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LE TEMPS D'UN RP

She's just a devil woman, with evil on her mind - Ft. Disneylover

Dracoola
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Dracoola
Dim 10 Sep - 23:48

Robert Summers
J'ai 79 et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien ?

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Bob c’est un vieux grincheux, après le divorce la moitié de ses amis ont cessé de lui parler. Après, c’est vrai qu’il a changé de numéro et qu’il n’a jamais pris la peine de noter celui des autres, mais bon.

Dans sa vieillesse, Robert a égaré sa patience. Il a tendance à s’époumoner pour la moindre des choses.

On ne reproche rien à Robert sans qu’il s’en insulte. D’ailleurs, il ne supporte pas que l’on mentionne son ex.

Ses genoux le font souffrir énormément et il évite les escaliers comme la peste.

Il a été très blessé par le divorce. Il a été obligé de prendre conscience de ses actes et disons que quand on est à l’aube de ses 80 ans ce n’est pas tellement agréable.

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Harrison Ford @ Tumblr

Beware the devil woman




C’était la troisième fois que l’hôtesse de l’air passait dans l’allée pour vérifier que tout allait bien. Sauf que tout n’allait pas bien. Le mec à côté de moi sentait le rat mort et sa jambe était collée contre la mienne. Il devait faire 40 degrés dans l’avion et je voulais mourir. J’étais bien trop vieux pour me taper 7 h d’avion. Et dire que deux rangées plus loin se trouvaient la raison de mon malheur depuis les cinq dernières années. J’aimais ma fille. Elle était ma fierté. Mais ce voyage… Bordel de merde. Un mois en Italie. Loin de mon chez-moi, de mon lit et de ma télé. J’étais de mauvais poil si je n’avais pas mon programme du soir. Mais bon, ça faisait des mois que Juliette préparait le coup. Évidemment, elle avait oublié de me dire que c’était un voyage organisé et que j’allais être obligé de côtoyer le diable en personne. Je l’avais aimé autrefois, j’étais persuadé que j’allais passer le reste de mon existence en sa compagnie. On s’était marié dans notre vingtaine, on avait fondé une famille et la moitié de notre s’était écoulée comme les eaux d’une rivière. Et puis étaient venues la vieillesse, les rides et l’on avait commencé à se détester. L’amour s’était volatilisé, il avait fait ses valises et était parti par la porte arrière. Alors à soixante-dix ans je m’étais retrouvé à vivre seul et ça m’avait rendu aigri. Parce que ce n’était pas les repas, le ménage ou la lessive.Non. C’était le silence qui m’énervait. J’avais l’impression de sentir la mort souffler dans mon coup, que j’allais mourir seul et dans le silence. Si un vieux bouc s’effondre sur le carrelage de la cuisine est-ce qu’il fait un bruit ? Ben je n’avais pas tellement envie de le tester.

J’avais bien essayé de fermer les yeux, mais le voisin écoutait son film avec le volume bien trop fort. C’était le nouvel Indiana Jones. On me disait souvent que je lui ressemblais. Mais moi je ne trouvais pas, j’étais bien plus beau que ce type. Ça faisait trois fois que je me tapais le film la Fée des dents avec le lutteur au crâne chauve. Je n’y comprenais rien au tableau de film alors je préférais écouter le même en boucle. Ce n’était pas terrible. Quand l’avion se posait enfin sur le sol, c’était avec peine et misère que j’avais traîné ma carcasse pour aller récupérer ma valise. Heureusement, elle était sortie avant moi donc je n’avais pas de risque de la croiser. Juju avait organisé un transport pour nous ramener jusqu’à la villa italienne l’où l’on devait loger. Les invités étaient restreints, il y avait moi, mon ex-femme Donna, la mère et le père du marié, ma sœur Gina et les cousins et cousines de Juliette. Pendant un mois, on allait devoir faire des faux-semblants et prétendre qu’on passe le meilleur moment de toute notre vie alors que l’on se détestait tous et qu’on rêvait d’être ailleurs. Je récupérais ma valise sur lq courroie et je me dirigeais vers le mec avec la pancarte qui était écrit mon nom. Si j’avais encore la force en moi d’être embarrassé, je l’aurais été or, j’étais si épuisé que je n’en avais rien à foutre. Je voulais m’écraser sur un lit et dormir pour passer le décalage.

C’est à moitié conscient que j’étais embarqué dans le taxi, dix minutes plus tard nous étions à la villa. Je m’étais dirigé vers ma chambre et je m’y étais enfermé sans prendre la peine de ne saluer personne. Je savais que Juliette avait prévu un souper pour souligner le début du voyage, mais je m’étais dit qu’elle ne m’en voudrait pas si je reprenais des forces de mon côté. Alors, que je m’apprêtais à m’assoupir on cogna à la porte de ma chambre. IMPOSSIBLE DE FERMER LES YEUX POUR CINQ MINUTES PUTAIN.


LA MORT DES AMANTS


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Lun 11 Sep - 4:23

Donna Dickens
J'ai 74 ans et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraitée et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien.

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* Donna est divorcée depuis 10 ans. Si au départ elle avait mal prit le divorce, maintenant elle le vit très bien.

* Donna a été secrétaire pour une firme d’avocats et elle a travaillée dur pour monter les échelons ce qui a fait qu’elle a seulement une fille. Elle aurait aimé en avoir plus mais entre son boulot et celui de son ex-mari…

*Elle aime vivre seule. Boire son café sans entendre râler pour tout et rien. Entendre la nature et elle c’est même découvert une passion pour l’écriture. Elle a toujours un calepin ou son ordinateur à portée de main pour noter ses pensées.

*Bien que plus épanouie après son divorce, il n’en reste pas moins que parfois elle aimerait bien un compagnon pour le reste de vie qui lui reste. Mais pas n’importe qui et surtout pas Robert!

*Donna a toujours été coquette. Bien coiffé, bien maquillée, bien habillée il lui est très rare d’avoir l’air débraillée. Elle met un point d’honneur à être parfaite.

