Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

A la croisée des mondes (feat. Clionestra)

Houmous
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Univers fétiche : Fantastique, SF
Préférence de jeu : Homme
HOUMOUS
Houmous
Jeu 22 Juin - 13:18
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Il existe une infinité de monde et une infinité de gardiens veillant à leur protection. Parmi eux, Malator protège deux mondes miroirs, l'un peuplé de plantes et l'autre de fer. Mais après des siècles de bons et loyaux services, personne n'arrive pour reprendre le flambeau de ses devoirs. Il décide alors de prendre deux apprentis pour leur confier chacun l'un des deux mondes. Deux frères jumeaux, séparés à leur naissance, vont retenir son attention...

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Clionestra
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CLIONESTRA RANG GAGNE
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Clionestra
Jeu 22 Juin - 16:39

Abel
River

J'ai 11 ans et je vis à Castleroy. Dans un monde médiéval. Dans la vie, je suis apprenti du gardien apparemment j'ai pas trop eu le choix. Et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis jumeau et ça c'est troooooop cool.

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Abel était en train de courir en sautant sur les remparts. Il sauta d’un mur à l’autre, attrapant une pierre, puis une autre pierre, et grimpa comme le petit singe qu’il était. Il se jeta contre un autre mur, analysant le vide entre les deux murs. S’il tombe, il meurt. Oups. Alors il prend ses appuis, se jette à travers le vide et attrape une nouvelle pierre, il attend de trouver l’équilibre. Puis, un sourire étire ses lèvres avant qu’un rire fier de lui éclate. Il rit. Tenant le mur d’une main.

- ABEL ! PETIT FRIPON DESCENDS DE LA TOUT DE SUITE.

Abel releva la tête, voit sa mère en haut des remparts. Son rire revient au galop alors qu’il lâche une main pour crier vers sa mère adoptive. Eva, une femme assez rondouillette dont la peau était tanné par le soleil, passa la tête vers le mur.

- Pour l’amour de Dieu, Abel, revient par ici. Ton père te recherche depuis une heure. Et tu vas te rompre le cou.

Abel rit encore. Il avait le rire facile, pour tout dire. Il avait toujours un sourire, chaque seconde. Abel ne savait pas traverser la vie autrement que par un sourire franc. Il remonta sa gueule d’ange vers sa mère adoptive avant de lui crier de se reculer. Il baissa ses fesses vers le vide, revérifia ses appuis et puis hop hop hop, il finit par faire un poirier sur les remparts pour revenir devant sa mère.

Abel River. River parce qu’il avait été trouvé à côté de la rivière. Abel parce qu’il avait une couette avec ce nom dessus. Aussi simple que ça. Tout dans la vie d’Abel était d’une simplicité claire. Il embrasse la joue de sa mère qui râle à cause de la poussière qu’il possède sur son corps. Il rit Abel. Il n’a pas le choix de rire alors qu’il fonce dans la vieille ville du château. Sa mère riant de son fils. Abel attrapa une fleur dans les rues pavés, saute à par-dessus un banc avant de l’offrir à une femme qu’il ne connait pas. Il sourit encore. Il fait danser une femme et saute par-dessus plusieurs murs pour revenir à l’intérieur de sa maison avec adresse et agilité. Si Abel n’était pas humain, il serait certainement un chat. Un petit chat. Un mignon petit chat qui ronronne souvent. Il voit son père dans le salon, descends les escaliers et s’arrête avec un atterrissage triomphale.

- Le magnifique Abel est làààààààààààààà, fit-il après avoir fait sa révérence dans l’attente d’applaudissement qui ne vint pas.

Il remonte les yeux. Il boude un peu. Il aurait préféré qu’on l’applaudisse. A onze ans, on aime bien quand on l’applaudit. Alors il boude, étire sa lèvre supérieure et regarde l’inconnu dans sa maison. Avec son père. L’inconnu était grand, complètement couvert d’une robe grise et sale. Il était moche. Il avait une grande barbe super longue. Abel soupira, tourna la tête, prêt à partir voir ailleurs s’il n’y avait pas quelque chose à faire.

- Abel, fit son père avec froideur, bien peu habituel, je te présente Malator un … Gardien ?
- Le gardien des mondes, fit-il en se penchant pour faire une révérence.
- Cool, reprit Abel en se fichant copieusement de qui était là, je retourne grimper.
- Il est là pour toi, Abel. Tu vas partir avec lui.
- Pourquoi faire ? Réagit enfin l’enfant avant de froncer les sourcils.
- Tu vas devenir mon élève, soit heureux et reconnaissant, fit la voix cadavérique de « Malator » avant que celui-ci ne claque des doigts et qu’une fumée blanche apparaisse et l’entoure.

Il n’a pas le temps de dire « ouf » ou bien juste « saperlipopette » qu’il se retrouve propulser dans une pièce totalement vide. Il se relève. Le sorcier chelou lui dit qu’il va chercher le « second » avant de disparaître à nouveau dans sa fumée blanche. Abel se relève rapidement et fait le tour de la pièce. Il n’y avait qu’une fenêtre. Une fenêtre qui montre un horizon de bleu et de vert. Abel finit par descendre la tour en grimpant. Il adore grimper ainsi. Il se déplace et remarque quelque chose d’étrange. Sa tour, celle dans laquelle il venait d’être littéralement propulsé, était dans une prairie verdoyante. Il y avait des fleurs au sol. Une autre tour se trouvait de l’autre côté d’un ravin. Celle-ci, au lieu de se trouvait dans la prairie, semblait être au milieu de métal. Le sol semblait fait de métal gris et froid. La tour elle-même, au lieu de ressemblait à celle d’Abel en pierre et en chaud, était … étrange. Elle semblait vraiment grise de métal et de fer. Abel se demandant comment cela peut-être possible, une si grande tour fait de métal et seulement de ça.

- Hé oh ! cria-t-il vers la tour. Y a quelqu’un ?

Le ravin lui renvoya un écho. Abel calcula son saut… S’il le fait avec assez d’élan, peut-être qu’il pourra arriver de l’autre côté. Il se recula alors, attend, ressent. Il doit bien pouvoir y arriver. Non ? Bon. Il reprend depuis le début. Il se chauffe… Il n’était pas le genre responsable, Abel. Il était clairement le genre de personne à se jeter dans le vide. Alors il s’étire, va pour traverser et se jette par-dessus le ravin et se rattrape aux bords. Ouille. Il regarde le vide. Bon. Il était encore en vie, fort heureusement. Il bat des pieds dans le vide. Maintenant, il faut qu’il arrive à se hisser sur le bord. Ou alors il va mourir. Il donne une impulsion, glisse, se rattrape recommence. Bon. Bon. Bon. Ou alors il reste là et il attend qu’on vienne le sauver. Après tout, l’autre malabar, ce mot sonnait chantant comme juron, il avait dit qu’il allait revenir… Alors il suffisait d’attendre. Ou d’attendre « le second » aussi. Un autre kidnapping peut-être ? Ouais, c’était une bonne idée. Il allait attendre là que quelque chose se passe.

Pas le genre à flipper pour rien le petiot, ou à craindre la mort. Il ne craignait pas de se faire tuer. Totalement inconscient dans son esprit. Il s’amuse, lui. Il ne croit pas qu’il puisse mourir un jour. Il avait toujours eu de la chance. Il était encore en vie. Bon, ce n’était pas compliqué… mais donc il ne craignait pas la mort. Il attendait.


