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LE TEMPS D'UN RP

(E&D) you could be the corpse and i could be the killer

Nimue
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Tournesol
Nimue
Lun 23 Juil - 13:21

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




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« Est-ce vraiment ce que tu veux être ? » Elle croise son regard. « Une femme belle mais un peu idiote ? Tu vaux mieux que ça. » Elle voit bien qu’il désapprouve mais que pourrait-elle être d’autre ? N’est-ce pas son rôle, n’est-ce pas la raison pour laquelle elle a été donnée à Ebenezer ? Elle n’est qu’un pion, elle l’a déjà souligné. « Leurs idées sur les femmes incapables d’ouvrir un compte en banque et de gérer leur patrimoine sont dépassées. Les mortels l’ont compris bien avant nous. » Elle a détourné son attention vers le paysage, à nouveau, pas par rejet, elle réfléchit. Il a déjà vu sa façon de toujours se perdre dans ses pensées quand quelque chose lui posait un problème, quand on lui imposait une énigme ; elle avait eu la même réaction lorsqu’il lui avait demandé quelque chose d’aussi simple qu’un choix de décoration. Il est franc, son fiancé, et c’est un trait de caractère qu’elle apprécie même si ça la pousse à ce long silence d’introspection, parce qu’il a le concept de volonté et de choix ancré au corps, à l’âme. Il est jeune mais orphelin, maître en sa demeure. « On ne se méfie jamais d’une femme belle mais un peu idiote. » souligne-t-elle doucement. Serait-elle un peu fourbe, alors ?

« Petite, je rêvais d’habiller toutes les grandes dames dont le nom marquait les esprits. » Elle a un léger rire, un qui souligne à quel point elle trouve désormais cela complètement irréaliste. « Je voulais être comme ces grands créateurs qui changent l’image en un coup de crayon, qui savent révéler l’essence profonde d’une personnalité avec quelques tissus, la sublimer. » Elle consent finalement à montrer un peu ce qu’elle est à Ebenezer, plus artiste que négociatrice, plus rêveuse que terre à terre. « Les Mortels savent faire des merveilles d’esthétique sans magie, alors j’ai décidé que je ferais mieux. J’ai appris à tromper l’oeil, à intégrer des mécanismes de métamorphose dans l’essence des fils, des matières. Je m’ennuyais un peu, toute seule, j’ai épluché à peu près tous les ouvrages sur la manière de transformer les choses. » Et elle était allée jusqu’à chercher à changer elle-même. Le chat blanc, plus noble qu’elle ne le sera jamais dans ses gestes d’être humain. « Il y’a eu des accidents. D’autres que l’incendie. » Les billes bleues détaillent le morceau de ciel qu’elle peut voir, elle n’a pas envie d’observer le sorcier, parce que c’est un peu gênant d’avouer ses maladresses. « Un noeud papillon étrangleur, une ceinture étouffante, un corset qui s’en prenait à celle qui le portait. » Ca lui paraît un peu surréaliste, dit comme ça, mais il l’avait vu brûler les appartements, elle l’avait vu lui dévoré par la noirceur, est-ce qu’ils étaient à ça près ? « Il est apparu plus sage de m’empêcher d’avoir une ambition aussi simple que celle que j’avais. » Un rire un peu plus amusé s’échappe de ses lèvres tandis qu’elle reporte enfin son attention sur lui. « Mes cadavres dans le placard ne sont que des robes de bal, pas de quoi en faire un drame. Tout ça pour dire que je ne sais pas ce que je veux être. Ma moindre décision vire souvent au cauchemar. Je ne vaux pas autant que tu sembles le penser.  »

Sha
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Sabrina
Sha
Lun 23 Juil - 16:49

Ebenezer von Hohnstedt
J'ai 17 ans ans et je vis tout en haut de Feldberg, dans un Manoir qui surplombe la Schwarzwald et Baden Baden, en Allemagne. Dans la vie, je suis un sorcier. Mon sang est celui de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serais prochainement fiancé et je le vis plutôt mal.




Mémo

Dialogue : #232169



– On ne se méfie jamais d’une femme belle mais un peu idiote.

– C’est vrai, lui concède-t-il.

– Petite, je rêvais d’habiller toutes les grandes dames dont le nom marquait les esprits.

Sa voix est aussi légère que son rire, aussi léger que ses rêves. Il ne se souvient plus exactement de ce dont il rêvait tout petit. Il l’a omis de sa mémoire, expulsé de sa psyché fragile, parce que parfois, certaines choses sont mieux une fois oubliées.

–  Je voulais être comme ces grands créateurs qui changent l’image en un coup de crayon, qui savent révéler l’essence profonde d’une personnalité avec quelques tissus, la sublimer. Les Mortels savent faire des merveilles d’esthétique sans magie, alors j’ai décidé que je ferais mieux. J’ai appris à tromper l’œil, à intégrer des mécanismes de métamorphose dans l’essence des fils, des matières. Je m’ennuyais un peu, toute seule, j’ai épluché à peu près tous les ouvrages sur la manière de transformer les choses. Il y’a eu des accidents. D’autres que l’incendie.

Quand elle dit ça, elle ne le regarde pas, mais lui, il lui jette un regard. Curieux, pour savoir aussi, ce qu’elle ressent, ce qu’elle traverse. Il se demande si les épreuves furent nombreuses dans la vie de Demelza et aussi simplement que ça, il a un sourire. Parce qu’il a l’impression de voir en elle un petit bout de lui. Un petit bout blanc, pur, maltraité par les épreuves mais toujours intact. Il partage quelque chose avec elle, à ce moment-là. Un petit cocon qui le ravit.
Il ne peut pas s’empêcher de sourire même une fois son attention reportée sur la route.

– Un nœud papillon étrangleur, une ceinture étouffante, un corset qui s’en prenait à celle qui le portait. Il est apparu plus sage de m’empêcher d’avoir une ambition aussi simple que celle que j’avais.  Mes cadavres dans le placard ne sont que des robes de bal, pas de quoi en faire un drame. Tout ça pour dire que je ne sais pas ce que je veux être. Ma moindre décision vire souvent au cauchemar. Je ne vaux pas autant que tu sembles le penser.

– Je ne connais pas beaucoup de sorcier, et encore moins de sorcière de bonne famille, qui sache se transformer en un chat aussi élégant que le tien. Pas la moitié d’entre eux n’excelle dans la métamorphose. Moi-même, je ne saurais créer quelque chose d’aussi raffiné qu’une robe ou qu’un nœud papillon étrangleur.

