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LE TEMPS D'UN RP

Les survivants de l'Azura [ft. Senara]

Nemo
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Nemo
Sam 10 Sep - 14:17
Les survivants de l'Azura
Mise en situation


Les survivants de l'Azura [ft. Senara] E4gJW6t

Qui aurait pu croire que monter dans un bateau de croisière partant du port de Miami à destination de l’Argentine allait modifier pour de bon plusieurs centaines de vies ?
Alors que l’Azura navigue tranquillement à la sortie du port, une tempête se déclenche soudainement. À 13h40, les côtes n’ont plus aucun signal de l’Azura, son dernier signe de vie le signalant à vingt kilomètres des Bahamas, au beau milieu du Triangle des Bermudes.
Ils étaient 103 sur le bateau, seul 8 ont survécu. Mais où sont-ils ? Vont-ils être secouru ?

Contexte provenant de l'animation La Lotterie


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Nemo
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Nemo
Sam 10 Sep - 14:23
naufrage
fiche de joël jones
La douce mélodie des vagues me réveille d’un sommeil étrange, peuplé de cris et de secousses. Je n’ai plus aucune idée de ce qu’il s’est passé. J’ouvre les paupières : je suis allongé à plat ventre sur du sable fin, arrosé au rythme des vagues. J’ai la bouche pâteuse et une grosse douleur au niveau de la cuisse droite. Où étais-je ? À quand remonte mon dernier souvenir ? Mon cerveau est encore trop liquide pour réfléchir à quoique ce soit. Je mets quelques minutes à finalement relever ma tête et tenter de redresser mon corps. Le ciel est très bleu, et tout est comme si la lumière était infiniment blanche.

Les cris me parviennent enfin, et je sors brutalement de ma léthargie. J’accours vers le hurlement aussi rapidement que mes jambes douloureuses me l’autorisent et je découvre une femme coincée sous une grosse plaque de métal. Son visage saigne et elle a l’air complétement effrayée. Sans attendre, je place mes mains au niveau de ses aisselles et la tire comme je peux, en vain. Elle ne bouge pas : la plaque de métal est beaucoup trop lourde. Je tourne sur moi-même, tentant de trouver une autre personne qui serait en capacité de m’aider. J’aperçois un homme musclé au loin, complètement perdu.

« EEEEEH ! VENEZ M’AIDER ! »

Je m’étouffe dans ma voix qui ne porte absolument pas. Je tente de lui faire des signes mais il semble complètement hermétique à mes appels. Ne voyant aucune autre personne aux alentours, je m’approche de la femme qui semble souffrir le martyre.

« Je reviens tout de suite, j’vais chercher de l’aide. »

Tout en continuant de faire des signes et crier à l’aide à l’encontre de l’homme, je me dirige en boîtant vers lui. Arrivant à sa hauteur, je le prends par l’épaule.

« - Venez m’aider, vite, une femme est coincée sous une plaque.
- Qu’est-ce que c’est qu’ce bordel ?
- Je sais pas, je me souviens de rien, j’ai le cerveau en compote. Venez, elle a l’air de vraiment souffrir. »


Il me suit à contre cœur vers l’armature en métal.
Alors que je le mets en charge de soulever le piège, je m’apprête à tirer la femme rapidement avant que l’homme ne lâche le poids. Tout se passe comme prévu, mais les jambes de la pauvre femme sont assez abîmées.

« - Ça va aller… Vous seriez pas médecin par hasard, non ?
- Non. »


Je fronce les sourcils devant le manque d’empathie de l’homme, m’assois dans le sable et enfonce ma tête dans mes paumes. Que s’est-il passé ? Ai-je bu au point de ne me souvenir de rien ?

« ’Vaudrait mieux faire sortir les corps de l’eau, ils vont attirer les bêtes. »

Les corps ?
Mes yeux se posent sur le rivage, sur les vagues qui vont et viennent. Ce ne sont pas des bouées ni des animaux. Ce sont des corps sans vie, secoués au rythme de l’océan et ramenés sur la plage avec le courant.
Des dizaines et des dizaines de corps sans vie.
Mais que diable s’est-il passé ?


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Senara
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Senara
Mar 27 Sep - 0:23

Helena Bennet
J'ai 42 ans et je vis à Los Angeles, en Californie, USA. Dans la vie, je suis une pianiste renommée et je m'en sors extrêmement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et un véritable cœur d'artichaut, ce que je vis très mal.

Les survivants de l'Azura [ft. Senara] Aed0
elle vient d'une riche famille anglaise, mais n'y a jamais trouvé sa place.
après avoir subi des persécutions psychologiques par sa famille durant des années, elle a fini par partir, a coupé les ponts avec eux, a changé de continent et a refait sa vie loin d'eux.
artiste dans l'âme, Helena touche à tout mais c'est la musique qui la transporte réellement, et elle a donc décidé d'en faire son métier.
tombant facilement amoureuse, elle s'est mariée trois fois mais toutes ses relations se sont soldées par un échec.
elle préfère d'ailleurs ne pas garder contact avec ses ex, car elle est incapable de passer du stade de l'amour à celui de l'amitié. Au fond, elle les aime toujours un peu, quelque part dans son cœur trop grand pour ce monde cruel.
Le noir. Un total blackout. Puis soudainement, Helena se relève en inspirant bruyamment, comme si elle venait de retrouver son souffle après une longue période à être en apnée. Ouvrant de grands yeux écarquillés, elle se rend compte que ce n’est en fait que la réalité. Allongée sur le sable, la quarantenaire sent la panique arrivée alors qu’elle se rend peu à peu compte que ses muscles sont tellement meurtris qu’elle peine à se mouvoir. A-t-elle quelque chose de cassé ? Elle espère de tout cœur être saine, à défaut être vraiment sauf. En effet, des bribes de mémoire commencent à lui revenir violemment par flashs. Elle se revoit ainsi sur le paquebot, à déjeuner en compagnie du commandant après avoir diverti les autres passagers pendant qu’ils se restauraient. Mais aux sons de la mélodie, du calme posé et ambiant de la salle de réception se mêle désormais des souvenirs d’être dans la mer et de se débattre pour garder la tête hors de l’eau. En revanche, impossible de se remémorer dans quelle circonstance elle s’est retrouvée là. Accident ? Intempérie ? Mauvaise manœuvre ? Helena est incapable de se souvenir si oui ou non, il y a eu une quelconque tempête ou si ce... naufrage ? vient d’ailleurs. Son cerveau cherche peut-être à la protéger, mais ça ne fait que l’angoisser davantage. Puis se pose finalement une des questions les plus importantes à ce moment précis : est-elle la seule à s’être échouée ici ? Elle ne sait même pas s’il s’agit d’une île ou d’un continent, encore moins si c’est habité. Sa seule certitude, c’est que son stress est en train de monter en flèche, et qu’elle n’a aucun médicament à porter de main.

