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HATAKE
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HATAKE
Lun 28 Déc - 19:31
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HATAKE
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hanta hatori
J'ai 32 ans et je vis à Kyoto, Japon. Dans la vie, je suis kannushi au Fushimi Inari-taisha et je m'en sors avec un peu d’alcool et beaucoup de tabac.. Je suis veuf, paumé, hanté.

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Il se pince l’arête du nez. Entre le pouce et l’index. Les yeux fermés, pourtant l’air de dire que ce n’est pas le moment de le faire chier. Pas une tête digne d’un prêtre là, tout de suite, mais il s’en fout. Il inspire, expire, encore une fois, et une autre, bien profondément pour tenter de calmer ses nerfs.

Conneries.

Quoi ? Tout. Absolument tout. Le monde. Cette méthode de relaxation à deux balles qui ne l’aide pas du tout, ne provoquant que soupire et mine renfrognée. (Encore plus que d’habitude.) Les vœux à faire pleurer la belle-mère, prononcés au mariage où il vient d’officier. Le mariage lui-même. Le sake qui lui a fait les yeux doux pendant toute la cérémonie. Et surtout ce foutu kariginu blanc qui commence à lui ressortir par les trous de nez.

Respire, vieux.

Il recommence, deux doigts autour du pif, en espérant que ça fonctionnera cette fois. Et puis il sursaute. A cause du vent. Une bourrasque un peu forte qui fait un boucan d’enfer dans les feuilles des arbres et qui fait s’entrechoquer les emas à sa gauche. Il les regarde un instant, interloqué. Par le bruit, par le vent, par la quantité de plaquettes auxquelles il ne porte plus d’attention depuis … est-ce qu’elle y est encore ? Il ne sait pas. Non, mieux. Il ne veut pas le savoir.

Conneries.

Pourtant la colère s’est envolée dans le tourbillon d’air. Laissant la place au vide et à la peine qu’elle essaye d’étouffer. Alors, il laisse tomber, Hatori. Ses luttes internes, ses démons, et ses efforts pour la journée. Et sa main qui laisse tranquille son arête de nez. T’façon il a fini le boulot pour aujourd’hui. Pas de quoi s’énerver donc. Juste à aller se changer, rentrer, et s'ensevelir sous une couche de nicotine, d’alcool et de jeux vidéo. Et oublier tout le reste.

--

Plans interrompus, il ne sait pas bien pourquoi. Encore le vent peut-être, ses foutus cheveux qu’il a relâché et qui lui balaye le visage, l’aveuglant momentanément. Mais son regard s’est posé sur l’un des nombreux kitsune de pierre qui rôdent, si l'on peut dire, autour du sanctuaire. Les mains réfugiées au fond de ses poches, il réfléchit, Hatori, quelques secondes avant de se décider. Il avance, et puis grogne et fait demi-tour. Non, pas comme ça. Il a beau s’éloigner jour après jour des raisons qui l’avaient amenées à se consacrer à ce lieu, à ce culte, les habitudes ont la peau dure. Le respect aussi. Il peut pas faire ça n’importe comment, non, alors il retourne au chōzuya se purifier. Conneries … Peu importe, il le fait, avant d’enfin gagner la statue de renard. Et malgré ce qu’il en pense, il s’incline, frappe des mains et formule une prière, pas pour le kitsune, pas pour Inari maître des lieux, pas pour lui non plus. Juste pour elles. Et puis il s'accroupit, fouille dans son sac en bandoulière et en tire une pomme. Ce qui doit représenter la totalité des trucs sains qu’il ingurgite, mais tant pis. Il la pose aux pieds de la statue, un sourire en coin. Rien de joyeux cependant. Parce que cette fois-ci, il n’a pas à expliquer, pour la millième fois, à sa gamine que les renards sont plutôt carnivores, et que c’est du gâchis. Elle ne va pas insister en lui grondant après, puis chouinant dans les jupes de sa mère et enfin en pleurant sur le sort des pauvres renards qui n’ont pas à manger. (Mes fesses oui, vu le nombre de touristes dans le coin.)  Et dire que ça le faisait râler à l’époque.