Il marque une légère pause, avec de pouffer un peu, brièvement :

– Fais-moi penser à ne pas en mettre pour le mariage.

De nouveau un sourire sur le visage du jeune homme, qui se complaît à observer l’horizon, sa ligne claire d’où jaillit de plus en plus de rayons lumineux. Le soleil engloutit bientôt la vallée d’une seule bouchée, ne laissant à l’ombre aucun endroit pour se cacher. Il abaisse le pare-soleil d’une main.

– Tu pourrais ouvrir une petite boutique, quelque part. Le Manoir de ma famille est très loin de la ville magique, mais je pourrais faire installer un portail pour que tu puisses aller jusqu’à la ville. Ça prendra du temps. Assez de temps pour que tu te perfectionnes, pour que tu t’assures qu’il n’y aura aucun danger à porter tes créations. Si tu en as envie…

Pour qu’elle soit indépendante et libre, épanouie aussi. Il ne sera peut-être pas toujours là.



Oh Darling,
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Nimue
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Nimue
Lun 23 Juil - 18:27

Demelza
von Abbetz

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Couleur de dialogue #82628E




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Il est vrai qu’elle est gênée, que ça se voit. Elle est gênée d’avoir un peu de talent - non, surtout gênée qu’il le dise comme ça. Elle ignore pourquoi la métamorphose l’attirait, à l’origine mais désormais elle sait qu’elle s’y intéresse parce que tout peut changer, tout peut être différent, qu’elle a tellement envie d’être différente. Le chat avait l’élégance naturelle, la noblesse irréfutable, toutes ces choses dont elle avait eu l’impression de manquer, le long de sa jeune vie. Un chat blanc, aussi pur et délicat qu’elle aurait aimé l’être. « Fais-moi penser à ne pas en mettre pour le mariage. » Elle sourit aussi, un vrai et doux sourire. Elle n’a plus peur de parler de cela, plus peur d’imaginer leur mariage. Elle s’inquiète de l’organisation mais pas d’être liée à lui de façon si définitive. Son honnêteté, sa franchise, ça la rassure. Sa sombre vérité la rassurait, dans un profond paradoxe. « Je n’aurais pas l’audace de te créer une tenue pour le mariage. Ce serait comme te couvrir d’un peu de moi sur chaque centimètre de peau. » Un peu de sa magie, un peu de son imaginaire. Un peu de il est à moi alors qu’elle a promis de ne pas être ce genre d’épouse.

« Tu pourrais ouvrir une petite boutique, quelque part. » Son coeur rate un battement. Il y’a quelque chose qui s’allume dans l’azur de ses prunelles, quelque chose d’infiniment tendre, d’infiniment reconnaissant. Quelque chose de l’étonnement aussi. « Le Manoir de ma famille est très loin de la ville magique, mais je pourrais faire installer un portail pour que tu puisses aller jusqu’à la ville. » Elle a envie de lui demander pourquoi il ferait cela, ça lui brûle les lèvres de l’interroger sur les raisons pour lesquelles il prendrait ce risque, parce que c’en est un, on lui a trop répété que la réputation de la famille devait être préservée, qu’elle ne pouvait pas mettre les gens en danger, que ça la mettrait en danger elle. « Ça prendra du temps. Assez de temps pour que tu te perfectionnes, pour que tu t’assures qu’il n’y aura aucun danger à porter tes créations. Si tu en as envie… » Elle l’observe un long moment, le coeur un peu serré, pris au piège entre l’espoir de vivre et le regret d’être responsable, d’être logique, de garder l’essentiel à l’esprit. « Je ne suis plus une enfant. Et je ne suis pas une mondaine. Ca impliquerait.. et bien de m’impliquer justement. Je ne suis pas sûre d’être capable d’être interessante. » Elle a ce petit sourire contrit, à presque s’excuser d’exister, encore. « Il faudrait que je réponde à ces invitations que je refuse depuis des années, que … » Elle soupire, réalisant l’évidence, s’enfonçant un peu dans le siège. « Que je sois plus comme mon père. » Il voyageait souvent, Amalrich, avant. Il avait souvent laissé Ophélia avec les enfants pour des affaires, il les avait aussi traîné dans des soirées interminables parce que c’est ainsi que fonctionne le commerce, parce qu’on n’a rien sans rien, parce que pour réussir il faut agir, avoir de hautes ambitions, toujours. Et puis leur famille s’était effondrée, dans le feu et dans les larmes. Et être un prodige des négociations ne lui avait servi à rien, ce jour-là. « Je crois qu’il est trop tôt pour penser à tout cela. Si tu veux bien qu’on en discute.. après. » Après, quand ils seront mariés, quand ils seront sûrs que tout s’est bien passé.

Elle rouvre le livre, cherche où elle s’était arrêtée, sans pour autant cesser de l’écouter, d’avoir une oreille toute à lui. « Je suis étonnée que ton petit bijou ne t’offre pas de musique. J’ai cru comprendre que tu aimes vraiment ça. »

Sha
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Sha
Lun 23 Juil - 21:26

Ebenezer von Hohnstedt
J'ai 17 ans ans et je vis tout en haut de Feldberg, dans un Manoir qui surplombe la Schwarzwald et Baden Baden, en Allemagne. Dans la vie, je suis un sorcier. Mon sang est celui de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serais prochainement fiancé et je le vis plutôt mal.




Mémo

Dialogue : #232169



– Je n’aurais pas l’audace de te créer une tenue pour le mariage. Ce serait comme te couvrir d’un peu de moi sur chaque centimètre de peau.  

Il a un sourire amusé, sur le moment, qu’elle y pense ainsi. Qu'elle se l’approprie. Elle ne lui avait pas réclamé fidélité, pas plus qu’elle n’avait voulu de son amour. Il le lui avait dit. Ne pas le tenter avec des stratagèmes d’enfant, il ne chercherait pas à se faire aimer. Il a l’impression que tout ça, c'est un échec depuis l’incendie.

– C’est ce à quoi ressemble le mariage, je crois.

Ce n’est qu’un murmure, qui ne demande pas de réponse. Au lieu de ça, il enchaîne, parce que les mots remplissent le silence, effacent la gêne, créent aussi un quelque chose entre eux. Une osmose, un parfait équilibre entre le silence et le bruit. Ça ne lui vrille pas les tympans ainsi. Ce n’est pas le ronronnement de la voiture qui va le faire non plus. Tout est lisse – parfait.

