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LE TEMPS D'UN RP

Je veux le faire pour toi.

Patate Douce
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Patate Douce
Jeu 7 Nov - 14:42

Sullyvan
Andrews

J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis à toutes les courbes et je le vis plutôt très bien.

Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


Tom Hardy :copyright:️ Alice


Mais putain de merde, comment avait-il pu reprendre son chemin jusqu'ici ? Bon, d'accord, il avait été recruté.

Mais putain de merde, je voulais pas le recroiser. Plus jamais de ma vie. Son regard m'avait tellement .. Fait flipper, au point de me sentir responsable de lui, que j'avais fui et mal dormi enfin le peu que les bras m'avaient laissé de répit.

Alors le retrouver dans ma zone de confort, le bébé que j'avais crée. C'était juste hallucinant. Enfin quoi que ses sms n'étaient pas mieux. Il avait de la pisse dans le violon pour me parler ainsi ? On a partagé des nouilles et son numéro de chien battu ! Ce n'est pas rien quand même ! Je soupire, totalement .. J'ai même pas les mots. Je crois que je suis en état de choc.

Lorsque la réunion se termine, je tente de m'esquiver fissa, pour trouver un moyen de ne pas le croiser de sitôt. Mais manque de chance, être le CEO, c'est passer par du léchage de cul de la presse. Alors j'entame une ravissante discussion, des plus ennuyantes avec une des journalistes.

La peste pour moi.

Dix minutes s'écoulent et je pivote, croyant la liberté au bout de la porte. J'y suis presque ... L'excitation est à son comble. Et sa main apparaît, se glissant dans la mienne. La peau douce, ce petiot là.

Facepalm.

Puppy en chair et en os. Devant moi. Tout beau, tout élégant, faut bien l'avouer. Tu es le CEO, pas le tueur. On sourit, on se serre la main. Il continue de déblatérer des conneries en prime. Mais de ma voix suave et grave, je le rassure.

- Mon Pup.. Enchanté jeune homme. C'est un véritable plaisir de vous savoir parmi vos rangs. Je ne doute pas que vous deviendrez une force vive afin de nous offrir à accroitre notre performance. Venez donc avec moi, je vous offre un café, qu'on fasse plus ample connaissance.

Je n'avais pas réalisé que je lui tenais toujours la main lorsque je me mets en marche. Et bizarrement, je peine à la relacher. Je salue divers gens avant d'atteindre mon bureau. Un lieu assez imposant, dans les couleurs pourpres. Un bureau en bois massif, mes diplômes accrochés au mur. J'ai un mini bar et de quoi laisser les gens s'asseoir. J'aime me sentir chez moi.

- Alors .. Ahem .. Putain c'est quoi prénom ? T'as commencé aujourd'hui ? On t'a fait la visite des lieux ?

Tout pendant que je parle, je nous prépare un café et un chocolat chaud. Et lui tends le chocolat. Je ne sais même pas pourquoi, je l'ai fait. C'est un bébé pour moi.

Bébé Puppy.

Putain, il me rend attendrissant ce con. Je lui donne même une cuillère et un sucre, au cas. Je me donne la gerbe, à me comporter de la sorte. Inconsciemment, j'ai envie de le protéger, le ménager. Ou de lui éclater la tête contre le marbre, pour me rendre ainsi.

- Si tu veux du lait, tu me le dit.. Tu es mon salarié du jour.


Comment ça, je viens de l'inventer ?

Oui mais je me sens un peu coupable de l'avoir un peu lâché. Je m'assois sur mon bureau, le fixant. Je ne sais que penser pour lui. Je le sens bien qu'il est plein d'entrain mais justement, il m'a assez remué pour que je lui offre davantage d'attention.

- Tu veux commencer par quoi ?




Lojzo
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Lojzo
Jeu 14 Nov - 21:32

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je viens d'arriver à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis célibataire.




Olivier Dion (c) Nuit Parisienne
S'il est gêné, il ne le montre pas. Moi, je le suis terriblement. Enfin, je suis aussi terriblement heureux d'être là aussi. Comment ces deux sentiments peuvent-ils être si présent ? Surtout que la peur est totalement exclue. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Bon sang, sa voix me fait tout oublier, elle est douce, suave, grave, sexy à souhait. J'oublie même d'écouter ce qu'il me dit, je ne me concentre que sur les sons. Alors quand il continue à me tenir la main tout en marchant je ne me pose pas de question. A-t-il parlé de m'exécuter ? De me présenter à quelqu'un ? Où allons-nous ? Je n'en sais rien, mais bizarrement son emprise est déjà totale sur moi. Je le suivrais jusqu'en enfer sans la moindres hésitation. Cette nuit, je me suis dit que je suis incapable de tuer. Pour lui, je le ferai. Tant pis pour mes croyances, mes idées reçues, mon bien-être... tant pis pour tout. Seul lui compte.