Il reste là. Ramassé sur lui-même, les bras croisés sur ses genoux, soutenant son menton. La rétine figée sur la pierre, à en oublier de cligner des paupières. Il a envie de chialer, et clairement aucune envie de prier, mais pourtant il fait l’inverse. Les yeux épuisés et le cerveau qui asphyxie le boucan sous son crâne en bouclant sur un norito. Il ne sait pas combien de temps il reste ainsi, et il s’en cogne pas mal. Ce n’est pas comme s’il emmerdait qui que ce soit. Ce n’est pas comme s’il avait autre chose à faire. Ce n’est pas comme si quelqu’un l’attendait à la maison. Ce n’est pas comme si son existence allait changer quelque chose à ce foutu monde.
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Elonie
Jeu 31 Déc - 17:05
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Eri



Eri étudie la magie, elle est ambitieuse et sans aucun doute la meilleure de sa génération. Elle n'a plus de famille, seulement Hakuba.


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La neige tombait sur les cuisses d’Eri, ses jambes pendaient dans le vide. État solide, état liquide. Les tremblements de ses poignets transformaient la pluie qui lui tombait dessus en neige, et inversement. Ce n’était qu’une petite averse mais elle en eut marre et serra les doigts, après ça chaque goutte qui lui tombait dessus s’évaporait comme si son espace personnel était un microclimat. La dernière heure n’avait été vécue que dans ses soupirs, elle était nerveuse et épuisée. Le surmenage l’avait privée de plusieurs nuits de sommeil depuis ces dernières semaines. Tout ça car elle ne s’arrêtait jamais avant d’avoir réussi.
Il lui fallait travailler dur la journée pour rester la meilleure aux yeux de ses instructeurs, sinon jamais elle n’aurait accès au matériel dont elle avait besoin pour son travail de nuit. C’était illégal et éreintant mais jamais elle ne remettrait tout ça en question. Cette obsession qu’elle développait vis-à-vis de son projet était malsaine et dangereuse mais elle devait continuer.
Il y a un mois de cela, elle avait créé le premier contact. Il lui en avait fallu bien plus pour comprendre la marche à suivre, pour créer ce lien avec la dimension humaine ; mais c’est une étape qu’elle avait passée depuis un temps certain maintenant. Ensuite, elle avait pu choisir sa victime. Comment le dire autrement ? Toutes les fois où un terrien avait pu entrer en contact avec un humain, cela s’était mal fini. Elle l’observait depuis plus de quatre semaines maintenant, par épisodes de quelques secondes. Impossible de savoir si lui avait perçu ses tentatives de contact, elles étaient trop subtiles, trop courtes, presque invisibles. Elle-même ne savait pas grand-chose de lui tant ces instants étaient succincts.
Si tout se déroulait comme prévu, ils pourraient communiquer mais il serait le seul. Personne d’autre ne pourrait la voir, elle serait comme une voix dans sa tête et il se penserait fou. Puis il la croirait et se mettrait le monde entier à dos en voulant la défendre, s' il ne finissait pas dans un hôpital avant. Heureusement, ce n’était plus cette époque où l’on tue les déviants, où l'on brûle les sorcières. Mais elle lui donnerait le poid d’une lourde responsabilité et il serait dans une solitude totale, n’était-ce pas comme la mort ?
Ses instructeurs leur avaient enseigné une partie de l’Histoire commune entre les humains et les terriens : les procès de Salem. C’était la plus grande honte du peuple terrien : en voulant offrir leurs connaissances des plantes aux humains, ils les avaient fait passer pour des sorciers et ils s’étaient entretués. Ses instructeurs racontaient toujours ce passage avec un air grave, ils en parlaient comme d’une tragédie. Ce n’était pas l’opinion d’Eri. Le sacrifice en valait la chandelle, il aurait fallu continuer. S' il fallait des centaines et des milliers de martyrs pour échapper à une catastrophe, alors soit. Aujourd’hui il était trop tard, les terriens s’étaient retirés pendant trop longtemps de l’autre dimension et maintenant qu’elle avait évolué, Eri évaluait les dommages à des millions de martyrs obligatoires. Tant pis, il fallait passer par là. Elle l’avait déjà fait une fois, elle recommencerait.

