Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Lose my mind. Break your heart. Then save us. {Telanie & Nash}

Nash
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Nash
Mer 25 Oct - 21:36
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Un accident.
Un mort.
Un vivant.
Chacun dort.
La vie continue.
La mort aussi.
Il vit son dernier battement.
Elle lui donne ses dernières pulsations.
Il aspire à une vie après le dénouement.
Elle vit à travers lui, il n'est que contrefaçon.
Elle n'est que l'ombre de ce qu'elle a été, pensées.
Procuration d'un cœur qui lui a un jour appartenu.
Et qui est encore sien malgré son vécu.
Ils ne le savent pas mais ils sont liés.
Ils sont oppositions.
Ils sont...
Un.
Plusieurs.
Rien.
Tous leurs pleurs.
Contenu en un corps.
Lequel des deux a tord ?
L'inconnue qu'il a vu.
L'inconnu qu'elle a lu.

Contexte provenant de cette [url=LIEN]recherche[/url]
Nash
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Nash
Jeu 26 Oct - 0:41
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Daniel Miller
J'ai 29 ans et je vis dans mon appartement, . Dans la vie, je suis écrivain, correcteur/éditeur et je m'en sors normal. Sinon, due à ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt normal.

Je suis mort, une fois. Pendant quelques secondes, quelques minutes, mon cœur a cessé de battre. Mon cœur, si précieux, si fragile, a été transpercé par mille et un éclats de verre. Mes poumons aussi, un peu. Mais comme s'ils s'étaient concertés, les débrits se sont localisés sur le coeur. Dans cette partie si bien protégée... Non sans me briser quelques côtés au passage. Pourquoi est-ce que je pense à cela ? C'est du passé. C'était avant. Je me souviens pourtant si bien, comme si c'était hier, de la voiture renversée. Du sang qui s'échappait de ma poitrine. Je suis sorti des décombres, j'ai vu que je n'étais pas seul. Il y avait une femme, là, étendue. Je m'en souviendrai toute ma vie. Son corps. Ses cheveux. Son visage. Et le sang. Ce sang répandu, déversé, éparpillé. J'ai fait un pas, non, je n'ai même pas eu l'occasion d'en faire un que le peu qu'il me restait d'adrénaline s'était évaporé, disparu. Effondré. Au sol. Mort. Oui, j'étais mort. Inerte. Cadavre. Fin. C'est tout ce que je savais. La fin. Et non, à ce moment-là, je n'ai pas eu de phrase poétique qui est venue à moi telle un dernier soupire. Aucun souvenir de ce que j'ai fait, de mes regrets ou de mes joies. Je n'en ai pas eu le temps. J'étais juste tombé, sans prévenir. Sans rien dire. Les pompiers sont arrivés, les policiers mais les ambulanciers étaient là en priorité. Ils m'ont transporté, la fille et moi. Je ne me souviens pas de ce moment. Je me rappelle qu'ils ont réussi à me réanimer. J'ai ouvert les yeux. J'étais vivant. Puis je suis retombé dans un sommeil profond.

Quand j'ai ouvert les yeux, la première chose que j'ai faite, ce fut de refermer directement mes paupières. La lumière si vive, si brutale... J'ai cligné des yeux plusieurs fois et ensuite, j'ai eu mal. Très mal. Et finalement, j'ai remarqué le regard de ma mère, de ma soeur... Des regards de pitié. Ma jambe. Ma jambe, elle avait été amputé. Je ne pouvais y croire. J'ai eu peur, j'ai rigolé tel un hystérique. Mais la vérité fut brutale et douloureuse. Il était bien là, ma jambe. Enfin, le manque de jambe surtout. De mon genou à mes orteils, il n'y avait plus rien. Mon autre jambe était intacte, j'aurai pu me dire ça, mais je m'en foutais. Ma jambe avait disparu putain !! Et là, je me souviens. Sortant ma carcasse de la voiture, je rampais sur le sol, et c'est vrai, je ne sentais plus ma jambe... Sur le moment, je n'ai pas paniqué. Cela me semblait presque normal. Je me sentais parfaitement lucide pourtant je n'avais pas compris pas qu'il y avait un problème. Et quand j'ai voulu me mettre sur mes deux pieds, je suis tombé. Forcément ! Je n'avais plus rien pour me tenir en équilibre et j'ai cru pouvoir marcher sans problème...

Puis finalement, je me suis souvenu de la demoiselle, ce jour-là. Était-elle en vie ? Allait-elle bien ? Que s'était-il passé pour que nous ayons accident ainsi ? J'avais besoin de me concentrer sur autre chose. Mettre tout mon esprit sur quelque chose d'autre. Fuir la vérité que je ne peux contester, qui se trouve là, sous mes yeux. Je ne voulais plus rien à voir affaire avec cette jambe manquante. Je ne voulais plus rien à voir avec ce corps. Puis la nouvelle était tombée. Elle est morte. Impossible à sauver. Par contre, elle m'a sauvé la vie. Elle m'a donné son cœur... Enfin, c'est sa famille qui a accepté ce sacrifice. Je ne sais pas si elle était d'accord. J'aurai pu être le connard qui l'avait tuée. Était-ce le cas ? Je ne me souvenais de rien. Seul mon réveil dans l'auto me revient, telle une réminiscence d'un écho lointain. Cela ressemble à un rêve que j'aurai fait mais celui-ci, il était réel. Brutal. Violent. Traumatisant. Et plus que tout. Mortel.