Comment un être peut-il transcender un autre de la sorte ? Et surtout, pourquoi est-ce que je me laissais faire sans même me remettre en question ? N'avais-je pas jurer après ces années lycéennes traumatisantes de ne plus jamais me faire avoir ? J'attrapais le café en faisant taire mes pensées. Je n'en buvais jamais. J'y trempe tout de même mes lèvres pour ne pas le vexer. Et mon sourire s'étire sur toute ma face, du chocolat chaud. Qu'il est attentionné. Attends, mais il ne pouvait pas savoir que je ne bois pas de café non ? Est-il entré dans ma tête ?

« Il est parfait, merci. »

Les étoiles qui illuminent mes yeux. Le pire, c'est que je n'agis pas comme un lèche-cul volontairement, c'est tout mon être qui réagit, presque de l'ordre du réflexe. Je suis vraiment reconnaissant envers Sullyvan -dois-je l'appeler Monsieur Andrews ?- comme s'il m'avait sauvé la vie, alors qu'il n'a fait que... non, ne surtout pas y penser.

« J'ai vu Tom qui m'a montré l'open space et ... Ed qui m'a expliqué où étaient les toilettes je crois... en réalité je pense qu'il se foutait de ma gueule plutôt. »

C'était un américain du texas, clairement son accent était le pire à comprendre, j'avais acquiescé mais je n'étais sûr de rien. Une autre gorgée du chocolat chaud qui me détend instantanément.

« C'est votre idée tout ça ? » geste englobant du bras, il s'en est fallu de peu pour que le chocolat se renverse « Parce que c'est grandiose. Je veux dire les idées d'appli, la façon de coder, tout est ingénieux. J'ai beaucoup de chance d'avoir été orienté vers vous. »

Mon "vous" renvoie à lui, plus qu'à l'entreprise, mais je n'ose en faire trop.

« Je vous assure que je suis plutôt doué dans ce que je fais, je ne vous décevrai pas » je souris à pleine dent, puis mon visage s'assombrit quelque peu « de ce côté-là du moins. » mes mots sont presque murmurés.
Patate Douce
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Patate Douce
Mar 19 Nov - 16:33

Sullyvan
Andrews

J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis à toutes les courbes et je le vis plutôt très bien.

Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


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Erreur post. :cryin:


Lojzo
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Lojzo
Mer 18 Déc - 9:46

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je viens d'arriver à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis célibataire.




Olivier Dion (c) Nuit Parisienne
Cet homme me chamboule constamment. Il est si grand, si sûr de lui, si beau... bref, tout ce qui peut faire de lui un tyran et étrangement, j'en ai déjà fait les frais... sauf que je n'arrive absolument pas à me détacher de lui. Je le connais depuis quoi, vingt-quatre heures et me voilà déjà accroc. Je suis foutu. Sauf qu'il dégage ce charisme qui me donne envie de le suivre au bout du monde. Puis, je suis déjà au bout du monde, alors autant y aller !

Par contre, quand il me parle de couilles, il m'a perdu. Les miennes, les siennes, dans la même phrase, c'est... pas si dérangeant. MERDE. Stop. Focus. J'inspire, j'expire, je m'accroche. Je ne dois pas foirer. Oui, c'était plus simple à dire comme ça, pourquoi insister autant ? Quoiqu'il doit avoir raison, avec cette histoire de couilles, je le prends plus au sérieux. Mes mains tremblent maintenant, je bois une gorgée de chocolat chaud pour détourner mon esprit de son corps absolument parfait. Dans quoi me suis-je engagé ? Aurais-je pu prévoir tout ... ça ?

« Merci reçu, je serais l'employé modèle du mois. »

C'est moi où ma voix est montée dans les aigües ? Heureusement, nous sortons de cet enfer, de son bureau surchauffé -enfin ça, c'est peut être juste moi- et de cette tension si stimulante pour revenir dans les couloirs. Je marche juste à côté de lui, malgré sa démarche rapide je tente de caler mon pas sur le sien. Nous marchons de concert et je trouve ça magnifique. Putain, je suis totalement et déjà foutu.