*Vu son prénom et son nom de famille, Donna Dickens, elle se fait surnommer Didi. Elle n’a jamais vraiment aimé mais elle n’en a rien dit trop habituée qu’elle est maintenant.
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Un mois en Italie. Ça pourrait être enchanteur, bucolique et même tient disons-le romantique mais c’était loin d’être un voyage de plaisance. Non pas du tout même. Ma fille se mariait. Pas que je ne voulais pas qu’elle se marie, bien au contraire! La raison de mon agacement résidait en la personne qui était deux rangées plus loin et qui, je le savais, devait râler. C’était un vieux grincheux que tout dérangeait si on le sortait de ses habitudes de vieux garçon bourru. Pff… pire qu’un vieux chat! Ma fille avait bien joué ses cartes pour nous faire prendre le même avion en même temps pour ce voyage qui ne serait pas plaisant et dieu que ça allait me demander des efforts pour ne pas lui griffer le visage. Pourtant j’ai aimé cet homme. J’en suis tombée amoureuse la seconde où il a souri et je me sentais la plus chanceuse des femmes quand il me regardait. J’avais eu cette pensée illusoire que je passerais ma vie avec lui. Donc quand je lui ai donné les papiers du divorce, c’était aussi m’arracher le cœur mais je n’en pouvais plus. Je n’en pouvais plus de son linge sale qu’il laissait traîner partout, je n’en pouvais plus de son air renfrogné la seconde où j’ouvrais la bouche. Je n'en pouvais plus qu’il se trouve milles excuses bien pourries pour ne pas aller
à un spectacle ou une sortie au resto. Sa sacro-sainte routine de merde….

Enfin, toujours est-il que je griffonnai dans mon petit cahier mes pensées, mes frustrations pour au moins être aimable avec lui devant les invités. Je tenterais j’ai bien dit. Je rangeais mon calepin dans ma sacoche une fois que j’eus tout noté mes émotions diverses et pas trop agréables, et profitais du reste du voyage le plus sereinement possible. Peut-être qu’un bel Italien m’offrirait moi aussi de rester dans sa maison avec lui. C’était beau le rêve! J’ouvris les yeux quand on annonça l'atterrissage et me levai pour aller prendre ma valise. Je la roulai jusqu’à un homme tenant une pancarte et direction la villa de ma fille. J’embrassai et serrai ma fille contre moi et saluai les invités alors que mon ex entra sans parler à personne et direction… sa chambre sûrement. Je poussai un soupir d’agacement et le cœur me serra quand je vis la mine déconfite de ma fille.

- Je vais aller lui parler.

- Non ça va maman il…

- Il rien. Laisse-moi faire d’accord?


Je m’excusai aux invités, posai ma coupe de vin frais sur le comptoir et prit la direction de la chambre de ce vieil ours mal léché. Je cognai doucement à la porte me doutant que j’étais la dernière personne qu’il voulait voir. Je n’attendis pas vraiment sa réponse entrant et refermant la porte derrière moi et le toisant durement.

- Ça te tuerais d’aller au moins saluer ta fille?

Bon… comme entrée en la matière j’aurais pu faire plus doux mais visiblement mon agacement était plus fort. Je croisai les bras sur moi en pinçant les lèvres.

- Tu fais 7 heures d’avion pour venir te coucher alors que ta fille attends en-bas. Si tu voulais la décevoir tu as vraiment bien trouvé.

Merde, merde, merde…. Ferme-la Donna! Mais c’était plus fort que moi. Le venin sortait de ma bouche aussitôt que j’étais dans la même pièce que lui.
Dracoola
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Ven 15 Sep - 2:38

Robert Summers
J'ai 79 et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien ?

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Bob c’est un vieux grincheux, après le divorce la moitié de ses amis ont cessé de lui parler. Après, c’est vrai qu’il a changé de numéro et qu’il n’a jamais pris la peine de noter celui des autres, mais bon.

Dans sa vieillesse, Robert a égaré sa patience. Il a tendance à s’époumoner pour la moindre des choses.

On ne reproche rien à Robert sans qu’il s’en insulte. D’ailleurs, il ne supporte pas que l’on mentionne son ex.

Ses genoux le font souffrir énormément et il évite les escaliers comme la peste.

Il a été très blessé par le divorce. Il a été obligé de prendre conscience de ses actes et disons que quand on est à l’aube de ses 80 ans ce n’est pas tellement agréable.

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J’étais allongé dans un lit et pourtant j’avais encore les yeux ouverts. La raison ? Satan en personne était venu me rappeler à l’ordre. Je m’étais relevé avec peine en m’adossant contre la tête de lit. Je me sentais vieux. Et j’étais vieux. Je pouvais sentir une migraine sur le point d’éclater et la voix d’aigrette de mon ex-femme ne m’aidait pas. Bordel, c’était quoi son problème ? Elle ne pouvait pas voir que j’étais un sac d’os usé qui ne demandait qu’à être incinéré ? Ce n’était pas elle qui avait passé une pierre sur les reins le mois passé et ça paraissait. Non je me doutais qu’elle n’avait pas de problème de santé sa hargne la poussait à fourrer son nez partout où elle ne devait pas et teigneuse comme elle était elle hurlait sur tout le monde quand ils ne faisaient pas les choses à sa manière.

– Donna. Je suis déjà à moitié mort et si ce n’est pas l’avion qui vient à bout de moi, c’est toi qui vas le faire.

Elle avait réussi à me faire sentir coupable, la vieille chouette. Il était vrai que Juliette attendait ce moment avec impatience et habituellement j’étais le plus sensible de ses parents. Mais les derniers mois avaient été difficiles, j’étais allé plusieurs fois à l’hôpital. Rien de grave, heureusement. Combien d’amis avais-je perdus au cancer ? Mais je devais être suivi pour ma pression qui était inhabituelle et j’avais tendance à m’essouffler rapidement. Je m’étais relevé en grognant, putain j’avais mal partout. Je jetais un coup d’œil dans le miroir avant de décider de descendre comme ça. C’était un souper de famille je pouvais bien être en sweat, non ? Je m’étais retournée vers l’intruse, une grimace sur le visage avant de lui tirer la langue comme un enfant de trois ans et je m’étais mis à l’imiter d’une voix nasillarde.

– Félicitations ! Tu gagnes ! Je vais descendre, mais cesse de râler pour l’amour de Dieu !

