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Les faibles ne peuvent choisir leur façon de mourir [Scarlett]

Nemo
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Nemo
Dim 8 Oct - 9:55
Les faibles ne peuvent choisir
leur façon de mourir
Mise en situation


Les faibles ne peuvent choisir leur façon de mourir [Scarlett] O1z6pp

Un pirate complètement paumé sur une île inconnue se retrouve sans son équipage, sans son navire et sans équipement.
Une villageoise rencontre deux brigands avec de mauvaises intentions dans le crâne. Elle semble cependant posséder des informations pouvant aider le pirate.

D’un pirate froid et sournois et d’une jeune femme tremblant au moindre bruit, venez lire l’histoire…

Contexte provenant des esprits fan de One Piece de Nemo et Scarlett


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Rythme : Aléatoire
Univers : Réel - Science-fiction - Post-Apo


Nemo
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Nemo
Dim 8 Oct - 10:16
Aussi perdu qu’un sous-marin
Trafalgar Law
26 ans
Capitaine de l’équipage des Heart Pirates
Surnommé le Chirurgien de la mort
Passionné par la médecine
A mangé le fruit du démon Ope Ope No Mi, qui lui permet de créer une sphère d'aura bleue claire translucide, dans laquelle il peut contrôler comme bon lui semble le placement et l'orientation des objets et des êtres vivants à l'intérieur.

Froid et distant
Sournois
Intelligent
Introverti et timide

Ne se balade jamais sans Kikoku, son Nodachi.
Parmi les arbres centenaires du petit village de Mori, je déambule, minuscule face à la monstruosité de ces êtres vivants. Les piaillements des volatiles au-dessus de ma tête me donneraient presque envie de me poser contre un tronc et de fermer les yeux. Mais ce n’est pas le moment. Fronçant les sourcils plus que nécessaire, je continue ma route, les mains dans les poches de ma veste, Kikoku coincé dans la courbure de mon coude. Me voilà seul à errer dans cette forêt depuis bientôt cinq heures, sans aucune trace de mon équipage. Et… J’ai bien honte de l’admettre, mais je ne me souviens plus du tout des évènements entre notre arrivée sur cette île et mon réveil, cinq heures plus tôt.

Après quelques minutes de marche, j’atteins enfin le bord de l’île, affublé d’un petit port dans lequel mouillent quelques navires marchands. Aucune trace de mon Polar Tang. Je pince les lèvres avant de m’avancer vers un homme assis sur un rocher un peu plus en hauteur. Il est en train de pêcher.

« - Pécheur-ya… Avez-vous vu un sous-marin jaune dans le coin ? Il me regarde, surpris.
- Un sous-marin ? Je crois n’en avoir jamais vu de ma longue vie.
- Mh…
Je commence à faire volte-face pour continuer mes recherches, mais il m’interpelle à nouveau.
- Mais ce port est plutôt petit, beaucoup de bateaux mouillent un peu plus à l’Ouest, là où la mer avance dans les terres. »

Je le remercie d’un signe de main vague et pars en direction de l’Ouest. Mes neurones tournent à toute vitesse, tentant de comprendre ce qu’il s’est passé ces dernières vingt-quatre heures. Je me suis réveillé sans Den-Den-Mushi, sans Log Pose ni Eternal Pose. Je suis complètement à poil sans aucun souvenir ni aucune idée d’où me rendre. Je déteste ne pas être maître de la situation.

Alors que mon esprit était en train de perdre patience, mes tympans sont attirés par des rires gras et des cris féminins. Il ne faut pas être un maître dans l’art de l’intelligence pour comprendre ce qu’il est en train de se passer. Je détourne la tête et continue mon chemin, comme tout pirate le ferait. Mais un mot plus fort qu’un autre me glace le sang. Myros ? Comme ce type ? Ok, changement de programme. On va finalement aller sortir cette demoiselle en détresse du pétrin dans lequel elle s’est fourrée.

La main droite dans la poche, je me sers de mon Nodachi pour attirer l’attention de l’un des brigands. Je lui tapote son crâne dégarni. Il se retourne vers moi, salive et canines dehors, prêt à me bouffer. Cela ne me fait ni chaud ni froid et je ne recule pas. D’ailleurs, l’autre se redresse comme il le peut face à ma stature plus importante que la sienne.

« - Qu’est-ce que tu nous veux, connard ? On est occupé ! Il postillonne partout, jusqu’à mes vêtements.
- Est-ce que l’un de vous a vu un sous-marin jaune ? Je le demande à la fois aux deux porcs qui se sont stoppés dans leur acte immonde, et à la pauvre victime, encore coincée dans des bras musclés. L’autre me rit au nez sans aucune gêne.
- Non. Et à ma connaissance, y’a qu’un seul sous-marin jaune connu dans c’monde ! Tu cherches à l’imiter ou quoi ? »

Un sourire narquois apparaît sur mes lèvres. Quel abruti. Je remarque que la demoiselle sait quelque chose à propos du Polar Tang, même si elle ne cède pas. J’en ferai mon affaire, mais d’abord, je me concentre sur ces deux forcenés.

« - Ah oui ? Et à qui appartient-il, ce sous-marin si connu ? Je remarque que celui qui tient la femme faiblit en m’observant davantage et tente de stopper son camarade en vain.
- À un pirate dangereux et bien connu ici, sur cette mer. Me dis pas que t’en as jamais entendu parler !
- Oh… Je vois… Et ce pirate, tu sais à quoi il ressemble ?
- Évidemment !
Il sourit et bombe le torse, fier de pouvoir apprendre quelque chose à une autre personne. Je l’ai jamais vu mais il est souvent aperçu avec un ours polaire machiavélique à ses côtés, il est recouvert de tatouages, il a un sabre aussi grand que lui et mesure presque trois mètres !
- Tu ne devrais pas écouter ce genre de rumeurs, postillon-ya, je te promets que Bepo n’est pas un ours polaire machiavélique. Et je ne mesure pas trois mètres, comme tu peux le voir.
- Quoi ? »


Il semble réfléchir si profondément qu'une veine de son front devient visible. Je ne le quitte pas des yeux alors que je dégaine légèrement Kikoku d'une main. L'autre lâche la jeune femme et s'enfuit en trotinnant. Je mets ma main à plat vers le sol alors qu'un cercle bleuté apparaît sous ma paume. « Room. » Le cercle grandit autour de nous jusqu'à devenir une sphère qui englobe les deux pâtés de maison aux alentours. Je croise mon index et mon pouce en une fraction de seconde. « Shambles. » Le fuyard apparaît dans un bruit de chute, à la place d'une caisse en bois à quelques mètres de moi.

