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Cordyceps, Morille, Indusiatus - feat Nemo

Nemo
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Nemo
Jeu 27 Juil - 15:32
ça y est

Arsène Leroy
Agacé par son propre comportement lâche et faible, Arsène circulait entre les corps affalés sur le sol du bâtiment. Il ne comprenait pas les raisons de ses réactions et cela le mettait dans un état de colère tel qu’il n’avait guère plus d’attention pour sa propre sécurité. Quand il arriva à l’extérieur de l’hôpital, ses pas le menèrent vers des ruelles abandonnées, dans lesquelles les infectés avaient l’habitude d’errer. Pourtant, cette journée-là, aucun zombie n’arpentait les rues à la recherche de chair fraiche. Ce n’était pas normal. Arsène sortit son couteau en soufflant, le regard écumant tout le paysage aux alentours. Il sentait que quelque chose se préparait et tout ceci n’augurait rien de bon.
En un claquement de doigt, une balle frôla sa tempe : un avertissement. Il était en joug et totalement désarmé. Il n’avait pas d’autre choix que de se rendre, les mains en l’air et lâcher son couteau. Enfin… C’est ce qu’il aurait fait en temps normal. Mais la colère qui le rongeait floutait son bon sens et il n’avait en sa possession plus qu’une seule réponse : la violence.
L’homme s’arqua, tint son couteau d’une telle force que les jointures de ses phalanges étaient visibles, et sauta vers son adversaire en zig-zag, afin d’éviter le plus de balles. Ils étaient trois, armés, contre une pauvre âme en perdition avec pour seule arme une lame rouillée. La fin était écrite d’avance. Malgré un combat assez spectaculaire de la part d’Arsène, ce dernier finit au sol, roué de coups de pied. Il parvint à se protéger ses parties les plus sensibles tant bien que mal, mais la balle qui lui traversa l’abdomen le laissa pour mort aux yeux des bandits. Ceux-ci partirent bien vite, emportant avec eux les affaires de l’homme, son couteau, et tout ce qu’il lui restait.

« Ça y est. » étaient les seuls mots qui résonnaient dans son esprit. Ça y est, c’était sa fin, il allait connaître la mort et partir pour de bon. Rejoindre… Qui, déjà ? Laura. Mel. Evie. Les images des dernières années de sa vie passèrent en feuilleton devant ses yeux et une chaleur l’enveloppa, douce et rassurante. Il allait les revoir, enfin ! Un sourire se forma sur ses traits déjà apaisés et il ferma les yeux, prêt à partir.

L’homme se réveilla au même endroit, recouvert de bandages. Il avait mal, il avait froid. « Non… » Sa voix, ou plutôt son murmure, lui fit un mal de chien quand il traversa ses lèvres. Il grogna de douleur et tenta de se relever, en basculant sur le côté. Pourquoi était-il encore là ? Pourquoi ne voyait-il pas sa famille ? Pourquoi l’odeur de ce monde pourri flottait encore autour de lui ? Il lâcha un cri rauque quand il parvint à s’asseoir. Ses tripes lui faisaient atrocement mal, et une tache rougeâtre se forma sur le bandage blanc. Il voulu l’enlever mais sa vue se troublait à nouveau. Le noir lui rongea les sens et il s’écroula une seconde fois au sol dans un petit fracas. Il eut à peine le temps de discerner un visage féminin, penché au-dessus de lui, s’affairant à faire il-ne-savait-quoi. « Laisse-moi crever… »
Un sommeil sans rêve l’accueillit.
@ Nemo


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Pyramid Rouge
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Jeu 10 Aoû - 15:29
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Lucille
Fletcher

J'ai 38 ans et je vis à l'hôpital de Salt Lake City ... Dans la vie, je suis médecin et scientifique passionnée de Mycologie et je m'en sors, avec difficulté. Sinon, à cause de mon autisme, je ne suis jamais vraiment allé dehors depuis l'épidémie du cordyceps .



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Au sol, par terre le bide en sang, c’était lui. Quant sous ses doigts elle sentit son pouls elle sembla s’ouvrir comme un bourgeon et la fille mal a l’aise laissait place a une jeune femme assurée qui savait exactement ce qu’elle faisait. Au final le voir étendue au sol en train de baigner dans son sang sans pour autant être mort était l’idéale test pour lui prouver sa valeur, même si a l’heure actuelle elle ne faisait pas les choses pour ça. Non, elle faisait les choses parce qu’elle savait les faire. Elle l’aurait fait pour n’importe qui. Sans attendre en ne constatant aucun signe d’infection, elle commença a presser sa plaie béante et déchira même un long morceau de tissus pour le lui accrocher autour de son estomac. Cela fait elle le mobilisa de façon douce et méticuleusement calculer. Plus rien ne transparaissait sur son visage que la mission suivante : guérir les autres pour éviter la mort. Le guérir lui, qui qu’il soit. Il n’était plus simplement une personne, son sauveur, son espoir, il était un patient qui avait besoin de son aide à elle. Au-delà de tout ce que cela impliquait elle le faisait par habitudes. Et les habitudes dans son corps avait quelque chose de doux :  une sécurité confortable. Dans cette situation qui en aurait mis plus d’un en inconfort, Lucille agissait sans la moindre peur ou émotion perturbante . Doucement  elle lui avait fait a l’aide d’une couverture de survie et de son anorak une sorte de brancard . Enveloppé dans ces « tissus » elle pu le trainer sur plusieurs mètres.  Un bus scolaire se trouvait non loin échoué au milieu de la route. Les roues du véhicule avait été percés ou volait il ne restait de se pauvre bus qu’un tas de ferraille encore légèrement jaunâtre…

