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LE TEMPS D'UN RP

Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω

Dharma
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Date d'inscription : 15/04/2019
Région : quelque part sur Gallifrey
Crédits : wadewicons

Univers fétiche : sf, fantasy, contemporain, post-apo, steampunk
Préférence de jeu : Homme
Tournesol
Dharma
Mar 18 Aoû - 0:39
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Nikolaï Azarov
J'ai 38 ans et je vis ici et là, loin des maudits, en France. Dans la vie, je suis vivant et je m'en sors forcément bien... tu m'as déjà vu foirer quelque chose ?! Sinon, grâce à ma chance, je suis seul et je le vis plutôt bien.


My Life Is Going On

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"If I stay with you
If I'm choosing wrong
I don't care at all
If I'm loosing now
But I'm winning late
That's all I want

Now we need some space
'Cause I feel for you
And I wanna change
Growing up alone, it seems so short
I can't explain

I don't care at all
I am lost
I don't care at all
Lost my time,
My life is going on
."

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Charred and broken, left for dead;
hidden, lost, the mantle shed;

Anger, pain, the feelings raw;
racing, dazed, the mind unsure;

Locked, enclosed, the ancient lair;
open, set, the fatal snare;

Tempted, blind, the greed is all;
trapped, alone, the echoes call;

Empty, drained, the body dry;
finished, gone, no tears to cry.


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You and I we don't get to hide

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avatar :copyright:️ doom days


— Têtue, hein... s'amusa-t-il en détournant le regard, un faible sourire aux lèvres.

Évidemment, qu'elle recommencerait à l'empêcher de crever si ça venait à se reproduire, c'était dans son sang, il l'avait su à la seconde même où il l'avait rencontré et observée à l’œuvre avec un gars salement amoché : elle ne vivait plus qu'à travers les sourires de sa sœur et ces instants d'absences, où, concentrée à sauver ses patients, elle en oubliait probablement l'accablant présent. Il la comprenait, la respectait. Elle le savait. Aucun mot n'était nécessaire pour ça..... mais l'idée qu'elle admette ce soir, très ouvertement, yeux dans les yeux, qu'elle recommencerait encore et encore, la rendait d'autant plus obstinée; et était également une preuve de sa confiance. Ce n'était pas le genre d'affirmation que l'on disait à la légère dans un monde mourant où la méfiance régnait en maitresse légitime du relationnel. Nikolaï était loin d'être débarrassé d'elle; comme elle ne le serait pas de lui tant qu'il ne lui aurait pas rendu la pareille. Et après... Oh, il ne vivait que dans le présent, il n'allait pas changer ça aussi. Pour le moment, c'était amplement suffisant.

— Faites ce que vous avez à faire, j'encaisserai. souffla-t-il, la mine dure.

Elle n'avait pas besoin de faire tant de manières avec lui, ça l'agaçait un peu. En fier ours de guerre mal léché, il n'aimait pas être autant bordé. Elle pouvait bien lui faire un peu mal, блядь (*blyad' ; putain), elle l'avait sauvé, pourquoi vouloir trop en faire après un tel acte ?! C'était déjà suffisant.

— J'ai rarement connu des docs aussi appliqués que vous. dit-il, neutre.

Ce n'était pas un reproche, ni un compliment d'ailleurs. Simple constatation. Les médecins de guerres, ou ceux bien plus violents de la bratva, ne lui manquaient pas vraiment. Les comparer à la douceur méticuleuse et précise de Gabrielle était dissonant. Le jour et la nuit.

— Ça va, ça va, inutile de s'attarder là dessus. ronchonna-t-il lorsqu'elle lui demanda des détails sur son état; c'était elle qui allait finir par lui donner mal au crâne à force de parler !

Elle se pencha davantage sur sa plaie et se mit au travail. Il ne bougea pas, l’œil scrutateur sur l'horizon sombre; pour ne pas lui rendre la tâche plus compliquée qu'elle ne devait l'être. Se faire mal lui importait peu, mais il ne voulait surtout pas que ça dure plus longtemps que nécessaire. Il n'avait pas besoin d'.... enfin, il souhaitait ne plus avoir besoin d'elle à l'avenir, et rapidement, si possible.

Au grand étonnement de tous, Nikolaï n'était pas un amoureux des relations humaines (No way sherlock ?). Et ce depuis gamin. Il avait été conditionné ainsi, et le mot était choisi sur le volet. Et puis, il fallait bien admettre aussi que ça l’arrangeait bien. Le russe solitaire qu'on n'osait venir faire chier... À moins qu'on ne se prénomme Kevin et que la vie n'ait plus tant de valeur à nos yeux finalement, après tout le monde va crever, pourquoi ne pas tenter le diable en parlant à l'un de ses sbires maitre chien armé d'un AK 47 ? Non, Nikolaï n'était pas un grand bavard, mais il lui arrivait, quand il en avait quelque chose à faire, d'être un fin observateur. Alors, forcément, l'état de sa sauveuse ne lui échappa pas. Et l'entendre aussi effrontément se négliger ne lui plaisait pas du tout. Elle ne voyait pas le problème, visiblement. Lui, savait déjà comment allait s'écrire sa Fin, si elle ne réalisait pas certaines choses.

— Je vois. Mais la différence entre vous et moi, c'est que moi je me serais soigné si j'avais pu l'faire seul.

Peut-être qu'il aurait laissé la plaie s'infecter, peut-être qu'il en serait mort. Mais n'en demeurait la volonté d'agir. Pour lui. De penser à lui avant toute chose. Car il n'y avait que sa propre vie qui comptait... et celle de Dacha. Ce qui faisait défaut à Gabrielle à ses yeux, bien trop attachée aux prunelles de sa cadette pour se voir mal en point. Même s'il ne s'agissait ici que d'une foulure.

— Si vous voulez continuer à me sauver, faudrait commencer par pouvoir marcher. chuchota-il presque, les yeux clos l'espace de trois secondes : il parut être serein alors qu'il prenait simplement avec joie le petit vent frais qui venait chatouiller leurs visages et ses quelques mèches baladeuse au dessus du front.

Il chassa bien assez vite de son esprit toutes ces facéties qui ne le concernaient pas, de toute manière. Elle pouvait bien faire ce qui lui chantait de sa vie, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre ? Et pourquoi ça l'intéressait tant, tout à coup, qu'elle survive plus qu'un autre et pense un peu plus à elle même ?

Ennuyé par ses propres batailles psychologiques où elle semblait avoir une place, il ne répondit pas à la question du docteur immédiatement, feignant de ne pas l'avoir entendue dans un premier temps. Elle voulait lui faire penser à autre chose, mais il n'avait pas besoin de ça. C'était un grand garçon. Elle devrait le savoir. Il finit cependant par arquer un sourcil en sa direction et celle de Dacha, trop curieux de les voir toutes les deux s'entendre plutôt bien. Il pencha légèrement la tête sur le côté, silencieux, avant de reprendre la parole; la voix chaude et le ton assuré.

Take us Back

— C'était en pleine forêt Sibérienne, il y a plusieurs années. Avant toute cette merde. Je fuyais des sales types, parce que j'en étais moi même un. rit-il de ses derniers mots en se grattant l'arrière de la nuque. C'était si compliqué, bien plus simple de ne dire que des petits bouts décollés.

Pourquoi lui racontait-il cette histoire ? Il n'en savait rien, mais il ne dévoilait pas grand chose de vital, et c'était une façon d'évacuer ce surplus de nostalgie qui le prenait depuis qu'ils étaient arrivés au campement. Au fond, il se contait l'histoire à lui même. Au fond, pourquoi avait-il besoin de se justifier ? Il savait qu'elle n'aurait pas peur de lui après ça, et que sa confiance étonnante qu'elle lui vouait déjà, celle même qu'il pensait lire en elle depuis les premiers moments qu'ils avaient passé ensemble; resterait intacte.

