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LE TEMPS D'UN RP

Je n'suis qu'un écho, une résonnance [HATAKE]

Nemo
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Nemo
Dim 16 Avr - 15:21
Je n'suis qu'un écho, une résonnance
Mise en situation


Je n'suis qu'un écho, une résonnance [HATAKE] Situation

Erin est atteint de phobie sociale extrêmement développée et de dépression. Il a peur de tout le monde, peur des contacts, peur des moqueries et du jugement. Il s'est arrangé pour ne plus sortir de chez lui. Il se sent très mal dans sa peau. La seule et unique chose qui lui permet de s’évader est la musique. Il joue du piano depuis qu’il est en âge de marcher et ne l’a jamais quitté depuis. Il est d'ailleurs devenu un pianiste anonyme renommé connu sous le pseudo Nirajee.

Luu est une jeune femme sortant de l’université. Elle ne sait pas vraiment quoi faire de sa vie et s’y perd. Enchaînant les malheurs et les mauvaises nouvelles, elle ne comprend pas ce que la vie a contre elle. Elle sombre dans l’addiction, ne dort plus et se laisse mourir à petit feu. Telle est sa manière de survivre. Jusqu’au jour où, passant par une rue dans laquelle elle ne passait jamais, elle entend cette mélodie qui la plonge dans un bien-être absolu. Sans savoir pourquoi, ses jambes la portent jusqu'à la porte de l'appartement. Celui d'Erin.

Contexte provenant de cette recherche


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HATAKE
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Lun 17 Avr - 2:25
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Hoang Luu Li
J'ai 21 ans et je vis à Séoul (Corée du Sud), bien que je sois originaire de Hanoï (Vietnam). Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors facilement dans ls étude. Pour le reste c'est l'enfer.

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- Lisztomania.
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La pluie tapait aux carreaux de simple vitrage. Le bois du cadre sentait l'humidité. Les infiltrations de vent sous le toit et sous la porte d'entrée faisait remuer le carillon en bambou de la pièce à vivre. La voisine rentrait en catastrophe chez elle. Et l'un de ses sacs de courses craqua. Un boîte de conserve de haricot tomba à grand bruit malgré le vent. Quatre tomates roulèrent sur le trottoir dont l'une jusque sous la voiture des autres voisins. La salade ne fit aucun bruit en atterrissant sur un paquet de deux kilos de riz. Les œufs se brisèrent sur le sol. Sauf un. Qui rebondit étrangement dans une flaque d'eau. Seuls les paquets nouilles parfaitement emballés dans leur conditionnement plastiques furent épargnés. La voisine eut un moment de flottement. Attristée la perte de ses provisions durement gagnées. Pressée de rentrer et d'échapper aux trombes d'eau de juin. Elle décolla les mèches foncées collées à la peau de son front, et releva son regard vers la fenêtre derrière laquelle était postée Luu Li. Elle lui adressa un petit signe de la main, et un petit sourire dévoilant l'absence de son incisive supérieure latérale gauche. Luu leva une main en réponse. Sans la bouger. Puis la baissa et elle attendit que la voisine ait fini de ses courses avant de rentrer chez elle. Elle écouta la fin du refrain de Chuyên thìn de Mý Linh. Et descendit de son tabouret. Luu Li attrapa un magazine de mode avec une femme en robe bleue dont elle ignorait le nom en couverture. Et sortit. Elle fit le tour de la voiture, et de pencha derrière la roue arrière droite de la Hyundaï Pony II grise. Elle récupèra la tomate et rentra chez elle pour la manger, assise sur le paillasson derrière la porte pour ne pas mouiller le sol. Elle espère que maman ne rentrera pas trop tard ce soir. Elle a faim.

Luu cligne des yeux. La petite maison de son enfance disparaît de devant yeux. Elle soupire. Bat des paupières pour effacer les restes de souvenirs qui persistent contre se rétine et essaye de se concentrer à nouveau sur ses cours de droit pénal. Mais les meubles en bambou tressés et le tapis rouge délavé reviennent couvrir les écritures devant son nez. La jeune femme émet un grognement et fait claquer son livre en le refermant. Foutue mémoire. Elle soupire en rangeant son livre de cours dans un sac dont elle tire un casque qu'elle visse sur ses oreilles pour mettre de la musique de film avant de se lever du banc du parc et de se mettre en marche. Baissant la visière de sa casquette devant ses yeux. Tirant les mèches roses sur ses tempes pour s'en servir comme œillères. En voir le moins possible. En entendre le moins possible.

Et puis c'est le choc. Elle se retrouve sur le cul. Sans comprendre. La douleur dans les ischions, les mains et les poignets. Luu grimace et se rend compte qu'elle entend le type devant elle lui gueuler dessus. Pourquoi il gueule ce connard, il est toujours debout lui. Elle l'ignore, tend une main vers son casque pour le récupérer. Et l'homme marche dessus.

Luu pousse sur ses mains, bascule sur ses genoux et balance un direct du droit dans l'entrejambe de cet enfoiré. Ignore ses nouveaux cris d'une autre nature cette fois, attrape son casque et s'enfuit à toute vitesse.

Elle ne sait pas combien de temps elle court, Luu Li. Et finit pas s'arrêter dans un quartier résidentiel. Elle regarde son casque pas bien sûr qu'il soit encore fonctionnel. Elle a une putain d'envie de chialer.

Mais.

Il y a toujours de la musique. Elle lève le casque près de son oreille droite mais le volume n'augmente pas. Non. C'est autre chose. Un piano. Dans une maison. Elle est attirée comme un papillon vers la lumière, Luu. Cherche l'origine du son, le nez en l'air. Trouve une porte derrière laquelle elle l'entend plus fort. Elle sourit, un petit peu, et ferme les yeux en posant le front contre le bois. C'est. Beau. Reposant. Confortable. Apaisant. Elle a de nouveau envie de pleurer. Mais pas de la même façon que la minute d'avant.

