Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Fais gaffe de pas déclencher l'autostoppeuse. [ft. Edward]

Edward
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Edward
Dim 13 Aoû - 21:40

T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque.
Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.

Princesse, cela ne lui plait vraiment pas. Elle évacue une partie de sa colère sur le siège avant de brailler contre mon camion qui n’a pas de toilette.

Fallait attendre le passage d’un camping-car si tu voulais des chiottes ! Lui lançais-je alors qu’elle s’éloignait. Finalement, elle me sort une autre sottise en se dirigeant vers un buisson rachitique qui, s’il n’est pas épais, a le mérite d’être là.

Aucun risque !

Durant son absence, je me remets un peu en question. Elle n’a pas un caractère facile, c’est un fait, mais peut-être ai-je ma part de responsabilité. En effet, avant même qu’elle monte dans mon camion, je lui avais déjà envoyé deux piques. Partant de là, je devais admettre être partiellement coupable de l’ambiance pourrie qui régnait maintenant.

Après avoir repris la route, je tourne encore un peu mes réflexions dans mon esprit avant de les lui partager. Elle m’écoute, sans rien dire, sans me couper la parole, laissant parfois sa tête ballotter nonchalamment.
Lorsqu’elle me répond, c’est pour me sortir un historique potentiel d’une histoire digne des intrigues des influenceurs du web. A tirer un chauve par les cheveux, sans queue ni tête et sans saveur.
Je me rendais alors compte d’à quel point j’avais sous-estimé son mal-être. Elle était complètement aux fraises. Sa conclusion me tira une grimace.
Alors que j’avais pensé qu’en reprenant tranquillement les choses, qu’en mettant un peu d’eau dans mon vin, la communication serait plus simple, je me retrouvais à côté de la plaque.

Non, je ne t’ai pas prise en stop pour t’abandonner, je l’ai fait pour te rendre service. Ca ne me ferait pas plaisir de te laisser là-bas si je peux t’amener plus loin… Soupirais-je.

Je ne voyais pas comment être plus clair et c’était rageant. Je sentais que je n’étais pas loin de trouver un point t’attaque qui permettrait de gratter la glace, d’au moins en rayer la surface, de lui faire comprendre que je ne me foutais pas d’elle.
Mais je grattais à côté.

Elle se fout en boule sur le siège, sa rage semblant émaner autour d’elle comme dans les dessins animés. Finalement, elle se saisit de son sac et m’ordonne de m’arrêter tout en essayant d’ouvrir la porte. Le temps que je me range une nouvelle fois sur le côté, elle répète son ordre et moi, je ne dis rien, j’exécute.
Alors, elle bondit et file à vive allure, droit devant tandis que je l’observe.

Putain… Merde ! M’écriais-je en frappant le volant.

Après un moment à réfléchir et après avoir terminé mon café, je reprends la route quelques instants jusqu’à la voir, assise au bord de la chaussée. Je la dépasse doucement pour me garer un peu plus loin. Dans mon rétroviseur, ce n’est pas elle que je vois, mais un jeune garçon de quinze ans qui vient d’apprendre que sa petite sœur est décédée et que sa mère, irresponsable, est envoyée en prison.
La même posture, la même tristesse et la même colère.

Je coupe le moteur, enfile ma casquette et descend de la cabine, une bouteille d’eau dans la main. J’avance doucement pour finalement venir m’asseoir à côté d’elle et, sans un mot, je lui tends la bouteille d’eau. Alors, j’observe le paysage en silence, faisant simplement acte de présence à ses côtés.
Rien de plus.
Rien de moins…

Juste ça... Je suis là !

Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Lun 14 Aoû - 14:46

Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.


Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.  


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Il dit qu'il ne va pas m'abandonner, mais moi, je sais que c'est ce qui va arriver. Puis de toute façon pourquoi il en serait autrement ? On se connait pas. Et c'est pas comme si j'étais une fille modèle. Alors franchement, il a aucune raison de me conduire dans le sud. Il n'a plus qu'à m'abandonné à Baltimore comme un chien errant…

Puis de toute façon j'en ai rien à foutre ! Je finis par me casser de ce camion de merde, je marche un peu pour évacuer, j'ai besoin de pleurer et de rager dans mon coin en toute intimité. Putain, ça m'énerve d'être comme ça. J'ai horreur de pleurer. C'est pour les mauviettes.
Assise dans mon coin, je sèche mes larmes avant de fumer pour me calmer un peu. Il fait affreusement chaud, mais je me dis que je mérite sans doute de souffrir. Je soupire longuement avant de poser mon front contre mes genoux.

Je ne sais pas pourquoi je suis si méchante avec tous les gens qui m'entourent. J'ai l'impression que je préfère être méchante avant eux. Comme ça, si je suis méchante, je serai mieux préparée à toutes les crasses qu'ils pourraient me faire. La vie en famille d'accueil a pas toujours été simple et si je voulais survivre, il fallait que je sache me défendre. La gentillesse et la générosité font de nous des victimes dans ce genre de milieu alors j'hésite plus à mettre un pain à quelqu'un qui me voudrait du mal. J'ai déjà dû le faire contre un gars dans un foyer, je pourrais très bien recommencer ! Soupire. Mais en fait, j'ai juste envie d'être tranquille, même si pour ça, ça veut dire finir ma vie toute seule..... Et putain qu'est-ce que ce sera long… J'ai que dix-sept ans, alors pour peu que je vive jusqu'à 90 balais, je vais mener une longue vie triste et seule. Soupire. J'essuie les dernières larmes qui finissent de couler avant de fumer une longue taffe, laissant tous les effets néfastes de la drogue, s'emparer de mes poumons et de mes neurones. Je sens que je m'apaise à chaque taffe que je prends.

Mon téléphone se met à vibrer, en voyant qui tente de me joindre, je fronce les sourcils et ignore l'appel. Bien que ce soit un numéro inconnu, je sais déjà qui c'est. Tous les ans, c'est la même chose… Avec cette histoire, j'avais oublié que mon anniversaire était dans deux jours. Personnellement, je m'en carre le cul. C'est pas comme si j'allais le fêter ou que c'était un évènement important ou joyeux pour moi. Je vais juste avec un an de plus. Youhou.