J'ai bien sûr dû suivre une rééducation mais il fallait que mon corps s'en remette. En 9 mois, j'étais sorti de l’hôpital... La défaite est amère. L'approche de la Faucheuse était une épée de Damoclès qui me tournait autour, j'avais l'intime conviction que la mort n'avait pas fini son oeuvre. Mais la fierté, la liberté et l'indépendance étaient plus fortes. Je marchais à nouveau. J'avais une prothèse, j'étais comme les autres. Non, que dis-je ? Aussi bizarre que les autres et ça m'allait ! Peut-être que ce qui prime, c'est la survie. Je vais peut-être mourir, mais je survivrai. Et quand je mourais, je pourrais peut-être me permettre de vivre ?

Je sursaute d'une fois en voyant mon volet se lever. Celui de ma chambre, il est réglé automatiquement. Je suis levé bien avant mon réveil et la levée de la lumière du jour dans ma chambre. Je me mettais assis, je mettais ma prothèse, je marchais un peu dans la pièce. Cela se voit que je dormais mal, depuis quelques semaines, je revis ce qui s'était passé encore et encore. Me réveillant en sueur. Parfois je rêvais du point de vue de la fille, cela semblait si... Réel. Puis parfois, c'était du mien. Je ne comprenais pas ce changement de perceptive d'un jour à l'autre. Je ressentais ce qu'elle avait vécu ce jour-là... Comment cela se faisait-il ? Je ne savais même pas qui c'était ! Oubliant mon cauchemar de la même manière qu'il était venu à moi, je pris mon café et décida de jouer à un jeu vidéo. Il était 6h. Je faisais du télétravail. Ma timidité maladive m'empêchant de travailler avec des... Gens. Surtout depuis... L'accident. J'ai honte qu'il découvre ma... Particularité. J'ai peur du regard des autres. Et même bien avant, c'était pareil. Je ne pouvais pas regarder quelqu'un dans les yeux. Je ne pouvais même pas adresser deux mots sans bégayer ! Il n'y avait qu'avec ma famille que ça allait... Mais... Hum. Je n'étais quand même pas très bavard avec eux. Ni avec personne en soi. Je suis une sorte de phobique sociale ? Je suppose. Après avoir joué à Lol accompagné de ma tasse de café et de mes lunettes, je décide finalement après une heure de commencer mes corrections. Première lecture d'un livre pour les éditions DuPrey. Une maison d'édition qui permette à pas mal de bouquins de se faire connaître et de tous les styles. Très variés. J'aime bien cette diversité. Je plonge moi-même pour essayer d'écrire un livre mais... Depuis l'accident, je n'ai plus touché à ma machine à écrire. Oui, je sais, je suis vieux jeu. Mais j'aime bien écrire sur cette machine, ancienne, caduc, et démodée. Enfin j'aimais. Depuis que ce moment, je n'ai plus la force d'écrire, je n'ai plus l'imagination pour rêver. Je ne fais que cauchemarder de toute manière... Je souris, de ces sourires qu'on accorde quand on veut faire croire à tout le monde que tout va bien. Parce qu'aujourd'hui, j'ai besoin de m'en convaincre moi-même.

Je lis le titre de ce manuscrit
"Lose my mind. Break your heart. Then save us"...  
Telanie
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Telanie
Jeu 26 Oct - 7:09
TW : scène violente, mot cru.


Irène Dert
J’avais 28 ans, une vie, une famille, un cœur. Il ne me reste que ce dernier que je dois partager avec cet inconnu à jamais. Je ne suis plus que le résidu d’un souvenir déchu, une âme errante qui hante les songes d’un être solitaire. Tout en moi me force à croire que je peux encore vivre. Pourtant la réalité, c’est que je ne suis plus qu’un seul et unique organe.  Le reste de moi est morte dans cet accident…Mais la mort est-elle la fin ou le commencement ?




:copyright:️️Pinterest


Le souvenir de ce moment est bien plus intense pour moi. Je me souviens de cette barre de fer qui m’avait transpercé le thorax. Je garde en moi cette douleur effroyable, de cette peur qui m’a alors envahi. Cette sensation terrible de se dire, c’est fini pour moi, je vais y passer. Seulement voilà, le jeune homme venait de sortir de sa voiture, il venait de s’évanouir et la mort ne me prenait toujours pas. Je ne sais pas où j’ai trouvé la force de me saisir de mon portable, de composer le numéro des secours et de balbutier de venir m’aider.
L’adrénaline sans doute. Le désir de vivre peut être, pourtant je me savais déjà condamné. J’ai toujours aimé faire la fête, picoler, rire et faire les quatre cents coups foireux. Cela m’a apporté bien des ennuis mais j’ai toujours eu du cœur pour autrui. Dans l’attente des secours, je ne pouvais me résigner à parler malgré la douleur atroce. Tiens le coup, ils vont arrivés… ils vont arrivés… Je ne sais pas combien de fois je lui ai dit avant qu’ils n'arrivent, peut-être une bonne centaine de fois. Cela m’aider à rester éveiller.
Finalement j’ai perdu connaissance, juste un bref instant histoire de me reposer les yeux quand je vis jaillir une lumière intense. Je me croyais alors au paradis, mais non, il s’agissait de la lampe torche d’une ambulancière qui tentait vainement de me sauver. Les dégâts sur mon corps était bien trop grand, la seule chose qui me maintient en vie pour l’heure, c’est cette horrible barre de fer. J’ai encore l’horrible bruit de la scie électrique qui découpe le métal et qui me fait vibrer l’ensemble de mon être. Je n’ai qu’une envie alors qu’il me coupe la tête histoire que l’on en finisse, mais non. Ils ont décidé de me faire vivre un calvaire avant mon trépas.