« Ça ne sert à rien d'essayer de fuir, tu es à ma portée où tu te caches. Vous allez gentiment vous laisser couper en morceaux maintenant. »

Je dégaine entièrement mon Nodachi avant de faire des mouvements semblants aléatoires, et pourtant très précis. « Shambles. » À nouveau, ce mot que j'affectionne tant sort de ma gorge dans un murmure. Au rythme des cris terrorisés des deux brigands, leur corps se découpe en plusieurs morceaux, la tête, les bras et les jambes se détachent. D'un mouvement quasi imperceptible de main, je colle les têtes des deux abrutis sur la paroi du mur, leur cou devenant des pierres froides. Complètement atterrés, ils me regardent la bouche ouverte.

« - Tu… Tu vas pas nous laisser comme ça ! Je lui souris d'un air dangereux.
- Tu sembles connaître bien mal ce pirate dangereux et bien connu, postillon-ya. »

La sphère bleue disparaît et je rengaine Kikoku en silence. Je me tourne finalement vers la demoiselle qui est toujours présente et m'accroupit devant elle. Elle tremble comme une feuille et je soupire en voyant l'effet que je fais aux plus faibles. Pas que ça me dérange… Ça ne m'enchante pas non plus.

« Tu sais quelque chose sur mon sous-marin. Ce n'était pas une question et mon ton ne laisse aucune place au doute. Dis-moi ce que tu sais ou tu finiras comme eux. Et on parlera après de ce que j'ai entendu tout à l'heure… »

Petit lexique:
@ Nemo


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Scarlett Thompson
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Ven 3 Nov - 21:36

Ruby
Myros

Je suis Ruby Myros, la fille du Dr. Myros, le meilleur médecin que la terre n'ai jamais portée. J'ai 24 ans, et ma vie est exactement comme je la voulais. Le seul et unique homme de ma vie est et sera à tout jamais mon père. Ensemble, nous habitons dans le petit village de Mori ! L'élaboration d'expériences pour le compte de mon père, occupe une grande partie de mes journées. Ça tombe plutôt bien, puisque mon endroit préférée est mon laboratoire.

Informations supplémentaires ici.
Mori. C'était le village dans lequel j'étais née, et dans lequel j'avais grandi. De ce que je m'en souvenais, je n'étais jamais partie bien loin de celui-ci. Mon père, le médecin le plus impressionnant qu'il m'ait été donné de voir, devait parfois se déplacer par delà des mers. Il était le héros auquel se rattacher lorsqu’il n’y avait plus aucun espoir. Mais moi, je n’étais pas comme lui, j'avais toujours été peureuse… Pour cette raison, j’avais toujours refusé de prendre la mer avec lui, et je n'avais jamais voulu le suivre trop loin. Autrement dit, j’étais plutôt une scientifique casanière, qui préférait rester dans son laboratoire, à poursuivre ses petites expériences. Souvent, il se moquait gentiment de moi et me disait que j’étais bien trop sérieuse. Puis il reprenait toujours rapidement un air sérieux, voyant que j’étais un peu vexée. Il tapotait sur ma tête, et me disait que c'était mieux ainsi pour son petit cœur, puisque s'il devait m'arriver quelque chose, il ne s'en relèverait pas. Ce souvenir m’arracha un petit sourire. Mon père était vraiment le meilleur être humain que je connaisse.

Ce matin, mon père m'avait confié la mission de préparer une expérience pour l'un de ses patients. Apparemment, ce dernier était atteint d'une maladie encore inconnue, et mon père m’avait donné une liste de différents tests à effectuer sur les échantillons qu’il m’avait ramenés. A nous deux, nous formions une bonne équipe, et il était très rare que nous ne trouvions pas de solutions à nos patients. Mais qui disait nouvelle maladie disait nouveaux tests ! Et c’était sur ce projet là que j’étais actuellement entrain de travailler. Notre petit laboratoire était complètement isolé du village, puisque mon père l’avait construit à l'écart pour protéger les habitants. C'était mon endroit préféré sur cette terre. J'avais d'ailleurs bataillé de nombreuses heures avec mon père, pour l'empêcher de m'y mettre un Den-Den-Mushi. Heureusement, j'avais pu gagner ce combat, et ainsi garder ce calme qui me plaisait tant ! Oh, j'en étais certaine : si j'avais accepté, il m'aurait appelée toutes les heures pour savoir si j'allais bien. C'est-à-dire qu'il était un homme plutôt protecteur, mais je l'aimais et l'admirais comme il était.

Mon travail de la matinée touchait à sa fin, et mon ventre commençait à me faire comprendre qu’il était temps de faire une pause. Satisfaite de mon travail, j’adressais un grand sourire à mon reflet dans la fenêtre avant de resserrer ma queue de cheval haute. J’attrapais alors mon cahier de laboratoire, qui était probablement la chose la plus importante que je possédais avant de prendre le chemin du village. J'étais pleine de fierté, parce que j'étais certaine de n'avoir oublié aucun paramètre, cette fois-ci ! Oh, bien souvent, mon père me renvoyait au labo parce qu’il trouvait que mes résultats n’étaient pas assez concluants. Je râlais à chaque fois, mais il avait toujours raison : chercher le mieux était toujours la meilleure des solutions. Je perdais rapidement mon sourire en arrivant au village, fronçant les sourcils face au calme qui y régnait. Je m'arrêtais en arrivant sur la place principale, ne reconnaissant aucun des hommes encore debout… Je me figeais, en voyant que plusieurs villageois étaient étalés au sol et ne bougeaient plus un peu partout. Les seuls hommes encore debout étaient armés comme des pirates. Une voix que je reconnaissais me sortait de mes angoisses à peine commencées :  

- Ruby, sauve toi, hurlait-il tandis que je le cherchais des yeux.

