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LE TEMPS D'UN RP

C'est curieux, cette façon qu'à la vie de se répéter

Stormy Dream
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Stormy Dream
Dim 11 Déc - 17:16
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Lucien Moreau (alias Will Scarlett)
J'ai 35 ans et je vis à Paris, rue Frédéric Sauton -(5e arrondissement), France. Dans la vie, je suis propriétaire d'une librairie et je m'en sors comme je peux, au vu des restrictions.... Sinon, je suis célibataire mais je ne suis jamais seul bien longtemps.
Lorsqu’il avait dit qu’elle l’impressionnait, Lucien n’avait pas imaginé que quelques secondes plus tard, elle deviendrait la maîtresse d’une situation riche en émotions devant une foule de personnes en proie à la panique. Tous les regards rivés sur la britannique qui prenait soin de la femme d’une des personnes les plus influentes de la ville, partagés entre le jugement et le soulagement. Serait-elle assez compétente ? En même temps, quel choix avaient-ils à part cette inconnue ? Peut-être qu’une autre personne de l’assemblée pourrait prendre le contrôle afin d’éviter qu’elle ne cède à son instinct maternel et ne panique, elle aussi. Lucien, lui, voyait la scène de son oeil candide : la confiance qu’il accordait à Helene, accentuée par le calme dont elle faisait preuve à cet instant, lui suffisaient.

Rapidement, leur discussion sur Robin des Bois s’était effacée, et avait laissé place aux coussins, à un grand verre d’eau et une paille. Il ne s’agissait pas d’avoir de vagues connaissances dans deux sujets qui n’avaient pas de lien : la jeune femme maîtrisait ces sujets. Le médecin passionné de littérature avait probablement d’autres tours dans son sac, mais pour l’heure… il se contenta de suivre à la lettre les indications qu’elle lui donna.

Il n’avait pas manqué de constater qu’Emile était venu lui glisser quelques mots avant qu’elle ne s’échappe de la foule amassée autour d’eux. Contrairement à Lucien, l’homme ne manquait pas d’air. Surtout pas quand il s’agissait de paraître poli tout en glissant une parole dédaigneuse dont lui seul avait le secret. Il hocha la tête doucement lorsqu’elle lui indiqua que la femme enceinte s’en sortirait. L’idée du contraire ne lui avait, à vrai dire, même pas traversé l’esprit. « C’est normal, les dragons n’existent pas Helene. » Répondit-il avec une voix cassante de sarcasme, alors que ce même rictus amusé restait pendu à ses lèvres. « Es-tu sûre que tu n’as pas pris un coup sur la tête, toi aussi ? Mais je t’en prie, c’est normal. » répondit-il avec modestie. « Même le plus petit des hommes aurait joué des coudes pour voir la tête d’Emile te remercier. » L’atmosphère s’était quelque peu détendue, Lucien prit une gorgée de jus de fruit sans la quitter du regard. Enfin, jusqu’à ce qu’elle comprenne que la douleur du libraire n’était pas aussi supportable qu’il l’aurait espéré.

L’homme haussa les épaules nerveusement en guise de réponse à sa question. Oui, ses côtes étaient douloureuses, et il avait l’impression qu’une enclume lui était tombée sur la tête. Il peinait à réfléchir, il était épuisé. En revanche, il tenait debout, respirait, et parvenait encore à rétorquer avec cynisme. Il pouvait donc aisément dire qu’il était vivant. « C’était revigorant. » Répondit-il sans excès de dérision : il n’avait pas la moindre intention d’exprimer de fierté par rapport aux évènements de la veille. S’il pouvait faire en sorte de vite oublier la dérouillée qu’il avait prise… sous le regard de la britannique, il ne s’en porterait que mieux.

Il la dévisagea un instant, surpris par sa persévérance concernant les soins qu’elle n’avait pas pu lui prodiguer pendant la nuit. L’inquiétude qu’il percevait dans son regard l’effleura : elle tenait réellement à ce qu’il l’accompagne pour qu’elle puisse s’assurer qu’il était hors de danger. Il avait déjà été confronté à des douleurs plus difficile à encaisser... Sa préoccupation lui semblait démesurée mais il n’osa pas la contredire. Au fond de lui, une petite voix lui soufflait qu’elle n’avait que de bonnes intentions, et qu’il pouvait bien faire l’effort de se laisser aller docilement. Après tout, sans son intervention, il aurait pu se faire enfermer par les Occupants. Cette perspective-là était bien moins réjouissante. « Très bien… Je t’offrirai ma charmante compagnie. Autour d’un café, bien-sûr. » Dit-il avec un sourire amusé, effaçant de son visage toute trace de doute.