Je roule des yeux alors que mon téléphone cesse de vibrer. Mais je sais que ce n'est que le premier d'une longue série d'appels jusqu'à la date de mon anniversaire. Dieu merci, il ne pourra pas m'appeler toute la journée ! Il est soumis à certaines heures d'appel, le reste du temps, je serais tranquille. Je soupire au moment où une ombre se dessine au-dessus de moi. Je fronce les sourcils et rabat ma bien ma capuche au-dessus de mon visage pour qu'il ne voie pas que j'ai pleuré. Ça serait trop la honte !

Il finit par s'asseoir à côté de moi et me tend une bouteille d'eau. Je la regarde du coin de l'œil avant de la prendre en rougissant.

"Merci..."

Je sais même pas pourquoi je rougis putain ! Fin…Je crois que c'est parce que son geste me touche... C'est vrai quoi, j'ai beau avoir été insupportable depuis qu'il m'a ramassé, il continue de se montrer gentil envers moi… Je me demande lequel de nous deux est le plus taré. Perso, si j'avais ramassé quelqu'un comme moi, je l'aurais abandonné depuis longtemps. Mais pas lui. Ça m'énerve. Une fois encore, je ne sais pas pourquoi il est là. Il ne dit rien.... Il reste simplement à coté de moi...enfin, j'ai l'impression qu'il reste avec moi.....

Je fais la moue en tournant mon visage du côté contraire au sien pour ne pas avoir à le regarder. Je rougis encore plus en triturant le bouchon de la bouteille dans mes mains puis finalement, je prends une taffe pour me donner du courage avant de lui dire :

"Je....T'es pas obligé de me conduire dans le sud, tu peux me laisser à Baltimore, je me débrouillerai…" Je vois bien que je suis qu'un boulet qu'il traine à sa cheville. Je ferais mieux de le laisser tranquille et de me démerder toute seule… Je suis qu'un poison... "...J'ai dû te retarder dans ton travail et puis..." Je hausse les épaules pour faire mine que ça n'a aucune importance. "... T'en a déjà fait assez pour moi..."

J'enfouis encore plus mon visage dans ma capuche avant de boire longuement dans ma bouteille. Ça fait du bien. Faudrait que je prenne une douche aussi..... Mais y'a déjà pas de chiottes dans son taudis ambulant, je doute qu'il y ait une douche. Comment il fait pour rester propre ?! Beurk, les chauffeurs sont donc réellement des pervers crasseux. Je sais que je suis mal placée pour le juger vu que ça fait déjà deux jours que je me suis pas lavée, mais je le juge quand même et plutôt deux fois qu'une : Eurk. Eurk.

Je ne peux m'empêcher de sourire à cette pensée. J'ai hâte d'avoir l'occasion de pouvoir lui balancer ça en pleine figure ! En vérité, je crois que notre dualité m'amuse plus qu'elle ne m'agace..... Mais je vais pas lui dire sinon il me prendrait vraiment pour une folle et en plus, il ne s'énerverait plus ce qui gâcherait tout mon plaisir. Mais finalement, mon sourire s'efface peu à peu quand je me dis que d'ici quelques heures, je serais de nouveau toute seule..... Je m'enfonce alors contre mes genoux et retrouve mon éternelle tristesse. Soupire.
Edward
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Lun 14 Aoû - 15:14

T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque.
Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.

Elle se cache, se recroqueville encore un peu plus, masque son visage. Mais je n’ai pas besoin de le voir, même pas besoin de la regarder pour savoir ce qu’elle cache. Des larmes de rage, des larmes de tristesse, des larmes de peur… Autant d’émotions qui font plier même les plus forts des Hommes.
Moi aussi, j’ai pleuré, beaucoup, souvent et longtemps. Plus jeune, oui, mais également dans l’armée, quand le véhicule dans lequel vous êtes saute sur une bombe artisanale et que vous en sortez indemne, la moitié de votre pote sur les genoux… Il n’y a que les barges qui ne pleurent pas, et encore.

N’ai pas honte de tes larmes, c’est ce qui te rend meilleur ! M’avait dit Walter. Peut-être que je devrais le lui dire à elle aussi, mais pas maintenant. Pour le moment, je me contente de répondre et je ne prends plus d’initiative. Je la laisse venir.

De rien ! Répondis-je simplement lorsqu’elle prit la bouteille d’eau, essayant de ne pas prêter attention à sa voix enrouée ou au fait qu’elle se détourne de moi.
Je me contente d’observer le paysage jusqu’à ce qu’elle se désaltère et prenne la parole plus calmement, plus longuement. Ses mots sont violents envers elle-même et pourtant, ils débordent de larmes.
Elle cogite à un truc, bois de l’eau pour finalement se renfermer autour de ses genoux, comme si elle cherchait à former une boule parfaite.

Je ne suis pas obligé de te conduire dans le sud, non. Mais j’en ai envie et cela ne me dérange pas. Dis-je tranquillement. La livraison, c’est pour un pote, si j’ai un jour de retard, il s’en fout, il la paye deux fois moins cher. Concluais-je en souriant. Sa dernière réflexion, je n’y réponds pas. Elle a tort, j’ai l’impression de n’avoir rien fait, au contraire, mais le dire, ce serait déclencher un drame dont on n’a pas besoin.

Je me relevais alors pour me placer devant elle et lui tendre la main.

Aller, debout Princesse ! Dans vingt kilomètres, tu pourras prendre une douche ! Lançais-je, faisant exprès de la provoquer gentiment avec ce surnom qu’elle n’aime pas. Au moins, je suis sûr d’avoir une réaction.
Cheval de Troie
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Lun 14 Aoû - 15:57

Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.


Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.  


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Je crois bien que c'est la première fois que je l'écoute sans rouler des yeux ou sans soupirer..... Si ça, c'est pas faire des efforts ! Ce qu'il y a de bien avec le fait qu'on écoute vraiment les gens parler, c'est qu'on peut rebondir sur ce qu'ils disent. J'arque un sourcil curieux.

"C'est quoi que tu lui livres ?! De la meth ?"

