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LE TEMPS D'UN RP

L'écho de la terreur

Cheshire-
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Cheshire-
Mar 26 Avr - 23:05
L'écho de la terreur
Mise en situation

USA, État du Missouri.


Journée ensoleillée en ce mois de mai. Les élèves du lycée Jefferson déambulent dans les couloirs. La pause entre les cours vient de se commencer. Certains sont heureux de retrouver leurs amis, d’autres en profitent pour fumer leur cigarette à l’extérieur tandis que certains rasent déjà les murs jusqu’à la prochaine salle de classe. Plus qu’un cours pour que les étudiants soient libérés. Du moins, c’est ce qu’ils pensent.

La cloche retentit. Il est temps de retourner en classe. Les pas se pressent et l’écho des dernières discussions se déplace avec ceux-ci. Encore quelques rires ou quelques brimades pour les moins fortunés. Puis les rires se transforment en pleurs. Le chaos envahit l’établissement scolaire au même moment que le tonnerre des balles qui sont tirées.

Les portes du hall d’entrée sont cadenassées, empêchant quiconque de sortir ou de pénétrer par là. Des balles se sont logées dans les casiers en métal et d’autres dans le crâne d’élèves. C’est la cacophonie dans toute l’école. Les gens se heurtent en tentant de fuir la scène d’horreur et d’être pris pour cible par le tireur armé d’un AR-15.




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Cheshire-
Mar 26 Avr - 23:32
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Mer 27 Avr - 1:08
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Cheshire-
Mer 27 Avr - 2:52

Elijah  Higgins
J'ai 17 ans et je vis dans le Missouri, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma personnalité solitaire, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Statut à l’école : catégorie des populaires, de ceux extravertis et toujours souriants.

À la maison ? C’est un peu différent. Elijah vit en alternance d’une semaine chez sa mère puis chez son père. Parents divorcés depuis un an. Leur couple s’est brisé à la mort de leur fille, deux ans plus tôt. La sœur d’Elijah s’est noyée à l’âge de 11 ans. Ce fut une terrible avalanche de douleur qui tomba sur la famille Higgins.

Elijah est heureux d’être apprécié à l’école. Il n’est pas sportif ni impliqué dans le comité étudiant. Il a su faire sa place grâce à son agréable énergie et son côté avenant. C’est un garçon qui a bon cœur, mais qui a peur de déplaire. Il peut donc fermer les yeux sur les choses qui le rebutent s’il pense que cela pourrait lui nuire s'il osait regarder. Elijah se sent déjà assez seul et triste dans les demeures froides de ses parents, il ne veut pas se mettre à dos ses amis d’école. C’est l'unique endroit où il peut respirer.


Accompagné de Carter, je descends les escaliers de l'école. Puisque nous sommes vendredi, il devient fébrile rien qu’en me racontant ses plans de ce soir. Ce qui signifie les mêmes plans que la semaine passée et celle d’avant… Soirée n’importe où, où il y a de l’alcool et des filles jusqu’à trois heures du matin. Bien sûr, il m’invite. Et bien sûr, je refuse. Les seules soirées où je me présente sont celles à la plage avec un feu de camp. L’ambiance est souvent cosy. Je préfère cela aux soirées qui sont à l’origine de la création d’une tonne de commérages une fois de retour à l’école le lundi.

Dès que nous atteignons le hall où se trouvent les casiers, Carter m’abandonne pour aller discuter avec Olivia Watson. La jolie rousse du lycée qui dirige le comité étudiant et qui joue les influenceuses sur Instagram. Honnêtement, je la trouve très superficielle et hypocrite, mais jamais je n’oserais le dire à haute voix. Ce serait suffisant pour déclencher ma chute dans ce bahut.

Je déverrouille mon casier où je dépose mes livres d’anglais. Refermant celui-ci, une envie soudaine me prend. Est-ce que je devrais faire l’école buissonnière ? Le cours de math est ennuyant à mourir. Tellement facile. Je vais une fois de plus m’endormir sur mon bureau. Je vais chez ma mère ce soir. Mes affaires ne sont pas encore préparées ce qui risque de contrarier ma mère qui devra s’arrêter chez mon père. Et ces deux-là ne manqueront pas de se disputer. À croire qu’il s’agit d’une passion depuis que Eva est partie… Si je sèche le cours, j’aurais largement le temps d’aller chez mon père, préparer mes choses, revenir à l’école et attendre ma mère. Hochant la tête à la suite de cette décision, je m’apprête à cheminer vers les portes. La cloche retentit pour annoncer la fin de la pause et le retour en classe. Toutefois, je m’arrête dans mon élan lorsqu’on touche mon épaule. Je fais volteface et capte les yeux bleus de Carter. Il fronce les sourcils d’un air dubitatif.
« Le cours est par là », m’indique-t-il de son doigt dans la direction opposée.
Je lui souris innocemment puis je feins une expression surprise.
« Sérieusement ? Je savais pas. J’ai dû me perdre durant deux secondes. »
Je me récolte un coup sur l’épaule pour m’être moqué de mon ami.
« Je sèche le cours. J’ai des trucs à faire. »
« Tant mieux pour toi. Ma moyenne est trop merdique pour que je rate le cours de math. Je vais justement y aller si je veux pas être en retard. À plus ! »

Sans attendre de réponse, il part en se retournant et s’élance entre les casiers. De nouveau, je me dirige vers la sortie. Je presse le pas par peur qu’un membre du personnel m’intercepte dans ma tentative d’évasion. Bien que ce ne soit pas un crime de faire l’école buissonnière, je me sens toujours comme un hors la loi lorsque je sèche.