« Je savais qu’au fond tu avais du goût. » Continua l’homme en recherchant Louise du regard. « En parlant de Louise, j’aimerais m’assurer que tout va bien avant de la confier à l’hypocrisie de ses invités. » Soupira-t’il en formalisant pour la première fois depuis son arrivée sa réelle aversion concernant l’entourage de Louise -et plus particulièrement Emile. Il ne tarda pas à retrouver la chevelure flamboyante de son amie, qui, le regard dans le vague, écoutait distraitement les ragots d’un groupe de femmes de son âge. « L’avantage d’être grand, c’est que je répète assez facilement mes amis ! » Déclara-il en lui montrant la direction à prendre.

Lorsque Louise aperçut les visage de ses deux amis, elle abandonna sans aucune précaution la discussion et parcourut les quelques mètres qui les séparaient.

Ses yeux étaient encore humidifiés par l’émotion : ses joues habituellement rosées paraissaient étrangement pâles. Elle attrapa les mains de la britannique dans les siennes, tremblantes. « Merci Helene. Je ne sais pas ce que nous aurions fait si tu n’avais pas été là. » Dit-elle au bord des larmes. Elle se tourna ensuite vers Lucien, ouvrit la bouche pour parler, mais se ravisa alors qu’une goutte se mettait à perler depuis sa paupière inférieure. Elle était bouleversée, et elle n’avait pas besoin de dire quoi que ce soit pour qu’il la comprenne. Dans un soupir de désarroi, il l’attrapa par les épaules et la serra contre sa poitrine, négligeant la douleur de ses côtes. Elle laissa son chagrin aller contre lui, profitant de ce geste affectueux car elle n'avait pas la chance de pouvoir être rassurée par son mari. Elle en avait rêvé des années durant, mais Emile était ainsi...

Lucien, de son côté, ignorait pourquoi cette situation l’avait tant retournée. Cependant, il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle avait plus besoin d’extérioriser sa peine que d’une oreille attentive. « Louise… Essaie de ne pas oublier de respirer, parce que moi je ne suis pas médecin ! » Protesta-t’il doucement, une touche d’humour ne pouvant pas faire de mal. Elle releva la tête, cherchant son regard pétillant, partagée entre la douleur de ses larmes et le sourire distrait par ses paroles. « Lou, nous devons partir… bien que je ne sois pas enchanté de te laisser comme ça. Il parait que c’est impoli d’arracher l’hôte de sa propre réception mais bon tu sais... moi je m’en fiche des politesses. » Louise fit un pas en arrière, puis sécha ses larmes brusquement, prête à retourner à ses occupations. « Mais non Lulu, tout va bien. On se voit demain ? Je t’apporte quelques bobines, on peut aller se balader avec Marcel ? » Il acquiesça d’un signe entendu de la tête. La jolie rousse embrassa son ami sur la joue, réserva le même sort à Helene puis retourna à sa discussion initiale.

« Elle est incroyable... » Commenta Lucien dans sa barbe tout en reportant son regard clair dans celui de la britannique. « C'est bon ! Votre charmante compagnie est disposée à vous suivre, Madame. » Annonça le libraire de son ton le plus théâtral, masquant au fond de lui une légère appréhension. Il s’apprêtait à apprendre plus de choses à son sujet : jusqu’à présent, Helene entrait dans son quotidien à lui. L’inverse ne s’était encore jamais produit.
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Sam 14 Jan - 16:09
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Helene Magnus alias Robin Hood
J'ai 33 ans et je vis là où me mène mes recherche, partout dans le monde. Dans la vie, je suis Docteure en médecine, tératologie et biologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance-malchance, je suis mariée sur le papier, mais je me considère divorcée
La scène de malaise s’était déroulé si vite que Helene n’avait pas eu le temps de se rendre compte réellement des chuchotements et pensées de chacun. Pour autant, comme bien souvent, ce qu’elle avait pu capter se rappelait à elle, ce qui ne pouvait que la faire crisser des dents. Instinct maternel, panique, simple femme. Autant d’expression qui lui donnait envie d’être bien plus vindicative qu’elle ne le montrait. Sauf qu’elle n’avait pas les avantages des hommes, qui eux avaient le loisir de pouvoir s’énerver. Elle, elle serait seulement traité d’hystérique, comme si cela avait une quelconque valeur. Fort heureusement, elle avait pu compter sur son expérience et, bien qu’elle ne puisse l’admettre – par fierté et par dénie – la présence calme de Lucien avait été d’un certain soutien sur le moment.

