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LE TEMPS D'UN RP

Cherche colocataire

Charly
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Charly
Jeu 4 Jan - 21:44

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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Elle avait plissé les yeux, à cause de ses joues et de son sourire. Se raconter leur rancard. Elle n’avait pas du tout vu les choses sous cet angle. Plus Alexander parlait et plus il lui apparaissait possible qu’ils deviennent des amis. Elle adorait se faire des amis. Rencontrer de nouvelles personnes, apprendre à les connaitre, tisser des liens. Mais il était vrai qu’Alexander allait plonger directement dans l’intimité de Susan. Ils allaient vivre ensemble. Il allait la voir pas coiffée, en pyjama, en sueur en rentrant du sport, fragile parfois après une dure journée. C’était plus agréable d’imaginer une sorte d’amitié que seulement deux chambres l’une à côté de l’autre. Mais elle ne voulait pas trop s’avancer, par peur d’être déçue. « -parce que tu as des rancards ? » elle avait cru comprendre que c’était directe plan cul. Ce qui en soit pour elle n’était pas la même chose.

Elle avait penché la tête à gauche, puis à droite en grimaçant un : « -ça dépends… » elle n’aimait pas faire du mal aux gens. Même les gros relou. En fait, elle n’aimait pas faire subir quelque chose qu’elle ne voudrait pas qu’on lui fasse. Voilà. Quant à son style de mec, cela lui tira un joli rire. « -j’aime aussi les blonds… » avait elle répliqué sans que son sourire ne quitte ses lèvres. Mais elle bloqua quelque peu sur la question suivante. « -et bien il faudra sans doute qu’il se montre perspicace. » qu’il lui prouve plus d’une fois sans doute qu’il pouvait être ce prince charmant. Le vrai. Celui qu’il lui fallait. Il faudrait aussi sans doute que Susan ouvre les yeux et s’achète des lunettes. Des lunettes en forme de cœur toute rose avec des paillettes.

Le sujet amour et mec revint sur le tapis au soir. Peut-être que Susan parlait trop. Alex ne devait pas en avoir grand-chose à faire de tout ça. « -parce que je suis pas la fille attirante qu’on remarque au premier coup d’œil. Moi je suis la sympa avec un humour parfois étrange. » c’était pourtant pas si compliqué à comprendre non ? Ou à voir. Enfin peut-être que pour un homme qui ne regardait pas les femmes, c’était compliqué… aller savoir. « -mais parce que c’est Lisa et que je sais qu’elle fait pas ça pour m’embêter. » comment lui dire non. Bon stop, assez parlé d’elle. Elle changea de sujet. « -alors il y avait une petite ligne en bas du contrat. Si tu me sors des trucs raciste, antisémite, sexiste et bien… » elle grimaça : « -tu vires. » c’était rédhibitoire. Même si elle doutais vraiment qu’il puisse tenir de tels propos. Elle écouta ses qualités et ses défauts. Elle haussa les sourcils en souriant. Un gros égo… le truc dans lequel il faut éviter de taper trop fort et trop souvent. Merveilleux ! Quant au sourire, cela lui fit plisser les yeux. Elle savait de quoi il parlait. Elle était assez douée pour cela. Sourire même si en dedans elle était en train de se noyer ou mourir. Alexander savait l’utiliser autrement ce sourire. Elle l’avait entre aperçu durant l’entretien. Un sourire charmeur et charmant. A son tour de lister qualité et défaut. « -parce que je fais trop de liste. Et que j’ai pas assez de cervelle pour me souvenir de tout. J’en laisse trainer partout. » tant mieux finalement si il ne considérait pas cela comme un défaut. Elle inspira avant de répondre à la question. « -parce que je suis trop gentille. Que je n’aime pas blesser les gens aussi… » en soit ça ne lui pourrissait pas la vie. Même si parfois c’était un peu lourd.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Ven 5 Jan - 10:14

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Lors de leur première rencontre, Susan avait été catégorique en ce qui concernait les hommes. Elle ne voulait pas de colocataire masculin. Il avait balayé cette affirmation d’un revers de main, en prétextant être gay. En un seul mot, il ôtait tous les inconvénients d’une colocation avec le sexe opposé. Et une semaine plus tard, Alexander se retrouvait à énumérer les avantages à partager son appartement avec un homosexuel. Il esquissa un sourire tout en passant machinalement sa langue sur ses lèvres « Bien sûr. A moins que tu ais un autre terme pour désigner un verre entre deux mecs avant de s’envoyer en l’air sur la banquette arrière de Chrysler ». En fait, la réalité avait été toute autre durant des années. Bien souvent, Alexander rencontrait ses conquêtes au cours d’une soirée de bienfaisance, ou d’une fête sur le toit d’un penthouse. Parfois ils échangeaient quelques mots, un verre tout au plus, mais bien souvent, un regard suffisait pour se retrouver avec les jambes fuselées de la jeune femme autour de sa taille dans la buanderie ou la salle de bain. La porte de nouveau ouverte, ils redevenaient deux inconnus. De véritable rendez-vous, au restaurant, avec chandelles et longue conversation sur sa vie, il n’en avait jamais eu. Parce qu’il était, lui aussi, influencé par les diktats de la société qui insufflait un lien entre dîner aux chandelles et relation sérieuse. Et puis, en quoi ça lui était utile s’il parvenait à s’envoyer en l’air sans toutes ces fioritures ?! Mais contrairement à lui, Susan s’embarrassait autant des obligations imposées par la société, mais aussi des relations dont elle aimerait se passer « Ça » répliqua-t-il tout en la désignant de son index « Ça signifie que non, ils ne comprennent pas ». Sinon la jeune femme serait plus catégorique. Mais soit. Si elle aimait mener sa vie ainsi, qui était-il pour juger ?! Il sourit en entendant son rire résonner dans la pièce. Apparemment, Alexander n’avait aucun mal pour jouer les gays en compagnie de sa colocataire « Les blonds… Genre Chris Hemsworth ? » en faisant référence à l’acteur jouant le Dieu de la mythologie nordique. « Perspicace… Et téméraire également. Je me trompe ? » tout en posant son regard inquisiteur sur cette dernière.