Je me figeais, lorsque mes yeux s'arrêtèrent sur une masse ensanglantée à terre. Deux épées le maintenaient plaqué au sol, mais il avait quand même réussi à relever la tête vers moi. Je portais mes mains à ma bouche, tandis que mes larmes venaient immédiatement dévaler mes joues, laissant tomber mon cahier au sol. J'avais déjà reconnu sa voix, mais j'écarquillais les yeux en reconnaissant ses traits, quelque peu déformés par les coups qu'il avait reçus précédemment. Je sentais mes mains trembler contre ma bouche, tandis que ma respiration s’était coupée de tristesse.

- Ruby, putain, hurlait-il de nouveau à pleins poumons, me faisant sursauter.

Je répondais aussitôt pas un "Non" de la tête, lui signifiant que je n’irais nulle part sans lui. Il était le pilier de ma vie, la seule personne dont j’avais besoin. Je ne pouvais pas l’abandonner ainsi alors qu’il devait souffrir atrocement. Les ricanements des pirates me sortaient de ma bulle, et je me rendais compte qu'il avait raison : je devais fuir. Je reculais d’un pas, tandis que quelques hommes commençaient à s'approcher. Mon cerveau réfléchissait à toute vitesse. Que pouvais-je faire ? Allait-il survivre ?

- Ruby, me criait-il encore une fois, tapant du poing contre le sol, en essayant de se relever pour détourner leur attention.

J'avais envie de lui hurler que je ne voulais pas d’une vie sans lui, mais la peur prenait le relais. Tandis que plusieurs hommes faisaient demi-tour pour maîtriser mon père, deux continuaient leur chemin. J’attrapais rapidement mon cahier, le serrant fort contre ma poitrine avant de me retourner pour m'enfuir. Moi qui ne faisais pas beaucoup d'exercice, je me doutais bien qu'ils allaient finir par me rattraper si je n’utilisais pas ma tête. J'entendais leurs voix se rapprocher, prononçant des mots qui me glaçaient le sang. Mon cœur semblait battre à mille à l'heure, et j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. Ma gorge, elle, était profondément nouée par le chagrin et la peur. Ma vue se brouillait régulièrement à cause de mes larmes, qui poursuivaient leurs chemins malgré tout. Sur la côte, je remarquais une sorte de bateau sous-marin jaune, et décidais alors de partir à l'opposé, puisque c'était probablement celui des pirates. Je bifurquais ainsi aux abords de la forêt, priant les arbres de m'aider. Pitié, j'ai besoin d'aide, pensais-je tout en continuant de courir aussi vite que possible, implorant les arbres aux centaines d’années.

Continuant ma course effrénée, j'arrivais déjà au port du village. J'avais presque atteint la boutique de Bill le costaud, quand je sentis quelque chose se prendre dans mes pieds. Perdant l'équilibre en pleine course, je m'étalais de tout mon long au sol. Je sentais que tout le côté de mon visage s'était légèrement éraflé, et mes poignets furent instantanément douloureux. La poussière s'était collée sur le trajet de mes larmes, mais je n'eus pas le temps de les essuyer. Je sentais que l'un des hommes qui m'avait suivie avait attrapé mes cheveux pour me relever sans douceur. Je lâchais un cri de douleur tandis que je me retrouvais rapidement à genoux, toujours par terre, la tête un peu en arrière et le dos collé à ses jambes. Je tentais de me débattre, mais je sentais mon agresseur enrouler ma queue de cheval autour de sa main, pour raffermir sa prise. La douleur me fit lâcher un nouveau cri, tandis qu’il était rejoint par un autre pirate.

- Lâchez-moi, vous me faites mal, dis-je en essayant de reprendre un peu le contrôle sur la situation.

- Ruby…, commençait-il tandis que je m'immobilisais au contact de sa lame sur mon cou. Ruby Myros, hein… ? Qui aurait pu dire qu'une montagne de muscle comme ce petit médecin aurait produit une si belle plante ?

Soudainement, je sentais mon ravisseur se grandir, tirant de plus belle sur mes cheveux, tandis qu'il changeait de ton. Je lâchais un nouveau cri, tout en voyant que l’attention de son coéquipier aussi, s’était déviée de moi.

- Est-ce que l'un de vous a vu mon sous-marin, demandait une voix que je n'avais encore jamais entendue.

Je tournais la tête pour mettre un visage sur celui qui venait de prononcer ces mots. Oui, je savais où était le sous-marin dont il parlait, et je m’apprêtais à le lui dire, mais je me stoppais net. Je le détaillais de haut en bas, comprenant rapidement qu'il était un pirate. Je détournais alors rapidement les yeux en refermant la bouche, essuyant grossièrement ma figure, sans y apporter grand soin. J'entendais les pirates discuter entre eux, sans les écouter, trop occupée à essayer de me dégager de l’emprise que cette ordure avait sur moi. Je finissais par abandonner : c'était de toute façon déjà trop tard pour moi. J’aurais pu demander au pirate de m’aider en échange de son information… Mais ce seul homme ne réussirait jamais à en battre deux à lui tout seul. Et j’étais presque certaine qu’il ne tiendrait pas parole, étant donné son statut. Du coin de l'œil, j'apercevais mon précieux cahier de résultats. Je pestais contre moi même qu'il soit si plein de résultats prometteurs correctement répertoriés par mes soins.

J’étais entrain de réfléchir à la situation : mes résultats ne devaient pas tomber entre de mauvaises mains. Peut-être pouvais-je tenter de le jeter à l’eau ? Un bruit de lame sortant de son fourreau me tirait de mes pensées, et je sentais soudainement que mon agresseur m’avait relâché les cheveux. Je perdrais alors l’équilibre, tombant à quatre pattes avant de m’asseoir au sol pour faire rapidement face au danger. Le pirate qui tenait mes cheveux la seconde d’avant tentait à présent de s’enfuir face à celui qui cherchait son sous-marin, sans que je ne comprenne pourquoi. Je levais les yeux vers l’autre, qui avait tendu son bras pour tourner sa paume vers la terre. Mes yeux tentent de comprendre ce qu’il est entrain de se passer, mais tout va trop vite. Un fruit du démon, pensais-je alors, instantanément.

- Oh, Seigneur…, lâchais-je dans un murmure, tandis que leurs corps se fractionnaient sous mes yeux, sans même perdre une goutte de sang.