Un soutien qu’elle retrouva bien vite après les malheureuses « excuses » d’Emile. Elle dut prendre de profondes inspirations pour essayer de retrouver un semblant de calme et ne pas se laisser envahir par tous les bruits ambiants, qu’elle trouvait particulièrement insupportable lorsque la fatigue s’installait. Elle lança un regard en coin à Lucien. Un sourire sarcastique et froid étira les lèvres de la médecin, bien différent de la chaleur qu’elle y mettait habituellement. « Alors tu devrais faire attention… les gens vont te prendre pour un fou si tu crois aux dragons. » Les humains étaient les premiers à rejeter tous ceux qui étaient différents, mais le libraire devait y être habitué. « Si l’on peut appeler cela des excuses. Enfin, j’ai connu pire hypocrite. » Elle prit une nouvelle gorgée du breuvage frais, ce qui eu pour effet de calmer un peu son mal de tête naissant. Elle l’ignora et porta son attention sur Lucien, remarquant sa douleur.

Helene sentait bien qu’il voulait qu’elle passe sur sa douleur et abandonne certainement, mais son côté médecin n’avait pas pour habitude de laisser de côté. Pourquoi semblait-il autant douter de ses intentions ? Peut-être était-elle trop envahissante ? Elle se savait un peu trop obsessionnelle sur ses recherches et ses patients étaient dans des demandes bien différentes. Elle n’était pas habituée et son approche n’était peut-être pas la meilleure avec des personnes plus… normales ? Mais ses doutes reculèrent lorsque Lucien finit par accepter son offre. Elle lui sourit. « Charmante… Je suppose qu’elle sera aussi charmante que le café sera bon. » Rétorqua Helene avec humour. En général, elle s’estimait heureuse si son café était buvable. « Mais désolé de te décevoir, je n’ai toujours aucun goût pour ce que tu aimes tant. Ou alors il me faudrait une bonne dose de sucre. » Oui, aucune chance.

La médecin sourit lorsqu’il reprit sa remarque sur sa taille. « Grand, mais trop large quand tu dois être subtile. » Elle fit un petit sourire, puis se glissa entre les différentes personnes en rejoignant Louise. Elle voulut rester en retrait, mais Louise vint lui saisir les mains. Elle lui sourit doucement. « Tu n’as pas à me remercier, c’était normal. » Lui répondit-elle. Elle la laissa aller vers Lucien. Le geste qu’il fit la surpris. Elle détourna les yeux, comme si elle assistait à une scène qu’elle n’aurait pas dû voir. Elle sentit la douleur de son poignet se rappeler à elle. Elle encercla celui-ci, le frictionnant pour faire passer la douleur. Elle réajusta rapidement le tissu pour dissimuler la marque bleutée et releva la tête en les entendant parler. Elle fit la bise à Louise et l’observa se glisser dans la foule. « Incroyable oui. » Helene n’en doutait pas. Son regard se porta sur Emile. Tout comme la force de Louise pour supporter un homme comme lui.

La médecin battit des cils pour perdre son visage si sérieux pour regarder Lucien. « Eh bien allons-y alors. Il semblerait que c’est moi qui mène la danse cette fois, Monsieur. » Elle ne releva pas l’appelation Madame, trop habituée après tout ce temps. Savait-il qu’elle était – avait été – marié ? Quelle importance après tout ? Plus qu’elle ne voulait se l’admettre. Inconsciemment, elle avait glissé ses doigts autour de son annulaire. Elle laissa tomber les mains et se reprit tout aussi vite. « Bien, partons vite, où je finirais par avoir un mal de tête. » Elle sourit une dernière fois, avant de s’engager vers la sortie.

Helene fut saisi par la différence d’ambiance avec l’extérieur. Elle prit une profonde inspiration, puis se mit à marcher à nouveau. « Je crois que cet après-midi m’a autant épuisé que les débats sans fin avec les vieillards de l’Académie. » Elle passa une main dans ses cheveux tout en avançant vers leur destination. Ou peut-être était-ce l’accumulation des événements qui la fatiguait plus vite.

Ils marchèrent encore un petit moment avant d’atteindre le cabinet. Ce dernier était plutôt grand, avec des équipements que n’avaient pas la plupart des autres. Un riche médecin avec une position des plus aisée. Helene poussa la porte et invita Lucien à la suivre vers l’arrière, là où se situait la salle d’examen et les appareils adéquates. Ils passèrent devant le secrétariat, son propre bureau, sans même qu’elle ne lui lance un regard. « Tu peux t’assoir ici, lui dit-elle en lui désignant une chaise proche du bureau. Je vais essayer de faire quelque chose qui ressemble à du café. » Elle se dirigea vers l’arrière, préparant la boisson dont raffolait Lucien. En même temps, elle prit le temps de retirer les bijoux et accessoires qui pourraient la gêner et releva ses cheveux.