Mes pieds cessent d’avancer lorsque mes yeux se posent à l’horizon. Mes sourcils se plissent. Durant un laps de temps, je ne saisis pas l’ampleur de la situation. Mon corps se raidit tandis que j’observe quelqu’un cadenassé de l’intérieur les portes du hall d’entrée. Son accoutrement entièrement noir de la tête au pied ne m’inspire rien qui vaille. Seuls ses cheveux courts châtain se démarquent. Une fois la barricade terminée, il se penche vers un sac noir qui reposait à ses pieds. D’un geste mécanique, il glisse la fermeture éclair. Sa main plonge dans l’obscurité du sac. Un fusil émerge de celui-ci, illuminé par les rayons du soleil qui traversent les fenêtres et viennent éclabousser l’arme à feu. Instinctivement, je recule d’un pas. Mon cœur bat la chamade. Quelques secondes suspendues dans le temps, transformées en minutes. Les rires, les voix criardes, les chaussures qui claquent dans les couloirs, tout devient silencieux. Nos regards se croisent dans ce temps suspendu. Une sensation glaciale parcourt mon échine. Est-ce de la colère ou un vide douloureux qui remplit ses yeux clairs ? Noah. Il s’appelle Noah. Quant à Noah, il doit sans aucun doute déceler la peur qui traverse les miens. Puis brusquement je comprends. Il ne s’agit pas que de colère, de tristesse ou d’une solitude amère. Il s’agit de haine. L’esquisse d'un sourire qui se dessine sur ses lèvres alors qu’il lève le fusil vers moi suffit à dégourdir mon corps paralysé. Et le temps se remet à tourner, tombant lourdement dans l’espace, lorsque je décampe à toute vitesse dans le sens contraire. Je percute une étudiante au même moment que le premier coup de feu résonne. Pendant une fraction de seconde, je crois devenir sourd. Un cillement s’intensifie dans mes oreilles. Des chaussures. Il n’y a que des chaussures qui disparaissent puis apparaissent à vive allure devant moi. Je comprends que je suis allongé par terre. J’ai le souffle coupé par la peur quand mon regard croise celui qui est inepte de la fille percutée précédemment. La cacophonie passe d’un bruit sourd à clair. Les rires se sont transformés en pleurs et en cris. Les étudiants cavalent dans tous les sens en cherchant à fuir. Je me relève précipitamment. Dès que mes pieds recommencent à courir un autre coup de feu éclate. Tant que je respire, je n’ose pas me retourner. J’atteins finalement les escaliers qui mènent aux étages supérieurs. Mon attention dérive vers une silhouette familière. Malheureusement, une balle traverse l’espace et vient se loger dans la gorge de Carter. Le sang gicle abondamment alors que mon ami s’écroule sur les marches à quelques mètres de moi. Horrifié, l’adrénaline me pousse sur le qui-vive. Je me retrouve quasiment à quatre pattes pour grimper le reste des escaliers pour éviter de mourir d’une balle tirée par Noah. Le temps de cligner des yeux et je suis parvenu à l’étage où il y a la sortie de secours. Voyant la porte au bout du couloir, je fonce vers elle. Je propulse mon corps sur celle-ci pour l’ouvrir, mais je rencontre une résistance. « Non… Non. Non ! Non ! », commencé-je à hurler en secouant la porte. Il est évident que Noah a pris l’initiative de bloquer la sortie avant de s’aventurer dans l’école pour fusiller tout le monde. Les coups de feu se poursuivent, mais je ne sais plus de quel endroit ils proviennent. La situation me glace le sang. Je ne peux pas redescendre. Monter n’est sûrement pas la meilleure idée, puisque le tireur est peut-être dans les escaliers en train de nettoyer tous les étages. Mon regard se pose sur la porte de l’infirmerie. Sans réfléchir davantage je file directement dessus. Tournant la poignée, je m’infiltre à l’intérieur. Je claque la porte qui ne fait aucun bruit de l’autre côté, là où les élèves se heurtent à travers leurs larmes et leurs gémissements. Verrouillant rapidement la porte, je m’adosse à celle-ci. Alors que je tente de reprendre mon souffle, mon regard se pose sur une fille. Ses pupilles dévient vers mon épaule. Je suis la destination des miennes pour m’apercevoir du saignement qui s'en écoule. Soudainement, la douleur s'infiltre dans ma blessure. J’ai dû me prendre une balle lorsqu’il a tiré et que je suis tombé par terre. J’apporte une main sur ma blessure. Je grimace. C’est plutôt désagréable. Mon attention glisse sur la petite pièce. Heureusement, il y a de quoi se soigner ici. Puis une petite voix me répond : « À quoi bon ? Vous allez tous mourir. Attends un peu qu’il te chope dans l’infirmerie. T’es un homme mort. Mort comme Carter. » Mes jambes défaillent sous mon poids. Je m’écroule au sol, dos contre la porte. Je ne suis pas quelqu’un de fataliste. Sauf à cet instant, je me sens vraiment démuni. Au moins, je ne suis pas seul. C’est la pensée qui me traverse l’esprit lorsque je pose mes yeux sur cette fille.



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Cheval de Troie
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Lun 9 Mai - 21:38