Mes yeux vont et viennent, entre les pirates ne ressemblent même plus à des humains, et ce pirate aux pouvoirs exceptionnels. Je recule un peu en voyant qu’il réussit à recoller leurs têtes ailleurs que sur leurs corps, tandis que ma main rencontre la tranche de mon cahier. J’attrape alors ce dernier, me rendant compte que mon corps tout entier s'était mis à trembler encore plus fort qu’un Den-Den-Mushi.

Je voulais reculer d’avantage, mais j'étais comme paralysée par la peur. Ma respiration aussi s’était coupée. Je venais juste de voir ce dont ce pirate était capable… Je ne regardais plus que lui désormais, le voyant remettre son sabre dans son étui avec une grande délicatesse. Il se retournait alors vers moi, accentuant mes tremblements. Je serrais un peu plus fort dans ma main les travaux de ma vie, dans une sorte de réflexe. Il prit son temps pour s'accroupir, arrivant un peu au-dessus de ma hauteur, m'obligeant légèrement à pencher la tête en arrière pour mieux le voir.

- Tu sais quelque chose sur mon sous-marin, déclara t-il sur un ton neutre. Dis-moi ce que tu sais ou tu finiras comme eux. Et on parlera après de ce que j'ai entendu tout à l'heure…

Je ne comprenais pas vraiment à quoi il faisait allusion, pour ce qu'il avait "entendu tout à l'heure". Et pour sa requête, je me sentais encore trop sous le choc pour parler. Je décidais alors de pointer du doigt la direction dans laquelle il devait partir, avec ma main libre. Mes lèvres auraient bien eu envie de lui donner plus d'explications pour tenter de sauver ma vie, mais je ne m'en sentais pas capable. D'ailleurs, la petite main que je pointais vers là d'où je venais était toute tremblante, comme le reste de mon corps. D'un autre côté, si il suivait juste le chemin que je lui indiquais, j'aurais la vie sauve… Bien que je ne saurais quoi faire de cette vie, maintenant que mon père était très probablement mort.
Nemo
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Mer 17 Jan - 11:36
Abandonné ?
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Froid et distant
Sournois
Intelligent
Introverti et timide

Ne se balade jamais sans Kikoku, son Nodachi.
Les sourcils toujours froncés, je fais claquer ma langue contre mon palais, signe de ma lassitude. J’ai d’autres choses bien plus importantes à faire que de courir après mon navire ou de découper du pirate à la chaîne. Je jette un œil derrière moi, vers la direction pointée par la jeune femme encore tremblante. Elle n’a pas l’air méchante et semble accepter de m’aider. Ses grands yeux embués de larmes reflètent une peur presque plus grande à mon égard. Encore une fois, je soupire et me redresse sur mes deux jambes avant de lui tendre la main pour l’aider à faire de même. La peur que les villageois éprouvent envers les pirates est malheureusement justifiée, et ça a l’avantage de me laisser tranquille. Pourtant, dans ce genre de condition, ça ne m’enchante pas.

- Je suis pirate mais je ne cause pas de douleur gratuitement. Si tu ne m’emmerdes pas, t’as pas à trembler devant moi. Aller, debout. Dis-je doucement mais toujours sans aucune chaleur dans mon ton.

D’un mouvement un peu sec, je la relève et la rattrape pour qu’elle ne s’affale pas sur moi. Dans la brutalité du geste, elle fait tomber le cahier qu’elle gardait précieusement entre ses mains. Sans me garder de soupirer, je me penche pour le ramasser et lui rendre, mais avant ça… Je ne me gène pas pour feuilleter rapidement les pages griffonnées, tout en empêchant la demoiselle de le reprendre si tel est son but. Une lueur de surprise et de pure joie s’installe dans mes rétines : des recherches scientifiques, médicales ! Et pas des moindres ! Si le propriétaire de ce cahier est bien celle que je viens de sauver, je ne dois pas la laisser filer.
Après avoir effacé mon sourire excité de mes lèvres, je plante mes yeux dans les siens en pointant du doigt le cahier.

- C’est de toi, ces recherches ? C’est incroyable… Je me stoppe dans ma propre réflexion. Une chose à la fois. Suis-moi. C’est quoi ton nom ?

Ne passons pas les étapes. Même si ces recherches pourraient me faire détourner l’attention de ma propre vie, je souhaite avant toute chose remettre la main sur mon équipage. Malgré l’excitation de la rencontre que je viens de faire, mon cœur est lourd, j’ai comme un mauvais pressentiment. J’espère que tout le monde va bien…
Plongé dans mes pensées, je n’écoute pas la jeune femme si elle me parle. Je ne vérifie même pas si elle me suit, mais je n’en doute pas pour autant : ces recherches sont bien trop précieuses pour qu’elle les laisse filer avec un pirate. Si elle est comme moi, elle ne les lâchera jamais, elle me suivra jusqu’au bout du monde s’il le fallait.

Arrivé sur la petite plage, j’observe les alentours, le cœur battant à tout rompre. Quelques navires marchant ainsi que des barques mouillent en silence. Pas la moindre trace du Polar. Mes poings se serrent et je me tourne vers la femme qui me suit.

- Si tu me fais perdre mon temps je vais t’enseigner les bases de la médecine, princesse. Je pose ma main libre sur Kikoku et m’apprète à le dégainer, le regard noir. Tu vois un sous-marin jaune ici, toi ?
- Monsieur !

Mes mâchoires se fracassent entre elles et mes paupières se ferment. Je suis connu pour être patient, mais quand il s’agit de mes camarades, mieux vaut se la fermer et me répondre rapidement. Autant dire qu’à ce moment même, les mauvais côtés du pirate que je suis s’emparent de moi, tout comme l’envie de raser le village entier.
D’un regard dans sa direction, je dégaine Kikoku vivement et pointe la lame juste sous le menton de l’intrus.

- Qu’est-ce que tu m’veux…?
- Vous cherchez un… un sous-marin… jaune ? J’vous ai entendu. L’est parti y’a pas une heure. Dit-il, les jambes flageolantes.

Quoi ? Comment ça parti ? Décontenancé, je baisse le sabre et libère l’homme du joug de ma colère. Ça n'a pas de sens.