Luu se dit qu'il faut partir. Elle prend appuie de son front contre la porte, qui sentreouvre. Le son prend en volume. Elle devrait fermer la porte. Mais elle pose la main sur la poignée et pousse davantage le battant. Elle devrait partir, mais elle entre. Referme derrière elle. Elle cherche à nouveau, l'origine du son. Passe devant les portes des différents appartements et trouve celle derrière laquelle le son résonne le plus fort. Elle attend encore un peu. Écoute plus qu'elle n'attend en réalité.

Et puis elle ouvre la porte. Son geste la surprend elle-même. Elle reste figée une seule seconde quand elle n'entre. Elle ne sait pas debout ce qu'elle est en train de foutre. Mais. Ça. Cette musique. C'est le seul truc beau qu'elle est vu, entendu, ressenti depuis … depuis un moment. Alors y renoncer, ça lui fait beaucoup plus peur que de se faire envoyer en taule pour violation de propriété privée. A nouveau, elle referme derrière elle. Suit le son. Et trouve un homme. Jeune ? Difficile à dire. Elle ne voit que sa nuque. Et ses mains quand elles vont danser sur les notes les plus graves ou les plus aiguës.

Luu croise ses bras sous sa poitrine dans un geste réconfortant. Et elle se laisse glisser contre l'embrasser de la porte. Ignorant les petites larmes qui perlent dans les coins internes de ses yeux. Avant de dessiner des sillons humides jusqu'aux coins de sa bouche. C'est salé. Elle aime bien, Luu.

Elle reste là. Silencieuse ombre parmi les ombres. Toute de noir vêtue mais arborant obstinément sa chevelure rose. Une drôle de créature échouée là, dans l'appartement de cet inconnu qui ne l'a pas vu arriver.

Nemo
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Nemo
Lun 1 Mai - 11:17
mon ombre en robe
C’est si blanc, si neutre… Rien ne transparaît dans mon cœur ou mon esprit quand je le regarde. Si blanc, si propre. Pourquoi est-ce si propre d’ailleurs ? Il devrait y avoir des plis, des bosses, des trous, des imperfections. Une surface pâle et blanche comme un carrelage froid. Pourquoi est-ce si parfait, ça n’a aucun sens ! C’est comme une insulte. Personne n’est parfait, alors pourquoi l’es-tu ?
Je grogne et fronce les sourcils, tapotant mon torse de mes longues phalanges. Allongé de tout mon long sur mes draps désordonnés, je contemple le plafond de ma chambre. C’est comme si ce plafond riait de moi, de ma misérable vie. J’imagine un sourire de dents parfaites et blanches, comme le reste, qui me regarde, m’observe en riant. Alors je lui tire la langue.

Je me défaits de ce lit et de ce plafond si peu avenants. Toujours la même réponse à chaque chose qui me poursuit : la fuite. Je me tourne et tombe sur la chose que j’aime le plus au monde. Un si bel objet, une si belle entité.
Beau. Le terme beau ne lui correspond pas du tout. C’est un mot bien médiocre pour tant de magnificence. Je soupire, laissant s’abaisser l’entièreté de mon corps. Qu’il est frêle, ce corps.
Pas maintenant, attends-moi encore un peu.

J’ai besoin d’air frais, le vrai. Après je pourrais jouer. Je me projette vers la fenêtre de la pièce, l’ouvre et aplati mon buste sur la rambarde. Après je pourrais rêver. Je regarde au loin en soupirant, en allumant une cigarette. Après je pourrais enfin vivre.
Il pleut. Et c’est comme si les larmes de mon esprit tombaient sur le sol de cette ville macabre.
La tristesse est ingérable, l’indifférence est pire. Mais moi je ne suis ni l’un ni l’autre. Je pleure depuis ma plus tendre enfance, je subis, je subis, je subis. Toujours cette même rengaine. Et il n’y a qu’ici, face à la solitude de ma vie, que je peux le comprendre.

Je soupire, de la fumée herbacée se mêle à mon souffle. Peu à peu, l’effet monte en moi. C’est comme si j’étais dans un ascenseur. Plus les étages passent, plus je me sens gratter le ciel. Cette pensée me fait lever le bras en l’air en observant le gris du ciel.
Je dois avoir l’air d’un fou. Ou d’un clown.
Oui, c’est ça.
Je suis un clown et ma vie est mon spectacle.

Je soupire et cette fois elle est bien là, je la vois. Je la regarde, elle me regarde. Elle est si belle, elle aussi. Et c’est à cet instant que j’ai compris. Tout s’est éclairci.
Elle est mienne, je suis sienne.
Elle me connaît par cœur, elle m'a vu grandir et m'a appris tant de choses. Je ne me sépare jamais d'elle, nous ne faisons qu'un. Elle m'a aidé quand j'en avais le plus besoin. Elle est là, en moi, à chaque instant, je la porte et la supporte à chaque seconde. Je la chéris plus que tout, et ce jusqu'au restant de mes jours. Mais je la hais si fort. Elle, qui a toujours été là, qui m'écoute en ce moment même, elle me fatigue et m’épuise. Elle me serre, rendant mon corps si petit, si faible. Elle m'empêche de ne devenir qu'une coque vide, alors que le vide m'attire tellement. Elle est là, pour moi.
Mais je ne la veux pas. Je ne la veux plus, juste pour un moment. Juste un moment sans elle. Elle me réclame… Je dois y aller.
Elle est ma tendre fleur damnée.
Elle m’appelle.
Ma chère Solitude.

Je nage en plein rêve. Je me sens flotter, je ne fais qu'un avec les nuages. Les quelques gouttes de pluies tombant devant mes yeux se transforment en notes de musique, scintillantes. Une douce berceuse me transporte.
Tout est si beau.
Inspirant la dernière bouffée de ma cigarette épicée, je ferme les yeux. Je veux ressentir tout, jusqu'à la dernière seconde. Je plane, le monde est si merveilleux. Elle est là pourtant, avec moi. Je voudrais danser avec Elle. Rien qu'une valse. « Danse avec moi » je murmure. Mes paupières se rouvrent, je soupire. Je me retourne, dos à la fenêtre ouverte.

