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LE TEMPS D'UN RP

Being happy doesn’t mean that everthing is perfect

Charly
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Charly
Sam 27 Aoû - 23:06

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandit dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -je peux faire un sondage chez mes copines si vous voulez. » le taquina Judy en souriant amusé de le voir à ce point déstabilisé par sa suggestion. « -je ne parle pas de les défaire, mais plutôt de les démêler. Peut être que vos amis n’ont jamais expliqué à leur copine le bien être qu’ils avaient en mangeant ainsi leur pizza devant la télé. Que ça leur rappelle leurs années de lycée, que c’est pour s’imprégner de l’ambiance du match. Ou bien ils peuvent aussi dire que c’est pour éviter de la vaisselle. Leurs proposer d’essayer et promettre de passer l’aspirateur après si jamais. » c’était des possibilités, des compromis ou des concessions. C’était ça aussi un couple. Pas seulement imposer sa loi et obliger l’autre à la suivre à la lettre. A nouveau cette petite lueur taquine dans les yeux elle répondit par la suite : « -vraiment ? » avant de se permettre elle aussi un petit coup d’épaule : « -j’avais compris… » oui il avait précisé qu’il ne confiait pas le détail du départ à tout le monde. La suite faisait également partie du lot. C’était plutôt logique.

« -tout comme elle pourrait les comprendre, en profiter pour prendre du temps pour les siens de son côtés. Une vie à deux ça ne rime pas avec ensemble H24 7 jours sur 7. Sinon on étouffe. » Judy avait répondu du tac au tac, comme si elle parlait avec un ami, exprimant son point de vu sans retenu. « -ba vous n’êtes jamais tombé sur la bonne. » conclue la jolie rousse avec désinvolture. « -j’espère bien ! » ironisa la jeune femme. « -même si c’est un peu un truc de poussière sous le tapis non ? » pour reprendre son blabla sur le mensonge du début de conversation. C’était un peu vendre de la poudre aux yeux. Un mensonge vu qu’il ne croyait pas en l’amour. Elle précisa alors en le regardant avec plus de douceur que d’amusement. « -j’aime votre sincérité. » et c’était sans doute cela qui l’aidait à se sentir en confiance. « -oh vous avez un chat ? Moi aussi. » comme si c’était le plus important de la conversation, un sourire de gamine sur les lèvres. « -ha vous voyez ! » puis elle hocha la tête en se pinçant les lèvres, exagérant le trait : « -je vais peut être vous piquer votre boulot… » avant de lui sourire.

Les confidences suivantes furent plus intimes. « -c’est écrit sur mon front c’est ça ? » en pointant son index vers son visage. Lorsqu’il lui exposa sa vision de l’amour perso, elle éclata d’un joli rire. « -quoi ?! Non ! Comment peux tu penser cela alors que tu vends du rêve aux gens ?! L’amour ce n’est pas qu’une question d’hormone ! C’est une question d’âmes ! » wahou c’était hallucinant de l’entendre lui dire cela. Puis elle parla de Jeffrey et de son mot d’adieu. Judy était nettement moins souriante. « -parce que… parce que ça l’est tout simplement. Ça fait six ans… je sais qu’il ne reviendra pas. Et pourtant… » elle haussa les épaules et essaya de sourire alors que le cœur n’y était pas. Mais elle n’avait pas envie de pleurer en plus. Là il la trouverait vraiment pathétique.

« -je devrais, parce que c’est ce qu’on est censé ressentir quand on vous abandonne comme une veille chaussette au fond du tiroir. » elle avait tout de même de l’amertume dans la voix. Le point de vu de Caleb la laissa sans voix. Elle le fixa du regard durant un long moment, clignant seulement des paupières de temps à autre. Puis elle ferma les yeux, haussa les sourcils et regarda la table : « -je… non…  enfin si je veux bien un désert mais je… non je n’ai jamais envisagé les choses sous cette angle… » personne d’ailleurs ne lui avait soumis cette idée. Totalement déstabilisée, elle tenta de se concentrer sur ce que lui disait Caleb. « -et ça c’est quoi, la phase une ? » demanda Judy en revenant sur terre. C’était le moment de parler business et surtout de savoir si elle acceptait ou non l’aide de Caleb. « -moi aussi… » souffla t elle en plongeant la cuillère dans le désert avec envie. Parler de Jeffrey lui donnait toujours des envies de sucre. Pour se consoler sans doute. Elle prit le temps d’avaler sa première bouché avant de déclarer : « -d’accord. J’ai mes deux mois de congés devant moi. J’ai du temps… Alors… ok mais on est toujours d’accord que ça ne me coute rien tant que je n’ai pas le résultat final ? » oui, Judy était le genre de chieuse à tout négocier. Elle ne rigolait jamais lorsqu’il s’agissait d’argent. Simplement parce qu’il n’y avait pas de petites économies. Elle avait une liste de rêve à réaliser et pour cela il lui fallait de l’argent.  

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Dim 28 Aoû - 11:49

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Caleb se mit à rire face à la proposition de sa probable future cliente « Non, merci. Ça ira » en ne souhaitant pas devenir un sujet de conversation dans une soirée entre filles. Néanmoins, il était convaincu que Judy était une exception qui confirmait la règle. Il n’y avait rien qu’à voir les femmes de ses amis. Il l’écouta avec attention, surpris de voir qu’elle cherchait le compromis, la communication, qu’elle était même compréhensive face à un tel comportement. La pizza devant le match n’était qu’un simple exemple, mais étonnamment, ça lui démontrait que Judy était pleine de surprises dans sa manière d’être, prouvant même à l’entremetteur que son opinion sur les femmes et les relations de couples étaient peut-être faussée. Il finit par sourire avec douceur « Je leur expliquerais que la communication est la clef », même si ses amis risquaient de le prendre pour un fou à le voir changer de regard sur tout cela du jour au lendemain. Lui qui se mettait à les conseiller dans leur vie conjugale alors que ses amis l’enviaient ses nuits de débauches avec une conquête différente tous les soirs, et la possibilité de faire ce qu’il voulait quand il le souhaitait. Ils les entendaient déjà envisager la possibilité qu’il y ait une femme derrière tout ça. Bon, peut-être qu’il n’allait rien dire finalement. Pourtant, il n’avait aucun mal à se livrer avec Judy qu’il ne connaissait que depuis la veille et il le lui fit savoir. Il apprécia son petit coup d’épaule et lui sourit avec tendresse en cet instant.