Je reconnais "mon" open-space. Là où je me trouverai le maximum du temps, je note que son bureau n'est pas loin, à moins que ce ne soit faire le trajet avec lui qui m'ait paru rapide. Quand il se penche vers Ed', je ne le quitte pas des yeux et je vois clairement le visage d'Ed changer de couleur. Est-ce pour me protéger ? Je n'ose y croire, ce serait trop merveilleux, mais il a été si gentil avec moi ce matin. Oui, j'ai totalement oublié la rencontre de la nuit dernière, tout cela est relégué au niveau de mauvais rêve et j'en suis presque conscient.

La suite de la journée est trop speed pour que je puisse tout retenir. Les collègues m'entrainent et m'apprendre le métier. Je ne songe plus à rien d'autres qu'au tas de lignes de code que j'entre ou retiens ou tente de comprendre. Heureusement que le code est universel et qu'on code tous en anglais, sinon je serais totalement perdu.

Et puis soudain, c'est l'heure. Les collègues se lèvent et partent. Beaucoup plus tôt que ce dont j'avais l'habitude en France, je n'ose m'en aller tout de suite, par habitude et puis tant pis. J'y vais. Je fais confiance à mes pas pour retrouver la sortie, quand je me prends un putain de gobelet de boisson chaude sur la figure. Je renifle. Oh, chocolat. Toutes mes excuses. Oh, cette voix grave. Je me retourne tout gêné.

« Oh non, ce n'est rien. Je cherchais juste la sortie, par-là je crois ? » Je pointe du doigt une direction au hasard. Pitié, faites qu'il m'indique lui-même la sortie !!

« Vous avez passé une bonne journée monsieur Andrews ? Votre code est très impressionnant, je n'avais pas eu le droit de regarder dedans avant d'être embauché pour que rien ne fuite, c'est vraiment... » Je m'arrête dans mes explications foireuses, est-ce que cela l'intéresse ? « Pardon, vous étiez sûrement occupé, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. » Je suis couvert de chocolat, au milieu d'un étage d'une entreprise dans laquelle je suis perdue et je discute naturellement l'air de rien avec le plus beau mec du monde. Okk. Il va falloir faire des efforts Louis si tu ne veux pas être complètement catalogué gars étrange.
Patate Douce
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Patate Douce
Mar 24 Déc - 17:55

Sullyvan
Andrews

J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis à toutes les courbes et je le vis plutôt très bien.

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Tom Hardy :copyright:️ Alice

Trois mois se sont écoulés depuis que Louis est entré dans ma vie – que dis-je embauché à la compagnie.

Et son petit regard de chien attendrissant fonctionne avec tout le monde. J’étais presque jaloux que tous soient sous son charme. Il ne refusait jamais rien, pire, il le faisait bien même les choses les plus pénibles.

Insupportable.

Je rongeais mon frein. J’avais découvert que j’étais jaloux. Il se comportait bien avec tout le monde. Je ne me sentais même plus privilégié. Sauf .. Quand on était tous les deux.. Mais ma gêne gâchait chaque moment et je me montrais intraitable et irritable face à lui. J’avais eu bon espoir qu’il oublie également, mon autre métier – si on peut l’appeler ainsi. Mais non, il revenait constamment à la charge, pour prouver son utilité. Il me dépitait. Et je refusais à chaque relance, de l’emmener sur le terrain.

Il était Lumière.

Il devait l’être. Ma présence l’avait suffisamment entachée de la sorte. Je luttais – par moment – pour ne pas sombrer totalement. Il était inconcevable que mon Puppy mette un pied dans l’Obscurité.

Le Destin en avait visiblement décidé autrement. Une mèche de cheveux. Une heure. Un lieu. Faire pression sur moi en l'utilisant lui, clairement pas la méthode à opérer avec moi. J'avais monté une équipe pour rappeler l'ennemi à l'ordre.

On ne touche pas à mon Puppy.

Visage ferme, je fulminais. Je ne sais pas ce qui m'a trahi, comment on avait pu faire le lien entre lui et moi sachant, que je prenais moult précautions pour taire notre relation, en dehors du boulot. J'en parle comme si je cachais ma nana. Je soupire. Il me rendait dingue ce petit.

« On s’est dit que si on attrapait ta p**e, tu te montrerais bien plus docile. »

Deux mots de trop dans cette phrase. Nous étions dans un hangar. Puppy attaché, yeux bandés, privé de sa parole, suspendu dans les airs. Le priver de sa liberté m’est insupportable. Je culpabilise de m'être montré négligeant et qu'il en paye le prix. Mais je comptais bien trouver comment on avait pu définir ce qui nous liait alors que moi même je ne le savais pas.

Menteeeeur me hurle ma conscience.