Finalement, la vie sentimentale de Susan était devenu pratiquement son sujet de conversation bien-aimé parce qu’ils en revinrent à l’évoquer autour du dîner décontracté du soir venu. Ce fut ainsi qu’Alexander apprit que cette dernière n’entrait pas dans la catégorie des femmes belles au premier regard. Ou peut-être était-ce un manque de confiance en elle. « Et ce n’est pas attirant ? ». Sa question était sincère. En fait, il avait la sensation qu’en devenant gay aux yeux de la jeune femme, certaines barrières se dissipaient et elle devenait libre de lui parler. Et par conséquent, cela ouvrait une porte sur la vie des femmes dont il ignorait l’existence. En tant qu’hétérosexuel, l’échange était différent entre les deux sexes opposés. Il y avait toujours la crainte d’un sous-entendu, que les intentions ne soient pas clairement établies, ou même respectées. Alors que là… Susan n’avait rien à craindre avec son nouveau colocataire. Elle était donc libre de pouvoir s’exprimer et se confier à lui. « Oui, mais ça t’embête malgré tout. Tu pourrais tenter de lui faire entendre raison avec délicatesse » proposa-t-il par la suite, en haussant les épaules. Il se mit ensuite à rire de bon cœur « Je n’appartiens à aucune de ces catégories, je te rassure ». Il n’avait rien contre les gens de couleur, contre les juifs ou les femmes. C’étaient tous des êtres humains à ses yeux. La conversation dévia par la suite sur ses défauts, inexistants à ses yeux, et sur ses qualités, bien trop présente à son goût. Il lui retourna ensuite la question, tout en notant qu’il n’était peut-être pas le seul, tout fin de compte, à cacher bien des ressentiments derrière un sourire. Elle n’avait pas démenti, elle ne l’avait pas contredit. « Tant que ce n’est pas dans ma chambre ou dans ma nourriture, je m’en moque » et hocha lentement de la tête « Je te propose que lorsque ça devient trop lourd, tu viennes m’en parler. Ça ne me dérange pas trop de blesser les gens. Pas du tout même. Surtout si c’est mérité » et lui adressa un sourire espiègle « Parce qu’en faisant ainsi, tu ne blesses peut-être pas les gens, mais tu te blesses toi » et piqua un morceau de pizza à la jeune femme « Tu as des frères et sœurs ? » et plissa légèrement les yeux « Oui, tu n’es pas fille unique. Ça se voit. Alors ? Des frères ? Des sœurs ? Les deux ? ».


Charly
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Charly
Sam 6 Jan - 18:00

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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Susan avait ouvert la bouche. Puis elle avait soupiré en souriant. Elle devait bien avouer que le comportement d’Alexander avait son charme. Mais pour l’instant, elle s’interdisait de se dire qu’elle l’appréciait. Ils étaient tout juste en train de faire connaissance. Personne n’était parfait. Il allait sans doute avoir des défauts qui allait finir par irriter la jeune femme. Et puis on disait qu’il fallait se méfier des étrangers. Elle n’avait jamais été fan de se diction. Mais elle ne voulait surtout pas tomber sous le charme du sourire d’Alex. « -ok tu as raison ! » avait elle lâché. Elle ne l’avait pas envoyé se faire foutre, et il était là aujourd’hui et bien il venait d’emménager. Il avait peut-être raison, elle allait devoir apprendre à être plus ferme.

Elle appréciait les bruns, mais elle aimait aussi les blonds. Elle hocha la tête : « -dans ce genre-là oui… » il avait donné LE nom de l’acteur qui était capable de lui donner des bouffées de chaleur pire qu’une adolescente. Elle soupira. « -peut-être que je vais tomber amoureuse au premier coup d’œil ! » elle n’en savait rien. Elle était capable de ça. Même si elle en doutait. Si elle voulait en douté. Si elle voulait se convaincre qu’elle avait comprit la leçon avec les deux ou trois derniers hommes qu’elle avait laissé entrer dans sa vie. Chacun d’eux était parti avec un petit bout de son cœur. « -pourquoi téméraire ? » avait elle demandé en fronçant les sourcils.

La sujet ne semblait pas être terminé puisqu’ils avaient relancé la conversation le soir venu. « -tu n’auras qu’à faire un sondage chez les hétéros » avait-elle répondu en souriant. Sourire de façade, très bien interprété. Elle aurait aimé être cette fille qui d’un battement de cil était capable de faire tourner des têtes. Mais elle n’avait jamais été cette fille-là. Elle était la plus part du temps, la bonne copine. Celle qui écoute, celle qui fait rire, celle qu’on apprécie. Pas celle sur qui on fantasme. Au fil des années, elle s’était habituée. Ça ne l’avait pas empêché d’avoir des relations ou des aventures. « -alors j’ai déjà essayé… » avait elle ajouté au sujet de Lisa. « -et j’ai arrêté de lutter. » comme le lui avait dit, ça n’était pas pour l’embêter que sa meilleure amie faisait ça.