Le trainant à l’intérieur elle bloqua les portes a l’aide d’un bidon qu’elle avait trouvé. Ici. Sans faire de bruit, elle aurait le temps de faire un diagnostique précis, un pansement propre et une administration de médicaments. Quelques bleus et égratignure a en voir les coups elle réussi a en déduire que la personne qui l’avait attaqué n’était pas seul. Pourvu qu’ils soient loin maintenant… Reprenant immédiatement ses esprits, elle comprima la plaie, le recousu  après avoir retiré la balle. Bandant son corps, elle le remit dans les couverture pour trouver un endroit plus sure. Alors qu’elle retournait sur ses pas l’homme sembla se réveiller. Arrêtant de le tirer elle vint a ses cotés puis lui injecta un calmant pour qu’il se repose un peu.

-Hey, ne vous en faites pas je vais prendre soin de vous.
Lui intima t-elle doucement, la voix bien plus rassurante que ce qu’elle n’avait été jusque là. Le laissant se rendormir elle tira a nouveau l’homme engoncée dans ses couverture qui le retenait. Tirant de toutes ses forces elle ne s’arrêtait pas. Retournant pas a pas a l’hôpital, le temps qu’il se réveille ce serait l’idéal… Tout ce qu’elle connaissait c’était cette endroit. Une rage de vivre sembla l’inonder. Elle souffrait, ses muscles criait leur douleurs de tirer une charge tel un bœuf. Elle n’en pouvait plus cela faisait un moment maintenant qu’elle n’avait rien pu avaler ni boire, son corps déjà fébrile lui faisait comprendre mais elle ne s’arrêtait pas. Le visage froncé par la peine et la douleur elle continua et réussi finalement au bout d’un moment à le faire entrer dans l’hôpital. Arrivant par le parking quelques infectés claquez leur présence obscène. Cela paniqua la jeune femme qui aussitôt les ayant entendus balaya l’espace autour d’elle. Tremblant sur sa prise des couverture elle ravala sa salive en reprenant sa respiration avec difficultés. Ces créatures n’étaient pas là tout a l’heure… Trois était là, il y en avait largement assez pour les tuer tous les deux elle le savait. L’estomac tressautant de peur, une fascination étrange lui venait tandis qu’elle posait les yeux sur les pétales fongiques des anciens visages, la bouche béante de sang. C’était absolument fascinant.

Immobile, silencieuse à l’entrer du parking elle balaya l’espace de là ou elle était il y avait environ une dizaine de mètres pour atteindre la porte des escalier qui lui permettrait de rejoindre un étage qu’elle se souvenait être sécurisé. Autour d’elle se battait en duel, des saletés et du verre déjà brisé. Plus loin une brique trônait là. Détaillant autour d’elle un peu plus loin elle vit un brancard et autour d’autres briques encore. De l’autre coté il y avait les claqueurs et au milieu la porte. Inspirant doucement elle posa les tissus d’Arsène au sol. Prenant la brique dans la main, elle la lança plus loin dans le parking vers les claqueurs pour qu’il reste dans leur zone. Visant un élément métallique, Celui-ci vibra au choc et fit s’agacer les créature qui commencèrent a s’agiter frénétiquement autour du bruit qu’elle avait provoqué. En gardant un œil sur eux elle en profita pour rejoindre le brancard. Le faisant rouler un peu celui-ci grinça un peu. Sans prendre plus de risque elle balança une nouvelle pierre pour distraire les claqueurs. Le son vibrant elle avança le brancard  en gardant un œil sur les claqueurs. Après plusieurs tentative de cette façon elle réussi a rejoindre Arsène au sol. Lançant a nouveau une brique de l’autre coté les claqueurs dansait autour dans leur insupportables écholalies. Profitant du bruit pour mettre Arsène sur le brancard sans les quitter vraiment des yeux, elle ne réfléchis plus et fonça sur la porte en poussant le brancard.

Le bruit résonna dans tous le parking si bien que les claqueurs foncèrent sur Lucille et Arsène. Elle ne s’arrêta pas et quand la porte  de l’escalier ne s’ouvrit pas elle  du chercher dans les clés qu’elle avait pris a l’accueil avant de partir pour l’ouvrir. Ne trouvant pas la bonne clé, les mains tremblante elle a cru plusieurs fois les lâcher. Heureusement la deuxième fut la bonne et elle engouffra le brancard dans la cage d’escalier vide avant de se faire tirer le bras par un des claqueurs.  Celui-ci la séquestra se son emprise et seul sa main qui retenait son cou l’empêchait de se voir embrasser de l’infection. Les clés dans l’autre main elle lui enfonça dans le ventre avant de le pousser plus loin sans perdre la prise sur le trousseau de clé. Se baissant au sol pour éviter la prise des deux autres claqueurs elle s’engouffra dans la pièce et referma la porte aussi vite qu’elle pouvait. Devant la porte qui brinqueballait la présence des claqueurs elle referma la serrure puis lâcha la porte en manquant de tomber a la renverse. Se prenant la tête elle couina a moitié en fermant les yeux.

-Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus, Cordyceps, Morille, Indusiatus…
Sur le son de cette répétition, Lucille se réfugia dans une salle de soin qu’elle ferma et mis Arsène à l’abris des fenêtre. Lui mettant un rideau autour de lui pour que la luminosité ne perturbe pas son repos elle allas s’avaler sur une chaise pour laver le sang de ses mains tout en continuant a répéter cet étrange énumération.
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Jeu 24 Aoû - 15:37
Goût de tripes
Arsène Leroy
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La suite ne fut qu’un agglomérat de souvenirs sous forme de flash pour Arsène. Il se réveillait de sa dormance, traînant dans un drap, avant de rechuter dans l’inconscient. La seconde d’après, il était brinquebalant sur des sièges poussiéreux, celle d’après encore, au milieu d’un brouhaha infernal mêlant cris, cliquetis de claqueurs et bruits métalliques. Il n’avait conscience de rien et avait simplement l’impression de sauter de rêve en rêve sans comprendre quoique ce soit. C’était une sensation extrêmement désagréable.

Il ne sut pas combien de temps s’était écoulé depuis l’attaque qu’il avait subi dans la rue, mais il finit par ouvrir les paupières en sursautant. Il était couché sur une sorte de brancard, dans une salle étrange, entourée de rideaux occultants. Il grimaça et porta sa main à son abdomen bandé. La douleur était atroce. Comment était-il arrivé là ? Qui l’avait pansé ?

À quelques pas de lui, il discerna une faible voix féminine qui répétait des mots incompréhensibles. Il fronça les sourcils en comprenant de qui il s’agissait. Elle l’avait suivi jusqu’où, au juste ?
Il réussit à se mettre debout, posant un pied après l’autre sur le sol. Il avait la sensation d’être coupé en deux et que le poids du haut de son corps allait faire sortir l’intégralité de ses tripes par sa blessure. Sensation qu’il n’avait jusqu’à aujourd’hui jamais eu la chance d’éprouver et qu’il regrettait d’avoir fait la connaissance. Faible, il tira lentement le rideau et fut aveuglé pendant quelques secondes par la lumière de l’extérieur. Lorsque ses yeux recouvrèrent leur vision habituelle, il fronça encore une fois les sourcils. Il ne s’était pas trompé, elle était bien là. Courbée sur une chaise, les yeux dans le vague, répétant inlassablement les mêmes mots. Quand il s’approcha, le sang nettoyé qui gouttait de ses bras au sol le fit presque sursauter. Était-ce le sien quand elle a pansé ses plaies ? Était-ce son propre sang qui coulait de ses bras, serait-elle blessée, infectée ? Le bruit de claqueurs revint en sa mémoire. Elle avait eu affaire à eux.

Il s’approcha d’elle et, sans un mot, lui prit chacun de ses bras mous, contemplant chaque parcelle de peau, en quête d’une possible morsure. Il dégagea ses cheveux de sa nuque et lui fit pencher la tête à droite puis à gauche. Rien. Il soupira et pinçant l’arrête de son nez.

« Pourquoi t’as fait ça ? T’aurais pu crever ! »

Il s’assit sur une chaise, à ses côtés. Elle continuait toujours d’exposer les même trois mots. Il fronça les sourcils de plus belle.

« Hey ! Ferme-la un peu ! »

Le silence revint et il planta ses yeux dans les siens en soupirant.

« Dans ce monde pourri ma grande, tu dois penser qu’à toi-même. Si tu croises un pauvre gars à moitié mort, tu le laisses crever. C’est la vie. Toi tu comptes que sur toi-même, c’est comme ça que tu survivras. »

Il grimaça et posa ses yeux sur le bandage devenu rouge. Et merde… Ses tripes commençaient-elles réellement à sortir ?!
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Ven 8 Sep - 12:53
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Là assise sur sa chaise à fixer ce qui pouvait bien se trouver en face d’elle – quoi que ce soit ça ne changerais rien- elle répétait inlassablement les même mots comme si il s’agissait d’un mantra ou qu’elle était un robot. C’est ce qu’elle se disait souvent. Quoi que dans le futur on disait que les robots serait capable d’être intelligent socialement alors peut-être n’était elle pas tant que ça un robot à l’intérieur. En l’entendant se réveiller elle ne lui adressa aucun regard dans un premier temps. Dans sa tête elle énumérait ce qu’elle avait fait avec précision et rien de ce qu’elle avait fait n’avait été mauvais alors si son corps l’acceptait, il guérirait.