Elle revint dans la salle et saisit la blouse à manche courte sur le porte-manteau. Pas qu’elle en ait besoin, mais les habitudes avaient la vie dure. « Bien, pendant que ça chauffe, je vais regarder ta tête si tu permets. J’imagines que tu souffres… J’ai peut-être des préparations à te proposer. Ca n’effacera pas tout, mais ça pourra te soulager un peu. » Tout en parlant, elle ouvrait les tiroirs, prenant les divers instruments et les posant sur un plateau, qu’elle ramena auprès de Lucien. Alors qu’elle s’apprêtait à se pencher sur son patient, des pas lourds se firent entendre, s’arrêtant devant l’entrée. Elle releva la tête et vit le regard du médecin. « Helene ? Que faites-vous ici ? Vous m’aviez demandé la fin de journée. Et qui est-ce ? » Le vieux médecin avait porté son attention sur Lucien. La médecin força son sourire en se redressant, cachant son bras abimé derrière sa blouse. « Effectivement, je ne devais pas revenir, mais un imprévu est arrivé. J’ai dû m’occuper de ce jeune homme, mais rien qui ne requièrent votre attention. » Il observa Helene un instant, hésitant sur ses capacités, mais il faisait comme toujours : aller au plus simple. « Hm… Faites attention. Et si vous avez besoin, je suis en haut. Ah… Et j’ai laissé des dossiers sur votre bureau, puisque vous êtes libre, occupez-vous en après. » Elle hocha la tête, mais, derrière sa blouse, ses ongles s’enfoncèrent dans sa paume, réveillant la douleur dans son poignet. Le médecin se détourna, retournant à ses occupations. Helene serra les dents, un sourire tendu étirant ses lèvres. « La crédibilité de la femme médecin perd soudain en superbe j’imagine… » Souffle-t-elle sans regarder Lucien.
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Dim 22 Jan - 18:16
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Lucien Moreau (alias Will Scarlett)
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Les émotions de la nuit passée, additionnées à celles dans la cour de l’immeuble de son amie, avaient puisé dans les dernières ressources de Lucien. La fatigue se lisait sur son visage alors qu’il essayait de dissimuler tant bien que mal la douleur de ses côtes.

Respirer pouvait s’avérer compliqué avec des côtes cassées. Comment pouvait-il avoir oublié ? Il n’en était pas à sa première fracture ! Et surtout pas dans cette zone-ci… Il réalisait seulement maintenant l’impact de l’âge sur son corps. Le libraire n’avait clairement plus vingt ans.

Un café. C’est exactement ce dont il avait besoin à l’instant présent. Le breuvage noir lui manquait énormément, et surtout dans cette difficile période où il dormait peu. S’il aurait bien aimé se trouver un peu seul chez lui pour retirer ce masque imperturbable de son visage, la compagnie d’Helene n’était pas désagréable. Elle parvenait à lui faire parler d’autre chose, mettant de côté les souvenirs de la nuit passée, ce qui était une belle performance.

« Tu exagères. Il y a des choses que j’aime beaucoup, et… il me semble que toi aussi ! » Dit-il avec un clin d’oeil amusé. Bien sûr qu’ils n’étaient pas en accord sur la boisson chaude la plus réconfortante… cependant, ni l’un ni l’autre ne pouvait oublier la raison pour laquelle leurs chemins s’étaient croisés. La chaleur d’une librairie à la lumière tamisée, l’odeur du papier, et les kilomètres d’encre qui s’y alignaient harmonieusement. La littérature, bien sûr, mais plus largement les livres, avaient fait franchir la porte de la librairie de Lucien à Londres, puis Paris.

Aujourd’hui, il pouvait s’en estimer heureux, car rares étaient les personnes qui pouvaient lui conseiller de bons livres. Après tout, les cordonniers sont les plus mal chaussés.

Il accepta volontiers de quitter l’étouffante assemblée, soulagé de ne pas avoir à faire profil bas devant toutes ces figures importantes de la ville. Il n’aimait pas Emile, et il détestait encore plus ses fréquentations. Heureusement, son filleul était encore assez jeune pour ne pas souffrir du fait que son père s’attire tous les regards à sa place. Louise faisait profil bas, mais au fond il savait qu’elle redoutait autant que lui le moment où le petit deviendrait assez grand pour tenir tête à son géniteur.