La jeune fille observa le vide sous ses pieds puis prit une grande inspiration pour se lever et retourner dans sa chambre. La porte se ferma automatiquement derrière elle, des lianes barrèrent l’accès. Elle s’installa sur le sol entre tous ses objets éparpillés partout. Il fallait recommencer, réessayer, retenter ce lien. Elle effectua le protocole qu’elle avait établi au courant des dernières semaines et se concentra. Le contact était très fatiguant pour elle, il fallait qu’elle puisse le voir assez longtemps, qu’ils communiquent afin qu’elle puisse poser la balise, le piège. Ensuite ils seraient liés et il n’y aurait plus de retour possible.
Le jeune homme faisait ses ablutions, la voyait-il dans le reflet de l’eau alors qu’il se lavait les mains ? Elle le regarda sans rien dire - d’ailleurs, le pouvait-elle ? Son regard croisa le sien, il était froid, ce contact la glaça toute entière. L’avait-il vraiment vu ou était-ce un hasard, ces yeux se promenaient-ils simplement sur la surface de l’eau ? Il replongea la louche dans le liquide et la vision qu’Eri avait de lui se troubla à cause des mouvements de l’eau. Ensuite, il avait disparu. Elle attendit mais il ne revint pas. Il fallait tenter autre chose, il était là, tout près. Elle sentait sa présence mais comment s’en approcher ? Il lui était même impossible de l’appeler, elle ne savait pas son prénom. Eri ne savait rien de lui, hormis son apparence physique. Il était beau, plus âgé qu’elle et c’est tout. Il devait avoir des prédispositions sinon elle n’aurait pas pu entrer en contact avec lui. Sa sensibilité, sa façon de penser… Quelque chose était ouvert en lui.

Il fallait qu’elle reste calme. Toutes ses premières tentatives avaient échoué car lorsqu’elle s’approchait du but, l’excitation la gagnait et elle perdait sa concentration. Eri se mordait les lèvres, violemment. Elles étaient très abîmées et souvent ensanglantées, elle ne trouvait pas d’autres moyens pour rester lucide. Au début, elle se blessait les phalanges mais son obstination avait lié son échec à cela et moins elle gérait la situation, plus elle se blessait, jusqu’à ce que le sang coule trop pour qu’elle puisse continuer son rituel. Depuis, elle s’attaquait à ses lèvres.

Elle tenta le tout pour le tout et l’appela. Elle lui demanda de revenir car elle ne le voyait plus. Pourtant, si il n’avait jamais pu la voir auparavant, il était impossible qu’il l’entende.


HATAKE
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Ven 1 Jan - 16:31
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hanta hatori
J'ai 32 ans et je vis à Kyoto, Japon. Dans la vie, je suis kannushi au Fushimi Inari-taisha et je m'en sors avec un peu d’alcool et beaucoup de tabac.. Je suis veuf, paumé, hanté.

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Il y a un mouvement dans les pensées mécaniques d’Hatori. Une vague comme à la surface d’un marécage silencieux. C’est lent, englué dans la crasse, mais ça perturbe le flux de ses songes. Assez pour qu’il sorte de sa torpeur, tourne le regard et retrouve conscience de son environnement. Dans une sorte de demi-teinte qui continue de maintenir le monde à distance. Pourtant, il tourne la tête, dans l’attente qu’on lui adresse la parole.