« -je m’en étais un peu doutée… » avait elle avoué. Et tant mieux parce qu’elle n’avait pas envie de faire passer un nouveau casting. Maintenant qu’il était là, il restait. Ça lui simplifiait la vie. Et c’était réciproque. Alors ils allaient se débrouiller à faire en sorte que ça marche entre eux. Susan eut un petit rire ironique : « -je ne vais pas venir te demander de gérer mes relations. » s’était quoi cette proposition. « -c’est vrai ça ne te gêne pas ? Comment tu fais ? Moi je me sens super mal après… » s’il avait un secret, elle voulait en savoir plus. Vraiment ! « -t’as fais psycho avant de devenir manager de fast food ? » avait-elle demandé en plissant les yeux, suspicieuse. « -tu fais les questions réponses maintenant ? » elle reprit une part du pizza, ne pensant pas trois secondes à regarder l’heure. Elle était bien là, assise sur le canapé, à manger tout en discutant. « -une sœur. Deux ans de plus que moi. » un mouvement du menton : « -Et toi ? » ba oui, chacun son tour.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Sam 6 Jan - 18:48

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Alexander ignorait encore tant de choses au sujet de Susan, et pourtant, il éprouvait aussi ce sentiment contradictoire qu’elle n’était pas non plus une totale inconnue à ses yeux. Peu à peu, l’esquisse de sa personnalité se dessinait à lui. Une femme qui parvenait difficilement à faire entendre sa voix, et qui se faisait absorber par des relations nocives qu’elle pensait pourtant belle en amant. Probablement qu’il ne serait pas suffisamment présent pour fortifier quelques aspects de sa personnalité, néanmoins, il ferait son possible durant le peu de temps qu’il resterait entre ces murs. Susan avait besoin de s’affirmer face au monde pour éviter de se perdre elle-même. Toutefois, cette conversation attendrait. Dans l’instant présent, Alexander jouait les amis gay avec une aisance presque désarçonnant le concernant « Ce genre-là… Oui, donc ça veut dire totalement lui » rétorqua-t-il avec un petit sourire en coin taquin « Il ne faut jamais tomber amoureux au premier coup d’œil. Les coups de foudre, c’est pour un temps. Ça ne dure jamais. C’est pour cela qu’on les appelle ainsi. La foudre est foudroyante, elle résonne presque jusqu’en soi, mais elle ne dure qu’un temps très chère » et ajouta « Au contraire. Si ça vient à t’arriver, prends le temps de le découvrir, d’apprécier ses défauts comme ses qualités, et surtout, de savourer chaque instant que tu mets pour l’aimer ». Lorsqu’il se montrait aussi éloquent concernant l’amour, sentiment qu’il reniait au quotidien, il avait presque la sensation d’entendre les récits de son père, issus de grands auteurs britanniques. C’était ironique en y pensant, qu’un homme, fervent admirateur de ce sentiment qu’était l’amour, au point de le cultiver avec ardeur avec celle qui était la femme de sa vie, avait pour descendance, un fils qui répudiait tout ce qui s’en rapportait de près ou de loin. Excepté lorsqu’il s’adressait à Susan. « Parce que tu serais capable de ne pas le voir au premier coup d’œil ou penser qu’il ne vaut pas mieux que ses prédécesseurs ».

Il lui faudrait également un homme qui ne voit pas la fille sympathique et bonne copine qu’elle lui décrivit le soir-même autour d’une pizza, et qui s’apparentait, à première vue, à un anaphrodisiaque. Aux dires de Susan, tout du moins. Il laissa s’échapper un rire vis-à-vis de son idée qu’il jugea comme saugrenue « Je n’ai pas vraiment la tête du type à faire des sondages sur un tel sujet. Bonjour, je suis Alexander et je fais un sondage sur ce qui vous attire chez les femmes parce que ma colocataire aimerait tirer son coup et n’y parvient pas », et de nouveau un rire résonna dans la pièce alors qu’il porta son verre d’eau à ses lèvres « Ce n’est vraiment pas une bonne idée » renchérit-il par la suite. Dans tous les cas, ces caractéristiques, elle semblait être la seule à les considérer comme néfaste pour sa vie sentimentale. Pour sa meilleure amie, Lisa, il n’en était rien parce qu’elle voulait lui présenter quelqu’un. Ce n’était pas son premier coup d’essai apparemment, et Susan ne parvenait pas à faire entendre sa voix pour que ces agissements cessent « Elle a été plus forte ou plus convaincante ? » ce dont il ne doutait aucunement en ce qui concernait la dénommée Lisa. Il en avait été témoin lors de leur première rencontre. Sans elle, il ne serait pas ici. « On en lit des choses sur mon visage dis-moi ! D’après Lisa, je ne suis pas gay, et pour toi, je ne suis pas un connard de raciste » et précisa « Enfin Lisa a besoin de lunettes » répliqua-t-il en affichant une légère grimace.

« Je peux t’aider à la gérer alors, si ce n’est que ça » proposa-t-il de nouveau. En ce qui le concernait, il s’en moquait de blesser ou non les gens. Un haussement d’épaules « Non, je m’en moque. S’ils sont blessés parce que je leur dit « non », c’est qu’ils sont dans mon entourage par intérêt. Et tu rends vite compte que de répondre ainsi, réduit considérablement tes relations ». Se retrouver menotter aussi, mais c’était un autre débat qu’il n’aborderait pas ce soir. Il émit un petit rire à sa question « J’ai étudié un peu la psychologie à l’Université, mais c’est davantage la vie qui m’a appris à réfléchir et penser ainsi ». Pour lui, l’école apprenait à s’exprimer et à cultiver son instruction. La vie, quant à elle, se chargeait du reste, et notamment à comprendre et appréhender l’humain et ses rapports avec les autres. Il en avait fait l’amer expérience notamment. Mais au lieu de s’attarder sur le sujet, Alexander poursuivit avec ses questions « Oui, beaucoup plus simple » répliqua-t-il en reprenant une part de pizza. Il ne s’était pas trompé en émettant son hypothèse « Tu es proche d’elle ? » et fit un signe négatif de la tête alors qu’il avalait son morceau « Non. Fils unique. Ça ne surprend personne quand je le dis » et ajouta « Tu es proche de tes parents ?»