– Ça prendra du temps. Assez de temps pour que tu te perfectionnes, pour que tu t’assures qu’il n’y aura aucun danger à porter tes créations. Si tu en as envie…  

– Je ne suis plus une enfant. Et je ne suis pas une mondaine. Ça impliquerait.. et bien de m’impliquer justement. Je ne suis pas sûre d’être capable d’être intéressante.  

– Personne ne te demande d’en faire trop. Fais ce que tu aimes faire, le reste viendra.

– Il faudrait que je réponde à ces invitations que je refuse depuis des années, que … Que je sois plus comme mon père.

Ebenezer jette un léger regard sur sa droite et voit bien ce petit air sur son visage. Il ne sait pas vraiment quoi dire, alors il ne dit rien, parce que remplir le silence avec du vide ne leur apporterait rien de plus. Ses yeux se fixent sur la route. Ils viennent enfin de passer le panneau Midelheim sur la route 96. La circulation se fait un peu plus dense.

– Je crois qu’il est trop tôt pour penser à tout cela. Si tu veux bien qu’on en discute.. après.  

– Quand tu voudras.

Un regard jeté à la va vite dans le rétro, une autre voiture noire se glisse derrière lui. Il hausse un petit sourcil. Le bruit de la ville – des autres voitures – commence à envahir l’habitacle. À chaque fois qu’ils sont à l’arrêt, il regrette la musique.

– Je suis étonnée que ton petit bijou ne t’offre pas de musique. J’ai cru comprendre que tu aimes vraiment ça.

Nouveau coup d’oeil, cette fois sur le visage de Demelza. Il hausse un sourcil, d’un air presque étonné.

– Bien sûr qu’il y a la musique.

C’est évident. C'est presque vexant, à vrai dire, au prix où qu’il a payé le bolide. Ça mérite au moins une audio impeccable, double stereo avec des basses et des aïgus réglés au poil.  

– Avant on discutait. Je n’allais pas te couper. J’ai préféré t’écouter.

Il profite d’un arrêt à un feu rouge pour jeter un regard au livre.

– Mais si tu lis, je vais écouter... quelque chose, je crois.

Il attend quelques secondes qu’elle réponse ou dise quelque chose avant d’allumer le poste. La clé se déclenche aussitôt. Le son du synthétiseur saturé de Depeche Mode s’active. On reconnaît sans mal In Chains de l’album Sounds Of The Universe. Ebenezer a un sourire. Depeche Mode fait partit de ses groupes préférés, modernité éclatante, revisitant l’harmonie et le chaos. Il y a quelque chose d’érotique aussi, dans ce the way you moove que ronronne Dave Gahan au micro. Un frisson remonte l’échine du conducteur qui reprend la route.


Il faut attendre presque une heure de plus pour que le panneau MUNICH s’affiche en gros et en gras. Ville phare du Land de Bavière et capitale du Saint Empire Magique, ses toits rouges surplombent les ruelles plus ou moins larges. En centre-ville, les voitures mettent du temps à démarrer et à avancer de quelques mètres. A voir autour d’eux, c’est peut-être car c’est jour de marché sur la Marienplatz.

Il faut se diriger un peu plus loin, slalomer entre les piétons un peu suicidaires pour enfin arriver à la Résidence. Le gravier crisse sous les roues de la R8 qui navigue jusqu’à une grande allée. Plusieurs hommes se tiennent là, visiblement des portiers. Il faut attendre son tour à partir de là.

Ebenezer tend finalement la main, éteignant machinalement la musique.

– Tu es déjà venu à la Résidence ?

La Résidence, c’est le nom donné au palais qui fut construit au fil des années et des siècles par les princes-électeurs de Bavière. Des mortels, principalement. Le Saint-Empire Magique y installa ses quartiers, préparant toujours à cet endroit précis les grandes réunions et les conclaves. Munich avait ça de bien qu’elle n’était ni trop loin ni trop proche de tous les pays.

Devant eux, une délégation bien connue s’arrête. Il en descend un homme petit de taille, le ventre bedonnant mais bien portant. Sa mine est réjouie, il est seul - c’est Stefan Brant, Prince de Suisse. Sa mère est décédée il y a six ans de ça. Il est seul cette fois, sans ses rejetons.

– C’est assez grand, et il y aura beaucoup de monde. Si c’est oppressant, n’hésites pas à me le dire. Ça ne me dérangera pas.

Il avait lui-même connu les affres de la foule, mais l’âge se faisant, on aurait pu dire qu’il avait désormais l’habitude.


Ce fut enfin le tour de la voiture des von Hohnstedt.

Quand Ebenezer sort, le portier ne se montre pas plus étonné que ça de le voir. Quand il fait le tour pour ouvrir la portière à Demelza – le portier ne s’étant pas rendu compte qu’il y avait également une mademoiselle – le pauvre domestique est surpris.  

– Oh, m-monsieur, je ne m’attendais pas - à - je

– Ce n’est rien.

Il n’a pas plus d’un mot pour les larbins. Il tend sa main, donne les clés.

– Faites attention aux bagages. Il y a des choses fragiles.

Le portier agite la tête alors que deux autres domestiques s’attèlent à décharger le coffre. Ils ne seront sur place que cinq jours, mais c’est suffisant pour emporter des mallettes pleines de précaution et de choses de valeur.



Le sorcier tend finalement son bras à sa promise et commence à marcher sur les larges dalles de marbre pur qui jonchent le chemin jusqu’à l’Antiquarium. Les arcades sont magnifiques, sans même parler des colonnes qui supportent tout le poids de l’architecture renaissance. Des années de construction ont permis aux genres de se rencontrer, de s’affronter dans une harmonie calculée. Tantôt on croise des salles baroques, d’autres plus classiques respectes les canons plus modernes.

– Cette salle a été construite entre 1568 et 1571 après la commande du duc Albert V qui voulait y entreposer sa collection de statue. Après sa destruction durant la seconde guerre mondiale, le Kaizer paya pour qu’on la reconstruise à l’identique avec pour seule condition de pouvoir la réserver quand bon lui semble.

De chaque côté d’eux, dix-sept paires de fenêtres assurent un éclairage parfait des lieux. Il est tout près d’être midi, aussi on voit déjà des hommes guindés, habillés de noirs et de blancs, zigzaguaient entre les nobles, tenant d’une main leur plateau parfaitement droit, proposant ici et là de quoi se désaltérer.

