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LE TEMPS D'UN RP

Miroir mon beau miroir : Le Centre (Asma)

Oskar
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Oskar
Ven 16 Juin - 16:17

Viktor Kovtun
J'ai aujourd'hui 33 ans et je vis au Centre, immense complexe dans lequel atterrissent tous ceux qui décrochent : trop de stress, trop de boulot, trop d'incertitude, pas assez de sécurité...  . Si je ne suis pas un patient, j'ai de nombreux points communs avec eux, à commencer par une existence soigneusement détruite, année après année, jour après jour...



Je suis divorcé, depuis 4 ans désormais.



Elle a fait un tel battage que j'ai tout perdu, mon boulot, mes amis, mes enfants... Elle a obtenu de garder l'appartement, les voitures, et la pension que je verse ne me permet même pas de me loger correctement.
Chaque matin, dans le miroir qui me permet de me raser, je vois un abruti qui a tout gâché.
Je fais le ménage dans un hôpital psychiatrique et y bénéficie d'une chambre, minable, dans laquelle on entend crier les internés.

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Le Centre – Hôpital  
(Issu de cette recherche : Miroir, mon beau miroir)
Elle & lui

Un jour...


Ce matin comme d'habitude j'ai descendu l'escalier depuis le dernier étage sous les toits... Fatigué avant même d'avoir commencé ma journée à cause des cris que dis-je des hurlements entendus toute la nuit. Ce boulot, c'est le seul que j'ai réussi à décrocher, ça ne veut pas dire qu'il me plaît. Cet endroit me fout la trouille... Ici, le staff dit vouloir secourir des concitoyens  en détresse, c'est parait-il la raison d'être de cet endroit. Force est de constater que lorsqu'on y  entre, on n'est jamais sûr d'en ressortir...

Si je n'avais pas négocié un logement avec l'emploi je serais probablement à la rue, mes ressources correspondent à peu près aux « besoins » de mon ex-épouse... Le système est tel que je ne touche comme salaire que le gap entre le montant noté sur ma feuille de paye et celui versé sur son compte au titre de pension alimentaire. Je suis donc aux abois, en permanence, dépendant de tous les organismes d'entraide pour essayer de surnager ! Si je perdais mon boulot, ma dette vis-à-vis d'elle ne cesserait de croître et compromettrait ma survie.

Ceci pour dire que je suis aussi captif que les « patients » bouclés dans ce paradis...

J'ai parfois l'impression que même les toubibs sont prisonniers... Comme si le simple fait de pénétrer dans la structure te tachait d'une encre indélébile qui rend la reconversion impossible.  Mais après tout, pourquoi irais-je ressentir la moindre empathie, que ce soit pour le reste du personnel ou pour les « malades » ? Moi, je suis là pour briquer l'endroit du matin au soir, nettoyer, ranger, rendre immaculé des couloirs vides et larges, aux portes comme celles des prisons munies d'un judas. Je passe ma vie à pousser un  chariot dans lequel s'entassent produits d'entretien et matériel divers, chiffons, balais, serpillières, seaux...

Pour la plupart des personnes que je croise je suis aussi important que le carrelage du sol ou les murs... Que dis-je ? Bien moins qu'eux, parce que si moi je venais à être abimé, n'importe quel pauvre type pourrait être recruté pour me remplacer...

Il n'y a dans ma vie aucune fantaisie, jour après jour la fatigue et la morosité me submergent et font que je suis moins combatif aujourd'hui qu'hier, et plus aujourd'hui que demain...

Il reste toutefois de la curiosité.

Hier, j'ai découvert au fond d'un couloir des sous-sol -au milieu d'un lacis de tuyaux et d'engrenages, voisinant avec des bidons et des cartons éventrés- un grand miroir ancien, aux dorures précieuses et à la propreté impeccable ? Dérangé par l'émetteur qui permet au chef d'équipe de me rappeler à tout moment je ne l'ai pas inspecté tout mon saoul, que fait-il là ? C'est un objet qu'on verrait plutôt dans un hall ou un salon d'apparat ?  Je suis bien déterminé à voir de près cette curiosité !

Je me place devant, un court instant il me renvoie la vision d'un type que la trentaine quitte petit à petit, vêtu d'un pantalon de travail et d'un simple débardeur pas trop propre... puis...

Ce que j'y vois fait briller mes yeux ! Je rêve éveillé ?


Prendre son envol
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Asma
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Asma
Sam 17 Juin - 16:58
TW : violence psychique et physique


Saoirce MacManus
J'ai 29 ans et je vis au Centre. Dans la vie, j'y suis pensionnaire, d'aucuns diront folle à lier.

En savoir plus.