Je joue des sourcils, soudainement hyper intriguée par ce qu'il transporte dans sa poubelle ! Mais bon, de la meth, ça m'étonnerait, peut-être de la weed ? Oh oui, pitié, faites que ça soit de la weed !
Il finit par se lever et me tend la main... E....Est-ce que je dois en conclure qu'on ne va pas se séparer à Baltimore ? Je rougis en baissant la tête quand je lui prends la main pour me relever. Plutôt crever que de lui demander. On verra bien quand on sera là-bas s'il n'a toujours pas changé d'avis. Mais pour l'instant, j'ai pas de meilleur plan et.... on va pas se mentir, j'aurais pu trouver pire. Soupire. Mais pas de désespoir, plutôt d'acceptation.

Je fronce les sourcils à son surnom ridicule puis je tourne la tête pour qu'il ne me voie pas rougir.

"Arrête de m'appeler comme ça, franchement, tu trouves que j'ai l'air d'une princesse ?!"

J'écarte les bras pour qu'il voie qu'avec mon sweat, je peux sans doute me faire une tente et avec mon baggy, le duvet qui va avec. Je roule des yeux. Je ne lui ai pas parlé avec animosité ou agressivité comme j'ai pu le faire avant, mais plutôt de façon totalement résigner à ce que je suis vraiment. Une meuf perdue dans le prisme du genre. Je me considère pas comme non binaire, mais j'ai jamais porté de vêtements féminins… Genre, vraiment jamais..... J'ai toujours été bien dans mes vêtements alors, je n'ai jamais ressenti le besoin d'en changer. Donc quand il m'appelle Princesse, j'en sais rien… ça me fait bizarre… Je sais bien qu'il ne le dit pas pour se moquer de moi, mais ça me fait mal au cœur.... et en même temps, j'ai des papillons dans le ventre....... Putain, j'espère que j'ai pas choppé la gastro dans ce dinner de merde !

Je finis de fumer pendant qu'on se dirige vers le camion. Je traine des pieds. Princesse trotte encore dans ma tête et je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que je l'entends m'appeler comme ça dans ma tête, j'ai des papillons dans le ventre. Putain de merde, je dois vraiment être malade. Et je suis sûre que c'est de sa faute !

Je finis par jeter mon cul de pétard au loin et monte dans le camion.

"J'ai hâte parce que je me sens crasseuse !" Je me retourne et le regarde avec un sourire diabolique. "D'ailleurs, est-ce que tu sais ce que c'est, une douche." Je fais mine de regarder tout autour de nous, dans son taudis. "Non, parce que le monde a évolué papi, c'est fini l'époque de la toilette de chat combiné au parfum." Je hausse les épaules avant de m'asseoir sur mon siège. "Fin, je dis ça, je dis rien. Je suppose que ça va avec le starter pack du chauffeur poids lourd..."

Et toc. Un point partout, la balle au centre. Il reprend la route et je le laisse même mettre de la musique. Il avait l'air d'avoir plutôt bon gout alors pour une fois, je ne mets pas mes écouteurs. En fait, je crois qu'on a passé ces vingts kilomètres de façon plutôt tranquille. Je crois même avoir réussi à le faire rire.... Et bizarrement, ça m'a fait du bien de le voir rire. Quand je m'en rends compte, je fais la moue avant de rabattre ma capuche sur ma tête. C'est trop bizarre comme situation. Je me sens bizarre. Entre ça et mes papillons dans le ventre. C'est vraiment une journée beaucoup trop étrange pour moi. Aussi, mon mécanisme de défense s'enclenche tout seul et je finis par me renfrogner sur mon siège. À croire que je ne suis pas autorisée à être heureuse trop longtemps.

Je finis par soupirer quand on arrive en ville. Je prends mon sac à dos et le fixe bien sur mon épaule.

"Alors, est-ce que tu sais où est-ce que je vais pouvoir me laver ?!" Puis une idée me traverse l'esprit. "T'as du savon au moins ?!" Je hausse les épaules, l'air de dire "Bhein quoi, on sait jamais !"

Au début, il m'indique simplement où est-ce que je pourrais aller me laver, mais je fronce les sourcils.

"Quoi, tu vas me laisser y aller toute seule ?! Alloooo, tu suis un peu l'actualité ?! Tu sais tout ce qui pourrait m'arriver dans ton antre à MST ?!"

Dis-je en pointant l'endroit avec ma tête. Je soupire, pas vraiment à l'aise de devoir me déshabiller dans un endroit aussi glauque et que je ne connais pas. Un dernier regard vers mon tortionnaire.

"Est-ce que t'as un sweat à me dépanner ? Faudrait que je lave le mien...." J'avoue que le confort d'une maison me manque. "D'ailleurs, je suppose que je vais devoir le laver dans le lavabo ?"

Je préfère être sûre de savoir à quoi m'attendre. C'est vrai que j'ai une tête à savoir laver quoi que ce soit à la main comme au temps des dinosaures...
Edward
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Lun 14 Aoû - 17:12

T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque.
Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.

J’éclate de rire lorsqu’elle me demande ce que je livre et, surtout, lorsqu’elle me fait une suggestion.

Non, pas vraiment, non. Répondis-je en l’aidant à se relever, faisant comme si de rien étant face à son regard fuyant par lequel elle essaye de me cacher le rouge de ses joues.
Finalement, le surnom est mieux passé cette fois, sans déclencher de guerre thermo-nucléaire et sans cris. Bon, elle bougonne, mais ça, ce n’est pas grave.
Je hausse les épaules nonchalamment en l’observant m’exposer sa tenue..

Je n’aime pas appeler les gens “Hey !” et je ne connais pas ton prénom. Puis moi, je trouve que ça te va bien, les princesses ont le droit d’aimer le skate-bord, non ?
En approchant de la remorque, je lui fait signe d’approcher et déverrouille la porte pour l’ouvrir et dévoiler une cargaison de…peluches et autres jouets.

Mon pote tiens un magasin de jouets à Jacksonville. Je la laisse alors retourner au camion à son rythme, sans la presser. Je souris lorsqu’elle me lance une vanne, réellement amusé. Elle me lance tout ce qu’elle a sur le cliché du vieux routier crado, me glissant discrètement un petit “papi” dans le lot.

Moi aussi je te sens crasseuse ! Raillais-je en retroussant le nez. Putain, j’sens même plus mon parfum !