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Dim 7 Jan - 15:15

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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Elle s’était mise à rire. Il venait de percer son secret. Oui d’accord, l’acteur qu’il venait de cité, était totalement son style. « -ok ok j’avoue, il a un truc qui me fait craquer. Je ne sais pas dire quoi. » pas la peine de lui poser plus de question. Elle était incapable de dire exactement ce qu’elle trouvait séduisant chez l’acteur australien. C’était un tout. Susan observa Alexander en restant silencieuse et pensive. Est-ce qu’il avait été grand sage dans un autre vie ? Ou bien est ce qu’il était bien plus âgé qu’elle ne l’imaginait pour tenir de tels conseils… Elle posa son menton contre son point pour l’écouter avec plus d’attention. C’était étrange de l’entendre parler d’amour ainsi. « -tu parles d’expérience ? » avait elle osé demander. Soit il était bon acteur, soit il y avait une sorte de regret. Elle leva ensuite les yeux au ciel. Mais ne répondit rien. Parce qu’il avait raison. Si c’était le bon, il s’accrocherait. Ou pas. Peut-être qu’elle était vouée à finir vieille fille. En soit ce n’était pas la fin du monde. C’était bien aussi le célibat. Ça permettait de porter des pyjamas à petit cœur, de manger des céréales à même la boite ou de boire à la bouteille. Sans compter les longues heures dans un bain bien chaud en solo ou avoir toute la place et la couette dans le lit. La vie de couple avait aussi des bons côtés. On se sentait moins ridicule en allant au resto. Ça évitait les questions débiles de toutes la famille à Noël, c’était chacun son tour pour la vaisselle. Bon après il fallait aussi être capable de se supporter l’un l’autre. Bref… elle verrait bien le moment venu.

« -quoi ? Non mais j’ai jamais dit ça ! » elle n’avait jamais laissé sous-entendre que sa vie sexuelle était un désert. Si ? « -je te parle de… oh et puis laisse tomber ça t’amuse trop visiblement. » quant au sujet Lisa qui voulait lui faire rencontrer des hommes, Susan répondit : « -convaincante. » avait elle alors avoué sur un ton boudeur, le regard fuyant. Mais c’était sa meilleure amie ! Elle n’allait pas l’envoyer se faire foutre, comme le disait si bien Alex. « -elle a dit qu’on irait dans un super pub que j’ai envi de tester depuis déjà des mois. » oui, elle avait cédé pour ça. Elle s’était dit qu’elle parviendrait bien à faire fuir le type, et finalement passer une belle soirée tout de même.

« -oui, faudrait te méfier. » avait elle répondu au sujet de son visage qui en disait long sur qui il était. Peut-être qu’elle faisait trop facilement confiance aux gens. Après tout, elle était en train de parler de sa vie plus que privé avec un type qui était encore un étranger. Il avait seulement posé ses valises dans les chambres d’à côté. « -alors vraiment si je suis coincée. » elle venait d’accepter son aide. Mais elle savait parfaitement qu’elle ne viendrait pas lui demander le moment venu. Elle allait poursuivre sa petite vie comme d’habitude. Elle avait seulement un colocataire en plus. « -je ne suis pas d’accord. » avait elle répondu. « -parfois les gens qui nous entoure pense bien faire pour nous. Alors qu’on réalité, on a envie d’être seule ou de passer une soirée tranquille plutôt que d’aller danser. La demande part d’une bonne intention. Se changer les idées, passer du temps ensemble. Sauf que pour nous, ce n’est pas le bon moment. Toute relation n’a pas un intérêt caché ou mauvais fond. » non, elle refusait de voir les choses ainsi. « -tu te retrouves seul. » et il était impossible de vivre seul. L’humain a besoin de se sociabiliser un minimum. « -elle n’a pas dû être sympa avec toi alors… » avait-elle conclue, presque désolée pour lui.

Nouveau sujet : la famille. « -moyennement. » avait répondu Susan. Avec sa sœur il y avait toujours eut une relation complexe. « -je suis d’accord avec eux. » ça ne l’étonnait pas qu’il soit fils unique. « -de ma mère oui. » avec son père, c’était différent. Elle n’avait jamais été le garçon qu’il espérait. Seulement la seconde fille. Elle savait qu’il l’aimait, mais elle avait toujours cette sensation de ne pas avoir été à la hauteur, dès le départ. Un peu comme si elle était une perpétuelle déception pour lui. « -et toi ? » elle fit à son tour la question réponse : « -je dirais que non. Que tu as même coupé les ponts… » elle se trompait peut-être. Mais elle voyait assez l’histoire familiale d’Alex dans ce style-là. Elle bailla. « -je vais aller prendre une douche et me coucher. Je bosse demain. » elle se leva et débarrassa la boite de pizza vide. Une fois dans la salle de bain, elle poussa un hurlement sous l’eau froide. Elle sortie de là, une serviette autour du corps : « -y’a plus d’eau chaude… » elle s’était retenue de dire : tu as pris toute l’eau chaude. Un rapide : bonne nuit et elle quitta le salon pour rejoindre sa chambre et enfiler rapidement un pyjama avant de se mettre sous la couette.

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Manhattan Redlish
Dim 7 Jan - 17:55