Jamais rien de ce que je faisais n’était assez bon pour elle. À l’écouter, j’étais le pire mécréant que la terre avait eu le malheur d’engendrer. Et pourtant, elle avait eu le culot de dire oui à ma demande en mariage à croire qu’elle m’avait déjà aimé. Si toutefois elle en était capable. Car Donna Dickens avait un cœur de pierre et était aussi frigide qu’un lac d’Alaska en plein hiver. Elle était aussi chaleureuse que Frosty le bonhomme de neige, mais en moins souriante. Malgré mon déplaisir, je notai toute foi que la vieillesse lui allait bien au teint. Elle était encore belle malgré sa langue de vipère et ses yeux de sorcières. Mais bon ça je ne lui dirais jamais. Plutôt crever tout de suite.

– Bon, on descend, où l’on reste là comme des cons ?

J’étais de mauvais poil, mais j’allais faire de mon mieux pour être civil. Après tout, c’était la première fois que je rencontrais mon beau-fils.


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Sam 16 Sep - 20:40

Donna Dickens
J'ai 74 ans et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraitée et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien.

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* Donna est divorcée depuis 10 ans. Si au départ elle avait mal prit le divorce, maintenant elle le vit très bien.

* Donna a été secrétaire pour une firme d’avocats et elle a travaillée dur pour monter les échelons ce qui a fait qu’elle a seulement une fille. Elle aurait aimé en avoir plus mais entre son boulot et celui de son ex-mari…

*Elle aime vivre seule. Boire son café sans entendre râler pour tout et rien. Entendre la nature et elle c’est même découvert une passion pour l’écriture. Elle a toujours un calepin ou son ordinateur à portée de main pour noter ses pensées.

*Bien que plus épanouie après son divorce, il n’en reste pas moins que parfois elle aimerait bien un compagnon pour le reste de vie qui lui reste. Mais pas n’importe qui et surtout pas Robert!

*Donna a toujours été coquette. Bien coiffé, bien maquillée, bien habillée il lui est très rare d’avoir l’air débraillée. Elle met un point d’honneur à être parfaite.

*Vu son prénom et son nom de famille, Donna Dickens, elle se fait surnommer Didi. Elle n’a jamais vraiment aimé mais elle n’en a rien rien trop habituée qu’elle est maintenant.
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Je me retenais vraiment pour le tirer du lit moi-même alors qu’il se hissait avec la lenteur d’un paresseux sur le Valium, Mais putin… bouge-toi!! Je retint une remarque acerbe lorsqu’il me dit que si ce n’est pas l’avion qui venait à bout de lui, ce serait moi. Je le toisai du regard et dieu que ça me demandait de ne rien dire…

- C’est ton ennui qui viendra à bout de toi…

Et non… rien à faire j’étais incapable de me la boucler quand j’étais seule avec lui. C’était désespérant à force. Pourtant il était toujours énergique, drôle et la tête pleine de projet, c'était ce qui m'avait fait craquer chez-lui. Oui bon aussi parce qu’il était beau garçon mais pas que! Le divorce l’avait éteint mais… VIT BON SENS!!! Il finit quand même par se lever lentement et le voir aussi éteint avait quelque chose qui me faisait de la peine, parce qu’il était quand même en forme pour un homme de son âge et le voir ainsi à attendre la mort était triste. Mais s’il voulait vivre en attendant la faucheuse, qu’il le fasse vieux entêté de bouc. Un regard dans le miroir et il se tourna vers moi en faisant le gamin de 3 ans qui rechigne pour tout. Avait-il seulement vieilli, mis à part physiquement je parle. Je roulai des yeux en le voyant faire mais en entendant sa voix nasillarde, je le fusillai du regard attendant qu'il mette une chemise propre ou autre chose que son sweat dans lequel il avait sué dans l’avion. mais non. Il resta planté debout devant moi comme ça. Il se foutait de moi là! Il n’allait pas se présenter comme ça devant les invités de notre fille? Je le détaillai un moment et quand il demanda si on bougeait je le regardai en haussant un sourcil surprise.

- Tu pourrais au mort faire l’effort de mettre un truc plus présentable. On rencontre notre beau-fils…

C’est pas vrai! Il agit comme un gamin, est-ce qu’il fallait que je l’habille aussi? Mais il était où l’homme présentable? Probablement à attendre la mort lui aussi. Je passai mes doigts fins dans ma chevelure blanche en prenant une grande inspiration. Calme-toi Donna… sinon tu ne passera pas au travers de ce repas.

- Je vais dire à Juliette que tu arrives.

Hors de question que je reste ici à le regarder se changer et voir son vieux corps tout flasque. Non autant me crever les yeux. Je sortis de la chambre et retournai à nos invités et croisai le regard de ma fille plein d’espoir et je lui fis un sourire rassurant.

- Il s’en vient mon coeur. Donne-lui quelques minutes.

Le sourire rassuré de ma fille réchauffa mon coeur. Elle avait tant de traits de son père. Ses yeux entre autre et son sourire. C’était une mignonne jeune femme et quelque part je pouvait comprendre qu’elle ai trouvé son petit prince charmant. À supposé qu’il soit prince charmant, on ne le connaissait pas encore. Je repris donc ma coupe de vin et discutai avec les invités attendant le paresseux aux valiums qui me servait d’ex-mari.

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Sam 23 Sep - 3:58

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Bob c’est un vieux grincheux, après le divorce la moitié de ses amis ont cessé de lui parler. Après, c’est vrai qu’il a changé de numéro et qu’il n’a jamais pris la peine de noter celui des autres, mais bon.

Dans sa vieillesse, Robert a égaré sa patience. Il a tendance à s’époumoner pour la moindre des choses.

On ne reproche rien à Robert sans qu’il s’en insulte. D’ailleurs, il ne supporte pas que l’on mentionne son ex.

Ses genoux le font souffrir énormément et il évite les escaliers comme la peste.

Il a été très blessé par le divorce. Il a été obligé de prendre conscience de ses actes et disons que quand on est à l’aube de ses 80 ans ce n’est pas tellement agréable.

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Évidemment, elle ne pouvait pas s’arrêter là, cela aurait été trop beau. Il n’y avait pas pire teigne que Donna Dickens. Et j’étais dans sa ligne de tir. Elle avait besoin d’un souffre-douleur. Quelqu’un, pour la faire sentir comme la sacro-sainte qu’elle aimait prétendre être. Quand elle vivait chez ses parents, c’était sa sœur Mary. Et puis on s’était mariés et j’étais devenu la victime parfaite. Quoi de mieux qu’un homme pour trouver à se plaindre ? Et voilà que je n’étais pas assez présentable à son goût. L’idée de me changer m’avait bien traversé l’esprit, mais maintenant qu’elle le mentionnait hors de question de le faire. Elle pouvait bien aller voir ailleurs, la vieille chipie.