Sur ces bonnes paroles, je remets le bazar en branle et nous voici reparti. Je garde mon fin sourire accroché aux lèvres même après que le silence ne se soit de nouveau invité dans la cabine.
Si nous n’en sommes pas à notre premier échange de crasses, c’est la première fois que cela se fait avec des sourires. Même si le sien était un brin malfaisant, il restait sincèrement amusé et, surtout, je percevait bien qu’il s’agissait de moquerie gentille.

Alors, on roule et je balance du son, un bon Deep Purple, Into the fire pour être précis, à volume réduis. Voyant, avec plaisir, qu’elle n’enfile pas ses écouteurs, je me permets de monter un peu le son en souriant.
Finalement, après quelques kilomètres seulement, si elle ne remets pas ses écouteurs, elle renfile sa capuche, masquant ses cheveux en double teinte, se renfermant sur son siège. De mon côté, je me satisfait des progrès immenses que l’on a fait et ne dit rien. Je la laisse cogiter et se retourner le cerveau, car c’est ce qu’elle fait. Je le sais, j’avais eu la même réaction en rencontrant Walter et Suzie la première fois.
S’apercevoir qu’une personne, ou deux dans mon cas, semble réellement attentive à vous, lorsque vous n’y êtes pas habitué, cela peut chambouler.
Soit elle finit par vraiment accepter que je ne lui veux que du bien, soit elle se barre, de toute façon, c'est aussi simple que cela.

Lorsque je me gare sur le parking, elle agrippe son sac dans un soupir avant de me demander où elle peut se laver, ajoutant une question tout à fait appropriée, même si elle se montre parfaitement nonchalante.
Évidemment, le préfabriqué que je lui indique la révulse et elle me fait l’étalage de ce qui ne va pas. Impassible, je sors mon petit sac de toilette avant de lui tendre un savon neuf et emballé ainsi qu’une serviette.

J’ai un sweat à te dépanner, t’inquiète, mais oui, il faudra faire ta lessive dans le lavabo. Repondis-je à sa dernière réflexion. J’en revenais ensuite à la première, alors que je verrouillais mon camion.

Tu ne seras pas seule, je vais me doucher aussi. Je serais dans la cabine d’à côté et, de toute façon, j’ai pas mieux à te proposer pour le moment, alors… Concluais-je en haussant les épaules.
En entrant dans le préfabriqué, contrairement à ce qu’elle craignait, tout était globalement propre, sans détritus partout ou autres souillures ignobles que je ne citerais pas. Sans doute que l’entrée, coutant dix dollars par tête, à payer à l’accueil, y était pour quelque chose. Les quatre cabines étaient alignées le long d’une paroi, chacune faisant face à un lavabo surmonté d’un miroir. Entre chaque cabine, une chaise destinée à déposer ses affaires, les cabines étant trop petites pour avoir un espace pour se changer sans tremper ses fringues. En général, on entre tout de même dans sa cabine avec ses sous-vêtements ou dans sa serviette. On est pas des sauvages !

Tiens ! Dis-je en déposant une brosse à dent neuve et un tube de dentifrice sur la serviette qu’elle tenait. Je lui avais acheté ça en allant payer pour les douches. Finalement, je choisis une cabine au centre et retire ma chemise et mon t-shirt pour me laver les dents. Une petite cicatrice me barre le flanc droit alors qu’une autre, ronde celle-ci, décors mon épaule gauche, vestige d’une balle qui était venue me chatouiller.

Au fait, la caissière m'a demandé ton âge. Je lui ai dit que tu étais majeure, j'espère que j'ai raison... Demandais-je tranquillement. Je n'avais absolument pas pensé à ce détail deux jours plus tôt et j'espérais que cela n'allait pas se retourner contre moi. Dans notre pays, tout va tellement vite de nos jours, surtout les accusations tordues.

Cheval de Troie
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Lun 14 Aoû - 19:23

Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.


Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.  


Fais gaffe de pas déclencher l'autostoppeuse. [ft. Edward] - Page 2 Tumblr_pu9c2oyhvp1ul9rhmo2_r1_540


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Machinalement, quand il regarde ma tenue, je rabats ma capuche sur mon visage. J'ai trop tendance à croire que c'est véritablement une armure qui me protège de tout… mais bon, en tout cas ça marche ! Je croise les bras en faisant la moue.

"J'ai pas l'intention de te dire comment je m'appelle." Si ça se trouve, y'a peut être une alerte qui tourne en mode "Avez-vous vu cette fille ?" brrrrrh rien que de penser que ma photo est peut-être dans le journal, j'ai envie de crever ! "Tu sais faire du skate ?"

Il a pas tort, les princesses peuvent aimer faire du skate après tout. Fin, je crois ? J'en sais rien, je m'y connais pas en toutes ces conneries, c'est juste qu'on m'a toujours fait comprendre que les princesses doivent porter de jolies robes et se maquiller. Pas se teindre les cheveux de deux couleurs différentes et porter des baskets trouées... Pour autant, je dois admettre que ça ne me déplait pas tant que ça quand il m'appelle comme ça, mais je préfère me faire arracher la langue par une tenaille rouillée, que le lui montrer !

Je finis par le suivre pour qu'il me montre la came qu'il refourgue ! J'ai des étoiles pleins les yeux à l'idée que ce soit quelque chose d'illégale et dangereux, mais tous mes rêves et mes espoirs retombent comme un soufflé quand je vois les tonnes de jouets et de cadeaux. Y'en avait vraiment pour tous les gouts et tous les âges !

"Donc si je comprends bien, t'es un quinquagénaire qui trimballe des jouets pour gosses dans tout le pays ?!" Je croise les bras sous ma poitrine. "Je suppose que tu voudras qu'on s'arrête près des parcs et des sorties d'école ?!"

Je lève les mains en signe de paix avant qu'il commence à fulminer et sans doute à m'insulter. Moi, perso, je me serais tabassée, mais parait qu'il y a une loi sur la maltraitance des gosses maintenant, il devra se contenter de me maudire en silence. Niark niark niark.
Avant qu'il ne referme son coffre aux trésors, mon regard s'attarde sur un petit ours en peluche. Il n'est pas très grand et est tout brun. Mais quand je le caresse, il est tout doux. Je souris légèrement en coin avant de le reposer avec les autres.