Alexander Ian Akerman
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Son père a toujours été un amoureux des mots, et plus particulièrement des mots qui parlent d’amour. Sa vocation avait donc été toute trouvée en enseignant la littérature britannique à l’Université. Emily Brontë, Jane Austen, William Shakespeare, Thomas Hardy, Charles Dickens… Et plus encore. Il fallait croire que les auteurs anglais étaient eux-mêmes amoureux de l’amour lui-même. Par conséquent, depuis son plus jeune âge, Alexander avait grandi au milieu de ces ouvrages qui composaient l’imposante bibliothèque du salon. Pendant que d’autres étaient joueur dans une équipe de football ou encore scout, le fils unique de la famille Akerman lisait les ouvrages originaux de ces auteurs-là et bénéficiaient, notamment, d’une critique approfondie de chacune de ces œuvres. Et comme si cela ne suffisait pas, il était notamment le fils unique d’une belle histoire d’amour qui durait depuis plus de quarante ans, et qui était partie d’un unique regard dans le couloir d’une Université. Par conséquent, dès qu’il eut l’âge de raisonner par lui-même, Alexander décida d’emprunter un tout autre chemin. Pas de sentiments, pas de belles déclarations d’amour ou encore de romantismes à outrance. Il se suffirait de répondre à ses instincts primaires de reproduction… mais en omettant sciemment la reproduction. L’étreinte de deux corps… ou plus, la respiration haletante, puis cette contraction de l’Homme sous la jouissance. C’était tout ce qui lui suffisait au quotidien. Les sentiments, ce n’étaient que de la fioriture inutile. C’était la raison pour laquelle il n’était jamais tombé amoureux. Alexander sourit donc à la question de Susan « Je ne suis jamais tombé amoureux et que Dieu, ou quelque soit son nom, m’en préserve ». Ainsi, il pourrait ajouter cela à la liste des déceptions qu’avaient subies ses parents le concernant.

« Est-ce que j’ai pour autant tort ?! » finit-il par demander le soir venu et laissa ensuite échapper un léger rire alors que Susan décida de s’abstenir de poursuivre de la sorte. Ça ne lui donnait que davantage de grains à moudre. Enfin, cela n’empêchait en rien sa meilleure amie d’organiser des rendez-vous pour la jeune femme « J’avais cru le comprendre » et hocha lentement de la tête qu’il inclina légèrement sur le côté « Tu as donc accepté le rancard » conclut-il pour eux deux. Sinon elle aurait formulé ses paroles d’une toute autre manière que celle-ci. « Les gens lisent ce qu’ils ont envie de lire sur mon visage ». Lisa voyait un hétérosexuel derrière ses traits, Susan un homosexuel. Parce que ça arrangeait l’une et l’autre de penser ainsi. En réalité, il ne trahissait pas grand-chose de sa véritable nature. Sinon, une fois encore, il ne serait pas là ce soir à déguster une pizza autour de la table basse de leur salon. « Oh ! J’interviendrais quand tu le voudras ». Au fil de la conversation, cette dernière dévia sur la capacité d’Alexander à ne pas se soucier des gens, ou du mal qu’il pouvait leur faire en se montrant peut-être un peu trop abrupte parfois « Je n’ai pas dit que toute relation avait un intérêt caché. Je disais que si une personne n’apprécie pas que tu lui dises « non » et qu’elle s’offusque de ce simple mot, c’est que sa démarche n’est pas sincère. Elle est présente à tes côtés par intérêt ». C’était tout du moins son raisonnement. « Qu’est-ce qu’il y a de mal à être seul ? » demanda-t-il en prenant une nouvelle part de pizza, relevant son regard sur elle lorsqu’il fut certain de l’avoir saisie correctement « Pourquoi dis-tu ça ? Elle a été plus que clémente à mon encontre. Mais elle est capable de tout donner, mais aussi de tout reprendre si elle le désire ». C’était ce qui lui était arrivé, et il avait détesté la Vie pour cela, jusqu’à il y a peu de temps encore. Puis il avait fini par accepter sa condition, tout en aspirant qu’elle serait de courte durée.

« Pourquoi ça ? » demanda-t-il alors qu’ils en étaient venus à aborder la famille. Susan avait une sœur ainée avec qui la relation n’était pas au beau fixe. Cela l’intriguait, surtout venant d’une femme qui se désignait comme une amie super. Pourquoi en était-il autrement avec sa grande sœur ?! En ce qui le concernait, il n’avait pas cette problématique. Il était enfant unique et ça transpirait par chacun de ses pores, ce que confirma la jeune femme « Ça se voit sur mon visage » répliqua-t-il sur le ton de la plaisanterie. « Ce qui signifie que ce n’est pas le cas de ton père. Pourquoi ? ». Il aurait pu préciser que si ses questions dérangeaient, elle pouvait aussi s’abstenir de répondre, mais n’en fit rien. Il s’en fichait. La question lui fut retournée et il n’eut que le temps d’ouvrir la bouche qu’elle y alla de sa théorie. Il referma la bouche en esquissant un petit sourire en coin, les yeux légèrement plissés « En effet. C’est quoi qui t’as mis sur la piste ? Le fait que j’ai voulu changer d’air en quittant le New Jersey ? ». Il termina sa pizza et imita Susan en débarrassant sa boite à pizza « Bonne nuit » et s’installa dans le canapé, scrollant sur son téléphone quand il entendit hurler. Alexander se releva du canapé dans un sursaut « Tout va bien ? » et vit Susan sortir de la salle de bain uniquement vêtue d’une serviette de bain. Il déglutit lentement, se martelant de se concentrer uniquement sur le visage de sa colocataire et pas son corps qui semblait… désirable « L’eau chaude… Non… J’ai pris une douche » et ne s’excusa pas pour autant. Il n’avait pas la tête à cela. Une année sans avoir vu une femme, presque nue de surcroît, ne laissait aucun homme indemne. « Je vais aller me coucher aussi » et se rendit jusqu’à sa chambre, refermant la porte derrière lui et s’appuya contre celle-ci, tout en baissant son regard sur sa virilité « Ce n’est pas le moment », et décida de se changer et d’aller se coucher.

Charly
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Charly
Lun 8 Jan - 14:27

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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Des grands yeux de chouettes. Voilà ce qui était apparu sur le visage de Susan lorsqu’Alexander lui avoua n’être jamais tombé amoureux. Elle ne comprenait plus rien. Comment pouvait-on parler de l’amour ou donner des conseils en amour alors qu’en vérité, il n’y connaissait rien. Il sortait tout ça d’où ? La jeune femme avait finit par clore le sujet parce qu’elle concevait assez mal recevoir des conseils de quelqu’un qui n’avait visiblement aucune expérience dans le domaine. C’était facile d’avoir des avis, mais vivre et faire des expériences, c’était mieux. Ça donnait de quoi avoir des arguments. « -ça finira peut-être par t’arriver. Sans que tu t’en rends compte qui sais… » avait elle seulement ajouté avec un petit sourire en coin et un haussement d’épaules.