Ebenezer et Demelza ne sont pas les derniers arrivés. À l’entrée qu’ils ont emprunté - en passant par les allées de verdure – il n’y a pas un chat pour le moment. L’Antiquarium se remplit petit à petit, et on y reconnaît sans difficulté de nombreuses têtes connues.

– Est-ce que ça va aller ?

Il lui jette un regard en coin.

– Tu as encore le temps de fuir jusqu’à notre chambre.




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Nimue
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Lun 23 Juil - 22:20

Demelza
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Demelza est étonnée chaque seconde un peu plus de cette drôle de façon qu’il a d’agir avec elle, d’être plus ouvert. Elle lui offre un sourire un brin complice lorsqu’il souligne que si elle lit, il va mettre la musique, parce qu’évidemment, qu’il y’a de la musique. Le sourire malicieux s’étire un peu, parce qu’elle ne se plaindra visiblement jamais de ses goûts musicaux. Ni de ses goûts vestimentaires, à l’évidence. Elle a remarqué le blanc qu’il porte mais a préféré ne pas le souligner, de peur que l’esprit de contradiction le pousse à renfiler bien trop vite ce noir qu’il aime tant. Pas une fois elle ne semble crispée ou manquer de confiance en sa conduite, que la circulation soit fluide ou s’encombre, elle a l’air de profiter de la paix qu’apporte le trajet en voiture, loin de ce manoir angoissant et loin de la foule tout à la fois. Une heure, c’est assez pour finir le livre, pour observer le décor changer à l’extérieur, pour parfois lancer un regard furtif vers Ebenezer, pas trop insistant. Finalement, voyant qu’ils ne sont pas arrivés, elle ferme les yeux. Elle ne dort pas, elle est juste complètement détendue, pour une rare fois, loin des problèmes, de ses préoccupations ou de ses craintes. La musique cesse. « Tu es déjà venu à la Résidence ? » « Ulrich m’en a parlé mais je n’en pas eu l’occasion. Ni l’envie, pour être honnête. » Qu’y aurait-elle fait ? Ca n’a jamais été qu’une forme d’enfer supposé, un lieu bondé où chaque seconde, chaque respiration lui aurait demandé un effort. « C’est assez grand, et il y aura beaucoup de monde. Si c’est oppressant, n’hésites pas à me le dire. Ça ne me dérangera pas. » « Disons que c’est une forme de répétition. » Le regard brille de malice, un instant. Elle serait presque tentée de ne pas en vouloir à son père, de lui pardonner, car bien peu de jeunes femmes de son rang ont eu droit à une forme de répétition comme elle le dit, trop sont mariées sans connaître dans quoi elles s’engagent vraiment et c’est une chance, en fin de compte, de découvrir son monde avant d’en faire réellement partie. Un mariage, ça demande de s’intéresser un peu à l’autre. Une comédie, ça demande d’apprendre le rôle.

« Oh, m-monsieur, je ne m’attendais pas - à - je » Elle sort du véhicule avec une aisance qui en serait presque surprenante, prenant le temps de lisser les plis de la robe pour qu’elle retrouve sa fluidité et retombe parfaitement. Elle a laissé le livre sur le siège, l’a oublié, son regard déjà trop occupé à se promener autour d’elle. Le bras qu’Ebenezer lui offre la ramène à la réalité et elle ne se fait pas prier pour l’attraper. Si la politique ne l’intéresse pas, on ne peut pas en dire autant de l’architecture, un art infiniment complexe qui ne doit souffrir aucune fausse note. Un décor est à un bâtiment ce qu’une jolie robe est aux courbes d’une femme après tout. « Cette salle a été construite entre 1568 et 1571 après la commande du duc Albert V qui voulait y entreposer sa collection de statue. Après sa destruction durant la seconde guerre mondiale, le Kaizer paya pour qu’on la reconstruise à l’identique avec pour seule condition de pouvoir la réserver quand bon lui semble. » Elle ne sait pas où donner de la tête, du sol de marbre aux fenêtres, des arcades aux colonnes mais déjà, quelque chose change dans son attitude ; la créature intimidée, la gamine choquée, la poupée éteinte, toutes s’effacent doucement, comme si elle changeait simplement tranquillement de tenue, de peau. « Est-ce que ça va aller ? » Elle tourne les yeux vers lui. « Tu as encore le temps de fuir jusqu’à notre chambre. » Elle a le regard rieur quand elle se penche légèrement pour souffler : « Tu ne m’as pas faite fuir, tu ne crois quand même pas qu’eux vont y parvenir ? » La main posée avec légèreté sur le bras du sorcier offre une pression douce, en contradiction peut-être avec la posture un peu plus digne qu’elle adopte. Elle n’est pas seule, c’est moins difficile. Ca n’est que le masque silencieux qu’elle porte depuis des années, une forme de tranquille assurance savamment construite en plus, parce qu’il n’y’a pas le regard sévère d’Amalrich pour la culpabiliser malgré lui, parce qu’il y’a Ebenezer, tout près. Elle n’aurait jamais cru qu’il serait rassurant, en entrant dans son existence, après ce qu’elle avait vu de lui - et si peu pourtant. « ‘Notre’ chambre ? Mais c’est que vous allez finir par choquer votre monde, monsieur von Hohnstedt. »

Sha
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Sabrina
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Mar 24 Juil - 0:31

Ebenezer von Hohnstedt
J'ai 17 ans ans et je vis tout en haut de Feldberg, dans un Manoir qui surplombe la Schwarzwald et Baden Baden, en Allemagne. Dans la vie, je suis un sorcier. Mon sang est celui de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serais prochainement fiancé et je le vis plutôt mal.




Mémo

Dialogue : #232169



– Tu ne m’as pas faite fuir, tu ne crois quand même pas qu’eux vont y parvenir ?  

Un sourire agréablement surpris se dessine sur son visage. Il aime cette façon qu’elle a de se tenir, de se comporter quand elle n’a pas peur. Cette façade dure, arrogante, suprême. On dirait non pas une princesse, mais une véritable reine à son bras et c’est quelque peu... charmant. Il sait qu’il ne devrait pas y penser, pas de cette façon, pas à la trouver si suave et gracieuse dans sa petite robe blanche ceinturée de noire, mais il faut bien jouer la comédie.

Il lui avait juré de la protéger envers et contre tout, de la défendre contre leur famille respective et contre lui-même. Il compte bien remplir sa promesse, si elle tient la sienne et réchauffe son âme.

– ‘Notre’ chambre ? Mais c’est que vous allez finir par choquer votre monde, monsieur von Hohnstedt.