Devant moi, un piano. Vagues, mes yeux se posent sur la cochonnerie entre mes doigts fins. Elle m'est nécessaire, indispensable pour survivre. Je l'écrase sur le rebord en pierre de la fenêtre et la fourre dans mon cendrier de poche. Une mélodie vacille dans mon esprit, à répétition.
C'est Elle, ma Solitude, qui me chante sa chanson.
Je me tourne une nouvelle fois vers l'instrument noir au milieu de la pièce. Il me tend les bras et Elle m'y pousse. J'y vais.
Pied droit au-dessus de la pédale, mains tremblantes prêtes à ne faire plus qu'un avec le clavier. Je respire longuement, je ferme les yeux. La mélodie improvisée défile dans mon esprit, n’attendant que d’être jouée. Les tremblements se stoppent.
J’y vais

Clique sur le lecteur pour vivre la musique avec Erin


Mes phalanges droites se posent une à une sur les touches. La main gauche se mêle après les premières notes, en douces harmonies. Le jeu est doux, fluide et serein. Un sourire prend place au creux de mes lèvres. La mélodie est simple mais forte. Je ferme les yeux et je La vois, sous la forme d'un majestueux drapé bleu ciel. Elle est si belle. Je me vois lui faire signe de la main, l’attirant vers moi. La main droite se fait plus voluptueuse, plus chantante.

Les aigus dansent tout autour de Nous. J'aimerais rester ici toute ma vie. J'entame un air descendant et les notes jaillissent de l'instrument tels des gouttelettes d'une pluie abondante. Je La regarde danser à mes côtés, ne me manifestant aucune attention. Mes doigts se font plus lourds, lourds de sens.

Je voudrais attirer Son attention. Ils frappent, tapent et martèlent les pauvres touches noires et blanches. Elle ne me regarde pas, danse seule, me regardant jouer pour Elle. Je l'approche, la touche. Elle est si douce. Elle m’enlace, je ne fais plus qu'un avec elle. Mes doigts sont en suspens.

Une, deux, trois, quatre notes détachées mais si reliées entre elles.

Et puis soudain, nous dansons. La valse bat son plein. Les yeux fermés, le visage paisible, il me semble que je souris véritablement. Ma Solitude et moi, nous ne faisons qu'un. Une seule et unique forme dansant sur le rythme de la mélodie fendant l'air. Je me revois un soir d'été dans le jardin, à l'abri des représailles de mes parents, je regarde le ciel étoilé et elle est ici, avec moi. Je la vois me réconforter et sécher mes larmes. Elle a toujours été présente, mes joies mes peines, elle les a vécues à mes côtés. Ma belle rose. Mes doigts dansent eux aussi sur le clavier, tombant comme le chant d'une hirondelle.

Et puis, la danse devient véhémente. Elle m’entraîne, encore et encore, jusqu’à voler mon rôle, elle devient premier plan, je deviens fond. Elle fait de moi ce qu’elle veut, elle danse sa joie de voler ma place. Elle me contrôle. Et je ne suis plus rien. Je me débats, Elle lutte. Notre danse devient rage. Je grimace, mes phalanges sont lourdes et tambourinent les touches. Tout est noir, tout est feu. Nous nous enflammons. Je la soudoie de se calmer mais elle ne m’écoute pas et martèle son importance dans mon esprit. Ma Solitude est présente, je ne peux la calmer. J’aimerais qu’elle s’en aille, loin.

Et enfin j’arrive à me défaire de ses lianes. Elle tente de me rattraper en vain. Elle crie, gémit et hurle à la mort. Elle n’est plus rien sans moi. Un vide insipide encore plus creux que ma tendre fleur m’envahit les tripes.
Non… Je ne suis plus rien sans Elle. Mes mains accourent sur la gauche du clavier, invoquant les graves les plus austères de l’instrument.
Notre Amour est fragile...

Je rouvre les yeux, aveuglé par la lumière insolente de la pièce. Mes doigts entonnent un chant lent et triste dans les aigus. Une mélodie mélancolique. Simple.
Elle fait partie de moi et Elle ne partira jamais.

L’écho de la dernière note s’atténue laissant place au silence. Je regarde mes mains. Je ne sais pas ce que j’ai joué. Je l’ai vécu.
J’essuie de ma paume une larme qui coule sur ma joue et renifle faiblement. J’ai fait danser mon ombre en robe.

Il me faut quelques minutes pour retrouver mes esprits, pour retrouver la vie que je mène, irrémédiablement. Une ombre se meut dans le coin de mon œil, je sursaute et tombe presque de mon siège, jusque là si confortable. Une inconnue est là, chez moi, formant une boule étrange contre le mur de mon appartement. Je me touche le crâne, osant penser que je dois absolument arrêter mes doses de cannabis. Des milliers de questions se bousculent dans ma tête. Comment est-elle entrée ? Que fait-elle là ? Pourquoi est-elle dans cette position ? Qu’attend-elle ? Est-ce que ma couverture anonyme est perdue ? C’est la fin pour moi, je le savais, depuis le début, que ça allait se terminer ainsi. Je suis perdu, c’en est fini. J’accours maladroitement vers le placard de la cuisine en trébuchant sur le tapis recouvrant le parquet. Ancré dans ma peur et ma paranoïa, je m’empare d’un couteau très tranchant. Jamais je n’oserai m’approcher de cette personne, mais si elle, ose… Je suis armé… Et ma peur tranchera.

