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LE TEMPS D'UN RP

Une dernière romance avant le trépas.

Edward
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Edward
Mar 31 Oct - 13:25


Jordan Beauprés
J'ai 29 ans. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors mal. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Enfance compliquée dans un quartier difficile, je me suis vite rapproché des mauvaises personnes. J’ai un temps été guetteur pour les vendeurs d’herbe et, de fil en aiguille, j’ai fini par devenir encaisseur. Finalement, après une bagarre qui a mal tourné, j’ai fait quelques années de placard. Depuis ma sortie, je me suis rangé et je suis devenue un honnête galérien. Malgré ce passif de loubard, j’ai toujours été une bonne personne. J’entends par là que je n’ai jamais fait partie de cette racaille qui agresse les gens lambda, au contraire, j’avais plutôt une tendance naturelle à m’interposer. Cela dit, j’ai quand-même l’impression d’ouvrir les yeux sur un avenir de merde…

Tu voulais me voir ? Répétais-je bêtement. Je…Oui, non, pas de soucis. Concluais-je, un peu…complètement déstabilisé. Je reste sagement debout, à un bon mètre des barreaux.
Ooh oui, je le connais bien le système. Ils sont capables de tout pour me faire plonger. Y compris de m’agiter ma soi-disant victime sous le nez pour espérer me faire craquer… Sauf que je suis innocent de tout à part de la correction que je lui ai appliqué.

Elle continue, se présentant comme « Mélanie » cette fois. Si son explication semble logique, ne pas me donner son véritable prénom pouvait avoir un sens, elle révèle une chose pourtant très nette. Elle ne me fait pas confiance.
En même temps, on ne se connaissait pas et je n’ai pas véritablement eu l’occasion de lui permettre de placer sa confiance en moi.

On peut discuter Mélanie, pas de soucis… Et pour ton prénom, je comprends, t’inquiète pas.
Assurais-je d’un ton assez fermé. J’avais de grandes difficultés à lui faire confiance, moi aussi, car rien ne me certifiait qu’elle n’était pas là sur demande des enquêteurs, qu’elle n’était pas persuadée de ma culpabilité…
Cependant, elle venait au moins de confirmer mes dires au sujet de son prénom. Les policiers étaient forcés de reconnaitre que j’avais dis vrai sur ce point et que, partant de là, j’avais peut-être dit vrai sur plusieurs autres points.

T’es la première, en plus de mon avocat, à être venue. Ma famille m’a complètement renié et j’ai plus véritablement d’amis. T’façon, ils m’ont jamais vraiment réussi jusqu’à maintenant, ces « amis ». J’suis seul, voilà. Répondis-je en haussant les épaules.

Ensuite, elle me demande si j’ai eu à manger ou si on m’a tabassé et je me contente de lui répondre que oui, j’ai de la nourriture et que non, on ne me torture pas.
S’en suit alors un long silence pendant lequel on s’observe plus ou moins. Alors, finalement, je pousse un long soupir résigné.

J’aurais aimé pouvoir te protéger plus que ça Mélanie…Je m’en veux pour c'que je t’ai fait mais j’avais l’impression d’être dans une impasse…Je…Il nous collait une telle pression psychologique…Je te présente mes excuses, pour tout ce que j’ai fait…

Je gardais quelques secondes de silence avant d’enchainer, plantant mon regard assuré dans le sien.

J’ai rien à voir avec ce type ! J’me suis retrouvé embarqué là-dedans comme toi, sans avoir rien demandé. J’étais un voyou, oui, mais j’suis pas taré ! J’ai jamais fait d’mal à un innocent et j’ai jamais enfermé personne. Si j’avais pu t’faire partir, j’l’aurais fait, même si j’y étais resté… Moi, j’ai déjà grillé ma chance…

Je haussais de nouveau les épaules. J’sais pas si tu vas me croire, j’ai aucun moyen de te prouver c’que j’dis, mais je voulais que tu l’entende de ma bouche… J’aurais kiffé te rencontrer dans d’autres circonstances mais j’crois pas qu’t’ai envie de m’revoir.

Telanie
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Telanie
Mar 31 Oct - 14:16

Mélanie Kerd
Mélanie a 24 ans, elle vient de finir ses études de droit, mais en réalité, rien ne va dans sa vie, elle s’égare, son père qui était son plus gros repaire dans la vie est décédé d’un cancer. Elle ne cherche pas réellement de travail depuis son décès et a perdu le goût de la vie. Elle passe le plus clair de son temps dans des lieux insolites à fumer, boire et parfois même se droguer avec des amis qu’elle n’apprécie que pour se défoncer. Elle s’habille comme une femme qui n’a pas peur de mourir et qui déprime constamment et qui en a rien à faire de l'avis des autres. Ce qu’elle s’apprête à vivre va la changer radicalement. Est-ce l'amour naissant avec cet inconnu captif dans sa cellule ou l’absence d’avenir qui lui redonnera l’envie de vivre ? Une chose est sur, si elle sort de là, elle va reprendre sa vie en main.