– Nous verrons si l’un d’entre eux ose me le dire en face.

Le sourire qui se dessine sur son visage a quelque chose de princier. N’importe qui ayant connu Lenore y reconnaîtrait un peu d’elle, un peu de son insolence aimable, de son impétuosité. Elle était indomptable, quoi de plus logique pour une lionne de mettre au monde un lion ? En Allemand, on dit d’ailleurs Aber der Apfel fällt nicht weit vom Stamm – la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.

Quand il se retourne, c’est finalement pour faire face à un homme d’un certain âge - il doit avoir soixante ans au moins. Son œil curieux court un court instant sur le bras du jeune homme où est accroché Demelza von Abbetz. Il a un sourire aimable quand il se rend compte qu’Ebenezer a posé ses yeux sombres sur lui.

– Herr von Hohnstedt, c’est toujours un plaisir de vous voir. À chaque rencontre, c’est un émerveillement : vous poussez à une vitesse étonnante ! Vous serez bientôt aussi grand que votre père à votre âge !

Le jeune sorcier hoche doucement la tête avec un sourire aimable, avant de se tourner vers Demelza :

– Demelza, je te présente Herr Ludwig von Hohenzollern, Kaizer du Heiliges Magisches Reich, bien que j’imagine que tu le connaisses déjà, au moins de vu. La légende précède l’homme.

– Allons, ne soyez pas si solennel Ebenezer. Je vous ai connu moins à cheval sur les présentations que ça.

– A l’époque, mein könig, je n’étais qu’un enfant refusant les mondanités.

– Je ne vois ni plus ni moins que ce même enfant devant moi, s’amuse le Kaizer sur le moment, vous me faites cependant toujours l’honneur de vous déplacer et cette attention me va droit au cœur.

Ebenezer a un sourire, toujours de circonstance, avant de faire une légère révérence.

Les yeux du Kaizer finissent par croiser le regard clair de la protégée des von Hohnstedt. Elle a l’air si petite à côté de lui qu’il trouverait le couple mal assorti. En réalité, il sent en eux comme une osmose, un quelque chose de doux qui s’y dégage, et ce sans même avoir à remarquer le jeu des couleurs des deux jeunes sorciers.

– Et cette jolie jeune femme... ?

– Elle se prénomme Demelza von Abbetz, fille d’Almarich von Abbetz. Ma fiancée.

Le Kaizer a une petite moue, dubitative une seconde. Lui-même a trois filles dans la fleur de l’âge, toute plus succulente l’une que l’autre. Il n’aurait jamais pensé à les marier à de simples marchands, aussi riches fussent-ils. Une place chez les Chevaliers est au moins quelque chose de nécessaire pour être un prétendant sérieux aux mains des princesses du Saint-Empire.

– Je n’aurais pas cru que votre oncle autorise une pareille union. J’étais persuadé qu’il finirait par vous marier de force avec une pauvre demoiselle d’un des plus nobles des Ritter. Il a un petit rire, tapotant finalement l’épaule d’Ebenezer, amicalement : Mais je suis heureux de savoir que la tradition a été respecté. Vous serais bientôt assortis par des liens purs et sacrés, et qui sommes-nous pour juger quand Dieu lui-même nous dit qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, qu’il faille qu’il nous fasse à tous une aide qui nous soit assortie ?

– Nihil sine Deo, répond sagement le jeune homme.

Le Kaizer a de nouveau un petit rire, derrière ses boucles blondes et lourdes qui lui donnent l’aspect d’un chérubin dans la force de l’âge.  

– Une sagesse toujours incroyable, s’amuse le Roi, toujours dans la lumière. Une telle clarté mériterait d’être plus souvent écouter.

Le sourire d’Ebenezer se tire, d’une façon pincée. Il ne sait pas vraiment quoi répondre, si ce n’est que le tableau est drôle. Le Kaizer est présent, là, à côté d’eux. Tout comme Siegfried à la même époque, ses cheveux blonds défient les chevelures d’ange que l’on nous conte dans les livres. Ses yeux sont d’une pureté incongrue et son sourire pourrait réchauffer le cœur de tous les hommes si on s’y perd assez de temps.

Le jeune von Hohnstedt, en revanche, se tient tout silence. Il attend que le Roi se retire et se dirige vers un nouveau groupe qui vient tout juste d’arriver. Son épine dorsale vibre sous le frisson qui s’insinue entre ses os.

Il ne regarde pas Demelza, juste le roi, avant de murmurer :

– Quelle douce ironie...  

Son bras se resserre légèrement sur la main de Demelza alors que finalement il plonge avec elle au centre de la pièce, tend une main et attrape une flûte de ce qui semble être le meilleur apéritif du pays. Tous les quelques mètres, une tête ou un couple de visage les accueille, leur parle, les félicite. La moitié peut-être est au moins sincère, le reste n’ose dire un mot plus haut que l’autre. Tous les aristocrates respectent la longue tradition de la famille von Hohnstedt car jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais épousé autre chose que des nobles.

Les von Abbetz ont au moins le mérite d’en être et d’être respecté et respectable. Comme deux singes savants, ils présent leur petit tour à chaque table, sur chaque bouche, avec le même sourire, jusqu’au moment où Ebenezer repose ses yeux sur la petite Demelza.

– Tu n'as pas vu une seule personne que tu connais ?

Sa curiosité le pique à ce moment. Il ne sait pas pourquoi il demande, mais il a envie de savoir à ce moment-là.