– Qu’est-ce qu’il en a, à foutre notre beau-fils de ce que je porte ? Ce n’est pas avec moi qu’il dort.


Elle était sortie en marmonnant qu’elle allait dire à Juliette que je venais les rejoindre. J’avais soupiré longuement en regardant mon reflet dans la glace avant de me résigner. J’avais l’air d’une vieille tranche de pain moisie. Je pouvais bien m’habiller un peu. Ça ne changerait pas le contenu, mais au moins si l’emballage était propre ça passerait mieux auprès des invités. J’enfilais une chemise bleu poudre et des pantalons noirs. Une ceinture, un coup de peigne, Cologne et une montre au poignet. Je pris même la peine de glisser à mon doigt à mon jonc. En pratique, il ne voulait plus rien dire. Mais je continuais tout de même à le porter. Peut-être qu’au fond de moi, j’avais refusé d’accepter le divorce, mais moi je préférais penser que c’était en support de ma fille (ça passait mieux auprès de l’ego). J’étais sorti de ma chambre à contrecœur et j’étais venu rejoindre les autres. Gina ma petite sœur s’était retourné tout sourire :

– BOB, tu dois être tellement fière de ta petite ! Elle est si belle !

Je souriais accueillant avec chaleur l’étreinte de ma sœur qui avait visiblement abusé un peu de la boisson. Elle était généreuse en compliment quand elle avait trop bu et j’avais toujours trouvé cela attachant. J’évitais de croiser le regard de la hyène qui me servait d’ex-femme tandis que je faisais la discussion avec les autres invités. Puis, le son d’une cuillère sur une coupe attirait l’attention de la foule. Juliette radieuse nous souriait en nous invitant à table tandis qu’un traiteur s’installait dans un coin. Manque de chance, je me retrouvais à être assis à côté de la source de mon malheur. Eh bordel…


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Sam 23 Sep - 22:22

Donna Dickens
J'ai 74 ans et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraitée et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien.

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* Donna est divorcée depuis 10 ans. Si au départ elle avait mal prit le divorce, maintenant elle le vit très bien.

* Donna a été secrétaire pour une firme d’avocats et elle a travaillée dur pour monter les échelons ce qui a fait qu’elle a seulement une fille. Elle aurait aimé en avoir plus mais entre son boulot et celui de son ex-mari…

*Elle aime vivre seule. Boire son café sans entendre râler pour tout et rien. Entendre la nature et elle c’est même découvert une passion pour l’écriture. Elle a toujours un calepin ou son ordinateur à portée de main pour noter ses pensées.

*Bien que plus épanouie après son divorce, il n’en reste pas moins que parfois elle aimerait bien un compagnon pour le reste de vie qui lui reste. Mais pas n’importe qui et surtout pas Robert!

*Donna a toujours été coquette. Bien coiffé, bien maquillée, bien habillée il lui est très rare d’avoir l’air débraillée. Elle met un point d’honneur à être parfaite.

*Vu son prénom et son nom de famille, Donna Dickens, elle se fait surnommer Didi. Elle n’a jamais vraiment aimé mais elle n’en a rien rien trop habituée qu’elle est maintenant.
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Il était con comme la lune c’est pas possible! Ou il voulait vraiment m’énerver… Non ça il le faisait admirablement bien. Je pense qu’il faisait ça simplement me faire chier. Je sais bien que notre beau-fils n'en aurait rien à foutre comment il était habillé. Mais notre fille? Les invités? Non? Préférant sortir je ne pouvais m’empêcher de grogner mentalement sur l’homme qu’il était maintenant devenu. Il avait toujours mis un point d’honneur à être bien habillé, bien mis… Ah puis merde, je ne m’occuperais plus de lui de la soirée qu’il fasse son truc tant que notre fille n’ai pas honte de nous! Prise en conversion avec la mère de notre beau-fils, je me retournai quand Robert fit son entrée. Bah voilà! C'était déjà beaucoup mieux! Il s'était même mis de la Cologne! Avant je n’aurais pas pu résister à nicher mon nez dans son cou, à le humer longuement et lui dire comment il sentait bon.

- Je crois que tante Gina a abusé un peu…

- Pas encore assez parce que tu es magnifique mon coeur.


Je fis un sourire à ma fille et retournai à ma conversation tentant de connaître les beaux-parents de ma fille. Je tentais bien de connaître mon beau-fils mais il était toujours accroché à Juliette comme s’il était incapable de socialiser comme il se doit un peu comme le vieux bougon que j’avais marié jadis… Oh non pitié…. Faites qu’elle n’ai pas un grincheux pareil! Je n’eus pas le temps d’élaborer ma théorie plus longuement qu’un tintement de verre me fit tourner la tête vers ma fille. Elle était rayonnante de bonheur, comme si le soleil s'était invité dans la villa. Malheureusement pour moi, si elle elle était rayonnante moi je devrais user de tous mes talents d’actrice pour ne pas faire voir ma haine envers mon voisin de table en l'occurrence: L’ours bougon. Je pris ma serviette de table et la dépliais pour la mettre sur mes genoux et c’est là que je le vis. Ce petit anneau doré, celui qui avait été symbole de notre amour si pur et profond. Ce petit anneau doré que nous avions tant cherché pour qu’ils se ressemblent. Il me semblait que le temps s'était ralenti tellement j’avais été surprise de le voir porter cet anneau. Est-ce qu’il le portait encore souvent?

Pas que j’avais mis le mien aux poubelles, il m’arrivait encore souvent de le regarder dans ma boîte à bijoux. Il m’arrivait même de le glisser à mon doigt avec un sourire nostalgique me rappelant toutes ses promesses que nous nous faisions, tout les projets d’avenir que nous bâtissions avec toute la naïveté d’un jeune couple. Même la veille de notre arrivée je me suis demandé si je l’apportais avec moi ou non et faute de réponse je l’avais glissé rapidement à travers ma pochette à bijou me disant que j’étais complètement ridicule. Il avait réussi à me serrer le cœur ce vieux bougre. Était-ce son but? Si oui bien bravo! Je relevais le regard vers lui ou la fugace étincelle de tristesse passa. Cette tristesse ou peut-être même cette nostalgie de ne pas vieillir ensemble et avoir laisser la colère, la haine et le mépris se dresser entre nous.