Le soir venu, ils évoquèrent d’autre sujet, et Susan marqua le fait qu’elle n’était pas d’accord avec lui. « -je ne suis toujours pas d’accord. La personne peut avoir voulu faire cela pour ton bien, et s’être trompée. Forcement dire non provoquera une certaine déception, elle pensait bien faire. » elle recula dans la fauteuil. « -je suis vraiment pas d’accord. Toute relation n’est pas là pour intérêt. Il y a des gens, tu ne sais pas ce qu’ils t’apportent exactement, mais sans eux, la vie serait différente. Ils font partie de ton environnement. » elle ne savait pas vraiment si cela servait à quelque chose d’argumenter. Alexander semblait faire partie de ces gens qui veulent toujours avoir raison. Ou pense toujours avoir raison. Est-ce qu’il écoutait vraiment ce qu’elle disait ? « -rien. C’est bien d’être capable de rester seul avec soit même. Mais la vie sociale, c’est bien aussi. Parce que bon, se raconter des blagues et prendre un fou rire seule, c’est moins sympa qu’à deux, par exemple. » elle lui sourit. Visiblement, elle s’était trompée. Alexander semblait content de sa vie. Encore une fois, elle avait du mal à suivre. « -même question, tu parles d’expérience ? » elle allait commencer à croire qu’il ne disait pas toute la vérité ou bien qu’il mentait.

Autre sujet que l’amour, la famille. Susan avait grandit dans une famille classique. « -parce que ça a toujours été comme ça. » avait elle répondu en prenant son verre d’eau, n’ayant aucune envie de parler de sa sœur. « -dans ton comportement un peu oui… » c’était seulement un constat. « -je ne lui raconte pas grand-chose. Il n’écoute pas vraiment quand on parle. Il est fixé sur certaines choses, certaines idées. J’ai essayé de le faire changer à une époque. Aujourd’hui, j’ai laissé tomber. » c’était ainsi. « -oui. Le fait aussi que tu aimes la solitude peut-être. Que tu sembles te suffire à toi-même. » un nouveau haussement d’épaules. Elle n’était pas psy ou mentaliste.

La jeune femme avait mit fin à la conversation pour la soirée, souhaitant prendre une douche et aller se coucher. Mais l’eau était glacée et l’avait forcé à sortir en serviette de bain de la salle de bain. Une douche. Une douche de combien de temps ?! Il avait vidé le ballon à lui tout seul ! « -c’est… c’est pas grave. » avait elle soufflé en réalisant qu’elle n’était pas habillée. Une fois dans sa chambre, elle trouva sa propre réaction débile. Qu’est ce qu’il en avait à faire de voir des jambes.

Le lendemain matin, elle se leva en trainant les pieds, comme d’habitude. Les cheveux en pagailles, elle fit couler un café et entoura la tasse chaude de ses deux mains, tout en refermant les yeux. Le dos contre l’évier, dans son pyjama à petit cœur, elle tentait de chasser le sommeil. Elle n’avait jamais été du matin.

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Manhattan Redlish
Lun 8 Jan - 15:20

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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« Que Dieu m’en préserve » furent les derniers mots prononcés par Alexander en cette matinée, laissant ainsi Susan vaquer à ses occupations. La porte close, il avait levé les yeux au ciel tout en retournant auprès du canapé. Tomber amoureux ? Et puis quoi encore ?! Il avait échappé à ce sentiment durant bientôt quarante ans. Il serait bien malvenu que ce dernier l’accable maintenant. Le soir venu, la conversation prit de nouveau la tournure d’un débat, opposant chacun leur point de vue sur la place du « non » dans une amitié. Une fois encore, leurs perspectives individuelle étaient diamétralement opposées. Alors que Susan maintenait une vision optimiste de l’humain dans son ensemble, et plus encore de son entourage amical, l’ancien millionnaire tenait des arguments plus pragmatiques voire contrariée sur l’amitié, trahissant sa propre expérience personnelle. La preuve en était, aujourd’hui, il était seul. « J’en viens donc à me dire que nous n’avons pas côtoyé les mêmes personnes » et renchérit « Toutefois, on en revient toujours au même point : Tu refuses de dire « non » pour éviter la déception chez les autres, quitte à te retrouver contrainte de faire ce qu’ils désirent. Le sacrifice de ton bonheur au profit de celui des autres. Je me trompe ? ». Au fur et à mesure qu’il apprenait à connaître sa nouvelle colocataire, Alexander prenait conscience qu’il n’y avait pas seulement dans leur manière de percevoir la vie qu’ils étaient différents. Ils l’étaient notamment en matière de personnalité. Il n’avait jamais sacrifié son propre bonheur pour les autres, et ça lui avait toujours convenu. Certains l’avaient décrit comme égoïste, le constat était plus simple à ses yeux, il voulait seulement vivre pour lui-même, et ça ne lui avait jamais empêché de trouver le sommeil à la nuit tombée.

Tout en coinçant proprement son bout de pizza dans les dents du fond, il répondit à Susan en rétorquant « Cette fois-ci, je partage ton point de vue. C’est toujours mieux de rire à plusieurs ». Alexander était le genre d’homme qui était autant capable de partager une bouteille de whiskey premier prix avec des sans-abris sous un pont, qu’une bouteille de vin à plusieurs centaines de dollars avec les plus riches du pays, à bord d’un yacht. Seulement, ses relations étaient et restaient toujours superficielles. Son entourage ignorait tout de sa vie passée et il cultivait le mystère, considérant qu’aucun ne méritait de connaître les origines de l’homme qu’il était. Ça n’avait que peu d’importance. Ce qui était important, c’était le millionnaire, play-boy qu’il était devenu. Aujourd’hui, il ne comptait pas lier d’amitié avec qui que ce soit, considérant que sa ruine n’était que de courte durée, et qu’un jour ou l’autre, il retournerait au sommet. Ce n’était pas pour autant qu’il n’appréciait pas la compagnie de Susan, bien au contraire. Elle était agréable. Un peu naïve sur certains points, peut-être, mais gentille. « Cette fois-ci, oui » finit-il par répondre en esquissant un sourire.