Elle n’avait rien à faire là. Elle n’avait rien à faire là. C’était ce que se répétait en boucle Saoirce. Elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait ici. Elle n’y avait pas sa place. C’était son mari qui l’avait fait envoyer ici. Il n’avait même pas eu le courage de l’accompagner lui-même, le couard ! Son mari… Il avait fait le promesse de l’aimer dans la joie comme dans la peine, pour le meilleur et pour le pire et jusqu’à ce que la mort les sépare. Il avait prononcé ces paroles dans la maison de Dieu. Ils auraient dû s’aimer à travers toutes les épreuves. Dans la souffrance comme dans le reste. Il avait été incapable de respecter sa parole. Il se débarrassait d’elle…

Saoirce aligna lentement et méthodiquement les dominos devant elle. Elle repoussa en arrière une mèche blonde qui lui barrait le visage. Autour d’elle, l’immense foyer du Centre était une véritable cour des miracles. Certains avançaient en se tenant les bras et faisaient des tours à l’infini en rasant les murs, telles des tortues dans un terrarium trop petit. Liliane s’arrêtait parfois et se mettait soudain à hurler à la lune – même sans lune – tel un coucou qui serait sorti de son horloge pour donner l’heure. Là-bas, Ingrid pleurnichait continuellement pour une obscure raison. Plus près, Ciara regardait dans le vide, installée dans un fauteuil des plus miteux, un long filet de bave au bord des lèvres. La jeune femme s’efforçait de faire abstraction du bruit environnant. Elle essayait de concentrer toutes les fibres de son esprit sur sa délicate activité.

Elle n’avait pas sa place parmi eux. C’était une certitude. Quand on lui donnerait accès à un téléphone, elle appelerait son frère, Connor. Connor était avocat de métier. Elle pourrait lui expliquer à quel point tout ceci n’était qu’un malentendu. Connor trouverait le moyen de la faire sortir de là.

Un domino, un autre domino. Saoirce respirait lentement, s’arrêtant à chaque fois qu’elle posait une nouvelle pièce sur la table. Le motif avait commencé à prendre forme et était resplendissant. Elle avait hâte d’atteindre la fin et d’avoir le plaisir de renverser le domino qui mettrait en mouvement toute sa création.

Soudain, Eunice, de la clique des tortues qui faisaient le tour s’approcha dangereusement et oublia de contourner la table qu’elle percuta en virant de bord à la dernière minute. A peine plus qu’une vibration. Mais suffisamment pour le délicat équilibre de son œuvre.

Et ce fût le chaos.

Au milieu de la pluie de dominos noirs et blancs qui déferlèrent de la table, Saoirce sauta sur l’autre pensionnaire et la saisit violemment par les cheveux. Elle tira en arrière pour la faire basculer et la traîna au sol, se jetant dessus comme une furie vociférante.

- Je vais t’arracher les yeux, salope !

Des hurlements. Toujours plus de hurlements. Des blouses. Non, non, non, pas les blouses. La blonde se débattit comme un beau diable tandis que deux silhouettes, chacune deux fois plus large qu’elle, l’entraînaient au loin, avec son trophée à la main : une poignée de cheveux de sa malheureuse victime.

Elle vit les couloirs défiler autour d’elle. Elle savait où ils l’emmenaient. Elle ne voulait pas y retourner. Elle hurla et de débattit, mais c’était en vain. Un escalier. Ils allaient au sous-sol. Non. Ils l’emmenaient à l’isolement. Elle détestait l’isolement. Instantanément, elle fit ce qu’elle faisait de mieux. Le poids mort. Elle avait arrêté de marcher. Hors de question qu’elle les aide, en plus. Elle se laissa traîner. Son regard se vida. Les portes défilèrent. Les murs changèrent d’apparence.

Soudain, au détour d’une intersection, Saoirce aperçut une porte ouverte. Une porte qui ne l’avait jamais été. Une porte qui n’aurait certainement jamais dû l’être. Et à travers cette porte, elle était convaincue d’avoir vu une fenêtre. Une fenêtre ouverte sur l’extérieur. Une fenêtre sans barreaux. Il fallait qu’elle y retourne. De nouveau la jeune femme se débattit. Elle lutta contre ses tortionnaires, essayant de revenir en arrière. Elle voulait retourner voir ce qu’il y avait derrière la porte.

Ils ne la relâchèrent que lorsqu’ils atteignirent la pièce tant redoutée. L’isolement. La porte capitonnée se referma derrière le dernier de ses deux accompagnants, la plongeant momentanément dans les ténèbres. Puis une douce lumière envahit progressivement les lieux. Il ne s’agissait pas d’une prison. Le but était de soigner les gens. Du moins c’était ce qu’ils répétaient à qui voulait l’entendre. Ce n’était pas une privation sensorielle totale. Juste une façon « d’apaiser les plus agités ». Là encore, de la comm’ à destination des proches qui s’inquiétaient du sort de certains pensionnaires.  

