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LE TEMPS D'UN RP

Remember that happiness is a way of travel, not a destination.

June
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June
Jeu 21 Juin - 15:07

Alan Jeanes
J'ai 39 ans et je viens de New-York, USA. Dans la vie, j’étais analyste financier dans une grande banque d’affaires et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

la raison pour laquelle alan s’est retrouvé à travailler dans la finance est un mystère. ce n’était qu’une question de temps avant qu’il finisse par décider d’arrêter. lui qui n’a presque jamais quitté new-york se retrouve sur les routes. il a pris un billet au hasard, préparé son départ, puis il a démissionné et a atterri à istanbul, il y a de cela une semaine. c’est un gars bien, gentil, naïf ; il n’a clairement pas l’expérience du voyage, mais compense par une bonne dose d’audace et un enthousiasme à toute épreuve.


Jimmi Simpson ©️ June

TURQUIE



Alan ne sait pas si, en occident, les gens n’ont pas plutôt oublié le sens qu’avaient leurs noms. S’ils ne possèdent pas un sens littéral, comme c’est le cas pour Nehir ou Gülistan, ils sont souvent dérivés de mots qui avaient un sens, dans les langues du passé, à travers l’histoire. Ou bien ils font signe vers une référence biblique, désignent en creux des vertus oubliées. Comment un nom pourrait-il manquer d’avoir un sens ? Alors même qu’il a été choisi, porté, qu’il a grandi, voyagé. Alan ne connaît pas l’histoire du sien, mais il a hâte de la lui inventer, cette fois à travers la géographie des pays qu’il traversera.

Les lèvres de Nehir chantent pour elle, même lorsqu’elle garde le silence. Leur arc forme un sourire apaisé, tranquille – c’est leur état de repos. Il émane de cette femme une aura de grande mansuétude, de bienfaisance et d’altruisme. Et, pour autant, Nehir est également insouciante, prompte à l’émerveillement au moins autant qu’Alan.

Avant de sortir, ce dernier prend le temps de s’arrêter auprès de la vieille dame. Il prend l’une de ses mains, douces et froissées, entre les siennes. « It was just perfect. Thank you so much for inviting me to stay. » Les sens échauffés par le bon repas et par le rakı, l’atmosphère de la maison chargée des parfums d’épices, la chaleur que diffusent les murs à la tombée du soir créent une bulle de torpeur infiniment douce. Les sourires silencieux se font écho comme une prière.

Et puis Alan sort à son tour, mais il n’a pas le temps de prendre connaissance du paysage sous le déclin du jour, parce que Nehir a couvert ses yeux de ses mains délicates. Il joue le jeu avec bonheur et il la suit, tandis qu’elle le guide de son turc mélodieux dont Alan ne perd pas une once. « Something tells me I have no idea of what I’m going to…  », commence-t-il, mais il avale le dernier mot au moment où, du haut d’une modeste colline sur laquelle ils ont grimpé depuis la maison, un paysage rêvé se découvre à ses pieds, et à perte de vue. « Oh my god, » murmure-t-il et il laisse Nehir rire, de son rire cristallin. Il est sans voix. Les eaux bleues profondes d’un immense lac s’ouvrent, immobiles, devant l’aridité des reliefs. Ils s’irisent dans la lumière du couchant. Une paix sans trouble et sans mémoire, une paix éternelle git là, dérobée au monde dont elle est garante. Un secret, gardé par la bienveillance d’une poignée d’hommes et de femmes, recueillis chaque jour devant l’évidence de sa beauté.

Alan en aurait presque oublié la présence de Nehir. Il se rappelle être doué de langage, se tourne vers la jeune femme. Il trouve son regard et y convie toute la reconnaissance dont son corps frissonne. « I could make this vow too. » Il reporte son regard sur le lac. « That someday, no matter where the road takes me or what becomes of me, I will come back here. I will come back and pray on the edge of this very lake, which is the whole universe in itself. » C’est un vœu, c’est une promesse. Et une perspective, aussi. Alan sait qu’il gardera, là, quelque part, le souvenir d’un soir où, à la lune naissante, il se tenait debout au bord de ces eaux profondes et calmes, quelque part au milieu de la Turquie, en un lieu dont le nom lui demeurera imprononçable. C’est le premier repère. C’est un présage, pour l’avenir de son voyage. Un très beau présage.