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Jeu 22 Juin - 20:11

Kane Ipsimmus
J'ai 11 ans et je vis à Templegrove, dans le monde de métal. Dans la vie, je suis apprenti du gardien et quelle bénédiction. Sinon, par malchance, je suis jumeau et j’exècre mon reflet

Kane acheva le calcul sur lequel il planchait depuis un moment déjà. La lumière avait décliné il y a longtemps, non pas que cela fasse une grande différence. Les nuages épais du smog bouchaient la vision autant que la gorge, une fois à l’extérieur, nuit comme jour. Seul instant de détente et d’errance qu’il pouvait s’offrir : il décala le rideau pour se placer dans l’embrasure de la grande fenêtre qui donnait sur la rue. Les pèlerins aux chevilles écorchées se mêlaient aux travailleurs, encore sales des abats de baleine. Chacun allait vers son lieu de perdition favori, pour combattre la lourdeur ambiante, les cernes et l’ennui.
 
- Eh bien ! Tu as à peine fini de travailler que tu en profites déjà pour rêvasser… Je ne te félicite pas, Kane, souffla de sa voix maladive et lointaine Cera, sa mère adoptive. Lorsqu’on a le privilège de faire partie de la maison Ipsimmus, on se montre digne de cette opportunité.
 
Le garçonnet ne trouva rien à rétorquer. Comme d’habitude, les reproches qu’on lui faisait semblaient sincères et véridiques. Il baissa la tête, mal à l’aise, et dodelina doucement en regardant les lattes du plancher miteux de sa chambre, à peine dissimulé par un épais tapis de seconde main vermeil. Auprès de la lampe à huile, les feuilles sur lesquelles il avait griffonné ses réponses seraient bientôt critiquées alors il préféra rester le plus effacé possible. Voyant qu’elle ne suscitait pas de réaction de sa part, la vieille femme se saisit des copies pour pouvoir lire sa manière de résoudre les problèmes. Et elle commença à pouffer, ce qui le décontenança suffisamment pour qu’il relève la tête dans sa direction.
 
- Kane, je pense que tu ne saisis pas à quel point tu es en retard par rapport aux enfants des autres grandes maisons… Tu penses réellement pouvoir rallier l’académie impériale avec des idées aussi simples que les tiennes ? Et puis, laisse-moi rire :  tes fautes d’orthographe et de calcul te condamneront à ne pas valoir mieux que la vermine qui bat le pavé dans tous les faubourgs de la ville, se moqua-t-elle, grinçante. Si tu veux finir comme l’un des vulgaires baleiniers, tu es sur la bonne voie. Je te félicite !
 
Pris au piège des mots durs de la figure d’autorité de cette maison, il resta encore bouche-bée. On lui avait raconté toutes sortes de choses affreuses sur les indigents et la crasse dans laquelle ils vivaient. Lui, il espérait ne jamais quitter sa chambre pour éviter de faire la moindre tâche sur ses vêtements. Alors, aussitôt qu’elle le mettait face à ce funeste destin de redescendre l’échelle sociale avec pertes et fracas, forcément, ça le blessait en son for intérieur. Il réprima une larme qui perlait dans le coin de son œil. Constatant qu’elle avait réussi son méfait, Cera poursuivit avec un ton plus mielleux et sournois.
 
- Ton père t'attend dans le salon principal, jeune homme. Tu lui expliqueras la déception que tes travaux m’ont procuré, l’acheva-t-il.
 
Et forcément, être mis face à l’imminence de la punition avait quelque chose d’affreux. Peut-être qu’être puni sur le fait avait le bénéfice indiscutable de ne pas subir cette attente, mais ce qui l’angoissait plus encore, c’était de devoir avancer en direction du patriarche de la famille pour aller lui demander sa punition. Cela, c’était la chose affreuse. Il savait que la repentance rachetait les fautes et que quelques coups de ceinturon n’étaient pas un grand prix à payer pour ses erreurs. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer à quoi ressemblerait la vie sans la culpabilité.
 
Dans le salon, Père était en train de lire, pour la millième fois peut-être, le récit des chasses du Comte Ispos Ier, premier représentant de la lignée. Kane savait donc que la punition serait donc plus rude que d’habitude. Enivré par les tomes du temps jadis et la liqueur de baie, il se montrait alors plus hostile et réprimait plus volontiers le moindre écart de conduite. Dans un coin de la pièce, Frederika sanglotait doucement. Si discrètement que Kane ne la remarqua pas immédiatement. Comme un funeste présage pour la punition à venir, elle le fixait, suppliant qu’il vienne prendre sa place. Père devait être d’une humeur particulière sombre, ce soir-là, car il l’avait châtié en lui faisant soutenir la sphère de Jaseis. A la voir tressauter, elle ne devait plus avoir la force de l’empêcher de toucher le sol et la surprise du choc électrique la forçait régulièrement à relever ses bras tremblotants.
 
- Père, commença-t-il en s’agenouillant comme il se devait de le faire, je suis venu quérir ma punition. Mère a été déçue de mon travail à l’étude…
 
- J’en ai plus qu’assez de ces petits jeux, Kane, gronda-t-il sans relever les yeux de sa chronique. Cera et moi-même avons pris sur nous de t’éduquer et de te donner notre nom mais pas pour que tu sois une source d’embarras pour la famille. Nous en avons bien assez d’une seule, souffla-t-il en tournant vaguement le menton vers la jeune fille qui menaçait de s’écrouler à tout instant. Je pense qu’il est plus que temps que tu fasses tes preuves et que tu démontres ta détermination. A ce dessein-
 
C’est à ce moment précis, dans cette routine affreuse, que décida d’apparaitre le gardien. Il ôta doucement sa capuche gris sale pour révéler le visage qui avait été gravé par les anciens prêtres, bien des siècles auparavant. Père en lâcha son livre la bouche chutant de ses moustaches et favoris si bien entretenus. Il s’agenouilla et se prosterna devant l’être surnaturel qui avait trouvé le chemin de leur logis, intimant à ses enfants d’en faire tout autant voire même de se prosterner plus bas encore. S’il en avait été capable, il aurait embrassé ses chaussures.
 
- Je te voyais plus grand que le premier, observa Malator le voyageur. Peu importe. Il est temps pour toi de me suivre, Kane, et de devenir mon apprenti. Viens et prends ma main, tout ce que tu as connu laissera la place à un monde plus grand
 
Un long instant de flottement s’abattit sur le grand salon alors que le jumeau contemplait la situation sans comprendre même qu’il avait un choix face à lui, une opportunité. Lorsqu’il se décida à faire un pas en avant, sa mère l’empoigna par le dos.
 
- Il est hors de question que nous vous donnions Kane, espèce de vieillard décrépi ! Allez-vous en ! Notre fils deviendra un magistrat, tout comme son père. Nous n’avons que faire du Culte et de ses Séides !
 
Mais malheureusement pour elle, Malator n’était pas un pouvoir avec lequel on négocie. Et si elle put emporter, quelques pas durant, son fils adoptif avec elle, lorsque le mage disparut, l’enfant partit avec lui.


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Ven 23 Juin - 0:35

Abel
River

J'ai 11 ans et je vis à Castleroy. Dans un monde médiéval. Dans la vie, je suis apprenti du gardien apparemment j'ai pas trop eu le choix. Et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis jumeau et ça c'est troooooop cool.

A la croisée des mondes (feat. Clionestra) 95ac29_e93a255d841444ebb99ffd036601bc83~mv2
Alors qu’il était en train de tenir sur un caillou, ou une pierre mais vue la taille sous ses pieds, il penchait plus pour un caillou qu’une pierre. Une pierre, c’était bien un gros caillou ?  Et un caillou, c’était bien une petite pierre ? Mais pourquoi est-ce qu’il pensait à ça maintenant ? Il se pencha un peu plus vers le plancher des vaches. Il attrapa une plante. Non, pas une plante. C’était … un tuyau ? Un fils étrange ? Il ne savait pas exactement ce que ça pouvait être. Il essaya de l’attraper alors qu’il entendit un bruit étrange. Quoi qu’est-ce ? Il se retourne dans le vide pour voir le ravin se rapprocher de lui. Le ravin était en train de se refermer ? C’était sérieux là ?  Bon. Il attendit que le mur de pierres et de cailloux arrive et il pose un pied dessus, puis un autre, et il se jeta sur le plancher des vaches alors que les deux parties du monde se colla. La tour de métal et la tour de caillou se retrouvèrent d’un coup à être qu’une grande tour, entre le métal et la roche.