Elvira Miller
J'ai 17 ans et je vis dans le Missouri, USA. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors comme je peux en y allant quand je veux. Sinon, à cause du fait que je sois une pestiférée, je suis célibataire.
L'écho de la terreur 1018edfef42cc8b82e91a8409fa0df276fc9164e
Eli n'a pas vraiment eu beaucoup de chance dans la vie. Déjà, à peine sortie des entrailles de sa mère, elle se retrouve affublée du nom d'une gothique des années 80.... Quand on commence comme ça, on finit pas très loin. Sa mère, Alma, est une pauvre femme droguée à la meth et aux médicaments, qui ne se remet toujours pas du départ de son mari pour une autre femme il y a de ça quinze ans. Alma devait déjà souffrir de troubles psychologiques avant d'avoir Elvira et ses dépendances à l'alcool et aux drogues ne l'ont pas aidé. Dépressive, droguée, alcoolique, paranoïaque et incohérente, autant dire qu'elle n'a jamais été apte à être une bonne mère. Mais quand on vit dans un bled paumé du Missouri, autant dire que tout le monde s'en carre le cul de savoir si la voisine d'à côté a nourri sa gosse ou pas. Et pourtant ! Même si tout le monde ici se fiche de son voisin comme d'une guigne, les petits quartiers font les grands commérages… Au fil des années, tout le monde dans le coin a fini par connaitre Alma et ses petits soucis. Certains ont commencé à prendre Elvira en pitié, d'autre par se moquer d'elle..... Mais une chose est sûre, où qu'elle aille, elle suscite toujours les regards et ça commence à la rendre chèvre ! Elle qui ne rêvait que d'une petite vie tranquille et pénarde... Foutu pour foutu, elle a adopté un style entre le rock et le gothique, au moins, on la regardera pour quelque chose. Certains vieux font des signes de croix sur son passage ! Ma foi, sa vie de merde, Elvira a toujours appris à s'en contenter, mais le pire... oui, la pire épreuve qu'elle doit supporter dans sa vie, c'est sans doute le lycée... Entre moqueries, brimades et parfois même agression, car je ne vois pas quel autre mot on pourrait utiliser, Eli n'est certainement pas une des filles les plus populaires du bahut. Trop plate, pas assez jolie, avec une mère folle et droguée... Ses camarades ne manquent pas d'imagination pour lui rappeler à quel point sa famille est dysfonctionnelle et sa vie un tantinet merdique, sans oublier qu'ils prennent un malin plaisir à faire de sa vie un enfer. Pourtant, lors d'un jour béni, quelqu'un va apprendre à tous ces connards que rira bien qui c'est qui va rigoler vers la fin.

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"Quoi, c'est tout ce que t'as ?!"
"Hey, je te rappelle que tu me dois déjà cinquante dollars… Alors à ta place, je la ramènerais pas."
"Ça va, je vais te les rendre tes sous !"
"Ouais ouais, je l'entends beaucoup celle-là, mais en attendant je revois pas la couleur de mon argent…"

Je tire encore une taffe sur mon joint avant de laisser la fumée planer au-dessus de nos têtes.

"T'es sûr qu'elle est super bonne ? Parce que je me sens pas que ma mère commence à me prendre la tête."
"Je croyais que ta daronne était tellement perchée qu'elle se reconnait à peine dans le miroir ?! Elle fera pas la différence entre la meth et l'herbe."

Je fronce les sourcils. Encore une nouvelle rumeur sur ma mère qui devait sans doute partir d'une blague à l'origine. Voyant que je reste silencieuse, Sam lève les mains en signe de mea culpa.

"Désolé Eli, c'est juste que j'ai entendu dire..."
"Je sais ce que les gens disent… Et ma mère est encore capable de se reconnaitre dans le miroir." Je lui arrache le pochon de beuh des mains et le fourre dans mon sac à dos. "Encore merci pour la came, promis, t'auras ton argent demain."
"Donne-moi soixante, les vingts balles, c'est cadeau, pour m'excuser de ce que j'ai dit sur ta mère."

J'arque un sourcil de surprise avant de hocher la tête silencieusement puis je m'en vais en finissant mon pétard. Derrière les gradins du stade, c'est ici que la plupart des fumeurs et autres drogués viennent passer leur pause. Rasta, gothique, losers, peu importe notre groupe quand on est ici. Sous les gradins, on est tous les mêmes : des drogués. Sam est le meilleur dealer de l'école cela dit. Assez populaire, gentil et pas trop porté sur le jugement, il est une des rares personnes que je peux encore supporter dans cette école. Genre, si je pouvais faire sauter tout le bahut, il serait sans doute la seule personne que je voudrais épargner. Déjà parce que je trouve pas qu'il mérite de mourir, mais aussi et surtout parce que c'est le meilleur dealer que j'ai doooooonc il sera difficile à remplacer.

J'envoie valser mon cul de joint plus loin sur la pelouse en laissant la fumée sortir de ma bouche. Je replace mon sac à dos sur mon épaule tandis que la sonnerie retentit pour signaler que la pause est finie et qu'il faut rejoindre nos classes. Je ralentis un peu le pas, je n'ai pas envie de rejoindre les couloirs alors qu'il y aura encore beaucoup trop de monde. Je n'ai pas envie de me faire bousculer ou chahuter. À cause de tous ces trous du cul, je crois que je commence à avoir une certaine phobie de la foule. Rien que l'idée qu'on me colle, qu'on me touche de tous les côtés... avancer dans un océan de personnes… ça m'angoisse. Inspire. Expire. Je regarde cette prison depuis ma position, l'école est immense, sur plusieurs étages, elle fait des mètres et des mètres de longueurs. C'est une des plus grandes écoles de la ville. Rectification, c'est le seul lycée de la ville. C'est un public, le seul autre lycée est de l'autre côté de la ville, dans un quartier plus sélect on va dire et il va sans dire que c'est une école privée. La plupart des gens qui peuplent l'école publique Jefferson se connaissent depuis le jardin d'enfance. On est pour la plupart tous voisins et même si on ne se connait pas personnellement, on se connait quasiment tous de vus ou on a forcément déjà entendu parler de untel ou untel. En ce qui me concerne, ma réputation n'est plus à faire. Tantôt une salope, une pute, une droguée, une fille de droguée, une planche à pain, bouche de mérou (quand ce n'est pas une bouche de suceuse), j'en passe et des meilleures, autant dire que la plupart des gens qui ont une âme aussi noire que les profondeurs du cul de Satan me connaissent. Pour les autres, je suppose que c'est qu'une question de temps. Même si je ne me fais pas plus remarquer que ça à l'école, ma mère me fait suffisamment remarquer pour deux.

Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai été convoquée dans le bureau du directeur parce qu'un flic est venu me chercher afin que je ramène ma mère chez moi. Elle était en cellule de dégrisement après avoir été retrouvée complètement bourrée et droguée, dans une cabine d'essayer qu'elle a pris pour des toilettes. Donc.... histoire que vous ayez bien la scène en tête, une femme de quarante ans a été retrouvée à demi nue dans une cabine d'essayage, complètement shootée et c'est à sa fille qu'on demande de faire quelque chose… C'est bon, vous commencez à comprendre un peu la vie que je mène ? Voilà, maintenant vous savez pourquoi je fume. Et encore, j'ai déjà bien de la chance de ne pas noyer mon chagrin dans les mêmes cochonneries que ma mère… Car après tout, on m'a toujours répété que les chats ne font pas des chiens.

Inspire. Expire. En regardant à droite et à gauche, je vois que les sportifs sont suivis par les pompom girls, ils me bousculent en passant.

"Bouge de la Cruella."
"Ouais, casse-toi, tu sens la loose et la meth, j'ai pas envie que ça imprègne mes vêtements."

Me balança une fille avant de rire à plein poumon et de s'en aller. Si je réponds, je vais surement finir dans un casier, franchement, je plane bien trop pour avoir envie d'éduquer ces faces de culs. Je me contente de soupirer et de compter dans ma tête. Une fois que je suis sûre d'être quasiment en retard, je finis par entrer dans l'établissement. Je suis une des dernières à être entrée... Ce qui m'a sauvé ? C'est que j'ai tout de suite tourné à droite en entrant, voulant passer par le couloir des professeurs. Je sais qu'on n'a pas le droit de trainer par là après la sonnerie, mais vous m'avez bien regardé, je pense qu'avec tous mes piercings, on voit bien que ce genre de règles j'en ai rien à foutre. Et heureusement, c'est ce qui m'a sauvé la vie.

Quand les hurlements se font entendre, je suis au croisement du couloir avec les escaliers. Je vois les élèves qui commencent à courir dans tous les sens, certains commencent à tomber comme des mouches. D'autre se mettent à gicler du sang.

"C'est quoi ce bordel...."

Le temps a l'air de passer au ralenti, chaque mouvement me parait d'une lenteur extrême. Est-ce que c'est la défonce ou bien vraiment le temps qui s'arrête ? Ou est-ce que c'est cette situation insolite qui s'éternise histoire que tout le monde puisse vraiment prendre conscience de ce qu'il se passe ?!

"Courrez ! Courrez !"
"Aaaaaah, mon Dieu, je veux pas mourir !"
"Cours cours !"
"Noah atte..."

Ni une ni deux, je gravis les escaliers comme jamais. Deux par deux, parfois trois, je monte le plus rapidement possible. Mes oreilles bourdonnent et je tente de réprimer des hauts le cœur en voyant le sang recouvrir le sol du hall. Qu'est-ce qui se passe bordel de merde ?!
Une fois arrivée à l'étage, je me demande où est-ce que je dois aller ? Mes idées se chamboulent dans ma tête et mon cœur tambourine dans ma poitrine. J'avoue que ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour être complètement défoncée !
Je me précipite dans le couloir et ouvre la première porte qui veut bien de moi. Je ferme la porte derrière moi puis je file me cacher sans réfléchir, sans verrouiller la porte ou quoi que ce soit. Perso, je sais pas vous, mais si on était dans un film de peur, je mériterais de mourir. Qui fait ça ?! Qui entre dans une pièce sans la barricader à mort ?! Moi, visiblement. En attendant, je file me cacher sous le bureau de l'infirmière puisque c'est apparemment ici que j'ai atterri. Je reprends mon souffle en me recroquevillant sur moi-même pour tenter de disparaitre contre le bois du bureau. Ma vision se trouble à cause du manque d'air et de mon hyperventilation. Je tente de me calmer, mais j'y parviens difficilement. Mes mains tremblent et il me faut plusieurs minutes, qui me paraissent être des heures, pour calmer les battements de mon cœur et pour retrouver une vision normale.

C'est à ce moment-là que j'entends la porte de l'infirmerie s'ouvrir, puis se refermer et être verrouillée. Seigneur, je vais donc mourir ici et maintenant ? Et ma mère ? Qu'est-ce qu'elle va devenir ?! Pfff, si on m'avait dit y'a une heure qu'à l'article de la mort je me demanderais ce que deviendrai ma mère, je ne l'aurais jamais cru… et pourtant, je suis bel et bien en train de me demander qui s'occupera d'elle si je ne suis plus là ? Pourtant... Bien que l'idée de mourir m'effraie, j'y vois aussi une certaine libération… Je ne serais plus forcée de venir au lycée, je n'aurais plus à aller chercher du whisky à trois heures du mat à la supérette du coin. Finit les appels des flics, finit les regards des voisins à chaque fois que ma mère fait une crise dans le jardin en pyjama et refuse de rentrer… Je serais enfin libérée de tout ça, je serais tranquille..... Là où je serais, je pourrais me consacrer qu'à moi, sans être malheureuse, ni heureuse, je serais juste... tranquille...

C'est cette envie de tranquillité qui me pousse à regarder par-dessus le bureau pour voir si quelqu'un pointe une arme sur moi ou non. Et en y regardant bien, non, il s'agit juste d'un élève normal. Je ne m'attarde pas trop sur lui au début, préférant me cacher au cas où il aurait attiré le tireur avec lui. Puis au bout de plusieurs minutes-heures, je finis par montrer le bout de mon nez. Sortant précautionneusement de ma cachette à quatre pattes, je m'assois contre une surface du bureau. Je regarde le garçon toujours debout de haut en bas et remarque qu'il saigne au niveau de l'épaule, je fronce immédiatement les sourcils.

"Je te préviens que si l'odeur de ton sang l'attire jusqu'ici, je te fous dehors."