"T'as vu cet ours, c'est marrant, il te ressemble." Je hausse les épaules avant de le laisser refermer le coffre. "L'odeur, je suppose."

On continue de se charrier mutuellement sur notre manque d'hygiène avant de se remettre en route.


***


Quand on arrive enfin à destination, il finit par me montrer le préfabriquer qui va nous servir de douche. J'imagine que ça doit être un temple du sexe et des seringues. Rien que d'y penser ça me dégoute, mais monsieur Crado a pas l'air décidé à faire demi-tour, donc je suppose qu'on va vraiment se laver ici.... Je le mets en garde sur le fait qu'on pourrait potentiellement se chopper une MST, mais monsieur n'a pas l'air de s'en soucier. Pardon, je savais pas que monsieur était immunisé contre la syphilis !

Je le laisse me donner une serviette et du savon en roulant des yeux, pas convaincue de si je vais réellement me laver ou pas. Si ça se trouve, l'odeur qu'il y aura à l'intérieur me suffira à faire demi-tour et à rester dans mon sweat crasseux !
Il finit par me donner un sweat et je le suis dans le préfabriqué comme son ombre. Il s'arrête d'abord à la réception, c'est bien chiant alors, je préfère l'attendre dehors.

Finalement, on se retrouve dans le préfabriqué et ça va, on est loin de la scène de crime que je m'étais imaginée.

"C'est pas si sale en fin de compte, les Américains seraient-ils moins crasseux que je ne le croyais ?"

Je ricane en entrant à l'intérieur, j'examine un peu le système du préfabriqué.

"Je dois me déshabiller avant d'entrer dans la cabine ?!............." Je rougis comme une tomate en tournant la tête de l'autre côté pour ne pas lui montrer. "Parce que si c'était ton plan de pervers depuis le début… !"

Je fronce les sourcils et croise les bras en attendant sa réponse. Ou alors, je dois me changer à l'intérieur, mais ç'a l'air si petit… Puis ensuite, je fais quoi, je balance mon linge par-dessus la cloison ? Haaaaaaaaaaan ma salle de bain me manque.
Pendant que je me plains mentalement du merdier dans lequel on se trouve, il finit par me donner une brosse à dent et du dentifrice. Et voilà ! Il recommence à être exaspéremment gentil ! Je fais la moue. Putain que ça me soule de me sentir reconnaissante.

"Merci..."

Sans plus attendre, il commence à retirer sa chemise puis son t-shirt. Ok, je suppose qu'arrivé à un certain âge, la pudeur n'existe plus.... Je rougis comme une tomate en essayant de regarder partout, sauf vers lui, même si j'en ai déjà trop vu… Je finis par me retourner en faisant mine de ne pas vouloir le regarder, mais je ne veux surtout pas qu'il me voie être gênée de le regarder. Je dois admettre, pour quelqu'un qui conduit toute la journée, il a un corps plutôt athlétique. Je me demande comment il a pu se faire ses cicatrices… Surtout celle à son épaule. Je pense avoir côtoyé assez de cassos dans ma vie pour pouvoir reconnaitre une empreinte de balle. Seulement, je me demande bien comment quelqu'un comme lui aurait pu se prendre une balle un jour.....

J'ai pas le temps d'y réfléchir plus que ça qu'il recommence à me parler. Je me tétanise, étant prise au dépourvu. Puis je me reprends rapidement. Je continue de lui tourner le dos pour ne pas avoir à lui mentir dans les yeux.

"O....Ouais....Ouais..." Je rabats ma capuche sur ma tête devant ce mensonge pas du tout convaincant. Allez Rémy, tu peux faire mieux que ça. "Je vais avoir 21 ans dans deux jours." Pas mal, mensonge sur fond de vérité, ça passe toujours. "J'ai pas envie d'en parler et encore moins de le fêter alors, s'te plait, laisse tomber."

Puis finalement, je m'enferme dans une cabine sans même attendre son retour. J'en ai pas envie de toute façon, j'ai pas envie de parler de mon anniversaire. Ça me rappelle de mauvais souvenirs puis sans compter que c'est la période durant laquelle mon père se rappelle que j'existe. Pas de nouvelle de toute l'année, mais il croit qu'en étant un père une fois par an, tout est pardonné ! Qu'il aille se faire foutre depuis sa prison de merde ! Soupire. Bhein tiens, ça faisait longtemps.
Edward
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Edward
Lun 14 Aoû - 20:53

T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque.
Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.

La princesse refuse de me donner son prénom, si j’en suis un peu intrigué, je ne suis pas vraiment surpris. Finalement, à cet âge-là, on rêve de changer de vie. J’avais bien dix-sept ans lorsque j’ai annoncé à Wlat et Su’ que je voulais intégrer les Marines.
Aussi, je haussais les épaules.

Alors “sans prénom” étant trop long, tu resteras Princesse ! Avais-je simplement conclu avant d’avouer faire du skate comme un manche.
La découverte de mon chargement lui tira une moue étrange, à mi-chemin entre la déception et l’amusement…Je crois. Fidèle à elle-même, elle croisa les bras, mettant en valeur sa poitrine jusque-là rendue invisible par l’amplitude du sweat, avant de sous-entendre que j’étais un vieux psychopathe à tendance pédophile écumant le pays à la recherche de nouvelles et jeunes victimes.

J’t’avais bien dit que tu n’étais pas ma came ! Lui renvoyais-je pour le plaisir de ne pas lui laisser le dernier mot. Puis je n’ai que trente ans, non mais oh !

Quoi ? Je sens le plastique chinois maintenant ? Aller, va poser tes fesses ! Avais-je faussement râlé avant que l’on se remette en route.

****

Pour les américains, je n’en sais rien de façon générale, mais personnellement, je me fais une liste des endroits corrects que je peux trouver sur le bord de la route. Ici, j’ai jamais rien vu de dégueux.

Je la regarde en roulant des yeux pour affronter son énième idée de plan foireux que je pourrais avoir pour abuser d’elle.
En général, on se met en sous-vêtement ici et on termine dans la cabine. Après, tu n’es pas bien épaisse, donc tu dois pouvoir te déshabiller dedans directement. Annonçais-je avant de lui donner de quoi laver ses dents. Brièvement, elle rentre les crocs pour lancer un merci presque résigné, honteux peut-être même.