Finalement, une certaine complicité s’était tissée entre eux, de manière que même Judy lui parlait sans filtre, exprimant sa manière de penser sans retenue. Lui qui aurait pensé que sa vie était incompatible avec une vie de couple… Judy démontait ses arguments les uns après les autres en apportant un point de vue féminin auquel il n’avait jamais été confronté avant. Et si son emploi du temps offrait du temps libre à sa petite-amie ?! Une fois encore, elle le déstabilisée par sa manière de percevoir la relation à deux qui était l’opposée de la sienne et qui, tout à la fois, ruinait tous ses préjugés « Je… Vous voulez dire qu’elle ne verrait pas cela comme un manque d’intérêt, mais plutôt comme une possibilité de vivre sa vie, et moi la mienne ? ». Il réfléchit un instant et souffla un « Je n’avais pas vu cela ainsi », parce qu’encore une fois, les femmes qui l’entouraient avaient tendance à envoyer des messages de manière récurrentes dès lors que leurs hommes n’étaient plus dans leur champ de vision. Il avait même demandé à sa sœur de ne plus le faire avec son époux, sinon il lui confisquerait son portable. « Peut-être qu’elle n’existe pas » rétorqua-t-il avec un sourire « Me destinant à une vie à multiplier les conquêtes d’une nuit… Triste existence » en la taquinant un peu. Toutefois, il trouva ça important de préciser que le professionnel n’avait pas la même vision des choses. Un petit rire quand elle lui ressorti ses propres arguments « Exactement. Mais contrairement à moi, il y a certaines personnes que ça ne dérange pas d’avoir de la poussière sous le tapis, dès le moment où ça fait joli dans la pièce ». Il vendait du rêve et ça arrangeait sa clientèle parce que c’était ce qu’elle cherchait. En ce qui concernait Judy, après tout cela, il se demandait ce qu’elle cherchait finalement ?! Après tout, il ne lui vendait pas de rêve. Mais il eut finalement sa réponse. Sa sincérité. Il sourit et souffla un « Merci » presque timide avant de poursuivre la conversation. « Oui ! Un Maine Coon du nom de Willis Mays, hommage au plus grand joueur de base-ball. Et vous ? », et il adorait son chat. « On finira peut-être par s’associer à l’issue, qui sait ».

La conversation fut moins légère lorsqu’ils évoquèrent le passé sentimentale de Judy. Un petit rire tout en portant ses frites à ses lèvres « Oui, un peu » répliqua-t-il avec sincérité et évoqua sa définition de l’amour. Apparemment, elle ne fut pas au goût de cette dernière, ce qui amusa Caleb alors qu’elle le reprenait « Je te propose que tu me fasses changer d’avis sur l’amour, et moi, je t’aide à le trouver. Ok ?! » en étant peu convaincu qu’elle y parvienne, même si… Bon, peut-être qu’elle pourrait y parvenir, et qu’il finirait par croire en ces conneries et succomber, lui aussi, à une vraie relation à deux, gnian-gnian et ennuyant au possible, mais qui le ferait sourire comme un idiot à longueur de journée. Quand Judy évoqua le fait qu’elle était pathétique, Caleb ne formula pas le moindre jugement. Il voulait en connaître les raisons « Tu as seulement besoin qu’on t’aide à tourner la page, tout simplement ». Et il serait là pour l’aider dans cette étape-là.

« Je ne suis pas certain que tu ne lui en veuilles pas du tout. Tu essaies juste d’enfuir ta colère contre lui. Écoutes seulement ce que tu viens de dire » répliqua-t-il avec douceur. Elle tenait tellement en lui, qu’elle essayait de faire taire son amertume pour lui. Le chemin allait être long pour qu’elle décide de tourner la page de son ex-petit-ami… Il fit signe de commander un dessert pour eux deux et sourit en voyant qu’il l’avait déstabilisé avec son hypothèse « Maintenant, tu peux l’envisager ainsi ». Il était facile de se flageller en s’accusant de tous les torts, mais ce n’était pas toujours la vérité. Peut-être que c’était lui qui était parti parce qu’il se trouvait pas assez bien pour elle. Il lui proposa donc de l’aider et acquiesça « Oui. La première phase, c’est accepter qu’il soit parti. La deuxième, c’est de te redonner confiance en toi. Tu as tout pour plaire, il faut juste que tu le saches. Et ensuite, je te présenterais des hommes qui pourraient peut-être t’être destiné ». Ça allait prendre du temps, mais il avait confiance en ses capacités. Il prit une bouchée de son dessert et sourit en entendant Judy confirmer que c’était également le cas pour elle. Un hochement de tête « Exactement ! Par contre, ça reste notre petit arrangement à tous les deux. Personne ne doit être au courant, compris ? » et ajouta « La preuve que je crois en mes capacités et en toi également » et piqua une cuillère du dessert à Judy « C’était trop tentant » tout en riant de bon cœur en se balançant en arrière pour qu’elle ne puisse pas reprendre sa cuillère, et récupéra son propre dessert, le tenant hors de portée de la jeune femme « Pas touche minouche ! ».

Charly
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Dim 28 Aoû - 14:21

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandit dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -on ne sais jamais, ça peut vous ouvrir un autre marché. » s’amusa Judy. Il aidait à trouver l’amour, il pouvait peut être aussi aider à le conserver. Simple hypothèse. Judy n’était pas quelqu’un de difficile à vivre, elle était timide mais assez sociable tout de même. Plus facile pour elle lors d’un tête à tête comme ici que lors d’une soirée entre amis avec plein de monde qu’elle ne connaissait pas. Elle avait toujours peur de dire un truc pourri qui fasse naitre un énorme blanc. « -oui. On a tous besoin de moments à nous. Et pourquoi être obligé de suivre l’autre partout. C’est d’ailleurs un de mes critères. Je veux pouvoir passer des soirées avec mes amies sans que mon partenaire soit présent. Parce que se sont mes amies et que les discussions de filles ne l’intéresseront surement pas. » elle sourit et ajouta : « - j’avais cru comprendre oui. » ce qu’elle trouvait assez amusant au vu du métier qu’il faisait. « -être en couple n’est pas censé demandé des sacrifices. Parfois quelques concessions mais ça ne dois pas devenir une torture. Vous avez parlé de baseball tout à l’heure, et bien imaginons trois secondes que vous et moi soyons en couple. Je ne vous accompagnerais jamais voir un match. Parce que je n’aime pas ça. Parce que c’est votre truc. Pas le mien. Peut être un truc que vous aimez faire avec vos amis. Pas avec une petite amie qui pose des questions toutes les trois minutes parce qu’elle ne comprends rien au jeu. Vous comprenez ? » elle n’était plus très sur d’être facile à comprendre pour le coup. C’était lui le pro de l’argumentation après tout. « -si elle existe forcement. Ba en soit si ça vous convient comme ça, tant mieux pour vous… » mais elle avait la sensation de lui avoir ouvert les portes d’un autre univers de possibles. « -mouais… pas faux… » marmonna Judy, les lèvres en avant comme si elle méditait la chose. Elle ouvrit de grands yeux devant la race du chat, et sourit pour le prénom. « -un Siamois. Il s’appelle Tom. Comme dans Tom et Jerry. Ouais je sais, c’est pas très rechercher mais j’adorais ce dessin animé gamine. » aller savoir pourquoi d’ailleurs ! « -non, je n’ai aucun diplôme en psycho. »