Pourquoi ?

Pourquoi. Pourquoi est-ce qu’il s’est attendu à … quelqu’un. Quelque chose. N’importe quoi, sauf qu’il n’y a rien. Rien d’autre que cette impression qui persiste. Alors il pivote encore, se redressant dans le mouvement. Il cherche, il ne sait pas qui ni quoi, mais il cherche, ses yeux glissant sur les passants, touristes ou pratiquants, les dernières feuilles qui s’envolent dans le vent glacial de l’hiver. Sur la buée qui s’échappe par ses lèvres. Il ne se rend compte qu’il a avancé qu’une fois de nouveau devant le bassin. Le vent, encore.

Quel temps pourri.

C’est tout ce qui lui vient à l’esprit avant de baisser la tête. D’observer les rides onduler à la surface de l’eau, bien plus rapidement que dans son propre esprit. Elle brouille son reflet. Et l’autre. Hatori grogne, jette un œil à ses côtés, sachant qu’il n’y verra personne. Il l’a déjà vu. Enfin, voir, c’est un bien grand mot. C’est un reflet dans un verre, une bouteille, un miroir. Tout juste à la périphérie du regard, le temps de tourner les pupilles et elle disparaît. Il n’en a retenu que les mèches sombres. Il en a simplement conclu qu’il était hanté par les filles. Dans toute l’horreur que ça peut être. Mais c’est ce qui lui paraît logique. Et c’est ce qu’il mérite.  Puis les ridules s’estompent sur la surface. Et ce n’est ni Mirai, ni Chiaki.

Pourquoi ?

Pourquoi c’est pas elles ? Pourquoi c’est une foutue inconnue qui lui court après. C’est qui, quoi, pourquoi ? Il ne comprend pas et ça le fout en rogne. Une colère froide qui remonte sa colonne vertébrale et redescend le long de ses bras. Il crispe les poings dans ses poches.

_ T’es qui, putain ?

Il l’a pensé tellement fort que ça lui a échappé. Tant pis s’il passe pour un taré. Pour l’heure il a juste la rage. La netteté faite sur ce visage inconnu qui rompt brutalement ce lien imaginaire qu’il avait avec les filles. Hanté peut-être, mais au moins pas seul. Mortes peut-être, mais au moins pas disparues. Mais non, ce n’était pas elles. Cette inconnue vient briser ce fantasme toxique qui commençait à s’installer en lui. Le gouffre s'élargit entre ses côtes et il se comble immédiatement de colère. Ses mâchoires claquent.

Tu - es - qui - bordel ?!
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Elonie
Dim 3 Jan - 18:38
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Eri



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La concentration que demandait cet exercice à Eri était immense et continuerait de l'être tant qu’elle n’arrivait pas à mettre un lien en place entre cet homme et elle-même. Comme une connexion internet qui rame, le contact entre les deux était pour le moment difficile et alors qu’elle ne le voyait plus depuis quelques minutes, il apparut subitement sur son miroir, comme si la retransmission de l’image avait bugué. Le cadre dans lequel elle regardait pour l’observer était si petit qu’elle le voyait assez mal mais elle appréciait de pouvoir le faire quand même. La plupart du temps, elle se posait très peu de questions pendant ses rituels : elle n’en avait pas la possibilité, il fallait se concentrer. Mais quand elle s’arrêtait et rangeait son miroir dans sa malle - au cas où quelqu'un entrait dans sa chambre - elle avait tout le loisir de réfléchir à ce qu’elle faisait. Quand elle avait pris contact avec sa précédente victime, elle avait passé des heures à l’observer sans se manifester, une fois le lien établi. C’était un étrange voyeurisme mais c’était aussi devenu son divertissement favori. Elle avait découvert cet autre monde à travers elle et donc par d’autres moyens que ceux que lui offraient ses instructeurs, des moyens bien plus intéressants.