Et je suis absolument sérieuse. Personnellement, je n'ai aucune affection pour qui que ce soit ici, alors si ça doit se jouer entre lui ou moi, la question ne se pose pas. Sans compter que monsieur commence déjà à défaillir donc il ne sera même pas capable de m'opposer de la résistance. Je regarde le garçon s'écrouler contre la porte puis je sors mon téléphone. Il me reste cinquante-six pour cent de batterie, c'est pas énorme, mais c'est plutôt pas mal. Le mieux à faire c'est de l'économiser en cas de besoin. Je suppose que tous les survivants de ce massacre sont en train d'inonder le réseau des urgences d'appels alors inutiles que je gaspille ma batterie à appeler les secours.

Ok. Réfléchis, Eli. Il doit surement y avoir un moyen de se sortir de cette merde ! Putain ! Je pose mes coudes sur mes genoux et ma tête dans mes mains. J'arrive pas à croire ce qui est en train de se produire… Inspire. Expire. Bon, on est au premier et vu la taille de l'école, c'est pas la peine d'espérer sortir par la fenêtre. C'est la mort assurée, voire la paralysie à vie. Je suppose que ce taré va essayer de tuer le plus de personnes possible étage par étage.... Donc il va d'abord s'occuper de notre étage.... Inspire. Expire. Le côté rassurant, c'est que les secours ne vont pas tarder à arriver donc... s'il veut faire le plus de victimes possibles, il ne perdra pas son temps avec des pièces fermées.... Enfin, j'espère.

Sur les réseaux, je vois que beaucoup d'élèves ont posté des messages de secours donc c'est sûr que les flics ne vont pas tarder à arriver..... Faudra juste attendre leur intervention et essayer de rester en vie jusque-là. Ok. C'est faisable. J'ai survécu aux cheers qui m'ont volé mon maillot de bain pour me forcer à faire natation en culotte et en brassière alors je peux survivre cachée dans une infirmerie.
Je tente de reprendre mon sang froid en passant mes cheveux derrière mes oreilles. Je range mon téléphone dans mon sac et regarde le gars du coin de l'œil. Il a l'air de dormir, aussi, je ne fais pas attention à lui. Quand même, comment peut-il dormir dans un moment pareil ?! Aussi, je le regarde plus intensément et... on dirait plutôt qu'il tourne de l'œil !
J'avance rapidement vers lui à quatre pattes et lui donne des petites tapes sur le visage en chuchotant.

"Hey ? Hey ! Ne meurs pas ! Je ne sais pas combien de temps je vais rester coincée ici et il est hors de question que je sorte de là avec l'image de toi devenant bleu violet !"

Pas question de finir traumatisée par un inconnu ! Je constate qu'il continue de pisser le sang et je suis la première surprise de voir que je réussis à garder mon sang-froid. J'ai toujours eu le sentiment que la vue du sang m'était insupportable, pourtant, toutes les fois où j'y ai été confrontée, je m'en suis toujours bien tirée.

"Ok. Faut que t'arrête de saigner maintenant !"

Je tente de boucher son trou avec ma main et très vite je sens le sang chaud couler sur ma main. Le garçon grimace et je grimace aussi en mimétisme.

"Si t'as mal, ça prouve au moins que t'es encore vivant, sois content."

Consoler les gens, c'est pas trop mon truc. Je regarde autour de moi puis je marche à quatre pattes jusqu'à l'armoire à pharmacie. J'y trouve des compresses, des bandages et du désinfectant. J'espère que cela sera suffisant.

Je réunis tout ça autour du malade, je fouille un peu partout et arrive à trouver une bouteille d'eau. Je m'approche du jeune homme en soupirant, voilà maintenant que je dois jouer les infirmières, c'est une blague...
Je soupire encore avant de dire :

"Bon, j'ai pas trouvé plus fort que du Doliprane, alors tu vas en prendre deux d'un coup en espérant que ça marche assez rapidement." Je commence à découper son t-shirt avec la paire de ciseau que j'ai trouvé dans un tiroir du bureau. "Prie pour que la balle t'ait traversé sinon je ne pourrais rien faire pour toi. Je suis pas docteur dooonc, je vais pas retirer une balle de son épaule...." Je pose mes mains de chaque côté de ses épaules dans le but de l'attirer vers moi. "T'es prêt ?" Sans attendre de réponse, je l'attire contre moi pour voir s'il y a un trou de l'autre côté et Dieu merci, il y en a un. "Bon, la balle est ressortie ! T'as plutôt de la chance ! Maintenant..... ça va vraiment faire mal."

Je commence à imbiber les compresses de désinfectant pour pouvoir nettoyer sa plaie au maximum. Une fois que j'ai essuyé tout le sang, je place une compresse sur la plaie, de chaque côté, pour retenir le sang et empêché l'hémorragie. Je bande du mieux que je peux sa blessure qui, bien qu'elle continue de saigner, a l'air de s'écouler moins rapidement que tout à l'heure.

"Tu saignes encore, mais ça a l'air de se calmer. Je veux pas être pessimiste, mais si tu continues de saigner tu vas mourir. Doooonc, je te conseille vivement d'ordonner à ton corps de commencer à reprendre les rennes de tout ça parce que je t'ai déjà dit que j'avais pas l'intention de te voir devenir bleu."

Dis-je avant de hausser les épaules en m'écartant un peu de lui. Ça fait combien de temps qu'on est là maintenant ? Vingt minutes ? Une demi-heure. Je sais que ça ne fait pas longtemps, mais j'ai l'impression que ça fait des heures..... c'est tellement étrange.... j'ai l'impression qu'on est entré dans une bulle temporelle différente du reste du monde. Comme si le reste du monde continuait à tourner normalement, mais nous, notre lycée, était prisonnier d'une boucle de temps hyper lente qui nous laisse tout le loisir de voir et de sentir nos vies s'échapper de nos corps.