« -heu… je… » elle plissa les yeux avant de répondre : « -j’avoue que ça peut être tentant. » pourquoi pas. Enfin restait à voir ce qu’il proposait vraiment comme service. Elle évoqua Jeffrey et leur rupture, enfin son départ. « -je devrais peut être la déchirer… » la page. Pas seulement la tourner. Effacer tout ça de sa mémoire. Un soupire… « -je lui en veux si bien sur… parce que c’est super douloureux. C’est plein de questions sans réponse. C’est une dévalorisation de moi-même aussi. Ma confiance en moi en à prit un grand coup. Mais j’arrive pas à le détester de mon être ! » oui bon voilà s’il voulait jouer sur les mots. Mais ce qu’avança Caleb juste après la pris au dépourvu. Et si c’était l’inverse. Qu’il était parti parce qu’il était incapable de la rendre heureuse. Que finalement elle n’était pas la fautive dans l’histoire. Voir les choses de cette façon était nettement moins douloureux. Ça c’était certain.

« -ok… » le plan lui allait. « -parce que tu penses vraiment que je vais allée clamer sur tout les toits que j’ai besoin d’un… sous-traitant de cupidon pour gérer ma vie amoureuse ? » la bouche à moitié pleine elle ajouta : « -le prends pas mal. Je présenterais comme un ami. » ouais ça sonnait mieux que thérapeute. « -hé ! Non ! Le chocolat c’est sacré ! » râla Judy en riant à moitié devant les enfantillage de Caleb. Elle le menaça du regard, sans pour autant parvenir à garder son sérieux. Puis elle souffla ensuite : « -et du coup, on commence quand ? Et heu… ça va consister en quoi exactement ? Je suis en vacances mais j’ai quelques cours de prévus et puis je vais au sport tous les jours. » c’était juste histoire de savoir comment s’organiser.  

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Dim 28 Aoû - 14:57

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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« Je crois que ça existe déjà : On appelle ça conseiller conjugal » répliqua-t-il avec amusement, et ça ne l’intéressait aucunement. Il se chargeait de trouver des personnes compatibles entre elles. Ensuite, ils prenaient leur envol, s’émancipaient de lui et vivaient leur vie à deux. Ce qu’il aimait, c’était l’attrait du début, de la nouveauté, le jeu de séduction qui s’instaurait peu à peu, au fur et à mesure des rendez-vous. Il ne souhaitait pas s’instaurer dans le long terme aux côtés de ses clients. Une fois encore, il prouvait que l’engagement sur le long terme, ce n’était pas fait pour lui. Même si Judy ouvrait une porte sur une autre perception de l’engagement. La jeune femme évoquait sa propre manière de gérer sa vie à deux. Elle aimait avoir son espace à elle, du temps libre pour le passer avec ses propres amies, sans avoir son compagnon dans les pattes du matin au soir « Tu es sûrement l’exception qui confirme la règle. J’ai dû menacer ma sœur de lui retirer son portable parce qu’elle harcelait mon beau-frère alors qu’il était en soirée et qu’elle voulait savoir ce qu’il faisait et quand est-ce qu’il comptait rentrer… Et encore, si c’était la seule femme que je connaisse qui était comme ça, mais j’ai l’impression qu’elle a été clonée » rétorqua-t-il avec amusement « Alors entendre que des femmes comme toi puisse exister… Eh bien, ça m’aide à changer mon fusil d’épaule » avant de préciser « Enfin… Je ne vais pas me mettre en couple pour autant. Seulement, je perçois les relations amoureuses autrement, voilà ». Oui, il n’allait pas se mettre à changer son quotidien soudainement, après une conversation avec Judy. Ça serait complètement dingue, non ?! Un sourire plus tendre sur les lèvres, il lui lança un regard en coin, puis la laissa poursuivre. Il souffla juste un « Oui » quand elle évoqua le baseball, et la laissa poursuivre « En effet, je préfère passer ces moments-là avec de vrais fans de baseball » et l’observa un instant, avant de baisser la tête en souriant avec douceur, plus pour ses pensées qu’autre chose, et ajouta « Vos parents ont envisagé de faire d’autres enfants ? Non parce qu’ils rendraient heureux beaucoup d’hommes sur cette planète ». Le compliment était sincère « Bon, je me retrouverais sûrement au chômage aussi » précisa-t-il avec humour.

« Pourquoi vous pensez qu’il existe une femme pour moi ? » et ajouta « Pourquoi voulez-vous qu’il existe une femme pour moi ? ». Après tout, il aimait sa vie telle qu’elle était. Il aimait son célibat. Bon, sa conversation avec Judy le faisait changer d’avis, mais de là à espérer rencontrer l’âme sœur. Non, faut pas déconner ! Ils finirent par parler de chat et Caleb ne put s’empêcher de retenir un rire « J’aimais beaucoup aussi ! J’avais même le t-shirt à leur effigies jusqu’à mes douze ans. Il faudrait que je demande à ma mère, mais elle doit l’avoir conservé dans un carton à la cave ». Ils avaient finalement quelques points commun « Pas besoin. Vous croyez en l’amour. Ça devrait suffire » précisa-t-il dans l’hypothèse d’une probable coopération à l’avenir. Une touche féminine pourrait être intéressante et mettre en confiance sa clientèle féminine. En attendant, il lui proposa de lui apprendre à donner un nouveau sens à l’amour, et lui, l’aidait à le trouver « Faisons ça ! » répondit-il avec enthousiasme.