Je ne me préoccupe pas d’elle en enlevant chemise et t-shirt, ne voyant là rien de choquant. Après tout, on est bien torse nu à la plage, non ? Du coin de l’oeil, je la vois qui se tourne, gigote, semble ne pas tenir en place, me lance un regard, détourne la tête.
Puis, je pose ma petite question, anodine.
J’ai pas fait d’histoire pour le prénom, mais l’âge, c’est pas le même topo. Alors, je l’observe via le miroir.
Elle me répond et je n’y crois guère. Elle se cache dans sa capuche, comme chaque fois qu’elle veut me dissimuler ses émotions ou sa personnalité. Partant de là, je comprends vite que rien n’est vrai.
Je la toise. Si elle croise mon regard, même au travers de la glace, elle verra que son mensonge n’a pas pris. Elle fuit dans la cabine de douche alors que je me lave les dents.

Finalement, je me déshabille pour entrer dans la cabine voisine en caleçon. Le temps que l’eau chauffe, je lui lance une dernière phrase.

Pense à te doucher quand-même, on est là pour ça à la base…

Il y a un truc qui déconne complètement chez moi là ou quoi ?
Elle me ment sur son âge, c’est aussi évident qu’un camion au milieu d’un stade de base-ball, et moi, je ne dis rien. A part mon regard qui l’informe que je sais que son histoire est fausse, je ne dis rien.
Pourquoi !?

Parce qu’elle est paumée et qu’elle a besoin de beaucoup de choses, mais pas de reproches, ni de jugement, ni de pitié. Elle a besoin d’un repère, d’un point d’ancrage.
Je ne peux pas lui être utile si je la juge sur un mensonge.
Alors, je risque gros, très gros, mais je prends le risque.
Parce qu’elle en a besoin.

Cheval de Troie
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Lun 14 Aoû - 21:45

Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.


Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.  


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Bon bhein, je crois qu'il ne m'a pas cru... En même temps, j'ai plus l'air de sortir du collège que d'avoir vingt-et-un ans… Je suis incapable de croiser son regard… Je...Je me sens presque coupable de lui mentir… J'ai pas besoin de le regarder pour savoir qu'il ne me croit pas. Je le sais. Soupire... J'ai juste…J'ai pas envie qu'il commence à flipper et qu'il décide finalement de me laisser à Baltimore pour un truc aussi con que l'âge !

Finalement, je me déshabille dans la cabine et balance mon linge de l'autre côté de la porte. Je commence à faire couler l'eau en attendant qu'elle chauffe. Je pose un regard de jeune femme complexée sur mon corps. Je ne l'ai jamais vraiment aimé, j'ai toujours eu l'impression d'avoir un corps difforme. Je suis pas très grande pour mon âge pourtant j'ai une forte poitrine. J'en ai toujours eu une et c'est pas toujours cool. Quand on passe de famille d'accueil en famille d'accueil... Fin bref, j'ai pas besoin de vous faire un dessin. Heureusement, j'ai toujours eu un bon crochet du droit. C'est sans doute une des rares choses que mon père m'ait légué. En ce qui concerne mon poids, je ne suis pas grosse, mais j'ai toujours l'air bouffie. Je ne suis pas superfine non plus. Quand certain diront de ma morphologie qu'elle est pulpeuse, moi, je dirai porcine... M'enfin.

Dieu merci, l'eau finit par être chaude et je me sors l'esprit de tous mes complexes. Je commence à me laver et maintenant, je me sens coupable de lui avoir menti… Je soupire avant de lui balancer à travers la cloison.

"T....Tu savais qu'en France, la majorité est à 18 ans ?" Super Rémy, on en a rien à foutre. Mais je ne me laisse pas aller à ma négativité et continue. "Ma mère était française, alors je suppose que ça compte un peu ?!..."

Je tourne le dos à la cloison comme s'il pouvait me voir à travers. Et je fais ça, pas pour lui cacher ma nudité, mais parce que j'ai pas envie qu'il puisse, par, je ne sais quel moyen magique, voir mon visage. De toute façon, je n'ai plus envie de parler de ma mère.

Je finis ma douche et m'enveloppe de la serviette. J'ai pas spécialement envie qu'il me voie comme ça, aussi, je jette un œil à l'extérieur pour pouvoir attraper mes vêtements. J'enfile une culotte propre et une brassière. J'enfile un bas de survêtement noir et un t-shirt du clan Uchiwa. J'enfile des chaussettes propres et mes baskets. Un coup de déo que je sors de mon sac à dos puis j'enfile mon nouveau sweat qui vous l'aurez deviné, a une capuche !

Je sors de la cabine dans ma nouvelle combinaison antisentiments et profite qu'il finit sa douche pour me brosser les dents. Quelle idée de me prendre une brosse à dent rose..... est-ce que j'ai l'air d'aimer le rose ?! Spoiler alert, une partie de mes cheveux est noire, l'autre est verte...... Enfin bon, c'était....C'était gentil de sa part... Bref ! Il finit enfin par sortir !
Je le regarde en me brossant les dents, du dentifrice coulant sur mon menton. J'ouvre les bras pour lui montrer ma nouvelle tenue, puis je lui fais un grand sourire en mode "tada !".

Je finis de me brosser les dents et en rabattant ma nouvelle capuche, je remarque que le sweat sent encore un mélange de parfum et de déodorant pour homme. Je souris malgré moi.

"T'es sûr de les laver tes fringues ?! Ton sweat sent la transpi !"

Dis-je en mettant mes mains dans la poche de devant. Je finis par ramasser mon linge et le mettre dans le lavabo..... Je le regarde en faisant la moue.

"Heu....Je suis censée laver mes fringues avec quoi ?!...."