Un sujet en écartait un autre, et ainsi de suite. Ce fut ainsi qu’Alexander apprit que la jeune femme n’était pas fille unique, comme il le lui avait semblait. Toutefois, l’entente était tout juste cordiale avec sa sœur ainée, et au vu de la réponse que Susan lui donna, il n’insista pas. En ce qui le concernait, il n’avait cette problématique-là. Fils unique. « Oui, du genre sûr de soi ? ». Il reporta son attention à nouveau sur la famille de Susan, mais au lieu d’approfondir sa quête de réponse concernant la sœur ainée, il se concentra sur la relation complexe qu’elle avait notamment avec son père « Tes idées te dérangent tant que ça pour vouloir tant les changer ? » et observa ensuite la jeune femme. Pour elle, il aimait la solitude et se suffisait à lui-même… Seulement en amour. Au quotidien… Enfin dans son ancienne vie, il était souvent accompagné. D’inconnus pour le plus grand nombre, ou de vague connaissance avec qui il passait du bon temps. Mais rentré chez lui… Il était seul, oui. « Seulement en amour » précisa-t-il donc avant de mordre dans son dernier morceau de pizza.

« J’avais besoin d’une douche… » se justifia-t-il de nouveau après que Susan n’ait surgit précipitamment de la salle de bain, uniquement vêtue d’une serviette de bain qui mettait son corps en émoi. Il ne s’attarda pas davantage dans la pièce principale, et se réfugia rapidement jusqu’à sa chambre. Le lendemain, il était levé aux aurores. Peut-être par habitude entre la prison et son logement de fortune sous les ponts New-yorkais. Il avait prit une nouvelle douche. Plus brève cette fois-ci. Il s’était également rasé, ne laissant qu’un bouc apparent et avait troqué ses vieilles guenilles pour un jean propre, un pull à col rond et une veste de blazer. Il avait notamment prit plaisir à se parfumer, humant la douche odeur des effluves de ce dernier. Il avait ensuite enfilé une paire de chaussures de ville, puis avait rejoint la cuisine où se trouvait Susan. Un simple geste de la main, se souvenant qu’elle n’était pas du matin, et se servit un café. Il resta silencieux jusqu’à la fin de la première tasse et osa ensuite un « Bonjour » et un « Bien dormi ? », suivit d’un « Il te reste de l’eau chaude ».

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Charly
Lun 8 Jan - 21:22

Susan Hamilton
J'ai 35 ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis animatrice dans une maison de retraite et je m'en sors plus vraiment depuis quelques temps. Sinon, grâce à ma malchance, je suis solo et je le vis plutôt ... je fais avec ! .

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« -le sacrifice de mon bonheur ?! Wahou rien que ça. Tes mots sont un petit peu forts. » il n’y allait pas avec le dos de la cuillère. « -même si à la base je ne suis pas hyper motivée par la soirée et par rencontrer ce type, je vais trouver le moyen de passer une belle soirée tout de même. Soit je vais trouver un sujet de conversation et avec un peu de chance il va fuir. Soit on va se marrer. Soit je vais boire. Je suis pas du genre à m’ennuyer en soirée. Ni à déprimer facilement. J’aime trouvé du bon, même dans le pénible. » #pollyanna un roman qu’elle avait toujours adoré. Sacrifice. N’importe quoi.

Susan avait mit le doigt sur quelque chose. La vie avait donné, puis avait repris… elle n’osa pas poser plus de question. C’était peut-être un sujet sensible. Ce n’était que leur première soirée en tant que colocataire. Elle aurait certainement le temps d’apprendre à connaitre Alexander. Mais la fatigue se faisait sentir peu à peu. Le sujet famille ne l’enchanta pas vraiment. « -oui… » avait elle mentit. Elle n’aurait pas sur de soi, mais un poil prétentieux. En gros trop de confiance en soi quoi… Elle n’osa pas. Trop tôt. L’idée ce n’était pas qu’il plie bagage le lendemain. « -ba disons que quand tes idées de font virer « vieux con » - elle avait mis des guillemets autour de ces mots – ça peut-être bien d’en changer oui. » il demanda comment elle avait vu juste. « -oh… » solitude seulement en amour… pff il fallait qu’elle aille se coucher, elle ne suivait plus rien.

Un hurlement plus tard, elle dévisageait Alexander, enroulée dans un drap de bain. « -j’ai dit que… » elle reprit son souffle : « -c’était pas grave… » puis elle fila dans sa chambre pour se rouler en boule dans la couette, histoire d’avoir un peu plus chaud. Le lendemain matin, elle jeta un coup d’œil à Alexander lorsqu’il se fit couler un café. Il était habillé, parfumé… si il avait prit toute l’eau chaude, elle allait l’étriper. Elle ne dit rien, glissa une main dans ses cheveux, sur le dessus de son crâne, comme si cela allait les dompter. Puis elle fit trois pas pour regarder dehors. Il semblait faire beau. Tant mieux. Un léger sourire amusé lorsqu’il ouvrit la bouche seulement lorsqu’elle eut avalé sa dernière gorgée de café. « -salut… » avait elle répondu. « -mouais et toi ? » un regard en déposant sa tasse dans l’évier : « -encore heureux pour toi. » un sourire et elle fila dans la salle de bain. Elle fut perturbé quelque instant pour cette odeur masculine. Ça faisait un moment qu’elle ne s’était pas envoyer en l’air quand même… c’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça finalement le rancard que proposait Lisa. Non mais sérieux, elle n’allait pas avoir envie de sexe juste à cause d’un parfum. Celui d’Alexander en plus ! Le type qui ne regarderait jamais ses fesses et encore moins son décolleté.