« Il ne faut pas renier son passé. Il a fait de toi ce que tu es aujourd’hui » répliqua-t-il avec douceur, sentant que le sujet était délicat et encore douloureux malgré les six ans écoulés « Tu n’es pas obligé de le détester de tout ton être pour être normale. Tu le détestes comme tu veux. C’est ton histoire, ton cœur, pas celui de tes amies ». Les expériences et la manière de les gérer étaient différentes d’une personne à l’autre. Elle affrontait cette épreuve comme elle l’entendait, comme elle le souhaitait. Et puis, pourquoi est-ce que ça serait elle qui aurait tous les torts dans cette histoire ?! Il inversa donc les rôles et son hypothèse sembla séduire Judy. Il savait que le chemin allait être long pour qu’elle se reconstruise et qu’elle soit prête à aimer de nouveau, mais il était prêt à l’aider, en commençant par se débarrasser des effets personnels de Jeffrey. Toutefois, il voulait que Judy ne dise rien sur leur petit arrangement. Il se mit à rire alors qu’il mangeait son dessert « Eh ! Je ne suis pas non plus un escorte-boy. Tu ne dois avoir honte de moi. C’est même vexant » en jouant les faussement vexé et acquiesça « Ça me convient » et lui piqua une cuillère de son dessert, se balançant en arrière tout en riant comme un enfant. Il se rapprocha de la table et reprit son sérieux quand Judy demanda plus de détails « Demain ». La réponse était simple « Je m’adapterais à toi. Et si tu le souhaites, je vais au sport tous les jours aussi. On pourrait s’y rendre ensemble. Enfin… Si tu veux ». Ça pourrait lui permettre de l’aider à en apprendre davantage sur elle, mais également de travailler sa confiance en elle.


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Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandit dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -ouais mais non ! Le conseil conjugal il est là quand c’est déjà compliqué dans le couple. Là je vous parle d’une préparation avant. Avant de trouver la personne qu’il faut à ton client, vous lui élargisez l’esprit ! » elle se prenait pour qui là, son assistante ? « -pff n’importe quoi ! » comme si elle était l’unique femme qui souhaitait gardé son indépendance tout en étant en couple. « -ils n’en avaient pas discuté avant ? Soirée entre copains, on rentrera tard. Tu vas avoir du temps pour toi. Bon après il y a également une histoire de confiance mutuelle. » elle sourit : « -spécialisez vous plutôt dans le divorce alors… » parce que de son point de vu, des relations comme ça ne durerait pas. « -contente de pouvoir aider. » s’amusa Judy alors qu’il confiait changer de regard sur les choses. Elle enfonça le clou en prenant un exemple de baseball. Puis elle se mis à rire de bon cœur : « -je ne suis pas la seule à être comme ça ! Ne soyez pas défaitiste. » il devait bien y avoir d’autres femmes qui concevait l’amour de cette façon. « -non… des gens auront toujours du mal à trouver l’amour… » le rassura la jolie rousse.

« -ce n’est pas une question de vouloir, c’est… je pense qu’on a tous une âme sœur ou une âme jumelle. Quelqu’un qui soit capable de… » elle entrecroisa ses doigts pour joindre ses mains. « -de nous compléter. » elle baissa ensuite le regard, il devait trouvé son idée ridicule. Judy réalisa alors qu’elle s’était peut être un peu laissé emporté sur l’échange. A la base il était là pour le travail. Non pour devenir son ami. Heureusement ils parlèrent de chat et cela la fit sourire de nouveau, rire même devant ce point commun d’enfance.

« -j’aime ta façon de penser. J’aime l’idée que ça ne soit pas forcement ma faute mais… peut être que finalement c’est ma vision des choses qui a été la cause de tout ça. Sur les derniers temps, on communiquait moins. J’étais moins à l’écoute. Je passais beaucoup de temps sur ma spécialisation. Je l’ai peut être négligé ou je lui ai peut être trop fait confiance… peut être que moi aussi j’aurai du envoyé quelques messages en soirées… » cette idée qui venait de naitre dans son esprit lui fit mal. Vraiment mal. Et si sa vision de l’amour avait été la déclencheur de la fin de son couple ?

Judy se concentra sur l’aspect pratique et économique de leur collaboration. « -c’est n’est pas de toi dont j’ai honte… » avait répliquer Judy d’une voix posée, regardant son dessert. Amélia avait raison. Elle devait faire quelque chose. Le temps passait et rien ne s’arrangeait. Caleb était peut être la clé de ses problèmes de cœur. Lorsqu’il osa prendre de son dessert elle rit de nouveau. Toujours et encore ses montagnes russes émotionnelles. Même si depuis le début de la soirée elle avait plus sourit que déprimée. « -demain ? » bloqua Judy avant de tourner sa cuillère dans sa bouche pour n’en laisser aucune miette. « -tu n’as pas d’autres clients ? » demanda t elle alors qu’il proposait de s’adapter à son planning. Elle attrapa sa bouteille d’eau et en prit une gorgée avant de demander : « -qu’est ce que tu fais comme sport ? » elle plissa les yeux en essayant de deviner. « -je prends des cours de danse. » elle lui donna l’adresse de la salle. Il y avait pas mal d’autre activité à côté, même si elle ne s’y était jamais intéressée. La danse s’était son amour d’enfance, ce dont elle avait besoin pour respirer plus sereinement.