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J’attendais ce moment où il déballe ce qu’il avait à dire, et encore une fois, je ne suis pas déçu, tout d’abord une vérité, il est seul dans la vie, personne n’est venu le voir. Cela me désole un peu pour lui, j’ai toujours cette empathie à son égard, et en seulement quelques explications, je retrouve à nouveau ce lien avec lui naturel. Ensuite, il me fait des excuses pour ce qui s’était passé entre nous. La confiance est une chose qui s'acquiert de façon réciproque, alors je lui dis à mon tour un fait dont il n’a pas encore conscience. Cette phrase, je la calle dans son monologue où il parle de pression psychologique et où il présente sa vision de ce que l’on a vécu.

“Je n’ai pas encore donné mon témoignage à la police.”

Une façon pour moi de le protéger de lui-même, s’il venait à dire ouvertement qu’il m’avait donné la fessée, même moi je pourrais plus l’aider. Il fallait que ce soit moi qui présente ce moment si toutefois j’avais envie de le faire.

Pour l’heure, la seule chose que la police sait, c’est que j’avais des marques très rouge sur les fesses, peut être des traces qui ressemblent à une main, mais rien n’est certain dans ce domaine.

Bref, je ne voulais pas qu’il en parle, alors je l’informe à ma façon de se taire, j’espère qu’il comprendra le message et qu’il ne dira pas les mots interdits. Il se tait un instant et calle son regard dans le mien. J'espère qu’il a compris mais voilà qu’il recommence à parler, à s’excuser d’être ce qu’il est tout en clamant son innocence.

Finalement il conclut son discours sur un ton pessimiste, selon lui je ne voudrais plus jamais le voir. Je le fixe alors, en laissant toujours cet horrible temps mort qui doit commencer à être pesant sur ces épaules. Je continue à vouloir le croire, mais je n’ai pas ce que je cherche sinon cette image de voyou devant mes yeux. Sa culpabilité demeure possible pour l’heure, il a raison. Malgré tout, je continue à vouloir lui parler, je n’ai pas envie de partir et de ne plus jamais le revoir comme il le prétend alors je l’informe à ma façon qu’il se trompe sur moi, lui aussi.

“Pourtant contrairement à ta famille et tes amies…Moi, je suis là.”

Je me mets alors à réfléchir à ce que je peux lui dire de plus, à savoir ce que je peux obtenir de lui qu’il ne me dit pas déjà. Je cherche ce déclic qui me convaincra à jamais. Je me mets alors à penser à un vieux cours de droit un peu psychologique sur la véritable abjection de l’être humain, comment être persuadé que son client nous dit la vérité ou non.

De ce dont je me souviens en tant qu'avocat, l’important n’est pas que je le crois ou pas, ce qui compte, c’est que son histoire soit assez crédible au yeux du jury. Il y a une différence entre être innocent, et être déclaré non-coupable. Hors là je suis un jury bien plus sévère, qui recherche une vérité absolue.

“Tu as un avocat commit d’office j’imagine ? Il t’a donné de bon conseil ?”

Après tout, c’est un peu mon métier que j’ai jamais eu, j’ai presque envie d’enfiler pour la première fois ma toge d’avocat sur le dos pour le défendre. Malheureusement, la victime ne peut être l’avocate de son agresseur. Il suffirait à la place que je témoigne dans son sens, mais cela pour l’heure, je ne le peux pas.

“J’en connais des bons si tu en as besoin… Je peux te donner leur numéros.”

C’est plus fort que moi, j’ai envie de l’aider, vraiment envie. Tout dans mon cœur me pousse à le faire, et pourtant il y a comme une barrière indestructible qui m'empêche de mettre fin à cette histoire. Le doute persiste en moi… Est ce que ce sera toujours le cas ?

Je reviens ensuite sur ces dires auxquels j’avais déjà répondu d’une certaine façon. Cela se voit que je suis totalement dépassé par les événements à tel point que j’utilise un vocabulaire que je n’ai pas l’habitude d'utiliser, et cela se sent à ma voix de crécelle, un peu émotive… J’en cache une larme sous mes cheveux aussi, mais çà il ne le verra pas.

“J’aurais kiffé aussi, tu sais…”

Ce que je ressens pour lui me tiraille, j’ai envie de hurler. C’est une véritable torture de n’avoir aucune certitude… Ce joue t’il de moi afin que je l’aide… ? Je veux continuer cette illusion de bien être avec lui, occulter tout le reste, il n’y a pas de barreau, il n’y a personne qui nous écoute, il n’y a que nous.