La suite n’est que mensonge et illusion. “Vous allez vous en sortir, on vous conduit à l'hôpital”, tu parles, je vais surtout mourir… Je vois mon sauveur pressé la détente et injecté le produit létal censé juste m’endormir. Je ne me réveillerais plus. Plus dans mon corps tout du moins…

J’ai été transvasé dans celui du jeune homme sans que l’on me demande mon avis et sans que l’on me prévienne des conséquences. De toute façon si on me l’avait dit, je ne l’aurais sans doute pas cru. Au début je ne ressentais que mon horrible solitude, ce bruit caverneux répétitif dans mes oreilles. Peut-on dire oreille, alors que je n’étais plus qu’un simple cœur qui bat. Puis, je me mis à ressentir d'étranges sensations, des calvaires sans nom.

Le premier de ces mal être fut ce que les médecins qualifient d'effet sarcophage. On est enfermé dans un corps dans l’incapacité de le bouger, je passe alors en boucle le film intouchable dans la tête, mais en réalité, c’est bien pire. Je ne peux même pas voir les autres autour de moi. Je dois juste supporter ce bruit incessant. Ce tambour qui me maintient en vie, qui nous maintient en vie.

Puis les jours ont passé, combien je ne saurais le dire, peut être des semaines. Le bruit devenait une cadence, la cadence devenait une musique, la musique un air. Les notes faisaient des partitions, les partitions n'étaient rien de plus que des points sur des lignes. Ces lignes furent pour moi des chemins, et progressivement je m’engouffrais partout dans ces tuyaux de chair. Je sentais mon âme en mesure de bouger dans ces longues artères. J’explorais, découvrais et m'interrogeais sur l’utilité de chacun de ces organes que je croisais. N’étant pas une experte en médecine, je ne pouvais que jouer l’exploratrice. Cela a occupé mon éternel calvaire. Malheureusement, après plusieurs semaines j’en avais fait le tour, je connaissais chaque parcelle de cet être vivant que j’occupais. Le bruit ne cessait pas, je n’avais qu’une envie, celle de me débrancher afin de ne plus l’entendre. Alors j’isola ma conscience dans ce qui me paraissait être la partie de son corps la moins bruyante. Son cerveau.

C’est à ce moment-là que je ressentis une nouvelle forme de mal être, celui du membre fantôme. Seulement au lieu de sentir un seul membre manquant, là il s’agissait de mon corps entier. Cette sensation sur mon âme se matérialisa par des couleurs que je pouvais identifier. Le jaune pour le bras, le vert pour le torce, le bleu pour la jambe… Ce bleu si intense, je l’avais déjà vu dans mon exploration. J’en étais persuadé.

Je me suis remis à la recherche de cette couleur, de cet unique point commun que j’avais avec l’être que j’habitais. Quand je la vis enfin dans son cortex cérébral, je savais qu’il fallait que je la touche…? Que j’entre en contact ? Que je la frôle ? Que je fasse du bougibougi avec ? Bref, il fallait que j’essaie un truc.

A son contact, je ressentis tous. Tel une déesse qui sait tout de ces fidèles. Je pouvais voir la chambre d'hôpital dans laquelle il était en train de faire sa rééducation. Je pouvais voir chaque instant de sa vie en temps réel. Plus le temps passé à observer à la loupe le moindre de ses faits et gestes, plus j’ai eu l’impression que mon âme se liait à cette couleur qui représente ce membre qu’il avait perdu. Seulement voilà, je ne m'arrêtais pas à être cette jambe, je ressentais chacun de ces mouvements, ces paroles, ces sentiments comme si c'était les miens et progressivement, jour après jour, je sentais que je me liais à lui comme une âme sœur. Ce contact permanent finit par ouvrir une passerelle entre nous. Il pouvait lui aussi ressentir une partie de mes souvenirs, voir comment moi j’ai vu l’accident. Peut-être même l’horrible sensation que j’ai vécu alors. Ce souvenir était aussi le seul qu’il pouvait voir comme si cette épreuve faisait barrage au reste de ma personnalité.

Bien que cette émission téléréalité m’occupa de long mois, je commençais à me lasser de cette vie monotone qu’il allait vivre. Je voulais encore ressentir la joie de partir explorer le monde. Au moins une dernière fois. Sortir une bonne fois pour toute de cette horrible pièce où il passe le plus clair de son temps depuis que la rééducation est finie. Qu’est ce que je donnerais pas pour qu’il picole, bordel !

Mes pensées devinrent de la rage, la rage, une force, la force une pression sur son cortex cérébral. Je venais d’activer le dernier bouton qui allait à jamais nous connecter l’un à l’autre.
C’est alors qu’il m'entendit pour la première fois m'énerver et quand je m’énerve, j’ai une fâcheuse tendance à crier.. fort… Très très fort….

“PUTAIN MAIS TU VAS SORTIR D ICI ! TU FAIS CHIER À LA FIN ! JE SAIS PAS MOI … VA FAIRE UN BOWLING AU MOINS, REJOINS DES POTES, SORT DE CE TROU À RAT ! ON S’ASPHYXIE LA ! J’AI BESOIN D’AIR ! JE SUFFOQUE ! PARLE A QUELQU’UN !”


Mon âme raisonna si bruyamment qu’elle ouvrit la porte qui nous séparait encore l’un de l’autre. Le lien venait d’être fait, et à jamais nous serons désormais liés...