Complètement déboussolée et courbaturée de partout, Helena finit par réussir à se lever au bout de quelques efforts. D’abord, elle ne voit personne et sent sa panique s’accroître. Quand tout à coup, Ô miracle ! elle entend des voix. Il n’y a plus qu’à espérer que ce n’est pas son esprit qui lui joue des tours. Parce que très clairement, elle ne survivra jamais sur ce caillou si elle y est seule. Alors non, la quarantenaire rassemble ses maigres forces et prend la direction des voix. Au détour de plusieurs arbres, toujours sur la plage, Helena aperçoit une personne debout, regardant, à ce qu’elle croit, l’horizon, tandis qu’une autre est assise et qu’une autre encore est manifestement préoccupée par ses jambes. « Ohé ! » appelle-t-elle à plusieurs reprises, tout en faisant de grands signes avec ses bras. Mais les personnes regardent toutes dans la même direction ce qui, par mimétisme, l’a fait se retourner vers les vagues à son tour. Elle s’arrête alors avec effroi tendit qu’un cri silencieux se coince dans sa gorge. Sous le choc, elle se tétanise. Des corps sans vie s’étendant sur une bonne partie de la plage. Comment a-t-elle fait pour ne pas s’en rendre compte avant ? Paralysée par cette vision cauchemardesque pourtant bien réelle, Helena ne parvient pas à détourner le regard de ce funeste spectacle. Les cadavres sont là, ballotés au gré de la houle. Ce qui la marque surtout, ce sont les cheveux. Ils ondulent délicatement et poétiquement en suivant le tempo régulier de l’onde turquoise. Au bout de quelques minutes ou de quelques secondes qui lui paraissent être une éternité, Helena finit par regarder à nouveau en direction des autres survivants. Doit-elle vraiment aller les trouver ? L’espace d’un instant, la pianiste est prise d’un doute. Ne serait-ce pas plus prudent d’attendre de voir s’ils sont gentils et non malintentionnés ? Puis ce malaise se dissipe et Helena secoue la tête. Ce n’est pas le moment de céder à la paranoïa. De toute façon, elle est incapable de vivre seule, alors la compagnie d’inconnus sera toujours mieux que le silence et le froid glaciale de la solitude. Reprenant sa marche, la pianiste ne peut s’empêcher de jeter des coups d’œil à la plage. Quoi qu’il se soit passé, elle espère que ce n’est qu’un horrible cauchemar dont elle va bientôt se réveiller.

« Excusez-moi ! Vous étiez sur l’Azura vous-aussi !? » s’enquiert-elle une fois que les autres se sont retournés vers elle, conscients de sa présence. S’arrêtant à proximité d’eux, elle peut les dévisager discrètement. Avec un peu de chance, elle en reconnaîtra certains. Elle vit ainsi un homme aux allures inquiétantes qui la mit aussitôt mal à l'aise, un autre qui semblait fatigué mais pour qui son petit cœur fragile rata un battement, et une jeune fille qu'elle avait déjà vu et dont elle se souvenait tout particulièrement, car elle avait côtoyé ce genre de princesse insupportable dans son ancienne vie. Son regard se porta ensuite sur les jambes de cette dernière. Manifestement, elle avait souffert de différents débris du paquebot plus qu'eux. Elle n'osa pourtant pas lui proposer son aide, et ses iris se posèrent sur le seul qui lui inspirait confiance. « Je m'appelle Helena, j'étais pianiste sur le bateau. Quelqu'un sait ce qu'il s'est passé ? » Une question certes légitime, mais dont elle savait déjà connaitre la réponse. La quarantenaire préférait cependant continuer de nier l'évidence et de s'accrocher à la moindre molécule d'espoir, aussi stupide que cela puisse paraître.


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Nemo
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Nemo
Ven 7 Oct - 17:43
envier les morts
fiche de mary tennesse
Alors que mon sommeil était bercé par le rythme des vagues, je me réveille soudainement. Mon regard fixe le ciel bleu et je tente de me souvenir où je suis avant de regarder les alentours. Me suis-je endormie dans la piscine de l’hôtel ? Suis-je allée à la plage ? Non… Alors qu’est-ce que je fabrique dans l’eau ? Habillée en plus ? Je me redresse légèrement mais tombe à la renverse dans l’océan glacé. Si je n’étais pas bien réveillée, me voilà maintenant complètement revigorée. Je remonte à la surface et tente de m’accrocher à ce que je trouve autour de moi dans un mouvement de panique. Mon bras touche quelque chose de mou et plutôt chaud en comparaison à l’eau. Quand je me retourne, la vision d’horreur me noie encore plus. Un homme, sans vie. Il flotte sur le ventre, sa chemise ouverte s’éparpillant tout autour de lui.
Sans crier à l’aide, je me reprends et trouve enfin quelque chose sur lequel me tenir. Une sorte de planche en bois. À quelques dizaines de mètres, j’aperçois des personnes sur la plage, criant ou courant dans tous les sens. Tout en ramant avec mes bras jusqu’à la côte, j’observe les vagues. Autour de moi, je remarque avec dégoût que l’homme en chemise n’est clairement pas le seul à ne pas avoir survécu. Mais survécu à quoi d’ailleurs ? Le dernier souvenir que j’ai remonte sur le bateau de croisière, assise au bar à discuter avec le barman. Je crois que j’allais faire une bêtise, en passant. D’un côté, heureusement que cette catastrophe est arrivée. Je n’ai aucun souvenir du naufrage en lui-même.

J’arrive finalement sur la plage, un peu essoufflée. Je rejoins les autres en évitant tout contact visuel avec la mort qui recouvre le sable. Deux hommes et deux femmes sont présents. Nous ne sommes que cinq à avoir survécu ? Quel enfer. L’une des deux femmes semble beaucoup souffrir. J’entends d’ailleurs de loin l’homme barbu demander à l’autre s’il n’est pas médecin, ce qu’il répond par la négative. J’attends de les rejoindre pour me proposer.

Moi j’suis pas médecin mais je fais des études dans c’domaine là. J’peux jeter un œil.