“Je te vois bien rouler des mécaniques pour entamer la conversation avec moi dans un supermarché…”


Edward
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Edward
Mar 31 Oct - 15:16

Jordan Beauprés
J'ai 29 ans. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors mal. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Enfance compliquée dans un quartier difficile, je me suis vite rapproché des mauvaises personnes. J’ai un temps été guetteur pour les vendeurs d’herbe et, de fil en aiguille, j’ai fini par devenir encaisseur. Finalement, après une bagarre qui a mal tourné, j’ai fait quelques années de placard. Depuis ma sortie, je me suis rangé et je suis devenue un honnête galérien. Malgré ce passif de loubard, j’ai toujours été une bonne personne. J’entends par là que je n’ai jamais fait partie de cette racaille qui agresse les gens lambda, au contraire, j’avais plutôt une tendance naturelle à m’interposer. Cela dit, j’ai quand-même l’impression d’ouvrir les yeux sur un avenir de merde…

Notre discussion est bizarre.
Alors que je suis en train de lui expliquer que j’ai probablement un peu craqué sous la pression psychologique de notre bourreau, elle me balance qu’elle n’a, pour l’heure, rien dit aux flics.

J’ai du mal à la cerner, à voir où elle veut en venir mais je poursuis mes explications. Je veux lui dire ce que j’ai sur le cœur, à quel point je regrette de ne pas avoir été plus fort, de ne pas avoir pu la protéger et me montrer plus résistant. Et me voici à lui dire qu’elle ne veut probablement plus me revoir.
Et là, elle me corrige immédiatement à juste titre.
Personne n’est venu me voir ou prendre de mes nouvelles, personne, sauf elle.

Je… C’est vrai… Ca m’fait plaisir. Avouais-je d’une voix un brin émue avant qu’elle ne me parle de mon avocat, me proposant des numéros. Je décline les contacts qu’elle me propose, n’ayant aucun moyen de les payer. Je lui apprends que le miens semble compétent et qu’il ne m’a pas jugé par défaut.
Il semble sur la réserve par rapport à c’t’histoire, j’pense qu’il est mitigé alors il m’a conseillé de dire la vérité. Alors j’ai tout raconté… Tout ce dont je me souviens, ce que je t’ai fait… J’ai tout dis. Je ne voulais pas qu’on me reproche d’avoir « oublié » de dire des choses. J’ai déjà essayé, c’est pire après… Ils savent…pour la punition, j’leur ai dit.

Je pousse un soupir profond avant de relever le nez vers elle. J’ai demandé des examens médicaux aussi, ils ont trouvé du GHB dans mon sang et la dose est bien plus élevée que si ça avait été récréatif, j’imagine que ça peut-être pareil pour toi…

Alors, après un nouveau silence, je lui avoue que j’aurais aimé la rencontrer autrement et, à ma grande surprise, elle me confirme qu’elle aurait kiffé, elle aussi. Elle va jusqu’à avouer m’imaginer faire le coq au supermarché, me tirant un petit sourire.

J’te porterais tes courses ! Plaisantais-je. Ca m’fait vraiment plaisir de voir que tu es en bonne santé et que tu vas mieux… Peu importe comment ça se termine, en en est sorti vivant putain ! J’aimerais t’inviter à boire un verre pour fêter ça, mais ça attendra.

Telanie
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Telanie
Mar 31 Oct - 15:45

Mélanie Kerd
Mélanie a 24 ans, elle vient de finir ses études de droit, mais en réalité, rien ne va dans sa vie, elle s’égare, son père qui était son plus gros repaire dans la vie est décédé d’un cancer. Elle ne cherche pas réellement de travail depuis son décès et a perdu le goût de la vie. Elle passe le plus clair de son temps dans des lieux insolites à fumer, boire et parfois même se droguer avec des amis qu’elle n’apprécie que pour se défoncer. Elle s’habille comme une femme qui n’a pas peur de mourir et qui déprime constamment et qui en a rien à faire de l'avis des autres. Ce qu’elle s’apprête à vivre va la changer radicalement. Est-ce l'amour naissant avec cet inconnu captif dans sa cellule ou l’absence d’avenir qui lui redonnera l’envie de vivre ? Une chose est sur, si elle sort de là, elle va reprendre sa vie en main.




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Cette émotion qu’il a de voir que je suis la seule à être venu lui rendre visite, le touche en plein cœur, je le ressens à sa voix, j’ai envie de croire cette émotion moi aussi. De toute façon, il est particulièrement difficile de simuler une chose pareille. Ou bien c’est un artiste de talent.

Moi qui m'inquiétait pour lui des répercussions si je venais à avouer ce qu’il m’avait fait subir, lui avait eu le courage de le dire directement à la police et à son avocat.
Je me tourne alors vers la vitre par laquelle ils nous surveillent sûrement et dit à Jordan.