- Maman? Ça va? Tu es toute pâle…

Je clignai des yeux une seconde et tournai mon regard vers ma fille qui était visiblement inquiète. Combien de temps elle m’avait appelé? Je lui souris rapidement en balayant l’air de la main.

- Bien sûr que ça va. La fatigue et le décalage sans doute. Ne t’en fais pas.

Je me redressai en prenant une grande inspiration, relevai le menton et pris une gorgée de mon vin et reposai ma coupe lentement. Allez, reprenons. Faire la connaissance de notre gendre.

- Alors Juliano que faites-vous comme travail?

Autant aborder la question tout de suite alors que je prenais une bouchée de l’entrée qui était tout simplement divine!

Dracoola
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Dracoola
Dim 24 Sep - 23:00

Robert Summers
J'ai 79 et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien ?

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Bob c’est un vieux grincheux, après le divorce la moitié de ses amis ont cessé de lui parler. Après, c’est vrai qu’il a changé de numéro et qu’il n’a jamais pris la peine de noter celui des autres, mais bon.

Dans sa vieillesse, Robert a égaré sa patience. Il a tendance à s’époumoner pour la moindre des choses.

On ne reproche rien à Robert sans qu’il s’en insulte. D’ailleurs, il ne supporte pas que l’on mentionne son ex.

Ses genoux le font souffrir énormément et il évite les escaliers comme la peste.

Il a été très blessé par le divorce. Il a été obligé de prendre conscience de ses actes et disons que quand on est à l’aube de ses 80 ans ce n’est pas tellement agréable.

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Beware the devil woman




Je n’étais pas tellement fan des chaises en bois. C’est dur et à la longue plutôt inconfortable on ne va pas se mentir. Le truc c’est qu’entre la chaise et la personne assise à mes côtés c’était difficile de savoir ce qui me donnait le plus envie de sauter du deuxième étage. Juju regardait sa mère avec ses airs de biche effarée. Ce n’était pas elle qui disait de ne pas gâcher le voyage de notre fille ? Comme quoi il faut croire… J’avais du mal à comprendre c’était quoi son problème encore à la vieille. Je m’étais changé comme elle le voulait et elle trouvait encore les moyens de faire une scène. Bon, c’est vrai qu’elle était pâle… Puis je remarquai ses yeux sur mon jonc et mon estomac était descendu dans mes talons. Ah… je comprenais mieux maintenant. Ce petit anneau représentait nos nombreuses années de vie commune et sa vue seule suffisait à l’indisposer. Ben merde. Elle tenait donc à ce point enterrer le passé et mettre tout ça derrière elle. Je me serais indigné, mais je n’en avais pas l’énergie. Je préférais me concentrer sur mon futur gendre. Un grand mince à l’air un peu niais. Il portait une horrible moustache le genre que j’avais porté fièrement dans les années 80 quand les Village People venaient de sortir leur hit «   YMCA   ». Et ne parlons pas de la coupe, le style coupe rétro avec la longueur en arrière. Cela rentrait en conflit avec son smoking bleu poudre et sa cravate rose saumon. Je n’étais peut-être pas le roi de la mode en personne, mais là c’était abusé. Je n’avais pu résister à jeter un coup d’œil horrifié vers Donna, en mode « T’AS VUE ??  ». J’étais complètement sans voix. Juliette avait l’air d’une déesse à côté de ce clown. J’avais à peine le temps de me remettre du choc que Donna lui demandait déjà ce qu’il faisait. J’avais observé la scène avec curiosité en sirotant ma coupe de vin.

⁃Alors moi madame D. Je suis DJ mon nom de scène c’est DJBABY. Sinon comme emploi de jour je suis vendeur d’aspirateurs.

Dans un mouvement complètement involontaire, j’avais recraché mon vin sur la nappe sous l’effet de sa réponse. Je toussai plusieurs fois, mon visage devenait cramoisi sous les regards des invités et par le manque d’air, aussi. Avec ma serviette, je séchais les gouttes sur mon menton avant d’essuyer la table. J’étais gêné, mais je ne m’attendais tellement pas à cette réponse. DJBABY c’était à mourir de rire. Pourquoi le bébé ? C’était tellement absurde.

⁃Pardonnez-moi j’ai… avalé de travers.


Gina me regardait avec un sourire en coin. Une étincelle au fond des yeux m’indiquait qu’elle n’était pas dupe. Mais le reste des convives semblait acheter mon excuse et même Juliano ne s’en offusquait pas.
Cherchant à poursuivre la conversation je m’efforçais de faire la conversation :

⁃ Comment vous êtes-vous rencontré ?


Puis le personnel du traiteur s’était mis à déposer des assiettes sur la table. Pour notre premier soir en Italie on avait droit à…. Du spaghetti. Original.


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Lun 25 Sep - 0:14


Donna Dickens
J'ai 74 ans et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraitée et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien.

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* Donna est divorcée depuis 10 ans. Si au départ elle avait mal prit le divorce, maintenant elle le vit très bien.

* Donna a été secrétaire pour une firme d’avocats et elle a travaillée dur pour monter les échelons ce qui a fait qu’elle a seulement une fille. Elle aurait aimé en avoir plus mais entre son boulot et celui de son ex-mari…

*Elle aime vivre seule. Boire son café sans entendre râler pour tout et rien. Entendre la nature et elle c’est même découvert une passion pour l’écriture. Elle a toujours un calepin ou son ordinateur à portée de main pour noter ses pensées.

*Bien que plus épanouie après son divorce, il n’en reste pas moins que parfois elle aimerait bien un compagnon pour le reste de vie qui lui reste. Mais pas n’importe qui et surtout pas Robert!

*Donna a toujours été coquette. Bien coiffé, bien maquillée, bien habillée il lui est très rare d’avoir l’air débraillée. Elle met un point d’honneur à être parfaite.