— Je me suis perdu comme un bleu... enfin, pas les "bleus" d'ici mais.... euh c'est une expression française pour dire новичок (*novitchok, débutant), je crois ?... Bah, oubliez ça... s'agaça le russe tout seul en s'enfonçant dans son doute. Il se sentit gêné quelques secondes, avant de reprendre calmement comme si de rien n'était.

— Ils tiraient de tous les côtés et j'avais qu'les arbres pour me planquer, alors j'ai décidé de grimper dans l'un d'eux. Sauf que j'ai pas fait gaffe où je marchais. J'aurais bien perdu ma jambe et probablement ma vie ce matin là si cette petite insolente n'était pas venue se mêler de ce qui ne la regardait pas. Y avait des pièges à ours installés comme des putains de mines tout autour de la zone où je trainais. Enfin, pour faire court, elle m'a sauvé la vie sans le vouloir en me guidant vers elle; vers un endroit sûr. Elle était minuscule quand je l'ai trouvé, avec des pattes plus grosses que la tête et un petit air arrogant. Toute seule, abandonnée, cachée sous une grotte. Elle m'a plus quitté après.

Un coup d’œil vers Dacha. Une caresse sous le museau. Ils en avaient vécu des choses, tous les deux.

Dans le noir, la chienne était un fantôme apaisant, phare des deux marins en quête des trésors enfouis sous les vagues tumultueuses de l'Autre.

Crac.
Le moment précieux fut brisé.

Un bruissement se fit entendre derrière eux.

Aussitôt, Nikolai sembla s'éveiller, et assez brutalement, il se rhabilla prestement, prit son AK et se releva, alerte.

— Je vais faire un tour..... Restez-là.
Dreamcatcher
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Dreamcatcher
Dim 23 Aoû - 23:27
Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω - Page 3 Kryste11

Gabrielle de Manneville
J'ai 38 ans et je vis à Paris, en France. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors en essayant de sauver des vies. Sinon, à cause de toute cette merde qui nous est tombée dessus, j'ai tout perdu, sauf ma sœur et je le vis comme je peux.

Gabrielle, la fille banale qu'on rencontre tous les jours au coin des rues. Celle qu'on ne remarque pas plus qu'une autre. Une vie ordinaire, simple, sans histoire particulière hormis la sienne. Rien à signaler. Et puis tout bascule. L'impensable s'impose atrocement. La priorité absolue: protéger Julia, plus jeune, plus fragile. Prendre soin de ce précieux allié, le meilleur ami désormais, celui avec lequel elle se love au sommeil des héros silencieux et humbles, celui qu'elle s'attache au réveil: le poids rassurant du flingue sur la hanche, à chaque mouvement, à chaque minute. Le sang. Les larmes. La faim, la soif. Se cacher, respirer sans air, tuer sans bruit. L'épuisement, la saleté. Fuir immobile ce  monde sordide. Oublier avant, oublier pour ne pas crever, oublier demain.
Carpe hora. L'enfer est là.

"Pourquoi ai-je si peur?
Pourquoi ai-je si froid?
S'il vous plaît, que quelqu'un réponde..."


Mad Max- Fury Road
Les Friction-World On Fire
Archive-Bullets

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Krysten Ritter :copyright:️ Ma pomme


"Têtue". Le terme lui sembla presque noble, joyeux. Un de ces mots sans méchanceté qu'on balançait aux mômes autrefois en leur ébouriffant les cheveux d'un geste tendre. Vraiment ? Gabrielle se sentait bien plus proche d'une machine de guerre à soigner, quoiqu'il arrive, parce que c'était comme ça, parce que cela représentait son ultime territoire. Elle usait et abusait de ses compétences, savourant l'impression de maîtriser quelque chose dans ce monde de fossoyeurs. Et cette merveilleuse addiction de ne plus penser lorsqu'elle œuvrait sur les corps malades ou abîmés. Personne ne pouvait comprendre ça. Et personne ne saurait jamais. Tiens donc.
Têtue. Ça l'amusa. Qui pouvait s'octroyer encore une telle arrogance sur cette Terre d'agonie?

Bien sûr qu'il encaisserait. Il en avait encaisser d'autres évidemment et de bien pires. Elle le flairait à ses mutismes, à ses regards, à cette lueur si particulière, sombre et tranchante qui transpirait parfois.
Désinfectant la plaie avec application, elle écouta ses remarques jusqu'à ce que la dernière lui hérisse le poil tout à coup.
-Vous oubliez que je ne suis pas chirurgienne. Et oui, je fais attention autant que possible aux gens, les durs à cuire comme les autres, je traite tout le monde de la même manière.  Et...je...j'aime donner un peu de...de douceur dans la douleur. Alors, je conçois que ça vous énerve mais il ne me reste pas grand-chose d'autre.
Elle piqua la peau fermement, enchaînant avec une colère sourde:
-Inutile pour vous mais pour moi c'est important. La fièvre c'est l'infection. L'infection c'est crever et je n'ai pas envie de passer des nuits à vous éponger le front en priant l'univers de vous guérir. Il n'y a plus rien en réserve, plus d'antibiotiques. Si l'un d'entre nous tombe malade, ce sera la merde et les autres me tomberont dessus. C'est déjà arrivé, alors si vous en aviez eue, il aurait fallu faire une descente à l'hôpital en urgence.
L'urgence, ça puait, les risques étant décuplés. Elle s'en voulut d'avoir trop traîné à s'occuper du ravitaillement médical. Organiser une virée s'avérait prioritaire bien qu'aucun d'entre eux ne pouvait évaluer le nombre d'infectés dans le coin. Tout était possible, sachant que le petit groupe ne pouvait lutter contre une armada de bleus. Et avant que l'ex militaire ne les rejoigne, elle avait morflé. Ses débuts à opérer avec pas grand-chose, sans la pratique et les connaissances qui vont avec, le cœur en vrac et l'âme déchiquetée avaient été atroces. Il existait tant et tant d'apocalypses désormais n'est-ce pas.
Cette nuit terrible où elle avait échoué à stopper une hémorragie, un type lui en avait mis sur la gueule avant d'être maîtrisé par ses compagnons. Cette autre fois où le gosse était mort en convulsion dans ses bras. La mère, folle de douleur s'était jetée sur elle. Et d'autres qu'elle oubliait...
Sauver des vies représentait un réel danger, bien plus vicieux que celui des infectés.