« Ecoutez, ce n’est qu’un simple employé de ma maison. Je vous l’ai dit, je n’ai d’attaches avec quiconque. »


Pourtant, ce petit mensonge ne satisfait pas mon interlocuteur et son homme de main assène un coup dans le ventre de mon gars. Je grogne, mécontent.

« Je ne vais pas apprécier bien longtemps que vous maltraitez mon personnel »

Second coup. Là, c’est bien de trop. Je sors mon silencieux.

« Ecoutez-moi attentivement, prochaine fois qu’.. »

Troisième fois, je tire dans le bras de son sous-fifre. Sans détourner le regard de mon ennemi.

« J’avais donc raison. Il est particulier pour toi. »


Particulier.
Important.
Tout ce qu’il veut.

« Lachez-le » ordonne l'ennemi. Et mon cœur rate un battement.

Non.
Non.
Non.

Je siffle et mes alliés sortent et tirent à tout va. Je cours aussi vite que je le peux. Faut vraiment que j’arrête les produits gras. Je promets de le faire s’il est indemne. Je le vois défier la gravité. Mon souhait ne veut pas se réaliser ou quoi ? Je promets de le protéger. Je promets d’arrêter de me mentir à moi-même. Bruit sourd. Colis récupéré. Mais une douleur me lance dans ma cuisse.

« Je te tiens Puppy. Je te tiens. »


Je le serre fort contre moi. Chute amortie par mon poids, mais atterrir sur l’asphalte et le point de son corps, mauvaise recette pour mon propre corps. Mais je m’en carre. Il est en vie, il est là.

« Je te lache plus, t’es à moi, je l’avoue. »

Je prends le temps de respirer, c’est obligé, je me suis cassé quelque chose. Je me fais violence pour me détacher de lui et lui retirer tout ce qui entrave ses sens.

Son regard.
Merde.
Non, pas ça.

La première fois qu'il m'avait regardé ainsi, j'ai su que c'était le début des emmerdes. Et ça ne manque pas, je pose mes lèvres surs les siennes. Comme je l'imaginais, sucrées. Je l'embrasse durement, puissamment et je me recule aussitôt, choqué de ce que je venais de faire. On va dire que c'était sur le coup de l'émotion. Je regarde autour de nous, c'est bon pas de témoin.

Que je crois.

« Je vais devoir te marquer »
Dis-je gravement.







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Lojzo
Mar 7 Jan - 14:06

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.




Olivier Dion (c) Barbe.exe
Le problème c'est que j'ai toujours su que ça allait mal finir et pourtant j'ai foncé droit dans le tas. Je savais qu'il me fallait fuir, quitter le pays -et ce même à la nage- sauf que je n'ai pas pu. Il était le soleil de ma vie, tout mon être tournait autour de lui. Je le voyais partout et tout le temps. J'ai fait tous les efforts possible et inimaginable pour être irréprochable au boulot, je me suis lié d'amitié avec les autres pour me faire bien voir, pour qu'il ne puisse jamais me virer parce que sans lui, je n'existe plus. C'est aussi simple que cela. En entrant dans ma vie, Sullyvan a détruit tout le reste. Je ne vis que pour lui.

Et ce, même lorsque je suis attaché haut en l'air, les yeux bandé, hésitant dans ma sueur -ou ma pisse ?- à attendre un sauveur. Parce que toute la question réside ici : va-t-il venir ? J'espère qu'il ressent une infime partie de mon attache pour lui et qu'il pense devoir s'occuper de moi. J'ai bien vu tous ses regards sombres, toutes ces insultes, mais ces mots veulent dire autre chose, je le ressens de cette manière-là au fond de moi. Je ressens ce qu'il n'ose dire. Pourtant, je doute. A cet instant précis -plongé dans le vide- je doute. Va-t-il venir ?

Ce sont ses pas que j'entends. J'ai toujours eu l'ouïe fine, mais ses pas me seraient reconnaissable entre mille, sa démarche particulière qui fait de lui un homme fier et droit, ses grosses chaussures qui résonnent sur le sol malgré son pied délicat. Il peut être silencieux, mais là il a décidé de le pas l'être.

Sa présence me fait un bien fou, qu'importe les insultes, les coups, qu'importe ce qui se passe autour de moi, je suis immunisé : il est là. Soudain, c'est le vide. Je flotte ? Non. Je chute à une vitesse faramineuse et, serré dans mes liens, je ne peux rien faire pour ralentir pour me stopper. Vais-je mourir ? Je lui ai dit plusieurs fois que mourir pour lui ne me gênerait pas, mais cette approche soudaine et brutale à la mort me fait peur. Ma vie sur la terre n'aura été qu'un passage, bref, mais intense, qui ne laissera aucune marque. Alors, même si j'ai déjà un bandeau, je ferme les yeux.