« My god! » répète-t-il, cette fois en riant, toujours aussi incrédule. « If you wanted me to fall in love with you, you couldn’t have done things better, » plaisante-t-il. « No doubt anyway that I’m now deeply in love with your country, » ajoute-t-il. Puis il s’assoit devant le lac.


Lojzo
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Lojzo
Jeu 21 Juin - 15:46

Nehir Yıldız
J'ai 28 ans et je vis à Eskişehir, Turquie. Dans la vie, je suis chercheur en astronomie et je m'en sors bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Son prénom signifie rivière, son nom étoile. Nehir n'a jamais aimer rester passive, elle a beaucoup bougé depuis sa naissance, pour ses études, son travail, elle aime découvrir de nouvelles choses. Aujourd'hui, son ancien compagnon est le directeur du centre où elle travaille. Après une séparation simple entre les deux, elle veut de nouveau prendre son envol et quitter ce qu'elle connaît.


Burcu Özberk ©️ angel dust's

TURQUIE

Les deux jeunes gens admirent le paysage, le soleil qui décline, la douceur de la vue autour d'eux. Plus rien n'a d'importance quand on a tout quitté, quand on est libre de ses mouvements, de ses horaires, de sa vie. C'est des détails qu'elle redécouvre chaque fois qu'elle fuit et elle adore cette liberté totale de faire ce qu'elle aime. De savourer, de profiter, de voyager, de se poser et d'admirer. Nehir soupire d'aise et s'appuie sur ses coudes, tend les jambes et penche la tête en arrière pour admirer la nuit qui arrive. C'est si doux, si calme. Et la présence d'Alan ne la dérange pas, elle qui est si solitaire, qui essaie de ne jamais vraiment s'attacher aux hommes qu'elle côtoie, elle a conscience de se forger une carapace de vouloir être dure avec elle-même pour ne pas être blessée. Seulement là, la présence d'Alan est aussi délicate que la sienne, comme s'ils partageaient le même moment mais en le vivant différemment dans leur vie. Nehir n'a aucune idée de ce qu'il traverse ni où il en est, mais elle sent qu'ils vivent un moment unique qui n'a pas besoin d'avoir une connotation.

« And then, here, you'll think of me. And I want you to promise me that you'll talk to Gülistan about you, so that we'll hear from each other through this place. » Elle lui dit au-revoir sans vraiment s'en rendre compte, consciente qu'ils ne vont pas passer beaucoup de temps ensemble encore, que leur chemin se sépareront bientôt, qu'ici a été leur apogée. Elle soupire en riant à sa phrase. « Why would I want you to fall in love with me ? » Le taquine-t-elle en le regardant s'assoir. Elle reste un tout petit peu plus haut que lui, le laissant regarder le lac pendant qu'elle contemple les étoiles.
June
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June
Jeu 21 Juin - 16:38

Alan Jeanes
J'ai 39 ans et je viens de New-York, USA. Dans la vie, j’étais analyste financier dans une grande banque d’affaires et je m'en sortais plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

la raison pour laquelle alan s’est retrouvé à travailler dans la finance est un mystère. ce n’était qu’une question de temps avant qu’il finisse par décider d’arrêter. lui qui n’a presque jamais quitté new-york se retrouve sur les routes. il a pris un billet au hasard, préparé son départ, puis il a démissionné et a atterri à istanbul, il y a de cela une semaine. c’est un gars bien, gentil, naïf ; il n’a clairement pas l’expérience du voyage, mais compense par une bonne dose d’audace et un enthousiasme à toute épreuve.


Jimmi Simpson ©️ June

TURQUIE



Nul n’est besoin de se connaître, ni de se parler, finalement. Ce serait dérisoire, presque matérialiste. Que faire des informations factuelles, recueillies auprès d’un autre dont l’itinérance nous éloignera, plutôt tôt que tard ? Apprendre à se connaître de cette façon, ce serait rendre les séparations douloureuses, s’encombrer d’espoirs, risquer de se rendre incompatibles là où la brièveté de la rencontre n’est capable que de réunir au contraire. Ce serait s’être mépris sur la nature des vérités dont le voyage nous gratifie. Aussi n’est-ce pas plus mal que Nehir et Alan n’aient que peu échangé sur la réalité de leurs vies. Ils ont en partage bien plus beau encore. Ils ont en commun l’inoubliable, désormais.