Mon esprit est si déraisonné que je n’ai même pas pris la peine d’enfiler mon masque joyeux et aimable. J’hausse les épaules en me disant que, de toute manière, personne n’allait me juger à cet instant précis. Pour le moment, je reste la fille mal lunée parce qu’elle vient de vivre quelque chose de terrible. Personne ne fera la différence avec mon véritable ressenti, qui est d’envier les morts de ce naufrage.
Je m’accroupis devant la jeune femme brune et, sans douceur aucune, j’arrache le tissu qu’il reste autour de sa jambe endolorie. Je masse l’endroit en me fichant éperdument de la douleur qu’elle peut ressentir. C’est mal barré pour elle.

C’est pas cassé, mais par contre l’os est bien fêlé. Il faudrait lui mettre une sorte d’attelle. Avec des branches et des lianes, ou… j’en sais rien. En tout cas si elle reste là comme ça, c’est fini pour elle.

Je la vois du coin de l’œil tomber à la renverse en entendant mes paroles. L’homme barbu semble également être sous le choc et je l’observe partir en courant vers les quelques broussailles pour construire une attelle. Mon travail terminé, je me détourne complètement de la femme et l’oublie carrément.
Avant que je n’arrive et propose mon aide, la femme blonde a posé une question à laquelle personne n’a répondu. En réalité je m’en fous. Mais je dois m’efforcer de ne pas passer pour une personne détestable, surtout dans ce genre de conditions.

J’étais sur l’Azura moi aussi. J’m’en souviens pas mais il s’est échoué, c’est sûr. L’épave doit être au fond de l’eau maintenant.

Je la regarde en penchant la tête sur le côté. Je me souviens d’elle.

On s’est croisé déjà, j’étais au bar, je vous ai demandé si vous pouviez jouer un morceau de Chopin. J’sais pas si j’avais le droit d’ailleurs, je m’suis pas gênée.

À ce moment tout ce qui m’importait était la bulle que j’étais en train de forger autour de moi.
Tandis que l’on discute, j’observe l’homme qui était assis ramasser les corps sans vie et les mettre en tas, loin de l’eau. Je me demande pourquoi il fait ça, tout seul. Qu’on laisse ces pauvres âmes s’évader en paix, s’il vous plait.


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Senara
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Senara
Ven 17 Mar - 23:52

James Harrison
J'ai 26 ans ans et je vis un peu partout, aux USA. Dans la vie, j'enchaîne les petits boulots et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Les survivants de l'Azura [ft. Senara] Lwpr
il a vécu dans une caravane jusqu'au divorce de ses parents, lorsqu'il avait 13 ans.
habitué à vivre proche de la nature et à être toujours en mouvement, c'est un style de vie qu'il a continué de suivre.
ni ambitieux ni matérialiste, il réinvestie tout l'argent qu'il gagne pour partir toujours plus loin.
romantique dans l'âme, il aimerait trouver une partenaire qui aurait la même envie de voyager que lui.
Les rayons du soleil caressaient son visage, tandis qu’il était doucement bercé par les vagues. Un moment de tranquillité et de détente comme il les aimait. Rien d’extravagant. Juste un tête-à-tête entre lui et la nature. James songea qu’il devrait s’acheter un bateau un jour, pour connaître cette sensation qu’il appréciait tant, et parce que ça lui permettrait de voyager à travers les cinq continents. Les petites merveilles de la vie qui pouvaient sembler insignifiantes aux autres lui étaient si précieuses... Comme ses parents avant lui, il possédait une âme de hippie. Il aimait le calme, sa liberté et la nature. Et le rock aussi. Autour d’un feu sur la plage, avec des cocktails et de belles filles en bikini. Mais ça, c’était une autre histoire. Balloté par les flots, James finit par comprendre que, premièrement il s’était endormi à son travail et que ça ne lui ressemblait pas, deuxièmement que tout était étrangement silencieux autour de lui en dehors du cri de quelques mouettes, et troisièmement que quelque-chose de visqueux lui coulait le long de la tempe. Ouvrant légèrement ses paupières, il resta à s’habituer à la luminosité, avant que ses synapses et ses connexions cérébrales ne se rebranchent. Alors des flashs commencèrent à émerger dans son esprit. Des hurlements, des gens courant dans tous les sens, le bateau qui flanche, ses efforts pour rester debout et évacuer au mieux les passagers... Mais ensuite, plus rien. Que s’était-il passé ? Vu sa blessure à la tête et les quelques écorchures qui lui barraient certains membres, il avait dû se cogner ou se débattre avec quelque-chose ou... avec quelqu’un. S’appuyant sur ses bras pour se relever, il réalisa vite que sa situation était précaire lorsqu’il manqua tomber de son radeau de fortune, une porte. Désormais assis et cherchant à rester en équilibre, il regarda autour de lui.

Il y avait une île à une centaine de brasses et des corps inertes plein l’océan. Sous le choc, James mit un moment à réaliser et à décider quoi faire. C’est alors qu’il aperçut un homme qu’il reconnut instantanément à quelques mètres de lui. L’équipage était vaste mais ils avaient sympathisé avant le départ, alors que le paquebot était encore à quai et qu’on terminait les derniers préparatifs. « Hé ! Travis ?! Travis ! » Le père de famille avait le haut du corps reposant sur un bout du bateau et les jambes dans l’eau. Impossible de dire s’il était encore vivant mais vu sa position, il n’avait pas l’air de s’être noyé. Se jetant littéralement à l’eau, James nagea jusqu’à lui et, une fois à portée, vérifia son pouls. Il respirait encore, même si ce n’était que légèrement. Le globe-trotter tenta de le réveiller une nouvelle fois. « Hé, Travis. Tu m’entends ? » Doucement, ce dernier ouvrit les yeux. Un sourire soulagé et heureux s’étira alors sur le visage du vingtenaire. Il avait l’air plus secoué que lui, mais le principal était qu’il soit encore parmi les vivants ! « Punaise tu m’as filé une de ces frousses ! » s’exclama-t-il, James sachant que Travis était papa. « Viens, y a une île plus loin, faut qu’on la rejoigne. Avec de la chance, on n’est pas les seuls... » Le barman n’acheva pas sa phrase lorsqu’il se rendit compte du mot qu’il allait prononcer. Survivants. Le choc de ce mot fut plus violent que son observation de tout à l’heure. Peut-être parce que son cerveau commençait à mieux comprendre la situation et tout ce que cela impliquait ?