Maintenant il n’est plus un étranger, pour elle dans son crâne pour tout et pour toujours jusqu’à ce que la mort les sépares il est un coéquipier un acolyte qui l’a aidé et qu’elle a aidé, scellant ainsi un accord parfait. Pour elle, les choses sont scellé de cire et cacheté et ce n’est pas une si mauvaise chose car cela le sauve de vivre une crise de violence de la jeune femme lorsqu’il lui manipule les bras à la recherche d’une morsure quelconque. Lucille n’apprécie pas ce contact et se recule mollement mais se laisse faire dans une habitude recluse alors qu’elle continue a faire ce qu’elle sait faire de mieux, répété ces trois foutus de mots. Pourquoi ils ne marchaient pas ? L’écoutant quand il lui clame de se taire elle le fait et se balance doucement sur sa chaise regardant en coin de manière prostré ou il s’installait sourcils courbés. Quand il se posta en face pour la regarder dans les yeux une vague de malaise remonta le long de l’échine de sa colonne jusqu’à s’installer dans sa nuque pour s’y complaire. Le cou tordu entre ses épaules pour faire cesser cette sensation elle n’arrivait pas a le regarder dans les yeux mais il lui faisait un peu peur alors elle essayait un peu. Cet air toujours terrifié et moue sur le visage elle le regardait dans les yeux une demi seconde avant de baisser les yeux une ou deux seconde avant de remonter pour le regarder. Plusieurs fois elle fit cela pour essayer d’être moins bizarre a ses yeux.


-Je peux pas survivre toute seule. C’est comme ça que je pense a moi.

Balbutie-t-elle, le regard bas. Soupirant dans sa réflexion elle reprend rapidement sans pour autant le regarder ni dans les yeux ou encore son visage.

-T’es mon coéquipier maintenant. Je t’ai sauvé tu m’as sauvé. On peut pas laisser un homme de sa section mourir. Même si il nous cri dessus ou qu’on l’aime pas… Il fait partie de l’équipe. Et mon boulot c’est de prendre soin de l’équipe. C’est tout ce que je sais faire.
Les bras croisés sur elle, elle se serait attendu a une réponse, seulement rien pas un mot et les secondes passant l’expansion du sang sur le pansement réveilla la jeune femme de sa torpeur mentale. Sans attendre, elle se releva le visage neutre, le regard interloqués. En quelques secondes elle alla se laver les mains et trouver dans le bordel ambiant une boite de gant stérile, du moins plus ou moins… Prenant sous le bras Arsène sans lui demander son avis elle le fit se rallonger et ne lui demanda pas son avis.

-Il y avait 70 % de chance que tu réouvre tes plaies en bougeant. Rah j’ai merdé.
Un instant son visage se crispa et ses mains tremblèrent un peu mais une fois qu’il fut allongé a nouveau elle alla chercher la boite a gants et en ouvrant le sac a dos elle constitua un petit plateau de soin rapidement et le ramena vers le lit. Enfilant enfin des gants après avoir jeter ceux qui était sur le dessus, elle ouvrit la bande et constata que les points qu’elle avait fait avait sauté et que les plaies était réouverte.

-Il faut pas que tu bouge, sinon il y a environ 72,7% de chance que tu meurt. Je vais refaire les points, ça va être douloureux et désagréable mais il faut pas que tu bouge quand même.

Comme un poisson dans l’eau elle retrouvait dans ces catastrophe sa raison de vivre et d’un calme presque terrifiant elle opérait ses mouvements avec une précision presque élégante. Malgré qu’il ne soit pas anesthésié elle faisait attention à ce qu’il reste éveillée et donc elle faisait ses trous vite et bien dans sa chair prévoyant le moindre de ses tremblement. Au bout d’un temps la plaie était refermé et le stress redescendit dans la pièce. Lucille soupira doucement comme soulagé et nettoya un peu les déchets que son soin avait produit avant d’aller chercher de quoi nettoyer la plaie. Ses gestes étaient presque mécanique et en fouillant les placards elle ne trouva pas d’eau propre.

-Ne bougez pas, je, je vais chercher d quoi nettoyer.
Poussant toutes les obstructions qu’elle avait mis devant les portes de façon la plus silencieuse possible elle soupira avant de s’aventurer dans les couloirs, un petit temps s’écoula sans qu’aucun bruit ne traverse les couloirs… Quelques grosses minutes plus tard elle revint avec un centenaire d’eau qu’elle portait a bout de bras. En silence elle referma la porte pour replacer avec exactitude chaque objet a leur place pour l’obstruer. Ensuite, elle se rapprocha du brancard et installa le bidon d’eau sur un meuble non loin. Préparant un nouveau du matériel plus ou moins propre elle s’approcha et épongea le sang délicatement.

-Y’a plus d’infirmière, ni d’aide soignante alors c’est moi qui nettoie la plaie et ensuite bha je vous ferais votre pansement. Mais après faudra vous reposer. Strictement même.

Concentrée sur son ouvrage elle ne le regardait pas.

Nemo
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Nemo
Dim 8 Oct - 10:29
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Arsène Leroy
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Grimaçant toujours de douleur, Arsène se laissa faire lorsque la jeune femme l’aida à se redresser. Il n’aimait pas être touché ou se faire manipuler ainsi, mais il convenait qu’actuellement, toute cette mascarade était nécessaire pour qu’il reste en vie. Cela ne l’empêcha pas de grogner durant tout le processus. Il lui jeta un œil de biais, allongé sur la table d’opération, en levant un sourcil. Énonçait-elle des statistiques au hasard ou faisait-elle réellement les calculs dans son esprit ? S’il y avait vraiment 70% de chances que ce problème survienne, effectivement, elle avait merdé.