Lorsqu’elle sortie de la salle de bain, elle était à nouveau en serviette de bain. Elle allait reprendre l’habitude d’emporter ses vêtements. Et en même temps… Susan s’habilla porte close dans sa chambre et lorsqu’elle revint dans la cuisine, elle demanda : « -tu fais quelque chose en fin de journée ? Parce que je vais suivre ton conseil. Dire vraiment oui, accepté de voir ce type et prendre du bon temps. Ça me fera du bien. » elle attrapa la boite de céréale et en prit une poignée avant de demander enfin : « -sauf que j’ai rien à me mettre. Tu voudrais m’accompagner pour m’aider à choisir une robe ? » elle lui adressa son regard de petit chat, histoire qu’il dise oui.

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Manhattan Redlish
Lun 8 Jan - 21:53

Alexander Ian Akerman
J'ai 39 ans et je vis à New York depuis ma sortie de prison. Dans la vie, je suis au chômage et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien .

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Alors que Susan jugea le choix de ses mots comme étant quelque peu abrupte vis-à-vis de la réalité de la situation, l’ancien millionnaire s’interrogea. En formulant un tel jugement à l’encontre de sa nouvelle colocataire, n’était-il pas finalement en train d’effectuer un parallèle avec sa propre existence ?! Après tout, il avait mené sa vie de manière à ne jamais sacrifier son propre bonheur au profit des autres… Non. C’était complètement inepte comme raisonnement. C’était bel et bien la manière dont Susan menait ses relations amicales qu’il jugeait actuellement. Pourquoi se perdrait-il à désapprouver soudainement la vie qu’il avait toujours mené jusque-là ?! Alexander coupa court au fil de ses pensées pour reporter toute son attention sur la jeune femme qui avait une vision de la vie et des amitiés diamétralement opposée à la sienne. Il craignait le jour où elle tomberait dénue face à l’amer vérité qu’était la vie et les relations humaines. Enfin, ce n’était pas son problème. Il n’était que de passage. Même si en cet instant, il se laissa porter par les arguments de Susan, inclinant légèrement la tête « Je vois… » et se mit à sourire « Il n’y a donc aucune raison que tu refuses l’invitation alors » et tapa dans ses mains « Je suis certain que Lisa sera ravie de l’apprendre » et mordit dans sa part de pizza.

Un sourire étira ses lèvres quelques minutes plus tard alors qu’ils évoquaient leurs familles réciproques. Enfin, l’absence d’entourage le concernant, et une famille plus complexe qu’il ne l’aurait pensé pour Susan. « C’est un « oui » de politesse ça » précisa-t-il sans pour autant s’en offusquer. Alexander mettait un point d’honneur à se foutre de l’opinion des gens au quotidien. Même de celle de ses proches. Ce n’étaient que des préoccupations supplémentaires qui s’ajoutaient à une vie déjà bien compliquée par nature. « Si ça ne le dérange pas lui et que ça ne t’empêche pas de vivre au quotidien, pourquoi s’en souciait ? » finit-il par demander et ajouta « On est tous le con de quelqu’un de toute manière ». Il l’était peut-être plus que certain à la manière dont il menait sa vie, mais qu’importe. Il avait été heureux jusqu’à peu. Pourquoi changer ?! Pour les autres ? Que nenni ! Enfin, la conversation se clôtura là. Susan souhaitait rejoindre les bras de Morphée après une douche qui n’eut pas lieu par sa faute. Il ne s’en excusa pas pour autant, mais reconnu sa faute. La jeune femme décida de ne pas lui en tenir rigueur, et il souffla un « Ok ! Ok ! » tout en levant les mains, avant de rejoindre sa chambre pour ne pas répondre à ses instincts primaires… Gay. Gay. Gay. Il devait l’enregistrer.

Le lendemain matin, Alexander prit le temps de se doucher à nouveau, de se raser également, ôtant ainsi sa barbe d’une semaine du bas de son visage, ne laissant ainsi qu’un bouc entretenue. Il apprécia de pouvoir enfin enfiler des vêtements propres et de finir sa tenue par quelques gouttes de parfum. Il se retrouvait peu à peu. Il rejoignit par la suite Susan dans la cuisine et patienta le temps qu’elle ait finit sa première tasse pour prendre la parole et ainsi la saluer « Tu es insomniaque ? » et ajouta « Parfaitement bien ! ». Il porta sa tasse à ses lèvres, se promettant qu’à son premier salaire, il achèterait du café. Du vrai. Digne de ce nom. Le troquant ainsi contre ce jus de chaussette fini à l’urine de singe. Alexander esquissa un sourire derrière sa tasse, l’observant s’éloigner pour qu’elle puisse prendre enfin sa douche, elle aussi. Il profita donc de ces quelques minutes de calme avec lui-même pour boire son café et regarder l’actualité sur son portable. Le petit appareil rejoignit la poche de son jean lorsqu’elle revint à lui « En d’autres termes, boire un verre et tirer ton coup » répliqua-t-il en se resservant une nouvelle tasse « Je travaille toute la soirée. Premier jour. Souhaite-moi bonne chance » dit-il en levant sa tasse et haussa les sourcils, surprit de sa demande. C’était donc ça le rôle de l’ami gay ?! Bien. Ça lui allait. « Je pensais que tu irais vêtu de ton joli pyjama à cœur moi ! Je suis déçu » et se mit à rire « Oui, bien sûr. Mais seulement si tu m’écoutes pour le choix de la tenue ! » répliqua-t-il en pointant son index en sa direction, comme si c’était une consigne primordiale à respecter.

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