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Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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« On ne peut pas changer une personne dans sa totalité. Un jour ou l’autre, le naturel reviendra au galop et ça sera la désillusion pour l’autre. Je les aide à trouver la personne qui leur correspond. S’ils ne sont pas capables d’apprendre de leurs erreurs pour vivre pleinement leur histoire, alors je ne peux plus rien faire pour eux ». Lorsqu’il était encore thérapeute, Caleb avait été rapidement confronté à cette réalité. Tant que les personnes n’avaient pas souffert de leurs erreurs, elles les répétaient inlassablement. Il prenait souvent l’exemple du téléphone au volant. Les conducteurs continuaient cette même habitude jusqu’au jour où ils percutent un enfant qui traversaient la route, ou qu’ils se retrouvent confrontés à leur propre mort. C’était la même chose dans les relations humaines. Son travail consistait seulement à faire se rencontrer deux personnes qui pourraient se correspondre. C’étaient à eux de faire le reste. Même si, pour lui, s’il y avait plus de femmes comme Judy, les couples se porteraient bien mieux « Vous pouvez seulement accepter le compliment, vous savez » précisa-t-il avec un petit coup d’épaule. « Je ne sais pas, et je tente de m’en mêler le moins possible », même si la jalousie de sa sœur était compréhensible au vu de son passé sentimental. Il se mit à rire « Je pourrais, mais je ne suis pas un très bon négociateur. J’aurais tendance à jouer les bienfaiteurs a dilapidé les biens de mon client s’il est en tort ». Oui, il aurait été un très mauvais avocat spécialisé en divorce. Un sourire doux se glissa sur ses lèvres, et ne répondit rien, lui lançant un simple regard et ils poursuivirent leur conversation quand Judy expliqua qu’elle ne l’accompagnerait pas à un match de baseball s’ils étaient ensemble, le laissant s’y rendre avec ses amis. Elle le surprenait au fur et à mesure de leur conversation « Je ne suis pas d’un naturel défaitiste. Bon, je le suis peut-être un peu concernant les femmes, mais… Je ne sais pas. Ça semble si naturel chez vous, que je commence à m’interroger sur les raisons qui vous poussent à avoir besoin de mes services ». Après tout, quel homme ne serait pas ravi d’avoir une femme telle qu’elle ?! Elle ne semble pas bien difficile à vivre au quotidien, et physiquement, elle était attirante. « Ces gens-là seront les mêmes que moi. Des sceptiques qui aiment s’envoyer en l’air avec une fille différente chaque soir ».
Toutefois, Judy semblait convaincue que l’entremetteur avait une âme sœur quelque part, qui l’attendait, qui lui était destinée. Il hocha lentement de la tête et rétorqua « Hum… Et si je ne la vois pas ?! Je veux dire, si je ne le remarque pas et la laisse partir avec un autre. Je finis ma vie seul avec Willy Mais ? » en évoquant son plus fidèle ami : Son chat. Comme si ça l’inquiétait soudainement… N’importe quoi !

Caleb écouta la jeune femme se flageller une fois encore vis-à-vis du départ de son ex-petit-ami. Elle aimait son idée, mais semblait avoir du mal à l’accepter « Judy… Tu te fais du mal à émettre des hypothèses sans connaître la vérité. Il est parti. Il avait ses raisons. Tu n’y es pour rien. De ce que je peux voir depuis qu’on se connait, soit – Il regarda sa montre – Environ deux bonnes heures maintenant – Il sourit – Tu sembles être une personne bien, qui communique. Il ne t’était peut-être pas destiné ou peut-être ce n’était pas le bon moment. Personne ne le saura. Alors accepte son départ et ne te fustiges pas pour ça. Tu n’y es pour rien » et lui sourit avec douceur. Bon, ils allaient avoir un peu de travail « De qui as-tu honte ? De toi ? Pourquoi ça ? » demanda-t-il, intrigué. La confiance en soi, ce n’était pas son fort, loin de là. Il lui proposa donc de commencer dès le lendemain, parce qu’ils allaient avoir besoin de tout l’été pour remettre Judy sur de bonnes bases afin de trouver le grand amour « C’est trop tôt ? » et acquiesça « Si, mais je suis un professionnel. Je gère ». Il prenait toujours plus de temps avec ses clients au début. Les autres étaient dorénavant habitués. « Je vais à la salle de sport. Je cours un peu, puis renforcement musculaire. Je fais également… Du yoga. Voilà, c’est dit ! » et tendit la main vers Judy « Vas-y, tu as le droit de te moquer » et ajouta « Et toi ? » et lorsqu’elle lui répondit, elle attira aussitôt la curiosité de Caleb « Quel genre de danse ? » et précisa « Finalement, je ne vais pas t’accompagner. Je suis le pire danseur de Seattle. On m’a même discerné une médaille pour ça » en se moquant ouvertement de lui-même.


Charly
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Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandit dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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« -non, encore une fois je ne suis pas d’accord. » décidément ils avaient des visions assez opposés de l’amour et du couple. « -un vrai couple, deux personnes qui s’aiment vraiment et bien ils se poussent l’un l’autre à changer à se surpasser et être la meilleure version d’eux même. Mais pour cela c’est certain qu’il faut communiquer. » elle n’était pas en train de dire qu’il fallait forcement changer par amour. Mais seulement être capable de discuter afin d’ajuster les choses. Ce qui n’était pas facile. Et que la plus part des gens sont incapables de faire. « -non parce qu’il est erroné. Je ne suis pas l’unique femme dans le monde qui correspond à cette description. Et ça ne convient surement pas à tous les hommes d’ailleurs. Cela dépends des gens, de leur personnalité. Certain penserons peut être : elle ne veut pas s’intéresser à ce que j’aime. Elle ne fait aucun effort. Je ne lui manque pas lorsque je suis absent. » ou bien d’autre. C’était une alchimie qui se trouvaient entre les deux personnes. « -je n’ai pas demandé vos services… » précisa Judy avant de hausser les sourcils : « -mais visiblement mes amis pensent que j’en ai besoin… » et plus elle parlait à Caleb, plus elle se disait que finalement c’était peut être une bonne chose que leurs chemins se soient croisés. « -chaque soir ? » insista Judy en riant. Elle lui exposa ensuite son histoire d’âme sœur. Elle sourit avec tendresse. « -si vous la croisez, et vous la croiserez, j’en suis certaine, vous finiriez par la reconnaitre. » forcement à un moment ou un autre il ouvrirait les yeux. Et il comprendrait que c’était elle qu’il lui fallait.

Accepter le départ de Jeffrey… ça faisait six ans qu’elle tentait de le faire. Jusqu’à présent s’était un échec. Mais les paroles rassurante de Caleb lui faisait du bien. Peut être qu’il était seulement beau parleur. Elle espéra que non. Un petit sourire avant de baisser les yeux. « -oui de moi. Parce que la plus part des gens qui vivent une rupture s’en remette en quelques mois. Et moi… ça fait six ans que je bloque ! Tu n’as pas idée comme c’est difficile de… » elle se pinça les lèvres. « -de prendre conscience qu’on a besoin de se faire aider. Que toute seule je n’y arrive pas. Et qu’un parfait inconnu va trouver la solution évidente que je suis incapable d’entrevoir depuis tout ce temps. » voilà de quoi elle avait honte.