Genre du gel douche ça pourrait le faire ou pas ?!
Edward
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Edward
Lun 14 Aoû - 23:03

T.J Wilson
J'ai 30 ans et je vis à Southport, USA. Dans la vie, je suis Chauffeur poids-lourd et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

Né d’un père inconnu et d’une mère perdue, j’ai grandi en voyant défiler les “beaux-pères”. S’épanouir sur fond d’alcool et de drogues, ce n’est pas évident, surtout lorsque, étant l’aîné, c’est vous qui, à cinq ans, devez prendre soin de votre petite soeur. De logements pourris en habitations partagés par des gens aussi pommés que ma mère, rien ne pouvait bien aller. Ma scolarité fût risible et parsemée de bagarres. Avec le temps, j’étais devenu dur, pas violent, mais dur. Je pardonnais difficilement, plus encore à ma mère. Finalement, les drames s’enchainèrent. Trop défoncée, ma mère eu un accident de voiture qui couta la vie à ma petite sœur. Elle fût condamnée à de la prison et à une cure de désintox mais elle se suicida au bout de trois jours. J’avais quinze ans, je pris une sacrée claque.
Les six mois suivants, je partageais mon temps entre les foyers et les maisons d’accueil. J’étais toujours trop dur et trop bravache, incapable de faire confiance à un adulte. Ce fut vrai jusqu’au moment ou je fus placé chez Walter eu Suzie. Elle, institutrice et lui vétéran des Marines. Ils n’eurent besoin que de deux mois pour me faire abdiquer, sans violence, sans hurlements. Chacun, ils prirent le temps de m’apprivoiser, de me connaître et de m’observer pour, finalement, me parler, raconter leur vie, leurs douleurs. A mes 18 ans, j’intégrais le corps des Marines que je quittais après 5 années, en 2016. Depuis, je suis chauffeur poids-lourd et je navigue entre le nord et le sud de la côte est.

Je ne sais pas si elle sait que j’ai compris qu’elle mentait, mais comme elle n’est pas idiote, j’imagine qu’elle doit s’en douter.
Finalement, j’entends l’eau couler de son côté aussi et, tandis que je me savonne, je l’entends qui me parle. Elle ne semble capable de s’ouvrir qu’en étant hors de vue, craignant sans doute les jugements des autres.
Je ne peux m’empêcher de sourire devant son hypothèse, décryptant surtout là-dedans, comme un aveu. Alors, je veux bien croire qu’elle ait dix-huit ans ou, en tout cas, que ce soit très prochain, dans deux jours par exemple.

C’est vrai, mais ce qui compte, c’est ta nationalité… Si tu as la bi-nationalité, alors c’est bon.

Je n’ajoute rien de plus, me lavant à grandes eaux, car, même si j’ai décidé de la prendre sous mon aile, elle peut-être un brin fatigante. Puis deux jours sans douche, c’est ce que j’essaye de ne pas dépasser. J’ai donné à l’armée.

Je sors finalement, ayant enfilé un caleçon que je cache sous ma serviette, pour me diriger vers la chaise tandis qu’elle se lave les dents. J’en suis à enfiler mon pantalon lorsqu’elle écarte les bras pour exposer, une fois n’est pas coutume, sa tenue.

Nickel, tu es passée princesse USMC ! Dis-je en souriant. Le vert s’accorde presque à tes cheveux ! Presque !

Oui, elle sait que j’ai compris son mensonge. Entre sa question sous la douche et son air plus malicieux de maintenant, elle cherche à adoucir la pilule.
Alors je joue le jeu, puisque j’avais déjà décidé de passer outre de toute façon.

Il ne lui faut pas longtemps pour revenir à la charge, armée de piques bien senties, car, déjà, elle annonce que mon sweat puait la sueur.
Je haussais les épaules, un air espiègle au visage en voyant son fin sourire.

Ah ! Si ça sent la transpi, c’est que tu t’es mal lavée !

J’enfile un t-shirt propre et allais passer ma ceinture lorsqu’elle se retrouve comme bloquée devant ses vêtements sales dans le lavabo.
Avec ça ! Dis-je en lui montrant mon savon.

Je finissais de ranger mes affaires, plaçant mon linge sale dans un petit sac avant de relever le regard vers elle. Alors, je reposais toutes mes affaires sur la chaise, enlevant ma chemise pour intervenir avant qu’elle ne s’en foute partout en usant son savon sans aucune efficacité.
Dans ma voix, si un léger amusement pouvait s’entendre, il n’accompagnait aucune moquerie. Je ne la jugeais pas, ni elle, ni sa médiocre qualité de blanchisseuse. La lessive à la main, j’avais appris à l’armée, alors…

Non, attends, je vais te montrer ! Dis-je tranquillement. Je me plaçais derrière elle, tirant sur le sweat pour l’étaler dans le lavabo, le plaçant le plus à plat possible. Là, si tu laisse tout en boule, tu va juste les couvrir de mousse. Maintenant ... En douceur, je pris le dos de sa main, celle qui tenait le savon, pour appuyer sur le tissu et répandre le produit. Voilà ! Avec ce geste là ! D’un côté complet, puis tu retournes l’habit et tu recommences de l’autre côté. Expliquais-je tout en continuant de guider sa main.

Après avoir fait quelques passages, je la laisse et m’éloigne.
Ensuite, tu fais une boule avec chaque vêtement que tu frottes énergiquement tout en rinçant sous l’eau chaude. Il n’y aura plus qu’à essorer et mettre à sécher dans la cabine.

Ma chemise sur les épaules, mon sac en main, j’étais prêt à sortir.

Je te laisse, je t’attends juste de l’autre côté de la porte. Si tu as un problème, tu m'appelles. Annonçais-je avant de lui lancer un sourire.
Assis sur le banc à côté de la porte, je sortais mon téléphone de ma poche.

Je l’avais ramassé deux jours avant à Boston, s’il y avait eu fugue, cela serait maintenant signalé… Je ne trouvais cependant rien sur le site de la police.
Mon téléphone retourne dans ma poche et je suis maintenant bien plus serein ! En cas de contrôle, on ne devrait pas m'accuser de kidnapping...
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Mar 15 Aoû - 15:11

Rémy Wilde
Je suis née à Boston, USA et j'ai 17 ans. Je suis orpheline car ma mère est morte et mon père.... bah c'est comme s'il était mort aussi. Malgré tout je suis célibataire et j'en ai absolument rien à foutre !Sinon bhein je m'en sors pas trop mal, enfin je veux dire, y'a toujours pire... même si ma vie, c'est bien de la merde.