Nash
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Les gens regardent. Les gens observent. Les gens disent. Mais surtout, les gens mentent. Leurs lèvres sont la frontière de ce qu'ils cachent, de leurs pensées, de ces mots qu'ils ne peuvent dire, avouer. Donc ils mentent. Et peu à peu, leur vérité devienne le plus beau des mensonges qu'ils ont pu trouver, créer de toutes pièces, monter tel un château de cartes. Mais lorsqu'ils se rendent compte que leur monde s’effondre et que tout ce qu'ils imaginaient s'effrite. Le sol se dérobe sous leur pas. Ils n'entendent plus rien. Sauf ce miroir qui se brise. Se fracture. Dont les morceaux les blessent si fort qu'ils ne ressentent plus que la douleur. Puis la tristesse. Et le château de cartes s’effondre sous son propre poids. Car leur monde n'est qu'un tissu de mensonges. Un mensonge qui fut si doux et qui maintenant est si brutal. Leur vérité n'a même plus de vérité le nom. Mais personne n'est épargné. Tout le monde ment. Aux autres. A eux-même. La Terre est infestée de menteurs et d'hypocrites. Mais nous nous en contentons. Parfois, il ne nous reste plus que cela. S'accrocher à cette fausse vérité. S'accrocher avant de nous laisser tomber, de lâcher prise et de renoncer à tout; dignité, confiance, peur, peine, honte, mort, vie. Déraper et chuter. La Mort nargue. La Vie rit. Mais l'enveloppe s'en sort. Car s'il y a une chose qui ne ment pas. C'est le corps. Il dit toujours la vérité, celle que nos lèvres cherchent désespéramment à cacher. 

Le corps souffre. Le corps a mal. Alors ils se contractent. Ses ligaments s'étirent. La peau pâle. Le souffle court. Le souffle erratique. La transpiration. La température. Les yeux humides. Les mains tremblantes. Alors les lèvres masquent le tout d'un sourire. Et elles soufflent "Tout va bien". Et ensuite, le cerveau finit par y croire. Et tous ceux qui observent hochent la tête. Ils ont peur de la vérité, autant que n'importe qui. Donc ils y croient. De cet écosystème basé sur le mensonge et les non-dits, j'en suis un rouage. Ni le plus évident, ni le plus invisible. Je cache la vérité, je la maquille. Et ensuite, je me déguise pour que je corresponde à son image. Ce petit bout qui me manque, maintenant, il ne pourra plus jamais dire la vérité. Celle que je connais et celle que dorénavant, ils ne connaîtront jamais... Ce corps qui m'a trahi un nombre incalculable de fois ne pourra plus le faire. Aux yeux de tous, il n'existe plus. Et les vérités qu'ils montraient aux autres, à mon insu, non plus... 

Que le corps dise la vérité ou qu'une main la cache, il n'empêche pas que la douleur reste présente. Tapie dans l'ombre. Et parfois, elle n'est même pas réelle. Du moins, personne ne la pense légitime. C'est difficile mais au moins, je suis vivant hein ? Je repense à cette femme, étendue sur le sol. Je ne l'ai regardée que quelques secondes. J'aurai aimé faire quelque chose, lui tenir la main et lui dire que cela ira, quitte à mentir un peu plus. J'aurai aimé appeler les secours. J'aurai aimé la sauver. Comme elle l'a fait pour moi. Mais je n'ai pas pu. Pas étonnant, je n'ai jamais été du style héroïque. Je suis plus du côté des lâches. Je ne parle pas, même quand cela me tue de l'intérieur. Je ne pleure pas, même ceux que je dois pleurer. Je ne crie pas, même quand je suis en colère. Je ne suis que vide. Elle est peut-être morte à l'extérieur il y a neuf mois, moi, je suis mort à l'intérieur depuis plus longtemps encore. Je ne sais pas trop ce qui cloche chez moi. L'éducation que j'ai eu, qui m'a appris à la fermer ou à partir. Je suis parti. Ou comment j'ai grandi ensuite, dans une voiture, essayant de prendre le moins de place possible. Cela m'a peut-être forgé à rester à ma place. Dans un silence assourdissant que personne ne peut entendre, pas même moi. Ou peut-être était-ce mes fréquentations amicales, amoureuses ? Ou le peu d'amour que je leur ai accordé avant qu'elles me quittent, qu'ils me quittent tous ? Parce que j'ai beau être aimable, gentil, compréhensif, je ne les aime pas. Et si c'est le cas, de la même manière que j'aimerai un étranger. Par politesse. Par pitié peut-être ? Ils n'ont pas tord. Je ne sais pas aimer. Personne ne m'a appris. Alors j'agis. Mais jamais je ne le pense. Et puis mon corps me trahit. Et je recommence cette danse. Ces pas que j'ai appris. Poli. Courtois. Gentleman. Mais si hypocrite. Si faux. Enfin, ça, c'est quand j'arrive à parler. Quand je ne fuis pas le regard. Quand j'affronte l'épreuve sociale qui se trouve juste devant moi. J'ai réussi, plusieurs fois. Mais cela ne dure jamais. Après, je me sens malade, mal, et puis je pars pour ne jamais revenir. Mes seuls amis sont ceux qui m'ont suivi, m'ont demandé comment j'allais, à qui j'ai menti en disant que ce n'était pas grave, juste la fatigue sans doute et qui se sont accrochés. Pour me connaître. Un peu. Cette part de moi si craintive. Je sens leur regard et cela me dégoute. Comme s'il me touchait sans le faire. Il me met à nu, m'enlevant toutes mes couches pour se délecter du spectacle et moi, je ne bouge plus. Je reste là, telle une pierre. Une oeuvre. Les lumières sont braquées sur moi, pourtant, je n'ai jamais été plus invisible que ces jours-là... 

Donc je me complais dans cette existence calme, paisible et loin de tout. Mes voisins ne m'ont jamais vu. Les éditeurs pour lesquels je travaille m'ont vu une seule fois, lors de l'entretien d'embauche, mes clients, pas une seule. Mes parents me parlent. Enfin, la moitié d'entre eux. Le reste, mort. Et l'autre, en prison. Je n'y vais jamais. Je reçois des appels parfois. Mais c'est rare quand je décroche. Mais ils savent qui je suis, c'est peut-être eux, leur regard, qui font le plus mal. Maintenant, je n'ai plus que mon frère. Et quelques amis qui ont eu le courage de rester et de m'apprécier comme j'étais. Ils sont là depuis des années. 