Une fois que j'ai fini de jouer les infirmières, le garçon reprend un peu des couleurs et arrête de me jeter ce regard comateux et mollasson. Je retourne m'adosser contre le bureau, mettant de la distance entre nous. La proximité avec les autres m'angoisse, vous vous rappelez ?! Sans compter que bien qu'il me dise quelque chose, j'ai pas l'impression de le connaitre plus que ça, si ça se trouve, il fait partie de ceux qui se moquent de ma mère et moi dans mon dos. Il a déjà bien de la chance que je lui ai sauvé la vie, mais ça s'arrêtera là. Je pose mes mains sur mes bras en me recroquevillant sur moi-même comme une barrière de protection invisible que j'installe devant moi.

Cheshire-
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Cheshire-
Mer 25 Mai - 22:17

Elijah  Higgins
J'ai 17 ans et je vis dans le Missouri, USA. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma personnalité solitaire, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Statut à l’école : catégorie des populaires, de ceux extravertis et toujours souriants.

À la maison ? C’est un peu différent. Elijah vit en alternance d’une semaine chez sa mère puis chez son père. Parents divorcés depuis un an. Leur couple s’est brisé à la mort de leur fille, deux ans plus tôt. La sœur d’Elijah s’est noyée à l’âge de 11 ans. Ce fut une terrible avalanche de douleur qui tomba sur la famille Higgins.

Elijah est heureux d’être apprécié à l’école. Il n’est pas sportif ni impliqué dans le comité étudiant. Il a su faire sa place grâce à son agréable énergie et son côté avenant. C’est un garçon qui a bon cœur, mais qui a peur de déplaire. Il peut donc fermer les yeux sur les choses qui le rebutent s’il pense que cela pourrait lui nuire s'il osait regarder. Elijah se sent déjà assez seul et triste dans les demeures froides de ses parents, il ne veut pas se mettre à dos ses amis d’école. C’est l'unique endroit où il peut respirer.


La main plaquée sur ma plaie, je ne me fais pas d’illusion en croyant que cela arrêtera l’hémorragie. Mais suis-je même en train de faire une hémorragie ? Il s’y trouve, c’est peut-être seulement une égratignure. Rien de bien grave. Plus de peur que de mal. Toutefois, un simple coup d’œil suffit à balayer du revers de la main ces illusions rassurantes.

J’examine la fille devant moi. Elle panique en silence. Je le devine à ses gestes et sa respiration qu’elle tente de contrôler. Bizarrement, j’ai l’impression que mon corps se détend malgré la situation catastrophique. La tête posée contre la porte, j’ai le sentiment qu'elle est lourde tandis que mes épaules s’affaissent. L’envie de dormir m'enveloppe. Est-ce l’adrénaline qui retombe ? Je clos les paupières. Juste un instant. Je dois me reposer un peu.

Est-ce que mes parents vont se disputer à mon sujet lorsqu’ils apprendront que je suis pris en otage dans une école où un tireur sévit ? En fait, savent-ils tout simplement ce qui se passe ou ils sont trop occupés à travailler ? C’est la seule chose qu’ils savent faire depuis qu’ils ont divorcé. Excepté de se disputer, ça, ils savent le faire à la perfection également.

Pourquoi fait-il soudainement froid ? Je tente d’ouvrir les yeux, mais mes paupières retombent aussitôt. Un frisson me parcourt l’échine. Je ne me sens pas bien.

Une voix m’agresse les oreilles. Je capte quelques bribes qui se répercutent autour de ma tête tel un écho lointain. Meurs pas… coincé ici… hors de question… arrête de saigner… Ça y est. Malgré mon état végétatif, je me souviens de ma blessure. Ce n’est donc pas l’adrénaline qui est retombée, mais bien un état léthargique qui m’engouffre à cause de la perte de sang. Est-ce que je vais mourir ?

Je grimace soudainement quand on écrase ma blessure à l’épaule. La voix retentit de nouveau, mais les mots entrent dans une oreille et sortent par l’autre. Mon niveau de concentration est carrément à zéro. Je me sens hyper faible. Incapable de bouger ou de répondre.

On m'extrait de ma torpeur lorsque je devine mon corps être poussé vers l’avant. J’ouvre une fraction de seconde les yeux, pour voir ma tête atterrir contre l’épaule de la fille. Pour la première fois, je parviens à saisir ses paroles.

« Bon, la balle est ressortie ! T'as plutôt de la chance ! Maintenant..... ça va vraiment faire mal. »

Je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que mon corps se crispe et je grimace sous le contact d’un truc qui fait picoter ma peau blessée. Ça brûle ! Après ce contact désagréable, je devine qu’elle pense ma plaie avec des compresses. Elle termine en enroulant un bandage dans le but de faire tenir le tout.

De manière très charmante, elle exprime son désir de ne pas me regarder mourir, car ce serait clairement trop chiant pour elle. C’est du moins ce que je comprends de son discours. Elle m’aurait dit « S’il te plait, fais pas chier et crève pas dans la même pièce que moi », ça aurait voulu dire la même chose. J’aimerais lui répondre, mais je n’ai pas la force d’articuler quoi que ce soit. De nouveau adossé contre la porte, je prends les médicaments dans le pot qu’elle a laissé près de moi et je retire ce qui reste de mon t-shirt. À quoi le garder alors qu’elle l’a foutu en lambeau avec une paire de ciseaux ? Je jette celui-ci dans la poubelle près de moi. Au bout d’un moment, je commence à me sentir mieux. La fille est retournée s’asseoir où elle était au départ, se recroquevillant sur elle-même.

