Olive ferme les yeux et respire un grand coup. Quand elle les rouvre, son regard se pose sur l'environnement qui leur a été concocté. Probablement le dernier paysage de sa courte existence. Elle ressent la touffeur de l'air. La moiteur sur sa peau. La transpiration s'accumule, mais pas uniquement du stress. Il fait chaud. Chaud et humide.

Autour d'elle, de la verdure. Beaucoup de verdure. La jeune tribut du district 11 a de l'espoir. Ça aurait pu être le désert. Ça aurait être une île, avec plein d'eau partout. Olive est une mauvaise nageuse. Mais les arbres. Elle qui a grandi dans un verger aime les arbres. Il va falloir qu'elle gagne les hauteurs, et vite. Il lui faut donc de la corde. Et un couteau.

Certainement pas pour l'usage que viennent d'en faire ces cinglés de carrière. Comment peuvent-ils tuer de sang-froid d'autres enfants ? Ils s'appellent entre eux.  Qu'est-ce... ? On a le droit de faire équipe ?!

Elle ne court pas assez vite. C'est certain, ça ne sert à rien qu'elle file droit par la passerelle, comme elle en voit d'autres le faire. Une partie des affaires de la corne d'abondance est sous le couvert des immenses palmes d'une plante géante dont elle ignore le nom.

Olive change brutalement de direction, saute par-dessus une rambarde et tombe dans la dense végétation. Elle s'approche aussi discrètement qu'elle peut. Les carrières ont l'air d'avoir décidé de se regrouper de l'autre côté de la Corne. Elle en entend une héler un autre, et ce qui semble être son allié lui répondre.

Elle est là, sa fenêtre d'opportunité. La seule, peut-être, d'espérer réussir à s'équiper aussi convenablement que possible avant de disparaître dans la verdure.

1 Emportée par une incroyable poussée d'adrénaline, Olive fonce droit vers la corne, épaule le premier sac à dos qu'elle trouve, attrape une corde et une paire de couteaux papillons, juste là, à sa portée, avant de plonger, vive comme l'éclair, dans l'épaisse jungle.

Spoiler:

Ca y est, le cauchemar commençait. Le compte à rebours était lancé, la mort approchait, ce n'était plus qu'une question de minutes... D'heures, à la limite, si elle était chanceuse. Ania n'avait pas encore ouvert les yeux mais ils pleuraient déjà. Eros, le tribut masculin qui l'accompagnait vers son tombeau, avait eu beau essayer de la rassurer, rien ne fonctionnait. Elle n'était pas faite pour ces jeux. Qui l'était d'ailleurs ? Pour se calmer un peu, elle fredonna une chanson que lui chantait sa mère lorsqu'elle était petite.

Le coup d'envoi de la tuerie vola la rime de sa comptine. Ses yeux s'ouvrirent instantanément et son coeur loupa un battement en voyant que plusieurs corps juchaient déjà le sol ensanglanté. Contrairement aux autres, elle prit la direction opposée à la corne d'abondance. Elle retrouvera Eros plus tard qui, plus courageux qu'elle, fonçait vers un sac de vivres.

Le sol spongieux de cet univers tropical l'empêchait de se mouvoir correctement. Ses pieds étaient plutôt habitués à la dureté du sol de son district, presque entièrement fait de roche. Elle avait presque atteint la lisière de la forêt quand son instinct lui fit faire demi-tour. Elle ne pouvait se résoudre à abandonner son ami, qu'elle considérait comme le petit frère qu'elle n'avait jamais eu. Ses pas la ramenèrent donc vers le bain de sang, juste à temps pour être témoin de l'affreux spectacle qui devait probablement faire jouir les spectateurs en ce moment-même : le garçon du district 12 venait d'envoyer une flèche dans le coeur d'Eros. Ania avait l'impression que l'arme transperçait aussi sa poitrine.

Face Après un cri de douleur qui aurait fait trembler les plus paisibles des montagnes, elle fit volte face et s'enfonça dans la sombre forêt. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence : elle était désormais seule.

Spoiler:

Là... Respire... Regarde. De la forêt. Il fait chaud et humide. Est-ce l'anxiété de ce jeu macabre ou le climat de cette arène qui rend l'air si étouffant ? J'en sais rien. Mais je sais une chose.. Je dois retrouver Levi.
Son regard parcours la zone à la recherche de son premier ami de malheur, mais ses yeux clair ne distinguent que des inconnus ou des visages flou. Elle remarque un jeune homme qui, contrairement à tout le monde, est assit sur le socle d'arrivée (Alban). Cela l'intrigue et lui décroche un petit sourire d'incompréhension. A part lui, tout le monde est en position, prêt à foncer sur le centre pour attraper des vivres.