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Mar 24 Juil - 3:18

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
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Elle a appris il y’a longtemps, Demelza, qu’il ne faut pas laisser voir ses émotions et si en privé elle n’est pas très douée pour cela, il semble que les gens soient l’équivalent de son théâtre, sans difficulté. Il y’avait toutes les raisons du monde d’être impressionnée, à la fois par le décor et par les circonstances, par sa place bancale aussi alors qu’Ebenezer prend le temps d’une présentation même si l’erreur sur la personne était impossible : on ne se retrouve pas tous les jours devant le Kaizer. « Demelza, je te présente Herr Ludwig von Hohenzollern, Kaizer du Heiliges Magisches Reich, bien que j’imagine que tu le connaisses déjà, au moins de vu. La légende précède l’homme. » « A l’évidence. Et c’est un honneur. » Ce qui la frappe, c’est cette familiarité entre eux, si bien qu’elle n’ose rien ajouter, pas interrompre l’échange, elle est trop bien élevée pour cela, un peu trop perplexe également. Ses yeux, elle les baisse d’ailleurs, respectueusement, sans trop de soumission mais sans une once d’insolence non plus, quand elle se sent observée. L’invisibilité lui convenait bien. « Elle se prénomme Demelza von Abbetz, fille d’Almarich von Abbetz. Ma fiancée. » Pas besoin de mots, les doigts de la jeune femme savent déjà remercier Ebenezer d’une nouvelle pression douce sur le bras de lui épargner la nécessité d’expliquer qui elle est. « Je n’aurais pas cru que votre oncle autorise une pareille union. » Pas la moindre crispation dans son attitude, son sourire doux vaudrait toutes les révérences et son silence, bien que probablement inhabituel, n’est ni lourd ni hostile. « J’étais persuadé qu’il finirait par vous marier de force avec une pauvre demoiselle d’un des plus nobles des Ritter. » Pauvre, ç’aurait été le mot, sans doute, pour qui rêverait d’un prince charmant lisse et lumineux à souhait. « Mais je suis heureux de savoir que la tradition a été respecté. Vous serez bientôt assortis par des liens purs et sacrés, et qui sommes-nous pour juger quand Dieu lui-même nous dit qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul, qu’il faille qu’il nous fasse à tous une aide qui nous soit assortie ? » Elle ignore si les liens qui l’uniront seront purs et sacrés, il n’y’a déjà pas grand chose de pur dans leur accord, rien de traditionnel non plus. L’équilibre semble s’insinuer, pourtant, il semble les assortir sur une étrange balance et c’est sans doute ce qui permet à Demelza de rester la présence tranquille et chaleureuse au bras de l’héritier. Cette petite chose de blancheur qui baisse sa garde, se refuse à jouer du masque illusoire devant l’éminent personnage, parce qu’elle ne croit pas tromper une telle personne en jouant un rôle qui ne serait pas le sien, qui serait parfaitement inadapté qui plus est. Elle a l’air d’une petite flamme, de celles qu’on aime posséder en hiver quand on est triste. « Une sagesse toujours incroyable, toujours dans la lumière. Une telle clarté mériterait d’être plus souvent écouter. » Il y’a une sorte de flottement, le sourire pincé ne lui échappe pas. Si elle n’a pas été bavarde, elle a pris le temps de tout enregistrer, d’écouter le ton, la teneur des propos, on ne lui a guère laissé de galop d’essai avant de la jeter devant l’exercice le plus complexe. Soit, elle ne semble pas contrariée. Elle suit l’éloignement du Roi de son regard clair vers un autre groupe. « Quelle douce ironie… » « En effet. » Elle retrouve la posture plus rigide, consciente que ça n’était que le début d’une soirée qui serait chargée en présentations. « Je note que tu as le don de me mettre face à l’insurmontable avant tout. Une pareille union, mh ? » Elle n’est pas vexée, en témoigne le sourire en coin qui revient, l’air un peu plus arrogant, presque un peu insolent quand elle croise ses billes sombres. « Mais c’est que je vais devoir la défendre, ma place, on dirait. » Ca n’est que taquinerie, il ne s’y tromperait pas.

Rien ne lui semble plus difficile ensuite, rien ne lui pose problème, elle joue la partition avec la grâce du petit cygne bien dressé, étrangement non pas par la rigidité seule de son père mais également par ce qu’était sa mère, cocktail plus efficace qu’elle n’en a conscience. Elle a toujours l’air aussi enchantée de rencontrer ces visages qu’elle n’imprime pas pour la moitié, elle constate en revanche que toutes les félicitations ne sont pas sur le même ton. « Tu n'as pas vu une seule personne que tu connais ? » « Visiblement, je suis trop asociale pour cela. » Et c’est un fait, elle avait peut-être moins de douze ans les dernières fois où elle avait goûté à de tels bains de foule.

« Demelza von Abbetz ? Ca alors ! » Elle s’est crispée, imperceptiblement à l’oeil, très perceptiblement de ses ongles sur la chemise blanche. La voix est toujours si reconnaissable à l’oreille dans sa mélodie de supériorité. La blonde pivote avec légèreté, un sourire de circonstance sur les lèvres. Les cheveux roux ont cette texture fabuleuse que Demelza aurait pu jalouser, la silhouette est élancée et ses grands yeux noirs envoûtaient sans nul doute toujours aussi bien son monde. « Dorothea Lanskoy, cela fait si longtemps ! » « Je croyais que tu valais mieux que les plaisirs vulgaires des mondanités. » L’échange est déjà piquant à souhait. Elle n’était pas sûre d’avoir réellement envie de recroiser tant de connaissances que cela, finalement. « Et que le mariage, d’ailleurs. L’ambition ferait-elle changer ton opinion ? » « Je croyais que tu devais te consacrer toute entière à tes futurs enfants. La nature ferait-elle changer tes projets ? A moins que ce ne soit l’affection de ton époux pour les domestiques ? » Dorothea rit, d’un rire un peu forcé, qui fait supposer l’humour quand l’hostilité est évidente. L’air quelque peu supérieur de Demelza ferait presque croire que les rangs sont inversés, pourtant par son mariage la jolie rousse écrase sans aucune négociation possible la naissance de la blonde. « Herr von Hohnstedt, veuillez excuser cet échange, taquineries en souvenir de l’enfance. Demelza a toujours été quelque peu originale. » Une gentille façon de dire ‘un peu rêveuse, un peu folle, un peu hors de la réalité’. Le corset, c’était Dorothea qui l’avait essayé lors d'une de ses dernières visites. « Vous portez ce blanc avec un réel charme. »

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Mar 24 Juil - 14:35

Ebenezer von Hohnstedt
J'ai 17 ans ans et je vis tout en haut de Feldberg, dans un Manoir qui surplombe la Schwarzwald et Baden Baden, en Allemagne. Dans la vie, je suis un sorcier. Mon sang est celui de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serais prochainement fiancé et je le vis plutôt mal.




Mémo

Dialogue : #232169



– Je note que tu as le don de me mettre face à l’insurmontable avant tout. Une pareille union, mh ?
– Je ne pensais pas qu’il viendrait m’accoster aussi rapidement pour tout dire, mais il faut croire qu’il se sent toujours redevable vis-à-vis de mon père. Il marque une légère pause, ses yeux se posant sur le-dit Roi : Je crois qu’il existe encore des hommes pour qui l’amitié signifie quelque chose, au-delà du temps et des épreuves.
– Mais c’est que je vais devoir la défendre, ma place, on dirait.