- C’est impossible, jamais ils ne seraient partis sans moi.
@ Nemo


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Scarlett Thompson
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Sam 20 Jan - 13:48

Ruby
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Je suis Ruby Myros, la fille du Dr. Myros, le meilleur médecin que la terre n'ai jamais portée. J'ai 24 ans, et ma vie est exactement comme je la voulais. Le seul et unique homme de ma vie est et sera à tout jamais mon père. Ensemble, nous habitons dans le petit village de Mori ! L'élaboration d'expériences pour le compte de mon père, occupe une grande partie de mes journées. Ça tombe plutôt bien, puisque mon endroit préférée est mon laboratoire.

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Son visage se décollait du mien pour regarder la direction que je pointais, et je tremblais toujours autant. Je rebaissais alors mon bras pour venir serrer le petit cahier contre moi tout en priant de nouveau pour ma vie, sans le quitter des yeux. Mes larmes avaient cessé, mais mes yeux et mon visage en gardaient encore les traces. Je l'observais alors détaillant à quel point il semblait à la fois fin et doté d'une grande force. Je reprenais mon souffle lorsqu'il se relevait enfin, pensant que mon agonie était enfin terminée, d'une manière ou d'une autre. Mais il ne s'en allait pas, et me tendait finalement sa main en guise d'aide pour me relever. Ma respiration se coupait de nouveau, et j'hésitais une seconde avant que mon instinct de survie ne prenne le dessus : je n'avais surtout pas intérêt à le froisser. Il ouvrait alors la bouche pour me presser a prendre son aide d'un ton froid qui trahissait son ennui à mon égard. Trop tard, pensais je en me maudissant d'avoir hésité...

Je prenais alors rapidement sa main dans la mienne tout en poussant sur mes jambes pour l'aider dans sa tâche. Ce moment sembla fait pour me montrer à quel point nous étions fondamentalement différents l'un de l'autre. Là où sa main semblait sûre, la mienne était aussi tremblante que le reste de mon corps. La chaleur de sa main réchauffa la mienne qui semblait gelée. Et surtout, sa force parut insignifiante par rapport à la sienne, et son mouvement manqua de me faire tomber. Dans un réflexe, ma main gauche lâchait mon cahier pour venir l'appuyer contre son torse pour éviter que ma poitrine ne rencontre la sienne. Je lâchais un petit gémissement de douleur avant de rapidement m'éloigner de lui : tant à cause de la douleur que de notre soudaine proximité physique.

Je prenais alors lentement conscience que plusieurs parties de mon corps avaient été blessés. Notamment, mes deux poignets semblaient douloureux pour des entorses depuis ma lourde chute. Le droit semblait un peu plus touché que le gauche, mais je décidais de vérifier cela plus tard. Ma cheville droite aussi me faisait souffrir, mais la douleur m'indiquait plutôt un bleu et éventuellement un muscle froissé, au maximum. Mon visage avait été touché également lors de ma chute, et je devinais aisément que je m'étais blessée de manière superficielle ici. Tandis que je faisais l'état des lieux de mes récentes blessures, je relevais la tête vers lui lorsqu'il soupirait avant de se baisser pour ramasser mon cahier de laboratoire. Merde, pensais-je alors en mordillant ma lèvre inférieure discrètement sans le quitter des yeux tandis qu'il commençait son exploration. Je m'apprêtais à tenter de l'arrêter dans son geste, mais me rappelais bien rapidement de quoi il était capable. Je grimaçais en voyant qu'il semble comprendre mes notes. Un sourire d'excitation ayant étiré ses lèvres me fit froid dans le dos. Je fis alors automatiquement un pas en arrière, qui me fit souffrir silencieusement. Soit cet homme était complètement dérangé, soit il était aussi passionné de recherche en médecine que moi. Au vu de son comportement, je penchais pour la première option. Il fallait être complètement fou pour faire ce qu'il avait fait subir aux hommes qui m'avaient agressée. Pourtant, lui ne m'avait pas fait de mal...

Lorsqu'il me demandait finalement si ces recherches étaient les miennes, puis mon prénom, j'hésitais encore. Si je lui disais que c'étaient les miennes, peut-être voudrait-il me demander plus d'explications et je n'avais vraiment pas envie de passer plus de temps avec un homme si dangereux. D'un autre côté, si je lui mentais en lui disant que c'étaient les recherches de mon père, ça serait plausible, mais ça mettrait probablement ma vie en danger si il s'en rendait compte. Je m'apprêtais à lui répondre, mais j'eus l'impression qu'il ne m'écouterais pas lorsque je ramenais mon regard vers son dos. Je décidais alors de le suivre en silence. Après tout, il avait encore mon cahier, et il fallait à tout prix que je le récupère... J'étais toujours plongée dans mes pensées lorsque je m'arrêtais en voyant qu'il s'arrêtait aussi : et si je lui disais que c'étaient les recherches de mon père, et qu'il décidait ainsi de garder mes travaux ? Je frissonnais rien que d'y penser... Je réfléchissais alors silencieusement : je n'étais pas une scientifique ordinaire. J'étais peut-être un poil plus... psychorigide ? J'avais en réalité deux cahiers : un premier classique avec mes données brutes qui restait dans mon laboratoire, et celui-ci qui devait bien rassembler 5 ou 6 ans de recherche. C'était celui dans lequel je résumais mes résultats de la journée plus simplement. Il était d'ailleurs bientôt plein... Ce qui signifiait qu'il renfermait énormément d'infos qui...

- Si tu me fais perdre mon temps je vais t’enseigner les bases de la médecine, princesse, dit-il en se retournant rapidement vers moi, me sortant violemment de mes pensées.