« Serais-tu en train d’insinuer que les personnes âgées sont butées ? Je suis surpris ! Moi qui te pensais d’une patience légendaire… » Ironisa l’homme en la suivant docilement sans réellement prêter attention au paysage. Il restait plongé dans ses multiples pensées. A ce rythme-là, l’épuisement aurait raison de lui avant qu’il ne soit arrivé à domicile. Avant cela, il devrait faire un crochet par le cabinet dont elle lui avait parlé… et il lui devait bien cela.

C’est donc sans aucune protestation qu’il la suivit à l’intérieur. Il obtempéra en s’asseyant sur la chaise qu’elle lui avait désignée tandis qu’elle disparaissait dans une autre pièce.

Lucien n’avait pas mis les pieds dans un cabinet médical depuis l’enfance. Entre temps, la technologie médicale avait rapidement évolué… si bien qu’il ne connaissait presque aucun équipement installé à l’intérieur de la pièce dans laquelle il avait pénétré. Etait-ce un nouveau coup de l’univers qui voulait lui rappeler qu’il avait vieilli ?

Plongé dans ses pensées, il ne vit Helene revenir que lorsqu’elle se trouva très proche. Vraiment proche. Il cligna rapidement des yeux, découvrant une toute autre facette de la Helene qu’il avait toujours côtoyée : la femme qui se tenait devant lui portait une blouse blanche et avait relevé ses cheveux pour ne pas être gênée dans ses mouvements. Les yeux écarquillés du libraire n’étaient pas surpris de la voir travailler… mais il ne s’était jamais imaginé le voir de ses propres yeux.

L’homme acquiesça d’un signe de la tête lorsqu’elle lui demanda la permission de regarder sa tempe bien amochée. Il ferma les yeux et se concentra pour rester totalement immobile. Mais le répit fut de courte durée quand une troisième personne fit une apparition dans le cabinet. Une apparition somme toute désagréable...

Lucien ne salua le nouvel arrivant que d’un hochement de la tête. La façon dont il s’adressait à sa camarade était très déplaisante. D’ailleurs, l’estime qu’il semblait lui porter n’était pas des meilleures. Il comprit pourquoi elle avait parlé de vieillards fatigants.

S’il avait ressenti toute l’animosité dans le ton de l’homme -sûrement un autre médecin, à en croire la condescendance avec laquelle il s’adressait à sa consoeur- il n’osa pas imaginer comment Helene l’interprétait. Les quelques murmures qui sortirent de ses lèvres à cet instant lui confirmèrent sa perception. Il eut envie de répliquer qu’elle n’avait pas besoin de son avis pour avoir de la superbe… mais se ravisa, réalisant que cela pourrait s’avérer relativement maladroit.

« Quelle femme ? Je ne vois qu’un médecin ici.  » Se contenta-t’il se répliquer en fermant de nouveau les yeux alors qu’elle se rapprochait de lui pour l’occulter. « Ma non expérience en tant que patient ferait confiance à n’importe qui dans cette situation, de toute façon. » Son célèbre sarcasme avait encore frappé, pour ne pas bousculer les bonnes habitudes. Il n’y pouvait rien : c’était pour lui le meilleur moyen de se protéger.

Elle disparut de nouveau et lorsqu'elle revint avec les breuvages fraichement -ou chaudement, pour être plus précis- préparés, Lucien croisa les prunelles azur de sa soignante. Il imaginait tout à fait ce qui l’attendait ensuite, même s’il n’était pas tout à fait enchanté de l’admettre. Légèrement mal à l’aise, il anticipa sa prochaine demande et entreprit de déboutonner, de façon très maladroite, les boutons de sa chemise.

Il espéra très fort ne pas avoir transpiré avec la chaleur ambiante… Ses pensées bouillonnaient encore dans son crâne.

Ses gestes furent encore plus gauches lorsque la médecin se rapprocha de lui. Il prit une longue inspiration, tentant de faire passer cette drôle de sensation qui le parcourut alors que ses mains se posaient sur la zone douloureuse. Une sensation qui n’avait rien en commun avec la douleur. Mais celle fois, il garda les yeux ouverts pour observer la précision de ses gestes.

A choisir entre l’odieux personnage qui ne lui faisait pas confiance, et la délicatesse de celle qui tentait de le soulager, le choix était vite fait. « Je n’avais pas mis les pieds dans un tel endroit depuis une éternité. » Avoua-t’il avec une pointe de honte, la voix basse, plus pour meubler le silence que se justifier de son énorme malaise.
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Mer 25 Jan - 21:04
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Bien que son comportement montre une inquiétude basique, les yeux d’Helene renvoyait quelque chose de plus important que ce qu’elle devrait normalement ressentir en tant que médecin. Mais cela se passait souvent lorsqu’une personne qui lui était connue, voir proche, était blessée. Elle perdait une certaine objectivité, comme tout personnel lorsque des sentiments venaient s’y mêler. Elle savait prendre une forme de distance vis-à-vis de cela, ou, du moins, savait montrer une forme de détachement face aux autres pour ne pas les perturber un peu plus. Les patients n’avaient pas à supporter plus que leur propre douleur ou inquiétude.