Abel en reste sur les fesses, littéralement. Il ne sait pas trop ce qu’il doit faire maintenant. Il avait descendu la tour pour se retrouver dans un ravin. Et le ravin avait disparu pour que la tour se fusionne avec une autre ? C’était vraiment incompréhensible.

- Que fais-tu donc ? fit une voix étrange dans son dos.

Abel se lève, ayant reconnu la voix du vieux gardien. Il parait que c’était un gardien. Sa mère adoptif lui avait raconté des histoires … mais avant que les deux tours ne fassent qu’une, il aurait dit que tout ça c’était de la connerie. Avant que tout ça n’arrive, il aurait dit que la magie et les sorciers ça n’existe pas … alors que là, on lui dirait que le soleil était vert ça ne l’étonnerait pas. Il tire un regard vers le soleil, toujours dos aux inconnus. Il n’avait aucune envie de montrer aucune once de respect. On l’avait kidnappé, et il n’avait pas eu le temps de dire « au revoir » à sa mère. Pire, son père était là et n’avait rien dit. Il baragouina une insulte bien sanglante.

- Fichue charrette à bras.

Oui, Abel était le genre de personne à ne pas savoir insulter les gens. Il ne connaissait que peu d’insultes, et toutes étaient plutôt imagées et enfantines. Pas qu’il n’en connaisse pas des « pires ». Mais il n’aimait pas insulter les gens par des mots qui sont des injures. Il finit par lâcher un soupir, enlève la poussière sur son pantalon en lin marron et se retourne pour lancer son regard le plus noir au gardien.

Sauf que ce n’est pas le gardien qu’il voit en premier. C’était lui. Ou pas lui. C’était … C’était lui mais pas lui. Il n’était pas habillé pareil. C’était le second ? Il se demande et s’approche pour avoir sa tête à un millimètre de la tête de son sosie. Pas question style. Mais sinon, ils se ressemblaient. Quoi que… … Abel fait un pas en arrière, sourit de toutes ses dents blanches et parfaitement alignés et tends la main vers son sosie.

- Bonjour ! Tu as été kidnappé toi aussi ? Je suis Abel et toi ? Tu me ressembles, tu as vue ? C’est fou hein ? On se ressemble ? Je dirais même qu’on pourrait être jumeau, mais vue que tu es habillé bizarrement, ou plutôt pas comme moi, je devrais dire, tu dois venir d’un autre monde. Tu ne peux pas être mon jumeau. Mais tu me ressembles, comme deux gouttes d’eau. On fait quoi sinon, ici ?

Le gardien était resté silencieux pendant qu’Abel ne faisait que parler, parler, parler, à croire que c’était un moulin à paroles. Puis, il se stoppe après avoir raconté comment une tour était devenu deux tours, euh non l’inverse, et comment il avait failli mourir dans le ravin. Et il regarde son frère, la main tendu aussi simplement que ça. Mais il parle en même temps. Une vraie pipelette. D'un coup, il ne pouvait plus parler. Le gardien avait la main levé et Abel toucha sa bouche comme si la solution si trouvé.

- Kane, je te présente ton jumeau, Abel. Bonne chance.

Abel essaya de demander pourquoi bonne chance et qu'est-ce qu'il voulait dire par jumeau, mais on ne pouvait entendre qu'un bruitage étrange, comme si on l'avait bâillonné et qu'il essayait encore de parler ... Abel ne se voyait pas arrêter de parler et ce n'était pas un sort magique pour le faire taire qui réussirait à le faire devenir silencieux. Il était le genre bruyant Abel. Le genre très très bruyant. Le genre à faire du bruit même dans l'espace neutre. Il remplit la place. Il se fait voir. On le connait. Parce qu'il était comme ça. C'était inscrit dans ses gênes. Fin, il le croyait ... Mais bien qu'il savait peu de chose sur les jumeaux, il savait que des vrais jumeaux avaient les mêmes gênes...

Et son jumeau ne semblait pas être le genre volubile qui parle beaucoup et se faire voir dans n'importe quelle pièce.... Donc ça ne devait pas être quelque chose dans les gênes.

Et tout ça, bien sûr, Abel essaya de le dire alors même qu'il ne le pouvait plus, laissant de nouveaux bruitages se faire entendre.  


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Ven 23 Juin - 22:48

Kane Ipsimmus
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Kane n’avait pas bien compris comment il en était arrivé là. Tout ce qu’il retenait, c’est qu’à priori, il n’aurait pas de punition ce soir-là. Cette simple idée avait quelque chose de réconfortant et… d’inhabituel. Kane n’aimait pas beaucoup ce qui changeait de la norme. Il n’avait que peu eu l’occasion de voir le monde au dehors de chez lui, passé la fenêtre de sa chambre. Il savait que s’il sortait, il fallait qu’il mette le respirateur dans ses narines pour filtrer l’air et éviter d’encrasser ses poumons comme les pauvres qui se vautrent dans la fange urbaine. Il prit donc le temps de le faire alors qu’il découvrait les lieux étranges autour de lui. Le paysage était tranché en deux, d’un côté, verdoyant et joyeux, de l’autre, froid et métallique. Au milieu de tout ça, il y avait un autre garçon de son âge qui semblait à peine plus grand que lui.

 
Lorsque l’autre se retourna, il avait l’air de… lui être familier. Il devait lui ressembler. D’ailleurs, il comprit rapidement qu’il n’était pas le seul à ressentir cette familiarité. Son sosie le lui dit aussitôt et commença à asséner parole enfantine sur propos décousu tant et si bien que Kane était complètement perdu avant même que le gardien ne lui fasse garder sa langue dans sa bouche. Kane remarqua sa main tendue sans réellement comprendre ce qu’il attendait et écouta le gardien attentivement. Son jumeau Abel ? Comment pouvait-il avoir un jumeau ? Il n’en avait jamais entendu parler. Sans trop savoir pourquoi, il tendit la main ainsi que son jumeau le faisait depuis quelques temps déjà. Sans attendre, le dénommé Abel lui prit la main dans la sienne avant de la secouer vigoureusement. Sentant la transpiration et la poussière sur ses doigts, Kane en fut dégoûté. Il s’essuya avec son mouchoir de poche immaculé, hésitant même à s’en débarrasser dès qu’il eut rempli son office.
 
-  Monsieur ? Je suis d’accord avec lui : qu’est-ce qu’on fait ici ? se risqua finalement Kane. Vous avez dit à Père que vous feriez de moi votre apprenti comme l’autre, ajouta-t-il tout en regardant Abel, mais dans quel domaine ?
 
Le vieil homme quitta sa capuche et révéla son visage ceint de rides profondes qui dissimulaient ses grands yeux aveugles et fatigués. La barbe tombait de ses lèvres, de son menton, de ses joues et même de son cou en longues chutes d’eau glaciales qui virevoltaient doucement dans le vent. A la manière dont son visage se contorsionnait, on devinait qu’il cherchait ses mots et les pesaient patiemment avant de les prononcer.
 