« I promise, » dit simplement Alan. L’idée de se rencontrer encore, dans un avenir inconnu et certain, par la présence au lieu, est puissamment évocatrice. « I don’t know. » Il regarde encore le lac. Il pourrait le regarder éternellement. « Maybe, in a way, you can but fall in love with the people you meet on the road. Maybe it’s even the only true love there is, » ajoute-t-il, pensif. Il se retourne légèrement. Elle regarde les étoiles. Il sourit. « Nehir. I love you and thank you for everything you gave to me. Let’s meet again someday by the shore of this lake. » Il ne veut pas dire littéralement. Il veut dire : par la pensée, par la parole transmise auprès de la vieille dame, garante de leur nuit. « I’ll remember you. »

***

Demain, sans doute, ils reprendront la route. Ils auront chaud encore, dans la vieille Tofaş 131. Ils regarderont par la fenêtre. Ils apprécieront la texture de leur silence, l’esprit plein du souvenir de la veille – de ce cadeau qu’ils se sont faits. Ils rouleront un moment. Il y aura des éclats de rire, il y aura la nourriture d’un fast-food à midi, le grand air par la vitre ouverte dans leurs cheveux, les banalités échangées dans un anglais hésitant pour l’une, conciliant pour l’autre. À travers la Turquie, vers l’est.

Alan commencera à déplier la carte, à faire l’inventaire, à se projeter plus loin. Nehir en fera probablement de même : elle s’inventera ses propres voies d’accès à l’ailleurs dont elle rêve. Lui se demandera s’il va passer par le Moyen-Orient, ou remonter par la Russie pour atteindre la pleine Asie. Leurs routes se sépareront alors. Ce sera l’heure des au revoir, l’heure des bénédictions. I wish you the best. L’heure de se prendre dans les bras. Alan l’embrassera, sur les cheveux. Et voilà, ce sera fait. Ils seront tous deux appelés sous d’autres cieux. Veillés par les mêmes étoiles.
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Lojzo
Mer 27 Juin - 10:29

Nehir Yıldız
J'ai 28 ans et je suis sur la route de l'Iran. Niveau métier, j'étais chercheur en astronomie et je m'en sortais bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Son prénom signifie rivière, son nom étoile. Nehir n'a jamais aimer rester passive, elle a beaucoup bougé depuis sa naissance, pour ses études, son travail, elle aime découvrir de nouvelles choses. Aujourd'hui, son ancien compagnon est le directeur du centre où elle travaille. Après une séparation simple entre les deux, elle veut de nouveau prendre son envol et quitter ce qu'elle connaît.


Burcu Özberk ©️ angel dust's

IRAN

Nehir a vécu un instant hors du temps avec Alan, ils ont partagé quelque de chose de bien plus beau qu'une relation amoureuse. Parfois elle se dit qu'elle est complètement libre et qu'elle ne dépend de personne, Nehir se bat pour les droits des femmes dans son pays, mais avec Alan c'était un amour soudain, beau, pur, naturel. Ils étaient juste côte à côte, partageant l'instant. Un moment béni où ils ont vu le ciel et profité de la douceur de l'instant présent, savourant cette étrange connexion qui les reliait et qui faisait battre leur coeur. Nehir sourit en repensant à tout cela au volant de sa voiture. Le lendemain ils se sont séparés, chacun continuant sa route. Alan est monté au nord et elle va vers le sud. Préférant stopper leur rencontre à leur apogée et de se souvenir de ces doux instants toute leur vie. Préférant se questionner sans cesse "que se serait-il passé si ?".

Nehir roule jusqu'aux confins de la Turquie est, jamais elle n'aurait cru se retrouver si loin, pourtant elle y est arrivée. Elle est rentrée en Iran, tamponnant son passeport, seule à bord de sa voiture. Son dernier compagnon de voyage de Turquie s'étant arrêté à Van une autre magnifique ville au pied d'un lac. La voiture se rapproche de Tabriz تبریز, un Iran, en Azerbaïdjan oriental. Elle y est presque, se disant qu'elle abandonnerait sûrement sa vieille Tofaş 131 dans un garage pour prendre l'avion ? Ou un autre moyen de transport. Sauf qu'elle n'atteint jamais la ville, elle tombe en panne sur le bord d'une route, si peu fréquentée. Elle se retrouve avec une voiture fumante, un moteur qui pue, une roue qui menace de s'enfuir et plus d'essence. Elle qui se croyait prévoyante et parée à l'aventure, la voilà perdue au milieu de nulle part et seule. Elle se permet de jurer en turc et ferme les yeux, adressant une prière silencieuse.
June
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June
Lun 23 Juil - 22:24