Il soupira en fermant les paupières lorsqu’elle posa ses mains sur les bandes mouillées de sang. À ce moment, il était tiraillé entre l’envie de lui calfeutrer sa tête blonde entre deux briques et celle de la remercier pour ce qu’elle avait fait pour lui, et ce qu’elle était encore en train de faire.
Il lui lança un regard noir quand elle lui ordonna de ne pas bouger pour ne pas risquer une mort intempestive. Il la crut sur parole.
Il attrapa comme il put le haut de la manche de son t-shirt et le mordit aussi fort que possible. La douleur était atroce mais il tenta tant bien que mal de faire naviguer son esprit dans des endroits plus calmes et sereins. Mais, à l’exception de souvenirs dont il ne voulait en aucun cas se rappeler, il ne trouva que de la haine et de la soif de vengeance. Sa vie était bien sombre, depuis tous les drames auxquels il avait survécu. Alors, comme bon assoiffé de sang qu’il était, il se contenta de penser à ceux qu’il avait juré de tuer pour ensuite pouvoir mourir en paix. Il ne pouvait pas mourir maintenant, c’était impensable.

Son regard dériva vers Lucille lorsque celle-ci reprit la parole. Le calvaire était terminé et il lâcha son vêtement en soupirant. Il n’avait jamais été vraiment à l’aise entre les mains d’une autre personne. Pourtant, il savait au fond de lui qu’elle ne lui ferait pas de mal et qu’elle le sauverait. Elle avait déjà fait beaucoup pour lui. Trop, même.
Arsène ne la lâchait plus du regard, elle épongeait le sang autour de sa plaie, et il ne cillait plus.

« Merci. »

Le murmure rauque résonna presque dans la salle devenue silencieuse. Il n’était pas du genre à remercier les autres mais il se disait que, malgré lui, elle le méritait au centuple.

« T’es douée. Plus que tu ne le crois, tu sais. » Il soupira profondément mais lentement pour ne pas se faire trop mal. « Tu t’en sortirai très bien toute seule. J’étais plus un poids mort qu’une aide pour toi ces dernières heures, non ? »

Arsène ferma les paupières et reprit son calme, tentant de ralentir son rythme cardiaque beaucoup trop rapide à son goût. Il souhaitait se relever, mais il savait que cela n’allait pas être en accord avec la demoiselle. Et il n’avait vraiment pas envie de revivre cette séance de torture une seconde fois.

« J’imagine que je peux pas t’empêcher de me suivre, alors… si tu veux vraiment venir avec moi, grand bien te fasse. Mais je suis pas facile à vivre. J’ai le luxe d’aller chercher les embrouilles et généralement, ceux qui restent trop longtemps à mes côtés finissent par crever les tripes à l’air. Je ne souhaite rien de plus que de buter les Lucioles jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un sur cette foutue planète. »

Il rouvrit les paupières pour planter ses yeux dans les siens, mais elle ne le regardait pas, trop concentrée sur son travail. Il lui empoigna le poignet brutalement, à l’image de ses propos. Alors, il plongea son regard dans celui de Lucille.

« Tu veux vraiment suivre un monstre comme moi ? »
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La tête baissé dans son ouvrage de désinfection des chairs, Lucille était méticuleuse et y mettait du zèle pour oublier le malaise de l’entendre parler. Quoi que pour une fois il ne lui aboyait plus d’horrible choses pour la faire fuir. Non, cette fois-ci il était plutôt encourageant. Cependant ce qu’il disait faisait tiquer la jeune femme. Tout ce qu’il disait était pour elle absolument faux. Non pas qu’elle apprécie se confondre en dévalorisation de sa personne, simplement elle se connaissait rudement ainsi que ses handicaps sociaux. D’ailleurs pensa t-elle heureusement que l’adrénaline était là pour inonder son cerveau d’informations autres que le dégoût et l’inconfort de tels proximité avec un inconnue. C’est tout ce qui la faisait vibrer : l’adrénaline de la salle d’opération. L’objectif était précis et clair et la pression n’avait plus sa place et c’était merveilleux. Dans ces gestes médicaux précis Lucille trouvait un réconfort incontesté. Car en toute autre interaction elle ressentais de la pression.

- Je sais que je suis douée. Mais j’ai des failles que vous préférez ignorer comme tous les… tout les autres. Si j’ai réussi à  vous sauver la vie c’est parce que l’adrénaline de vous porter secours était là. Sans elle nous nous serions fait dévorer par des claqueurs.  
Ce qu’elle avait dit ne semblait pas l’avoir convaincu, aussi décida t-il de se camoufler derrière des faits. L’écoutant à moitié elle ne le regardais surtout pas dans les yeux, d’ailleurs cet évitement était fortement visible  par le biais de mouvements oculaires saccadé et répétitifs. C’était comme si elle tournait autour du pot par le regard. Un silence pesa dans la pièce en guise de réponse immédiate préférant se concentrer sur la plaie que sur celui qui la subissait.
D’un coup il lui saisi le poignet. Instantanément et par réflexe elle tourna son visage vers lui dans un sursaut effrayé. La force de sa poigne l’empêcha de reculer, aussi se plongea t-elle dans une tétanie momentané.
Quant les yeux plantés dans les siens il lui posa une question l’air menaçant elle cru que ses orbites pourrait exploser, puis fondre dans sa cavité oculaire. Une barrière était outrepassée, défoncée de sa brutalité.