*Vu son prénom et son nom de famille, Donna Dickens, elle se fait surnommer Didi. Elle n’a jamais vraiment aimé mais elle n’en a rien rien trop habituée qu’elle est maintenant.
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Ce jonc avait été symbole de toute notre vie et de nos projets futurs je ne pensais pas le voir à son doigt ce soir. Ceci me serra le coeur et je cru voir un malaise. Ouais bien tu ne t’attendais quand même pas à ce que je saute de joie non plus quand même! Ce qui me faisait mal c’est que je me demandais s’il la portrait souvent. Devant une entrée tout simplement divine je préférais porter mon attention sur notre gendre. Gendre qui manquait admirablement de goût et qui devrait revoir un coiffeur de ce siècle pour une coupe digne de ce nom. Et on en parle du balai qu’il avait sous le nez? Ok je pouvais bien râler contre Bob et son sweat qui puait la sueur mais au moins il était beau, un très bel homme même. Même quand on était ensemble, il n'avait jamais eu l’air de… ça. Et le complet est-ce qu’on en parle du complet? Même le plus gay des gay fuirait devant cette horreur. J’échangeais un regard avec Robert et il n’avait pas besoin de rien dire, j’avais tout compris. Je hochai lentement de la tête. Oui j'avais vu et présentement je crois que mes rétines étaient entrain de décoller de mes yeux. Comment ma fille a fait pour tomber pour un pseudo tombeur des années 80? Pourtant ses parents étaient bien habillés… si ce n’est du maquillage digne de Donatella Versace que portait la mère. Misère… elle avait été maquillée par une enfant de 4 ans, c'était obligé. Ok donc, le manque de goût était héréditaire. Fuis ma fille! Par pitié! Je préférais aborder le vif du sujet alors que je lui demandais son emploi.

Mon regard remonta immédiatement dans le regard du jeune homme. Glacial, froid. Madame D.? Il venait VRAIMENT de m’appeler comme ça ce petit con? Je posai ma fourchette et mon corps entier se figea. DJBABY? Il vend des aspirateurs?? MAIS ELLE L’AVAIT PRIS OÙ CE GROS DÉBILE??? J’étais…. tétanisé. Voilà! Tétanisée! Cependant en voyant Robert s’étouffer je me tournai vers lui et tapait doucement son dos. Pas parce qu’on était divorcés que je voulais nécessairement le voir crever sur la table. Surtout pas pour un petit con comme lui. La tache de vin sur la table était bien témoin de l’absurdité de la situation. Reprenant sur lui avec une excuse débile que ni Gina ni moi gobions, je me tournai vers lui.

- Je préfererais Mme. Dickens, Juliano.

Dis-je le plus poliment possible vu mon état de scandale.

- Ah mais Mme. D. ça fait moins coincé…

Je relevai le menton en inspirant longuement me demandant de quelle manière je pouvais bien lui faire ravaler ses mots sans que ça ai l’air d’un meurtre. Heureusement ma fille lui mit un coup de coude et il sembla se reprendre. Tu as de la chance que ma fille ait pris les devants petit merdeux. Heureusement pour moi, Robert prit le relais en lui demandant comment ils s'étaient rencontrés. Je tourna mon regard vers lui et lui fis un petit sourire reconnaissant et haussant un sourcil l’air de dire “Ça va être con”. Et les plats arrivèrent devant nous et… du spaghetti? Sérieusement? C’était… comment dire… banal en fait. Je me serais attendu à quelque chose de plus gastronomique. En regardant Robert et Gina on sembla partager le même avis.

- Alors là M’sieur S. Vous allez être ravi!

* Non! Sans blague!*
pensais-je.

- Elle était venue au bar où je faisais une prestation et quand je l’ai vu je l’ai trouvé très belle. Puis je lui ai parlé et elle m’a dit qu’elle était américaine et je trouvais son accent charmant.

*Comme tout les Italiens quoi…* pensais-je une nouvelle fois.

- Trois jours plus tard je faisais ma tournée pour vendre mes aspirateurs et sur qui je tombe? Sur cette beauté! Elle m'en a acheté un et depuis on est ensemble.

Arf… c’était d’une débilité ma foi. J’attendais la suite et visiblement c’était ça. Fin. Elle lui a acheté un aspirateur et voilà. Je tournai le regard vers Robert pour voir son air et… ok on partageait la même idée.

- C’est ridicule… marmonnais-je entre mes dents tellement bas que seul mon voisin, en l'occurrence Robert, entende.

Ce n'était pas possible. Notre fille ne pouvait pas être aussi débile quand même! Je roulai une bouchée de spaghetti et l’enfournai pour éviter que mon venin ne se crache à la gueule de ce petit con. Cependant à voir comment ma fille papillonnait du regard elle était complètement sous le charme de… de ce pas d’avenir. Avalant ma bouchée à la sauce tomate trop acide - heureusement que j’ai des Tums - je m’essuyai la bouche lentement et relevai le regard vers le petit couple.

- C’est une histoire ma foi… charmante. Mais dites-moi Juliano? Pourquoi DJBABY? Je ne suis pas connaisseuse de ce domaine alors je pense que vous pourrez éclairer notre lanterne.

Allez qu’on rit un peu du ridicule de la question! Oui bon je me faisais plaisir et quelque part peut-être tenter de faire comprendre à ma fille qu’elle allait épouser un nullos! Je m’appuyai sur le dossier de ma chaise avec un petit sourire en coin, jetant un regard en coin à Robert. On va s’amuser mon cher… en espérant qu’il ne recrache pas son vin sur la table une nouvelle fois.

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Mer 11 Oct - 19:13

Robert Summers
J'ai 79 et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraité et je m'en sors. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis plutôt bien ?

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Bob c’est un vieux grincheux, après le divorce la moitié de ses amis ont cessé de lui parler. Après, c’est vrai qu’il a changé de numéro et qu’il n’a jamais pris la peine de noter celui des autres, mais bon.

Dans sa vieillesse, Robert a égaré sa patience. Il a tendance à s’époumoner pour la moindre des choses.

On ne reproche rien à Robert sans qu’il s’en insulte. D’ailleurs, il ne supporte pas que l’on mentionne son ex.

Ses genoux le font souffrir énormément et il évite les escaliers comme la peste.

Il a été très blessé par le divorce. Il a été obligé de prendre conscience de ses actes et disons que quand on est à l’aube de ses 80 ans ce n’est pas tellement agréable.