- Abel et toi, Kane, vous êtes deux jumeaux tels qu’il n’en existe pas d’autre. Vous pourrez apprendre l’Art des Sages : la magie. J’ai besoin de jeunes gens qui peuvent apprendre ce que j’ai à leur enseigner pour que mes connaissances ne disparaissent pas avec moi, fit-il, laissant rouler les mots dans la brise qui balayait le plateau autour d’eux.  Rentrons dans la tour, la nuit ne tardera plus à tomber.
 
Alors que l’homme avançait patiemment vers la porte en cessant d’empêcher Abel de parler, Kane en profita pour observer les alentours. Un soleil passait au-dessus de chacun des deux mondes qu’il lisait au loin. Bizarrement, l’un des deux soleils se couchait dans un horizon alors que l’autre disparaissait à l’opposé. Ses cours de biologie déclaraient que le Soleil était unique et qu’il se levait et se couchait toujours dans le même sens. Kane prit note de la question à poser à leur hôte pour comprendre ce qu’il pouvait bien se passer.
 
L’intérieur de la tour tranchait avec ce qu’il avait pu constater à l’extérieur. Tout était encore plus étranger que ce monde à moitié le sien. Des objets lévitaient au milieu de l’espace de vie. Deux sphères de verre dansaient paresseusement autour d’un axe invisible. Sur leur surface étrangement lisse, des petites lumières apparaissaient et disparaissaient tout aussi vite. Des grosses pierres plates semblaient former un chemin vers l’étage sans que quoi que ce soit ne les retiennent à la structure de la tour. La cape du maitre des lieux le quitta aussitôt qu’il passa le palier pour aller se plier soigneusement sur une commode dans un coin de la pièce et son siège, comme manœuvrée par un serviteur invisible, vint se caler à son niveau afin qu’il n’ait qu’à plier les genoux pour s’y installer.
 
- Rares sont ceux qui peuvent manier l’art de la création et de la destruction, soupira le vieillard en glissant doucement dans la pièce pour atteindre l’autel aux deux sphères dont il ne décrocha plus le regard. Tant mieux car les responsabilités de telles capacités ont de quoi occuper toute une vie. Heureusement, j’ai encore le temps de vous enseigner tout ce que j’ai appris de mes maitres et de mes propres expériences. Lorsque je serai parti, ce sera à vous de prendre soin des mondes que je laisserai derrière. Mais j’ai confiance en vous, mes petits. Venez, prenez place et installez-vous avec moi, je vais vous montrer le planétarium pour que vous compreniez…
 

Malator prit le temps de leur montrer dans le moindre détail les deux sphères.  Kane ne comprenait pas bien l’intérêt d’observer le fonctionnement d’une machine qui montre les endroits où se perpétuent des émotions particulièrement intenses. Pourquoi ne pas montrer simplement les grands accomplissements et les grandes défaites des peuples qui se massent sur ces planètes. Ni Mère, ni Père ne seraient ravis de savoir que Malator l’encourageait à se soucier de la manière dont la populace vivait et, moins encore, de ce qu’elle pouvait bien ressentir. Aussi, il n’écouta que distraitement et concentra plutôt son regard sur le garçon aux cheveux courts qui était censé être son frère perdu. Il n’avait rien à voir avec lui et cette réalisation mit Kane mal à l’aise. Comment pouvait-il bien voir un frère en un individu qui ne lui évoquait rien de familier ? A voir ses manières rustres et son manque d’élégance, Kane ne ressentit qu’une honte abyssale d’avoir quoi que ce soit en commun avec lui.


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Clionestra
Lun 26 Juin - 0:31

Abel
River

J'ai 11 ans et je vis à Castleroy. Dans un monde médiéval. Dans la vie, je suis apprenti du gardien apparemment j'ai pas trop eu le choix. Et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis jumeau et ça c'est troooooop cool.

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Il essaie de parler, il baragouine et mmmhte des choses et d’autres. Il donne son opinion sur tout et sur rien. Il le donne même s’il sait qu’il ne peut pas parler. Il continue de parler et il s’étonne de tout. Il arrête de parler un instant pour courir voir quelque chose au loin, puis il revient vers cet homme qui le ressemble tant. Il essaie de lui dire des choses mais il ne peut toujours pas. Oh. Il allait finir par bouder, tiens. Dans pas longtemps. Il mit ses bras contre son torse et continua de parler en montrant sa bouche qu’il ne pouvait pas ouvrir. Il allait finir par taper du pied. Il avait un super méga supra génial jumeau et on l’empêche de parler ! Ce n’était pas juste ! Ce n’était vraiment pas juste !

Il montra sa bouche plusieurs fois, il voulait pouvoir parler. Parler c’était cool. Parler, c’était la seule chose d’utile dans la vie. Il voulait encore parler. Pourquoi est-ce qu’on lui enlever ce plaisir !? Abel ne resta silencieux que pour avoir les réponses, mais il continua à tourner autour des autres comme une mouche. Il tournait et tournait et tournait encore et en montrant sa bouche. Une vraie plaie. Mais il était aussi complètement révolter. Il avait envie de tout connaître, de tout faire, de tout comprendre. Il fallait absolument qu’il puisse poser, lui aussi, ses questions à l’homme. Bon. Et s’il se mettait à mimer ? Il mima de la magie. Mais rien. Il n’y avait pas de magie dans ses doigts. Il regarda de manière interrogative le gardien, puis il regarda à nouveau son frère de la même manière.

Bon, à défaut de parler, donc, Abel bouger. Il ne faisait que ça. Il bougeait comme un véritable moustique. Abel observa les alentours encore. Il passa la main sur une bougie qui l’évite et ça ne prends pas feu. Abel, sans peur, il met la main plus forte et s’amuse de la flamme qui ne brule pas. Et il voit un livre qu’il attrapa. Et autre chose. Il se déplace à travers les objets sans la moindre peur. Il touche à tout. Le gardien le regarde faire alors qu’il explique le reste. Il vérifie qu’il ne fait pas de bêtise ? Ou alors il comprendre l’énorme bénéfice de pouvoir avoir un curieux comme élève ? Parce que bien que très mauvais élève, Abel était un véritable petit curieux. Juste, il n’aimait pas être sur les bancs de l’école. Lui pour apprendre il avait besoin d’essayer. Il avait besoin de manger des baies pour savoir si elles étaient comestibles. Il avait besoin de grimper à l’arbre pour en définir la taille. Il avait besoin de toutes ces petites choses pour apprendre à comprendre les choses. Abel fit un oui de la tête, un oui, de oui, de oui. Il était prêt à apprendre. Le gardien lui rendit sa voix. Il respira une goulée d’air, bien que cela ne soit pas utile réellement.

- Les mondes, vous parlez du mien et de celui de Kane, c’est ça ? Le mien il est de bois et de branche, et le sien de fer et de … machin gris ? Je me demande pourquoi. Comment cela pourrait être possible ? Et vous pensez que c’est bon si on est deux, au lieu d’un ? Vous étiez deux avant ? Il est où l’autre ? Je veux dire si vous étiez deux, comme moi et Kane, pourquoi vous êtes seul ?

Le gardien, il ne répond pas à tout ça. Il comprend les interrogations mais il a toujours été seul. C’est lui qui avait décidé de prendre deux apprentis, deux jumeaux. C’était lui, aussi, qui avaient pris la décision de séparer les jumeaux. Parce qu’ils n’étaient pas seulement des jumeaux, ils étaient aussi une partie de lui (//à voir si ça t’intéresse que ça soit leur père). Il sait bien qu’Abel était un bavard toujours en train de se poser des questions, mais il était épuisant. Il en posa d’ailleurs une autre quantité quand il parla des sphères.

- Si j’ai bien compris, on doit apprendre à diriger le monde, les mondes, nos mondes, mais on a réellement la magie ? Je veux dire, je n’ai jamais eu l’impression d’avoir de la magie. Et toi, Kane ?