Là, le jeune homme était à nouveau entre les parois de sa fenêtre de vision. Elle retint sa respiration quand elle comprit que ce n’était pas un hasard : il l’avait entendu. Il lui posa une première question, c’était brutal : elle sursauta. Eri ne s’était pas attendue à ce qu’il s’adresse à elle directement, encore moins de façon violente. Deuxième question, encore plus agressive. Cette fois, elle resta impassible. Il fallait qu’elle encre le lien, qu’elle le grave dans la pierre, mais elle voulait aussi lui répondre. La tentation d’opter pour cette option était plus forte mais aussi plus risquée, elle s’exposait au fait de ne plus jamais pouvoir lui parler.

“Je m’appelle Eri.”

Si elle arrivait à mettre cette “balise”, à les connecter l’un à l’autre, elle pourrait toujours entrer en contact avec lui, même si elle se faisait prendre par ses instructeurs ou par qui que ce soit préférant œuvrer pour la légalité plutôt que pour ses idées à elle.

Il n’avait pas l’air d’être d’humeur à faire la conversation mais elle mourrait d’envie de connaître son prénom, d’en savoir plus. C’était bien beau de cacher ses actions derrière ses ambitions d’un monde meilleur, de se faire passer pour une héroïne en s'opposant à la haute sphère politique alors que finalement, tout ça était une sorte de jeu. Un divertissement qui pouvait mal finir comme ça avait déjà été le cas. Certes, ses ambitions existaient mais elles étaient aussi un prétexte à sa curiosité malsaine.

“Et toi ?"

Il fallait qu’elle pose la question, elle ne pourrait penser à rien d’autre tant qu’elle ne pourrait pas associer ce visage à un nom. Elle en avait marre de qualifier cet homme de “mystérieux bonhomme” dans sa tête depuis des semaines. Au fil du temps, elle avait fini par lui donner une ribambelle de surnoms absurdes et démesurés.
Il avait l’air impulsif et prendre le parti de bavarder était risqué, devait-elle lui en apprendre davantage tout de suite afin de capter son attention ? La connexion qui les unissait était si faible qu’une goutte d’eau dans le bassin provoquant de nouvelles ondulations pourrait la couper. Elle voulait le rassurer ou alors s’énerver avec lui, quoi qu’il en soit, elle ne voulait pas le laisser seul. Ou retourner à sa chambre, seule à son tour.



HATAKE
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Sam 9 Jan - 19:08
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hanta hatori
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Ça répond. Quoique ce soit, ça répond. Il y a d’abord le choc, qui verrouille les pensées conscientes d’Hatori. Le regard figé sur la surface à peine ondulante de l’eau. Jusqu’à en oublier de respirer. Il ne comprend pas. Et quelque part, il n’a aucune envie de comprendre. Il est où l’intérêt ? Qu’il la connaisse ou pas, que ce soit le fruit de son imagination ou non, qu’il vire barjot pour de bon ou pas du tout … Il ne veut pas le savoir. Il s’en contrefout. Pourtant il reste là, à nouveau figé, presque autant immobile que la statue de kitsune qu’il vient d’abandonner. Seulement le léger mouvement de ses cheveux sous le vent et un battement de paupières pour le différencier de la pierre. Et ensuite, il y a une question, de l’autre.

Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

Mais il ne part pas pour autant. La surprise et cette première pensée formulée dans son cerveau le remette en marche. Un bref rire tors sort droit de sa gorge, sans passer par ses lèvres qu’il garde cette foi bien scellées. Ça ne le dérange pas de tourner taré, mais il préfère éviter que cela devienne trop rapidement de notoriété publique.

Hatori.