C'est son odeur qui me fait verser une larme. Son odeur. Il est là. Il m'a rattrapé. Il s'est sûrement cassé quelque chose et s'il peut me porter, moi j'en suis incapable. Puis ce sont ses mains qui libèrent ma vue. Son visage est parfaite, bien que marqué par l'inquiétude. Est-ce de ma faute ? Il faudrait que j'efface de son visage cette marque affreuse. Il est mieux quand il a confiance en lui. Enfin, ce sont ses mots qui me résonne dans les oreilles. Il l'avoue. A qui donc ? A lui ? A mes ravisseurs ? Qu'importe, moi je le savais déjà.

Mon corps tout entier se perd dans ses lèvres. Dures, franches, réelles, passionnées, fières. J'accepte chaque émotion, j'accepte son recul brutal, j'accepterai encore un enlèvement pour revivre une seule seconde contre lui. Encore. J'en veux encore beaucoup plus.

« Oui, fais ce que tu as à faire. J'obéirais. »

Pas de discours mielleux, il déteste ça. Il n'aime pas non plus mes mots qui jouent aux durs, mais il doit comprendre que je suis prêt. À tout.

« Tu peux me faire confiance. » soupirai-je doucement. « Mais tu vas devoir apprendre à me battre. » avouai-je en montrant l'installation au dessus de nous.

Je ne reparlerai du baiser que lorsqu'il sera prêt, et je tuerai quiconque osera se moquer de lui ou le traiter de faible. Ils n'ont pas compris qu'à nous deux, nous règnerons sur le monde.
Patate Douce
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Mer 8 Jan - 17:56

Sullyvan
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Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


Tom Hardy :copyright:️ Sunlight


« Oui, fais ce que tu as à faire. J'obéirais. »

Je n’ai pas les mots quand il me parle. Il ne savait pas du tout ce que cela impliquait. Et puis même, je réalise la gravité de mes propos. C’est impossible que je le fasse souffrir. L’envie de le faire mien m’a effleuré l’esprit mais je ne peux décemment pas le faire davantage sombrer.

« Tu peux me faire confiance. Mais tu vas devoir apprendre à me battre. »

Si rire ne faisait pas souffrir mes côtes, je l’aurais fait. Il venait de se faire attacher, frapper et pendu. Et il est encore entrain de se montrer docile et volontaire. Qu’est-ce qu’il pouvait m’énerver... J’ai envie de le frapper.


« Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? »

Je le bouscule, bien que nous soyons fébriles. Comment peut-il approuver mes propos après ce qu'il venait de vivre ?

Mais dégage-moi de ta vie, putain !




« Tu devrais être en train de me gueuler dessus, exiger des explications, me frapper !! »


Et certainement pas, accepter la situation et pire l’entrainer à survivre à la Noirceur. Je serre mes poings, le brutaliser, lui faire comprendre dans quel monde, nous vivions. Mais je ne fais rien. Non, j’avais juste encore cette envie irrépressible de l’embrasse. Encore. L’horreur. Suis en état de choc. Rien de plus. Autant en profiter non ? Un pas. Deux pas. Sa bouche. La gouter. Encore une fois. Nos torses se touchent, ma caresse sa joue. Une dose, rien qu’une.

« Boss, il a fui. »

Mon corps se raidit aussitôt et ma main tombe dans le vide. Je pivote ma tête de trois quarts.

« Je le veux en vie »

Je siffle entre ma mâchoire. Je comptais bien lui rappeler à ce chien, ce qu’il en coute de s’attaquer aux miens. Malheureusement, oui Puppy était mien. Ça me faisait mal de me l’avouer. Trois mois à tenter de le tenir éloigner de moi pour finalement, devoir prendre des dispositions pour le protéger.


« Je le ramène chez lui, appelez-moi quand vous avez du nouveau. »


Je lui donne mon long manteau, remarquant qu’il n’était qu’en pull. Je secoue la tête, dans quel merdier, je venais de me foutre. Je repense à notre baiser. Et dire que j’en avais réclamé un second ou presque. Qu’ai-je fait ?

T’as promis ! Me rappelle ma conscience.

Je soupire longuement. On quitte cet enfer d’hangar, ma moto qui nous attend.

Oh JOIE !

Je vais avoir un mal fou à la conduire. Je me fais violence. Je grimpe avec souffrance non exprimée sur l’engin et l’aide à s’installer. Je me fais violence pour ne pas retirer ses mains de mes cotes. Profiter de ce moment de rapprochement… Le début d’une longue série, sans que je ne le sache. Je déambule dans les ruelles jusqu’à chez lui. J’hésite entre le suivre ou le laisser surmonter cette épreuve seul.