Quant à elle... Elle ignore totalement ce qu'elle va faire ! Pourtant, ce n'est pas faute d'y avoir réfléchi. Prendra-t-elle le risque de chercher une arme ? Ou abandonnera-t-elle cette idée pour se réfugier dans la forêt ? Alors que le départ retenti, elle ne pense plus à rien et se met à courir. Malgré ses efforts, elle a l'impression que tout tourne au ralenti. Une chose est sûre pour la jeune fille cependant : Je ne veux pas me battre, pas tout de suite. Je prends un sac et je pars.
Ah pauvre Aline, parfois si naïve. Si seulement les choses étaient aussi simple. Elle se précipite pour prendre un des sacs les plus au bord, espérant ne trouver personne sur sa route.

xxx:

FACE : Aline a à peine le temps de toucher le sac qu'elle sent qu'on la pousse. Elle tombe à terre et se retourne, voyant quelqu'un saisir son bien à sa place, un jeune homme qui de mémoire lui semble venir du district 10. Ils échangent un regard pendant quelques secondes, se demandant tous les deux s'ils vont se battre ou juste fuir chacun de leur côté.
Réussi : Après hésitation, le jeune homme décide de prendre la fuite avec le sac que convoitait la jeune brune. Aline le regarde partir, partagée entre le soulagement d'avoir été épargnée, et la déception de n'avoir plus rien. Reprendre un sac serait trop risqué. Elle pars vers la forêt, songeant qu'elle trouvera de quoi se débrouiller là bas.

xxx:

Désolée Levi, je te retrouverais je le jure! pense-t-elle durant sa course.
Si cela n'avait tenu qu'à elle, elle aurait sûrement essayer de fédérer tout le monde. Mais avec l'adrénaline, elle aurait juste été tuée en essayant de se faire entendre...
Une fois à l'abri, ou du moins quand elle se sent assez loin et n'entend plus de bruits alarmants, la jeune brune s'arrête pour reprendre son souffle. Elle a ce réflexe de regarder ses mains comme pour chercher ce qu'elle a pu obtenir avant de se souvenir qu'elle n'a rien eu.

" Et ben.. ça commence drôlement bien... " souffle-t-elle, un peu agacée par son malheur.

Cela dit, elle se reprend assez vite. Ca aurait pu être bien pire. Eh, j'aurais pu mourir ! Mais je suis là. songe-t-elle sur une note bien plus optimiste. Sur cette pensée, elle va pour trouver un refuge où se mettre pour attendre la nuit.

[ @Ismerie ]

Oh c'était la merde. Clairement une grosse et puante merde. L'arène est suffocante - ok ça je gère - pleine de liane et de marécage - ça je gère pas. Des bâtiments semblent abandonnés, des passerelles, des moustiques j'suis sûr. Oh merde merde merde, on est foutus.

Je jette un coup d'oeil vers Olive, elle est concentrée elle me regarde même pas, j'le sais déjà qu'elle veut pas d'mon aide, mais j'ai promis que je l'aiderai, après tout, on vient du même district, je peux avoir un minimum de confiance en elle et ... qui est-ce que j'essaie de convaincre ? Je vais mourir ici. C'est certain. La question c'est : quand ?

Le décompte cesse et le temps s'arrête avant d'exploser. Des cris, des bruits de pas, des hurlements, des gens qui s'enfuient à toutes jambes, des couteaux qui volent. J'inspire, j'expire et je cours. Un tout petit peu après tout le monde, mais au moins, les premiers arrivés ensemble sur les lieux se font tuer par les carrières ce qui peut m'assurer encore quelques minutes de survies. C'est affreux bien sûr.

Je cours à tout rompre, visant les sacs en bordure de la corne d'abondance, ils sont moins gros et il y a moins d'arme qu'au centre, mais ça me semble plus risqué.

Spoiler:

FACE : Je me retrouve face à la fille du douze, qui un poignard dans la cuisse et qui semble pas méga en forme.
réussi : Je lui fou un coup de coude dans le nez - je me déteste - avant de retirer le poignard de sa cuisse. Dans tous les cas, elle risque de ne pas passer la nuit, au moins j'ai une arme.
échoué : Je panique, elle s'enfuit en laissant une traînée de sang et je me retrouve comme un con.