“Ils ne m’ont pas dit que tu leur avais avoué, j’imagine qu’ils voulaient ma version de l’histoire pour collaborer tes dires. Je dois bien reconnaître que j’aurais préféré que cela ne se sache pas… “
Je n’en dis pourtant pas plus, je veux laisser les flics dans l’incertitude comme je le suis moi même.

Ensuite il m’informe qu’il a demandé des examens médicaux sur sa personne, mais cela aurait été simple à falsifier s’il avait été de mèche avec l’autre ravisseur, il aurait très bien pu s’injecter lui même en amont le GHB pour être encore plus crédible en cas de pépin. Le doute continue à persister pour moi, et c’est pareil pour la police.

Finalement, c’est dans notre rencontre imaginaire que je me sens en harmonie avec lui, comme pour l’alcool et la cigarette. Je me renferme loin de la réalité en sa compagnie dans un délire de fiction. Une vie des plus normales, mais des plus improbables et agréables. Chacun de ses mots me transperce l’âme, j’aurais tellement aimé le rencontrer ainsi plutôt que dans ce lieu maudit. Je m’accroche à cette idée pour ne pas craquer alors que dans mes yeux qui fixent toujours la vitre, les larmes sortent naturellement le long de ma joue. Les flics pourront voir mon émotion en direct, alors que Jordan n’en aura pas conscience. Ma voix, elle, part contre me trahira sûrement.

“C..comment.. tu t’aurais pris pour m’aborder… ?”


Ma parole vibre légèrement, signe d’émotion puissante qui me perturbe au plus profond de mes tripes. J’essaie de tenir le coup, j’essaie de trouver une vérité que moi seul peut trouver. C’est terriblement difficile mais je dois résister à l’envie de fuir cet instant. Alors je m’accroche à son récit, à ce doux rêve que j’aurais aimé vivre.

Je ferme les yeux, et me propulse dans ce monde qu’il s’apprête à me décrire, loin de ce calvaire qu’il subit, loin de cette pression juridique sur ces épaules, loin du fardeau qui m’incombe de le croire ou non. Sur ce pont entre deux réalités, je n’ai pas à choisir entre mon cœur et ma raison. Je m’y sens en paix… je ne veux plus en sortir car partir maintenant cela reviendrait à renoncer à lui…

Edward
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Edward
Mar 31 Oct - 16:38

Jordan Beauprés
J'ai 29 ans. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors mal. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Enfance compliquée dans un quartier difficile, je me suis vite rapproché des mauvaises personnes. J’ai un temps été guetteur pour les vendeurs d’herbe et, de fil en aiguille, j’ai fini par devenir encaisseur. Finalement, après une bagarre qui a mal tourné, j’ai fait quelques années de placard. Depuis ma sortie, je me suis rangé et je suis devenue un honnête galérien. Malgré ce passif de loubard, j’ai toujours été une bonne personne. J’entends par là que je n’ai jamais fait partie de cette racaille qui agresse les gens lambda, au contraire, j’avais plutôt une tendance naturelle à m’interposer. Cela dit, j’ai quand-même l’impression d’ouvrir les yeux sur un avenir de merde…

Je ricane.

C’est normal qu’ils ne t’aient rien dis. Ils ne veulent pas prendre le risque qu’en te disant ce que j’ai avoué, cela t’incite à modérer tes propos à mon encontre. Le truc, c’est qu’je sais pas comment faire ou quoi dire pour qu’on m’crois. J’suis surpris qu’ils aient accepté cette discussion, même si j’en suis très heureux. J’imagine que tu as bataillé pour ça… C’est… C’est sympa.

C’est rageant car je me sens dans l’impasse la plus complète. J’ai tout dit, j’ai fait valoir tous les leviers légaux auxquels j’ai droit, j’ai épuisé tout ce que j’avais en stock. Maintenant, j’étais condamné à attendre la suite, qu’elle soit positive ou négative.

T’sais, j’t’en voudrais pas de porter plainte pour ce que je t’ai infligé… Peut importe les raisons, j’avais pas à te faire de mal…

Je dis ça en baissant la tête, la honte de mon geste restant bien présente en moi. Et je ne savais même pas ce que donnait l’interrogatoire de l’autre salopard… Bordel, mais qu’on en finisse !
Sauf que Mélanie me lança une question qui me coupa le souffle.