Je la scrute attentivement. Je fronce les sourcils sans pudeur. Où l’ai-je vu, déjà ? Soudainement, son regard me revient en mémoire. C’est la nana que j’ai voulu aider et qui m’a rembarré telle une sauvage. Elle venait de se faire intimider. J’ai constaté qu’elle était mal. Gentiment, je suis allé à sa rencontre pour l’aider. Je n’ai rien compris à ce qui m’arrivait quand elle s’est mise à me hurler dessus. J’aurais souhaité insister et être décontracté devant son attitude, mais je me suis senti attaqué gratuitement et ça m’a blessé. Mon geste partait en toute bonne foi d’une bonne intention. Plus je la scrute, plus elle me fait penser à un chat sauvage. Un chat qui a besoin d’aide, mais qui crache après ceux qui cherchent à l’aider, car il a peur et n’a aucune confiance. Cette perspective m’oblige à ne pas me sentir en colère contre elle. C’est seulement une personne blessée. À chacun sa manière de gérer sa douleur. Moi, je préfère la taire. Elle, elle ressent le besoin de se protéger en se créant une carapace épineuse. Je ne peux pas deviner ce qu’elle cache derrière son attitude froide, mais je décide pareil de rester chaleureux. De toute façon, nous sommes coincés ici, ensemble. Il n’est pas utile de se faire la gueule ou de se prendre la tête.

« Merci. Peu importe le motif qui t’a incité à ne pas me laisser devenir bleu, merci. »

Les cris se font moins nombreux à l’extérieur. On discerne quand même l’écho de la terreur accompagnée de coups de fusil. La peur me tiraille de l’intérieur. C’est d’ailleurs ce qui me pousse à déblatérer pour combler le silence entre nous.

« Tu sais que c’est Noah Watkins le tireur ? »

Je regarde ses yeux. Je sais qu’elle subit au même titre que Noah du harcèlement. La question s’impose naturellement dans mon esprit. La curiosité m’empêche d’éviter d’ouvrir la bouche.

« Tu serais capable de faire un truc comme ça ? »

Je ne crains pas la réponse. Je pourrais comprendre si c’était le cas. Mais quels horreur et gâchis d’en arriver là…


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Dim 19 Juin - 19:19

Elvira Miller
J'ai 17 ans et je vis dans le Missouri, USA. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors comme je peux en y allant quand je veux. Sinon, à cause du fait que je sois une pestiférée, je suis célibataire.
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Eli n'a pas vraiment eu beaucoup de chance dans la vie. Déjà, à peine sortie des entrailles de sa mère, elle se retrouve affublée du nom d'une gothique des années 80.... Quand on commence comme ça, on finit pas très loin. Sa mère, Alma, est une pauvre femme droguée à la meth et aux médicaments, qui ne se remet toujours pas du départ de son mari pour une autre femme il y a de ça quinze ans. Alma devait déjà souffrir de troubles psychologiques avant d'avoir Elvira et ses dépendances à l'alcool et aux drogues ne l'ont pas aidé. Dépressive, droguée, alcoolique, paranoïaque et incohérente, autant dire qu'elle n'a jamais été apte à être une bonne mère. Mais quand on vit dans un bled paumé du Missouri, autant dire que tout le monde s'en carre le cul de savoir si la voisine d'à côté a nourri sa gosse ou pas. Et pourtant ! Même si tout le monde ici se fiche de son voisin comme d'une guigne, les petits quartiers font les grands commérages… Au fil des années, tout le monde dans le coin a fini par connaitre Alma et ses petits soucis. Certains ont commencé à prendre Elvira en pitié, d'autre par se moquer d'elle..... Mais une chose est sûre, où qu'elle aille, elle suscite toujours les regards et ça commence à la rendre chèvre ! Elle qui ne rêvait que d'une petite vie tranquille et pénarde... Foutu pour foutu, elle a adopté un style entre le rock et le gothique, au moins, on la regardera pour quelque chose. Certains vieux font des signes de croix sur son passage ! Ma foi, sa vie de merde, Elvira a toujours appris à s'en contenter, mais le pire... oui, la pire épreuve qu'elle doit supporter dans sa vie, c'est sans doute le lycée... Entre moqueries, brimades et parfois même agression, car je ne vois pas quel autre mot on pourrait utiliser, Eli n'est certainement pas une des filles les plus populaires du bahut. Trop plate, pas assez jolie, avec une mère folle et droguée... Ses camarades ne manquent pas d'imagination pour lui rappeler à quel point sa famille est dysfonctionnelle et sa vie un tantinet merdique, sans oublier qu'ils prennent un malin plaisir à faire de sa vie un enfer. Pourtant, lors d'un jour béni, quelqu'un va apprendre à tous ces connards que rira bien qui c'est qui va rigoler vers la fin.

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Bon, je suppose que je n'aurais pas dû sécher les cours de premiers secours, mais j'ai l'impression que je ne m'en suis pas trop mal tirée. Le gars a l'air de reprendre peu à peu connaissance, ce qui doit être plutôt rassurant pour lui, j'imagine. Si ça se trouve, il va se prendre une balle en sortant d'ici et j'aurais fait tout ça pour rien. Bhein quoi ? C'est vrai.

Recroquevillée dans mon coin, je l'ignore totalement. Tant qu'il ne rend pas l'arme à gauche, ça me va. Je tente de restée dans ma bulle de protection, de m'évader dans mon monde à moi où je suis heureuse et où personne ne peut me faire du mal. Pourtant, je n'arrive pas à m'échapper entièrement... J...J'ai le sentiment que l'on m'observe... Aussi, du coin de l'œil, je regarde le garçon et effectivement il a les yeux rivés dans ma direction. Je fronce les sourcils malgré moi. Quoi, est-ce qu'il m'a reconnu ?! Est-ce que même dans ce genre de moment, il va quand même me sortir une blague stupide sur ma mère ?! Parce que si c'est ça, autant en finir une bonne fois pour toute et attirer le tireur jusqu'ici !
En tout cas, s'il arrête pas très vite de me regarder comme ça, ça va mal finir ! Je ne supporte pas de me sentir dévisagée… Je le suis en permanence ! Dans la rue, à l'école, dans les commissariats, les hôpitaux.... Tout le monde me dévisage sans arrêt ! Mais bordel, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?!

C'est alors que, contre toute attente, il me remercie. Perso, je n'attendais vraiment pas de remerciement, je l'ai pas sauvé par charité ou bonté d'âme, je l'ai fait parce qu'il était hors de question que je passe je ne sais combien de temps dans cette pièce avec un mec mort (peut être même les yeux ouverts) en face de moi. J'ai beau être dark, j'ai mes limites. Je pense que j'ai vécu suffisamment de traumatismes.