Aucune idée de pourquoi il répond à la question. Non, si, en fait c’est évident. L’idée a déjà été formulée deux fois, mais pas de façon exacte. Il ne se fout pas de devenir fou, et ce n’est pas non plus que ça ne le dérange pas. Peut-être que justement, ça lui va tout à fait. De toute façon, c’est la suite logique des événements. On lui avait dit. Reste pas tout seul Hatori, tu vas finir givré. Tu ferais bien d’aller voir un psy. Il était resté seul, et ne s’était pas approché à moins d’un kilomètre d’un quelconque cabinet de psychanalyse, psychiatrie ou psychologie, si ses renseignements étaient bons. Ses lèvres finissent par s’étirer dans un rictus étrangement doux.

Enchanté, Eri-san.

Ça pue l’ironie à trois kilomètres malgré la politesse. Il fronce le nez, prenant le temps d’observer sans délicatesse ni pudeur le reflet dans l’eau.

Au moins t’es jolie ; quitte à avoir des hallu’, autant qu’elles soient mignonnes.

Ah, et bah non, finalement, on peut s’asseoir définitivement sur la politesse. Il inspire, secoue la tête en relevant le regard sur le reste du sanctuaire. Il regarde derniers touristes prendre leurs dernières photos, une jeune ajouter un ema au portique et l’un de ses collègues remonter vers l’intérieur du bâtiment. Rien d’anormal. Il soupire, la lourdeur de son perpétuel malaise qui revient peser sur ses épaules et ses pommettes, effaçant son vilain sourire.
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Elonie
Mar 19 Jan - 19:42
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Le sort était scellé. Il n’en avait pas fallu plus que quelques interactions et beaucoup de concentration afin de relier les deux personnages entre eux. Le grimoire posé devant Eri ne lui avait même pas servi tant elle s’était entraînée ; les formules, les manipulations, elle connaissait tout par cœur. Elle était toujours assise au milieu de ce sceau tracé sur le plancher de sa chambre, entourée d’un bric à brac d’objets et d’outils indispensables dont elle n’aurait plus besoin désormais pour communiquer avec Hatori. Impossible de réfréner son sourire, elle était trop heureuse d’avoir passé cette étape et plus que tout de connaître son prénom. Hatori. Cela avait été si surprenant pour elle qu’il lui réponde, qu’il s’adresse à elle directement.

Sa dernière remarque lui fit lever les yeux au ciel et elle renversa son miroir de manière à couper la communication. Elle avait passé plusieurs heures aujourd’hui sur son sceau, elle voulait se reposer. Après avoir rangé tout son attirail, elle s'agenouilla sur le sol et frotta le plancher pour effacer les lignes et les symboles dont elle s’était servie. Il n’y avait pas meilleur sentiment de réussite que celui-ci. N’ayant plus besoin de cet objet car ils étaient maintenant connectés, elle pouvait s’en débarrasser allègrement. La communication pourrait avoir lieu à chaque instant et de tellement de manières différentes ; mais maintenant tout ce que Eri souhaitait, c’était une sieste.



Sa sieste s’allongea en une nuit et elle dû se réveiller en sursaut pour se rendre à ses cours. Les premières heures de sommeil étaient reposantes mais rapidement elle avait fait d’étranges rêves.
Ses premiers cours de la journée étaient purement théoriques et bien qu’elle avait une préférence pour la magie en pratique, elle excellait dans ces matières également - elle n’avait pas le choix. Après une matinée entière de botanique, elle passerait l’après-midi avec ses instructeurs. Encore loin d’être en mesure d’intervenir chez les humains, elle apprenait à maîtriser les éléments.

Ces bons à rien ne croyaient plus et c’était donc aux terriens que venait la responsabilité de gérer leur univers.