Rémy n'a pas eu de chance dans la vie. Comme beaucoup de gens, me direz-vous. Mais c'est vrai qu'elle a tendance à croire qu'elle possède la palme de la meilleure vie de merde ! Sa mère est morte quand elle était bébé et a été élevée par son taré de père. Son géniteur avait beau l'aimer de tout son cœur et la considérer comme sa petite princesse, il n'en reste pas moins un taré qui ne risque pas de revoir la lumière du soleil avant longtemps ! Elle a été ballotée de foyer d'accueil en foyer d'accueil jusqu'à ce qu'à ses dix-sept ans, elle décide qu'il était temps pour elle de voler de ses propres ailes. Fuck les services sociaux, elle a pris son sac à dos et a décidé de fuguer pour prendre sa vie en main. C'est donc ainsi que commence sa nouvelle vie, sur le bas coté d'une route, en espérant que quelqu'un la prenne en stop et la conduise vers son destin.  


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Qui possède un binationalité ?! C'est sûrement un truc de terroriste ! Donc non, je n'ai pas la double nationalité. Mes parents biologiques ont tout juste réussit à me mettre au monde, je pense qu'ils se soient pressé dans les mairies pour faire toutes les démarches administratives liées à tout ça. J'ai déjà ma carte d'identité. C'est pas mal.
Je préfère reste silencieuse. De toute évidence, la question de l'âge a l'air de vraiment lui tenir à cœur. S'il s'aperçoit de mon mensonge, est-ce qu'il va me dire de partir ?.... Finalement, je reste persuadée que lui avoir menti était la meilleure chose à faire. Après tout, ce qu'il ne sait pas, ne peut pas lui faire de mal.

Une fois que nos douches sont finies, moi, j'en suis au stade de me brosser les dents et lui de s'habiller. Je lui montre ma nouvelle tenue et encore une fois, il m'appelle Princesse. Je fais la moue, mais ne dit rien.

"Tu as été dans la marine ?"

Dis-je en lui montrant le blason sur mon nouveau sweat. Pour confirmer que le vert est ma couleur préférée, au cas où il y aurait pu avoir un doute, j'agite mes couettes bicolores en souriant.

"Oui, presque, mes toutes les teintes de vert sont magnifiques !"

J'affiche un sourire complice et malicieux quand il retourne mon pic contre moi. C'est qu'il est doué ce connard ! Il cachait bien son jeu, je pensais que c'était un vieux schnock pervers. En réalité, il est bien plus amusant que je ne le pensais. Je me garderais bien de lui dire, sinon il va sûrement avoir la grosse tête et me balancer des trucs trop gênant du style "Ouais, j'ai la classe, yo ziva..." Au secours… la honte !

Avant de partir, je me dis que je ferais mieux de laver mon linge sale. Niveau culottes propres, c'est pas ce qui prend le plus de place dans mon sac à dos, donc je dois bien en avoir cinq ou six, mais, les t-shirts et les pantalons… J'ai que deux pantalons et deux t-shirts ainsi que mon sweat.... J'ai pas le choix de devoir laver mes fringues le plus souvent possible sinon je vais finir par me balader à poils si ça continue. Fin.... Façon de parler, hein.
Bref, sauf que problème, je n'ai pas connu l'époque glorieuse du travail acharné. Aussi, je n'ai imaginé qu'on puisse faire nous-mêmes, quelque chose pour laquelle on a inventé une machine pour le faire à notre place...

Alors que je me demande si le gel douche pouvait faire un bon détachant, il s'approche de moi pour m'expliquer quoi faire et comment le faire. D'habitude, j'aurais trouvé un pic bien cinglant pour lui apprendre que je n'ai pas besoin d'aide, mais là… flemme de chercher des problèmes où il n'y en a pas et ce sont pas mes pics qui laveront mes sous-vêtements. Aussi, en rougissant comme une tomate et en faisant la moue, je le laisse se glisser derrière moi pour me montrer comment on lavait son linge au temps des cavernes.

Je me mordille la lèvre nerveusement pour essayer de rester concentrée sur ce qu'il me raconte. Mais je dois avouer que....sa proximité me rend perplexe... Je sens l'odeur de son gel douche... Puis parfois, je sens son torse contre mon dos… C'est....C'est gênant… Personne ne s'est jamais autant approché de moi... Je parle pas des câlins de Loïc et des éducateurs, non, je parle d'une proximité qui me met des papillons dans le ventre.... comme quand il m'appelle princesse..... C'est un mélange entre l'envie de fuir, de vomir et de crier au monde entier que je me sens bien ! C'est étrange comme sensation. J'en viens même en entendre mon cœur battre dans mes oreilles.

Ses explications ne sont qu'un brouhaha pour moi auquel je me contente de hocher la tête pour faire genre que je l'ai écouté. Je reste silencieuse jusqu'à ce qu'il se détache de moi pour me laisser faire ma lessive. Encore une fois, je hoche la tête pour seule réponse. Merde, qu'est-ce qui m'arrive ?!
Je secoue la tête quand il me laisse seule et me concentre sur ce que j'ai à faire. Je lave mon linge en fredonnant l'air de I Want to Break Free. Je ne sais pas pourquoi, elle m'est venue en tête comme ça. Mon téléphone vibre dans ma poche, pas la peine de le regarder pour savoir qui c'est. Je le laisse vibrer tout en continuant de laver mon sweat. Je fais comme il m'a dit, puis je passe ensuite à mon t-shirt, etc.

Une fois tout mon linge savonné, lavé, rincé et essoré, (tout en espérant avoir tout fait bien comme il faut !) il ne me reste plus qu'à l'étendre. Pour ça, je finis par quitter le préfabriqué pour le rejoindre. Je souris en voyant qu'il n'a pas menti, il m'a attendu devant la porte.

"Et voilà ! Alors, c'est quoi la suite ?"

Dis-je en tenant dans mes mains mes vêtements dégoulinants. Et comme si ça ne suffisait pas, mon ventre lui fait clairement comprendre qu'il n'est pas du tout d'accord avec ce mode de vie. Mon estomac se met à gargouiller si fort que j'en rougis avant de faire comme si de rien était.

"Au fait, j'ai la dalle."
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