Ma gorge tente d’émettre des sons, des mots, mais seul des petits gémissements sortent de ma bouche. Je me tapis dans l’ombre, derrière celui sans qui je ne serai rien, derrière mon plus fidèle ami, fait de bois et de cordes. Je tremble, je n’y peux rien, des ombres informes m’enserrent comme dans une prison, m’empêchant de respirer. Un sanglot s’échappe, je me cache entre mes genoux, attendant que ça se passe. Que le destin choisisse.
Vais-je mourir ce soir ?
Est-elle ma destinée ?
Dis-moi… Pourquoi es-tu venue…Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ?
@ Nemo


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Hoang Luu Li
J'ai 21 ans et je vis à Séoul (Corée du Sud), bien que je sois originaire de Hanoï (Vietnam). Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors facilement dans ls étude. Pour le reste c'est l'enfer.

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Il pleure. Elle croit. Pendant qu’il joue. Elle n'est pas sûre. Enfin si. Elle est certaine qu’il pleure, mais elle n’est pas sûre que des larmes coulent sur ses joues. Non. Ce n’est pas pareil. Beaucoup de gens se trompent. Pas ceux qui n’ont pas eu le droit de laisser couler leurs larmes. Bref. Luu Li le sent, mais ne fait rien du tout de cette information. Elle la relie simplement à la beauté de ce que racontent les notes qui s’échappent de son piano. Comme dirait … quelqu’un, “il n’y a pas d’artiste heureux”. C’est triste. MAis ce qu’elle trouve encore plus triste, c’est qu’il y a des milliers de gens malheureux qui n’ont même pas la chance d’être artistes. Comme elle. Et non, les gribouillis chaotiques dont elle a couvert ses cahiers et livres de cours, c’est pas de l’art. La musique s’arrête, les pensées reviennent. Luu Li soupire sans bruit. Sans bruit et sans larmes. Et elle déplie ses jambes qui lui font mal à être ainsi repliées contre elle.

Le mouvement attire l’attention du jeune homme, et pendant une seconde, elle se demande quelle va être leurs réactions. Sa réaction à lui en découvrant une intruse au khôl baveux, sur le sol de sa maison. Sa réaction à elle à sa réaction à lui. Elle ne bouge pas Luu, et regarde. Même si elle sait que regarder va imprimer ses gestes, son expression et ses paroles à jamais dans sa mémoire. Elle prend le risque. Dans un élan de curiosité. Il joue une si belle musique, qu’il mérite bien une petite place dans sa tête, non ?

Alors elle imprime. Les questions qui défilent au fond de ses beaux yeux. L’arc de cupidon de ses lèvres qui s’entrouvrent à peine sous l’effet de la surprise. Elle imprime ce magnifique visage sur lequel se dessine la peur dont elle ignore sciemment la raison. Elle. Non. Chut. Elle imprime, en se demandant si cela fait sens. Qu’il soit aussi beau que sa musique. ?. Peut-être. Il s’enfuit, et elle détourne le regard pour éviter de se souvenir de ça. Elle entend un bruit de couverts et couvre ses oreilles. Pas deux fois. Elle le regarde plus et ne l’écoute plus, même si elle se doute de ce qu’il tient en main maintenant. En se disant que. Que. Au pire. Ce serait un juste retour des choses ??

Mais il ne se passe rien du tout, et elle tourne à nouveau les yeux vers lui, baisse ses mains. Retrouve la vue et l’ouïe. Luu le regarde à nouveau. Et puis c’est elle-même qu’elle voit. Cachée derrière ses genoux de petite fille. Elle s’entend aussi. Les gémissements et le sanglot. Elle déteste les bruits, Luu. Alors elle se relève. Tout doucement. Abandonnant ses affaires dans son coin de porte. Elle reste silencieuse. Parce qu'elle n'aime pas les bruits, Luu. Si ce n'est pas de la musique. Elle s'asseoit devant le piano et regarde les touches. Revoit les doigts du jeune homme se placer sur les notes les plus aiguës. Et elle rejoue, les huit dernières notes de sa main droite. Elle n’a pas vu le reste. Que partiellement. Et elle ne sait pas jouer. Puis ce sont les doigts de son père qui réapparaissent devant ses yeux. Quand ils étaient trop usés pour les cordes, ils revenaient parfois sur les touches. Et la gamine qu'elle était le regardait faire. Alors elle peut rejouer la Sonate au Clair de Lune de Beethoven sans difficulté. Mais aussi sans émotion. C'est mécanique. Mais elle trouve que ça va plutôt bien au morceau. C'est vide. Automatique. Et désincarné. Une pâle copie du talent de papa, et tout à coup les doigts de Luu Li se crispent sur les touchent. Provoquant une violente dysharmonie qui se prolonge, jusqu'à ce que ses serres ne se replient et glissent de l'ivoire du piano.

Elle ricane, Luu, mais ne l'entend même pas. Et puis elle soupire mais son souffle se saccade et ça ressemble à un sanglot. Mais non. Elle ne pleure pas. Enfin. Pas de larmes. Elle refuse. Pas pour lui. Jamais. Elle tourne la tête et le voit, papa, assis à sa gauche. Le regard toujours le plus loin possible d'elle. Elle tourne la tête à sa droite et voit le jeune homme toujours en boule, au sol.

Elle se revoit. Encore.

"Désolée …"

Elle chuchote, comme si sa voix pouvait déranger à elle seule. Luu Li devrait partir. Mais elle n'en fait rien du tout. Elle guette le jeune homme du coin de l'œil. Son attitude et sa détresse. Elle s'accroupit à côté de son sac abandonné là où elle était assise. Elle fouille dedans, dans des légers bruits de cartons durs qui s'entrechoquent et de petits bâtons de pluie. Elle en attrape un. Puis un autre. Avant de se saisir d'un troisième qu'elle pose sur le sol et qu'elle fait rouler jusqu'au jeune homme. Dans une douce mélodie. Le bâton de pluie cogne tout doucement contre ses pieds et s'immobilise.

Xanax.