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Mon ex-femme semblait partager mon opinion sur notre beau-fils. Il fallait dire qu’il était un peu… singulier. Pas que c’était négatif… non. Juste bien étrange. Et cela ne semblait pas du tout déranger notre fille qui ne le dévorait avec des yeux d’amour ni les parents du marié d’ailleurs. J’avais du mal à y croire. Ce garçon allait être le partenaire de vie de notre fille. Et quel partenaire ! Il avait fière allure notre gendre avec sa moustache et sa coiffure vintage. J’avais sourcillé en entendant le jeune homme appelé sa belle-mère d’un surnom ridicule. Donna et les surnoms, ça faisait deux. J’avais essayé de l’appeler mon ange une fois et elle avait voulu m’arracher les yeux. Il fallait croire que notre fille n’avait pas pris le temps de briefer sa douche-moitié avant de l’amener rencontrer sa mère. Grave erreur. Il était trop tard. Je pouvais voir la fumée sortir des oreilles de mon ex-femme. J’avais rattrapé le coup en demandant au jeune homme comment il avait rencontré Juliette. Tandis que j’enroulais les pâtes autour de ma fourchette. J’avais ri en l’entendant m’appeler monsieur S. Le garçon n’était pas un mauvais bougre, mais visiblement on ne lui avait pas enseigné à lire l’ambiance d’une pièce. C’était-là le luxe de la jeunesse vous pouviez être un trou duc et vous souciez que de votre nombril et l’on pouvait vous le pardonner en mettant sur le compte de l’inexpérience. Or, si Juliano voulait survivre à sa belle-famille, il allait devoir prendre conscience que ses paroles avaient des impacts sur les autres. Pauvre Juju quel bambin avait-elle choisie ? Je faisais de mon mieux pour ne pas laisser paraître mon incrédulité face à l’histoire du jeune homme. Un vendeur d’aspirateurs. Je me souvenais encore de la journée où ma fille était venue m’annoncer son départ pour l’Italie. C’était pour ses études en histoire de la mode. J’étais ravie pour elle, elle sortait d’une rupture avec son ex petit ami Brandon et je pensais que l’Europe lui ferait du bien. Après tout ne disait-on pas du vieux continent que c’était là où les meilleures idées étaient nées ? Je m’étais vers Donna et j’acquiesçai discrètement à son affirmation. C’était ridicule, comme rencontre et même improbable. Mais en regardant bien le bonhomme, ce n’était pas si surprenant. Je manquai ricaner en entendant Donna décrire l’histoire comme charmante, mais je me retins en voyant les yeux du père de Juliano sur moi. Le mec avait quelque chose de sombre. Il n’avait pas pipé mot depuis le début et contrairement à sa femme qui semblait s’extasier sur sa progéniture il ne cessait de rouler des yeux. Étrange. Juliano ne sembla pas le remarquer puisqu’il s’empressa de s’expliquer à sa belle-mère :

– Alors DJBABY c’est pour un constat que j’ai fait en fumant de l’herbe avec mes potes. J’ai une théorie selon laquelle nous sommes tous à un stade de nourrisson jusqu’à ce que nous trouvons une bonne raison de grandir. J’ai décidé d’en faire ma marque de commerce et je n’en suis pas peu fière.

Complètement pris de court, je regardais Donna puis Gina ma sœur cherchant à comprendre la raison qui avait poussé ma fille à s’enticher d’un tel abruti. Heureusement, ma sœur vint à la rescousse en posant une question à Juliette :

– Juju ma chérie, quand compte-tu rentrer au pays ?


Juliette avait regardé sa tante avec un sourire à demi-voilé, avant de se lever verre à la main.

– C’est justement une des raisons qui nous poussait à organiser ce petit souper… Juliano et moi avons acheté une maison en Sicile !

Paniqué, je ne pus m’empêcher de poser ma main sur la cuisse de Donna pour lui signifier discrètement mon horreur. C’était une blague…        


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Jeu 12 Oct - 6:24

Donna Dickens
J'ai 74 ans et je vis à Cheyenne, USA. Dans la vie, je suis retraitée et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcée et je le vis plutôt bien.

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* Donna est divorcée depuis 10 ans. Si au départ elle avait mal prit le divorce, maintenant elle le vit très bien.

* Donna a été secrétaire pour une firme d’avocats et elle a travaillée dur pour monter les échelons ce qui a fait qu’elle a seulement une fille. Elle aurait aimé en avoir plus mais entre son boulot et celui de son ex-mari…

*Elle aime vivre seule. Boire son café sans entendre râler pour tout et rien. Entendre la nature et elle c’est même découvert une passion pour l’écriture. Elle a toujours un calepin ou son ordinateur à portée de main pour noter ses pensées.

*Bien que plus épanouie après son divorce, il n’en reste pas moins que parfois elle aimerait bien un compagnon pour le reste de vie qui lui reste. Mais pas n’importe qui et surtout pas Robert!

*Donna a toujours été coquette. Bien coiffé, bien maquillée, bien habillée il lui est très rare d’avoir l’air débraillée. Elle met un point d’honneur à être parfaite.

*Vu son prénom et son nom de famille, Donna Dickens, elle se fait surnommer Didi. Elle n’a jamais vraiment aimé mais elle n’en a rien rien trop habituée qu’elle est maintenant.
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« Beware the devil woman »



Je tentais tellement fort de ne pas juger notre gendre mais vu son allure, c’était très difficile de ne pas me demander ce que notre adorable fille faisait avec ce genre d’homme. Il l’avait drogué et elle l’était encore c’était pas possible autrement. De plus il ne me rendit pas la tâche plus facile en diminuant mon nom. Si j’avais fait une esclandre lorsque Bob avait voulu m’appeler mon ange, là je me contenais pour ne pas exploser carrément. Bon en fait pas que je n’avais pas aimé que Bob m’appelle mon ange, je trouvais simplement que ce n’était pas approprié pour ma personne. Mais bon, je ne reviendrais pas là-dessus ce soir, c’était du passé. Mais il répéta l’expérience en appelant mon ex-mari monsieur S. Décidément il était complètement débile. J’étais peut-être trop à cheval sur les formules de politesse mais je trouvais que c’était un respect à sa nouvelle belle-famille. Visiblement, je n’étais pas la seule à ne rien comprendre à leur histoire de rencontre. Ma fille n’était pas stupide à ce point quand même! Lorsque ma fille était venue me dire qu’elle partait en Italie, oui j’ai senti mon coeur se déchirer mais elle avait eue une horrible peine d’amour avec son beau Brandon que je ne pouvais que me réjouir de savoir qu’elle reprenait ses intérêts. Je l’ai fortement encouragée en lui disant que les voyages formaient la jeunesse et qu’elle était jeune et belle alors qu’elle profite des opportunités que la vie lui envoyait. Cependant je ne pensais pas qu’elle profiterais pour s’enticher d’un homme comme lui. Donc en entendant l’histoire de leur rencontre j’avais envie de crier à ma fille de fuir ce gros con mais je murmurai entre mes dents et au moins Bob pensait la même chose que moi. C’était d’un ridicule que même l’humour ne voulait pas venir nous faire rire. Au fond… était-ce si surprenant venant de la part de cet homme d’une autre époque?  Je la jouais gentille, du moins courtoise en lui disant que c’était une charmante histoire et diverger sur le surnom de DJ m’adossant à ma chaise.