« -heu… non… » elle s’était attendue plutôt à dans une semaine mais elle avait du temps… « -hum… oui c’est vrai… » marmonna Judy en notant bien dans son esprit qu’elle ne devait pas perdre de vu qu’il était justement un professionnel. Pas un ami. Que lui ce qui le motivait vraiment c’était la somme qu’elle lui donnerait à la fin. « -du yoga ? » s’étonna Judy en souriant amusée par la nouvelle. « -non ! Pourquoi je me moquerais ! Je trouve ça cool. » et elle était sincère. « -heu… ça dépends des semaines. Modern jazz, contemporaine… ça change régulièrement. » et c’était ce qui lui plaisait dans ce cours. Il n’y avait pas de représentation au final, elles ne passaient pas trois mois sur la même chorégraphie. « -t’es pas obligé de venir. On peut très bien se retrouver après. Prendre un petit déj’ ensemble et bosser en même temps. » elle grimaça sur le mot bosser parce qu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il allait lui faire faire. « -du coup tu… tu as besoin d’en savoir plus sur moi ou… je ne sais pas comment tu fonctionnes et c’est un peu stressant j’avoue. »

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Manhattan Redlish
Dim 28 Aoû - 20:27

Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Judy avait presque une vision utopique de ce qu’était l’amour. La communication. L’envie d’être la meilleure version de soi-même. Tout cela fonctionnait seulement en théorie. En pratique, les gens entraient dans une routine avec le temps, ce qui faisait que les gens se toléraient au bout de quelques années, parce qu’ils ne payaient que la moitié du loyer. Oui, l’homme qui se cachait derrière le professionnel était presque cynique en ce qui concernait l’amour. Tout simplement parce qu’il avait entendu bon nombre d’histoire sur les relations de couple, les amours, la souffrance qui en découlait. Être le Dr. Love, c’était avant tout un gagne-pain pour Caleb. C’était également une expérience. Il avait envie de voir s’il était capable de faire rencontrer deux personnes et que leur histoire lui donne tort sur toute la ligne concernant l’amour. Trois ans dans le métier, c’était encore trop récent pour en connaître les retombées. Finalement, de Judy et lui, c’était peut-être elle qui aurait dû faire ce métier. Elle semblait tant croire au grand amour, et au bonheur qui pouvait en découler. « C’est ce qu’on espère dans une vie de couple. Mais au final, nous avons tous les deux comment ça se passe. Une routine s’installe, des habitudes prennent le dessus. On ne se surprend plus. On s’aime parce que c’est également devenu une habitude. Plus de compliments, plus de regards enflammés en jouant du pied sous la table du restaurant. Plus de bouquet de fleurs le soir parce qu’on a eu une envie soudaine ». Oui, sa vision du couple était pessimiste, mais manquait-elle de réalisme pour autant ?! Enfin, même si Judy parvenait à lui faire entrevoir sa vérité et qu’il était séduit par ce qu’elle dévoilait. Un hochement de tête et rétorqua « Vous avez raison. Nous ne pouvons pas plaire à tout le monde », mais sa manière d’être lui plaisait à lui. Cette liberté maintenue dans une relation de couple. Il se mit à rire « C’était une manière de parler » alors qu’elle précisa que c’était son amie qui avait fait appel à ses services.

Pas de rire, mais un sourire espiègle sur les lèvres alors qu’il s’avançait jusqu’au food-truck « Cela dépends. Il y a parfois une ou deux semaines où je rentre avec une femme différente chaque soir, et il y a des fois, où j’apprécie la solitude et la froideur de mes draps ». Il avait un physique qui lui facilitait énormément le travail sur ce plan-là. Généralement, un regard, un verre, quelques mots, et voilà qu’elle gémissait sous ses coups de reins dans l’un ou l’autre des appartements un peu moins d’une heure après avoir fait sa connaissance. Et pour le moment, aucune d’elles ne correspondaient à son âme sœur. D’après les dires de Judy, il finirait par reconnaître son âme sœur « J’espère pour elle qu’elle aura une pancarte où ça sera inscrit en gros : Je suis ton âme sœur » » en faisant un signe de main sur son torse, comme s’il avait un écriteau autour du cou. Il doutait de ses capacités pour cela. Généralement, il ne faisait pas vraiment connaissance avec les femmes qui croisaient sa route. Il ne leur demandait même pas leur nom. Il s’assurait seulement qu’elles étaient majeures. Mariée ou non, ça n’avait pas d’importance. Ce n’était pas lui qui en assumait les conséquences ensuite.

Et le fait de cumuler les conquêtes l’empêchait également de souffrir comme Judy avait pu souffrir avec le départ soudain de son ex-petit-ami. Il avança sa main jusqu’à la sienne en la voyant se pincer les lèvres « Eh… Je vais t’aider, et on va avancer ensemble, main dans la main. On ne va rien brusquer et tu ne rendras compte, toute seule, que tu es bien mieux sans lui, que tu mérites un homme qui saura prendre soin de toi, et qui partagera ta vision de l’amour ». Il caressa sa main avant de saisir sa cuillère pour finir son dessert. Il savait que demander de l’aide était difficile. Mais parfois, c’était également nécessaire. Il lui proposa de commencer le lendemain, et qu’il était un professionnel, il saurait gérer son emploi du temps. Apparemment, ils avaient tous les deux un point commun qui était le sport. Lorsqu’il évoqua le yoga, il s’était attendu à ce que Judy se moque de lui, mais non. Elle n’en fit rien « Parce que ce n’est pas un sport démocratisé chez la gente masculine. La preuve en est, nous ne sommes que deux dans le club où je vais ». Il lui retourna ensuite la question sur sa pratique du sport et fut surpris qu’elle pratique la danse. Agréablement surpris « Tu es donc une danseuse hors pair ! ». Un détail qui saurait sûrement charmer certains hommes. « Oh non ! J’ai réellement envie de t’accompagner. Enfin si tu le souhaites » en tendant la main vers elle brièvement « Tu pourrais m’apprendre, me montrer ton univers. Généralement, mes clients sont plus club de lectures, théâtre ou randonnée. Ça va me changer » et ajouta « Ensuite, on pourra prendre le petit-déjeuner ensemble et on travaillera sur nous… Enfin toi… Enfin tu m’as compris » précisa-t-il avec un sourire mal à l’aise. Un regard pour l’heure. Il était encore tôt. Il se leva de table, débarrassa leurs emballages qu’il jeta dans la poubelle et revint vers Judy « Que penses-tu d’un détour au Starbucks, on prend un café à apporter et on va marcher un peu sur le bord de l’eau ? ». Ils firent ledit détour et se retrouvèrent sur le bord de la rive « Tu disais que tu étais stressée de tout ça. Pourquoi ? Je trouve que ça fonctionne bien entre nous. Tu es à l’aise, ou alors je me trompe complètement et je vais devoir changer de travail au plus vite » en riant légèrement « Quel est ton type d’homme ? ».