Est-ce qu’il partait déjà du principe que Kane était son frère ? Et que forcément, ils allaient être les meilleurs amis du monde ? Oui. Clairement. Il était simplement naturel pour lui que son jumeau soit son frère. Il voulait que son frère soit l’autre partie de lui. Parce qu’au fond de lui, profondément enfoui, il avait toujours su qu’il lui manquait quelque chose. Il y avait comme un lien mental et émotionnel qui tirer en lui. Il y avait quelque chose de puissant qui lui manquait. Abel l’avait toujours comblé en faisant autre chose, tout ce qu’il pouvait …. Et là, il avait un frère. Avec un peu de jugeote, ce qui lui arrivait parfois, il était sûr que ce lien étrange qui lui avait toujours manqué, malgré l’amour de sa mère et de son père, c’était lui. Kane. Son jumeau. C’était tout.


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Dim 2 Juil - 21:06

Kane Ipsimmus
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Plus Abel parlait, plus il l’insupportait. Voir quelqu’un qui lui ressemblait autant lui voler la seule chose qu’il n’aurait jamais cru pouvoir perdre, à savoir son individualité, c’était trop pour lui. Le voir prouvait, s’il était nécessaire de le faire, que Kane n’était pas unique. Non, il était une copie d’un autre qui semblait plein de vie et joyeux. Et cette joie, il la jalousait. Comment faisait-il pour pouvoir se sentir aussi… bien ? Il devait avoir la belle vie. Peut-être était-il le fils adoptif de quelqu’un d’important et n’avait-il pas besoin de se soucier de la moindre responsabilité dans son monde. Oui, cela devait être le cas, il devait ne vivre que de plaisir en plaisir sans jamais devoir prouver sa valeur ou craindre les réprimandes et les châtiments. Il ne pouvait pas simplement être meilleur et mériter une vie plus belle que la sienne.

 
Rien qu’à regarder par la fenêtre vers l’autre monde, toutes ses suppositions se confirmaient. Ce monde était vert et incroyable, absolument magnifique. Il était peuplé de bêtes merveilleuses et d’arbres enchanteurs au milieu de pierres et de rivières millénaires. Combien de temps cela faisait-il que Kane n’avait pas vu le moindre oiseau dans son monde à lui ? Le peu de fois où ça lui était arrivé, c’était des pigeons malingres et maladifs sur sa gouttière, en plus… Il voulait voir cet autre monde et aurait rêvé que ce soit le sien… Mais il était trop fier pour l’avouer. Finalement, sa fierté, c’était la seule chose dont il pouvait se targuer.
 
- Je viens d’une grande famille de magistrats dans mon monde. S’il y a bien une personne digne de ce pouvoir entre nous deux, c’est bien moi, le coupa-t-il, tranchant.
 
- Kane, je vais avoir besoin que vous vous comportiez correctement l’un avec l’autre, pondéra le gardien, le reprenant. Si vous n’êtes pas capables de vous entendre, je vous renvoie dans vos mondes respectifs et je trouve d’autres enfants promis à un grand destin pour vous remplacer.
 
Kane ne savait pas si le vieillard mentait. A vrai dire, il ne voulut pas le tester sur la question. Il avait appris à être obéissant et à ne pas questionner l’autorité alors il s’inclina et tendit ses mains dans l’attente de sa punition. Il entendit les petits pas et la canne du sage qui s’approchaient de lui mais au moment fatidique, il ne ressentit pas la douleur qu’il croyait recevoir. Au lieu de ça, il sentit les mains noueuses du vieil homme le prendre aussi soigneusement qu’il le pouvait. Elles étaient rêches et sèches, un peu comme du papier abrasif. Pourtant, elles ne l’écorchaient pas. Elles passaient doucement le long de ses bras pour le prendre aux épaules. L’une d’entre elles lui remonta lentement le menton pour le guider dans la direction de son frère qui avait adopté un silence inattendu. Malgré tout, il avait l’air triste de voir que ses sentiments n’étaient peut-être pas réciproques. Le cœur de Kane se serra.
 
- Ce n’est pas à moi que tu dois présenter tes excuses, Kane, lança Malator. Prend ton frère dans tes bras et demande lui pardon. S’il t’accepte alors moi aussi.
 
Musique:

Kane lança un regard surpris à l’un puis l’autre. Il n’avait pas l’habitude de ce genre de démonstrations et se sentit gauche et honteux. Il hésita longuement sans comprendre s’il avait bien compris la sentence ou non. Tout ça lui semblait étranger et anormal. Et pourtant, il fit un premier pas dans la direction de son clone, de son doppelgänger. Puis un second et ainsi de suite. De son regard, il l’interrogeait à mesure que la distance entre eux se réduisait. Il ne semblât pas rencontrer de résistance. Alors il s’approcha et, d’une main tremblante, le prit à l’épaule pour l’enlacer. Il pensait marquer le geste une seconde seulement pour éviter la gêne, mais il alla autrement.
 
Quand la distance s’effondra complètement, il sentit quelque chose en lui qu’il n’avait jamais ressenti. Une chaleur, douce et vive à la fois, remontait de son ventre pour emplir sa poitrine. Il avait l’impression de pouvoir enfin respirer, peut-être même pour la première fois de sa vie depuis… qu’ils avaient été séparés, s’imagina-t-il ? La sensation ne cessa pas sa course à son cœur qui battait plus fort mais remonta sa gorge inlassablement. Sans s’en rendre compte, elle passa son larynx puis ses cordes vocales, son nez et enfin s’arrêta dans ses yeux. Des larmes coulèrent mais il ne le réalisa que quand il sentit ses joues s’humidifier. Et, incontrôlablement, un profond sanglot lui échappa. « C’était à cela que devait ressembler une famille ». La réalisation éclata dans son cœur comme une berge qui craque sous la crue. Et les flots ne cessèrent de tomber un long moment. Pourtant, Abel ne le repoussa pas. Il l’accepta tel qu’il était, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.
 
Quand ils se séparèrent, Kane s’empresser d’essuyer son visage avec ses manches. Il réalisa alors à quel point il s’était laissé aller et, au lieu de s’empresser de reprendre son sérieux et retrouver sa posture altière, se mit à pouffer un peu. Rien n’avait de sens dans tout ça et pourtant, c’était l’instant le plus agréable qu’il ait vécu en un très long moment. Il ne se souvenait plus la dernière fois qu’il avait ri autant que ça.
 

Le gardien, satisfait, esquissa un léger sourire avant de dire que tout était donc bel et bien réglé et qu’il pouvait poursuivre. Au fil de ses explications, Kane lança des regards d’une complicité étrange à son frère jumeau. Finalement, il eut le sentiment qu’il pourrait se faire à l’idée…


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Lun 3 Juil - 16:41

Abel
River

J'ai 11 ans et je vis à Castleroy. Dans un monde médiéval. Dans la vie, je suis apprenti du gardien apparemment j'ai pas trop eu le choix. Et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis jumeau et ça c'est troooooop cool.

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Abel était en train de réfléchir à comment c’était possible. Il avait de la magie, mais ça ne semblait pas être le genre de magie dont le ménestrel chante les louages. Il semblait que la magie soit plus… constante ? Il ne savait pas comment définir ce qu’il pouvait voir. Il y avait autour de ce monde une impression de … Il ne sait pas Abel. Il n’était pas lyrique. Il était le genre à définir le ciel par son bleu. Pas de bleu turquoise ou azur semblable aux reflets dans le regard d’un enfant qui regarde la mer. Nope. Pour lui, bleu était bleu. Pas lyrique, simple. Et curieux. Il se demandait pourquoi le ciel était bleu, pourquoi il ne l’était plus. Il avait tellement de question. Et il savait ce qu’il était.