Elle se tut, perturbée de lui avoir parlé avec autant de franchise, d'avoir lâché une faille, la soif d'une douceur pour continuer. Certains fragments du Temps, si noirs d'angoisses, Julia ne suffisait plus.
Où es-tu? Je suis si fatiguée de ton absence millénaire. Où êtes-vous? Vos prunelles cobalt qu'il fallait éteindre. Vos petits corps pourris, câlinés par l'étreinte morbide d'une mère assassine.
Et cela se produisit. Cette prescience qui la chevillait aux tripes depuis que le russe les avait rejoint: il était le seul à ne pas être dupe de son petit jeu. Le seul à voir ce qu'elle prenait soin de planquer - et ce n'était pas bien compliqué, vu les circonstances-. Il s'en foutait au fond, mais s'autorisait à lui dire. Quelqu'un osait jeter un œil sur elle. Même fugace, c'en était un baume, brûlant.
Elle se tut, n'ayant aucun argument à lui opposer: il avait raison tout simplement. Ainsi, de cette soi-disant indifférence aux autres, de cette espèce de détachement qui le plaçait au-dessus de toute relation sociale avec le groupe, il observait cependant avec acuité et finesse. Du haut de son promontoire, rien ne lui avait échappé.
Sur le coup, emmerdée par sa clairvoyance, elle s'enferma dans le silence. Le groupe se tenait les coudes jour après jour mais en vérité, chacun n'en avait rien à carrer de l'autre. Les deux sœurs pouvaient partir de leur côté, qui s'en serait soucier? Le règne du chacun-sa-merde prévalait et ils ne se supportaient que par l'avantage du nombre. Pour combien de temps? Son "attention" à son égard en était d'autant plus étonnante et dérangeante. Mais quoi? Elle ne changerait pas, n'en avait ni l'envie, ni le courage et plus la volonté. Toute son énergie se concentrait sur sa sœur, il n'y avait plus que ça qui la raccrochait à la vie. "J'ai tué mes gosses, pauvres fous".
Et puis elle en eut assez qu'il parle d'elle alors elle orienta la discussion sur un autre terrain, là où elle avait détecté une entrée possible, là où la beauté humble d'une affection permettait de se livrer un peu. Un territoire neutre, sans enjeu. Dacha. Sa chienne, sa compagnonne fidèle. Celle qu'il aimait. Celle qui lui offrait une humanité sans risque.
Et naturellement, cela fonctionna. Nikolaï partagea un bout de son passé. Elle l'écouta, heureuse de sa confiance, de sa simplicité. C'était bon d'entendre une belle et authentique histoire, même si le décor s'apparentait davantage à une course contre la Mort.
Sa mignonne gêne de langage la fit sourire.
-Oui. Un murmure pour qu'il ne s'arrête pas, pour ne pas le polluer. Mais c'était trop beau pour durer.
Ce bruit qui frappa leur moment de paix. Sale voleur. Il n'y avait pas de répit... aucune pause...Une fraction de seconde, elle eut envie de hurler. Quand cet Enfer se terminerait-il? Tandis qu'il se rhabillait en vitesse, elle prit son fusil et enleva la sécurité, prête à tirer.
"Restez-là." "Et vous laisser seul?"
-Va t'faire foutre, souffla t-elle alors qu'il s'éloignait.
Une espèce de rage la prit à la gorge. Peut-être allait-elle clamser, peut-être n'était-ce qu'une fausse alerte. Aucune importance.

Lui, ne devait pas mourir.


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Dharma
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Jeu 3 Sep - 17:05
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Nikolaï Azarov
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"If I stay with you
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La franchise s'éprit du docteure, fière chandelle chancelant au rythme de leur deux cœurs bourdonnant d'intensité dans la nuit. Verve folle de fièvre. Il calma ses ronchonnements un instant, happé par l'enveloppe de vérité abimée qui entourait la femme craquelée qu'il Voyait. Il la Voyait, elle le savait; n'aimait pas ça. Elle se dévoila, semblait-il malgré elle, et il vit bien rapidement qu'elle le regrettait déjà. Il respecta son combat, le respectait sans doute depuis le premier jour, mais n'apprécia pas la tournure de ses dernières insinuations. Injuste de lui imposer tout ce qu'il fuyait.

— Je ne dépends de personne, ma Mort non plus... Alors n'essayez pas de me faire culpabiliser, parce que je m'en balance. Des autres, mais surtout d'imaginer le pire alors que rien n'est arrivé. Je ne vis pas de Et si. Je serais parti. C'est tout. Je vous aurais laissé, je ne vous aurais rien coûté de plus. Ne cherchez pas plus loin, je n'aurais jamais laissé personne vous rendre responsable de quoi que ce soit me concernant. fulmina-t-il, les yeux ancrés dans les siens.

Et puis il détourna le regard, toute l'attention qu'il lui vouait, agacé de trop lui porter d'intéret. Pourquoi prendre autant de peine ? Pourquoi se sentait-il obligé de lui expliquer ? C'était ridicule. Il grimaça malgré lui à l'un des points que lui enfila la brune qui demeurait si concentrée, aussi solide qu'un roc. Quelque part, il admirait sa dévotion, mais pas toutes les couleurs de ses attitudes.

Dans les fourrées, d'où venait de revenir la chienne, tout était calme et ténébreux. Une fine brise venait louvoyer entre ses cheveux courts. Il faisait lourd. Ses humeurs, les leurs, retombèrent au gré du temps.

— J'irai dès l'aube vous chercher des médocs, il me semble avoir vu un hosto un peu plus loin.

Et puis après ça, il se confia, lui aussi. Si peu, mais lui, c'était conscient... du moins dans l'idée. L'histoire s'était contée d'elle même, lui était revenue par éclats nostalgiques, par les caresses sur le pelage doux de sa petite camarade à quatre pattes de toujours. Elle l'écouta attentivement, à en croire par son regard profond guidé par son récit.

Mais tout avait une fin, et celle-ci lui convenait. Retour à une réalité bien moins idyllique, celle dans laquelle il se complaisait. Ou du moins savait y faire. Pas comme avec les êtres humains. Sur le qui-vive, AK pointée droit devant, il se hâta vers l'endroit où il crut entendre les bruissements, avant de croiser une paire d'yeux hagards et effrayés. Un immense soupir s'abattit. Il baissa son arme et roula des yeux avant de chopper l'inconnu, pas si inconnu que ça, par l'oreille pour le sortir des buissons.

— Qu'est-ce que tu fous là, l'abrutis ! Il me semble avoir été assez clair, pourtant. Tu rentres, tout de suite. Ton heure de garde est dans un quart d'heure, t'es con ou quoi ?

Quelle question rhétorique. Évidemment qu'il l'était!

La voix autoritaire du russe calma toute tentative d'excuse de la part de l'intrus.... qui d'autre que Kevin le jeune crétin de service pour désobéir aux "conseils" de Nikolaï ?

— Mais c'est pas mo.... wesh, t'es fou, lâche moiiii, Nikoooo ! se débattit le jeune rebelle avant que le dit Niko ne lui entrave la bouche de sa main pour le forcer d'arrêter de beugler.

— Boucle là un peu, tu veux nous faire repérer ? Allez, rentre sagement et fais pas d'histoires, compte jusqu'à 900 et reviens. fit-il d'un ton railleur en le bousculant légèrement vers la demeure où il aurait du rester cloitrer avec le reste du groupe.

— Gabrielle, t'es d'accord toi si je reste et que... ? tenta Kevin, l’œil brillant de malice en direction de la docteure, restée en retrait derrière le molosse russe; elle aussi prête à intervenir s'ils avaient rencontrés plus dangereuse menace.

— Personne n'est d'accord de rien du tout, mon petit pote. Du balais, grouille toi, tu vas nous attirer des putains d'ennuis, t'es bon qu'à ça.

Le jeune homme râla encore un peu, théâtrale au possible, avant de finir par redescendre la petite montée sur laquelle ils s'étaient posés avec Gabrielle. Ah, les joies d'avoir un admirateur remarquablement impossible à gérer.

Enfin, le gamin hors d'état de nuire, Nikolaï s'autorisa à soupirer profondément, comme s'il venait de mener un combat acharné. Peut-être était-ce même pire de supporter cette glu à longueur de journée que de tuer un homme sur le champ de bataille. Exagéré ? Lui ? Il ne l'était pourtant pas souvent... Mais ce petit avait le don de lui taper sur les nerfs, et sans trop d'efforts, en plus.

— Je vois vraiment pas pourquoi j'aurais envie de partir, vraiment pas... ronchonna le russe, désespéré, pour lui même, en balançant sa tête de droite à gauche.

Il reporta son attention sur sa camarade de garde et sauveuse en titre, puis posa son AK sur son épaule, celle valide et en pleine forme.

— Bon, puisqu'on est là, ça vous dit de refaire un tour avant de rentrer ?

Il posa la question mais s'en allait déjà dans son coin, persuadé qu'elle ne serait pas contre l'idée de se perdre un peu dans la nuit à surveiller les alentours en sa compagnie. Puisqu'il fallait croire qu'ils se supportaient plutôt bien, à leur manière, tous les deux. Pas comme ce petit crétin et.... Bref.