Je commence ma lecture, rythmée par un groupe que je connais bien, Starset. Enfin, d'abord, j'amène mon café à mes lèvres quand d'une fois, un cri retentit. J'ai l'impression de l'entendre sortir de chaque pore de ma peau. Il raisonne. Ma tête est un tambour. Je sursaute face au bruit. Je renverse mon café. Je tombe à la renverse, et je m'étale à terre. Ma prothèse a un peu bougé, je crois. Mais la première chose que je fais, c'est répondre en retour. 

-Ça va pas de crier comme ça ! J'ai failli faire un infar !  
Puis je regarde autour de moi. La tête qui tourne. Il n'y a... Personne. Dans mon appart. Rien que moi. Mes voisins, ce ne sont pas eux. C'était vraiment... Ici. Comme si c'était alentour de moi et en moi en même temps. Je suis devenu fou ? J'entends des voix ? 

-Huh ? Hum... Qui que vous soyez. Pour~Pourriez-vous, je vous prie, avec toute ma re~reconnaissance, parler lé~légèrement plus bas ? Juste un peu ? 
Qu'est-ce que je raconte ?! Je suis en train de parler à... A qui au juste ? Et mon Dieu, même avec quelqu'un que j'entends dans ma tête et qui n'existe pas, je reste si... Moi. 

 
Telanie
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Telanie
Ven 27 Oct - 19:05

Irène Dert
J’avais 28 ans, une vie, une famille, un cœur. Il ne me reste que ce dernier que je dois partager avec cet inconnu à jamais. Je ne suis plus que le résidu d’un souvenir déchu, une âme errante qui hante les songes d’un être solitaire. Tout en moi me force à croire que je peux encore vivre. Pourtant la réalité, c’est que je ne suis plus qu’un seul et unique organe.  Le reste de moi est morte dans cet accident…Mais la mort est-elle la fin ou le commencement ?




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On a beau n’être plus qu’une âme qui envahit le corps d’autrui, on ne garde pas pour autant une certaine forme de train-train, d’habitude. D’abord un tour de circuit dans le sens du courant sanguin, histoire de vivre à fond la vie, puis un autre à contre-courant histoire de ressentir la pression et de faire une sorte de footing journalier, afin de garder la forme. J’adorerais boire un café, ou même un grog histoire de ne plus entendre mon tambour matinal, mais rien à faire j’ai beau faire tout le sport de la terre, sans le moindre muscle, je continue à ne plus supporter ce vacarme. Je n’arrive pas à me détendre

Alors je me réfugie comme d’habitude devant ma télé, celle qui est allumée toute la journée et qui dort en moyenne huit heures d’elle même sans me prévenir du programme. Je ne vois qu’une chose en boucle, la vie monotone d’un infirme.

Pour la première fois depuis fort longtemps, j’ai réussi à émettre un contact avec cet être dépressif. Bon je dois bien l’avouer, j’ai purement et simplement craqué de le voir jeter en l’air sa vie dans l'ennui le plus total au point qu’il me donnait envie de me tailler les veines de mon propre cœur. J’ai matérialisé ma colère, et je ne pensais pas un seul instant qu’il capte mes railleries. Comme quoi ne pas avoir sa langue dans sa poche à parfois du bon.

Je suis la première surprise qu’il me réponde, et même un bref instant je me demande si c’est réellement moi qu’il entend mais vu qu’il ne semble pas d’où provient ma plainte, je reste dubitative et alerte. Je dois en avoir le cœur net, sans mauvais jeu de mot.

“Vous… Vous m’entendez ? Vraiment ? Dites poisson rouge ! non plutôt une licorne à grosse tête ! Ou même Nénuphar.”

Il va me prendre pour une folle, c’est certain. Je réalise que ce que je raconte n’a pas le moindre sens mais voilà. Il m’a peut être entendu, je suis surexcité et ma voix n’a pas beaucoup baissé en intensité, si mon âme pouvait faire la danse de la victoire et danser avec ces cellules, elle le ferait. De ce fait je réitère ma demande avant qu’il ne prenne le temps de répondre et baisse le volume sonore provoqué par mon excitation.

“Irène Dert, dites que vous entendez Irène Dert ! Je vous en conjure. J’ai besoin de savoir que vous m’entendez.”

Le calvaire de la solitude était-il réellement sur le point de se terminer pour lui comme pour moi ? Moi j’en serais purement ravie de pouvoir échanger, vivre, pleurer avec lui. Mais est ce que lui en envie ?

Je réalise alors ce que je suis pour cet homme, une envahisseuse, une empêcheuse de tourner en rond. Est ce que je devrais m’en vouloir ? Surement pas, je lui ai donné mon coeur après tout, non ? Alors s’il peut au moins m’accorder un peu d’attention, j’estime que ce n’est pas cher payé pour tout ce que j’ai fait pour lui… comme mourir.

Vous savez ces femmes qui sont tellement excitées devant un film et qui ont une fâcheuse tendance à agripper le bras de leur copain au point de le broyer, lui ou le coussin d'ailleurs.  
Et bien je ne sais pas comment j’ai fais, mais je crois bien que j’ai par mégarde, étranglé un nerf de ce pauvre homme. Un nerf optique, de quoi lui faire vriller un peu la paupière de l'œil ou bien de le faire pleurer. Rien de grave, hein, mais s’il me répond je le lacherais instinctivement de joie… Faudra peut être que je m’excuse ensuite… Je crois ?

Nash
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Lun 30 Oct - 2:31
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Daniel Miller
J'ai 29 ans et je vis dans mon appartement, . Dans la vie, je suis écrivain, correcteur/éditeur et je m'en sors normal. Sinon, due à ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt normal.