« Moi ? Exagérée ? C’est toujours toi qui exagères, pas moi. Je pensais que tu me connaissais mieux. Mais je suppose que nous avons… quelques points communs. » Lui dit-elle en haussant un sourcil. Un sourire vint casser l’image qu’elle cherchait à se donner à ce moment. Tous deux savaient bien que, malgré leurs grandes différences, tous deux avaient bien de sujet commun et avaient créé de nombreux sujets de discussions passionnées, tout ça grâce à une librairie.

Ils quittèrent l’ambiance étouffante de la cour, pour venir dans les rues de Paris. Elle laissa échapper un rire, quelque peu faux face à la remarque de Lucien. « ]J’ai déjà une patience légendaire avec un certain vieux libraire, je n’ai pas le temps, ni la patience, de développer plus de patience pour d’autres. » Répliqua-t-elle en lui lançant un regard en coin, marqué par ce petit sourire mutin dont elle avait le secret.

Arrivés au cabinet, elle fut presque surprise de le voir si docile. Elle qui s’était attendue à devoir se battre un peu plus avec lui pour le convaincre. Il était certainement trop épuisé pour protester d’une quelconque façon. Elle s’activa donc pour profiter de cette accalmie. Habituée à ses habitudes de médecin, elle ne prenait pas la peine de le prévenir et pu distinguer la surprise dans les yeux de Lucien. Juste avant qu’ils ne soient interrompus par le médecin. La rapide discussion qu’ils eurent ensemble suffit à réveiller tous les sentiments de frustration et son envie de hurler au monde ses sentiments. A la place, elle transféra ce maelstrom dans son poing serré et se concentra sur cette douleur pour ne pas perdre pied.

Sa main se relâche soudainement lorsqu’elle entendit, dans sa tête, un mot. Un mot lointain, à peine murmurer. Superbe. Ses yeux se tournèrent vers Lucien. Etait-ce sa voix ? Non, ce n’était pas possible. Elle ne l’entendait jamais. Sauf hier, et elle n’en était pas sûre à cause des événements. Peut-être était-ce celle du médecin. Cela semblait bien plus logique… pourtant, ce qu’il dit à voix haute venait confirmer cette pensée. Un faible sourire flatté étira ses lèvres. « Alors tu confierais ton corps à n’importe quel inconnu qui tient un cabinet ? Ca en dit long sur toi dit donc… » Une façon inquiétante de considérer sa santé en réalité. Puis elle comprit que ses paroles pouvaient être interprêté d’une toute autre façon. Habituellement elle y prenait garde, certaines de ses connaissances étant adepte de ce type d’humour, mais avec Lucien, elle avait baissé sa garde.

Helene sentit ses joues rougir légèrement. Elle essaya de chasser au mieux cette pensée et se concentra sur son travail. Elle termina la désinfection, puis s’éloigna de lui pour aller chercher le café chaud et revenir avec deux tasses. Elle les posa sur la table, puis saisit le tabouret à roulette pour s’asseoir dessus, face au libraire. Avant qu’elle n’eût le temps de demander, il déboutonna sa chemise. Elle se mordit l’intérieur de la lèvre et s’approcha un peu plus de lui pour venir examiner ses côtes. De nombreuses contusions étaient apparues sur sa peau, qu’elle vérifia toutes pour s’assurer de l’état de chacune. Au fur et à mesure de son inspection, elle pouvait sentir une vague sensation chaleureuse naitre, faisant accélérer son cœur. Nouvelle et à la fois si familière.

Au prise avec son expertise médical et le reste de ses sensations, elle ne pouvait s’empêcher de se mordiller la lèvre. « Ca n’a pourtant pas l’air d’être la première fois que tu te blesses ainsi… » Dit-elle, essayant de ne pas penser à cette soirée. Helene releva les yeux vers Lucien, croisant son regard fixé sur elle. Elle eut la sensation étrange d’être prise entre deux sensations et de perdre pied. Ses yeux accrochèrent alors un détail, comme pour l’attirer vers une sensation plus que l’autre. Sans être tout à fait consciente, elle leva la main, venant la poser avec douceur sur la joue de Lucien, rapprochant quelque peu son visage du sien. « C’est amusant, je n’avais jamais remarqué que tu avais un œil hétérochrome. Ca ajoute quelque chose. » Différent oui… Elle ne put s’empêcher de repenser à la nuit dernière, à cette fureur qu’elle avait vu. Et son esprit ne pu s’empêcher de ramener ses pensées à John. Une vision sombre, violente, teintée de cette même fureur.