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Dim 28 Aoû - 21:14

Judy Freeman
J'ai 34 ans ans et je vis à Seattle, Pays. Dans la vie, je suis professeur. J'enseigne l'art à des lycéens et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt très mal.

Fille unique, petit trésor de ses parents, Judy n'a pas vraiment coupé le cordon. Elle passe régulièrement les voir. Sa mère est l'une de ses plus proches amies. Judy a grandit dans un foyer plein d'amour, entre ses peluches et ses amis imaginaires. Elle adorait jouer à la maitresse, mais aussi la peinture, le dessin... la voie était toute tracée. Professeure. Aujourd'hui, elle enseigne, elle aime ça, même si clairement les gosses qu'elle a en classe lui font passer l'envie d'en avoir à elle. Pas très organisée, tête en l'air, souvent à côté de la plaque, elle pratique beaucoup l'autodérision. Côté vie sentimentale, elle cherche désespérément un homme qui tombera amoureux d'elle. Elle en veut toujours à son ex, six ans plus tard.  
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Le regard de Judy perdit sa petite étincelle. Oui, elle n’était pas dupe. Comme il venait de le préciser, ils savaient parfaitement que le quotidien brisait les couples. Elle savait tout ça. Mais ça ne l’empêchait pas pour autant de croire en l’amour. De se dire que si deux personnes étaient vraiment faites l’une pour l’autre, alors elles parvenaient à entretenir tout ça. Comme leurs parents respectif par exemple. Caleb avait précisé que ses parents étaient mariés depuis de longue années. Il en était de même pour ceux de Judy. Pourquoi eux et pas les autres ?! « -wahou… » souligna Judy d’un ton quelque peu ironique. « -une différente chaque soir… vous ne prenez jamais le temps de connaitre une femme avant de la mettre dans votre lit ? » puis elle leva sa main gauche et ajouta : « -pardon, oubliez ma question. Je… ce n’est pas à moi de poser de genre de question… Vous n’avez pas à me raconter votre vie intime. » elle n’en voulait pas les détails d’ailleurs. Une femme chaque soir de la semaine, elle trouvait cela presque navrant… Mais elle s’abstint de le dire à voix haute. Une légère grimace : « -j’en doute… mais je suis certaine que vous serez capable de la reconnaitre. »

Parler de Jeffrey, mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, sur ce qu’elle était devenue depuis lui c’était… douloureux. C’était comme si elle était vraiment au pieds du mur. Qu’elle pouvait voir à quel point sa vie était pathétique et minable. Elle baissa les yeux sur la main de Caleb qui venait de saisir la sienne. « -y’a quoi comme garantit dans tes conditions de ventes ? » demanda-t-elle avec léger sourire. Déjà si elle parvenait à se défaire de l’emprise qu’avait encore Jeffrey sur elle, ça serait un bon début. La confiance en elle également. Trouver l’âme sœur… c’était peut être à mettre entre parenthèse. Il ajouta qu’ils allaient commencer directement à se mettre au travail. Dès le lendemain. Elle questionna point de vu organisation avant de froncer les sourcils : « -je trouve ça super s’assumer le fait d’aimer le yoga. C’est un super sport et je ne suis pas très calée en histoire mais j’imagine que des hommes le pratiquaient dès le départ. C’est simplement un point de vu de société. » tout comme la danse pour les filles, le foot pour les garçons. De la pure connerie ! Et elle en savait quelque chose en travaillant dans le monde de l’art.

« -hors pair je ne sais pas, mais c’est… c’est presque un besoin vitale. J’ai besoin d’aller danser. » elle ne précisa pas qu’elle avait déjà passé plusieurs casting et qu’elle avait dansé à plusieurs reprise pour des stars. « -oh et bien… pourquoi pas… je ne suis pas prof de danse, mais je devrais pouvoir t’apprendre quelques pas. » un haussement d’épaules : « -j’aime aussi ce genre d’activité et d’autres. » elle ne mentionna pas non plus pour le moment qu’elle était bénévole dans une association de quartier défavorisés et qu’elle encadrait un projet de street art. « -de nous. Je suis censée t’élargir l’esprit et de faire croire en l’amour non ? » s’amusa t elle avant de se lever. Il venait de regarder sa montre, elle estima que c’était le moment de se quitter. Mais Caleb proposa une suite pour la fin de soirée et Judy accepta volontiers. « -oui ce soir ça va… mais j’imagine qu’on est pas encore rentrer dans le vif du sujet. Je suis quelqu’un de très émotif et… je sais que je vais pleurer et… » elle leva le visage vers lui : « -je sais pas… une espèce de pudeur ? » elle imaginait qu’elle allait devoir lui en raconter plus et plus encore. Qu’ils allaient abordé des sujets douloureux. Alors forcement à un moment où à un autre, elle allait pleurer, être ridicule ou de nouveau pathétique. Ça la gênait. La question qu’il ajouta à la conversation la fit bafouiller : « -heu… et bien je… » elle prit le temps de prendre une gorgée de son café, réfléchissant sur la réponse : « -attends, physiquement ou psychologiquement ? » il allait sans doute dire les deux ! Alors elle leva une main comme pour lui éviter de répondre et dit : « -physiquement je dépassé le stade beau brun ténébreux depuis bien longtemps. Je n’ai pas forcement de préférence. Jeff était blond… mais je… j’apprécie les épaules larges et les bras musclés, les grandes mains. Simplement pour me sentir protégée. » elle sourit à sa tasse de café, trouvant sa réponse un peu adolescente. « -ah si je suis intransigeante sur les dents. Il faut qu’elles soient blanches, toutes là aussi. » elle réfléchit à nouveau : « -je n’aime pas les gros fumeurs. Je déteste les hommes qui pense que c'est du tout cuit. Encore plus ceux qui utilise des surnoms débiles pour séduire du genre ma jolie… Les blagues sur ma couleur de cheveux et ma peau trop blanche, ont les oublis aussi. Bien entendu ceux qui n’ont pas un minimum d’intérêt pour l’art, c’est évident. » elle savait ce qu’elle ne voulait pas. Ce qu’elle voulait par contre…

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Caleb Hamilton
J'ai 37 ans ans et je vis à Seattle, Etats-Unis. Dans la vie, je suis entremetteur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.