Les vagues. Comme si la lune était responsable des marées… Eri n’était pas en mesure de les créer, ni de les coordonner mais elle savait faire des vagues. De grosses vagues.
La fin de la journée passa rapidement alors qu’elle s’entraînait. Une fois l’examen passé, il est possible que parfois elle soit appelée pour interférer avec le monde humain.
Elle essayait de ne pas être distraite mais elle pensait à Hatori. Un long moment, une douce odeur ne quittait pas son nez - bien différente de celle du sel marin. Avait-il cuisiné ? Était-il sorti au restaurant ? Peut-être que lui-même entendait l’océan par moment, comme elle. Ou peut-être ressentait-il son excitation à l’idée d’être en capacité de déplacer une si grande quantité d’eau. Quoiqu’il en soit, même si il ne ressentait rien jusque là, il serait bientôt au courant. Dès qu’elle aura passé cet examen, les météorologues humains s’en rendront certainement compte - bien avant ses instructeurs à elle.
Un raz-de-marée.



HATAKE
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Mar 26 Jan - 22:37
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Elle a disparu. Hatori a de nouveau baissé les yeux sur le bassin, et elle avait disparu. Logique. Lui aussi ce serait tiré, certainement plus rapidement qu’elle d’ailleurs, si on lui avait causé comme ça. Mais lui, il est pas une putain d’hallucination. Ça ferait un bon sujet de thèse, ça. Les chimères ont-elles des sentiments ? Sans doute ceux que veulent bien leur attribuer leurs détenteurs.

Peu importe.

Alors après cet étrange interlude, il est juste rentré chez lui. Descendre la colline, se serrer dans les transports en commun, regarder sans les voir les façades qui défilent jusqu’à ce que le regard soit attiré par les détails annonçant l’arrivée à son point d’arrêt. Et puis rentrer dans son petit appart où il n’y a plus aucune voix féminine pour l’accueillir. Et il se rend compte, une nouvelle fois, que les reflets dans les surfaces vitrées ne seront plus … elles. Mais une foutue inconnue que quelqu’un aurait baptisée Eri. Et le vide s'agrandit. Reste plus qu’à le remplir. Pas avec des pâtes instantanées dont il ne sent même plus les saveurs artificielles. Mais plus avec une bière, une clope, et un jeu vidéo. Et entasser les mégots et les canettes jusqu’à ce que ses paupières se ferment toutes seules.




Et pour le lendemain, on recommence tout pareil. Exception faite du mariage, il ne marie pas des couples tous les jours Hatori. Et heureusement pour ses nerfs. Mais comme tous les autres jours, il gravit de nouveau la colline pour rejoindre le sanctuaire d’Inari et officier. Pour des choses auxquelles il ne croit plus vraiment. Mais comme tous les jours. Les autres jours, pas comme la vieille et cette fille dans l’eau et dans sa tête. Eri, s’il se souvient bien. Encore heureux qu’il n’y a que deux syllabes. Pas dit qu’il l’aurait retenu sans cela. Mais la journée passe et en fin de journée, il a le pouls qui s’accélère. Sans raison apparente, mais une vague émotion euphorisante qui s’empare de lui. Assez pour le persuader de rentrer à pieds, et passer prendre des takoyakis et des nouilles sautées en passant. Ce sera toujours mieux que ses pâtes sèches sous vide.

Étrange motivation.

Mais ça lui va. Pour une fois, même quelques minutes dans sa semaine où il ne se morfond pas … ça lui convient tout à fait. Il rentre, pose la bouffe sur sa table, se sert un verre d’eau et une bière. Y préférant finalement la deuxième. Télévision allumée en fond sonore, il accueille la nouvelle d’un nouveau tsunami sur les côtés asiatiques avec un soupire plus proche du grognement. Foutu monde. Heureusement qu’il habite Kyoto. Bref. Ses pensées pour les éventuelles victimes s’arrêtent là. Ses yeux se posent sur la surface de l’eau ainsi délaissée. Et il pense à elle. L’autre. Les sourcils qui se froncent, parce que ça ne lui plait que moyennement que l’inconnue prenne la place de ses filles dans son esprit. Malgré que ceci lui apporte une certaine paix. Pour ça qu’il se permet d’y penser quelques secondes de plus sans doute.
Elonie
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Elonie
Dim 31 Jan - 22:14
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Eri