Au bout d’un moment qui sembla avoir duré une éternité, James et Travis atteignirent la plage. Ils ne virent personnes d’autres mis-à-part une collègue. « Euh... Josie ? » demanda le globe-trotter après avoir repris sa respiration et s’être assuré que son ami allait bien. Car il n’était pas sûr ni de son prénom ni de l’attitude à adopter après ce qu’il venait de se passer, et se passait encore d’ailleurs, mais c’est naturellement qu’il tentait de rassembler les survivants de ce naufrage. Parce qu’évidemment, il ne pouvait s’agir que de cela. Pas la peine de sortir d’une grande école pour comprendre ce qui était en train de leur arriver. « Oh ! Salut ! Mon Dieu que je suis soulagée de ne pas être la seule à avoir réussi à nager jusque-là ! Encore que je croie qu’il y en a d’autres qui ont atterri de l’autre côté de l’île. » James fut pris d’espoir à ses paroles. « Il y a d’autres survivants ? Il faut qu’on les rejoigne. » décida le brun, se disant qu’à plusieurs ils auraient plus de chance de survie. Car il avait beau être solitaire et débrouillard, il n’était pas stupide pour autant. Il savait parfaitement que cette situation requerrait de la solidarité et une véritable entraide pour pouvoir espérer quitter cet endroit le plus vite possible ou, à défaut, pour monter un village capable de tenir en autarcie en attendant les secours. Parce qu’ils allaient forcément venir. Un paquebot de croisière qui disparaît comme ça, tout les médias allaient en parler. D’ailleurs, peut-être que les autorités étaient déjà au courant et recherchaient déjà la zone de naufrage. Il n’y avait plus qu’à croiser les doigts. « Oui, on peut faire ça. Venez, suivez-moi alors. » Le trio se mit finalement en route, chacun essayant de se rappeler précisément les évènements qui avaient précédé leur réveil trempé et salé. Néanmoins, personne n’avait de souvenirs précis. Peut-être à cause du choc... Pourtant James pressentait que c’était dû à autre chose, sans pouvoir parvenir à mettre le doigt dessus. Peu importe, il y verra sûrement plus clair plus tard. Pour l’heure, il ne se rendait pas encore complètement compte de la situation. « Bonjour, on est soulagé de voir qu’on n’est pas les seuls rescapés. » commença James une fois qu’ils eurent retrouvés l’autre groupe composé de trois femmes et de deux hommes. Apercevant d’abord la jeune miss blessée, il remarqua l’état de sa jambe et un homme lui placer une sorte d’atèle fait avec du bois ramassé à proximité. Un peu plus loin, il reconnut une jeune femme rousse et eut un autre flash. Il discutait avec elle juste avant le drame. Avait-elle des souvenirs plus précis que les siens ? Est-ce que qui que ce soit se souvenait de quelque chose de précis tout court, d’ailleurs ? « Je me souviens de vous. » dit-il posément, comme une évidence, alors qu’il fixait ses iris azurs sur la lycéenne.


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Nemo
Ven 7 Avr - 18:12
le mystère s'épaissit

Joël Jones
Je peine à me remettre de mes émotions. Comment en sommes-nous arrivés là ? Tout allait bien, l’ambiance allait bon train, les gens souriaient et se racontaient leurs voyages, et puis d’un coup… Nous voilà ici, entourés de corps sans vie sur une île inconnue. Ne me dîtes pas que nous sommes les seuls survivants, je ne vous croirai pas.
Alors que je commence à façonner une espèce d’attelle sur la jambe brisée de la jeune femme, j’essaie tant bien que mal de la raisonner en lui affirmant que bouger ainsi ne l’aidera en rien. « Mademoiselle, s’il vous plait, arrêtez de gigoter, je vais vous faire encore plus mal. » Elle ne veut rien savoir et continue de gémir en se remuant dans tous les sens. Je soupire, décontenancé, et lève les yeux vers la jeune femme blonde à mes côtés. « Excusez-moi, Helena ? Vous pouvez la tenir le temps que je fixe les bouts de bois ? Il faut qu’elle se calme… » Il faudrait que tout le monde se calme, moi le premier. Je sens mes nerfs se tendre, mon sang bouillir, ma peau rougir de stress et d’angoisse.

J’entends quelques minutes plus tard des bruits venant d’autres personnes. Alors nous n’étions pas les seuls finalement ? Je me surprends en train de sourire à la vue du petit groupe s’approchant de nous. Je ne connais aucun d’entre eux. De toute façon je n’ai pas fait la connaissance de beaucoup de personnes durant les débuts de ce voyage.

Je vérifie une nouvelle fois mon travail et grimace légèrement quant à la solidité sommaire de l’attelle. J’espère que ça fera l’affaire au moins le temps que la douleur se stabilise. « Bon… Je pense que ça ira comme ça… J’ai fait au mieux. T’en penses quoi miss infirmière ? » Je pose mon regard sur la rouquine qui semble cacher autant de choses que moi, soit beaucoup trop pour son jeune âge. Elle se retourne, indifférente, observe rapidement mon travail et hausse les épaules. « J’sais pas écoute, c’est pas une attelle de pro quoi, mais ça devrait faire le taf’. » Elle se détourne de moi et de ma patiente nouvellement attitrée. Comme si j’avais que ça à faire… Je soupire et commence à me relever, mais la blessée gémit en me retenant le bras. « ‘Partez pas… J’ai si mal… » Serrant mes mâchoires et subissant la volonté de la brune, je repose mon fessier sur le sable humide. « De toute façon, j’ai pas grand-chose à faire d’autre. C’est quoi ton nom ? » Sa voix faiblarde me répond dans un souffle. « Ashley. » Je tente d’imprimer son prénom dans mon esprit et lui tend un sourire qui je sais, ne lui fera aucun bien. « Enchanté, moi c’est Joël. »

J’observe les personnes qui m’entourent et je ressens déjà toutes les complications qui découleront de nos différences. Helena m’a l’air pour le moment assez sereine et serviable, elle ne devrait pas poser de problème. Le trio venu de plus loin sur la plage semble également ne pas être trop compliqué. L’homme vêtu d’un bleu de travail reprend son souffle les poings sur les cuisses, il a dû passer à côté de la noyade. Je reconnais l’une des hôtesses d’accueil que j’ai croisé rapidement à l’embarcation, elle ne montre aucun stress, seul son regard tourné vers l’horizon transmet une angoisse non dissimulée. Le jeune homme sourit et papote comme si aucune catastrophe n’était survenue. Les trois autres personnes vont, je pense, être plus complexes à gérer. La rouquine ne semble ressentir aucune émotion et se ficher de tout ce qui lui arrive et de tout ce qui pourrait nous arriver. Aucune empathie, aucune compassion. Elle irait de paire avec l’homme déloyal toujours actuellement en train de tirer les cadavres de l’eau et de les empiler les uns sur les autres. À croire qu’il a fait ça toute sa vie. Il est certain que je ne lui fais aucunement confiance. Enfin, il y a la pauvre Ashley, qui n’a pas eu de chance dans son malheur. Si jamais nous devons fuir quelque chose ou avancer, elle ne nous sera pas d’une grande utilité, pire, elle sera un fardeau. C’est horrible de penser ainsi, mais dans cette situation, il est nécessaire d’être un minimum égoïste.