Sahar Tajvidi
J'ai 35 ans et je viens de Tabriz تبریز, Iran. Dans la vie, je suis reporter indépendante et je m'en sors plutôt mal. Sinon, je suis célibataire et de toute façon je n'ai pas vraiment le choix au vu de mon statut de marginale.

sahar est une intellectuelle solitaire, qui publie régulièrement des billets dans des journaux informels poursuivis par la censure. elle peine à trouver de quoi vivre mais elle a renoncé à sa propre vie pour servir ses idées et les causes en lesquelles elle croit. elle passe beaucoup de temps sur les routes pour le besoin de ses reportages.


golshifteh farahani (c) Arté

IRAN



Elle approche de Khoy خوی, au retour de la frontière turque. De temps à autre, un véhicule dépasse la vieille automobile qu’elle parvient encore à maintenir en vie par un miracle quelconque, et à condition de rouler à vitesse réduite. Ses yeux s’attardent sur le rétroviseur intérieur, ce petit fragment de paysage montagneux qu’elle laisse derrière elle pour entrer dans l’écrin de verdure qui entoure la ville. C’est la dernière grande agglomération qu’elle rencontre avant Tabriz تبریز. À cet endroit, elle a toujours préféré faire un détour, emprunter les axes mineurs. Eviter la route de Marand مرند avant d’arriver aux pieds de sa ville, la capitale de la province.

Ses allers-retours incessants dans la région la lui ont apprise par cœur et elle conduit presque avec monotonie. Seuls ses yeux vont du rétroviseur intérieur à la route, de la route au rétroviseur extérieur. Ses sourcils sont légèrement froncés. Il y a quelques heures, elle s’est mise à réfléchir, elle s’est perdue pour la centième fois dans le sujet qu’elle compte boucler ce soir, pour l’envoyer au journal depuis sa boîte mail dédiée. Mais cela fait désormais bien longtemps que ses pensées ont cessé d’avoir du sens, et elle flotte doucement dans un état semi-conscient, un état automatique.

Environ une heure après avoir quitté Khoy خوی, son regard est attiré par quelque chose d’inhabituel, au bord de la petite route. Elle redevient présente à elle-même avec un léger sursaut lorsqu’elle remarque que la femme, debout au côté d’un véhicule visiblement à l’arrêt, fait des grands gestes dans sa direction. Aussitôt elle enclenche son clignotant et s’arrête un peu plus loin. La femme n’avait pas l’air d’être d’ici ; c’est peut-être une touriste qui s’est perdue ? Sahar descend de son propre tas de ferraille et se dirige vers l’inconnue.

« Bonjour, un problème ? » demande-t-elle en azéri, la langue la plus parlée dans la région. La femme lui répond en turc, une langue proche de la sienne et que Sahar parle également. Elle lui désigne le véhicule arrêté sur le bord de la chaussée et il n’a, effectivement, pas vraiment l’air en bon état… Une épaisse fumée s’échappe de sous le capot de la vieille Tofaş 131.
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Lojzo
Jeu 9 Aoû - 23:25

Nehir Yıldız
J'ai 28 ans et je suis sur la route de  l'Iran. Niveau métier, j'étais chercheur en astronomie et je m'en sortais bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Son prénom signifie rivière, son nom étoile. Nehir n'a jamais aimer rester passive, elle a beaucoup bougé depuis sa naissance, pour ses études, son travail, elle aime découvrir de nouvelles choses. Aujourd'hui, son ancien compagnon est le directeur du centre où elle travaille. Après une séparation simple entre les deux, elle veut de nouveau prendre son envol et quitter ce qu'elle connaît.