J'avoue que je n'y comprends plus rien. Il y a cette voix qui bourdonne dans ma tête, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, je n'ai pas l'impression d'avoir mes tympans qui saignent ou brisés. C'est plus comme une énorme gueule de bois dont je viendrai me réveiller et que quelqu'un viendrait me crier près de moi quelque chose. Voyez. Cela produit un écho en plein milieu de mon cerveau, j'ai même l'impression qu'il s'agit de là où se trouve mes pensées, ma conscience peut-être ? 

-Bien sûr que je vous entends ! Gueulant comme vous le faites, impossible de vous rater ! 
Répondis-je aussi fort tout en observant la pièce. Je dois être pris pour un dingue par mes voisins... Peut-être que j'ai reçu un choc brutal à la tête pendant l'accident ? Une sorte de lésions cérébrales, ou alors, un caillot bouche un de mes nerfs ? A moins que cela ne soit une commotion cérébrale ? Je suis bon pour l'asile ! Comme si être infirme n'était pas suffisant... 

-Je suis désolé de vous dire cela mais... Je ne dirai pas ces mots ! Ce sont des termes... Particuliers. Et clairement pas quelque chose qu'on demande à répéter. Avec tout le respect que je vous dois, bien sûr.
Quelle idée étrange avait ma commotion cérébrale. Dire "Poisson rouge", "licorne à grosse tête" ou "Nénuphar". Est-ce qu'elle est localisée dans l'endroit qui se charge de diversifié le vocabulaire ? A moins qu'elle ne peut user que de mots d'enfants de 4 ans ? Est-ce qu'elle est bloquée à cette période de ma vie ? Ce qui expliquerait un vocabulaire limité... 

Puis finalement, je lui demande simplement comment elle s'appelle. Je veux dire, c'est vrai qu'une commotion n'a pas de nom mais... Je ne sais pas. C'est peut-être une tumeur finalement ? Je sais que parfois, cela peut faire avoir des hallucinations visuelles et auditives. 

Donc, ma tumeur se nomme... Irène Dert. Heu... Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais. La tumeur me dit qu'elle se nomme Irène Dert. C'est vraiment une blague de mauvais goût. Est-ce que finalement, la tumeur est localisée là où il y a les souvenirs de mon traumatisme ? Parce que je connais ce nom... Comment aurais-je pu oublier l'identité de la femme dont je porte l'organe qui m'a sauvé la vie : le cœur ? 

-Vous ne pouvez pas être mademoiselle Dert... Cette dernière n'est plus de ce monde. C'est juste ma tumeur qui parle. C'est juste ma tumeur qui parle... 
C'est juste ma tumeur qui parle... Je me le répète tel un mantra. Par contre, ce serait con, un accident qui m'a privé de coeur ne m'aura pas tué mais peut-être que c'est une putain de tumeur qui aura raison de moi ! Comment ont-ils pu ne pas la voir à l'hôpital ? Ils ont sûrement fait un scan crânien. Est-ce que c'était tellement bénin qu'ils n'ont rien vu ? Ou est-ce que cela s'est manifesté après ? Bon, dans les deux cas, cela ne doit pas être bien grave. Je ne suis pas en stade terminal, parfait ! Je suis sans doute dans les premiers stades. A moins que les chirurgiens soient plus fort pour m'offrir un cœur que voir une tumeur couchée sur un scan, visible... Rha, mon mal de tête ne finit toujours pas. Et je me suis brûlé avec le café. Quelle belle journée en perspective ! Ha non, j'ai fêlé ma tasse préférée ! Une tasse où il y a dessus une des œuvres de Stephen King, dessiné. Je l'adore cet homme ! Il pourrait être la personne la plus horrible, infâme et abominable de la Terre, je ne pourrai enlever le talent de sa plume ! Dommage, j'essaierai de la réparer à coup de colle fort. 

Bon, je ne veux pas blesser ma... Tumeur mais elle fait vraiment mal à la tête là ! Elle essaie de me faire sortir les yeux des orbites, de faire sortir mon cerveau par les oreilles et mes neurones par le nez ou quoi ? 

-MOINS FORT ! JE NE SUIS PAS SOURD ! S'il vous plaît... 
Finissais-je plus bas, ayant honte d'avoir haussé le ton pour demander qu'elle baisse le sien. C'était idiot ! C'est comme si un meurtrier condamnait un criminel pour avoir tué ! Enfin, ce n'est pas la comparaison la plus géniale mais soit, c'est la seule que j'ai en ce moment.   
Telanie
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Telanie
Lun 30 Oct - 9:34

Irène Dert
J’avais 28 ans, une vie, une famille, un cœur. Il ne me reste que ce dernier que je dois partager avec cet inconnu à jamais. Je ne suis plus que le résidu d’un souvenir déchu, une âme errante qui hante les songes d’un être solitaire. Tout en moi me force à croire que je peux encore vivre. Pourtant la réalité, c’est que je ne suis plus qu’un seul et unique organe.  Le reste de moi est morte dans cet accident…Mais la mort est-elle la fin ou le commencement ?




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Je venais de toucher un point sensible, un nerf qui a provoqué une douleur dans son organisme, logique de croire que je suis une tumeur qui l’attaque et qui provoque des hallucinations, seulement voilà, je suis bien réel. Je pense, j’existe, je vie au travers de lui.
Peut être que j’y suis allé un peu fort d’ailleurs, et peut être que si j’étais pas si extravagante, je me remettrais en question sur mon comportement vis à vis de lui, mais ce n’est pas réellement le cas.

A la place je préfère être pragmatique et l'arrêter immédiatement dans son idée que je suis là pour le tuer. Il ne faudrait pas qu’il nous fasse une crise de panique. Je me mets donc à parler de façon plus posée, voire même sensuelle ! Le style téléphone rose, afin qu’il se détende.

