva soudain les yeux de son sandwich et regarda autour de lui. L’inconnue – Mirage – le fixait intensément. Il se tourna en direction de son frère, posa sur ce dernier un regard interloqué, avant de reposer les yeux sur la jeune fille.

Ben. Il entendait très bien. Pourquoi lui demandait-elle si elle l’entendait. Surtout au beau milieu d’une conversation avec son frère. D’ailleurs, elle reprit de plus belle en s’adressant à ce dernier. Aussitôt, le garçon se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Mais… mais… de quoi parlait-elle ? Comment est-ce qu’elle pouvait savoir tout ce qu’il savait ? Il était longuement resté à contempler la jeune fille endormie. Il lui avait parlé de beaucoup de choses. Mais elle était endormie, justement. Avait-elle entendu tout ce qu’il racontait ?! Oh là là. Il avait dû en raconter, des bêtises, dans cet interlude.

Max baissa le nez vers ses chaussures, soudainement absorbé dans la contemplation de ses lacets. Et puis…. Et puis… Mais pourquoi disait-elle tout ça à Nick ? Qu’il était précieux pour lui ? Il allait encore le prendre pour une mauviette. Tout le monde le prenait déjà pour une mauviette, chez Aïda. Parce qu’il pleurait plus souvent que les autres, parce qu’il était souvent fatigué. Parce qu’il n’aidait pas particulièrement aux tâches physiques. La voix de son frère le rappela à la réalité. Il grommelait.

- Maintenant voilà que c’est elle qui décide qu’on y va, ronchonna-t-il, en remballant à contrecœur les affaires.

Max connaissait l’histoire. Son frère lui en avait déjà parlé. Ils étaient à la maison quand la brume avait tout envahi. Papa, maman, Nick. Lui, dans le ventre de maman. Bien à l’abri de tout. Les rues, les immeubles, les maisons. L’air était devenu difficilement respirable. Les gens toussaient. On pouvait entendre des pleurs, des cris. Des bruits plus ou moins étouffés. Puis ils avaient commencé à entendre des bruits forts, comme des explosions. Des avions étaient tombés. Parce qu’ils ne voyaient plus rien et ne savaient plus où se poser. Les voitures, des crissements de pneu et encore des cris. Et maman. Maman s’était mise à tousser.

En dépit de son mécontentement, Nick semblait soulagé que la jeune fille se soit déjà éloignée et de pouvoir ainsi s’épargner de lui répondre. Leurs regards se croisèrent l’espace d’un instant et se séparèrent aussitôt. Max savait à quel point son frère détestait ce moment de sa vie. Ce moment qui avait fait basculer leurs vies à tous. Il détestait en parler.

Le garçon aida son frère à remballer le reste de leurs affaires, mit son sac sur son dos, et se porta à la hauteur de la jeune fille. Habillé comme ça, et avec la casquette qui couvrait sa masse de cheveux blancs, elle avait l’air presque normale.

- Oui, c’est ça, la tristesse, souffla-t-il en la rejoignant, avant que Nick ne les rattrape. Mais les grands n’aiment pas vraiment en parler.
- Allez, en route, mauvaise troupe ! lança l’aîné des deux garçons en les dépassant.

Il alla se poster à l’avant pour ouvrir la marche. Max vit à la façon dont il avait rentré la tête dans ses épaules qu’il n’avait plus envie de parler. Mieux valait le laisser tranquille quand il état comme ça. Il se tiendrait un peu plus loin devant, à l’écart d’eux, s’assurant d’ouvrir la marche pour le petit groupe.