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Une femme s'arrête suite à ses gestes, Nehir est bien heureuse de voir enfin quelqu'un et surtout que ce ne soit pas un homme. Enfin, un homme seul n'est pas trop dangereux, mais la turque préfère éviter de se retrouver dans toute situation compliquée. Alors la jeune femme qui s'arrête avec sympathie, tout de suite cela lui réchauffe le coeur. Nehir sourit, répond en turque, une langue proche, mais elle espère que l'inconnu la parle. Bingo. « Ma voiture vient de rendre l'âme et mon téléphone ne me sert qu'à prendre des photos, est-ce possible de ... » Nehir ne sait pas vraiment ce qu'elle veut, attendre un dépanneur pour réparer sa voiture ne l'intéresse pas, mais elle ne peut pas l'abandonner comme ça, aussi simplement et l'oublier à tout jamais. Sauf qu'elle souhaite continuer son trajet, loin vers l'est et sa Tofaş 131 n'est clairement plus en état.

Nehir regarde son téléphone sans carte sim, elle n'a pas voulu prendre un moyen de communication, mais le but n'étant pas de se couper du monde, elle l'a emporté tout de même, au cas où. Sauf que pour l'instant, la seule chose qu'elle met dessus, ce sont les rares photos incroyable de moment qu'elle a pu saisir. Pendant un instant elle regrette de ne pas avoir posé avec Alan, mais elle se dit que de cette manière, elle est obligée de graver son visage dans sa mémoire. Un mince sourire s'étire sur ses lèvres à l'évocation de ses souvenirs, puis elle se rappelle qu'elle n'a pas fini sa phrase. « Je vous avoue que j'ai envie de continuer mon voyage, autrement que dans ma vieille voiture, pensez-vous que je peux la laisser dans un garage ? » Peut-elle lui demander de voyage à bord de sa voiture à elle ? Elle n'ose pas, ce sont des choses qui se proposent, pas se réclament. Pour l'instant, Nehir laisse sa question en suspend, attendant que l'autre femme juge ce qui est bon pour elles. Après tout, elle est peut être pressée.
June
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Ven 1 Avr - 0:14

Sahar Tajvidi
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La jeune femme a l’air un peu confuse – qui ne le serait pas, à sa place, dans un pays visiblement étranger, alors que sa voiture vient de rendre l’âme sur le bord des routes ? Néanmoins, elle a sur les lèvres l’ombre éternelle d’un sourire qui inspire la douceur et la confiance à Sahar. Celle-ci jette un œil dubitatif sur les nuages de fumée qui s’échappent de sous le capot.

« Effectivement, je crois pas que vous irez encore très loin avec ça, aujourd’hui. » Elle désigne d’un geste évasif sa propre voiture. « La mienne est pas très vaillante non plus, mais elle roule encore. Vous pouvez venir avec moi, si ça vous va », ajoute-t-elle pour clarifier, se rendant compte que les heures de ce long jour hypnotisé par la route l’ont rendue un peu rustre – déjà qu’elle n’est pas réputée pour avoir l’air particulièrement chaleureuse à la base…

« J’habite dans la banlieue de Tabriz, on n’est plus très loin, et je connais un dépanneur là-bas qui pourrait s’occuper de venir récupérer votre voiture. » Elle se déride en pensant à Tami, qui lui a sauvé la mise plus d’une fois avec son tas de ferraille. Tami… Cela fait si longtemps qu’elle ne l’a pas vu. Elle sourit, prête à se perdre dans des souvenirs heureux. « C’est un ami », ajoute-t-elle simplement.


@Selenaë  angel
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Ven 1 Avr - 13:20

Nehir Yıldız
J'ai 28 ans et je suis sur la route de  l'Iran. Niveau métier, j'étais chercheur en astronomie et je m'en sortais bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Son prénom signifie rivière, son nom étoile. Nehir n'a jamais aimer rester passive, elle a beaucoup bougé depuis sa naissance, pour ses études, son travail, elle aime découvrir de nouvelles choses. Aujourd'hui, son ancien compagnon est le directeur du centre où elle travaille. Après une séparation simple entre les deux, elle veut de nouveau prendre son envol et quitter ce qu'elle connaît.


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Nehir a trouvé une sauveuse. Dans ce pays qu'elle ne connait pas, elle fait un premier contact avec une femme, qui l'accueille sans hésiter dans sa voiture. Oh, une voiture ce n'est pas une maison ou une famille, mais tout de même. Nehir n'était pas sûre d'obtenir de l'aide aussi facilement. Elle sourit.