“Je ne suis pas une tumeur et je peux te le prouver, pose moi n’importe quelle question sur Irène Dert dont tu ne connais pas la réponse, renseigne toi ensuite sur google et tu verras que je suis bien réel. Comme ma date de naissance, où même le nombre de frères et sœurs que j’avais, leur prénom, etc. Je suis en toi Daniel, je vis en toi. Mon âme est dans ton organisme et cela fait neuf mois que je cherche à communiquer avec toi…”

Ma petite sœur, voilà que mes paroles me font penser à elle. Je l'appelais mon rayon de soleil, et j’étais comme une source d’inspiration à ses yeux. je dois terriblement lui manquer, si je pouvais lui dire que je suis encore là dans cet homme, ce serait la plus belle chose qui soit pour moi. Pouvoir juste lui dire adieu, à elle et à mes parents. On est loin de ce moment où Daniel va accepter de m’aider, il doit d’abord avaler la pilule que je suis vivante… enfin d’une certaine façon tout du moins.

J’espère également qu'il ne va pas courir voir un médecin pour trouver une solution radicale pour me débrancher. Le point positif, c’est que personne ne le croira jamais, mais je veux pas non plus qu’il finisse dans un institut psychiatrique par ma faute. Je veux que nous puissions vivre ensemble.

Attendez une seconde, c’est moi où bien je suis déjà en train de penser mariage avec ce jeune homme ? Merde, on a rien en commun et pourtant voilà ce qui nous attend, un mariage forcé et permanent. Il faut que je lui informe que pour moi aussi c’est difficile à vivre, sinon il comprendra pas ma situation.

“Je n’ai que toi Daniel, il faut que tu me crois, je vie en toi, mais je ne te veux pas de mal, je crois que mon âme c’est lié dans mon coeur que tu as récupéré, et même si je ressemble plus à un fantôme que à un être vivant en l’état, je t’assure que c’est pas tout rose là dedans pour moi. J’ai le bruit permanent de mon cœur qui me rend dingue…Tel un tambour, c’est horrible, il n’y a que dans ton cortex cérébral que le bruit s’estompe un peu.. je n’ai que toi pour m’occuper et me distraire… aide moi je t’en prie !”

Ma voix remonte dans les tours sur la fin, je ne peux pas m’en empêcher, c'est un trait de caractère chez moi, je suis excentrique, ma fluctuation verbale à toujours fait des bons et cela dérangeait déjà de mon vivant. Il faudra qu’il s’y fasse le pauvre.
Nash
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Nash
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Daniel Miller
J'ai 29 ans et je vis dans mon appartement, . Dans la vie, je suis écrivain, correcteur/éditeur et je m'en sors normal. Sinon, due à ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt normal.

Je sais ! Je suis schizophrène. Si ce n'est pas une tumeur comme elle le prétend -pourquoi devrais-je la croire d'abord ?-, bah si ce n'en est pas une, ni un cancer ou une connerie du genre... C'est que le problème, c'est moi ! Je ne sais pas ce qui est mieux. Bah, tant pis. Handicap psychique, handicap moteur, j'ai plus qu'à me taper l'Alzheimer, à porter des lunettes et à être autiste et je serai bon pour me taper tous les handicaps possibles ! Handicap moteur, handicap sensoriel, handicap mental, handicap psychique et maladie invalidante. Non mais tant qu'à faire, autant avoir le lot complet quoi. Faudrait pas que dans mon corps, un handicap se sente mal aimé hein. Pff. 

Le nombre de frère et soeur qu'elle avait ? Qu'elle a toujours... C'est eux qui ne l'ont plus. Bon, je ne perds rien à essayer. 

-Okay, je vais te poser 3 questions. Et si tu réponds bon, je croirai que tu n'es pas une tumeur. 
Par contre, faudrait mettre un autre système en place ! Je vais pas m'amuser à parler à quelqu'un dans ma tête alors que j'ai une conversation avec quelqu'un de bien plus concret ! Sans offense Irène. 

-Hum... Comment se nommait tes frères et tes soeurs, si tu en avais, ainsi que leur âge ? 
Quoi, c'est pas de la triche de demander trois informations en une question. Y'avait pas de règles me semble-t-il. 

-T'as dit que ça faisait neuf mois que tu étais avec moi... Alors prouve-le. En neuf mois, t'as quand même pu apprendre à me connaître. Qu'est-ce que tu sais sur moi ? 
Si elle était avec moi, elle aurait appris quelques trucs impossible à manquer sur ma personne. 

Et je réfléchis pour une dernière... Hum... 
-Quelles étaient tes coordonnées ? Donc adresse, numéro de téléphone, e-mail perso et privé, etc. 
C'est un truc trop précis pour que quiconque à part elle ne le connaisse. Si j'avais le sens de l'humour, je dirai que j'aurai enfin obtenu le numéro d'une fille. Mais bon, j'ai pas vraiment le cœur à être un beauf avec ses phrases douteuses, ses blagues graveleuses. Je suis pas comme ça.

J'écoute ce qu'elle est en train de me dire. Elle me fait de la peine. Je ne suis pas insensible, j'ai un cœur -même si ce n'est pas le mien...- je ressens ce qu'elle veut me dire. Je comprends sa solitude, je sais le vide qu'elle ressent, elle qui ne lui reste plus rien... Si ce n'est un cœur dans un corps étranger. 

Je soupire. 

-Je... Comprends. Mais c'est pas comme si je pouvais vraiment faire quelque chose... ? Comment tu veux que je t'occupe ? T'as sans doute remarqué que ma vie ne ressemblait pas vraiment à une télé réalité. C'est pas avec moi que tu vas trouver de quoi te distraire. Mais je peux mettre la télé si tu veux ? 
Dis-je comme si c'était la réponse à tout. 
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Telanie
Jeu 21 Déc - 6:56

Irène Dert
J’avais 28 ans, une vie, une famille, un cœur. Il ne me reste que ce dernier que je dois partager avec cet inconnu à jamais. Je ne suis plus que le résidu d’un souvenir déchu, une âme errante qui hante les songes d’un être solitaire. Tout en moi me force à croire que je peux encore vivre. Pourtant la réalité, c’est que je ne suis plus qu’un seul et unique organe.  Le reste de moi est morte dans cet accident…Mais la mort est-elle la fin ou le commencement ?