Après ma petite analyse de chacun d’entre eux, je me lève sans tenir compte des gémissements de la blessée. Je remercie Helena pour l’aide qu’elle m’a apportée, puis me dirige vers l’homme en bleu de travail, semblant s’y connaître en mécanique. « Hey… Est-ce que tu as une idée de ce qui a bien pu se passer ? Pas moyen de me rappeler quoique ce soit. » Il m’observe d’un œil, cherche des yeux un quelconque indice, puis revient vers moi l’air navré. « Franchement c’est un grand mystère. Le bâtiment était pas bien récent mais pas en piteux état à ce point. Y’avait pas un rocher à la ronde dans le secteur, ni d’autre bateau à ma connaissance. J’ai aucune idée de ce qu’il s’est passé. Mais c’est pas tant ça qui me perturbe… » Je lève les sourcils, attendant la réponse. Autour de nous, les autres se sont tus et l’écoutent tous avec attention. Seul le croquemort continue ses affaires macabres au loin. « Y’a pas une seule trace du bateau. Aucune épave. » À l’instar des autres, je fais couler mon regard sur l’horizon, tournant presque sur moi-même. Il a raison, il n’y a rien du tout. « C’est comme j’ai dit tout à l’heure, le bateau doit être au fond de l’eau maintenant. » Le bleu se tourne vers la rouquine à la voix monocorde. « Impossible. Un bateau aussi grand que lui mettrait au moins trois heures à sombrer. Grâce à la position du soleil je peux vous dire qu’il y a une heure, j’étais encore en train de visser un boulon d’une fenêtre. »
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Mer 28 Juin - 0:23

Helena Bennet
J'ai 42 ans et je vis à Los Angeles, en Californie, USA. Dans la vie, je suis une pianiste renommée et je m'en sors extrêmement bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis divorcée et un véritable cœur d'artichaut, ce que je vis très mal.

Les survivants de l'Azura [ft. Senara] Aed0
elle vient d'une riche famille anglaise, mais n'y a jamais trouvé sa place.
après avoir subi des persécutions psychologiques par sa famille durant des années, elle a fini par partir, a coupé les ponts avec eux, a changé de continent et a refait sa vie loin d'eux.
artiste dans l'âme, Helena touche à tout mais c'est la musique qui la transporte réellement, et elle a donc décidé d'en faire son métier.
tombant facilement amoureuse, elle s'est mariée trois fois mais toutes ses relations se sont soldées par un échec.
elle préfère d'ailleurs ne pas garder contact avec ses ex, car elle est incapable de passer du stade de l'amour à celui de l'amitié. Au fond, elle les aime toujours un peu, quelque part dans son cœur trop grand pour ce monde cruel.
Ne sachant comment réagir, Helena préféra éviter de mentionner l’état de santé de la jeune femme. De toute façon, elle ne savait pas comment gérer une telle blessure. Heureusement, l’homme d’une cinquantaine d’années s’en occupait. Son instinct lui fit de suite confiance, et la pianiste sut qu’elle allait le suivre, quoi qu’il arrive. Car dans ce genre de situation, il faudrait bien un leader et elle n’avait clairement pas envie de voir l’autre homme prendre les rênes de leur petit groupe, si toutefois il le voulait et si toutefois les cinq décideraient de rester ensemble. Mais ce serait du suicide et complètement stupide de ne pas le faire. Encore que l’homme austère et à l’aura dangereuse qui préférait s’occuper de sortir les morts de l’eau plutôt que de s’inquiéter de la jeune femme pouvait partir, ça ne la gênerait pas tant que ça. Il lui faisait vraiment peur. Mais son attention fut bientôt portée sur une jeune femme rousse qui, apparemment et par chance, avait fait des études dans le médical. Elle put ainsi donner des recommandations au cinquantenaire, qui les suivi malgré que la jeune femme gigotât dans tous les sens, au point qu’il lui demanda de l’aide. « Bien sûr, tout de suite. » s’exclama-t-elle en posant aussitôt ses genoux dans le sable et en faisant de son mieux pour maintenir la jambe de la princesse déchue. Helena tenta aussi de la rassurer, usant de son empathie pour trouver les bons mots. Finalement, ils obtinrent son nom : Ashley. La quarantenaire eut aussi celui de cet homme sympathique. Joël. Leur groupe était éclectique mais si chacun faisait un effort, il n’y avait pas de raison pour qu’ils ne s’en sortent pas. Même si... d’une certaine manière, Helena avait l’impression de vivre un mauvais rêve, et se disait qu’elle allait se réveiller à tout instant.

Alors que Joël restait assis à côté de la blessée, la rouquine répondit finalement à sa question de tout à l’heure. Hélas, elle ne lui apporta aucune précision sur ce qui avait pu arriver, puisqu’elle ne s’en souvenait tout simplement pas. Étrange qu’ils soient tous frappés d’amnésie... Helena ne put s’empêcher de couler un regard vers cet homme macabre qui s’était désintéressé d’eux et s’appliquait à monter un tas de cadavres. Est-ce que ce genre d’individu bizarre pouvait être la source de leurs ennuis ? Son attention revint cependant à la rousse lorsqu’elle lui parla de sa demande de jouer du Chopin. « A vrai dire, les morceaux que je joue ne sont pas figés dans le marbre. Le capitaine me laisse décider, du moment que je ne fais pas fuir les vacanciers et que c’est en accord avec ce qui a été annoncé en amont. Du coup, vous pouviez me demander oui. Et j’ai accepté avec enthousiasme. Les jeunes qui s’y connaissent encore en musique classique sont devenus rares. » sourit-elle, avant de se rendre compte que c’était une conversation extrêmement insolite dans ce genre de contexte. « Enfin, du coup... comment vous appelez-vous ? Si vous voulez le dire, bien sûr... » s’empressa-t-elle de rajouter, gênée.