- Je suis calmée ! Hurla-t-elle en tambourinant sauvagement contre la porte. Je suis calmée ! Laissez-moi sortir, je suis calmée !

Elle répéta la même phrase en boucle, encore et encore. Les larmes dévalèrent sur son visage jusqu’à ce qu’elle n’ait plus la moindre larme en elle. Et encore elle tambourina. Quand ses mains furent trop engourdies d’avoir autant tapé, Saoirce se laissa glisser jusqu’au sol, dos contre la porte. Son regard se posa alors sur les fines cicatrices blanches sur ses avant-bras.

- Je suis calmée, souffla-t-elle d’une toute petite voix.

La blonde se réveilla avec une vive douleur dans le cou. Elle avait mal partout. Elle ouvrit un œil, puis l’autre. Elle avait dû s’assoupir contre la porte, à s’en faire un torticolis, car elle ne se rappelait pas en avoir bougé. Elle se réveillait pourtant dans son lit. On l’avait ramenée à sa chambre. Elle alla à sa porte. Fermée. Elle n’avait d’autre choix que d’attendre qu’on vienne la libérée.

Elle s’installa sagement sur le bord du lit et repassa les évènements de la ville. Pas ceux du Foyer. Après. La porte. Elle ne pouvait s’enlever l’idée de cette porte de la tête. Une fenêtre. Une issue. La fin de ce cauchemar. Elle sortait, il irait retrouver Connor et il trouverait une solution pour elle. Elle n’aurait plus jamais à remettre les pieds ici. Il lui fallait un plan. Il fallait qu’elle trouve un moyen d’y rentrer.

Il y avait un avantage à être prisonnière de ce lieu. Elle avait du temps libre pour préparer un plan. Beaucoup de temps libre. Le plan pour lequel elle opta lui sembla suffisamment simple et cohérent. Pour pouvoir circuler à sa guise, il lui fallait un badge. Elle savait que les badges du personnel médical ne permettait pas de tout ouvrir d’une traite. Ils étaient limités à certaines sections du bâtiment. Mais l’étage inférieur, parce qu’ils avaient besoin d’accès à la salle d’isolement, se trouvait dans cette section. Il lui fallait donc subtiliser un badge. Pour ce faire, il n’y avait qu’une solution. Bien se comporter. Ne pas faire de vagues. Se dissoudre dans la masse. Et déclencher un capharnaüm tel qu’il lui suffirait d’approcher d’un infirmier – qui ne la considèrerait alors pas comme une menace – pour lui soustraire son badge sans se faire prendre. Rejoindre sa chambre et attendre la nuit pour l’étape suivante de son plan.

A sa grande surprise, le plan se déroula comme sur des roulettes. Oh, il lui avait fallu plus d’une tentative. Il lui avait fallu du temps. Beaucoup de temps. Mais ce n’était pas ce qui lui manquait. Et enfin, ses efforts et sa patience furent récompensés.

Dans la pénombre verdâtre du couloir éclairé uniquement par les blocs autonomes d’éclairage de sécurité, Saoirce évoluait à pas de loups, sous le couvert des hurlements périodiques d’un pensionnaire ou un autre. Elle prit une longue inspiration et passa le badge devant le système de contrôle d’accès. Une lumière verte apparut et un déclic caractéristique. La blonde soupira d’aise et poursuivit son chemin. Elle préférait ne pas songer à la raison pour laquelle elle était si familière avec ce trajet…

La porte tant espérée apparut enfin devant elle. Fermée. Non. Non, non. Ce n’était pas le plan. La blonde posa sa main sur la poignée. Quel ne fut pas son soulagement de réaliser qu’elle n’était pas verrouillée à clé, mais simplement poussée. Vérifiant autour d’elle que personne ne se trouvait dans les parages, elle pressa l’interrupteur.

Face à elle apparût la plus étrange des visions. Ce qu’elle avait pris pour une fenêtre n’était pas une fenêtre, mais un foutu miroir ! Non ! Elle ne pouvait pas avoir fait tout cela pour un pauvre miroir. Elle avait vu l’extérieur. Elle était sûre d’avoir vu l’extérieur. Elle se posta droit devant la glace et s’apprêta à lui jeter le premier objet qui lui viendrait sous la main quand soudain, face à elle, l’image changea.

- Abby… souffla-t-elle, estomaquée.