Abel était conscient d’être un moustique. Aussi casse-bonbon, qui tourne autour de sa proie pour pouvoir parler. Et aussi suceur de sang, sauf que c’était de l’énergie qu’Abel enlevait aux autres. Parce qu’il était infatigable. Il haussa les épaules quand son frère lui parla de son statut. Pour ce que ça pouvait lui faire. Son père était un fermier, sa mère une pâtissière. Il n’était pas dans une famille important, mais il les aimait. D’ailleurs, il savait avoir été adopté, lui. Il ne sait pas si c’est le cas de Kane. Peut-être ignorait-il qu’une famille ailleurs pouvait être la sienne ?

Il ne se sentait pas forcément digne de quoi que ce soit. Il ne savait pas encore ce qu’on lui demandait, réellement. Parce qu’il ne pourrait accepter aucun pouvoir sans comprendre les responsabilités et les conséquences. Il n’accepterait être digne, ou pas,  tant qu’il ne serait pas tout. Il hausse les épaules donc. Son frère il avait besoin de se déridé. Il remonte son regard vers le gardien et penche la tête.

- Il faut du temps, expliqua Abel pour essayer de défendre son frère, puis je suis compliqué.

Il savait qu’on ne l’acceptait pas tout de suite. Il fallait du temps pour que les autres remarquent qu’il était une bonne personne. Parce qu’il était un moustique, il l’avait dit. Alors ça ne le surprenait pas que son frère soit ainsi. Fin. Il aurait envie de lui sauter dessus pour le câliner et l’aimer. Il aime son frère, déjà. Naturellement, son cœur battait pour lui. Pas exactement pour lui, mais Abel se sentait proche de lui. Il n’y avait pas d’idée d’individualité dans son esprit. Dans son esprit, il y avait simplement lui, Abel, et un frère jumeau, Kane. Et ils ne sont pas pareils. Ils sont juste semblables. Quand son frère attendit une punition, Abel regarda avec inquiétude le gardien. Heu… S’il le bat, Abel se mettra au milieu, et la magie passerait toujours avant la justice. Il avait rien fait de mal ! Abel était Abel, et il ne pouvait pas laisser son jumeau se faire blesser.

Son cœur battait vite, mais le gardien fit l’inverse. Et Abel respira, sourit vers les deux et se sentit mieux. Il n’avait aucune envie de pousser un pauvre vieux pour défendre son frère. Ce n’était pas gentil de pousser les gens. Alors il préfère la bienveillance qu’il pouvait lire dans les traits du gardien. Bien. Il resterait donc un super élève. C’était pour ça qu’il avait été silencieux. S’il avait dû pousser le vieux, il valait mieux avoir l’effet de surprise. Abel releva un regard vers son frère, fit un timide sourire avant de les baisser. Ouais. Il sait qu’on ne l’apprécie pas de base… mais c’était son frère. Il devrait « sentir » leur lien, non ? Abel lance un regard inquiet vers le gardien. Accepter ses excuses ? Oui. Milles fois oui. Mais… Si son frère ne veut pas demander pardon, alors il n’avait pas à le faire. Il ne voulait pas non plus que son frère se trouve à devoir s’obliger à le prendre dans ses bras. Il s’immobilise. Il pouvait parler mais sa bouche devint sèche et sa langue lourde. Même s’il avait envie de parler, il n’y arriverait pas.

Il observe son frère et attendit. Il essayait de lui dire sur son visage ce qu’il ne pouvait émettre en bruit, mais impossible. Il n’y arrivait pas. Alors il le laisse s’approcher sans émettre le moindre bruit ou signaux. Et il prit son frère dans ses bras. Il avait envie de pleurer, d’un coup, et il se surprit à devoir mettre toute sa force pour éviter d’ouvrir les valves de son torrent émotionnel. Il réalise qu’il avait quitté ses parents sans leur dire au revoir, qu’il était arrivé dans un monde étrange dont il ne connaissait rien, qu’il avait failli mourir dans une crevasse étrange qui s’était refermé à l’arrivée de son frère … et il réalisait, psychiquement, qu’il avait un frère. Alors, bien que plus petit que son frère, il ferma ses bras autour de son frère et resta un peu là. A sentir. Il fallait sentir. Il sentait ce lien avec quelqu’un, ce lien manquant qui l’obligeait toujours à combler sa vie de paroles et de gestes, de risques et de douleur. Pas qu’il aime se faire mal, mais les risques emmènent toujours la douleur. Quand il sent son frère pleurer, il n’arrive plus à résister, et il le tient fermement pour ne pas tomber. Et il pleure. C’était étrange. Il n’avait jamais aimé pleurer. Pas depuis … jamais. Il ne se souvenait pas avoir réussi à pleurer pour quoi que ce soit. Même quand il s’ouvrait le pied, l’arcade, le coude, il ne pleurait pas. Abel soutient son frère et se sent soutenu. C’était une sensation étrange.

Abel fait de même quand ils se séparent, essuie ses larmes et regarde son frère qui pouffe de rire. Il ne rit pas lui, mais il sourit. Il aime bien le rire de son frère. Kane semblait avoir un rire plus rauque que le sien. Moins habituelle ? Il se souvient de sa réaction quand il pensait qu’il devait se faire réprimander… Il avait tendu les doigts dans l’attente de la souffrance. Machinalement, Abel prit la main de son frère et la pressa. Il ne laissera plus jamais quelqu’un lui faire du mal. Foi de petit frère.

Parce qu’il était forcément né en second. Il ne sait pas pourquoi, ni comment, il le sait, mais il le sait. Le gardien continue de faire des explications, et Abel, comme un papillon de nuit attiré par la lumière papillonne d’un endroit à un autre tout en l’écoutant parler. Deux royaumes, à protéger, à défendre, à faire prospérer. Ils n’étaient pas des dieux mais des gardiens. Ils surveillaient que le mal n’atteignent ni l’un ni l’autre. Il explique qu’il doit laisser les humains faire leurs erreurs. Que le monde de Kane était plus vieux que celui d’Abel. Que l’émergence technologique des hommes avaient rendu son monde comme il est, mais qu’un gardien ne pouvait rien faire. Un gardien attend et observe. Empêche les deux mondes de se rejoindre, attend l’émergence d’un nouveau monde. Il avance dans une bibliothèque, il montre des sphères, diverses et éparses, volante et grises. Des mondes perdus. Il y en avait une centaine. Le gardien explique qu’il en avait vu mourir une vingtaine. Qu’il avait fait son travail de préservation et de mémoire pour chaque monde. Ils ne sont pas Dieux, ils sont juste des observateurs. Laissant les hommes ou la planète, ou la malchance détruire les mondes. Abel se penche vers une sphère dont l’image de champignon semblait moisir. Le gardien explique que le monde était peuplé de spore et de champignon, et qu’une maladie les avait décimé, puis avait détruite la terre, puis le monde.

- Pourquoi ne pas les sauver ? demanda Abel, je pensais que l’on devait laisser les hommes faire leurs erreurs, mais ce n’était pas des hommes. Une maladie, vous auriez pu....

Le gardien lui caresse la tête, se fends d’un visage triste et observe une autre sphère au loin toute aussi grise. Il dit qu’il doit laisser les mondes disparaître pour qu’un autre puisse apparaître. Et que, normalement, ils gèrent environ cinq mondes en même temps. Mais il se faisait vieux, et il était seul, et il avait dû choisir de ne garder que deux mondes. Celui où les jumeaux se trouver. Eux. Et que d’autres mondes apparaîtront quand ils seront devenus les gardiens.