Je ne perds pas plus de temps, je n'ai rien, pas de sac, pas d'arme et les adversaires que je vois se regrouper au fond me font putain de peur. Je reprends ma course, vers la forêt, là où j'ai vu Olive et Zaymo s'enfuir. Cette nana je l'avais repéré pendant les entraînements et on a plusieurs choses en commun, j'espère la retrouver si j'arrive pas à atteindre Olive. Quand les bois se referment sur moi, je respire mieux mais je ne m'arrête pas, l'impression de sécurité s'est enfuie pour toujours, je n'ai plus que la survie en tête. Et pas la mienne.

Courage Alban... C'est ta dernière année... Après ça, tu seras plus éligible à ces jeux débiles... T'auras la paix, enfin... Aller. Pour une fois, UNE FOIS, je peux bien avoir un peu de chance...

" Et pour le tribut mâle... Alban Bouquet ! "

Et merde...
Depuis ce jour, le jeune homme aux cheveux bruns se prépare psychologiquement à sa mort. Il faut dire qu'entre son physique maigrichon, sa maladresse ou sa poisse au choix et le fait qu'à la base il vient du district le plus désavantagé... Alban n'a pas beaucoup d'espoirs quant à sa survie. Pourtant, c'est bien sa peur de la mort qui le poussera à quand même essayer de survivre. Sans cette peur... Il aurait déjà abréger les résultats.

Tout au long des préparations, il s'est fait remarqué par sa maladresse, sa tendance à trébuché qui a été exagérée par son anxiété qui le rendait moins attentif. Mais il s'est aussi fait voir par ce sourire forcé qu'il gardait pour essayer de dissimuler tout un tas d'émotions négatives.
Pour autant, il est aussi un très bon peintre qui sait reproduire des motifs sur la peau. Sûrement son meilleur outil de survie.
Ce qui s'est moins vu, c'est son sens stratégique qu'il garde secrètement pour lui. A-t-il vraiment envie de s'en servir ? Il faut dire que le jeune brun est tiraillé entre sa peur de la mort et le fait qu'il ne veut pas tuer qui que ce soit...

Le jour J, il décide de s'asseoir sur le socle d'arrivé. Il serait idiot de tomber et de mourir avant même le lancement des jeux. Ses yeux sombres observent les autres tributs et le décor de leur arrivée.
Quand ça sonne, tu te lève ... Et tu taille le plus loin possible ! pense-t-il pour lui-même, voyant déjà les autres prêts à sauter dans le tas pour aller récupérer de quoi survivre. Avec une forêt si luxuriante, il trouvera bien de quoi se débrouiller. La dualité de sa mentalité quant à sa survie le fait réaliser à quel point il a beau se préparer, il ignore lui-même quel chemin il va prendre dans ces jeux macabres.
Le départ est lancé.

Tous le monde fonce, bien décidé.
Alban prend le temps de se lever, puis fonce se planquer à l'opposé de la réserve du centre.

Tomber ou pas tomber ?:

Echoué : Bien sûr, il ne pouvait pas commencer ces jeux sans une chute. Et pas des moindres ! Il s'emmêle les pieds et tombe raide sur le sol. Bien que les autres tributs semblent ne pas le remarquer, trop occupés à se battre au centre, il aura sûrement provoqué plus d'un rire au Capitole... Il se relève et reprends sa course.
Pile : Une douleur le lance sur le genoux, alors il poursuit en boitant.
Est-il surpris de commencer sa route sur une blessure ? Non. Est-il surpris que cette douleur ne soit même pas apparue lors d'un affrontement ? Non plus. Il se connait après tout.
Malgré tout il parvient à trouver un semblant de sécurité dans des ruines où il se réfugie pour reprendre son souffle et examiner son genou. Il se trouve qu'il a déjà un beau bleu. Rien de trop grave donc, vu qu'il est tombé dans l'herbe, mais il aura mal un moment à cause du choc.
Bon... Comment transformer cette journée pourrie en un truc potable... Au moins, je suis encore en vie ? 'Fin remarque... Pas sûr que ce soit une si bonne chose d'être en vie ici...

Sur cette pensée tout à fait joyeuse, Alban reprend sa route, entreprenant de trouver une bonne cachette. L'avantage de cet endroit est au moins qu'il offre beaucoup de possibilités à ce sujet. La nuit lui servira à monter une stratégie décente. En attendant, il doit se planquer jusqu'au lendemain.

[ Suite @Dinamite ]