Ça calme. Ça fait un moment qu’elle ne réfléchit plus que comme ça Luu. Pour calmer ses réactions physiques, ou ses crises psychiques. Elle a une petite pilule pour régler tous ses maux. Ou presque.

“Tiens. Si tu veux. Luu Li.”

Elle se présente confusément dans son invitation toute aussi confuse pour le jeune homme à prendre ce dont il a besoin pour se calmer. Même si ça serait sans doute plus simple qu’elle se casse tout simplement. Mais. Non. Elle ne va pas le laisser dans cet état. Tiraillée entre les raisons et l’instinct primaire. Luu Li se laisse finalement tomber sur les fesses. Sa tempe cogne un peu fort contre le bois de la porte quand elle y "pose" sa tête. Et elle se tait. Regarde ailleurs, pour plus le regarder. Se regarder. En attendant. Elle a le temps. C’est pas comme si elle était attendue quelque part.

Nemo
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Nemo
Dim 7 Mai - 13:54
la peur au ventre
Perdu dans les abysses de ma peur fracassante, je continue à me remuer d’avant en arrière, le visage toujours camouflé dans mes genoux osseux. J’attends de voir, la peur au ventre, le cœur battant comme un tambour martelé de coups. Tout résonne dans ma tête, jusqu’à ne plus me laisser la place de penser quoi que ce soit. Je suis perdu, il y a quelqu’un chez moi. Que fait-elle là, qui est-elle, va-t-elle me tuer, n’a-t-elle pas vu que j’avais une arme dans mes mains ? Peut-être que le mieux serait que je me serve de cette arme contre moi. Car c’est moi la personne dangereuse, à ce moment. Est-ce que c’est ce qu’elle veut ? Avait-elle tout prévu ?
Je suis perdu
Je suis perdu
Aidez-moi… S’il vous plait


Le son de mon ami me sort de ma torpeur. Il résonne en moi, évacuant la plupart de mes questionnements, de mes peurs. Ce son possède un pouvoir incroyable. Il balaie, nettoie toute la poussière de mes songes. Tout redevient presque blanc, nacrée. Avec quelques petites fissures par-ci par-là, quand les fausses notes font surface. Ce n’est pas si mal. Mes paupières sont fermées, de peur de les ouvrir et de découvrir la vérité que je connais, évidemment. C’est elle qui joue. Qui d’autre ? Je reconnais la fameuse sonate de Beethoven et remue les doigts en rythme, un petit sourire dans le coin des lèvres. C’est fragile, ça n’ose pas vraiment, mais c’est ça la beauté de la musique. Chaque musicien donne un peu de son âme à sa musique. Et je la trouve aussi jolie que l’originale.
Quand le silence revient, mon sourire s’efface alors qu’il semble apparaître chez l’inconnue.

Les tremblements refont surfaces, certes beaucoup moins présents. Je ne desserre cependant pas ma prise sur le couteau et mes genoux restent une cachette parfaite. Mes oreilles sont ouvertes en grand. J’ai toujours été à l’écoute de tous. Je n’avais pas trop le choix, avant, quand l’ouïe était le seul sens qui me restait.
Ne pense pas à ça. Ne pense pas à ça. Plus jamais ça. Jamais.

Une excuse, faiblement transmise, parvint à mes tympans sans difficulté. Il était rare qu’on s’excuse à mes côtés. Extrêmement rare. Je m’empare de ce murmure et le range au plus profond de mon cœur, dans une case jusqu’à aujourd’hui totalement vide.
J’entends des bruits et des tonnes de questions reviennent à la charge. J’ai envie de regarder, mais je me sens mille fois mieux protégé ainsi. Alors je reste immobile, aveugle, tremblant. J’entends quelque chose rouler sur le sol, frôlant et écrasant les quelques feuilles volantes qu’il croise sur son chemin. Il vient s’arrêter à mes pieds, me faisant sursauter. On dirait une boîte de pilules. Cela fait bien longtemps que mon régime alimentaire n’est quasiment constitué que de médicaments. Ce bruit, je saurais le reconnaitre entre tous. Je ne bouge toujours pas.

Sa voix résonne dans la pièce silencieuse à l’ambiance pesante. Tiens. Les médicaments sont pour moi ? Voudrait-elle m’empoisonner ? Si tu veux. L’angoisse et l’addiction causée inévitablement par ce type de régime alimentaire font taire toute hésitation. Bien évidemment que je veux ces pilules. Et si celles-ci sont empoisonnées, alors c’est ainsi que mon trépas s’achèvera. J’ouvre finalement les yeux sans la regarder, m’empare de la boîte et reconnaît rapidement qu’il s’agit de Xanax. Source sûre. Bien plus efficace que le cannabis, mais beaucoup plus fort. La descente sera également plus coriace. Tant pis, la weed est trop loin et il est hors de question que je bouge ne serait-ce que d’un centimètre. Je fais glisser trois pilules dans ma paume et les ingère sans eau. Cela fait bien longtemps que j’ai apprivoisé cette sensation désagréable. Elle ne me fait maintenant ni chaud ni froid. Je respire légèrement. L’effet Placebo me donne une sensation immédiate de « mieux ». Mes tremblements s’amenuisent et je tourne enfin mon regard vers l’intruse. Elle a dit s’appeler Luu Li. C’est joli, comme le son de la pluie.
Je la vois, je l’observe. « T’as les cheveux roses. » Je sais pertinemment que c’est vrai, et c’est pour cela que je le dis, comme pour m’ancrer dans le réel, comme pour me rassurer de l’instant présent. Je parle faiblement, car je n’ai jamais eu le droit de parler trop fort, voire de parler tout court. Je referme les paupières plusieurs fois d’affilé pour évacuer ce souvenir traumatisant.
N’y pense plus, c’est fini.
« Pourquoi… » Je me frotte les yeux un peu trop brutalement avec mes deux poings. Est-elle vraiment là, au moins ? Son image se reflète, légèrement floue, sur ma rétine. Elle est bien là, je ne rêve pas. « Pourquoi t’es chez moi… ? » Mes yeux se renferment tout de suite vers le sol, dans l’attente de recevoir une sanction.
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Dim 7 Mai - 23:29
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J'ai 21 ans et je vis à Séoul (Corée du Sud), bien que je sois originaire de Hanoï (Vietnam). Dans la vie, je suis étudiante en droit et je m'en sors facilement dans ls étude. Pour le reste c'est l'enfer.