— Ce gamin est un vrai boulet, ça doit pas être facile d'avoir un petit frère ou un fils comme lui. lança le russe après quelques minutes de marche silencieuse.

Dacha trottait devant eux, humant les odeurs en diagonale, revenant de temps à autres aux pieds de son maitre lorsque celui-ci l'appelait. Les mots étaient sortis tout seul, sans réel but, juste histoire de dire, de clore le chapitre "Kevin Emmerdeur". Il ne cherchait pas à faire un lien subtile avec la doc. À farfouiller quoi que ce soit dans la relation de grande sœur qu'entretenaient Gabrielle et la sienne. Il n'était pas ce genre là, et il ne voyait pas l’intérêt.

— Mais il a un bon fond...... enfin, je suppose.

Il haussa les sourcils, perplexe, pas sûr lui même d'assumer ses dires.

Bientôt, leur tour de garde se terminerait.
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Dim 4 Oct - 17:54
Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω - Page 3 Kryste11

Gabrielle de Manneville
J'ai 38 ans et je vis à Paris, en France. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors en essayant de sauver des vies. Sinon, à cause de toute cette merde qui nous est tombée dessus, j'ai tout perdu, sauf ma sœur et je le vis comme je peux.

Gabrielle, la fille banale qu'on rencontre tous les jours au coin des rues. Celle qu'on ne remarque pas plus qu'une autre. Une vie ordinaire, simple, sans histoire particulière hormis la sienne. Rien à signaler. Et puis tout bascule. L'impensable s'impose atrocement. La priorité absolue: protéger Julia, plus jeune, plus fragile. Prendre soin de ce précieux allié, le meilleur ami désormais, celui avec lequel elle se love au sommeil des héros silencieux et humbles, celui qu'elle s'attache au réveil: le poids rassurant du flingue sur la hanche, à chaque mouvement, à chaque minute. Le sang. Les larmes. La faim, la soif. Se cacher, respirer sans air, tuer sans bruit. L'épuisement, la saleté. Fuir immobile ce  monde sordide. Oublier avant, oublier pour ne pas crever, oublier demain.
Carpe hora. L'enfer est là.

"Pourquoi ai-je si peur?
Pourquoi ai-je si froid?
S'il vous plaît, que quelqu'un réponde..."


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Krysten Ritter :copyright:️ Ma pomme


Leaving the abyss-C. Schoeman

Et Si...la mélodie du malheur: S'il n'y avait plus de médocs, Si Julia...Si elle ne parvenait pas à arrêter l'hémorragie....Si...Si...ça la raccrochait à la vie, cette note infernale coincée entre un la et un do qui ne jouait plus que contre la Mort. L'âme en cimetière, il ne lui restait plus que ça pour espérer si piètrement aux autres jours. Mais il ne pouvait le deviner et elle se tut, lâche d'elle-même. Alors, elle eut mal de sa colère, mal de son regard tranchant, mal de sa liberté, mal qu'il puisse partir. « Je serais parti ».  Mais c'était de bonne guerre n'est il pas? Fuir l'insupportable afin de ne rien devoir à quiconque. Pourquoi ça la déchirait là, à l'intérieur ?

Le besoin furieux d'un off absolu
Hurler un Non 
Gémir aux rives du Styx
S'évacuer de ce baptême du sang qui la dévorait


Elle les avait embrassés, avant de mourir à son tour, sans bruit, d'une autre manière, peut-être la pire. Leurs corps avaient refroidi lentement. Ce n'était pas si froid qu'on pensait un cadavre, ça s'adaptait simplement à la température ambiante. Leurs doudous collés aux joues , ils dormaient innocemment, recouverts par les couettes moelleuses. Qu'ils n'aient pas froid, là-bas...

Elle n'en pouvait plus de ces volutes humaines qui s'envolaient, emportées par l'Invisible. Pas lui, par pitié, pas lui. Pourquoi ça la foutait dans cet état ?

-J'ai l'habitude de fouiner vous savez. J'irai avec vous, je dois voir ce qu'il y a. Merci.
Avant lui, c'était elle qui organisait les virées pour piller les hostos ou ce qui restait des pharmacies. Aucun militaire de près ou de loin ne faisait partie de leur groupe à cette époque. Ainsi, le russe représentait un avantage certain mais ce n'était guère ses compétences qui la faisait fléchir, oh non. C'était humblement le fait qu'il semblait la comprendre sans rien dire. Il anticipait sans qu'elle ne demande quoi que ce soit ni ne se dévoile. Étrange complicité. Et au fond, tout au fond de ses tombes emplies qui la vidait, Gabrielle ne se sentait plus aussi seule. Vertigineuse sensation.

Prête à tuer, mitraillette pointée vers l'ennemi, elle sut soudain. Si Nikolaï n'en réchappait pas, s'il partait, elle...
Le jeune imprudent apparut. Les joues gonflées d'un soupir de soulagement, elle baissa son arme, leva les yeux au ciel, laissant le russe gérer. Sa seule réponse fut de lui indiquer par un geste qu'il parte. Pauvre Kevin. Seul au monde mais le plus joyeux de la troupe. En d'autres temps, ses frasques auraient fait rire.
-Oui.
Elle lui sourit et ramassa ses affaires. Ils firent quelques mètres dans cette nuit qui palpitait sa douceur et sa paix dans un monde d'horreurs. Une pause, si brève.
- C'est mieux que rien.
S'il savait. Ah oui? Et puis après ? Chaque survivant gardait jalousement ses calvaires. Un jour, tout ça s'arrêterait. La survie pulsait son agonie en un dernier élan avant qu'ils ne crèvent tous. Logique implacable.
De nouveau, il fit allusion à son départ mais l'ironie ne fonctionna pas."Ne partez pas...". Elle en hurla, mutique. Dents serrées, elle trouva cependant la force de répondre avec légèreté :
-Vous supposez juste.

Ils contournèrent la bâtisse vérifiant chaque recoin puis rentrèrent. L'équipe suivante fut briefée.
-Bonne nuit Nikolaï.
Laconique. Elle s'enfuit presque, abîmée par l'envie féroce de se retrouver seule.

Seule avec ses fantômes.
Seule avec son chagrin incommensurable.
Seule avec sa solitude.
Seule avec...avec cette putain de douleur qu'elle ne comprenait pas. Pourquoi ça la tuait, avant son heure, qu'il parte?
Pourquoi ?!


Assise sur le bord du lit, au bord du gouffre, la crampe atroce la fit se plier en deux. Elle suffoquait, beuglant dans l'oreiller usé, crispé contre elle.

Depuis ce jour, ce jour noir d'infinie obscurité, la mort lui avait désappris le baume des larmes.
Sèche comme le désert, Gabrielle s'était perdue quelque part, là où personne ne pouvait la rejoindre.
Sauf la Grande Faucheuse.
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Dharma
Sam 30 Jan - 19:16
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Nikolaï Azarov
J'ai 38 ans et je vis ici et là, loin des maudits, en France. Dans la vie, je suis vivant et je m'en sors forcément bien... tu m'as déjà vu foirer quelque chose ?! Sinon, grâce à ma chance, je suis seul et je le vis plutôt bien.


My Life Is Going On

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"If I stay with you
If I'm choosing wrong
I don't care at all
If I'm loosing now
But I'm winning late
That's all I want

Now we need some space
'Cause I feel for you
And I wanna change
Growing up alone, it seems so short
I can't explain

I don't care at all
I am lost
I don't care at all
Lost my time,
My life is going on
."

Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω - Page 3 Tumblr_inline_o1y1acHjrd1qlt39u_250

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Charred and broken, left for dead;
hidden, lost, the mantle shed;

Anger, pain, the feelings raw;
racing, dazed, the mind unsure;

Locked, enclosed, the ancient lair;
open, set, the fatal snare;

Tempted, blind, the greed is all;
trapped, alone, the echoes call;

Empty, drained, the body dry;
finished, gone, no tears to cry.