J’avais bien assez merdé dans sa vie, non ?








Lojzo
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Lojzo
Mer 8 Jan - 20:03

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.




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« Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? »

Pendant un instant j'hésite à le frapper, pour lui faire plaisir. Mais j'ai peur de me faire mal et de l'énerver encore plus. Être docile me semble plus simple, puisque je suis plus à l'aise dans ce rôle-là, le suiveur. C'est plus facile de se laisser porter. Maintenant que j'ai la preuve qu'il tient à moi, je ne le lâcherai plus. Je serais l'homme qu'il veut que je sois. Et merde, s'il faut le frapper pour ça, je pense que je le ferai.

Soudain il est sur moi. Je suis tout à mes pensées et je n'ai pas vu le rapprochement, sa main sur ma joue, son torse contre le mien. Et nos coeurs qui battent à l'unisson. La meilleure des musiques. Je pressens ce qu'il va arriver, mon coeur s'affole et

« Boss, il a fui. »

Putain de connard de merdeux de...

Oh, ça faisait longtemps que je n'avais pas jurer autant, mais cet ascenseur émotionnel me fait beaucoup trop mal. Devoir cacher me rend nauséeux. Je me recule précipitamment tandis qu'il baisse sa main. C'est sa popularité, sa vie à lui qui est en jeux. Je me force à marquer un air de neutre. Est-ce que ça convaincra quelqu'un ?

Un instant après nous sommes sur sa moto. Je le serre fort malgré moi, j'ai toujours eu peur sur les deux roues et les rues de New York me font carrément flipper. Et puis cette chaleur contre lui, je veux en profiter un maximum puisque je n'ai aucune idée de quand sera la prochaine fois.

« Hum » je me racle la gorge, indécis. « tu veux monter ? » C'est tellement plus simple le tutoiement constant en anglais, ça m'évite cette gêne d'avoir à choisir. « C'est pas très bien rangé, mais je crois qu'après ça, je préfère ne pas être seul. » Un avoue de faiblesse, ça lui plaira. Bon, en réalité ce que je viens de vivre a déjà été totalement effacé de mon esprit, seul son baiser rempli mon cerveau. J'ai toujours eu cette faculté d'oublier les mauvaises choses pour n'en garder que les douces. Comment aurais-je survécu sinon ?

L'appartement est en bordel malgré le peu de choses que je possède. Pitié, faites qu'il ne soit pas maniaque ! « Je te fais un café ? » Il faut que je l'avoue, j'en ai acheté uniquement dans la possibilité qu'il vienne ici un jour. Le sachet est encore neuf et fermé. Je trifouille les tiroirs, je sors un mug, je lui tourne le dos pour éviter de rougir et surtout de lui sauter dessus. Putain, il est là. Chez moi. Totalement déplacé dans cette déco inexistante de merde.

« Est-ce que tu vas avoir des ennuis, à cause de moi. » Ma voix se brise sur les derniers mots. Il sait que je parle du baiser, pas du reste. Le reste doit être la routine dans son... non, ne pas mettre de mots sur ses activités, je ne veux pas savoir réellement. J'ai le mug entre les mains, je sors la bouilloire, la rempli d'eau et maladroitement la fait tomber. Le sol est trempé et, comme ma chambre est minuscule, Sullyvan est trempé. « Oh merde, je suis désolé, hum, je. » Il fait genre 3 fois mon tour de taille -que des muscles évidemment- aucune de mes affaires ne peut lui aller ? Je sors tout de même un de mes tee-shirt de pyjama dans lequel je flotte, mais il ne voudra jamais le mettre, ça ne ressemble en rien à son style. « Histoire que tout ça sèche non ? » Je tente. Enfin, il peut rester torse-nu sinon, mais il ne sera pas à l'aise.

« OH PUTAIN c'est quoi ces bleus ? » Je me suis peut être exclamé trop fort. J'aurai sûrement pas dû. Normalement, ma tête se trouvait dans l'autre sens quand il se changeait non ? J'avoue ne pas avoir résisté. « Attend, c'est pas à cause de moi ? » Sauf que quelqu'un qui rattrape un autre quelqu'un qui tombe de haut... oui, c'est évident ça donne des hématomes. Si j'arrivais à raisonner, je saurais qu'il a l'expérience de la blessure, mais je ne suis pas une bête de dur à cuire. « Tiens de la glace, oui ok j'ai que ça. » Un sac de fruits congelés ou un pot de glace crème vanille. Putain. J'ai l'air débile et lui serein. Faut que je me calme. D'ailleurs, je dois être blessé moi aussi, mais l'adrénaline plus son baiser m'a enlevé toutes mes sensations.
Patate Douce
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POWER RANGERS 2
Patate Douce
Jeu 9 Jan - 11:19

Sullyvan
Andrews

J'ai 38 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis à la tête d'un empire Com' et tueur à gages et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis à toutes les courbes et je le vis plutôt très bien.