Un autre groupe fit alors son arrivée, ce qui fut un soulagement pour tout le monde. Du moins le pensait-elle. Car leur venue apportait l’espoir que d’autres encore avaient peut-être survécu, et avec eux, la possibilité d’avoir une explication rationnelle à tout cela. Helena était encore dans le déni, et donc relativement calme et optimiste. Sa santé mentale ne tiendrait qu’à cette condition. D’ailleurs celui qui paraissait être le meneur parmi le trio avoua son soulagement de constater qu’eux non plus n’étaient pas seuls sur cette île. Du moins, s’il s’agissait bien d’une île... Mais le pire moment, celui qui glaça les sangs de la blonde et probablement ceux tout le monde, ce fut la révélation du mécanicien qui affirma que l’épave du bateau ne pouvait pas déjà être au fond de l’eau, et qu’au maximum une heure s’était écoulée entre le moment où ils étaient sur le paquebot et maintenant. Entre ces deux souvenirs, rien. Le vide intersidéral. « Mais... c’est impossible... » hasarda Helena, qui refusait de croire à une histoire pareille. Ils vivaient dans le monde réel, pas dans une sorte de film ou de série fantastique alambiquée. « Je ne suis pas la personne la plus logique du monde, mais le bateau n’a pas pu juste disparaître comme ça pendant que nous, on se retrouve ici. Et d’ailleurs c’est où ici ? » La pianiste sentait le stress monter en elle, et ce n’était vraiment pas une bonne nouvelle. Elle n’avait aucune envie de faire une crise d’angoisse, ou pire, de faire une crise d’hystérie. Son regard se détourna alors pour tomber sur le dangereux psychopathe. « Et lui... il est bizarre... Peut-être qu’il y est pour quelque chose ? » Une interrogation qui n’était presque qu’un murmure, tandis que son esprit essayait de se raccrocher à tout diversion possible pour échapper aux frayeurs qui commençaient à s’insinuer en elle.


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Mar 15 Aoû - 11:28
croque-mort

Mary Tennesse
« Mary » Dis-je en soupirant, à l’égard de la pianiste. Je n’ai pas vraiment écouté ce qu’elle me disait, mon attention s’étant portée sur un groupe de personnes arrivant depuis l’autre côté de la plage. L’un des deux hommes s’approche de moi et je l’observe en plissant les yeux, légèrement décontenancée. Il me sourit, mais je ne lui rends pas, j’ai vraiment autre chose à faire et à penser que de faire ami-ami avec tous ceux qui me passent sous la main. J’opine du chef, en évitant son regard.
Je hais lorsque les autres me fixent dans les yeux. J’ai l’impression qu’ils souhaitent me sonder l’esprit et en deviner le plus mystérieux. Un frisson me parcourt rien qu’en imaginant la sensation. « Oui, oui. J’étais assise au bar et on a commencé à discuter. Forcément qu’on s’est déjà vu, on était sur ce même putain de bateau. »
Je lève les yeux au ciel et rejoint le petit groupe tentant de résoudre l’étrange affaire digne d’un épisode de Sherlock Holmes.

Alors que je tente de me pencher sur la question et d’y trouver une solution logique, le mec en bleu me fait comprendre que ce que je dis n’a aucun sens. Je fronce le nez et lève les mains, vexée. Ok ! Alors trouve-la, la solution, tocard ! J’essaie juste d’aider moi. Je claque la langue mais me tait. Même si cette situation me fout le cafard et que je préférerai être enfermée dans ma chambre à ruminer, je ne souhaite pas mettre une sale ambiance. Pas plus que ce qu’elle n’est déjà.
Ce n’est apparemment pas ce qu’à en tête la pianiste de bord, qui accuse sans aucun scrupule l’homme croque-mort, toujours en train de tirer les corps de l’eau. Je fronce les sourcils à son égard et la regarde avec un semblant de dédain. « Au moins lui il s’active au lieu d’accuser les autres sans preuve. » L’homme barbu qui a l’air d’avoir le poids du monde sur ses épaules se met entre nous deux en levant les mains vers moi comme pour apaiser la situation. « Wow. On se calme jeune fille. Personne n’accuse personne. C’est uniquement le stress qui parle. Personne n’y comprend quoi que ce soit, il faut se serrer les coudes et s’entraider. » Je crois que je n’ai jamais entendu un discours aussi pathétique. Je ris jaune et me dirige vers le pauvre innocent assis sur le banc des accusés. « Et laisser un pauvre mec dans la même situation que nous faire tout le travail, c’est s’entraider ? Z’êtes tous complètement stupides ma parole. » Je le vois se gratter le crâne, démuni. Pathétique.

Au bord de l’océan infini, l’homme répète les mêmes mouvements, encore et encore. Un tas effrayant de corps commence à s’élever au bord de la plage. Je m’approche et avance dans l’eau fraîche. Les vagues tapent en rythme contre mes mollets et mon regard ne lâche plus cette danse effrénée. « Les autres t’accusent d’avoir quelque chose à faire avec tout ce bordel. » Je l’aperçoit se stopper du coin de l’œil et me regarder, l’air mauvais. Il ne répond pas et continue son travail. « Pourquoi tu fais ça ? Ils sont morts, ils s’en foutent de flotter dans l’eau ou de pourrir sur le sable. » Sans m’accorder de l’attention, sa voix sombre atteint mes tympans. « Je me fous de ce qu’ils peuvent devenir. Je veux juste pas me faire bouffer par des bêtes sauvages qui seraient attirées par tous ces cadavres. » Je lève les yeux vers l’horizon. Pas con. « Tu crois vraiment qu’il y a des bêtes ici ? » C’est où ici ? La femme avait posé la question. Je chasse cette idée de mon esprit, on verra plus tard. « Je compte pas attendre d’être bouffé pour le savoir. Par contre tu m’aides ou tu dégages de là. » Je souris légèrement, voilà quelqu’un d’intéressant ! Je me mets au travail sans plus rechigner et ne prend pas en compte que je suis en train de sortir des morts de l’eau, des humains qui étaient encore plein de vie quelques heures auparavant. « Je me charge de ça, tu peux commencer à creuser un trou, on va les enterrer. » J’acquiesce et commence à creuser un trou avec mes mains un peu plus loin sur la plage. J’aperçois le jeune homme du bar s’approcher de moi. Je soupire en le voyant me regarder. « Tu m’aides ? T’es au courant que faire ça à huit ça irait beaucoup plus vite ? »
Quelle bande d’incapables.
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Jeu 28 Sep - 13:58