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Il prend le Xanax. Luu entend les comprimés s'entrechoquer dans le flacon dans un bruit qu'elle connaît par cœur et qui lui donne l'eau à la bouche. Elle tourne à nouveau la tête vers le jeune homme. Le regarde prendre les médicaments. Trois. Un habitué. Elle suit le mouvement de sa main vers sa bouche, s'attarde sur ses lèvres, son nez, ses pommettes et ses yeux. Il est vraiment très beau. Oui. Enfin. Bref. Il prend le Xanax. Bien. Pour lui. Enfin elle croit. En tout cas, ça le calme. Oui. C'est bien ça. Mais le Xanax ne revient pas vers elle. Meh. C'est pas cool ça, parce qu'elle en a bien envie, même sans angoisse. Tant pis, tant pis. Luu Li fouille dans son sac pour prendre un autre flacon. Elle en a plein, en ce moment. Elle en prend un autre, un petit, pas trop costaud, après tout, elle va "bien". Presque aussi bien qu'elle puisse aller en tout cas, alors c'est juste pour le plaisir. Comme certains se tapent un tic tac goût cerise. Elle, c'est les benzodiazépines.

"T'as les cheveux roses." Oui. Certes.

Luu cligne des yeux et hoche la tête. Oui. Elle a les cheveux roses. Elle ne voit pas quoi répondre à ça. Ni comment y répondre sans être méchante, parce que d'habitude, quand on constate ses cheveux roses, ce n'est pas sur ce ton-là. Ça sonne plus comme une accusation qu'un constat, d'habitude. Donc elle hoche la tête. Et puis le jeune homme lui demande "pourquoi" ? Pourquoi quoi ? Les cheveux roses ? C'est une drôle de question. Mais non, ce n'est pas ce qu'il demande.

"Euh je."

Tu quoi ?

Luu se tait, hésite. Elle ferme la bouche en claquant des dents. Se disant qu'elle a zéro raison, valable s'entend, d'être ici. Elle regarde autour d'elle. Pour de bon. Détaille le bazar qui l'entoure. Les feuilles par terre. Et par grand chose d'autre, en fait. Le jeune homme toujours recroquevillé avec son couteau. Ses pupilles échouent sur une de ses propres mèches. T'as les cheveux roses. il a dit. Elle se contente de faits, alors.

"J'étais triste, dans la rue, en bas de chez toi. J'ai entendu ton piano et je n'étais plus triste. Alors j'ai cherché d'où venait la musique. Les portes étaient ouvertes. Je suis entrée. Et je t'ai écouté."

Elle a terriblement envie, là tout de suite, d'aller plonger ses doigts dans les mèches noires qui ont enfin cessé de trembler. De relever son visage porcelain vers le sien et de s'amuser à faire glisser la pulpe de ses phalanges sur ses traits si parfaits. Luu se demande même si elle pourrait lui briser les pommettes en appuyant dessus trop fort. Comme sur une poupée. Mais bien sûr qu'elle ne le fera pas. Ni lui fissurer la peau. Ni lui toucher les cheveux. Même si elle est certaine qu'ils doivent être très doux. Enfin, ce n'est pas le sujet.

"C'était très beau. Tu es très beau."

Meh. Faut arrêter les médocs en situation sociale. Même dans ce genre de "situation sociale". Surtout dans ce genre. C'est vrai, hein, ce qu'elle dit, elle le pense. C'est juste qu'elle aurait pu se passer d'énoncer la seconde partie à voix haute. Mais c'est vrai. Luu Li sait déjà qu'elle a ajouté deux jolis souvenirs à son tout petit catalogue de mémoire positive. Et deux en une seule journée c'est vraiment beaucoup. En fait. C'est peut-être pour ça qu'elle ne part pas. Parce qu'il y a deux jolies choses dans cette pièce, et qu'elle ne peut pas se payer le luxe d'y renoncer, juste comme ça. Surtout pour retourner se noyer dans ses ombres, ses souvenirs et ses études.

Enfin peu importe. Elle n'aurait pas dû dire ça.

"Désolée …"

Encore. Elle a l'habitude de s'excuser, Luu. Et dans la majorité des cas, ces mots ont perdu leur sens. Elle n'y croit pas du tout. Ça sonnait comme un "cause toujours ma poule" il y a quelques années. Maintenant, ça sonne plutôt comme un "va te faire enculer". Mais pas maintenant-maintenant. Là, ça sonne vraiment comme un "désolée".

"Désolée de pas être assez forte pour te laisser tranquille."

Meh. Elle se serait pas trompée de flacon des fois ?
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Sam 13 Mai - 15:17
échos du passé
Je n’ai jamais vraiment réussi quoique ce soit dans ma vie, à l’exception de ma musique. Tenir une conversation, regarder quelqu’un dans les yeux sont pour moi ce que s’apparenterait l’ascension de Mont Everest à une personne normale. Les êtres humains sont trop méchants, trop effrayants, trop puissants. Je ne suis rien à leur côté, je ne devrais même pas être en capacité de vivre avec eux. Rares sont ceux s’intéressant à moi, à ce que je fais de ma vie. Et pourtant, elle est là, chez moi, guidée par le son de mon âme. Je remue la tête de gauche à droite. Ce n’est pas possible, c’est beaucoup trop irréel, je dois rêver. Je ne parviens pas à quitter l’arme que je tiens extrêmement fort entre mes doigts fins. Il semblerait que même le Xanax ne suffise plus, à croire que je suis véritablement quelqu’un de perdu. Il n’y a plus aucun espoir, c’est terminé.