Tu veux apprendre à me connaître ? Viens donc me chatouiller et tu retiendras mon nom.


Tom Hardy :copyright:️ Sunlight


Il me propose de monter. Je suis dans un dilemme. Si je mets un pied chez lui, on s’enfonce dans cette néfaste idylle. Si je pars, je peux encore nier ce qui peut se produire entre nous. Juste faire comme si c’était un cauchemar. Le convaincre qu’il a rêvé. Et pourtant ses pupilles semblent me supplier. Il est possiblement en état de choc. Je soupire et je le suis dans son petit appartement.

« Ce n’est pas très bien rangé, mais je crois qu'après ça, je préfère ne pas être seul. » Et je ne pouvais que le comprendre. J’observe l’unique pièce. J’étais persuadé qu’il dépensait une fortune pour cette boite à chaussures. Je secoue la tête, désabusé. L’idée de le ramener au Penthouse me démange mais je suppose qu’il se sentira bien plus à l’aise, en étant chez lui. M’enfin, quand je regarde les lieux, c’est tellement impersonnel. Ma foi, il vient d’emménager, c’est compréhensible. J’ose poser mes fesses sur le canapé qui pue le neuf. « Je te fais un café ? » Je hoche la tête tout en replaçant un triste bibelot qui ne semble pas à sa place. Je frictionne mes mains entre elles, me sentant de trop. Mais il l’a exprimé, il a besoin de moi. J’ai l’impression d’être dans une caméra cachée et que l’appartement se rétrécit à mesure que les minutes s’écoulent. Je sens que je vais étouffer et ma cote qui me lancine de plus en plus. « Est-ce que tu vas avoir des ennuis, à cause de moi. » Je reste surpris par sa question et prends le temps de la réflexion pour ne pas le faire davantage flipper. De quels ennuis parle-t-il ? Celui de notre rapprochement physique ? Celui de notre lien découvert ? Celui où on tentera de le kidnapper, tuer parce qu’il est devenu une cible ?

« Non, aucun ennui, pourquoi en aurais-je ? »

Quitte à rajouter d’autres fatalités à notre liste ? Et dire que c’est moi qui le mets en danger mais c’est lui qui s’inquiète d’avoir fauté. Tellement mignon. Je vais vomir, trop de dégoulinance. Je détourne le visage, pensant sérieusement à la mise en place de sa protection. Ce qui induit, confirmer davantage, que je porte un véritable intérêt. Je sens un liquide chaud se projeter sur moi et je me redresse vivement, criant de douleur, pour cette foutu cote que la bouilloire renversée. « Oh merde, je suis désolé, hum, je. » Je regarde, incrédule, le chiffon qu’il me tend.

« Tu te fous de ma gueule Louis là ? »

Je commençais déjà à perdre patiente dans son taudis mais son regard, étonnement sévère m’oblige à retirer mon manteau et mon haut. Je tente d’enfiler le sien mais non, je sens que ça craque déjà. Et là, tout s’enchaine, il s’exprime, sur les contusions. « OH PUTAIN c'est quoi ces bleus ? » Je suis choqué qu'il se montre grossier, lui qui se montre si distingué. Je hausse les épaules, tentant de dédramatiser la situation. Mais il ne se calme pas pour autant. Je roule des yeux. Il s’agite, augmentant encore plus mon agacement. « Tiens de la glace, oui ok j'ai que ça. » Je regarde son pauvre sachet et le balance au loin. Ma paume s’appuie contre son torse et je le plaque contre le mur, le regardant droit dans les yeux.

« Tu vas répéter après moi, j’ai été pendu et frappé, j’ai le droit d’avoir peur, de faire une crise. » J’attends qu’il s’execute. Exprimer à haute voix, le traumatisme vécu, pour amorcer la guérison. « Maintenant, tu ouvres grands tes oreilles. Tu ne vas pas apprendre à te battre, tu vas continuer de vivre, s’il faut, je te paye un psy, si tu le veux. Tu cesses de te préoccuper de moi. Et surtout, surtout, tu arrêtes de me tenter .. »

QUOOI ?!