James Harrison
J'ai 26 ans ans et je vis un peu partout, aux USA. Dans la vie, j'enchaîne les petits boulots et je m'en sors correctement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Les survivants de l'Azura [ft. Senara] Lwpr
il a vécu dans une caravane jusqu'au divorce de ses parents, lorsqu'il avait 13 ans.
habitué à vivre proche de la nature et à être toujours en mouvement, c'est un style de vie qu'il a continué de suivre.
ni ambitieux ni matérialiste, il réinvestie tout l'argent qu'il gagne pour partir toujours plus loin.
romantique dans l'âme, il aimerait trouver une partenaire qui aurait la même envie de voyager que lui.
Une fille charmante, à n’en pas douter, sourit-il intérieurement avec amusement. Mais bon, c’était de bonne guerre. Après tout, il se souvenait qu’elle n’avait pas été très causante au bar, il avait donc été idiot d’en attendre plus ici. Et puis la situation était incompréhensible, ce qui pouvait mettre à rude épreuve même la personne la plus optimiste du monde. Son attention se reporta finalement sur son ami Travis qui leur fit part de ses préoccupations concernant leur présence sur l’île et l’absence du paquebot. Car si tous étaient partis du principe qu’il avait dû couler, la réalité n’était pas aussi simple ni aussi évidente. Comme le faisait remarquer le mécanicien, le navire devrait encore être en train de sombrer, si on se référait à la position du soleil qui indiquait l’heure. Or, il n’y avait déjà plus rien. Et ça, c’était matériellement impossible. James resta songeur, réfléchissant à toutes les informations que venait de leur fournir Travis, tout en se rendant compte que c’était invraisemblable. Si le paquebot n’a pas coulé, alors où était-il ? Et comment tout l’équipage et tous les passagers avaient-ils fini à l’eau ? Ça n’avait aucun sens. Mais alors qu’il se perdait en conjecture, les paroles véhémentes de la lycéenne le tirèrent de ses pensées. La rouquine venait de s’en prendre à la pianiste qui avait eu le malheur d’énoncer à voix haute sa méfiance vis-à-vis de l’homme qui se tenait plus loin sur la plage, et qui tirait les corps sans vie hors de l’eau. Homme qu’elle finit par rejoindre après que le plus vieux d’entre eux se soit interposé. James se passa une main dans les cheveux et l’arrêta au niveau de sa nuque. L’ambiance promettait d’être explosive avec tous ces caractères différents, dont certains plus difficiles que d’autres. Le globe-trotteur soupira. Pour un groupe soudé, c’était déjà mal parti. Et comme aucuns des rescapés présents ici ne savaient ce qui s’était passé, personne n’avait de véritable idée à proposer pour se sortir de cette impasse. Le navire avait disparu, sous les eaux ou dans une autre dimension, et ils n’étaient plus qu’une poignée de survivants tous plus perdus les uns que les autres. Il faudrait pourtant s’organiser rapidement, avant que la nuit ne vienne anéantir toute tentative de survie. Car, si James avait des connaissances dans ce domaine, il doutait que ce soit le cas de tout le monde. Plus encore, ce qui l’inquiétait c’était l’absence de verdure. Il n’y avait pas prêté attention jusque-là, mais maintenant qu’il observait les environs, il ne voyait rien d’autre que du sable à perte de vue. Il y avait bien les dunes, mais ça restait du sable et, sans être pessimiste, James doutait qu’ils y trouvent une oasis prête à les accueillir. Et puis cette chaleur n’allait pas aider, sans compter cette pauvre jeune femme blessée. La survie s’annonçait vraiment précaire... « Bon, à défaut de savoir ce qui s’est passé, on peut peut-être commencer par s’organiser ? Est-ce que quelqu’un à ses affaires ou vu des sacs quelque part ? Parce qu’on va rapidement avoir besoin d’eau et de nourriture. Et espérer ne pas se taper une tempête à peine arrivés. » James savait qu’il énonçait des évidences, mais ça devait être dit à voix haute pour que tout le monde parvienne à sortir de sa léthargie et commence à agir. La pianiste finit pourtant par tourner le dos au groupe et par s’éloigner du groupe. Apparemment, la virulence de l’adolescente l’avait plus touchée qu’ils ne s’y étaient attendus. L’aventurier regarda les autres, pour savoir qui allait se dévouer. Parce que, clairement, ce n’était pas le moment que leur groupe, déjà peu nombreux et choqué par les évènements, continue de s’étioler. « Je vais aller voir ce que je trouve sur le rivage. » annonça-t-il avant de tourner les talons.

Passant non loin du duo qui s’échinaient à sortir les morts de l’eau pour une raison qui lui échappait, James croisa le regard de la rousse. Toujours aussi charmante, elle lui demanda s’il comptait l’aider avant d’arguer qu’à huit, ils iraient plus vite. Apparemment, elle critiquait sévèrement les personnes qui jugeaient les autres, avant de faire exactement la même chose. « Je n’ai aucun doute là-dessus, mais je ne vois pas l’intérêt d’utiliser mon énergie pour nettoyer la mer de ces pauvres malheureux. » Il observa le trou qu’elle était en train de creuser et haussa un sourcil, dubitatif. « Vous comptez vraiment enterrer toutes ces personnes dans le sable ? Parce qu’il y en a plus d’une centaine, au bas mot. » L’ex-barman n’en croyait pas ses yeux. Dire qu’on l’avait déjà traité de fou et d’irresponsable... que diraient ces mêmes gens en voyant ces deux personnages penser qu’ils allaient réussir à mettre en sable autant de cadavres... et pour quel résultat, au final ? « Eh bien, vaste projet. » fit-il avant de reprendre sa marche vers le rivage. Si ça les amusait, il n’allait pas les déranger. De son côté, il préférait se concentrer sur les vivants et leur survie.

Plaçant sa main comme visière, James balaya les eaux du regard à la recherche d’un sac, d’une valise, ou de quoi que ce soit qui puisse être utile. Apercevant une caisse flotter, il se jeta dans l’onde salée pour la ramener sur la plage. Il n’avait jamais été aussi heureux de trouver du bois ! Il lui faudrait quand même trouver une toile, une gourde ou quelque chose d’autre, n’importe quoi qui rende leur situation moins incertaine. Il plongea à nouveau vers une valise et préféra ne même pas se demander ce que ça faisait là. Au vu des circonstances, il valait mieux mettre toute logique de côté pour se concentrer sur l’essentiel. Après plusieurs nages, le globe-trotteur fut finalement l’heureux papa de plusieurs sacs et valises et de deux caisses en bois. S’asseyant sur le sable, il partit en quête de ce que tout son petit trésor pouvait contenir. Il trouva deux bouteilles de 500 ml, un briquet, quelques vêtements trempés, trois livres, une paire de bretelles, deux trousses de toilette, et même un couteau suisse petit modèle. Le butin était maigre, mais c’était malgré tout plus qu’espérer.