Dans un sursaut, elle prit ses distances, se détournant de lui, portant son attention sur ses outils médicaux, essayant de contenir la vague d’émotion prête à la submerger, ainsi que le faible tremblement de ses mains. « Enfin, ne t’inquiète pas, les yeux vairons ne t’empêche pas de voir. Enfin… On ne sait jamais, tu pourrais être l’exception. » Elle finit par se lever, s’intéressant aux appareils de radio, espérant que Lucien n’ait rien remarqué. « Ca semble aller. Tu as quand même des bleus. J’ai une crème qui pourra t’aider à résorber le bleu et ça soulagera peut-être un peu la douleur aussi. Tu pourras l’utiliser pour ta tête aussi. J’ai également des anti-douleurs que je peux te donner, mais ça n’éliminera pas totalement. » Elle faisait en sorte de cacher sa douleur – émotionnelle – derrière ses connaissances médicales, pour que rien d’autres ne filtre. « Bon, passons à la radio maintenant. Ensuite, ce sera fini et tu n’auras plus à me voir avant quelques jours, promis. Tu peux éventuellement garder ta chemise si les boutons ne sont pas métallique. » Elle tourna la tête vers Lucien en faisant un sourire, puis le guida dans la position à adopter.

Helene saisit le lourd tablier de plomb pour le passer autour de son cou et ses hanches, puis lança l’appareil. Elle prit quelques clichés, reposa le matériel et s’intéressa au cliché en laissant Lucien s’assoir. « Hm… On dirait que tu as une côte cassé et deux autres fêlées. Le reste est en état. Tu devrais mettre quelques semaines avant que ça ne guérisse complètement. Si tu peux tousser de temps en temps ça serait une bonne chose. » Elle se tourna vers lui, avec un demi-sourire – qui n’était plus aussi clair qu’au départ. « Même si cela va tomber dans l’oreille d’un sourd, inutile de te dire qu’il faut éviter les efforts physiques et les chocs. » Elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’écoute, mais son devoir de médecin lui imposait.

La médecin s’échappa et ouvrit le frigo, sortant le pot de crème et des cachets d’anti-douleurs, le tout fait avec ses propres plantes. Elle les ramena à Lucien, les posant sur la table à côté de lui. « La crème, matin et soir jusqu’à ce que les bleus disparaissent. Elle a un effet frais qui peut atténuer un peu la douleur des côtes. Les anti-douleurs, pas plus de trois par jour et à quatre heure d’écart minimum. » Elle s’assit sur le tabouret en face. Elle voulut saisir sa tasse, mais la douleur de son poignet se réveilla, tandis qu’elle soulevait la tasse. Elle réprima une grimace de douleur, ses doigts s’enroulant autour de sa peau blessée pour légèrement la masser. « Enfin bref, la torture est terminée. Je devrais te retirer les points de suture dans quelques jours. N’oublie pas de nettoyer ta plaie. » Elle releva les yeux, essayant de lui sourire, repoussant le plus loin possible les diverses émotions que cet examen avait fait naitre en elle — agréable comme désagréable.

Stormy Dream
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Tournesol
Stormy Dream
Jeu 16 Fév - 14:34
@FoxDream

Lucien Moreau (alias Will Scarlett)
J'ai 35 ans et je vis à Paris, rue Frédéric Sauton -(5e arrondissement), France. Dans la vie, je suis propriétaire d'une librairie et je m'en sors comme je peux, au vu des restrictions.... Sinon, je suis célibataire mais je ne suis jamais seul bien longtemps.
Deux petites années les séparaient. Deux années, c’était quoi sur l’échelle d’une vie ? Lucien sourit sincèrement lorsqu’elle le traita de « vieux », bien que la boutade entre les deux soit devenue habituelle. Déjà à l’époque de Londres, Helene sortait la carte de l’âge à tout bout de champ… Dans la vingtaine, les années pouvaient avoir une importance –quoi que les femmes avaient la réputation d’être plus matures que les hommes, donc finalement ça ne se tenait pas tant… Et à présent que la trentaine était bien dépassée, cela semblait si futile.

Bien sûr, il ne releva pas, gardant le bon moment pour ses sarcasmes. « Je savais que je restais de loin ton préféré. » Ce moment-là, par exemple. Il n’avait pas pu résister.