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Il finit par accepter de me poser des questions, et mon cœur se met alors à battre la chamade tellement je suis ravie d’avoir une chance de lui faire entendre raison.

“Elle s’appelle Katherine Dert, je la surnomme ma petite Kat, ma petite chatte, elle a dix-sept ans et doit bientôt fêter son dix-huitième anniversaire. Je n’ai pas de frère.”


Ensuite, il me pose la question qui tue, celle qui n'est pas totalement une vérité, j’ai mis du temps à trouver mon chemin dans ses veines et à apprendre à voir sa vie. Cela ne fait pas réellement neuf mois, mais juste quelques semaines. Seulement voilà, la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est cette idée qui m’a le plus marqué lors de mon séjour dans cet observatoire unilatéral.

“Je t’ai vu t’intéresser à l’infirmière à l’hôpital et à avoir une érection vis-à-vis d’elle. Je ne suis pas dans tes neurones, à savoir ce que tu penses, mais je dirai que tu pensais à elle quand tu as appris que tu allais partir pour rentrer chez toi. Tu savais que tu n’aurais pas l’occasion de la revoir, tu savais que tu étais bien trop solitaire pour oser aller lui parler ou reprendre contact en dehors de l’hôpital. Tu vis isolé, seul, dans la pénombre, les volets fermés. Tu es une sorte d’ermite, mais je vais t’aider à sortir de cette pièce.“

Oh oui, car il est hors de question que je reste enfermer ici à rien faire de ma vie !

Quant à la troisième question, je lui propose de prendre une feuille de papier et je lui donne toutes mes informations personnelles. Numéros de téléphone, adresse mail et surtout les codes d’accès pour rentrer sur ma boite Hotmail. Il voulait mon adresse physique, je lui donne aussi et rajoute la description de ma maison pour le convaincre tandis qu’il écrira mes dires. Des propos qu’il pourra justifier via Google Maps.

Finalement, il réalise que sa vie ne correspond pas à une téléréalité, et cela confirme ainsi mes propres paroles à son sujet. Il me propose donc pour compensation de mettre la télé, voilà qui devrait m’occuper… Super… pourquoi pas une croquette pour que je reste assise comme un bon toutou dans mon coin.

“Hors de question, tu vas t’habiller convenablement et on va sortir ! Je ne vais pas te lâcher, on va aller dans un bar et rencontrer des gens ! On va picoler, on va rigoler et on va danser ! Et si tu suis mes conseils, tu vas même peut-être emballer une fille, cela te tente ?”

L’idée d’être son chaperon me plaisait énormément, et s’il se met à refuser, je serais capable de chanter comme une casserole dans sa tête des heures afin de le faire craquer… alors ne me tente pas Daniel !

Nash
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Nash
Mer 31 Jan - 18:52
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Daniel Miller
J'ai 29 ans et je vis dans mon appartement, . Dans la vie, je suis écrivain, correcteur/éditeur et je m'en sors normal. Sinon, due à ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt normal.

Elle répond que sa soeur est Katherine Dert, bientôt 18 ans... Hum, ha oui, je crois que j'en avais déjà entendu parler. Ma tumeur aurait connaissance d'un truc aussi profondément encré dans ma tête ? Sérieux ? C'est que cela doit être grave ! 

Je soupire. Hum... Je rougis honteusement quand elle me parle de cette érection que j'ai eu envers l'infirmière. Puis elle me dit ma situation telle qu'elle est et j'ai vraiment qu'elle m'insulte là... Putain, elle est super blessante pour une tumeur. Elle est liée à ma confiance ou un truc comme ça ? Non mais parce que si son but était de détruire mes neurones en plus de ma dignité et confiance en moi, elle a réussi ! Hors de question de sortir en ayant un truc pareil sur la conscience. Et si quand je croise une femme, elle me ressort cette expérience ?! Non, trop la honte ! Même si c'est interne. 

Bon, j'avoue que pour le coup des coordonnées, elle n'est pas très... heu... Elle pourrait très bien me dire n'importe quoi que j'en saurai rien. T'sais quoi, je vais composer son numéro de téléphone ! 

Je tape et "Votre numéro n'est plus attribué". Ouais, pas faux, si elle est morte, elle n'en a plus vraiment. Je soupire. Ma tumeur est douée putain ! Elle arrive à me donner un faux numéro et tomber juste. Par contre, son adresse... Si je veux vraiment connaître le fin mot de l'histoire... Je suis certain que je ne connais pas son adresse, si je tombe sur sa maison... ? Cela confirmera que ce n'est pas une tumeur mais si ce n'est pas ça, qu'est-ce que c'est ? Et qu'est-ce qu'elle fout dans mon cerveau sérieux ? Je soupire. 

Je lui propose de l'occuper en allumant la télévision mais cette ingrate refuse. Elle veut sortir. Genre ! Je soupire. Et je regarde l'heure. 

-Mais... Il est 6h14... 

Qui sort à 6h14 ? Ce n'est pas plutôt l'heure où on rentre d'une soirée justement ? 

-Bon, on va faire un truc. Tu te tais le temps que je fasse mes corrections et ensuite, je promets que j'irai à l'adresse que tu m'as donnée, d'accord ?
C'est surtout pour confirmer que ce n'est pas une tumeur mais bon, si elle refuse, je vais directement à l'hopital pour dire que j'ai un grain ! Et pas qu'un peu !   
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