Je fronce de plus en plus les sourcils avant de tourner la tête dans la direction opposée, ne voulant pas le regarder.

"Tu n'as aucune raison de me remercier. Je l'ai fait parce que je n'avais aucune envie de passer les dernières heures de ma vie avec un cadavre. Pire, si je survis, je voulais pas que l'image de ton corps mort hante mes cauchemars."

Je hausse les épaules comme pour dire "y'a vraiment pas de quoi.". Ouais, j'avoue, je suis pas super chaleureuse. Mais de un, je suis pas comme ça et deuxièmement, je n'ai absolument aucune raison de vouloir être chaleureuse. Quoi parce qu'on va potentiellement mourir ici, je dois devenir sa meilleure amie ?! Allons bon, on n'est pas dans une série Netflix, il ne va pas s'avérer être le grand amour que je cherche depuis toujours bla. Bla. Bla. Soupire.

Le silence s'installe naturellement entre nous et c'est plutôt tant mieux. Le tireur pourrait nous entendre et puis, de quoi pourrions-nous bien parler moi et monsieur Personne ? Pourtant, sa voix parvient jusqu'à mes oreilles et sa question me fait me redresser légèrement contre la paroi du bureau. Je soupire avant de lui répondre tout en regardant le mur en face de moi.

"Ouais, je le sais."

Déjà parce que je l'ai vu, parce que j'ai entendu des élèves l'appeler ou le supplier en venant jusqu'ici, mais aussi et surtout parce que j'ai toujours su que ce gars était capable de ce genre de chose. Attention, je suis pas une complice ! Je ne savais pas qu'il passerait un jour à l'acte ! Il n'empêche que toute l'école, si y'avait bien quelqu'un susceptible de faire ça, c'est bien lui. Mais à quoi bon le lui dire, qu'est-ce que ça pourrait changer, qu'il le sache ou non.

Alors que je pensais que le silence s'installerait de nouveau entre nous, monsieur en a décidé autrement. Apparemment, il est prêt à me taper la conversation jusqu'à ce qu'on sorte ou qu'on meurt parce que Noah nous aura entendus.
Décidément, tout ce qui sort de sa bouche me soule un peu plus à chaque fois. Je soupire de nouveau en ayant le regard noir. À nouveau, j'évite de le regarder, je n'aime pas ça. Mais mon visage est dur et sans pitié. Est-ce que j'aurais été capable de ça ? Est-ce que j'aurais été capable d'éliminer les garçons qui me bousculent, se moquent de moi, me touchent les fesses, m'insultent ?! Est-ce que j'aurais été capable d'éliminer les filles qui me font des crasses, m'humilient, répandent des rumeurs sur ma mère et moi ? Est-ce que j'aurais été capable d'éliminer le prof qui m'a surprise en train de pleurer parce qu'un sportif avait déchiré mon t-shirt de haut en bas et n'a rien fait ni rien dit ? Et ce ne sont que des exemples de cette année. Est-ce que j'en aurais été capable ?

"Ouais. Je l'aurais fait. Sans regrets. Mais je l'aurais fait différemment, j'aurais mis une bombe dans le lycée, je vous aurais tous enfermés façon Carrie et je vous aurais fait sauter puis bruler doucement."

Bien que mes paroles soient dures et sans appel, je hausse les épaules comme si je venais de lui raconter un épisode chiant que j'ai vu récemment à la télé. Est-ce que je suis folle ?! Surement. Après tout, une pomme tombe jamais bien loin de son arbre. Pourquoi une bombe ? Parce que je pense que j'aurais été incapable d'appuyer sur la détente… Si je dois être honnête, je serai incapable de tuer quelqu'un de mes propres mains, de sang froid, en le regardant dans les yeux. Ce qui prouve, je pense, que je suis pas totalement noire dans le fond. Malgré tout, si on m'avait donné une bombe en me disant "tiens, fais en ce que tu veux....." Bheiiiiiiiin, je pense que ouais, tout ç'aurait pu très mal se finir et beaucoup plus rapidement.

Est-ce que ma réponse lui convient ? J'en sais rien et je m'en fous. C'est lui qui voulait savoir, maintenant il sait. Il sait qu'entre Noah dehors ou moi dedans, c'est la même chose. Peut-être qu'on est pas si différent lui et moi, il a peut-être plus de couilles, certes, mais dans le fond, c'est sans doute parce qu'on ressent la même souffrance et la même solitude qu'on a envie de mettre une balle dans la tête des gens ou de les faire exploser sans autre forme de procès…

Un regard en coin m'indique qu'il n'a pas l'air emballé de ma réponse. Tu m'étonnes. Aussi, je me prête au jeu de la discussion :

"Et toi ? J'imagine que ça ne t'est jamais venu à l'esprit de vouloir tous nous éradiquer de la surface de la Terre ? J'imagine que tout se passe bien dans ton petit monde, que le lycée sera pour toi tes plus belles années et que tu te languis d'avoir ta photo dans l'album de fin d'année ? Que tu as hâte le bal de promo pour déflorer ta copine et la mettre probablement enceinte ?"

Je roule des yeux devant l'avenir tout tracé de monsieur Personne. Faut être honnête, si ça n'arrivera pas à lui, ç'arrivera à un autre. Chaque année, c'est la même chose, dans toutes les villes de tous les états. À croire que c'est compliqué d'enfiler une putain de capote même pour une première fois ! Long soupire. C'est justement pour m'éviter ce genre de conversation sans intérêt que je préférais la beauté du silence. Mais monsieur Mort de trouille doit sans doute vouloir atténuer l'écho de la terreur en parlant, en discutant, en faisant mine de s'intéresser à Madame Personne.

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L'écho de la terreur
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