S’il leur fallait autant de temps qu’à l’aller, Mirage et lui auraient de toute façon amplement le temps de discuter sur le trajet. Elle avait raison, cela ne servait donc à rien de s’éterniser ici. Surtout que si la jeune fille endormie – qui ne l’était plus – était vraie, alors… Max frissonna. Alors il se pouvait que la Nuit le soit aussi.
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Mar 3 Jan - 15:45
souvenirs
fiche de mirage
Le trio marchait dans l’étendue de sable depuis maintenant quelques dizaines de minutes. Mirage n’avait pas décroché plus de mot, elle s’occupait plutôt à tenter de ressentir tout ce qui l’entourait. Elle écoutait le vent, le bruit de ses pas dans le sable, elle goûtait l’odeur de l’air et de l’ambiance environnante. Mais malgré tous ses efforts, elle ne ressentait aucune émotion, alors pour comprendre, elle partait visiter l’esprit de son alter ego, ce qui bien souvent la mettait encore davantage dans le flou.
Elle comprenait le jeune garçon, ou du moins, elle pouvait mettre un terme sur ce qu’il ressentait. En revanche, il n’en était rien pour le jeune homme, qui marchait devant eux à quelques mètres. Ne pouvant le sonder, elle ne comprenait pas ses réactions. Depuis qu’elle lui avait posé la question à laquelle il n’avait jamais répondu, il s’était renfermé de façon totalement hermétique.

Que lui arrive-t-il ?

Elle avait ancré cette pensée dans l’esprit de Max, sans réellement le souhaiter.
Continuellement affublée de flashs et de souvenirs auxquels étaient toujours associé un sentiment de tristesse immense, l’esprit de Mirage commençait à sérieusement fatiguer sous l’assaut. Elle marchait moins vite, soufflait plus fort et passait à de nombreuses reprises la paume de sa main sur son front. Tandis que la douleur apparaissait de plus en plus, elle s’arrêta net et ne bougea plus.
Elle n’avait pas besoin de transmettre à son alter les raisons de ses actions : s’ils partageaient réellement leur esprit, alors il ressentait exactement la même chose qu’elle.

« Ils me cherchent. Ils arrivent. »

Ses jambes s’écroulèrent, la faisant tomber à genoux dans le sable. Sa tête se jeta brutalement en arrière et ses orbites s’ouvrirent à leur maximum. Elle criait silencieusement, alors que des images bien plus précises se présentaient à elle.
Les vagues qu’elle voyait perpétuellement se jeter sur le rivage laissèrent place à un défilement d’images. L’expression de bonheur sur le visage d’un homme blond éclairé par le couché de soleil, des bâtiments brillants encore entiers semblant toucher le ciel, des enfants riant et jouant dans un parc verdoyant, un groupe de jeunes adolescents parcourant des kilomètres de bitume à dos de deux-roues, des véhicules traversant des villes entières, des gens, des milliards de gens.
Une salle entièrement blanche, un corps indiscernable relié à des tuyaux dans un cercueil de verre, des hommes vêtus de blancs, une seringue s’approchant encore et encore.
Un cri. Puis le noir complet.


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Asma
Sam 4 Fév - 12:09

Nicholas Carter
J'ai 18 ans et je vis sous terre. Dans la vie, je suis orphelin et je m'en sors comme les autres. Sinon, je suis en compagnie de mon petit frère Max, ma dernière famille et je le vis plutôt bien.

Comme tous les autres, sa vie a été bouleversée lors de l'apocalypse. Il a toutefois appris à se contenter de sa nouvelle vie. Recueilli au sein de la communauté d'Aïda, son frère et lui ont été élevés avec les autres orphelins. Depuis sa majorité, il rend maintenant à la communauté ce qu'elle lui a donné, et il participe activement à son bon fonctionnement.
En savoir plus.
Le sable crisse délicieusement sous mes semelles. Quartz, mica, basalte qui lui donne par endroits une teinte grise. Je me suis mis à l’avant, pour leur offrir un peu de tranquillité à tous les deux, à l’arrière. Je ne suis pas sûr de vraiment apprécier cette fille. Il y a entre elle et Max des regards de connivence que je ne parviens pas à m’expliquer. Ça ne fait pas plus de cinq minutes qu’il la connaît !

Le cri d’alarme de mon frère m’arrête net. Je me retourne et suis saisi d’une vision d’effroi. Là, au sol, cette fille que je ne connais pas agonise silencieusement de douleur. Agenouillé à ses côtés, Max est le miroir gris de sa souffrance. Il la prend dans ses bras tandis qu’elle s’arque-boute, en proie à un mal invisible, jusqu’à tomber mollement dans l’inconscience. Des larmes silencieuses ruissellent sur le visage de mon jeune frère. Je réalise subitement que je suis toujours là, bras ballants, hagard, à le dévisager. Le sol retient mes pieds de plomb. Il me faut plusieurs minutes pour parvenir à me sortir de l’état de sidération dans lequel cette vision m’a plongé. Alors seulement, je me précipite à ses côtés. J’appelle la jeune fille par son prénom, par le prénom qu’elle nous a donné, du moins. J’écarte doucement ses paupières et y découvre des yeux révulsés.