Que ? Pardon … ? Demandais-je en relevant sur elle des yeux ronds. J’entends une émotion dans sa voix et ça me perturbe. Je ne vois pas trop ce que cela vient faire dans l’histoire, mais, en même temps, cette question me laisse croire qu’il y a peut-être une personne dans ce foutu monde qui s’intéresse véritablement à ce que je pense, à qui je suis…

Je…J’aurais probablement attendu de te croiser plusieurs fois… J’suis pas… J’suis plutôt timide s’tu veux savoir. J’aurais sans doute attendu que tu ai besoin d’un coup de main avec tes courses… J’t’aurais peut-être proposé un café… J’t’aurais demandé ton prénom, je… J’sais pas trop à vrai dire.

J’avais envie de faire disparaitre ces barreaux, les gens qui nous observaient et nous écoutaient. J’avais envie de la prendre dans mes bras.

Je... j’aurais improvisé, beaucoup, j’pense…

Telanie
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Telanie
Mar 31 Oct - 17:50

Mélanie Kerd
Mélanie a 24 ans, elle vient de finir ses études de droit, mais en réalité, rien ne va dans sa vie, elle s’égare, son père qui était son plus gros repaire dans la vie est décédé d’un cancer. Elle ne cherche pas réellement de travail depuis son décès et a perdu le goût de la vie. Elle passe le plus clair de son temps dans des lieux insolites à fumer, boire et parfois même se droguer avec des amis qu’elle n’apprécie que pour se défoncer. Elle s’habille comme une femme qui n’a pas peur de mourir et qui déprime constamment et qui en a rien à faire de l'avis des autres. Ce qu’elle s’apprête à vivre va la changer radicalement. Est-ce l'amour naissant avec cet inconnu captif dans sa cellule ou l’absence d’avenir qui lui redonnera l’envie de vivre ? Une chose est sur, si elle sort de là, elle va reprendre sa vie en main.




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Est ce que j’ai bataillé pour le voir, oui, on peut le dire mais pas au point de devoir défoncer des portes de l’administration. Peut être que mon talent d’avocat s’est enfin réveillé, peut être que j’ai eu un gros coup de chance, ou peut être simplement que cela arrange l’enquête.
En tous cas j’étais là pour lui, pour le voir, mais aussi pour moi.

Ensuite il m’informe qu’il ne m’en voudra pas si je porte plainte contre lui. A cela je lui répond simplement le fond de ma pensée. Je garde ma réponse à ce sujet pour plus tard, avant j’ai envie d’entendre comment il ferait connaissance.

Je n’ai pas besoin de le regarder, je sens sa sincérité dans sa bouche. Il me montre sa fragilité, son manque de confiance en soi pour une chose qui n’est pas anodine, car lui comme moi, on a conscience en l’état désormais que l’on se plaît réciproquement sinon il serait déjà dans une cellule capitonné entouré de détenue qui lui ferait comprendre ce qui en coûte de kidnapper une femme dans le but de la violer. Bien il est grand temps de ne plus tourner autour du pot, je dois le regarder dans les yeux, revenir de cette rencontre de rêve et nous confronter lui et moi à la dure réalité

“Ainsi tu n’aurais rien calculer à mon égard, tu n’aurais pas usé d’alcool, ni de GHB ?”

Lui dis-je d'une façon sérieuse en me tournant vers lui et en le fixant dans les yeux. Ces beaux yeux bleus qui me font chavirer vers le désir de le serrer dans mes bras. Je devrais rester concentrer, mais malgré ma question je ne pense plus qu' à ses lèvres en l’observant de la sorte. Finalement, je ne veux pas entendre sa réponse, pas tout de suite du moins...dans l’immédiat, je reviens sur ce qu’il vient de dire vis à vis de porter plainte contre lui. Oui mon discours est complètement à l’envers, je suis perturbé et il le sentira, mes larmes sur ma joue seront un indicateur supplémentaire.

“Tu sais très bien que c’est pas pour cela qu’ils te gardent ici, je doute que cette histoire de fessé les intéressent vraiment, que je porte plainte où non n'est pas important vis à vis des charges qui sont contre toi... ils sont derrière cette vitre à essayer de te comprendre, ils t’observent à la loupe, ils veulent savoir si tu as fais plus que ce que tu n’en diras jamais. Et je dois l’avouer… Je veux savoir aussi… je veux savoir si ce que je ressens pour toi, n’est rien d’autre qu’un cas clinique de victime vis à vis de son ravisseur. Je veux comprendre … et tout savoir de toi... ”

Alors encore une fois, et contre l’avis de tous les policiers en prélude, je m’approche de la grille et passe mes mains au travers pour le toucher, simplement lui prendre la main. Peut-être qu’il s’approchera de moi pour me violenter à nouveau, mais je n’y crois pas, je n’arrive pas à croire en cette possibilité.