Eri étudie la magie, elle est ambitieuse et sans aucun doute la meilleure de sa génération. Elle n'a plus de famille, seulement Hakuba.


the other side [Elonie] Tree11


C’était le mauvais soir pour ça.
Eri dormait si peu, entre le surmenage, les cauchemars et les insomnies, le sommeil était un sujet compliqué. Elle avait dormi comme un bébé la veille mais elle n’aurait sans doute plus ce plaisir avant un moment. Surtout pas ce soir. C’était le milieu de la nuit et ses yeux éclatés observaient le vide.
Hakuba venait de passer.
Elle l’aimait beaucoup, et sans doute qu’il l’aimait aussi. Toujours ravie de le voir sur le moment, elle appréhendait pourtant toujours son arrivée et il la quittait chaque fois en lui laissant un sentiment de malaise, de mal être.
Il n’aurait pas dû passer avant plusieurs jours, Eri ne s’attendait pas à le voir ce soir et sans doute qu’il serait à l’origine des prochaines heures de vide dans sa vie, heures de remise en question et d’abattement.
Les humains étaient de grands enfants, ils avaient besoin d’aide pour gérer leurs phénomènes météorologiques, ils n’étaient plus capables de contrôler leurs océans, on devait les assister pour les changements de saisons, pour un tas de manifestations et d’épiphénomènes. Alors que de leur côté, les terriens avaient deux mondes à régenter puisque le premier ne gérait pas un caillou, seulement personne n’était là pour les soutenir eux.
Et c’était ce dysfonctionnement que représentait Hakuba aux yeux d’Eri. Il était le problème, le symbole de la noirceur des terriens et il en raffolait. Passée les onze ans, Eri avait bien compris qu’elle était un de ses jouets et qu’ils étaient plusieurs dizaines de “frères et sœurs” qu’elle n’avait jamais vu et qui le servaient dans ses sombres desseins.
Quelques soupirs plus tard, la jeune fille se leva et quitta le froid du sol pour se coucher sur son lit et s’allongea de manière à observer le plafond. De ses bras maladroits, elle traça un grand carré en direction du plafond, et ces traits allèrent s’y coller.

“Miroir mon beau miroir, dis-moi qui est le plus beau.”

Elle sourit gentiment en pensant que c’était forcément Hatori qui allait venir sur son miroir de fortune et que cela faisait d’elle la méchante reine. Les contes étaient bien différents de ceux de chez elle mais elle connaissait l’existence de celui-ci grâce à ses cours de civilisation humaine. Elle aimait la littérature même si la plupart des livres qu’elle lisait étaient des manuels de potions, d’herbologie ou des grimoirs sorcereux. Elle aimait cette idée d’être la méchante de son conte à lui. Il avait sa propre histoire et elle était la tâche noire qui allait l’embrumer - bien que du brouillard dans sa vie, il en avait déjà. Ce n’était pas cette image de l’antagoniste apportant le malheur qui lui plaisait mais plutôt celle de la sorcière puissante et crainte. Les opposants sont toujours d’une tenue impressionnante et ont un coup d’avance sur les protagonistes. Mais dans cette analogie ce n’était pas sur Hatori qu’elle voulait l’avantage - au contraire, elle voulait arriver à son niveau - mais sur ses instructeurs et toute leur hiérarchie. Et sur Hakuba.

Eri pouvait désormais voir Hatori sur le ciel de sa chambre, il était clairement en face d’elle. Lui aussi avait décidé de faire la grève du sommeil manifestement. La voyait-il ? Le sort scellé lui permettait de l’invoquer ainsi sans avoir à utiliser tout son matériel mais était-ce assez fort pour qu’il la voit ? Elle avait bel et bien l’impression qu’il la regardait dans les yeux.
Un bras sous la tête, elle se positionna confortablement et sourit en l’observant.

“Au fait, ta jolie hallucination n’en est pas une.”

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