Il lui jette un regard curieux, avant de comprendre. Il a finalement un petit rictus, dévoilant ses dents. Ça lui redonne ce petit air effrayant que peuvent avoir les vampires parfois, à cela près qu’il est encore très beau et sa peau a une jolie couleur pêche.

– Je croyais que tu ne me demandais pas la fidélité ?

Il se redresse, remettant en place sa manche. Le blanc le gêne. Il a chaud. Il a été obligé de mettre un maillot de corps en dessous, pour éviter qu’on aperçoive ses flancs, ses flancs bien noircis.

– Je plaisante. Aucune ne m’intéresse.

Ses yeux sont déjà sur le couple suivant qui se présente à eux. Ils continuent ainsi, les présentations, le jeu des cours. Le Kaizer revient deux fois vers eux, toujours entre deux petits fours bien garnis de saumon ou de thon rouge. Ebenezer mange peu, boit peu, mais le cocktail est exquis malgré tout. A un moment, il se tourne vers Demelza :

– Tu n'as pas vu une seule personne que tu connais ?
– Visiblement, je suis trop asociale pour cela.
– L’un n’empêche pas l’autre, hélas.

Cette réflexion n’est qu’une mise en abîme de sa propre condition. Ebenezer ne se croit pas philanthrope, pas avec tout le sang qu’il y a sur ses mains, mais il ne se croit pas non plus seul. Il aimerait en réalité. La solitude lui apporte un certain réconfort. Elle éloigne l’agacement, les concessions, les dialogues vides.
Elle éloigne aussi les mauvaises rencontres.

– Demelza von Abbetz ? Ca alors !

Il sent bien le soubresaut de ses doigts. Rapidement la rousse envahit la sphère qui était la leur, et Ebenezer ne peut que plonger ses yeux sombres sur la silhouette de la jeune femme. Il y découvre une certaine beauté, une assurance pleine d’arrogance. Un sacré caractère, comme attendu des têtes rousses dont on raconte ici qu’elles sont le fruit des accouplements sommaires avec le Diable. Les nombreux prélats dans la salle ne doivent plus avoir vraiment à l’esprit cette vieille tradition de brûler les jolies rousses sur le bûcher, sans quoi la journée aurait pu être un peu plus intéressante.

– Dorothea Lanskoy, cela fait si longtemps !
– Je croyais que tu valais mieux que les plaisirs vulgaires des mondanités. Et que le mariage, d’ailleurs. L’ambition ferait-elle changer ton opinion ?

Un sourire moqueur se dessine sur le visage d’Ebenezer qui ne peut pas s’empêcher de se dire que c’est précis et bien envoyé. Il ne peut cependant rien répondre ; lui-même vaut mieux que ces bains de foule inutiles.

– Je croyais que tu devais te consacrer toute entière à tes futurs enfants. La nature ferait-elle changer tes projets ? A moins que ce ne soit l’affection de ton époux pour les domestiques ?
– Herr von Hohnstedt, veuillez excuser cet échange, taquineries en souvenir de l’enfance. Demelza a toujours été quelque peu originale.
– Originale est le terme, sans doute.

Ses yeux glissent un instant sur le visage de Demelza, comme pour y lire ce qu’elle pense ou ressent à ce moment-là. Ne lui avait-il pas juré protection et attention ? Jusqu’à quelques minutes avant, encore.

– Vous portez ce blanc avec un réel charme.
– N’est-ce pas ? Nous sommes au moins assortis avec Miss von Abbetz d’une charmante façon.

Ses lèvres s’étirent, alors que ses yeux parcourent avec une certaine lenteur sur les courbes de la demoiselle. Mariée sans aucun doute, mais pas enceinte.

– Ne soyez pas trop dure avec Miss von Abbetz. Si vous l’effrayez alors que j’ai enfin réussi à dompter ce cœur loin des choses matérielles et à l’amener jusqu’ici pour la présenter en tant que ma promise, je serais très peiné.

Son sourire est doux, mais il sous-entend tellement de chose quand on connaît bien la noirceur d’Ebenezer von Hohnstedt.

– Et le blanc lui va bien mieux qu'à moi. Il me sied, mais elle, il la sublime.

Ses yeux sombres sont toujours dans ceux de Dorothea, et son sourire se fait plus fin, aussi fin qu’une lame de couteau.



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Mar 24 Juil - 15:29

Demelza
von Abbetz

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« Je croyais que tu ne me demandais pas la fidélité ? » Le petit air effrayant ressemble bien plus à l’Ebenezer qu’elle connaît, qu’elle apprend à apprécier et c’est certainement la raison pour laquelle elle n’a aucun mouvement de recul, rien qui ne bouscule la petite blonde malicieuse. « Je plaisante. Aucune ne m’intéresse. » « Je ne te demande toujours pas fidélité. » Fidélité à quoi, après tout ? Il n’y’a rien de charnel entre eux et à vrai dire, elle doute qu’il y’ait un jour quelque chose de cet ordre, ça n’est pas dans le contrat, pas à ses yeux. Il n’empêche qu’elle devait être l’épouse et elle ne laisserait personne décortiquer le rôle qu’elle devait tenir - chacun sa place et tout irait pour le mieux, n’est-ce pas ?

Elle ne mange ni ne boit rien, cependant. C’est peut-être la seule note de la partition qu’elle ne joue pas, qu’elle se refuse à approcher. Elle a l’air un peu méfiante à l’approche des petits fours, elle n’a aucune attirance pour le cocktails et à bien y réfléchir, elle avait bien peu mangé au cours de son séjour au manoir du jeune homme. Rien ne semble avoir de saveur. Elle aurait peut-être dû occuper ses doigts avec un joli verre, cela aurait évité au bras de son fiancé l’assaut précis de ses ongles. « Originale est le terme, sans doute. » Demelza a l’air parfaitement imperturbable mais le sourire qu’elle arbore semble fait d’une glace inhabituelle pour une jolie flamme. Ca n’est pas que cela lui va mal, c’est qu’elle a l’air brutalement ornée d’une part d’elle normalement parfaitement dissimulée sous la chaleur de son âme. « N’est-ce pas ? Nous sommes au moins assortis avec Miss von Abbetz d’une charmante façon. » Charmante, oui. L’ombre du mépris s’étire lentement. Elle n’apprécie pas les insinuations, pas plus qu’elle ne goûte avec joie aux compliments que Dorothea adresse, sans honte aucune, à Ebenezer. Elles avaient toujours eu le don de se disputer les mêmes ornements, ces deux-là, les mêmes robes, les mêmes bijoux. Ca n’a absolument rien d’étonnant que l’épouse esseulée se joue des échecs de la fiancée. « Elle n’a jamais apprécié être assortie à quoi que ce soit. Je suis étonnée que tu ne portes pas de rouge, ma chère. » Elle se crispe. Dorothea ne cache pas le plaisir de viser juste, de sous-entendus qu’elles seules semblent comprendre. C’est le problème quand ceux qui grandissent avec nous restent en vie, songe-t-elle une seconde avant de chasser cette pensée.