Face à elle apparût l’image de sa maison. C’était son salon. Sans le moindre doute. Rien n’avait changé. Tout était parfaitement à sa place habituelle. Et au milieu du salon, dans son parc en bois, le plus adorable des bébés. Son bébé. Saoirce ne réfléchit même pas. Elle fonça droit vers l’image.

Alors qu’elle s’apprêtait à poser la main sur le verre, elle se sentit brusquement tirée en arrière. On l’avait saisie par le poignée et on essayait de la retenir. Non ! Pas encore. Non ! Son bébé. Son bébé était juste là. Saoirce ne prêta aucune attention à qui était son agresseur. Sûrement une de ces foutues blouses blanches. Mais cette fois, elle ne cèderait pas. Ses doigts étaient à quelques centimètres à peine du verre maintenant.

- Abby ! Abby ! Je dois aller la rejoindre !

Elle tira violemment sur son bras, espérant se dégager de l’ignoble emprise de son assaillant. Mais au lieu de s’en libérer, elle les entraîna tous deux vers l’avant. Saoirce s’attendait au contact glacé du verre poli contre sa joue, mais tout ce qu’elle ressentit fut le vide. Elle bascula en roulé-boulé vers l’avant, sans rien pour la retenir dans sa chute. Sa chute à travers le miroir.
Oskar
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Sam 17 Juin - 19:07

Viktor Kovtun
J'ai aujourd'hui 33 ans et je vis au Centre, immense complexe dans lequel atterrissent tous ceux qui décrochent : trop de stress, trop de boulot, trop d'incertitude, pas assez de sécurité...  . Si je ne suis pas un patient, j'ai de nombreux points communs avec eux, à commencer par une existence soigneusement détruite, année après année, jour après jour...



Je suis divorcé, depuis 4 ans désormais.



Elle a fait un tel battage que j'ai tout perdu, mon boulot, mes amis, mes enfants... Elle a obtenu de garder l'appartement, les voitures, et la pension que je verse ne me permet même pas de me loger correctement.
Chaque matin, dans le miroir qui me permet de me raser, je vois un abruti qui a tout gâché.
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Un jour...


Ce boulot de merde ! Cette vie de merde ! Ce que je vois dans ce foutu miroir, c'est ce que j'étais ! Un type plutôt beau gosse, l'avenir devant lui, une femme -jolie- des enfants, un poste plus que correct avec des perspectives d'avenir. J'étais au tout début de ma carrière, et jamais je n'aurais baissé les bras, je voulais... tout ! Du jeune embauché prometteur j'étais déjà devenu le petit prodige qui posait ses jalons... Pas trop visiblement pour n'effrayer personne et me servir de tous, en dessous, ils devaient me servir de marche-pieds, au dessus, je m'en aidais pour grimper puis sciais les barreaux de l'échelle... Certains déjà avaient compris qu'ils me devaient leur chute, mais la plupart me jugeaient inoffensif, un bon garçon, obéissant, discipliné, ayant suffisamment d'idées pour qu'on l'utilise mais pas assez d'ambition pour être dangereux... C'est une stratégie qui marche à chaque fois, partout, Edith en était persuadée aussi... Jusqu'au jour où je lui ai fait trop confiance... Elle se croyait hors jeu ? Elle estimait pouvoir récolter la manne sans payer de sa personne ? Je ne payais pas moi ? Bien sûr que si ! Pourquoi cela aurait-il dû être différent pour elle ? Pourquoi aurait-elle été privilégiée au point de tout recevoir sans rien faire pour gagner ? Elle était ma femme ?! Une jolie femme, instruite, bien éduquée, qui faisait rêver un homme placé idéalement ? Il l'a voulue, je l'ai cédée ! Si elle n'aidait pas son mari à monter dans la hiérarchie, à quoi diable servait-elle ?

Nous en avons discuté, longuement, elle n'a jamais admis que j'avais eu raison ! Pourtant ma promotion l'a comblée ? Et je l'ai vengée en envoyant son « agresseur » aux oubliettes ? Non... tout a commencé à capoter, elle m'en voulait, refusait de comprendre que cela avait été un mal nécessaire ? J'avais beau lui expliquer que lorsqu’il s'était agi de s'appuyer sur le big boss sa fille m'avait aidé, et pas gratuitement, elle a au contraire retenu que je l'avais trompée !