“Je veux savoir Jordan, regarde moi dans les yeux, et dis moi de façon aussi honnête que ce que je viens de t’entendre parler, si oui ou non tu as une once de responsabilité dans mon enlèvement ? Me connaissais-tu avant ? M'avais-tu déjà rencontré ? ”

Je ne peux justifier de façon juridique ce que je suis en train de faire, mais je sais que mon cœur aura sa réponse quand il répondra à mes questions. Je suis sûre que je saurais s’il me ment ou non.


Edward
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Mar 31 Oct - 19:00

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La question qu’elle me pose, après que j’ai bafouillé un descriptif peu vendeur de mes capacités de flirte, me surprend encore par l’opposition radicale entre les deux sujets. Il faut le faire tout de même, me demander comment je la draguerais pour ensuite me demander si je l’ai kidnappé…
Le temps que j’assimile la question et que j’envisage une réponse, elle reprend la parole.

Elle m’explique que, ce qui intéresse tout le monde, c’est de connaitre mon profil, de savoir si je suis capable d’avoir participé à cette mise en scène macabre, si je suis coupable autant que l’autre dingue… Suis-je complice ?
Elle parle de ce qu’elle ressent pour moi, elle veut savoir s’il s’agit d’un bon vieux syndrome de Stockholm ou s’il s’agit d’autre chose.
Se pourrait-il qu’elle éprouve réellement un sentiment positif à mon égard ?

Finalement, elle se lève et passe ses bras à travers les barreaux. Elle attrape mon regard et je ne lâche plus ses pupilles, sans bouger de ma place pour autant. Alors, elle répète ses questions. Suis-je complice ? Avais-je connaissance de son existence avant ? l’avais-je déjà rencontré ?

Bordel, j’ai envie de lui prendre les mains… Mais je ne remue pas. L’expérience parle, si j’approche, les flics vont se jeter sur nous, ça va me retomber dessus et je risque même un coup de taser.
Je ne lui prends pas les mains, respectant le protocole carcéral à la lettre pour ne pas m’enfoncer, mais je ne détache pas mon regard du sien. Alors, je parlais d’une voix forte, que les flics, derrière leur vitre sans teint, entendent bien aussi.

Je confirme ne jamais t’avoir ni rencontré, ni connu avant que l’on se retrouve dans ce labyrinthe. J’affirme n’avoir pris part d’aucune façon à cet enlèvement, j’en suis moi-même victime… Je suis totalement innocent Mélanie, une victime, comme toi, de la folie d’un dingue. Je suis une victime avec un casier judiciaire que tout le monde traite comme le coupable… Exactement comme je t’ai dit que cela se passerait quand on s’est rencontré…

Je m’efforce de rester droit et digne, mais la situation est violente pour moi. J’ai déjà été traité comme un coupable, mais je l’étais alors. Se faire traiter de la même façon en étant vraiment innocent, c’est une humiliation terrible. C’est simple, j’ai l’impression de ne plus rien valoir aux yeux de la société.
Je crève d’envie de lui prendre les mains, de les sentir sur ma peau, mais ce serait une erreur terrible.

J’peux pas approcher Mélanie…J’veux… J’voudrais te prendre la main… mais j’peux pas… Ce s’rait pas bon pour moi… Concluais-je finalement.

Je n’avais plus aucune carte en main, j’avais donné tout ce que j’avais à la police, à mon avocat et à Mélanie. Mon sort, maintenant, était entre leurs mains.
A eux de trancher entre libérer une victime ou me condamner, mais dans ce dernier cas, ils pouvaient être certains d’une chose, ils me briseraient définitivement, tout voyou que j’avais été.

Telanie
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Telanie
Mar 31 Oct - 20:56

Mélanie Kerd
Mélanie a 24 ans, elle vient de finir ses études de droit, mais en réalité, rien ne va dans sa vie, elle s’égare, son père qui était son plus gros repaire dans la vie est décédé d’un cancer. Elle ne cherche pas réellement de travail depuis son décès et a perdu le goût de la vie. Elle passe le plus clair de son temps dans des lieux insolites à fumer, boire et parfois même se droguer avec des amis qu’elle n’apprécie que pour se défoncer. Elle s’habille comme une femme qui n’a pas peur de mourir et qui déprime constamment et qui en a rien à faire de l'avis des autres. Ce qu’elle s’apprête à vivre va la changer radicalement. Est-ce l'amour naissant avec cet inconnu captif dans sa cellule ou l’absence d’avenir qui lui redonnera l’envie de vivre ? Une chose est sur, si elle sort de là, elle va reprendre sa vie en main.




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Ma façon de lui parler et d’avouer mes sentiments à tout le monde pourrait le perturber assez pour fragiliser sa potentielle comédie. S’il n’éprouvait rien pour moi, il en rirait intérieurement, mais à aucun moment je ne l’ai ressenti hésitant ou en train de me mentir. Il ne baisse pas les yeux, reste humble jusqu’à la fin.