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You and I we don't get to hide

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avatar :copyright:️ doom days
On dit qu'un guerrier viendra, un jour. Qu'il aura, inscrits sur sa lame, les noms de ceux qui peuvent vivre et ceux qui doivent mourir. On dit qu'il ne sera pas équitable et qu'il emmènera avec lui ceux que la Faucheuse aura désigné comme dignes héritiers de ses desseins. On dit qu'à son arrivée, les anges chanteront puis tomberont, et que l'Enfer l'observera de près sans ne jamais vraiment l'accueillir.

On dit qu'un jour il viendra, mais il a toujours été là.


La tête pleine de cadavres, l'ex-assassin félin se réveilla d'une nuit rouge. Fiévreux de terreurs nocturnes, la bouche pâteuse aux effluves métalliques. Il sentait, au plus profond de ses entrailles, bouillir l'abjection de son propre venin qu'il buvait comme un ivrogne, et offrait tout autour de lui depuis sa divine prophétie, proverbiale libération. L'erreur humaine leur serait fatale. Enfin, il affutât son visage poignard à la meule d'un cauchemar; et partit en chasse, loin des murs semi-discrets de la planque qu'il squattait depuis la veille avec le groupe de français crétins.

Les escaliers dévalés à une allure militaire, la sienne, celle qu'aucun de ces guignols n'arrivait à tenir. Le russe n'attendit, ni ne prévînt personne pour partir en quête de solitu... euh, de médocs. Exclue, l'idée d'être accompagnée par Gabrielle, comme il avait déjà exclu l'idée de l'effet que put avoir son cauchemar sur sa santé mentale. Voir des fantômes n'était jamais une bonne chance. Même dans un monde à la dérive.

— Tu nous abandonne ?

Nikolaï levait déjà les yeux en l'air, agacé de constater qu'il y avait effectivement quelqu'un d'éveillé dans la baraque (et non à l'extérieur où se tenaient les rondes). Alors que Dacha grattait la porte, pressée de partir en balade avec son maitre, ce dernier positionna son arme fétiche sur son épaule et se contenta de grogner quelques mots à l'intention de la jeune femme enceinte, probablement inquiète de voir disparaitre son pseudo-sauveur et élément le plus costaud de l'équipe (c'était pas bien compliqué de faire mieux que cette belle bande de bras cassés, selon lui).

— Pas tout de suite, non. Tu devrais retourner te reposer.

Et sur ses mots, Niko s'en alla avec sa louve, sac à dos vide sur l'épaule amochée dont il ne semblait plus le moins du monde se soucier. Arrivé près de la caisse, il jeta le sac à l'arrière et laissa monter Dacha juste à côté. Quand il fit enfin gronder le moteur, la porte passager s'ouvrit sur la silhouette du doc. Avait-il omis leurs échanges de la nuit de leur garde ? Absolument pas. Il ne changeait simplement rien de ce qu'il était.

Un vieux loup solitaire.

Elle finirait bien par le lâcher, comme tout le monde.

— Encore vous. lança-t-il simplement en guise de... bonjour ? Mais le ton était légèrement amusé. Têtue. Rappel furtif et agréable de la veille.

— J'espère que vous avez bien enfilé votre blouse doc, parce qu'on ne sait absolument pas dans quelle merde on se lance là. On pourrait rencontrer n'importe qui là-bas... ou n'importe quoi. Moi, j'm'en fous complètement, mais vous.... fit-il en œillant vaguement l'immense bâtisse où dormait encore sa sœur. Moi j'ai l'droit d'y rester. Pas vous.

— Si vous préférez retourner avec les autres, allez-y maintenant. Sinon, je n'ai qu'un conseil à vous donner : évitez de trainer dans mes pattes le plus possible. Mais ne vous éloignez pas trop non plus, qu'on reste au même étage et se suivent au son de nos voix. Ah oui et euh, évitez de crever aussi, si possible, ça arrangerait tout le monde. S'il venait à vous arriver un truc, je ne pourrais plus revenir voir les autres crétins, et pour le moment ils me sont étonnement utiles, allez savoir pourquoi.

Les conseils semi-sarcastiques de l'ex-commando révolutionnaire prodigués alors qu'il gardait ses rétines fixées sur la route; il vint enfin se garer sur le trottoir, juste devant l'entrée de l’hôpital délabré.

— Je passe devant. fit-il en claquant la portière sans lui porter un seul regard, le sac à dos déjà balancé sur son épaule et la chienne assise devant l'entrée du bâtiment.

Niko força l'entrée sans hésiter avec un pied de biche puis se tourna une dernière fois vers la docteure, son regard d'ambre plongé profondément dans celui chocolat de Gabrielle, comme pour la sonder, la jauger une dernière fois.... comme s'il avait déjà oublié toute la férocité et la détermination dont il avait été témoin de sa part depuis leurs débuts.

— Tenez, prenez ça. fit-il en sortant une paire de gants noirs de sa veste en cuir.

Elle portait déjà un foulard, de quoi se protéger en cas de contact avec un infecté, mais il était indispensable qu'elle protège ses mains également. Niko n'en avait pas pour lui, mais considéra que les mains d'un médecin avaient plus de valeur que celles d'un meurtrier.

— Vous qui connaissez bien les hostos, où peut-on trouver les trésors les plus précieux ?

Perdre du temps n'était pas un luxe qu'ils pouvaient s'offrir. Il suivrait les indications du doc. Son avis avait de la valeur. Et c'était bien le seul.
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Jeu 25 Fév - 13:47
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Gabrielle de Manneville
J'ai 38 ans et je vis à Paris, en France. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors en essayant de sauver des vies. Sinon, à cause de toute cette merde qui nous est tombée dessus, j'ai tout perdu, sauf ma sœur et je le vis comme je peux.

Gabrielle, la fille banale qu'on rencontre tous les jours au coin des rues. Celle qu'on ne remarque pas plus qu'une autre. Une vie ordinaire, simple, sans histoire particulière hormis la sienne. Rien à signaler. Et puis tout bascule. L'impensable s'impose atrocement. La priorité absolue: protéger Julia, plus jeune, plus fragile. Prendre soin de ce précieux allié, le meilleur ami désormais, celui avec lequel elle se love au sommeil des héros silencieux et humbles, celui qu'elle s'attache au réveil: le poids rassurant du flingue sur la hanche, à chaque mouvement, à chaque minute. Le sang. Les larmes. La faim, la soif. Se cacher, respirer sans air, tuer sans bruit. L'épuisement, la saleté. Fuir immobile ce  monde sordide. Oublier avant, oublier pour ne pas crever, oublier demain.
Carpe hora. L'enfer est là.

"Pourquoi ai-je si peur?
Pourquoi ai-je si froid?
S'il vous plaît, que quelqu'un réponde..."


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Krysten Ritter :copyright:️ Ma pomme

Elle avait fini par s'effondrer toute habillée sur le lit pourri. Une masse sans vie, un sac informe d'un cœur évidé, s'affalaient en vrac, dégoulinants de noirceur et de chagrin. Le bleu maudit hantait les plaines et les montagnes où que l'on regardât et le ciel se ricanait de l'azur mortel. Déchéance sans espérance.

Elle dormit en pointillé, sursautant à de brefs réveils jusqu'à ce que l'un d'entre eux l'alerta. Quelqu'un dévalait l'escalier à la fois discrètement mais aussi de ce pas assuré qui claquait le sol. Nikolaï. Il s'en allait, sans elle. D'un bond, elle se chaussa à toute vitesse, frénétique, courant à le rejoindre. Pas question de se faire cette virée-là en solitaire. Ce qu'il pouvait être agaçant parfois ! Rageuse, elle jeta à peine un regard à Marine qui se demandait ce qui se passait, et finit de justesse tout près de la voiture dont le moteur tournait déjà. Vivement, elle ouvrit la portière et se jeta sur le siège, claquant la porte un peu trop fort.