Aussitôt, elle baissa les yeux et de sa main libre tenta de libérer son poignet de son emprise. Elle tentait de se reculer comme un chiot apeuré et sans force, car de sa main libre elle ne semblait pas mettre beaucoup d’effort pour se libérer ou au moins beaucoup de vigueur ou de violence. Non au lieu de ça elle essayait de le repousser avec sa paume. Mal à l’aise elle répéta :
-Cordyceps, Morille, Indusiatus… Cordyceps, Morille, Indusiatus…

Sa voix était à peine audible à vrai dire c’était comme des murmures qu’elle se confiait à elle-même, un mantra pour se donner de la force. Les yeux fermés et le visage tourné elle finis par reprendre son souffle et abandonné sa main à la prise de l’inconnue. D’une main  elle continua à replacer le pansement avec presque autant de délicatesse qu’avec deux mains. Un silence sévissait encore. Finalement elle le brisa.

-Je n’ai pas le choix si je ne veux pas mourir. Entendez le et comprenez le.
 
Nemo
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Sam 3 Fév - 19:18
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Arsène Leroy
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Arsène haussa les épaules après la réponse de la jeune femme. Elle n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie de l’accompagner et considérait plutôt cela comme une obligation pour survivre. Si elle le disait. Qu’elle fasse ce qu’elle souhaite, ça n’allait pas tant changer sa vie que ça.

- Très bien. Il s’enfonça un peu plus dans le fauteuil délabré dans lequel il avait pris place et soupira. Tu me suis, tu fais ce que je te dis et tu ne me ralentis pas. J’aime pas parler de moi alors pas de question. Je t’ai dit mon but, hors de question de passer à côté. Si tu me trahis, je te bute. Il planta son regard dans le sien. Si c’est bon pour toi alors… très bien.

Maintenant que les choses étaient claires, ils pourraient enfin repartir. Il observa au travers de la fenêtre face à lui : le ciel s’assombrissait. Il était très dangereux de progresser de nuit, surtout avec une nouvelle partenaire. Même si Lucille l’avait beaucoup étonné en affrontant des claqueurs, il ne savait pas à quoi s’attendre. Autant se reposer et reprendre des forces pour repartir de jour en pleine forme.

Il se leva prudemment pour attraper son sac, reprit sa place et fouilla dans ses affaires. Il en sortit deux conserves et lança l’une d’elles sur les genoux de sa voisine. Il se souvenait encore des repas qu’il avait pu partager avec des gens dont il avait flouté le visage, joie et légèreté étaient au rendez-vous. Malheureusement, rien ne serait plus jamais pareil.

Alors qu’il mâchait tranquillement les haricots froids, il observa Lucille. Il ne la comprenait pas bien, il ne la connaissait pas, et pourtant quelque chose en lui le confirmait : il avait fait le bon choix. Ses sourcils se froncèrent lorsque les trois mots qu’elle répétait sans cesse revinrent à son esprits.

- Ses trois mots, que tu répètes… Cordyceps, morille, indu… quelque chose. Ça signifie quoi ?
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Jeu 8 Fév - 22:31
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Lucille
Fletcher

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Lucille repris sa main lorsqu’il dégna la lui lâcher pour aller s’affaler sur un fauteuil miteux a proximité. Comme un cloporte elle se recroquevillait sur elle-même en étant assise sur la chaise.. Tenant ses jambes contre elle, elle continuait de ses répéter ses mots jusqu’à ce que son stress diminue et qu’elle finisse par étouffer la moitié de son visage contre ses bras le regard toujours aux antipodes de celui d’Arsène. Quand il  commença a lui dire qu’il comprenait ce qu’elle avait dit à sa façon, Lucille fut un peu soulagé et regarda vers lui sans jamais le regarder dans les yeux trop longtemps.

-Okey, donc les règles c’est :
- Faire ce que vous dites
-Ne pas ralentir le mouvement
-Ne pas poser de questions personnelles
-Ne pas trahir
C’est tout ?


En les répétant de façon très sérieuse elle regarda vers lui à nouveau pour l’inviter à rajouter des règles si besoin. Les règles, ça elle aimait Lucille. Avec des règles les choses autorisée sont claires et distincte pour l’aider à organiser sa façon de se conduire et de fonctionner. La conserve la heurta avant de tomber par terre. Le bruit fit un peu sursauter Lucille qui se déplia pour la ramasser et regarder l’étiquette. Celle-ci était a moitié arrachée . Ca avait l’air d’être des raviolis. Avant d’ouvrir la conserve elle passe un moment a chercher la date de péremption sans la trouver. Elle fit une petite grimace et finis par l’ouvrir.

-Merci pour le repas…Vous avez une fourchette? Ou une cuillère à soupe a me prêter s’il vous plait ?