Bref, j' analyse avec une grande attention mon protagoniste, je veux savoir si ce qu’il dit est un mensonge éhonté. Mais rien, pas le moindre indice, nos regards sont plongés l’un dans l’autre, et je suis alors persuadé qu’il me dit la vérité. Toutes ses paroles ne sont pas calculées, elles sont fluides, il n'y a pas la moindre fluctuation dans sa voix.

Alors qu’il clame son innocence, je suis sûre à 99 % qu’il n’a rien à voir avec tout ça. Je veux déjà le défendre, être son avocate pour le sortir de là, et surtout, témoigner dans son sens à la barre. Toutefois, afin que ma certitude soit totale et passe à cent pour cent. Je lui rétorque d’un coup sans crier gare.

“Dit moi un mensonge sur toi, n’importe quoi. Ensuite je te poserais une question et tu devras y répondre de la plus honnête possible quelque soit les conséquences et aussi sans réfléchir d'accord ?” Peu importe ce qu’il va me raconter, je veux voir comment son corps se comporte quand il ment. Une fois qu’il m’aura dit cette énormité, je lui poserai une nouvelle épreuve finale. Afin d’être convaincu à jamais de son innocence. Je me prépare en restant stoïque, prête à lâcher cette bombe pour voir comment il va se comporter avec moi.

“ Veux-tu m'épouser ?”


On ne peut mentir à une telle question, c’est comme inscrit dans nos gênes. Elle est tellement déstabilisante que l’on est pris au dépourvu quand cela nous arrive. Je me doute qu’il dira non, au vue de la situation et même s’il dit oui, je saurais qu’il parle avec son cœur. Cela sera comme à l’instant quand il clame son innocence. j’en suis certaine. J’aurais la même tonalité. une tonalité bien différente de ce mensonge que je lui demande de me raconter.

A la fin de tout cela, ma confiance lui sera acquise… Étonnamment, je serais peut être aussi fiancé ? Attend, il va comprendre que c’est pas une vrai demande hein ?



Edward
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Edward
Mar 31 Oct - 21:39

Jordan Beauprés
J'ai 29 ans. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors mal. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Enfance compliquée dans un quartier difficile, je me suis vite rapproché des mauvaises personnes. J’ai un temps été guetteur pour les vendeurs d’herbe et, de fil en aiguille, j’ai fini par devenir encaisseur. Finalement, après une bagarre qui a mal tourné, j’ai fait quelques années de placard. Depuis ma sortie, je me suis rangé et je suis devenue un honnête galérien. Malgré ce passif de loubard, j’ai toujours été une bonne personne. J’entends par là que je n’ai jamais fait partie de cette racaille qui agresse les gens lambda, au contraire, j’avais plutôt une tendance naturelle à m’interposer. Cela dit, j’ai quand-même l’impression d’ouvrir les yeux sur un avenir de merde…

Encore une fois, elle me prend de court.
Après avoir dit tout ce que je venais de dire, il me semblait voir comme une lueur d’espoir dans son regard, mais mon existence m’avait enseigné qu’il ne fallait pas toujours se fier à l’espoir.
Sauf que là, elle me déstabilisait complètement avec son exercice.
Il n’est pas nécessaire d’être enquêteur à la PJ ou psychologue pour comprendre où elle veut en venir, mais cela reste une surprise.

Euh… Que je te dise un mensonge ? Répétais-je, surpris et perplexe.

J’ai le permis de conduire ! Affirmais-je sans bouger d’un cil…Avant de sentir mes joues chauffer légèrement. Ouai, bon, j’ai presque trente balais et j’ai pas l’permis, et alors ? Ca m’a jamais empêché de conduire dans mon ancienne vie…

La question qui vient ensuite me laisse sans voix l’espace d’un instant. C’est d’une telle aberration, d’un tel niveau de dinguerie, que mon cerveau ne sait pas quoi faire des mots qui viennent de lui parvenir.
J’ai les yeux bêtes, rivés sur les siens, mon regard doit être vide durant la fraction de seconde qu’il faut à mon esprit pour recoller les morceaux.

Non ! Finis-je par annoncer avec un naturel total et indiscutable. J’ai même pas l’impression d’avoir répondu, comme si ma tête avait guidé ma langue et ma mâchoire avant que ma cervelle analyse la question trop longtemps pour s’apercevoir que deux réponses étaient possibles.

Je trouve ça horrible de répondre ça, lorsque ma caboche se remet à fonctionner et que je percute. En revanche, c’est la vérité.

J’veux pas parce que tu me connais pas. J’veux pas parce que je suis encore suspecté de t’avoir enlevé. J’veux pas parce que j’pense que tu vaux mieux qu’ça. Tu m’pose la question aujourd’hui, aujourd’hui c’est ma réponse. Peut-être qu’à l’avenir, dans quelques années ou dans une autre vie, la réponse sera différente, mais ça dépend de trop de choses que je ne peux pas gérer.