-Oui et alors ?! Vous partiez sans moi ?! C'est...injuste et je doute de votre efficacité à...Enfin Nikolaï, vous n'êtes pas toubib, vous auriez fait quoi là-bas?

Elle l'imagina ramasser au hasard tout ce qu'il pouvait, raflant les tiroirs à l'aveugle.

-Vous êtes...pénible et têtu comme un mulet mais j'aime à croire que je suis pire que vous.

Légèrement essoufflée de sa petite course matinale, tout en parlant, elle abaissa le miroir de courtoisie qui se trouvait un peu au-dessus de sa tête et s'essaya à se coiffer à la va comme j'te pousse. Les cheveux épais, elle ressemblait à une diablesse sortit tout droit de sa boîte.

-Quelle tronche de merde, pfff. A cause de vous.

Elle pouffa, simplement satisfaite de parvenir à ses fins malgré la force de caractère du militaire qu'il fallait souvent affronter.

-Je sais ! Mais...

Elle referma d'un clac la visière et se tourna vers lui, ironique :

-...Mais vous croyez quoi Nikolaï, oh?! Je ne vous ai pas attendu pour faire des virées. J'ai survécu toute seule avant de faire partie de ce groupe donc, merci d'arrêter de me prendre pour une...débutante ou...une...une inconsciente, ok ?

« J'ai tué mes gosses putain ! » , la tentation diabolique de le provoquer lui brûla le cerveau une fraction de seconde. Juste une fraction, éphémère.

-Vous ne devriez pas vous en foutre, je ne m'en fous pas pour ma part.

Un silence. Le temps de poser une sincérité.

-Je parle de vous, pas de ma sœur.

De fait, elle n'était pas bien réveillée, usait de cette intonation des réveils brutaux où la voix, un peu râpeuse, un peu rauque, traînait sur les longueurs. Pulsation débridée s'il en était, la brune, déterminée, se délivrait du poids de trop de non-dits. Ils allaient peut-être crever, elle allait peut-être crever, alors pourquoi pas se révéler à la grande nuit des condamnés ? Maltraitée à un martyr d'exode, elle n'était plus et ne serait plus jamais aimée d'amour. Elle n'avait donc plus rien à perdre. Oh bien sûr qu'il y avait Julia...Mais Julia n'était pas seule.

-Je sais ce que je dois faire et je ne serai pas dans vos pattes ! Arrêtez de me prendre une gamine ! Et il arrivera ce qui doit arriver.

Haussement des épaules, bâillement. En vérité ? En vérité, la puissance d'une résilience trop éprouvée l'épinglait à une indifférence sordide.

Elle enfila son sac à dos, arma sa mitrailleuse, -ça lui tuait les poignets ce matin-, soupira, les yeux levés d'agacement alors qu'il ne lui laissait pas le choix de la première place puis voulut s'engouffrer à l'intérieur dès qu'il força l'entrée.

Un pas. Un pas de trop. Un pas trop près.

Elle se cogna à lui, décontenancée. Recula.

Regards qui s'enlacent et se délassent.

Le Temps s'arrêta à l'hymne des dieux. Sybillin murmure. L'entends-tu  petite humaine?
L'Aura se figea, insaisissable. Effleurement d'un mystère. Le sens-tu?
L'Orbe se mouvait à sa guise, comme elle voulait, quand elle décidait. Souveraine, victorieuse. Le sais-tu ?
S'abreuver aux bruissements secrets d'une destinée.
« Si tu savais...Mais tu ne sais pas encore Gabrielle, mais tu ne sais pas encore Nikolaï »

Sans un mot, elle obtempéra et prit les gants. Posa la main sur son bras. Arrêt sur image.

-Vous non plus, ne mourez pas, s'il vous plaît.

Prunelles acérées fichées dans les siennes. Pas d'emballage ni de pirouette, aucune fioriture. Net et direct.

-Au sous-sol.

Ils s'enfoncèrent dans le bâtiment.

Deux cœurs qui battent, ça ne fait pas de bruit.
Dharma
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Ven 4 Fév - 23:20
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Nikolaï Azarov
J'ai 38 ans et je vis ici et nulle part, loin des morts comme des vivants. Dans la vie, je suis un (ex)soldat russe, mais j'crois bien que mon champ de bataille s'est élargi et je m'en sors forcément bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis seul avec Dacha et le reste du monde n'a que très peu d'importance à mes yeux.


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Enfant de la mère patrie élevé au cœur des poings serrés et des silences tapageurs d'une famille qui n'en fut jamais une. Un père militaire haut gradé de l'armée de terre dévoué uniquement à son bon pays, une mère morte en couche de son unique petit frère. Alekseï et toutes les emmerdes que ce gosse lui a toujours apporté. Une enfance passée à l'internat, puis rapidement envoyé dans un corps de cadets pour faire ses classes. Un avenir tout fait. Sans sentiments, ni choix. Une histoire de sang et de cris. Encore un soldat ravageur entre les doigts d'un dictateur. Et puis les années passent et Nikolaï se fait un nom, une place. Il marque à sa manière une part de la chute de ses frères; à ses yeux même de son pays tout entier. Traitre parmi les traitres. Meurtrier au milieu de mille autres survivants. Plus rien n'a d'importance, le passé gardera ses secrets. C'était une promesse.

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“It’s strange. I felt less lonely when I didn’t know you.”

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Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω - Page 3 2293f05a724d88cd67bb14c7c2c784059340a60e

Sentir le froid et l'eau, le ciel rouler sur sa peau, se laisser bercer par le souffle du vent et les chants du néant. Et l'instant qui précèdait toujours le voyage. Parce que le soleil était Sagittaire, ô bel empereur Jupiter, leader du changement. Et que Mars veillerait sur ses pas. Non, Nikolaï n'était pas fait pour ça. Ce partenariat que même le destin ne lui contait pas. Non, dans sa tête, c'était et ça resterait lui et accessoirement Dacha sur ce chemin rocailleux, AK sur le coin de l'épaule. Mais les plans ne devaient pas changer. Les planètes ne devaient pas s’aligner. Pas alors que celle sur laquelle il écrasait ses bottines se voyait crever un peu plus à chaque nuitée. Rien des prémices de cette histoire ne lui faisait sens. Pas plus que les paroles outrées de la docteur qu'il avait eu vite fait de remballer avant même qu'elle n'eut ouvert la bouche. C'était plus simple d'être direct avec elle. Mais il voulait bien croire que ça ne suffisait pas avec ce bout de femme aussi pot de colle qu'insolente. Soupir. Ne pouvait-elle pas simplement faire comme les autres ? Le regarder de travers, puis s'éloigner pour de bon. Ce n'était pourtant pas bien compliqué...

Nikolaï se contenta de l'ignorer tandis que Gabrielle justifiait sa colère d'avoir été momentanément laissée de côté pour la petite virée médicaments. Il ne sentit pas le besoin de justifier ses choix, concentré sur son objectif du jour. Il eut un demi-sourire blanc et un silence de faïence. Le sourcil légèrement arqué, le regard chocolat pailleté d'ombrures caressant les courbures morcelées de la route en ruine. Si sûr de lui. De la moindre action qu'il entreprenait. Elle ne pouvait pas deviner. Et il n'en avait nulle envie.

Et le dragon au cœur sibérien, les garderaient là bien au chaud.

Les plus beaux, les plus inestimables trésors dans son cachot.