En y réfléchissant cela faisait maintenant plusieurs jours qu’elle n’avait pas manger et l’odeur de nourriture même froide et presque en bouillis lui donna faim. En posant sa question elle ne rigolait pas et attendit qu’il réponde. Puis elle se leva, posant au sol sa conserve pour aller se laver les mains a l’évier. Elle se lava les mains pendant 3 minutes environ et il pourrait l’observer marmonner les étapes de lavage. Elle se lava les mains comme si elle allait opérer quelqu’un.

- Ces trois mots, que tu répètes… Cordyceps, morille, indu… quelque chose. Ça signifie quoi ?

Sa question la fit un peu sourire, mal a l’aise elle se rapprocha sa conserve dans la main. Avant de revenir s’asseoir elle lui répondit à la hauteur exacte de sa question.

- C’est le nom de trois champignons extraordinairement intéressant à observer selon moi.

Sans en dire plus elle s’installa en prenant la cuillère qu’il lui donna. Elle grimaça un peu en la voyant être sortie de son sac qui avait l’air sale et elle se motiva grâce a des statistiques à l’utiliser malgré tout car il y avait un taux très faible de chance que ça la tue. Finalement, après avoir fait de multiples manières elle commença a manger ai plus grand bonheur de son estomac.

-C’est la première fois que je mange en tête a tête avec quelqu’un. Ca n’as rien a voir avec ce qu’on m’avait dit. Qu’est-ce qu’on est censé faire ? On a le droit de discuter en mangeant  comme a la cantine de l’hôpital  ou pas?  

Son ton restait tout a fait sérieux tandis qu’elle ne le regardait pas.  
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Ven 16 Fév - 11:03
extra-terrestre
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Arsène fronça les sourcils lorsqu’elle répéta les règles qu’il venait d’énoncer à la volée. Il ne savait pas vraiment si elle se foutait de lui ou si elle était sérieuse et qu’elle répétait les différents points uniquement pour les retenir. Il pencha finalement pour la seconde option en voyant le sérieux dont elle faisait preuve et vu l’inexistence d’humour qu’elle apportait à leur duo. Il hocha la tête pour confirmer qu’elle avait tout saisi et se prépara à manger.

Et pourtant, alors que les bizarreries semblaient s’atténuer, Lucille revint à la charge avec une question de princesse. Et avec sa fourchette et sa cuillère à soupe, Madame souhaiterait-elle également un verre ainsi qu’une assiette en porcelaine ? Il pouffa d’un rire presque moqueur. Il ne savait pas comment les gens étaient traités chez les Lucioles, mais apparemment, même les prisonniers avaient des cuillères en or.

- T’as cru que je me baladais avec un buffet à vaisselle ? T’as la chance d’avoir cinq doigts dont un pouce opposable. Utilise-les. Grogna-t-il en enfonçant ses propres doigts dans son repas.

Il l’observa alors qu’elle se levait encore. Décidément, elle avait la bougeotte. Se tournant sur le fauteuil pour voir ce qu’elle faisait, plus par curiosité que par intérêt, il lui jeta un regard décontenancé en la voyant se laver les mains durant une éternité tout en marmonnant des choses incompréhensibles.
Quel cinéma pour manger des raviolis…
Il la laissa faire et continua de manger en secouant la tête. Il ne savait pas dans quoi il s’était embarqué mais tout ceci s’annonçait peu glorieux…

Finalement, elle arriva au bout de son cirque et s’installa alors qu’Arsène en était déjà presque à la moitié.
Elle répondit à sa question presque avec gêne, comme si elle avait honte que quelqu’un l’ait remarqué. Pourtant, ce n’était pas discret, loin de là. Cela semblait à Arsène comme une sorte de tic de paroles à répéter lorsqu’on ne se sentait pas bien ou stressé. Il avait connu ça. Pas lui, mais une personne dont il était très proche.
Il hocha la tête face aux explications de Lucille et ne continua pas sur le sujet. Il ne souhaitait pas forcément faire ami-ami avec elle, mais la mettre mal à l’aise n’était pas non plus son but.

Alors qu’il la voyait faire des ronds de jambes avec ses doigts au-dessus de sa boîte de conserve, il soupira et fouilla dans son sac. Avec un peu de chance, il avait conservé la cuillère qu’il avait utilisée pour faire tenir un collet. Il la trouva au fin fond de son sac à dos, sale et rouillée. Il haussa les sourcils en la voyant et lui tendit.

- C’est ça ou tes doigts.

Elle la prit tout de même, préférant apparemment ne pas salir ses mains. Décidément, cette femme était des plus étranges. Au moins, malgré tous les pressentiments qu’il avait à son égard, il était certain qu’il n’allait pas s’ennuyer à ses côtés. Pour le meilleur ou pour le pire ? Ça, ça restait à voir.

Il venait au bout de son plat alors que le silence régnait dans la pièce. Puis la voix fluette de Lucille vint le briser avec une remarque dont Arsène ne s’attendait pas du tout. Il la regarda, ses pupilles reflétant toute la surprise qu’il ressentait. Plus les minutes passaient, plus il avait l’impression d’être bloqué avec une extra-terrestre. Elle avait quoi, plus de trente ans, c’était certain. Pourquoi avait-il l’impression de converser avec une fillette ?