Mes épaules sont crispées par le désespoir. Non pas que j’aurais aimé répondre autre chose, ce que j’ai dit est la pure vérité, mais ma situation, tout ce bordel… Je sature complètement, je suis au bord de l’implosion. Je risque de me mettre à chialer et ce serait une telle humiliation pour moi que je me mords les joues pour tenir.

Merci d’être venue me voir Mélanie, ça me touche vraiment. Je… J’avance d’un pas pour frôler le bout d’un de ses doigts de l’un des miens. Je lui lance un regard épuisé dans lequel se voit probablement ma souffrance. Celle que j'arrive à peu près à garder pour moi depuis le début de cette histoire.

Je me détourne d’elle, incapable de maintenir son regard plus longtemps. J’arrive pas à verbaliser ce que je ressens, faute d’habitude. Je suis fatigué, entièrement sous pression, je sens mon cœur qui cogne, ma tension qui fait des bonds.
J’tiens pas à flancher, j’tiens pas à craquer.
Putain, j’veux pas tomber aussi bas que ça !

Pourtant, j'ai pas fait deux pas que je m'arrête, lui faisant face sans la regarder. Alors, sans un mot, sans un bruit, je me laisse glisser au sol, sur les genoux, pendant que mes larmes s'écoulent.

Chier ! J'suis vraiment la dernière des sous-merdes...
Telanie
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Crédits : Anya Taylor

Univers fétiche : Psychologique
Préférence de jeu : Femme
Tournesol
Telanie
Mer 1 Nov - 6:16

Mélanie Kerd
Mélanie a 24 ans, elle vient de finir ses études de droit, mais en réalité, rien ne va dans sa vie, elle s’égare, son père qui était son plus gros repaire dans la vie est décédé d’un cancer. Elle ne cherche pas réellement de travail depuis son décès et a perdu le goût de la vie. Elle passe le plus clair de son temps dans des lieux insolites à fumer, boire et parfois même se droguer avec des amis qu’elle n’apprécie que pour se défoncer. Elle s’habille comme une femme qui n’a pas peur de mourir et qui déprime constamment et qui en a rien à faire de l'avis des autres. Ce qu’elle s’apprête à vivre va la changer radicalement. Est-ce l'amour naissant avec cet inconnu captif dans sa cellule ou l’absence d’avenir qui lui redonnera l’envie de vivre ? Une chose est sur, si elle sort de là, elle va reprendre sa vie en main.




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La différence était légère, mais j’avais remarqué une faille dans son mensonge, ces joues avaient rosés.  Il n’avait jamais réagi ainsi auparavant, et il est totalement impossible de faire rougir ses joues sur commande. J’étais désormais convaincu de son innocence à cent pour cent. Et malgré qu’il refuse ma demande en mariage, ce qui est en réalité des plus nobles de sa part, je ne compte pas l’abandonner à son triste sort.

Je me tourne alors vers la vitre, sûre de moi et déterminée.

“Vous l’avez entendu, c’est une victime tout comme moi, alors qu’est ce que vous attendez pour le libérer ? Il n’a pas eu le choix pour survivre, cet homme est un survivant, et il est épuisé. Libérer le ou bien enfermé moi avec lui car je suis aussi coupable que lui.”

Derrière la vitre le service d’investigation observe la scéne un peu perplexe mais également amusé :

“Elle l’a dans la peau ce gars, ils vont finir par se marier pour de bon.
C’est clair, et on sait qui va tenir la culotte.
Tu crois ?
Oh oui, et c’est clairement ce qui pouvait lui arriver de mieux.
Du coup on le libère ?
Bien sûr que l’on le libère, sinon ils vont faire un enfant ici.
Ce serait plutôt amusant.
On ne vaudrait pas mieux que le psychopathe qui les a enfermé si on fait çà. Allez pousse toi je vais lui ouvrir la grille

L’inspecteur en chef se lève et se dirige dans la pièce capitonnée et finit par ouvrir la grille alors que j’exprime ma solidarité en lui rappelant mes revendications révolutionnaires. Le salaud ne dit rien et finit donc par mettre la clef dans la cellule alors que je tente de lui faire barrage en vain.

“Vous êtes libre Monsieur Beauprés, évitez le jamais deux sans trois, d’accord ?”

Je suis alors totalement prise au dépourvue de la situation et me précipite à l’intérieur pour enlacer Jordan qui est encore en train de chialer à terre.

“Tu es libre… Tu m’entends… tu es libre …”


D'abord je l'enlace et puis finalement, je me fiche de ce que l'on pensera de moi, je lui dépose un baiser sur les lèvres.

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Une dernière romance avant le trépas.
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