Je ne vais pas refaire le monde... Elle n'a jamais rien compris, est devenue amère, méfiante, a tout fait pour que mes filles me soient retirées ! C'est à elle et à ses principes aussi stupides que désuets que je dois d'être là, minable dans des fringues qui m'auraient fait honte... que dis-je ? Qui me font honte ! Elle a obtenu un huis-clos où elle a expliqué que j'étais capable de vendre mes propres enfants ! Pour arriver, plus haut, toujours plus haut ! Elle a persuadé la juge -une femme bien sûr- que j'étais une sorte d'immonde proxénète ! Je ferme les yeux ! J'ai autant de chagrin que d'humiliation dans le regard, je ne suis plus rien, juste un objet de dégoût, mal vêtu, négligé, fatigué, prématurément vieilli ! Obligé de m'aplatir devant des gens qui ne me valent pas pour manger chaque jour et garder ce putain d'emploi dégradant et misérable !

Le miroir attire mon regard encore !

Dedans, je vois un homme dans un costume dernier cri, négligemment appuyé contre une sportive décapotable, une magnifique blonde en train de se remaquiller dedans...Je regarde l'heure à la rolex que je porte bien visiblement, je suis rasé de près et coiffé juste comme il se doit pour être à la fois décontracté et à la mode, j'incarne le dirigeant de demain !

Si quelqu'un me voit rêver devant ce truc, un chiffon et un balai à la main, je dois être clairement risible... mais ce n'est pas l'homme que je vois ? Plus trace de l'épuisement qui me guette à force de passer des nuits presque blanches à guetter le moindre cri chez les mabouls ! Plus trace de l'usure de mes vêtements trop souvent lavés, rarement repassés -je n'en ai plus assez pour me permettre d'attendre avant de me changer- je suis revenu quatre ans en arrière ! L'avenir me tend les bras ! Je tends la main, n'osant pas toucher la surface de peur de perdre la vision ! J'ai besoin de voir ça, besoin de me souvenir !

Des places arrière de la voiture, deux têtes blondes surgissent et me font des grands signes « Papa ! Papa ! » Comment Edith a-t-elle pu croire que ? J'avance, il faut que je les rejoigne ! Que je leur explique ! J'entends une cavalcade et un hurlement, instinctivement je me retourne et tente de barrer le passage ! Rien entre moi et mes princesses ! Sortez de là ! Cassez-vous !

Je m'agrippe à une des folles ! Comment est-elle là ? Comment a-t-elle échappé aux gardiens ! Elle me fonce dedans, le miroir va casser ! Cette cinglée va casser le miroir ! Je la reçois dans le bide, totalement déchaînée ! Nous sommes...

Passés à travers le miroir ?

Aussitôt je regarde autour de moi ! Masha ! Luba ! Où sont mes filles ! Où est la voiture ! Où sont mes enfants ! Je regarde mes mains, ce que je peux voir de ma personne puisqu'il n'y a plus de miroir de ce côté-ci ?

Qu'y a-t-il de l'autre côté :
Impair : le reflet capté, un homme riche et influent, jeune cadre dynamique, ravi d'avoir retrouvé ses enfants
Pair : l'homme de ménage fatigué et fauché dans un couloir sombre ressemblant à celui qu'il a quitté



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Dim 18 Juin - 16:06


Saoirce MacManus
J'ai 29 ans et je vis au Centre. Dans la vie, j'y suis pensionnaire, d'aucuns diront folle à lier.

En savoir plus.

Saoirce se releva douloureusement. Elle était face contre terre contre la surface de parquet. Du parquet ? Elle était certaine qu’il n’y avait rien eu d’autre qu’une vieille dalle de béton brut et du carrelage, quelques secondes auparavant à peine. La blonde se redressa et laissa son regard se promener à travers les lieux. Cette pièce si familière. Elle était chez elle ! C’était sa maison. Elle était chez elle ? Mais comment ? Non, il n’était pas le moment de se préoccuper de cela. Elle était à la maison, ce qui signifiait que le cauchemar touchait à sa fin. Elle était dans le couloir qui reliait les chambres au salon. Pourquoi était-il plongé dans la pénombre ? La jeune femme fonça au salon.

- Abby ? Appela-t-elle.

Elle poursuivit son examen des lieux dans la nouvelle pièce, mais ne tarda pas à déchanter. Elle était dans son salon, c’était certain. Au centre de la pièce, sur le tapis persan, le parc de bois blanc était encore là, mais il ne contenait plus rien ni personne.

- Abby ! Répéta-t-elle une nouvelle fois, d’un ton plus urgent.
- Markus ! Vociféra-t-elle alors.