La suite est d’autant plus irréelle que l’intérêt que la jeune femme me porte. J’ouvre les yeux en grand et cache mes oreilles avec mes paumes, approchant dangereusement la lame de mon visage. C’était très beau. Oui, j’en ai eu des millions, des compliments sur ma musique. Mais je ne faisais que les lire, ils n’avaient jamais été adressé oralement, à mon égard. Encore une nouveauté que je ne sais pas gérer. Tu es très beau. Une larme perle au coin de mes yeux, silencieuse. Je la regarde tomber sur le parquet, formant un petit cercle humide. J’infirme ses mots en secouant la tête. Elle a tort. Tout le monde a toujours dit que je n’étais rien d’autre qu’un insecte, qu’un chien, qu’un monstre à crever le plus tôt possible.
Un moins que rien.
Rien du tout.
Je n’ai toujours été qu’un corps vide ignoble et sans intérêt.
Je n’ai absolument pas le droit d’entendre de telles absurdités, je n’ai pas le droit. Je ne le mérite pas.
Dans un sursaut de vie, je me lève brutalement. Le bruit du couteau sur le bois du parquet résonne dans la pièce redevenue silencieuse. Je m’assois sur le siège du piano et enfonce mes doigts sur le clavier en un accord brutal et légèrement dissonant. Voilà.
C’est ça.
C’est à ça que je ressemble. Une dissonance. Une discordance. Une erreur dans la matrice.
Mon visage se secoue encore en un « non » perpétuel. « Faut pas… Faut pas dire ça, Rose. » Je sais plus comment elle s’appelle, alors je me raccroche à sa singularité. « C’est pas bien, faut pas. » Je murmure des phrases presque inintelligibles, sans y donner vraiment de sens. Mes doigts parcourent le clavier en une mélodie légère et douce, avec quelques fausses notes, ajoutées volontairement. « Tu vois, c’est très laid. Un enfer à écouter, c’est horrible. » Tout ce que je voudrais à cet instant c’est qu’elle me le confirme. Qu’elle me chante à quel point je suis laid. Je crois que ça me ferait du bien, la routine, l’écho du passé est beaucoup moins effrayant que la nouveauté.
J’aime bien ses cheveux, cela dit, même si c’est nouveau. Je ne suis pas certain d’apprécier sa venue, mais j’aime sa couleur, ce qu’elle transmet, ce qu’elle renvoi. Je ferai une partition à son nom, elle serait douce et fleurie. Oui, elle serait très belle, elle.
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Sam 13 Mai - 22:46
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Merde. Meeeerde. Elle l’a vu. Elle a vu la larme perler au bord de sa paupière. Elle l’a vu rouler le long de sa joue trop blanche. Elle l’a vu tomber sur le parquet. Et elle l’a vu foncer le bois du parquet. Maintenant, elle s’en souviendra. Elle l’a vu. Elle en a marre de voir les choses. Elle en a marre d'entendre les choses. Et ça elle l’a vu, et elle se concentre sur la petite tâche humide sur le sol pour tenter d’ignorer les mouvements de tête du jeune homme. Elle sait qu’ils sont là, mais c’est … “moins pire”. Tout simplement “moins pire".
Mais l’attention de Luu Li est vite arrachée du sol, en même temps que le pianiste se relève. Elle sursaute. Sursaute encore quand le couteau tombe par terre. Ses yeux faisant des aller-retours entre le sol, le couteau, la larme et le jeune homme qui s'assoit au piano et elle sursaute encore. Putain encoreun coup comme ça, et elle va caner d’une crise cardiaque sur le parquet d’un inconnu déjà passablement terrfié. Ce qui leur ferait passer à tous les deux une extrême mauvaise journée.

“Non” qu’il signifie encore, en secouant la tête. Luu Li comprend pourquoi. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle comprend pourquoi. Elle reconnait les gens brisés. Surtout ceux qui le sont encore plus qu’elle. Elle reste un moment les lèvres entrouvertes, à le fixer bêtement. A se demander quoi dire. Quoi faire. A se répéter ce qu’il vient de dire, et la façon dont il l’a dit. C’est tellement … enfantin. elle regarde ses doigts surtout le piano, remarque à peine les fausses notes, parce que bon, même si elle en écoute beaucoup. BEAUCOUP. La musique, elle ne la connaît pas tant que ça. Elle hausse doucement les épaules.

“J’ai déjà entendu l’enfer, tu sais. Ça ne ressemble pas à ça. C’est … humide. Ça crie, ça gargouille et ça suffoque. Ca pue aussi. Et ça fait peur. Et toi, tu fais pas peur. Et …”

Elle lève à peine un doigt vers son visage.

“En dehors de tes joues, t’es pas humide.”

Oouh. Elle fait des blagues, Luu. Un bref sourire soulève les coins de ses lèvres, juste une seconde. Elle a vraiment dû se planter de tube de médocs. Mais elle reconnaît chacun des comprimés en sa possession à sa simple apparence. C’est impossible qu’elle se soit plantée. Involontairement en tout cas. Alors ? Qu’est-ce qu’elle a fait ? La jeune femme incline la tête sur le côté pour étirer sa nuque, s’éclaicit la gorge. Ses paupières sont vachement lourdes en fait.

“C’est pas laid. T’es pas laid.”

Elle n’est pas certaine qu’aller contre l’avis du jeune homme encore fébrile soit une bien bonne idée, mais elle ne réfléchit plus jusque-là. Vraiment pas.

“Si quelqu’un t’as dit ça, c’est un con. Les gens sont cons. Les parents sont cons.”

Elle ne sait pas si ce sont ses parents à lui qui sont responsables de son état. Ni même s’il a des parents, en fait. Mais Luu ne parle plus vraiment pour lui. Elle pense à son crétin de père et à son idiote de mère. Pas un pour rattraper l’autre. Les pâtissiers. Les pâtissiers, c’est des gens bien, eux. La jeune femme ne s’est même pas rendu compte qu’elle a fermé les yeux. Elle soupire.