— Vous avez fini de vous plaindre et de raconter votre vie, Цепкий ? finit-il par presque chuchoter au bout d'un long moment, le ton légèrement moqueur alors qu'il lui adressait enfin un regard, aussi railleur fut-il. (prononcé tsepkyy, surnom ; tenace, pot de colle)

Et un instant foudroyé par l’inattendu de quelques paroles aux apparences simples. Puisqu'il semblait que la doc était maitresse en l'art de le prendre, lui, constamment au dépourvu; ce qui était largement pour lui déplaire. Une perle de sincérité tendue là, comme ça, sans rien à escroquer en échange. Une pureté offerte au milieu d'un Enfer. Un petit trop à ne savoir qu'en faire.

Je parle de vous, pas de ma sœur.

Quelle erreur. Que de s'attacher, ne serait-ce qu'une miette à sa vieille carcasse bâtie dans le bitume fracassé d'une mère patrie bafouée et d'une âme creuse sans sculpture.

Si tu savais, Gabrielle, tu ne prendrais pas cette peine... d'en avoir pour moi si j'partais.

Sur l'instant, le soldat se sentit con. De ne pas faire d'efforts, ou pas suffisamment. De ne pas être reconnaissant, ou pas suffisamment. Il souffrait de cette dette. Et surtout de l'idée qu'elle puisse n'être qu'une excuse pour expliquer ces frémissements de vie qui n'avaient pas lieu de vibrer dans ses veines. Ces mêmes conneries qu'il ne sauraient expliquer mais qui vivaient un peu plus fort lorsqu'elle était là. Ce foutu docteur. Mais ses vilaines rêveries lui passèrent rapidement au dessus de la tête; Niko se racla la gorge et détourna le regard sur l'entrée de l'hôpital.

Fin prêts à pénétrer les lieux, voilà qu'elle en remettait une couche, à balancer ses vérités qu'il ne sauraient trop écouter. Comme une putain de promesse qu'il ne lui ferait jamais. Celle de ne pas crever. Poing serré sur son AK et dents serrées. L'homme de fer vit les deux onyx de sa partenaire d'infortune se perdre un instant dans ses galaxies d'ocre et de bronze.

s'il vous plait...

Souhait ou demande ? Il ne saurait lire sur ses traits, ni lire sur ses lèvres. L'effet fut le même.

— Je peux rien promettre...

Il n'y avait nul besoin de narration explicite à la fatalité d'une danse fusionnelle. L'inévitable attraction de deux papillons de nuit pour leur soleil commun. Le poète des méfaits valsait, sa plume sur un fil de rasoir, savait, sous entendre et sa muse comprendre sans lire ses lettres de sang sur du parchemin ensanglanté. Nikolaï et Gabrielle. Le russe fut le premier à briser l'enchantement, comme prit soudain d'un besoin irrépressible de s’éloigner. D'elle, de ce foutu monde de merde, de toute cette histoire qui ne présageait rien de bon à ses yeux, ni pour lui, ni pour elle. L’hôpital n'était clairement pas le bienvenue mais le voilà qu'il s'imposait de nouveau. Encore moins le sous-sol que la doc conseilla d'aller visiter en premier.

— Allons-y. Dacha, davai, moya doch'! (*vas-y ma fille)

Après avoir vaguement jeté un coup d’œil à la carte des lieux inscrite sur le mur de l'accueil, les trois survivants pressèrent le pas dans les couloirs pour rejoindre l'entrée du dit-sous-sol. Les lieux étaient étrangement, lourdement calmes. Le soldat sécurisait et re-sécurisait chacun des recoins où ils passaient tandis que la louve reniflait un peu partout, les oreilles en avant, au petit trot. Nikolaï ne s'attardait sur rien, objectif en tête, le bélier fonçait les cornes au devant et le reste n'avait aucune espèce d'importance. Avec la discrétion d'un serpent, fort heureusement, un bon Colonel n'oubliait aucune de ses formations.

Quelques longues secondes de silence écoulées; ils prirent enfin les escaliers étroits menant au sous-sol. Oppressant. C'était ça, ce sentiment désagréable. Lui qui n'avait jamais supporté l'hopital. Voilà qu'il devait en inspecter un, et avec une doc... Un gout de fer et de sang roulant sur sa langue. La mine basse, une grimace et un reniflement.

— Toujours cette odeur dégueulasse, ça change pas. souffla-t-il plus pour lui même qu'à l'intention de sa partenaire.

La mort avait tant d'odeurs différentes. Il les connaissaient toutes. Mais celle du propre, de l'alcool décapant et du blanc cassé qui gisaient dans les hôpitaux ne faisaient clairement pas partie de son top10.

Au milieu des escaliers, quelques murmures parvinrent jusqu'à Nikolaï qui ne prit pas la peine de se retourner vers Gabrielle.

— Qu'est-ce que vous avez dit ?

Aucune réponse. Les oreilles de Dacha se tournèrent légèrement. Le russe, lui, se retourna enfin vers la jeune femme qui.... avait complètement disparue ?

— Gabrielle, vous êtes sérieuse ?? Je vous ai dit de pas m'lacher de la semelle ni me ralentir, à quoi vous jouez là ?

Aucune réponse. Putain, où est-ce qu'elle était partie, celle-là ?

Soudain. Un bruit de verre brisé. Des pas précipités.
Dreamcatcher
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Lun 14 Fév - 18:54
Zone 1- "Un rêve...Un cauchemar… Ramper, glisser le long du fil de la lame d’un rasoir et survivre"- Apocalypse Now- α Dharma ω - Page 3 Jessic12

Gabrielle de Manneville
J'ai 38 ans et je vis à Paris, en France. Dans la vie, je suis médecin et je m'en sors en essayant de sauver des vies. Sinon, à cause de toute cette merde qui nous est tombée dessus, j'ai tout perdu, sauf ma sœur et je le vis comme je peux.

Gabrielle, la fille banale qu'on rencontre tous les jours au coin des rues. Celle qu'on ne remarque pas plus qu'une autre. Une vie ordinaire, simple, sans histoire particulière hormis la sienne. Rien à signaler. Et puis tout bascule. L'impensable s'impose atrocement. La priorité absolue: protéger Julia, plus jeune, plus fragile. Prendre soin de ce précieux allié, le meilleur ami désormais, celui avec lequel elle se love au sommeil des héros silencieux et humbles, celui qu'elle s'attache au réveil: le poids rassurant du flingue sur la hanche, à chaque mouvement, à chaque minute. Le sang. Les larmes. La faim, la soif. Se cacher, respirer sans air, tuer sans bruit. L'épuisement, la saleté. Fuir immobile ce  monde sordide. Oublier avant, oublier pour ne pas crever, oublier demain.
Carpe hora. L'enfer est là.

"Pourquoi ai-je si peur?
Pourquoi ai-je si froid?
S'il vous plaît, que quelqu'un réponde..."


[/url]Mad Max- Fury Road
Les Friction-World On Fire
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Krysten Ritter :copyright:️ Ma pomme


Le silence du russe lui fit mal au cœur. Il ne répondait rien, la laissait s'enfoncer dans sa merde où elle tentait de se débattre pour avoir...pour obtenir...pour...faire semblant d'exister ? D'y croire ? L'espoir du désespoir... Même ça lui était interdit.

Seule avec la crasse de la Mort. Encore et toujours. Ça ne s'arrêterait jamais.

Au fond de sa tripaille, une zone obscure, trop noire, entière, radicale la triturait sans relâche au creux de ses secrets et ses mystères. Elle en voulait à la Mort d'une manière pleinement haineuse, absolue : cette salope lui avait volé son époux, ses enfants. Une ire digne d'un dieu vengeur lui broyait l'âme et le corps sans rémission possible. Les Bleus, ces ersatz des Ténèbres, incarnaient si sublimement l'objet de son exécration et de son chagrin clandestin.