Je fis plusieurs pas en arrière tandis qu'il semblait vouloir dégainer son arme sortie tout droit des enfers. La douleur de ma cheville s'effaçait de nouveau face à la peur qu'il m'inspirait. Son regard me plantait là, tandis qu'il me demandait si je voyais un sous-marin jaune dans les parages. Mes tremblements reprenaient alors tandis qu'il semblait vouloir me tuer, ou pire encore. Mon sang sembla geler dans mes veines, bien que je savais que ce n'était pas possible pour une météo si peu froide. Heureusement, un homme intervint pour lui dire que son sous-marin tant recherché était finalement parti d'ici il y avait moins d'une heure. Je remarquais qu'il n'était pas en meilleur état que moi face au pirate, le pauvre. Mes yeux lui crièrent des remerciements plus que mérités, tandis que je n'osais pas ouvrir la bouche pour quoique ce soit. Mon regard se reporta sur le pirate rapidement, et mes jambes tremblaient si fort que j'eus l'impression qu'elles n'allaient pas pouvoir supporter plus longtemps mon propre poids. Je me retenais alors de faire un nouveau pas en arrière : il avait un otage - mon précieux cahier. Seigneur, pensais-je, tandis que mon cerveau semblait en état de choc. Je le regardais alors rengainer son sabre, libérant ainsi mon sauveur. Qu'allais-je bien pouvoir faire à présent ? Ne pas le contrarier, ne pas la contrarier, ne pas le contrarier, me répétais-je en boucle plusieurs fois avant de me décider sur mes options. Soit je me taisais, soit je tentais de le rassurer. C'étaient les deux seules options que j'avais. Pourtant, je n'étais pas certaine d'en sortir vivante. Rapidement, je réfléchissais sur ce qui semblait l'ennuyer à ce moment précis - son équipage et son sous-marin. Peut-être avais-je donc une chance su j'allais dans son sens. Pour autant, il était plutôt aisé d'imaginer qu'ils l'avaient abandonné, au vu de son pouvoir du démon. Je ravalais ma salive, tandis que je jetais un rapide coup d'œil à mon sauveur qui me jetait un regard désespéré.

- Peut-être sont-ils seulement allés sur l'autre rive, de l'autre côté de notre village..., demandais-je avec la plus petite voix que je puisse utiliser présentement. Il... Il y a plus de monde. Et... Et donc si ils avaient besoin de... Quelque chose ? Ils seraient probablement allés là-bas...

Je n'avais aucune connaissance en ce qui concernait les bateaux, mais il était vrai que l'autre côté de l'île était plus riche en terme de commerces. Par conséquent, il était vrai qu'il serait probablement mieux d'aller chercher là-bas si ils avaient eu besoin de quoique ce soit. Bien que je ne sache absolument pas de quoi un bateau puisse réellement avoir besoin, mis à part peut-être des vivres ou des réparations... ?
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Sam 10 Fév - 19:03
Penguin
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Capitaine de l’équipage des Heart Pirates
Surnommé le Chirurgien de la mort
Passionné par la médecine
A mangé le fruit du démon Ope Ope No Mi, qui lui permet de créer une sphère d'aura bleue claire translucide, dans laquelle il peut contrôler comme bon lui semble le placement et l'orientation des objets et des êtres vivants à l'intérieur.

Froid et distant
Sournois
Intelligent
Introverti et timide

Ne se balade jamais sans Kikoku, son Nodachi.
Les rouages de mes neurones tournaient à vive allure. Comment pouvaient-ils être parti avec le Polar sans moi ? C’était tout bonnement impossible et ça ne leur ressemblait pas le moins du monde. Même si je ne le montre pas et le dis encore moins, j’aime énormément mes compagnons et je sais que c’est réciproque. Jamais ils ne m’abandonneraient. Ce qui signifie que quelque chose de bien plus grave s’est passé dans cette ville.

La voix de la jeune femme parvient à peine à mes oreilles mais suffit pour m’agacer. Je me tourne vers elle, le visage fermé. Le problème était que j’en venais, de l’autre côté du village. J’avais vadrouillé dans ce coin paumé pendant plus de cinq heures. J’avais dû en faire le tour au moins trois fois.

- J’en viens. Pas de signe du Polar non plus là-bas. Dis-je froidement. S’il n’est pas là c’est qu’il est parti.

Mais qui serait à l’intérieur ? Des autres pirates qui auraient vaincus mon équipage ? Ou bien Shashi qui aurait décidé de mettre les voiles malgré mon absence ? Dans tous les cas, ce n’était pas à prendre à la légère.
Tournant les talons, mon manteau au vent, je reviens sur mes pas, le carnet de recherches toujours en ma possession. Comme je sens qu’elle me suit toujours et qu’elle ne me lâchera pas tant que je l’aurai en otage, je le coince dans mon pantalon taille basse. Au moins j’ai mes mains libres et si elle le veut vraiment, il faudrait qu’elle aille le chercher par là d’elle-même. Et vu comment elle est, j’ai plutôt l’impression qu’elle préfèrerait crever sur place que de faire ça. Et moi aussi d’ailleurs…

Arrivé plus profondément dans le village, je me téléporte grâce à mon pouvoir sur le toit de la maison la plus haute du coin, remplaçant ma présence au sol par une tuile. Je cherche le moindre indice, j’écoute le moindre cri qui sortirait de la normale. Puis je finis par voir un petit attroupement au loin, suivi de quelques cris de surprise. Je descends de mon estrade en sautant sur le balcon puis au sol, près de Ruby à qui je jette un regard signifiant qu’elle devait me suivre.

Quelques minutes plus tard, je manque me casser la figure sur un bonnet noir surmonté d’un pompon rouge sur lequel il est écrit Penguin. Mon sang se glace et je me mets à courir la peur au ventre. Je cris à plusieurs reprises son prénom avant d’arriver sur une place où se trouve le petit attroupement que j’avais remarqué du haut de mon toit.
Je pousse sans gène les quelques villageois et découvre le corps blessé de l’un de mes plus fidèle ami.

- Dégagez de là. Je susurre entre mes dents aux deux hommes agenouillés devant lui.

Penguin n’est pas en très bon état. Je l’examine rapidement, le cœur battant à tout rompre. Il a une grande plaie au niveau de l’abdomen semblable à une brûlure et un impact de balle au niveau de l’épaule. Je le retourne délicatement et observe que la balle n’est pas ressortie. Je soupire. Cela s’annonce plus complexe que prévu. Je tapote la joue de mon ami en l’appelant doucement. Il finit par ouvrir un œil vitreux et sourit en me voyant.

- Capitaine ! Oh j’suis trop content… On pensait qu’on t’avait perdu.  

Je lui souris en lui caressant gentiment le front, marque d’affection que très peu de personnes dans ce monde ont le droit d’avoir de ma part. Et encore, là c’est parce que c’est une question de vie ou de mort.
Il se met à tousser en crachant du sang. Mon cœur rate un battement et je lui lance un regard noir quand il s’apprête à parler.

- Ferme-la imbécile, t’es en train de te vider de ton sang. Accroche-toi. Dis-je en l’installant sur mon dos.