« Merci, merci beaucoup. »

La chaleur de sa réponse contraste sûrement un peu le calme de l'autre femme, mais elle n'y peut rien, Nehir, elle est comme ça. Toujours un soleil pour les autres, comme dirait sa mère. Nehir peut continuer son voyage, et cela lui prouve une fois de plus qu'elle est capable de tout. Elle peut se remettre d'une rupture, d'un boulot compliqué et partir pour une aventure extraordinaire. Visiter le monde, partir loin, tout cela pourrait être stoppé par des choses matérielles, comme l'argent, une voiture, l'armée, mais non, chaque étape suit la précédente et tout se déroule correctement.

La jeune femme précise "un ami" et Nehir se sent en confiance. Pourtant, ses réflexes auraient pu lui préparer au pire, n'est-ce pas le lien qu'on invoque facilement car il n'est pas vérifiable ? Mais, si Nehir est sur ses gardes, elle reste optimiste.

Dans sa voiture, elle récupère son sac avec une veste, de l'argent et quelques petites affaires, puis son sac à dos contenant un maximum de vêtement. Le reste - les quelques sachets vides qui ont précédent emballé de la nourriture - continue d'habiller le plancher.

« Je m'appelle Nehir au fait. » souffle-t-elle en montant dans la voiture. C'est un cadeau simple de donner son nom, elle n'attend rien en retour, mais elle est heureuse de ce don simple.
June
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Sam 2 Avr - 17:46

Sahar Tajvidi
J'ai 35 ans et je viens de Tabriz تبریز, Iran. Dans la vie, je suis reporter indépendante et je m'en sors plutôt mal. Sinon, je suis célibataire et de toute façon je n'ai pas vraiment le choix au vu de mon statut de marginale.

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La jeune femme affiche un soulagement manifeste. Elle récupère ses affaires dans sa voiture, tandis que Sahar revient vers la sienne. Après qu’elles ait calé le gros des affaires dans le petit coffre, l’Iranienne se dirige vers la portière avant, qu’elle ouvre pour s’installer au volant, retrouvant la chaleur insoutenable de l’habitacle sous le soleil de plomb. « Enchantée Nehir », répond-elle tout en attrapant pêle-mêle ce qui traînait sur le siège passager, pour que la femme puisse s’asseoir : des feuilles volantes griffonnées en nombre impressionnant, des documents divers, des vieilles chemises de papier fatigué, et, surtout, son bien le plus précieux : son appareil photo. « Moi c’est Sahar », dit-elle en se contorsionnant pour poser le tas d’affaires sur la banquette arrière. La portière claque, le moteur démarre en râlant, les kilomètres se mettent à défiler à nouveau.

« Vous avez une idée de ce que vous allez faire après ? » demande Sahar de but en blanc, avant de lever les yeux au ciel devant son propre manque de tact. « Je veux dire, je cherche pas à savoir ce que vous faites là, ça vous regarde. Mais c’est pas une région facile ni très sûre, quand on connaît personne », dit-elle sans quitter la route des yeux, conduisant avec habitude, presque machinalement, et aussi vite que le vieux moteur le lui permet. L’autre pourrait lui répondre qu’elle n'en sait rien, que peut-être qu’elle sait très bien où elle va et ce qu’elle fait après tout, mais Sahar a une sorte de sixième sens pour ça, elle comprend facilement les dispositions des gens. Vu le métier qu’elle fait, elle y est bien obligée. Et puis là, c’était pas très compliqué.

La route se poursuit, et très vite les groupes de bâtiments au bord de la route se font plus dense, la circulation aussi. Les voilà qui entrent dans la périphérie de Tabriz. À ce moment-là, le téléphone de Sahar sonne sur la banquette arrière : un message. Tant pis, elle regardera plus tard, elle va pas s’arrêter maintenant qu’elles sont presque arrivées, et il faut qu’elle amène Nehir chez Tami. Sahar quitte l’axe principal pour prendre un enchaînement de petites rues tortueuses, au revêtement abîmé et de la couleur du sable. Elle s’arrête devant une petite bâtisse à étage dont le rez-de-chaussée est ouvert sur la rue, et devant laquelle sont garés quelques deux-roues. Devanture typique d’un petit garage de quartier, avec une grande enseigne en bois peinte à la main en rouge sur fond blanc, un peu abîmée par le temps.