Son mari. Lui devait savoir où était leur fille. Où était-il, cet incapable ? Ce traître ? Ce lâche ?! Elle avait vu l’enfant là, quelques instants auparavant à peine. Ils ne devaient pas être loin. Concentrée sur ses propres réflexions, elle ne se souciait toujours pas une seule seconde de savoir qui l’avait suivie. Progressivement, la jeune femme réalisa que quelque chose clochait. La lumière dans la pièce n’était plus tout à fait la même que ce qu’elle avait avant vu avant de… avant de quoi ? Le miroir. La fenêtre. Elle était passée à travers et s’était retrouvée ici. Elle ne s’était pas vue quitter le bâtiment. Pas vue parcourir la distance qui séparait l’établissement de sa résidence familiale. Des kilomètres, certainement. Ce ne serait pas la première fois que la blonde oubliait des choses… aurait-elle oublié avoir marché si longtemps et si loin ? Une vague odeur d’humidité et de moisissure persistait dans l’air. Comme si la pièce n’avait pas été aérée depuis une éternité. A bien y regarder, les vernis des meubles étaient écaillés, le parquet au sol avait commencé à gondoler et des tâches d’humidité avaient commencé à apparaître sur le papier peint au mur, dont certains lambeaux avaient été arrachés. Les livres sur les rayonnages semblaient prêts à tomber en poussière. Il s’agissait de sa maison, mais sans être sa maison. Personne ne l’aurait laissée dans un tel état d’absence d’entretien.

Ce fût alors que la blonde prit pleinement conscience du fait qu’elle n’était pas venue seule ici. Quelqu’un avait tenté de l’empêcher de venir. Elle avait senti la poigne qui avait enserré son bras. La personne qu’elle avait percutée. L’homme. Saoirce attrapa une lampe sur un guéridon, arrachant sa fiche murale et repartit en direction du couloir.

Pile :
- Qu’avez-vous fait de ma fille ?! Rugit Saoirce, les yeux fous.

A peine aperçut-elle la silhouette dans le couloir qu’elle lui fonça dessus en hurlant sauvagement. Elle lui sauta à la gorge et abattit aussi violemment qu’elle put la lampe qu’elle tenait à la main sur son crâne.

Spoiler:
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Dim 18 Juin - 16:06
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Mar 20 Juin - 0:57

Viktor Kovtun
J'ai aujourd'hui 33 ans et je vis au Centre, immense complexe dans lequel atterrissent tous ceux qui décrochent : trop de stress, trop de boulot, trop d'incertitude, pas assez de sécurité...  . Si je ne suis pas un patient, j'ai de nombreux points communs avec eux, à commencer par une existence soigneusement détruite, année après année, jour après jour...



Je suis divorcé, depuis 4 ans désormais.



Elle a fait un tel battage que j'ai tout perdu, mon boulot, mes amis, mes enfants... Elle a obtenu de garder l'appartement, les voitures, et la pension que je verse ne me permet même pas de me loger correctement.
Chaque matin, dans le miroir qui me permet de me raser, je vois un abruti qui a tout gâché.
Je fais le ménage dans un hôpital psychiatrique et y bénéficie d'une chambre, minable, dans laquelle on entend crier les internés.

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Elle & lui

Un jour...


Où sommes-nous ? Je suis à genoux par terre dans un couloir sombre et vétuste, du parquet, sale, mal entretenu, certaines lattes menacent de se décrocher et de se muer en pièges pour qui foule ce sol ! Ma première réaction est l'ahurissement ! Puis la déception, une déception... à la mesure de la vision que j'ai eue ! J'en ai les larmes aux yeux, le sang coule légèrement de mon genou, mon pantalon est troué par la violence du choc mais rien de tout cela n'a d'importance : mes princesses ne sont pas là ! J'ai rêvé, elles sont toujours aux mains de leur mère qui sans nul doute les élève en leur assurant qu'elles sont nées d'un abject individu et qu'elles ont une chance extraordinaire d'avoir pu lui échapper.

Je secoue la tête de droite à gauche comme pour mimer un « non ! » de désespoir, puis je me ressaisis.

Je suis avec la dingue ! Si je ne l'ai jamais vue -il faut dire que je ne les regarde pas, tout à mon ménage et à la volonté d'avoir le moins d'ennuis possibles- je connais par cœur les blouses ignobles dont elles sont affublées... Moi qui me plains de mes vêtements, si je devais déambuler, même drogué par des calmants, dans une défroque pareille je préférerais mille fois mourir ! Elle a donc cette blouse, salie par je ne sais quelles tribulations, elle est décoiffée, les yeux caves comme la plupart, les comprimés et piqûres les rendent apathiques et moches à faire peur ! Comment a-t-elle fait pour quitter son secteur ? Ai-je laissé une porte ouverte ? C'est impossible, il y a des « infirmiers » qui l'auraient refermée et m'auraient engueulé au passage ! Comment est-elle arrivée là ?