Si je pensais que leur rencontre était ridicule alors là c’était bien pire quand il expliqua la raison de son surnom de DJ. Un constat en fumant de l’herbe? Je préférai prendre ma fourchette et me faire une bouchée de spaghetti à la sauce trop acide quand il exposa sa théorie. Mon regard se leva sur lui quand il ajouta qu’on était à l’état de nourrisson jusqu’à ce qu’on trouve une raison de grandir. Ouais bien il n’était pas prêt de “grandir” à l’écouter. Ma fourchette était figé dans mon assiette de pâtes alors que je cherchais une phrase polie à dire à mon connard de gendre. Mais mes mots semblaient avoir déserté ma tête devant le ridicule de l’explication. Oui moi Donna Dickens me trouvais sans mot devant autant de débilités qui sortait de la bouche de Juliano. En fait non j’en avais des mots mais pas tous poli pour la situation et qui foutrait en l’air cette soirée. J’échangeais un regard ahuri à Bob et Gina me demandant si je ne rêvais pas. On était en plein cauchemar. Un regard rapide aux parents de Juliano et je vis le père rouler des yeux tellement loin qu’il dû voir le fond de sa tête. Bon bien je me sens moins seule à trouver ça ridicule. Pendant que Gina venait sauver la mise avant que je hurle à l’indignation, je me fis une bouchée de pâtes. Cependant en la voyant se lever, et que je mastiquai ma bouchée, elle nous fit cette annonce. Ils avaient acheté une maison en Sicile. Ma bouchée passa de travers et je m’étouffai avec celle-ci en sentant la main de Bob sur ma cuisse. Je me redressai et aussi paniquée que lui, machinalement, je posai ma main sur la sienne comme si ce seul geste pouvait nous calmer.

- En Sicile?

Trop heureuse qu’elle était, elle hocha rapidement de la tête avec un grand sourire.

- Elle est magnifique maman! Une belle grande maison, vu sur la mer, une très grande cour et quelques oliviers également. Oh! Et le jardin est remplis de fleurs magnifiques! Je te montrai des photos.

* Pitié… non réveille-toi ma chérie!!* pensais-je

Réflexe, je serrai la main de Bob espérant qu’il me calme. Mon coeur battait la chamade, et je paniquais intérieurement, laissant mon visage sans expression.

- Ouais et on compte bien avoir tout pleins d’enfants pour qu’ils courent partout! Surtout s’il sont aussi beaux que Juliette.

Mon coeur s’arrêta. NON!!! NON TU NE FAIS PAS DE GAMINS À CE CONNARD!! Risquer qu’ils soient aussi stupide que lui? Aucune chance! Je tenais à ce que ma descendance soit doté d’intelligence quand même!

- Je serais ravie de voir les photos mon coeur. dis-je avec un petit sourire.

* Non du tout! Je tentes d’être polie…*

Je tournai mon regard vers Gina qui semblait tout aussi sous le choc que moi et Bob… Il semblait changé en statue de marbre. Pauvre homme, c’était déjà beaucoup pour lui. Le voyage, la rencontre avec notre gendre et maintenant sa petite fille qui avait une maison en Sicile. J’avais toujours ma main sur la sienne espérant calmer un peu son vent de panique parce que moi… ça ne fonctionnait pas du tout. J’étais en pleine tempête. On finit tout de même par lever nos verres et les “féliciter” pour leur achat mais je n’avais toujours pas lâcher la main de Bob. J’avais peur qu’en le faisant que mon état empire. Le repas terminé on eut même droit au dessert: un tiramisu. Bah tiens! Tant qu’à être complètement cliché! Je mangeais à petites bouchées mon estomac soudainement noué. J’étouffais carrément. Je devais sortir de la pièce sinon j’allais finir par faire carrément une crise de panique. Je fini par avaler ma dernière bouchée mais me levai et lâcher la main de Bob.

- Excusez-moi, je dois prendre l’air.

- Ça va maman?

- Mais oui, ne t’inquiète pas ma chérie. Juste un petit coup de chaleur, je vais aller prendre l’air ça ira mieux dans quelques minutes.
dis-je avec un sourire rassurant

J’allai prendre mes cigarettes dans ma bourse et sortit dehors. J’avais les nerfs à vif et j’avais besoin de me calmer et mon vilain défaut faisait surface. Moi qui pensais en fumer à cause de Bob qui me taperait sur les nerfs, jamais je n’aurais pensé un truc pareil. il fallait vraiment qu’on ouvre les yeux à notre fille! Si ça se trouve c'est elle qui paye tout. Ce n'est pas lui avec sa vente d’aspirateur et sa “carrière” de DJ qui devait faire un max de fric. Je me laissai tomber sur un bac de pierre en regard l’horizon et tirant de grande bouffée de ma cigarette.

- Donna ça va?

- Pas vraiment Gina. Tu peux demander à Bob de venir me voir discrètement?


Mon regard désespéré remonta dans celui de Gina. Jamais de ma vie je n'aurais pensé demander à mon ex-mari de venir pour me calmer. Hochant la tête lentement elle retourna à la villa alors que je continuai de fumer tendue comme jamais. Bien que nous soyons divorcés, je devais donner une qualité à Bob. Il avait toujours réussi à me calmer quand je me sentais complètement perdue et que j'étais au bord de la crise de panique. Bon il avait d'autres qualités mais celle-ci en était une.
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