- Tu fais c’que tu veux, y’a pas de règle. Dit-il en fronçant les sourcils. Tu peux discuter, chanter, danser sur la table, ou ne rien faire d’autre que manger. Comme les autres fois où tu manges, quoi… Il se stoppa, se rendant compte de l’absurdité de sa réponse. Attends. En tête à tête ? Oh tu parles de rendez-vous amoureux ? Il ne put s’empêcher de rire. Si c’est ça c’est clairement pas ce qu’il se passe actuellement. Et on t’a dit quoi sur ce type de repas, par curiosité ?

Bizarrement, il se détendait. Il avait envie de comprendre les cheminements de pensées de Lucille, la façon dont elle voyait les choses. Elle le fascinait en un sens. Et puis, il avait bien envie de rire aussi, ça faisait longtemps.
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Sam 24 Fév - 12:14
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Évidemment, pour le couvert Lucille se fit rappeler une réalité qui lui était évidente. Cependant elle se mordit symboliquement la langue pour éviter d’alourdir la discussion pour rien. En regardant sa conserve de raviolis et en se disant qu’elle devrait utiliser ses mains, elle s’était levé pour les lavés presque frénétiquement en utilisant un décompte qu’elle se faisait a voix basse. Il pourrait l’entendre. Alors qu’elle s’était retrouvée assise devant sa conserve, cela avait dû se voir que mettre les doigt dans son plat n’était pas quelque chose de naturel pour elle. Cela passa sans aucun doute pour de la sur sophistication et pourtant il n’en était rien. Elle prit finalement le couvert rouillé avec un petit sourire gêné sans le regarder. L’outil dans la main, elle se retrouva fort mal a l’aise. Au final elle ne savait pas lequel était le pire pour manger.

-Merci.

Déclara t-elle simplement en essuyant la cuillère avec la manche de son vêtements. Seul le creux de la cuillère était un peu rouillé, mais le bord était intact. Cela rassura la blonde qui petit peu par petit peu commença a déguster la conserve avec appétit. Il gratte le fond de sa conserve indiquant qu’il termine à Lucille. Presque immédiatement elle accélère alors qu’il répond à son autre phrase l’air bien plus jouasse et le sourire aux lèvres. Était-il content ? Ou bien se moquait-il d’elle ? Ces deux questions planait tandis qu’elle l’écoutait sans réussir a vraiment distinguer son affect réel. Son visage se contrit alors qu’elle se dépêchait de finir à son tour son repas. Manger avec seulement l’extrémité de la cuillère n’avait rien de facile. Ses réactions lui posait beaucoup de difficulté. Elle savait très bien que les neurotypiques ne la comprenait pas. Au même titre qu’elle, elle ne les comprenait pas. Alors elle essaya de répondre en espérant qu’il ne se moquait pas d’elle.

-Ah oui, d’accord. Ça semble évident effectivement.

Non ce n’était pas évident. Mais mentir était de coutume avec les neurotypiques.
-Eh bien on m’as dit que quand tu te retrouvait en tête à tête avec un inconnu  pour un repas c’est qu’il y avait de l’amour dans l’air. C’est stupide parce que l’amour n’est pas quelque chose d’existant physiquement comme l’air. Et là eh bha t’es juste un inconnu. Je ne comprend pas pourquoi ils m’ont dit que les tête a tête était pour les amoureux. Mais du coup comment peut-on qualifier ce repas ? Un repas d’équipe réduite ?  

Elle baissa les yeux sur sa conserve dont elle commençait à voir le fond en grimaçant assez fort et en secouant la tête comme si elle réfléchissait sérieusement à la proposition qu’elle venait de faire très sérieusement. Puis elle releva le nez sur lui et observa discrètement ses réactions faciale. C’était perturbant de ne pas réellement comprendre ses réactions mais elle préféra se focaliser sur le fait que le sourire était relié à la joie et que c’était certainement mieux que son air renfrogné de tout a l’heure qui signifiait plutôt la colère. Terminant son repas elle se leva et mis la conserve dans une poubelle ou ce qui y ressemblait. Ensuite elle retrouva l’évier et lava la cuillère en essayant de gratter la  rouille sans succès. Néanmoins elle la nettoya aussi bien que sa main. En fouillant dans les placard elle trouva des gants stériles et en sortit un. Mettant la tête de la cuillère dedans elle se rapprocha d’Arsène et lui tendit sans le regarder.

-Tenez. Comme ça la prochaine fois que vous l’utiliserez elle sera propre. Pendant notre route j’en chercherais une autre. Et même peut-être une deuxième pour jeter celle-là qui est rouillée. Ca pourrait aggraver votre blessure et causer une infection.

Sans attendre de réponse elle repassa devant lui pour aller chercher un sac qu’elle commença a remplir de pansement et de médicaments divers. En rangeant il était visible qu’elle réfléchissait quoi prendre et parlait a voix basses comme si elle éliminait des éléments d’une liste précise. Elle releva la tête vers lui.

-En bas, il y a une réserve de médicaments et autres biens médicaux. Ca serait dommage de les laisser ici. Ils pourraient être utile…  

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