Travis arriva finalement auprès de lui. « Elle va mieux ? » s’enquit-il en désignant la pianiste de la tête, ses mains étant toujours occupées à farfouiller les vêtements à la recherche d’un objet qui serait resté dans une poche. « Je crois. Mais je crois aussi qu’elle est proche de complètement craquer. » James n’afficha aucune réaction. Ils n’avaient pas encore passé la première journée que les problèmes pointaient déjà le bout de leur nez. « Bon, j’ai trouvé des trucs intéressants. » dit-il en fourrant le briquet et le couteau suisse dans sa poche, et en mettant le reste dans un seul et unique sac. Le reste était de toute façon inutile. « Tu m’aides à porter les caisses jusque là-bas ? » Le mécanicien opina et ils partirent avec leurs trouvailles. Doucement mais sûrement, James préparait leur proche avenir, ou en tout cas le sien. Il ne comptait pas se battre et obliger les gens à le suivre. Ça n’avait jamais été un leader, et il ne le serait pas plus ici.


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Dim 8 Oct - 11:07
émotivité
Joël Jones
50 ans
Ancien professeur de sport
L’un des survivants de l’Azura
Veuf, père de trois enfants

Dubitatif et complètement démuni face aux paroles et réactions de l’adolescente, je soupire en l’observant s’en aller vers le rivage, les crocs dehors. Je n’aurais jamais été capable d’élever une fille de cet âge-là. De toute façon, je n’en ai pas eu l’occasion, j’étais trop occupé à me relever moi-même. Je me frotte les yeux en soupirant pour chasser ces souvenirs trop douloureux de ma mémoire.
Lorsque je reprends le fil de la conversation, j’aperçois Helena partir s’asseoir un peu plus loin. Apparemment, les paroles de la petite merdeuse l’ont beaucoup touchées. Voyant que le mécanicien du feu bateau la suit un peu hésitant, je la laisse entre ses mains et décide de me concentrer sur ma survie et celle des autres.

Le jeune homme part de son côté vers l’océan et je me retrouve seul avec la jeune femme arrivée plus tôt. Elle me sourit et hausse les épaules l’air de dire Bah, c’est comme ça, ils s’en remettront. Je lui souris en retour et lui propose de partir à la recherche de sacs ou valises un peu plus loin sur la plage.

« J’espère que vous savez nager, je ne vois rien du tout sur le sable. S’il y a des équipements, ils seront tous sous l’eau ou à la surface… » Dit-elle en observant au loin, la main en visière au-dessus de ses yeux.

« Oui, ça ira. Commençons par la surface, on perdra moins de temps. »

Après quelques minutes de nage et de recherche, naviguant entre les corps, nous arrivons à dénicher quelques sacs et petites valises. Je me retiens de ne pas faire de remarques sur les cadavres flottants, j’essaie tant bien que mal de former une sorte de censure à mes yeux. Ce ne sont que des gros troncs d’arbres qui flottent, rien de plus. De son côté, la jeune femme semble elle aussi désemparée face à la situation. En même temps, qui ne le serait pas face à une catastrophe pareille ? Nous sommes tous différents, chacun de nous réagit à sa manière, mais tous autant que nous sommes, avons besoin de canaliser nos émotions. C’est à n’en pas douter un traumatisme qui restera longtemps dans nos esprits.

Revenus sur la plage, nous nous asseyons autour de notre butin composé de divers sacs. La jeune femme marqua une pause avant d’ouvrir l’un des sacs.

« C’est étrange de se dire que ce sac appartient à quelqu’un qui… » Murmure-t-elle en tremblant légèrement.

Je pose ma main sur la sienne et lui sourit tristement sans dire quoi que ce soit. Je ne sais pas rassurer les gens. J’ai déjà du mal à me rassurer moi-même… Je suis terrifié à l’idée de fouiller dans les affaires d’un mort, mais je ne le montre pas. Après tout, c’est pour nous, pour notre survie.

Après avoir fouillé notre butin, j’observe le tas d’objets. Rien d’autre que des vêtements, des trousses de toilettes, des livres et des appareils électroniques fichus. Rien de foncièrement utile, en somme.
Un regard échangé et nous voilà repartis dans l’eau salée, soucieux de notre avenir. Cette fois nous plongeons en nous surveillant l’un l’autre. L’eau me pique les yeux atrocement mais je n’y prends pas gare. Je trouve une corde au fond de l’eau que je parviens à dénouer à ramener à la surface. Une corde, c’est toujours utile.
Mon regard est attiré par quelque chose qui scintille, coincé entre deux pierres. Retenant ma respiration, je tente tant bien que mal de déplacer le plus petit rocher. Je ne peux retenir un sourire, m’empare des objets et remonte à la surface, jusqu’au sable où me rejoint Josie.

« Tu as trouvé quelque chose ? »

Je lui montre avec un grand sourire une bouteille intacte et pleine de Baileys, un spiritueux bien connu. Elle éclate de rire et s’agenouille sur le sable.

« Putain, on va tous crever, mais au moins on passera du bon temps. » Je ris de bon cœur, face au ridicule de la situation. De ma situation. C’était comme si dieu me faisait un gros doigt d’honneur.

Je ne manque pas de lui montrer le couteau suisse qui accompagnait la bouteille d’alcool. Nous rejoignons finalement les autres plus haut sur les dunes, là où nous avions déplacé la pauvre Ashley.
Je m’accroupis aux côtés d’Helena et pose une main amicale sur son genou.

« T’en fais pas, elle doit être au bout du rouleau, comme nous tous. Il faut qu’on se serre les coudes, elle reviendra d’elle-même. Elle est encore jeune, ce doit être d’autant plus dur pour elle. » Tenté-je de la rassurer par rapport aux paroles de la gamine.

J’observe au loin le jeune homme qui avait engagé nos activités. Il était en compagnie du mécanicien et en proie à des caisses apparemment très lourdes. Je me précipite en trottinant vers eux avant de leur proposer mon aide.

« On a pas trouvé grand chose de l’autre côté. Rien que des affaires et des fringues. Par contre j’ai trouvé une corde et ça. » Dis-je en montrant la fine lame. « Et de quoi nous désaltérer. Malheureusement ce n’est pas de l’eau. » Je souris en haussant les épaules.
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