Mais non, je ne devais pas lui dire ça. C’est privé, putain ! Pour autant, je ne retire pas ma main, et réduis même la distance entre nous sans m’en rendre compte. Ce besoin de le protéger. Je n'ai plus le choix de toute façon. Faire écran, pour qu'il continue d'être niais et innocent. D'être mon Puppy.

« Tu vas respirer profondément trois fois. Tu ne crains rien alors calme-toi. Tout va bien se passer. Je suis là, à présent. »

Pour ton plus grand malheur, ta vie vient d’être remise en jeu.










Lojzo
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Crédits : i4sullyoon (ava)

Univers fétiche : fantasy, science-fi, réel.
Préférence de jeu : Les deux
Etoiles
Lojzo
Mar 14 Jan - 12:51

Louis Dumas
J'ai 28 ans et je vis à New York, USA. Dans la vie, je suis developper web et je m'en sors correctement. Sinon, je suis perdu, paumé et accroc à lui.




Olivier Dion (c) Barbe.exe
« Tu vas répéter après moi, j’ai été pendu et frappé, j’ai le droit d’avoir peur, de faire une crise. » Je m'arrête entre deux mouvements, je veux refuser, lui dire que ce n'est pas ça, que c'est normal que je réagisse, que je suis un peu trop accroc à lui, mais je ne peux pas. Je ne veux pas qu'il imagine l'ampleur du désastre. Il vaut mieux qu'il imagine autre chose, il sait certaines choses qu'il a deviné, mais il ne doit pas avoir conscience de mon attachement. Il est fou, trop fou cet attachement. Il n'a aucun sens. Et lui-même le sait. Voilà pourquoi il m'a menti en me disant qu'il n'aurait aucun soucis, je sais qu'il en aura, qu'il devra me cacher, faire semblant, agir en gros dur pour rattraper cet instant de faiblesse lorsqu'il m'a rattrapé. Mais bon dieu, qu'est-ce que je suis heureux qu'il m'ait rattrapé ! Je soupire « J'ai été pendu et frappé, j'ai peur, j'ai le droit de faire une crise. » Ces évènements si noirs je les avais déjà relégué au fond de mon esprit, je sais que d'ici quelques semaines je les aurais totalement oublié, mon esprit a toujours fait un blocage sur les moments difficiles pour les tasser. Seulement quand il parle de psy je me demande s'il n'a pas raison. J'aurai peut être du accepter d'y resonger pour les faire disparaître. Je ne suis que la victime et ce n'est pas ma faute, si ?

Je me pends à ses lèvres, ses mots sont intenses, il est totalement ancré dans le réel lui. Sullyvan sait ce que c'est que de vivre. Moi, je ne fais que survivre en mettant de côté ce qui me gêne. J'ai honte d'un coup. Puis je le regarde droit dans les yeux. Ses mots me font rougir, s'il savait combien j'avais envie d'entendre ça. Et surtout cette réaction : il se rapproche ! Il n'a pas honte d'être lui. Et ça me rend fou. Je veux cette même assurance.

J'acquiesce. « Je sais. » Ce ne sont que deux petits mots simples, mais qui traduisent ce que je ressens vraiment, mon corps a compris qu'il serait là. Avant mon cerveau, avant lui-même. Je le ressens, sans pouvoir l'expliquer. Sans même pouvoir l'accepter totalement, car une part de moi à peur qu'il me tourne le dos et me fasse souffrir. Seulement, je sais que cette souffrance me rappellera aussi qu'il a été réel. « Tu es là maintenant, mais combien de temps ? Combien de temps avant que tu ne décides que je n'en veux pas la peine ? Combien de temps avant qu'ils me retrouvent et me tuent pour de bon ? Combien de temps avant que tu en aies marre de me secourir ? Si je ne suis bon qu'à ça, autant arrêter tout de suite. » La simplicité de l'instant précédent est envolée. Cette gêne qu'il soit assis chez moi, ou qu'il soit torse nu devant moi, disparue. Il n'y a plus que la gravité de ce que je ressens. Vais-je finir par mourir ? A cause de lui ? Pour lui ? Vais-je souffrir ? J'ai peur soudain. « J'ai peur, mais jamais je ne veux être un poids pour toi. » Des larmes coulent. Putain oui, j'ai besoin de cette thérapie. « T'as raison, j'ai besoin d'un psy. » Comme un gamin, je m'essuie le nez avec ma manche et je lui tourne le dos. Je dois fuir. Loin. Je tremble. Est-ce le contrecoup ? Ou est-ce la peur de le perdre à jamais ? Que va-t-il imaginer lui ? En tout cas, je sors de l'appartement, en le laissant seul là-haut.
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