Oh et puis peu importe ! Personne ne sait que nous sommes là ! D'ailleurs, si je ne finis pas mon boulot je vais me prendre un blâme ? Il ne manquerait plus que ça ! Je fais un nouveau « non » de la tête, furieux d'en être arrivé à craindre une réprimande, juste parce que sinon je serais à la rue, sans ressources, sans le moindre espoir de prouver que je paye bien pour l'entretien des filles et que donc je suis un bon père ! Même si l'on m'interdit de le leur prouver autrement !

J'essaie de trouver si ce parquet défoncé me rappelle quelque chose, à quelle partie du centre il pourrait correspondre, ce n'est pas faute de connaître chaque centimètre carré de carrelage, parquet, ciment ! Jusqu'à l'appartement du directeur qui n'a -normalement- pas à être entretenu par le personnel mais me permet de me faire une pièce à grand coup de « Cest une faveur que je vous fais Viktor, vous en êtes conscient ? » et va-donc Enculé ! Jugement que bien sûr je ne laisse même pas effleurer mon visage éminemment reconnaissant !

Donc non, ce couloir n'appartient à aucune pièce du Centre, ni les locaux réservés aux familles, ni les appartements privés, ni rien d'autre ! D'ailleurs, à l'exception des sous-sols et de l'étage où est ma chambre tout est immaculé et perpétuellement rénové dans l'édifice pour « rassurer » les familles justement et les convaincre que leur proche soigné là-bas est entre de bonnes mains !

Puis, soudain un hurlement se rapproche - Qu’avez-vous fait de ma fille ?!  Une lourde lampe au pied de pierre sculptée se fracasse pile à l'endroit où je me tenais ! Je ne dois d'être à peu près entier qu'à un réflexe inespéré qui m'a fait me déporter !

Sa fille ! Il est bien question de sa fille ! Où sont ma voiture ! Mes vêtements d'homme d'affaire en veine ? La blonde ? Qui était-elle d'ailleurs ? Avais-je convolé de nouveau ? Et Masha ! Luba !

- Je m'en bats les couilles de votre fille ! Qu'avez-vous fait des miennes ! Qu'est-ce que je fais ici ! Qui êtes- vous !

Et tout à coup mu par une rage sans nom, je l'agrippe, insensible à ma tempe qui pisse le sang et à la douleur qui m'amène la nausée au bord des lèvres ! Toute la frustration que j'ai retenue depuis près de quatre ans ressort ! C'est cette fille qui m'a volé mon avenir ! J'étais revenu au pied de mon immeuble ! J'avais retrouvé la dernière voiture que je me suis offerte !

Je la secoue ! Hurlant plus mon incompréhension et ma déception que ma colère !

A bout je finis par la lâcher, toujours au sol, presque couché dans le couloir, je me remets à genoux comme je peux et je craque, mon visage se tord, des sanglots de rage, d'impuissance, d'humiliation encaissée année après année secouent mes épaules !

- Je n'en peux plus ! J'étais à deux doigts de retrouver ma vie ! Mes enfants étaient là ! Elle a pris mes enfants !

Je m'apprête à dire « vous comprenez ça ! Non ! Bien sûr ! » quand le « qu'avez-vous fait de ma fille ! » me revient...  Je suis à deux doigts de compatir, puis...

J'aperçois sur le sol, un objet ! Il faut que je m'en saisisse, avant elle ! Une des portes au fond s'est mise à luire comme si le soleil n'éclairait qu'elle !



---------------------
Au sol, il a vu une clé, une vieille clé, grise, ternie, qui ne paye pas de mine mais semble bien ouvrir cette fichue porte qui ressort dans la pénombre :

1er dé :
Impair : il l'a vue le premier, il l'attrape, et est prêt à se battre pour la conserver
Pair : Elle l'a vue également, et la course s'engage, qui des deux l'aura !

2e dé : pile, la clé ouvre bien la porte que Viktor ou  Saoirce l'ait ramassée, et que l'ouverture se fasse d'un commun accord ou pas, il leur est possible de savoir ce qu'il y a derrière !
Face, il y a bien une clé, et une porte, mais la clé n'est pas celle de cette porte là !






Prendre son envol
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Sam 24 Juin - 6:40


Saoirce MacManus
J'ai 29 ans et je vis au Centre. Dans la vie, j'y suis pensionnaire, d'aucuns diront folle à lier.

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Son coup avait cueilli l’inconnu à la tempe mais il n’avait pas suffi à le mettre K.O. L’homme était plus costaud qu’il en avait l’air. Ou bien était-ce Saoirce qui manquait de force ? On ne leur laissait pas pratique d’activité physique et les médicaments qu’on leur administrait à longueur de journée avaient vocation à les ramollir jusqu’à en faire de dociles flans. La lampe se fracassa en mille morceaux lorsqu’elle toucha le sol et lui échappa totalement des mains.