Sahar coupe le moteur, se détache et sort de la voiture. Les bruits de métal s’interrompent à l’intérieur du garage, et déjà une silhouette se dirige vers elles. Un homme aux cheveux noirs et à la barbe de trois jours, la trentaine, mais avec comme un éternel air d’enfant, s’arrête sur le pas de l’entrée du hangar. Un immense sourire se dessine sur ses lèvres quand il reconnaît Sahar. Le visage de cette dernière s’illumine à son tour – c’est bien la première fois qu’elle sourit aussi franchement aujourd’hui, qu’elle se départit enfin de son air sérieux, soucieux. « Tami ! » s’exclame-t-elle. Elle s’avance, et les deux amis se saluent dans une longue accolade pleine de chaleur, échangeant les mots qui conviennent pour des retrouvailles après une longue période de silence.
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Mer 6 Avr - 13:54

Nehir Yıldız
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Son prénom signifie rivière, son nom étoile. Nehir n'a jamais aimer rester passive, elle a beaucoup bougé depuis sa naissance, pour ses études, son travail, elle aime découvrir de nouvelles choses. Aujourd'hui, son ancien compagnon est le directeur du centre où elle travaille. Après une séparation simple entre les deux, elle veut de nouveau prendre son envol et quitter ce qu'elle connaît.


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IRAN

Assise dans la voiture, Nehir regarde le paysage défiler. Elle s'imprègne de tout avec délice. Elle l'a fait ! Elle a quitté l'Iran pour parcourir l'Asie. Elle ira au bout du monde, elle n'en doute pas une seule seconde. Le sourire aux lèvres elle écoute Sahar, dont le prénom glisse sur son cerveau. Elle va peut être se mettre à écrire, quelque part, pour retenir tout ce qu'elle vit. Pour que, bien plus tard, elle puisse replonger dans le passé en se souvenant de tout. Alan, Sahar, et d'autres qui lui ont tendu la main.

La jeune femme lui pose des questions et Nehir hésite. Elle a plutôt un bon instinct et sait quand elle peut faire confiance, mais tout de même... « Alors non, je ne sais pas trop ce que je fais là. » avoue-t-elle. Elle pourrait mentir, mais cela n'a pas de sens. Son voyage n'est pas préparé et elle a besoin de la gentille des habitants. Or, elle n'a pas choisi les pays les plus safe pour une jeune femme seule. Mais, naïve, elle imaginait que ce qu'elle vivait en Turquie pouvait suffire. « J'ai envie d'aller plus à l'Est, et peut être de prendre un avion, mais je voudrais voir le pays, découvrir ce que c'est réellement. » La réalité, et non pas les cartes postales. Nehir ne veut pas raconter des aventures fabuleuses ou les actions humanitaires -eurk- qu'elle aurait entreprises. Non, elle veut juste vivre et s'élever, apprendre aussi. « J'espérais bien tomber, je l'avoue. » aveux d'une potentielle faiblesse, mais pour l'instant, cela fonctionne. Elle est bien tombée. Et elle va continuer à l'être.

La nature laisse place aux habitations et la ville de Tabriz se dresse sous les yeux de l'astrophysicienne. Elle regarde les maisons, les gens, qui ressemblent à n'importe quelle personne d'une petite ville et Nehir sourit. Quand Sahar prend dans ses bras son ami, Nehir est touchée de la scène. Elle n'a pas d'ami de la sorte, elle n'est pas tactile, elle n'a pas l'habitude de voir tout ça. Son monde est complètement différent finalement, elle passe son temps à travailler et elle ne fait que cela. Et c'est une des raisons qui fait que cela n'a pas marché avec son ex-amant. Elle sourit de tendresse et espère se faire des amis comme eux un jour. Puis elle se présente au garagiste et lui explique son problème. « Mais si c'est trop compliqué à réparer... on peut s'arranger pour en faire des pièces détachées ? » propose-t-elle. Abandonner sa voiture - l'une des ses dernières possessions - était un objectif, ne plus dépendre de rien ni de personne. Elle veut être libre. Et avec l'argent obtenu, elle pourrait se payer le billet d'avion espéré. « Il faudra juste que je trouve quelqu'un pour m'amener à l'aéroport le plus proche, mais, j'ai le temps de rencontrer des gens. » Elle aurait voulu dire "ami" mais le terme n'est pas sorti. Elle trouve le mot "gens" trop sec et qui met trop de distance, mais ce n'est pas évident de converser avec des étrangers, quand c'est toi même qui vient d'ailleurs.
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