- Bonjour Mademoiselle… Je l’entends murmurer d’une voix tremblante à la jeune femme, toujours présente à mes côtés. Je lève les yeux au ciel. Il ne changera jamais, peu importe la situation.

Je me tourne vers elle, les sourcils froncés et une lueur de détresse dans les yeux. Je sens à peine la respiration de mon ami et ça me terrifie. Sans mon matériel, sans le Polar, je ne peux pas faire grand chose.

- Je peux l’opérer mais j’ai pas les outils. Aide-moi s’il te plait.

Je sais qu’elle les a, personne ne fait ce genre de recherches sans avoir un laboratoire sous la main. Je lui montre également mon Nodachi des yeux que j’ai dû laisser au sol pour porter Penguin.

- Prends Kikoku. Ne le perds pas.

Mon ton ne laisse rien présager de bon si jamais elle le perd. Je n’ai pas l’habitude de le laisser à n’importe qui, mais pour le coup, la vie de mon ami est mille fois plus importante que mon sabre.
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Ven 23 Fév - 4:03

Ruby
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Je suis Ruby Myros, la fille du Dr. Myros, le meilleur médecin que la terre n'ai jamais portée. J'ai 24 ans, et ma vie est exactement comme je la voulais. Le seul et unique homme de ma vie est et sera à tout jamais mon père. Ensemble, nous habitons dans le petit village de Mori ! L'élaboration d'expériences pour le compte de mon père, occupe une grande partie de mes journées. Ça tombe plutôt bien, puisque mon endroit préférée est mon laboratoire.

Informations supplémentaires ici.
Sa réponse, aussi froide qu'une tombe, me fit comprendre que je n'avais pas ma place dans sa réflexion. Je ressentais un petit pincement dans mon cœur, qui était serré depuis le début de toute cette histoire. Je posais alors une main délicate sur celui-ci, tandis qu'il se remettait en marche, tout en calant mon cahier dans son pantalon. Quel sauvage, pensais-je automatiquement. Il n'a donc aucun savoir-vivre ?! Beurk... C'est fou... J'hésitais une seconde avant de prendre la décision de le suivre, mais mes années de recherches gagnaient rapidement.

Chaque pas me fit ressentir ma blessure à la cheville, me faisant grimacer souvent. Sans même m'en rendre compte, je me perdis dans mes pensées, repassant ma journée dans ma tête. Au bout d'un moment, je pris conscience que j'avais les larmes aux yeux... Mon père était probablement mort à l'heure qu'il était... Tué par d'horribles pirates. J'essuyais rapidement mes larmes naissantes lorsque mon pirate se téléportait sur le toit d'une maison pour prendre de la hauteur. Je l'observais, tentant de me concentrer sur lui plutôt que sur mes douleurs physique et psychologique. Lorsqu'il redescendait du toit, il me lançait un regard lourd de sens : il avait vu quelque chose. Je fronçais les sourcils en lui adressant un hochement de tête avant de lui emboîter le pas.

À peine quelques minutes plus tard, le pirate s'arrêtait et je manquais de lui rentrer dedans. Sa tête se pencha vers le sol, puis il se mit à courir. Je ramassais rapidement le petit bonnet qui l'avait mis dans cet état. Il était inscrit le même nom que celui qu'il hurlait maintenant dans les rues : Penguin. Je comprenais rapidement que ça devait être l'un des membres de son équipage, et je le suivais aussi vite que possible avec ma cheville douloureuse.

Quelques secondes plus tard, j'arrivais au niveau du petit attroupement qui avait fait de l'espace autour du pirate. Je m'avançais tant bien que mal pour regarder ce qu'il tenait dans ses bras. Je me figeais rapidement en regardant par dessus son épaule. L'homme qu'il tenait contre lui est dans un état critique : sa plaie au ventre était béante, sa chaire y était brûlée et il semblait avoir une deuxième plaie moins grave à l'épaule. Lorsqu'il le retourna avec douceur, je devinais la question à laquelle il voulait répondre. Malheureusement, la réponse n'était pas une bonne nouvelle : la balle était toujours logée dans l'épaule de son ami...

Le pirate tapota la joue de son ami, et je remarquais que sa respiration semblait laborieuse, bien qu'existante. C'était déjà ça... Ses yeux, à présent ouverts, laissaient une porte ouverte sur les souffrances qu'il était entrain d'endurer. Je ne pus m'empêcher de porter ma main droite à ma bouche... Seigneur, pauvre homme..., pensais-je. Lorsqu'il exprima quelques mots, je comprenais que j'avais vu juste : c'était bel et bien l'un des membres de son équipage. Etait-il ce fameux “Penguin” ? Quelques secondes plus tard, son regard fatigué croisait le mien.

- Bonjour Mademoiselle, murmura t-il difficilement, mais avec un ton terriblement charmeur.

Le rouge m'était monté aux joues, quand son chef se tournait vers moi. Il fallait dire que je n'avais jamais attiré grand monde auparavent... Enfin, plutôt que je n'étais jamais sortie seule assez longtemps pour ça. J'effaçais mon air surpris pour retrouver mon sérieux. Le visage de mon pirate semblait bien différent, il était profondément inquiet pour son ami. A tel point que ses yeux semblaient m'exprimer la peur qu'il avait de le perdre...

- Je peux l’opérer mais j’ai pas les outils. Aide-moi s’il te plait, me demandait-il tandis que ma réponse était déjà oui.

Je répondais d'un hochement de tête. Il avait vu juste : mon laboratoire avait tout ce qu'il fallait pour ça. Étrangement, aucune menace n'avait émané de sa voix, mais je ne m'y attardais pas d'avantage... Une vie humaine était en jeu, et c'était l'une des choses les plus précieuses, à mon sens. Rapidement, je coinçais le bonnet de son ami sous mon bras pour pouvoir resserrer ma queue de cheval et rehausser mes lunettes. Je reprenais son bonnet dans ma main droite, m'arrachant une grimace de douleur. Je soupirais intérieurement, je sentais que cette histoire de blessure me fatiguerait plus psychologiquement que physiquement. J'attrapais rapidement son sabre des enfers de la main gauche, grimaçant de nouveau, même si son ton était parfaitement désagréable cette fois-ci. Je pris ensuite la direction de mon laboratoire, passant devant lui rapidement. Il ne fallait pas traîner, s'il tenait à la vie de son ami...