Caleb a vu le jour et a grandi dans le quartier défavorisé de South Park, à Seattle.  Il s’est toujours considéré comme un privilégié dans le quartier. Son père n’était pas parti chercher un paquet de cigarette à sa naissance, pour ne plus jamais revenir, et sa mère ne cumulait pas trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Il avait grandi dans une famille aimante, passant ses dimanches à jouer au baseball avec son père dans le jardin. Cela lui permis d’obtenir une bourse pour étudier la psychologie à l’Université, jusqu’à ce qu’il ne se blesse à l’épaule à sa quatrième année. Ses excellents résultats lui permirent de maintenir sa bourse, et il décrocha son diplôme. Il exerça un moment en tant que thérapeute en Californie à l’issue de ses études supérieures. Finalement, il prit conscience que la problématique récurrente de ses patients, c’était l’amour. Ils souffraient de chagrin d’amour ou encore se sentaient seuls, d’autres n’y croyaient plus, alors que certains espéraient encore, allant de déception en déception. Il décida donc de créer sa société , devenant une espèce de Dr. Love, comme Will Smith au cinéma, mais cette fois-ci, à Seattle.  
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Judy et Caleb ne partageaient pas la même vision de l’amour ou encore du couple. Son silence en disait long sur ce qu’elle pensait au moment où il s’arma d’arguments pour contrer la vision, peut-être un peu trop utopique, de la jeune femme. Ce n’était pas le seul point sur lequel ils étaient en désaccord. Semblablement, son goût pour les aventures d’un soir lui déplaisait également, condamnant presque sa vie sexuelle. Caleb aurait pu s’en offusquer, mais il était à l’aise avec sa vie intime « Nous sommes dans un échange depuis tout à l’heure, alors je vais répondre » répliqua-t-il aussitôt avec un sourire « Donc pour vous répondre, la réponse est : Non. Je ne prends pas le temps de connaître une femme pour la ramener dans mon lit après. On cherche tous les deux la même chose, soit du sexe et c’est tout. Et vous n’avez pas idée du nombre de femmes, dans cette ville, souhaitant seulement un coup d’un soir » conclut-il avec un petit sourire satisfait. Le bel homme aimait le sexe, comme tout à chacun, et il ne voulait pas de relation de couple. Il profitait donc de son physique agréable et de ses beaux yeux bleus pour attirer les femmes dans son lit. Il n’y avait pas de mal à se faire du bien. Toutefois, ce n’était pas en agissant ainsi qu’il allait rencontrer son âme sœur, à moins qu’elle porte une pancarte autour du cou. La réponse de Judy le fit sourire « Et si je n’avais pas envie de la reconnaître ? ». Après tout, il avait une opinion assez négative sur l’amour et la vie à deux, alors l’idée même de tomber sous la coupe de Cupidon. Non merci. Ça ne l’attirait pas vraiment. Il allait encore falloir un peu plus de temps et d’arguments pour que Judy le convainc réellement que l’amour pourrait bien lui allait, à lui aussi.

En attendant, en voyant le mal qu’il pouvait provoquer dans son sillage, il n’était pas certain de vouloir s’aventurer là-dedans. Il n’y avait qu’à voir Judy. Elle avait souffert et culpabilisait vis-à-vis de tout cela. « Aucune » et ajouta « Ce n’était pas la réponse que tu attendais, n’est-ce pas ? ». Il décida de programmer le début de leur aventure dès demain, en commençant par partager un centre d’intérêt commun qui était le sport « Je ne me suis pas renseigné sur ce point, mais sûrement ». Le principal, c’était qu’il appréciait le yoga et le bien-être que ça lui prodiguait. Il avait l’impression d’être rééquilibré et en paix pour la journée qu’il allait affronter. Le sport de Judy était différent, mais ne manquait pas d’intérêt pour autant, bien au contraire. Elle était danseuse « C’est une manière comme une autre d’extériorisé » précisa-t-il avant de lui demander de lui apprendre « J’ai déjà hâte ! Je m’excuse par avance des blessures occasionnées » parce qu’il était réellement un mauvais danseur « Comme ? » demanda-t-il, curieux de connaître ses autres centres d’intérêts. Un sourire se glissa sur ses lèvres et acquiesça « Oui, c’est vrai. J’avais oublié notre petit arrangement ». Un regard pour sa montre, et lui proposa de poursuivre la soirée avec un café à emporter sur le bord de la rive, ce qu’elle accepta.

Caleb l’écouta évoquer ses craintes à voix haute sur ses probables réactions qui allaient se produire au fur et à mesure de la séance, et sourit avec douceur « Et alors ?! Qu’est-ce que ça peut faire ? » finit-il par rétorquer « Je ne souhaite pas que tu te censures avec moi. Bien sûr que ça va être douloureux, qu’il y aura des moments plus difficiles que d’autres et je serais là pour t’aider à surmonter tout ça. On est une équipe et tu n’as pas avoir peur de pleurer devant moi » précisa-t-il avec une certaine douceur dans la voix. Il avait envie qu’elle se sente libre d’éprouver chaque émotion qui la traversera, et cela, sans crainte. Ils marchèrent un peu avant de lui demander quel était son genre d’homme. Après tout, c’était la raison qui avait poussé Amélia à le contacter. L’aider à trouver le grand amour. Un sourire amusé et la laissa énumérer le physique. Elle n’était pas difficile. Ce qui allait lui faciliter la tâche. Concernant le caractère, elle énuméra que ce qu’elle ne désirait pas. Ce qui l’amusa, en soi. Il la laissa faire avant de rétorquer « Bien, bien. Mais qu’est-ce que tu veux ?! Parce que pour le moment, tu n’énumères que ce que tu ne désires pas chez un homme, et même si je trouve toute ton énumération légitime, je veux savoir quel est le genre d’homme que tu souhaites ».


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