« Ô ma vieille et poussiéreuse Douleur, viens là que je te baise comme Elle m'a baisée. Donne moi la force de ne jamais t'oublier ».

Foncer dans le tas pour survivre, protéger Julia pour ne pas subir. S'abîmer au sang enragé des martyrs pour ne plus souffrir.

Vision verticale. Étendue sur les pierres glacées, elle émergeait, transie, douloureuse, les prunelles cotonneuses à glisser le long du mur. Une fenêtre trop haute balançait à peine une lueur éclatée sur un côté de paroi. Elle claquait des dents de froid, d'émotion. Ça lui torturait le cerveau, la tête, les os. Et ces cris...Ces hurlements de cadavres qui la rendaient folle et sourde. Une rage de tourments montait, bouillonnait. Grimaçante, grognante, respiration saccadée, elle se maudissait, se haïssait. Et le temps devenait étendu, long, lent, ennuyeux, angoissant. Une masse charbon l 'engluait de toutes parts, monstrueuse, inhumaine. Et au bout des sommeils en cauchemars, des réveils en sursaut, rien ne se produisait. Rien ne changeait.

Rien.

« J'ai tué mes mômes ».

Le néant.

Écoutez les pierres…
Elles susurrent le chagrin du Ciel
Et pleurent la Terre agonisante
Abreuvée du sang de ses martyrs


Et lui l'ignora superbement. Mais au lieu de s'en foutre, voire d'ironiser, ça la mit en rogne, là, dans ses abysses. Un pâle sourire en coin, elle en eut marre soudain de lutter, de croire à des chimères. A quoi bon ? Tout était mort d'avance.

-Oui, j'ai fini.

Définitivement. Il ne pouvait savoir à quel point elle était lasse et épuisée de cette impossible survivance. C'était si facile, presque trop, d'en « finir ». L'idée la fit rêver, l'apaisa, la reposa. N'avoir plus rien à perdre... L'ivresse de la liberté morbide l'étreignit soudain, la rendit...chaleureuse. Le geste spontané, elle lui disait au revoir, souhaitant sincèrement qu'il continue à vivre.

Une prière ou bien...un vœu pieu.

À sa réponse négative, elle ferma les yeux deux secondes. Bien sûr qu'il ne pouvait rien promettre...Personne en ce monde d'apocalypse n'en avait plus les moyens. Mais...Elle avait espéré... en un ultime sursaut avant de s'abandonner. Peut-être que...Mais Nikolaï était trop guerrier pour cela, trop lucide, trop clairvoyant...

Elle arma sa mitraillette, se mit en position d'alerte et se contenta de le suivre. Oh, il savait parfaitement ce qu'il devait faire d'instinct. Le moindre mètre carré était inspecté et finalement, ils avancèrent assez vite, la chienne aidant à assurer leur progression.
Bientôt, l'entrée de l'escalier menant au sous-sol leur fit face. Mais Gabrielle jetant machinalement un œil sur la pièce d'en face repéra des étagères blindées de matériel. Sur le coup, elle ne réagit pas et descendit quelques marches puis se ravisa. Après tout...Il pouvait bien continuer seul. Elle ne représentait qu'une charge dont il se serait bien passé, n'est-ce pas ? Plus rien n'était important, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Autant le soulager de sa présence. Et si elle croisait des bleus, eh bien, advienne que pourra. Une de plus ou de moins...

Souriant malgré elle à sa remarque, -eh oui Niko, les hostos ont tous cette odeur particulière- elle remonta sans bruit, murmurant avant de le quitter :

-Prenez soin de vous Nikolaï, que Datcha vous protège.

Prudente, elle s'avança vers ce qui semblait être le poste des infirmières. Deux ou trois étagères étaient jonchées de boîtes de compresses, de seringues sous blister, de bandes, de pansements, de fioles d'antibiotiques, de désinfectants...Reconnaissant les emballages, elle s'assura qu'aucun ennemi ne rôdait dans les parages puis ouvrit son sac et commença à le remplir. Elle avait presque terminé quand soudain, elle sentit une présence, voulut se retourner mais trop tard, un violent coup sur la tête la fit basculer contre les montants de fer dont une partie s'écroula, faisant tomber sur le carrelage entre autres, une pile de verres sans doute utilisés par les soignants du service.

Sonnée mais pas tout à fait, la gueule en sang, la joue lacérée par sa chute, elle chercha à se traîner pour récupérer son arme. Une frappe au ventre la plia en deux, elle gémit de douleur, et puis une autre au visage la jeta dans la nuit.

Dharma
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Sam 12 Mar - 21:54
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Nikolaï Azarov
J'ai 38 ans et je vis ici et nulle part, loin des morts comme des vivants. Dans la vie, je suis un (ex)soldat russe, mais j'crois bien que mon champ de bataille s'est élargi et je m'en sors forcément bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis seul avec Dacha et le reste du monde n'a que très peu d'importance à mes yeux.


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Enfant de la mère patrie élevé au cœur des poings serrés et des silences tapageurs d'une famille qui n'en fut jamais une. Un père militaire haut gradé de l'armée de terre dévoué uniquement à son bon pays, une mère morte en couche de son unique petit frère. Alekseï et toutes les emmerdes que ce gosse lui a toujours apporté. Une enfance passée à l'internat, puis rapidement envoyé dans un corps de cadets pour faire ses classes. Un avenir tout fait. Sans sentiments, ni choix. Une histoire de sang et de cris. Encore un soldat ravageur entre les doigts d'un dictateur. Et puis les années passent et Nikolaï se fait un nom, une place. Il marque à sa manière une part de la chute de ses frères; à ses yeux même de son pays tout entier. Traitre parmi les traitres. Meurtrier au milieu de mille autres survivants. Plus rien n'a d'importance, le passé gardera ses secrets. C'était une promesse.

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“It’s strange. I felt less lonely when I didn’t know you.”

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Un brouhaha de silence. Une fleur de violence. Et le prix d'une existence d'ultraviolence.

Les ténèbres ne délivreraient rien qui vaudrait un fragment de pénombre. Pas un chuchotement d'outre-tombe. Pas un secret de polichinelle. Même pas un triste mensonge. Pas une miette d'indice ne lui fut jeter. Au pauvre loup esseulé, affamé de la moindre nouvelle.

Ô Gabrielle, têtue qu'tu es, pauv' doc sans cervelle. Garde donc la clé du serment que je te fais. Je te retrouverai.

Le silence accablant fut d'autant plus percutant après les brisures de verre, après les hurlements et les menaces à répétition d'un soldat laissé à l'abandon, seul, sur un champ de bataille. Ce ne serait pas sa guerre, pas sans elle.

Tandis qu'autour du paysage délabré se tissait et se détissait un labyrinthe d'horreur où le minotaure mené à bout, perdait la tête secondes après secondes. Et là; les dialectes de la peur sous de sombres sourcils rageurs. Nikolaï aurait pu le parier. Que ce bout de femme ne pourrait lui amener que des emmerdes. Et puis quelle idée ! Le sauver pour l'obliger à rester. La surprise et la colère laissèrent à l'amertume le plaisir de boire une tasse.

Bien assez tôt; la rage se trouva meilleure cible. Sa propre gueule. Le désespoir poétique. Le babel de l'abime. Après tout, il aurait du la suivre à la trace, sa foutue doc. Il aurait du prévoir, savoir à l'avance qu'elle ferait des siennes et que ça les foutraient dans la merde. Lui qui jouait si bien le parfait survivant n'ayant besoin de rien. Il aurait pu faire plus que la prévenir et la gronder comme une enfant. La garder auprès de lui. Faire plus attention. Il aurait du être là. C'était pourtant simple. Il lui était redevable. Et ce foutu détail lui écorchait les entrailles.

Une vie pour une vie.

— Je vous retrouverai, doc. Je vous interdis de partir avant moi.

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