“Comment tu t’appelles ?”
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Sam 3 Juin - 16:00
l'enfer ça pue
« Erin »

Je dis, dans un soupir, alors que mes yeux se sont brutalement plantés dans le vague tandis qu’elle parlait. Je ne lui ai pas décroché de regard depuis la dernière fois. C’est trop dur, trop douloureux de regarder les gens juger et sonder les autres.
Plus elle parlait, plus mes doigts se calmaient. Je ne comprends pas pourquoi, elle provoque quelque chose en moi que je ne parviens pas encore à distinguer de d’habitude. Encore une fois, elle m’emmène hors de ma zone de confort. Peut-être parce qu’elle est entrée par effraction chez moi ?

Mon regard descend jusqu’à ma main droite, osseuse et étroite à en faire peur. Mon index est beaucoup trop fin sur la touche blanche du clavier. Je soupire, sans bruit, et appuie sur la touche, plusieurs fois, laissant quelques secondes entre chaque note. Ma tête fait « non » à nouveau. « L’enfer, je le connais aussi. J’en fait partie. J’y ai vécu et c’est lui qui m’a tout appris. Mais j’étais trop faible, trop peu habile pour comprendre les mécanismes. J’ai pas su gérer. Alors j’ai été… » Je penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils, cherchant une suite à mon analogie. « …fait prisonnier par le diable pendant… longtemps. Mais j’ai réussi à partir de l’enfer. » Je soupire à nouveau et pose ma main inutilisée sur mon cœur.  « L’enfer est toujours là. S’il pue, alors je pue aussi. S’il fait peur, alors moi aussi. Et oui, comme l’enfer, je crie, je gargouille et je suffoque. » J’arrête brutalement ma musique angoissante et baisse les yeux. « Pardon. »

Tu es laid, comme garçon. J’ai jamais vu quelqu’un d’aussi pourri que toi, non mais tu t’es vu ? Un cauchemar à interner !!
J’veux pas qu’on parle des parents.

Je me lève et m’assoie en tailleur, vers elle mais toujours loin. Je garde mon dos collé au pied de l’instrument. Si je perds contact avec lui, je fonds. Tant qu’il est avec moi, parler avec elle sera moins désagréable. Je plonge peu à peu mon regard dans le sien, timidement. « J’ai oublié ton nom. » Tel un enfant honteux, je baisse à nouveau les yeux. On aurait pu me renvoyer en enfer à cause de ça, j’en suis persuadé. Mais pas elle, elle… Elle me donne une impression de douceur. Je me demande si c’est à cause de ses cheveux. « Ta présence… me fait moins mal que celle des autres… »
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Sam 3 Juin - 22:47
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Erin. Erin lui fait rouvrir les yeux. Elle ne sait pas bien pourquoi, mais elle était presque persuadée qu'il n'allait pas lui répondre. Elle avait trouvé, là encore elle ne sait pas pourquoi, que la question était intime. C'était pourtant juste son prénom. Mais Luu est surprise. Elle rouvre les yeux, pas entiers mais assez pour pouvoir à nouveau poser son regard sur lui. Il est beau. Elle avait presque oublié. Haha. Pour une fois qu'elle peut oublier, grâce aux petites pilules magiques. Mais elle veut paaaas oublié ça, non. Ni son visage, ni sa musique.

L'enfer. C'est pas terrible comme point commun. Mais elle imagine que c'était couru d'avance. A voir l'état du jeune homme à sa présence et ses attitudes. A voir l'état de son chez lui aussi. Et elle, bah elle se connaît, hein. Elle sait. Mais non.

"L'enfer c'est pas terrible comme point commun …"

Qu'elle grommelle, après l'avoir entendu s'excuser. C'est la première chose qui arrive à ses lèvres. Elle aurait certainement pu, ou dû, trouver mieux à répondre. Mais Erin se lève et la coupe dans ses pensées. Elle le regarde retourner par terre, de l'autre côté du piano cette fois. Pas caché derrière, mais face à elle cette fois. Alors elle fait de son mieux pour garder les yeux ouverts et soutenir le regard timide qu'il lui adresse.

"Luu Li. Mais Luu ça suffit"

Elle lui répond simplement. Pas franchement vexé qu'il m'est oublié. En dehors de ses cheveux roses, elle est oubliable. Et puis elle a toujours trouvé que tout le monde avait fort mauvaise mémoire. Ce qui est vrai, comparé à elle. Et puis il se passe un assez drôle de truc. Ce n'est pas vraiment un compliment qu'il lui fait, à première vue mais en y réfléchissant un peu, elle se dit que c'est peut-être un énorme complément. Et à bien y réfléchir c'est peut-être l'un des rares beaux compliments qu'on lui a fait. De ceux qui la touchent, et ils sont rares. Et elle éclate de rire. Autant qu'elle le peut dans son état de semi-engourdissement. Elle rit sans joie à ce triste état de fait et se calme rapidement.

"Merci, Erin … t'es peut-être le seul à penser ça. Mais merci."

Luu soupire, ferme les yeux deux secondes (ou vingt secondes ?) et les rouvre avec une étrange clarté d'esprit. Enfin elle croit.

"L'enfer est pas là, il est là."

La jeune femme pointe son cœur d'un index lourd puis le lève péniblement jusqu'à sa tempe.

"Il s'imprime là haut et c'est dur de s'en débarrasser. Alors on a l'impression de l'entendre. De le voir. Ou de le sentir. C'est une empreinte. Pas une réalité. Ou alors mes sens déconnent. Parce que tu pues pas. Et tu me fais pas peur."

Cela dit, c'est peut-être aussi une possibilité, que ses sens déconnent. Avec ses petites pilules magiques.

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