Saoirce n’eut pas le temps de s’éloigner que déjà l’homme l’avait attrapée et la secouait violemment en hurlant. Mais qui était ce type, ne pût-elle s’empêcher de penser ? Il était arrivé en même temps qu’elle mais il ne portait pas une tenue de patient. Il n’avait pas non plus sur le dos la blouse caractéristique des médecins et des infirmiers. Les gros bras qui assuraient la sécurité – « leur sécurité », soi-disant – étaient aussi habillés en tenues d’infirmiers. Et des gros bras, il n’en avait pas vraiment. Il était sec comme une branche d’arbre mort. Un homme de ménage ? « Technicien de surface », il fallait dire… pour essayer de valoriser le métier ingrat qui consistait à nettoyer derrière des rebuts de l’humanité dont certains avaient perdu depuis longtemps ne serait-ce que le sens de l’hygiène corporelle. Ceux qui se bavaient en continu – quand ce n’était pas se soulager dessus –, les cheveux sales et poisseux, les syndromes de Diogène…. Une énième fois, Saoirce se demanda comment elle avait pu atterrir dans un endroit pareil. Il s’agissait d’une erreur. Tout cela n’était qu’une erreur. Non, au fond, c’était Markus. Tout était de la faute de Markus.

Le type lui tint un discours qui l’aurait peut-être émue dans d’autres circonstances. Lui aussi avait perdu quelque chose. Des enfants. Lui aussi cherchait ses enfants. Mais la seule chose qu’elle comprenait vraiment, c’était que sa présence à lui, avec elle, avait certainement détraqué le miroir. Ou la porte. Enfin, le canal qui lui avait permis d’arriver ici. Lui, ses ondes négatives et son désespoir. C’était sûrement pour cette raison qu’elle était chez elle, mais dans une maison triste, vide, craquelée. Il avait détraqué la maison.

Soudain, une lumière vive apparut au fond du couloir. La porte du fond. Elle… brillait ?! Éblouie, Saoirce se couvrit momentanément les yeux. Quand elle y vit de nouveau plus clairement, l’homme avait dans ses mains une clé. Une clé ? Comment avait-il en sa possession une clé des lieux ? Était-ce de la manipulation, son speech pour l’émouvoir ?

Il mit la clé dans la serrure. Saoirce s’approcha avec circonspection. Non seulement parce que l’autre homme l’inquiétait. Mais aussi parce qu’elle ne savait pas quoi escompter de l’autre côté de la porte. Elle entendit le déclic et soudain, elle fonça. Il était hors de question que l’homme ne parte en la laissant derrière. Au fond, elle voulait savoir ce qu’il y avait de l’autre côté de la porte. On était dans sa maison. Alors c’était certainement quelque chose pour elle.

Saoirce sprinta. D’un bond, elle esquiva l’homme avant qu’il ait le temps de l’agripper. Son épaule percuta la porte. La lumière qui émanait de l’autre côté était telle qu’elle fut obligée de fermer les yeux en traversant.

Lorsqu’elle les rouvrit, elle réalisa qu’elle se trouvait dans une pièce qui ne lui était pas familière. Elle n’était plus dans sa propre maison. Comment ? Par quelle magie ? Elle ne savait pas où elle était. La pièce dans laquelle elle se trouvait était toute blanche. Plus blanche encore que les chambres au Centre. Lumineuse. Très lumineuse. Au centre de la pièce, une silhouette, petite. Un enfant. De dos. Une petite fille. Blonde.

- Abby !

Sans réfléchir une seconde, Saoirce fonça. Elle attrapa l’enfant dans ses bras, tel un oiseau de proie, et la serra fort contre elle. Elle la pressa contre son cœur et plongea son nez dans ses cheveux, espérant y retrouver l’odeur familière de son bébé. Dans ses bras, la petite s’agita. Elle commença à se débattre et Saoirce serra plus fort.

Non, elle ne la lâcherait pas. Pas maintenant qu’elle venait juste de la retrouver. L’enfant s’agita plus encore en chouinant, et se mit à appeler « Papa ! ».

- Non, pas papa, c’est maman, ma chérie.

Pile :
C’était sa fille. C’était le fruit de ses entrailles qui était dans ses bras et elle ne comptait pas la laisser repartir maintenant qu’elle l’avait retrouvée. Pourtant, soudain apparut la silhouette de son père.

- Saoirce ! Lâche-là ! Vociféra-t-il en se précipitant dans sa direction.

Il fondit sur elle, une batte de baseball à la main. Mais d’où était-il apparu ?

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