Avec empressement, je retire le sac de mon dos et l’ouvre pour en extraire une écharpe. Max m’aide à l’allonger correctement par terre, et je cale le bout de tissu sous son crâne.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Mon regard croise celui de Max, encore sous le choc. Son regard me passe au travers. Je ne suis même pas certain qu’il me voie. Quand il se repose sur la fille, on dirait qu’il ne voit qu’elle. Ce que je donnerais pour savoir ce qui se passe dans sa tête, en cet instant.

- Max, tu sais ce qu’elle a ?

Il est livide. J’ai l’impression que lui aussi pourrait s’effondrer. Mais il est là. Je fouille encore dans mon sac, mais sans savoir exactement ce que je recherche. Elle n’est pas blessée, il n’y a rien à panser. Je ne suis pas médecin, je ne sais pas ce qu’elle a. Je laisse tomber le sac, je me penche vers elle et lui tapote doucement la joue. Rien. C’est alors que j’entends derrière moi le déclic caractéristique de la balle que l’on chambre. Au bruit, je dirais une carabine type Winchester. Si je n’étais pas du mauvais côté du canon, j’en serais impressionné.

Mains en l’air, je me lève tout doucement et me retourne pour faire face à celui qui nous tient en joue. Je devrais dire celle. Il s’agit d’une fille. Un peu plus vieille que moi, mais pas de beaucoup, à vue d’œil. Elle a un visage assez rond, la peau cuivrée, de fins yeux noirs en amande et de longs cheveux raide couleur ébène. Elle est entourée de trois autres personnes. Une fille à la tignasse fauve et dont je visage est mangé par un bandeau d’une couleur indéterminable qui remonte sur son nez. Un garçon à la peau aussi foncée que celle de Mirage est claire. Et un troisième type, qui nous fixe d’un sourire édenté particulièrement angoissant. La fille aux traits asiatiques a l’air d’être la cheffe de la petite troupe. Du moins, c’est elle qui m’indique du bout de son canon de m’écarter de Mirage

- Ce n’est pas le moment ! Vous ne voyez pas que notre amie ne va pas bien ?

Un homme au visage grêlé et à la dentition très peu enviable s’accroupit aux côtés de la fille et porte une mèche de ses cheveux blancs à ses narines. L’image me dégoûte. Je fulmine. D’être si impuissant.

- Clair qu’elle a pô l’air en forme, la ch’tiote

Quel imbécile je fais ! Le couteau. Celui que m’a donné Aïda. Reste qu’ils sont quatre. Et eux disposent d’armes à feu. Je n’ai aucune chance. Il me faudra attendre qu’une opportunité se présente. Je vois Max faire un pas en avant. Je l’arrête d’un geste de la main. Si quelqu’un doit faire quoi que ce soit, ce ne sera certainement pas lui. Il risque de se faire tuer.

- Si c’est des vivres que vous voulez, vous n’avez qu’à prendre mon sac.

Je pointe du doigt le sac à dos entrouvert à ses pieds. La cheffe du groupe m’ignore royalement. Au lieu de cela, elle fait signe à sa copine.

- Pipp’.

La fille au visage masqué s’approche et se penche alors à son tour au-dessus de Mirage.

- Elle est évanouie, marmonne cette dernière sous son masque.

Elle retire à son tour son sac à dos, farfouille longuement dedans, et en sort enfin une sorte de fiole translucide. Qu’est-ce que… ? De nouveau, j’arrête mon frère qui fait mine d’y aller. Je ne comprends pas ce qui se passe. Si ce sont des bandits de grand chemin, ils devraient se satisfaire de nous détrousser et de nous abandonner là ensuite. Leur intérêt pour la fille inconsciente me laisse particulièrement perplexe. La fille à la tignasse se penche une nouvelle fois sur Mirage, mais je n’arrive pas à voir ce qu’elle lui fait.

- Qu’est-ce que vous nous voulez, à la fin ! Je m’exclame, maintenant passablement énervé.
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