Il tint son regard avec attention. L’homme se sentait comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, à éviter maladroitement les étales qui ne faisaient définitivement pas partie de son habitat privilégié. « Tu vois que c’est toi qui exagères ! » Soupira-t-il, pas le moins du monde blessé par ses paroles, ce qui aurait été bien ironique de sa part.

Il attendit patiemment qu’elle revienne et pose son petit tabouret devant lui. Son pouls s’accéléra, augmentant son inquiétude. Pourquoi avait-il l’impression de s’être mis à courir ? Elle l’examinait, c’était aussi simple que ça. L’homme se maintint droit, luttant de toutes ses forces contre les sursauts qui menaçaient de parcourir son corps à mesure que ses mains découvraient ses côtes meurtries. Il ne réalisa que lorsqu’il se racla la gorge –malaise, quand tu nous tiens- qu’il avait retenu son souffle depuis tout ce temps.

« J’ai un passe-temps dangereux. » Avoua-t-il, avec sincérité. Car oui, la plupart de ses blessures lui venaient de ses escapades sur les toits parisiens –même si sa passion avait bon dos.
La main de la jolie britannique se logea contre sa propre joue, approchant son visage du sien. L’air se fit très rare, et Lucien ne parvint pas à contenir la chaleur qui lui montait au visage. Hébété, le libraire se forçait à maintenir une respiration profonde pour ne pas se mettre à bégayer. « Hétéroquoi ? » Le simple fait d’avoir réussi à donner de la voix l’aida à mieux irriguer son cerveau, et donc faire les liens qui s’imposaient. Hétérochrome, c’était donc le terme scientifique à cette variante colorée de son œil gauche. Venait-elle vraiment de lui dire que ça lui donnait quelque chose ? Il n’eut pas tout à fait le temps de creuser, noyé sous les paroles médicales de son interlocutrice.

Jusqu’à sa conclusion, il n’ouvrit pas la bouche. Concentré, l’homme s’était empressé d’exécuter les mouvements demandés, et d’écouter les consignes qui lui seraient utiles pour sa guérison. Certes, sa côte cassée et les deux autres acolytes fêlées ne l’empêcheraient pas de vivre. Il n’était pas non plus convaincu qu’une crème soit le remède miracle... Lucien était un adepte de la sélection naturelle : s’il devait y passer, c’est la nature qui le déciderait. Mais il hocha silencieusement la tête, récupérant les produits qu’elle lui confia.

Il reboutonna sa chemise maladroitement, s’y prenant à deux fois pour ne pas assembler Pierre et Paul… puis retourna au regard bleuté d’Helene, un sourire narquois au bord des lèvres. « Merci Docteure. Je serai prudent. » Oui, bon, il n’allait pas tendre le bâton pour se faire battre en promettant qu’il resterait alité le temps que ses côtes se remettent. Prudent, c’était déjà bien non ?

A son tour, il s’approcha la tasse de café fumante. « Tu me diras qui souffre le plus quand il aura fallu affronter mes plaintes en retirant les fils ! » Se moqua l’homme en portant le liquide noir jusqu’à ses lèvres. Le réconfort du breuvage illumina son regard quelques instants… avant que l’air contrarié de la jeune femme ne lui fasse froncer les sourcils. Sa main massait distraitement son poignet tandis qu’elle tentait de se donner une contenance et ne surtout pas montrer sa faiblesse. Il avait compris, lui avait notifié d’un regard, mais n’avait pas insisté. Comme cela devait être épuisant de devoir se montrer toujours plus forte que les éléments.

Il avait fallu quelques minutes assis avec un bon remontant pour que son courage ne lui revienne. Le feu de ses joues s’était apaisé –la raison lui restait encore floue-, enfin, et il se sentit plus à l’aise pour continuer la discussion. « Je crois que j’ai besoin d’une longue nuit de sommeil. » L’homme se releva, reposa la tasse, puis s’approcha de sa cliente préférée… cliente qui n’en avait plus rien d’une, au fur et à mesure que les jours s’écoulaient. « Et... Non. Je n’aurais pas confié ma santé à n’importe qui. » Et certainement pas un médecin imbu de sa personne, ce qui ne manquait pas dans la Capitale.

Sur ces quelques paroles, Lucien se pencha vers la joue de la britannique, l’effleurant du bout des lèvres pour la saluer. Une seule et unique bise, comme plus tôt dans la matinée avec Louise, et il disparut derrière la porte du cabinet.

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C'est curieux, cette façon qu'à la vie de se répéter
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