« Ne soyez pas trop dure avec Miss von Abbetz. Si vous l’effrayez alors que j’ai enfin réussi à dompter ce cœur loin des choses matérielles et à l’amener jusqu’ici pour la présenter en tant que ma promise, je serais très peiné. » La rousse a une petite moue. Objectivement, elle est très belle. Belle à se damner, Demelza le sait. Elle a toujours su reconnaître ce qui avait un charme unique. « Tu sais combien j'apprécie la discrétion, toutefois je ne peux indéfiniment cacher l’homme que j’aime. Je t’assure que je n’ai pas oublié de t’inscrire sur la liste des invités mais tu sais ce que c’est, il y’a tellement à penser. » La glace s’effrite, comme un serpent se débarrasserait de sa mue. Il y’a de la douceur dans sa voix, une tendresse évidente et un peu d’angoisse. Toutes les futures mariées sont angoissées, après tout. « Et le blanc lui va bien mieux qu'à moi. Il me sied, mais elle, il la sublime. » Elle se sent rougir, réaction sur laquelle elle n’a aucun contrôle, qu’elle n’avait pas prévu. Dorothea sourit, refuse de se laisser impressionner par le sourire fin d’Ebenezer, peut-être un peu satisfaite d’avoir obtenu une invitation. Elle tue l’ennuie, elle est de toutes les grandes réceptions. Son époux aussi, papillonnant de-ci de-là au gré de fascinantes conversations. Ce n’est que lorsqu’elle aperçoit la silhouette de son frère, un peu plus loin, que Demelza se détache de son fiancé. « J’ai besoin d’un peu d’air, veuillez m’excuser. »

Elle ose, la blonde, s’éloigner calmement de la foule. Elle esquive habilement un plateau, contourne avec aisance un noble un brin trop coloré, allant s’appuyer contre une colonne. Juste quelques minutes, se dit-elle. Elle desserrerait bien le lacet dans le dos de sa robe même si elle a conscience que ce serait parfaitement inutile : elle est simplement fatiguée. Est-ce qu’il fait cela souvent ? Ca bourdonne un peu dans ses oreilles. « Nous aurons l’occasion de faire plus ample connaissance, j’espère. » souffle Dorothea à Ebenezer, un petit clin d’oeil mutin avant de s’éloigner à son tour. Nul doute qu’elle est attirée par le danger, la beauté.  

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Mar 24 Juil - 16:24

Ebenezer von Hohnstedt
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Dialogue : #232169



– J’ai besoin d’un peu d’air, veuillez m’excuser.

Son bras s’échappe, sa main le quitte. Son contact rassurant se rompt et il se rend compte que ça lui manque, déjà. A peine échappée, il la suit du regard, sa navigation hasardeuse au milieu des autres. Mais il ne la suit pas, pas tout de suite du moins. Il est beaucoup trop mesuré pour ça, Ebenezer, surtout à ce moment.
Lentement les yeux bleus retombent sur le visage chafouin de la petite rousse. Elle est jolie Dorothea, moins que Demelza, moins qu’une sirène, moins qu’une cage thoracique ouverte en deux. Il se tait, son bras lui fait mal, mais tout ira bien.

– Nous aurons l’occasion de faire plus ample connaissance, j’espère.

Il ne répond pas, les lèvres parfaitement serrées. Il n’a pas envie de répondre à ces provocations de petites filles qui veulent se faire aimer. Il pourrait bien se perdre dans n’importe quel lit, entretenir n’importe quelle petite dame de mauvaise vertu. Il pourrait, mais il ne le fait pas. Ça demande trop de soi, trop d’investissement de sentiments, de temps. Le plaisir aussi lui fait peur. Le plaisir qui souvent donne envie d’en avoir plus, encore et encore.

– Vous avez perdu votre fiancée ?

Quand il se retourne, le Kaizer est là avec un autre homme, au moins aussi âgé que lui, mais il a une moustache à faire blêmir n’importe quel capitaine de bateau. Une femme d’une trentaine d’années est à ses côtés, mais elle n’est pas mariée – son auriculaire est encore parfaitement en état.
Ebenezer tend aussitôt sa main d’un air poli, machinalement enchaînant :

– Miss von Abbetz est partie prendre un peu l’air. Elle est toute nouvelle aux réunions aussi encombrées. Ebenezer von Hohnstedt, enchanté.

L’homme âgé attrape la main. Sa poigne est forte.

… * …

Il ne regarde pas où il va, mais il y va. Il cherche peut-être son père, peut-être sa mère, peut-être juste un peu de compagnie. Derrière ses cils clairs et ses yeux d’une pureté incroyable, l’esprit rôde et flâne. Il pense bien sûr au sujet de la journée, à la gravité de la situation, à retrouver également celle qu’il accompagnait jusqu’à maintenant mais il pense aussi à la jolie demoiselle qui est devant lui, le visage pâle.

Il ne sait pas ce qu’elle fait là, ni même pourquoi elle est toute seule, et il ne la reconnaît pas vraiment. C’est peut-être la première fois qu’elle vient ici – tout comme lui finalement. Il y a beaucoup de monde il faut dire, surtout pour une Assemblée exceptionnelle comme celle d’aujourd’hui.
Il approche d’un pas, l’air prévenant :

– Mademoiselle ?

De là, elle ne peut voir que ses habits et ils sont tous d’une clarté incroyable. Que ce soit la chemise cintrée au col de fourrure qui décore ses épaules jusqu’à son pantalon et au fourreau de son épée, la tenue laisse apercevoir une aura d’une blancheur palpable. Si on y regarde bien d’ailleurs, aucune fausse note, puisque les points dorés s’accommodent parfaitement au nacre et à l’ivoire de ses bijoux.
Les cheveux blancs du jeune homme, ses oreilles légèrement en pointe et ses yeux légèrement violets ne laissent enfin aucun doute : il s’agit d’un elfe.

– Tout va bien ?



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