- Suivez-moi, et dépêchez-vous. Comme vous l'avez deviné, votre ami ne tiendra pas plus longtemps, dis-je rapidement tout en marchant le plus vite possible.

Quelques minutes plus tard, j'ouvrais la porte de mon laboratoire en grand pour laisser passer le pirate. Je lui désignais la table d'opération la plus éloignée de la fenêtre, sur les deux qu'il y avait.

- Posez-le là, dis-je avant de refermer la porte à clef.

Connaissant mon laboratoire par cœur, j'allumais rapidement la lumière en passant devant l'interrupteur. Je passais de l'autre côté de la table, posant le sabre et le bonnet derrière moi. J'allumais la lumière placée au dessus de la table d'opération et venais la placer au dessus de sa plaie principale. Je poussais sur un tiroir pour l'ouvrir, sortant deux paquets d'instruments : le mien, et celui qui servait habituellement à mon père lorsqu'il m'assistait. Je me penchais ensuite sur notre patient en passant mes mains à l'alcool avant de lui tendre la bouteille.

- Je pense qu'il faut d'abord que l'on s'occupe de ses organes vitaux, et notamment son artère aorte. D'ailleurs, je pense qu'il va avoir besoin d'être transfusé. Connaissez-vous son groupe sanguin, demandais-je sans relever les yeux sur lui. On va pas avoir le choix de commencer le travail maintenant, on a pas le temps pour une anesthésie... Mais de ce que j'ai compris, avec votre pouvoir du démon, vous pouvez couper et remettre les organes à votre guise. Alors vous pouvez lui couper les nerfs chargés de la douleur. Savez-vous où ils se trouvent ?
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Nemo
Dim 24 Mar - 16:37
opération risquée
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Ne se balade jamais sans Kikoku, son Nodachi.
- Suivez-moi, et dépêchez-vous. Comme vous l'avez deviné, votre ami ne tiendra pas plus longtemps.

Ma langue claque contre mon palais alors que je m’empresse de la suivre. Cette remarque était si inutile que je n’avais même pas les mots. Si à un moment dans mon esprit je me disais que je pouvais compter sur elle pour rassurer Penguin, je pouvais tout oublier. « Excusez-moi monsieur mais vous allez crever, aller salut. » Quel enfer. Tu parles d’une manière de parler avec les grands blessés !

- Hey Capitaine… Calme-toi… J’sens ton coeur battre dans ton dos tellement y’ bat fort. Mais j’vais prendre ça pour un compliment…

Je ne peux m’empêcher de lâcher un rire, tout aussi anxieux qu’il peut être. Évidemment que mon coeur bat à tout rompre ! Je ne sais pas si je vais pouvoir revoir mon ami en bon état. Et je ne sais pas non plus ce qu’il en est de mes autres compagnons.

- Ferme-la Penguin. Tais-toi pour une fois et repose-toi. Profite, c’est pas tous les jours que j’te demande ça. Mais c’est un ordre, alors obéis.

Nous arrivons quelques minutes plus tard dans une pièce semblable à un laboratoire. Je ne prends pas le temps d’observer les lieux, chose à laquelle je prête habituellement une attention particulière, surtout lorsqu’il s’agit de lieux scientifiques. Je ne me fais pas prier et dépose Penguin aussi doucement que je peux à l’endroit désigné par Ruby.
Alors que je m’apprête à travailler sur mon pauvre ami pour lui sauver la vie, la jeune femme semble en faire de même. Je la regarde rapidement, à la fois agacé par la place qu’elle prend dans ma vie personnelle et surpris de sa ténacité.

- Je suis donneur universel, transfuse-moi à lui. Dis-je tout en ôtant ma veste et en passant de l’alcool sur l’intérieur de mon avant-bras.

Sur la table, Penguin se tord et grogne de douleur. Incapable de cacher la moindre émotion pendant ce cours instant, je soupire en fermant les paupières, remuant légèrement sur place. Je dois faire abstraction, ne surtout pas penser à ce qu’il pourrait arriver. Surtout pas. J’ai l’habitude de soigner des personnes, et je ne compte même plus le nombre de personnes qui étaient sur le point d’y passer. Je pense à Mugiwara, en premier lieu. Sa blessure était mortelle, il aurait dû y passer. Mais j’étais là et j’ai mis mes talents à exécution. Or là, c’est encore différent. Penguin fait parti de ceux qui m’ont sauvé, de ceux à qui je dois ma vie. Je ne sais pas si je supporterai de le perdre. Et le voir comme ça, lui qui est toujours souriant, me retourne l’estomac. Je m’empare de Kikoku et le dégaine, prêt à l’utiliser dès que j’aurais analysé la situation.
Je soupire à nouveau en entendant l’idée de Ruby, qui n’était pas si stupide que ça, au contraire. Hélas…

- Ça marche pas comme ça. Si je te tranche en deux avec mon pouvoir, tu sentiras toujours la totalité de ton corps. Ton sang circule toujours, ton organisme fonctionne toujours. Je ne coupe pas, je modifie la physique. J’aurais beau lui trancher les nerfs, il aura toujours aussi mal. Dis-je d’une voix monotone en auscultant la blessure de Penguin.

Retirer la balle n’était clairement pas la chose la plus compliqué, grâce à mon pouvoir. C’était même chose faite. Mais le temps restait précieux et il fallait le recoudre au plus vite, ce que le Ope Ope no Mi ne m’autorisait pas.
Kikoku dans ma main droite, la lame vers le bas, je passe mon autre main autour de la lame. « Scan » annoncé-je, alors qu’une aura bleue scintillait autour de la lame. À la même manière d’un scanner, je navigue vers l’épaule de Penguin jusqu’à ce qu’une lumière le transperce à l’endroit où s’est logée la balle.

- Je l’ai.

D’un mouvement de main, j’attrape le vide. La balle désormais dans ma main, je la dépose dans un petit récipient posé non loin. Déjà ça, c’est fait.

- Il a de la fièvre. Transfuse-moi, vite, pressé-je Ruby. Mon pouvoir ne nous sera plus utile, t’as d’quoi le recoudre ?

Mais c’était surtout sa brûlure qui m’ennuyait. Elle prenait beaucoup trop de place sur le corps de Penguin.
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Les faibles ne peuvent choisir leur façon de mourir [Scarlett]
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