Abel n’aime pas l’idée. Cela signifie qu’ils allaient garder des mondes, cinq à la fois, mais devoir en laisser un mourir s’il voulait qu’un autre puisse naître. Pourquoi ne pas en faire milles, deux milles, un millions de monde. Le gardien explique. Il aide les mondes jusqu’à ce que ça soit l’heure. Mais il ne peut pas les garder en vie. Abel reste auprès de son frère. Lui, il laisserait tous les mondes en vie. Il ne se voyait pas assez vicieux pour en arrêter. Ne valait-il mieux pas protéger les mondes existants, et éviter d’en créer de nouveau ? En sachant que les nouveaux mondes seront un jour à tuer à leur tour pour en faire naître de nouveau. Abel préférait l’idée de la vie. Le gardien montra du doigt Abel, mais ne dit rien, puis Kane, et il ne dit rien non plus. Abel comprit. Seul, il ne serait pas un bon gardien, certainement que c’était pour ça qu’ils étaient deux.

Le gardien finit par les amener dans une grande chambre. La chambre était un mélange astucieux et harmonieux de sa chambre de bois et d’arbre, avec du métal et de la technologie du monde de Kane. En tout cas, Abel était passionnée parce qu’il ne connaissait pas et s’approcha d’une chaise qui semblait avoir des roulettes. Ouais, y avait de ce genre de chose dans son monde.

- Voici votre chambre, la magie ne vous reconnait pas encore, mais quand cela sera fait, vous pourrez la faire apparaître n’importe où simplement en le désirant. Vous avez des habits par ici, vos bureaux, vos lits, et tout ce qui sera utile. Je vous montrerais le reste plus tard.

Bien qu’ils avaient déjà passé une grande partie non ? Ils avaient vue une bibliothèque avec les deux sphères des mondes en cours, la bibliothèque des mondes détruits, les couloirs, et les chambre. Il ne reste que les zones dites communes ? Mais comment allait-il prendre leur cours ? Ou leurs repas ? Fallait-il labourer un champ ? Abel allait se relever en laissa la chaise roulante mais le gardien avait déjà disparu en laissa une voix trainante qui dis de se reposer. Oups. Abel se tourne vers son frère.

- Tu en penses quoi de tout ça, honnêtement ? C’est pas le truc le plus incroyable que tu es jamais vu ?


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Mer 26 Juil - 22:52

Kane Ipsimmus
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Kane s’était déjà assis sur le bord de son lit de fer alors que son frère papillonnait de ci de là comme il semblait si habitué à le faire. Le nombre d’informations nouvelles à absorber le poussait dans un état de léthargie assommée. Il devait réfléchir à toutes sortes de choses en ce qui concernait leur nouvelle vie à deux, parce que désormais il n’imaginait plus se débarrasser de son jumeau, et leur tâche. Mais honnêtement, au-delà de tout cela, ce qui l’obsédait, c’était de découvrir qu’il n’était pas le fils de la famille Ipsimmus. Et dans ce cas, la question qui venait aussitôt était de savoir qui ceux-ci pouvaient bien être. Il s’imagina bien qu’il n’aurait le droit à aucune réponse de Malator. Le vieux gardien était pétri de ses secrets et s’en drapait pour cacher l’étrangeté de la situation. Kane, bien qu’enfant, avait bien compris qu’il n’apprendrait pas tout si facilement que ça. Peut-être que la magie pourrait l’aider à percer les secrets du vieux gardien.

 
- C’est quand même étrange, tu ne trouves pas ? Oui, c’est un endroit fascinant. Oui, je suis certain que nous sommes jumeaux. Oui, je sens que l’air est respirable et je me sens à l’aise ici. Mais à la fois, il y a tellement de trucs bizarres, non ? Je veux dire, qui sont nos parents si on a juste été adoptés ? Pourquoi venir nous chercher maintenant ? Pourquoi nous et pas quelqu’un d’autre ? soupira-t-il, inquiet.
 
Kane avait réalisé quelque chose d’autre en y repensant. Lorsque Malator l’avait menacé de les renvoyer dans leurs mondes d’origine, il l’avait véritablement craint instinctivement. Pourtant, il paraissait étrange que le vieux gardien ait d’autres recrues en tête. Il n’avait aucune certitude qu’Abel et lui seraient des apprentis convenables alors pourquoi aurait-il pris le risque de manquer de temps en ne prenant pas sous son aile d’autres nouveaux novices en plus ? Pour Kane, cela voulait dire que Malator avait menti. Il avait besoin d’eux et qu’ils s’entendent bien, qui plus était vu la manière dont il avait géré le rejet de Kane. Etrange…
 
Kane décida d’aller se coucher rapidement malgré sa méfiance. Les vêtements qu’il découvrit dans le meuble de son côté de la pièce étaient parfaitement adaptés à sa taille. Le lit était similaire à ce qu’il avait connu jusqu’ici : plutôt basique et sans confort superflu. Le cadre était fait de fer avec une armature anguleuse, inconfortable et froide au toucher. Il se tourna simplement dans les draps et fit semblant de dormir avant que ce ne soit déjà le cas pour qu’Abel cesse de poser des questions de son propre lit à l’autre bout de la pièce. Même le sommeil se déroulait étrangement dans ce monde. Il ressentit la vie de son monde entier et les peuples le parcourir. Kane connut des moments de vie heureux comme tristes de personnes diverses. Il pouvait tout savoir de tout, comme s’il ne faisait qu’un avec chaque pierre, chaque plante et chaque insecte qui y vivait péniblement. Il voyait la vie tristissime de ceux qui dirigeaient les masses, les esclaves qui œuvraient à produire l’huile de baleine dans des usines aux proportions cyclopéennes, les marchands qui parcouraient les mers à la recherche de sanctuaires marins encore bourrés des nobles animaux. Il réalisa à quel point son monde était dépendant de l’exploitation d’une créature si sensible et délicate quand il put l’observer aller et venir dans les profondeurs des océans. Le fragile équilibre qui permettait l’épanouissement de leur existence avait depuis longtemps était rompu à cause des propriétés merveilleuses de leur huile. Qu’avait dit Malator ? En tant que gardiens, ils ne pouvaient rien faire et devait laisser les Hommes faire leurs erreurs en apprendre ? Il souffrit une première fois de cette réalisation en laissant le baleineau ouvrir ses évents à la surface et le recracher des songes.
 
Kane s’éveilla tout perturbé. Tout cela lui était apparu comme réel. Il avait l’intuition que ce qu’il avait ressenti était véritablement réel. Et pourtant, c’était des images si uniques et merveilleuses, vues de l’extérieur, qu’il refusait un peu d’y croire. Il avait vu des choses et les avait comprises instinctivement. Il n’avait jamais vu de baleines de toute sa vie, pourtant, il savait que c’en était lorsqu’il les avait vues nager lentement au milieu des grands bleus marines. Il n’avait jamais visité les infâmes usines dans lesquelles était élaboré le carburant et pourtant, il avait eu l’impression de les avoir arpentés pendant des siècles quand il s’était retrouvé à observer les ouvriers manger les quelques maigres rations qui leur étaient fournies, assis entre deux d’entre eux. Il se rappelait de la sensation de toucher les immenses portraits qui ornaient les halls du palais impérial de la haute ville alors qu’il en ignorait jusqu’à l’existence quelques heures plus tôt. C’était l’une des choses les plus démentes qu’on pouvait imaginer et il n’était pas capable d’en tirer le moindre sens. Son monde lui parlait-il ? Ou bien était-ce lui qui voulait essayer de le comprendre mieux ? Peut-être n’était-ce même que son don magique qui se révélait et qui, logiquement, le ramenait à un monde dont il maitrisait les codes et dont la vision ne le choquait pas.
 
Il soupira en se redressant et remarqua son frère jumeau au pied de son lit qui attendait patiemment son réveil. Il rit de le voir déjà si enjoué et énergique de si bon matin. Comme le soleil perce finalement les pluies, il se sentit libéré d’échanger un regard complice et sauta à son tour au pied de son lit. Il prit des vêtements pour la journée et échangea en s’habillant.
 
- Tu as bien dormi, Abel ? demanda-t-il en réalisant à quel point cela pouvait lui faire bizarre de trouver si naturel d’appeler son frère encore inconnu par son prénom. J’ai fait des rêves très bizarres, toi aussi ?
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Clionestra
Lun 31 Juil - 19:26

Abel
River

J'ai 11 ans et je vis à Castleroy. Dans un monde médiéval. Dans la vie, je suis apprenti du gardien apparemment j'ai pas trop eu le choix. Et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis jumeau et ça c'est troooooop cool.

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- Et pourquoi pas ? Il fallait bien que ça tombe sur quelqu’un. Et que ça se fasse un jour.

Abel, dans son envie de tout comprendre et de tout savoir, ne se faisait pas trop de souci de pourquoi lui et pourquoi maintenant. Il fallait bien que ça arrive. Un peu comme les gagner d’un jeu de hasard. Si le gagnant gagné, à un contre 100, il fallait bien qu’à chaque fois il eut un gagnant. Et 99 perdants. Pour le coup, ils avaient été choisis, eux, parmi plusieurs millions, ou billions ? Il ne pensait pas être capable de compter autant de vie sous sa responsabilité … Mais il allait le falloir. Parce que c’était eux. Ils avaient été choisis pour ça, et quelque chose lui disait qu’ils étaient les seuls qui puissent le faire. Etrangement, ça faisait naître des frissons d’excitation dans le bas de son dos. Il voulu parler, plusieurs fois, mais il voyait le dos de son frère et s’arrêta à chaque fois. Sa tête bourdonnait de cris et de paroles, de questions et de savoirs. Il voulait tout savoir sur son frère, il voulait lui parler toute la nuit.

Il pensa même à lui donner un fort mais discret coup de pied pour qu’il tombe du lit et se réveille. Il n’aura qu’à faire semblant que la magie d’ici l’avait poussé à lui donner un coup de pied au derrière … C’était une idée. Non. Une mauvaise idée. Il finit en tailleur dans son lit. Une odeur de lavande et de miel se dégageait de l’oreiller et il se demandait si son jumeau aimait aussi les deux odeurs. Il prit l’oreille entre ses mains, le calant dans ses jambes croisées et le câlina. Il aurait bien voulu dire au revoir à sa mère, tout de même. Il avait la sinistre et triste impression que ce voyage avait été fait à double sens.

Et son frère qui rêve et dors à côté de lui. Comment faisait-il pour dormir ? Abel avait envie de sortir, de trouver la crevasse, de trouver le vieux pour le réveiller encore et lui poser des questions. Mais il allait encore le faire taire avec sa magie… Ce qui était, décida Abel, la pire punition possible pour une personne comme lui. C’était comme lui arracher la langue, mais avec moins de douleur, mais le même résultat. Non, il n’aimait pas ça… Alors il n’allait pas aller rêver leur … quoi ? Tuteur légale. Il pose la tête sur l’oreille toujours serré contre lui. Tourner vers son frère il se demandait s’il pourrait voir les rêves de son frère s’il se concentrait bien.

Une partie de la nuit était passé à cette expérimentation, là. Une autre, très courte, avait été bien différente. Il pense que c’est quand il s’est assoupi. Il avait l’impression d’être un arbre. Un arbre. C’était son rêve. Dans une pleine, il avait été un arbre tout seul. Puis coupé pour faire un livre. Il avait été un livre dans une bibliothèque, entouré de multitude d’autres livres. C’était calme. Trop calme pour lui. Il avait rouvert les yeux alors que les pages alentour lui crier d’apprendre de leurs mots. Trop bizarre, les livres ça ne parle pas. Les livres ça expriment encore moins des envies… Mais les mondes n’étaient pas non plus dans des sphères colorés … Il ouvre donc les yeux, mais ne pourrait pas affirmer avoir dormi. Tout ça était trop étrange. Son frère était toujours en train de dormir, lui, alors que le soleil se faisait timide derrière la montagne. Il n’avait vue aucune montagne la veille pourquoi là ? Non. Il ne veut pas savoir. Il s’approche du pied du lit de son frère, et il attend. Tout comme la veille, il essaie de voir s’il peut se connecté à lui, sentir, voir, comprendre les méandres de son esprit. Mais rien. Peut-être Kane devait-il l’accepter dans son esprit pour qu’Abel puisse y accéder. Cela serait logique. Un peu de consentement, ça ne fait jamais de mal. Il aurait pu y penser avant. Il se promit d’y penser la prochaine fois. Il s’habille sans le quitter des yeux, effrayé que, sinon, il ne disparaisse. Quand son jumeau daigna se réveiller, il sourit, toutes dentes dehors avant de hocher la tête.

- J’ai peu dormi mais je crois que j’ai bien dormi. J’ai fait un cauchemar je pense. J’étais un arbre, qu’on a coupé puis qu’on a transformé en livre. Et j’attendais que je vienne pour me lire. Je crois que je débloque, surtout que je serais le pire livre de la Terre, je ferais que tomber. Une plaie. Tu veux me raconter le tien ?

Lui, il n’était pas poétique. Il ne pourrait définir avec des termes lyriques ce qu’il avait ressenti en étant un livre. Il était utile. Ouais. Il savait qu’il était utile, et qu’il allait même s’être utile. Maeve, la petite voisine, qu’il voulait épouser petit d’ailleurs même si elle était trois ans plus vieille que lui, aimait la signification des rêves. Pour elle, les rêves voulaient dire des choses. Il allait faire part de ce mini savoir, du fait que les rêves pouvaient signifier des choses, quand son ventre se tordit dans un gargouillement affamé.

- Cela te dérange si on en parle pendant que vais chercher des œufs … Il doit bien y avoir des poules ici, ou des vaches pour avoir du lait, pour le petit déjeuner ?

Autre chose avec lui, en plus d’être un être social, foncièrement gentil et curieux … C’était un gouffre de nourriture. Il pourrait manger à lui tout seul le taureau entier si on l’écoute. Heureusement, ils n’avaient jamais eu l’argent pour se goinfrer à ce point … mais Abel s’avait pouvoir se nourrir d’un rien. Il manger les plantes parfois, celles qui étaient comestibles bien sûr, et celles qui l’étaient moins parfois pour essayer. Il allait encore ouvrir la bouche pour répondre quand l’odeur d’un pain chaud sortant d’un four au feu de bois remplit ses narines et arrêta son cerveau.

- Je t’attends en bas, dit-il alors que son ventre fit un drôle d’écho, si je ne mange pas, tu vas devoir te trouver un autre jumeau.

C’était si drôle à dire. Il suivit l’odeur pour retrouver une énorme pièce avec une unique table au milieu. Pas de chaises. Abel n’était pas plus dérangé que ça et prit tout de suite un pain chaud, qu’il fit sauter d’une main sur l’autre avant de croquer tout simplement dedans. Il en prit un autre, alors que le sien était accroché à ses dents et le jeta à son frère. Il n’y avait pas de trace de leur maître, mais peut-être attendit-il des enfants qu’ils apprennent par eux-mêmes ? Abel serait apte à apprendre ainsi … il sait pouvoir le faire. Y a rien de mieux que l’école de la vie pour lui faire comprendre quelque chose.


I'm born again.
I'm on the mend
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because living well,
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