musique d'ambiance:

 

 

Il me semblait bien qu'Alaric, c'était endormi, mais moi, je n'y arrivais pas malgré une bonne douche et la fatigue accumulée. Je fixais le plafond ou un miroir trônait. Je ne pouvais voir ma réflexion dans le noir. Mais, si j'avais pu, il, j'aurais vu mon air consterné et inquiet. Je n'étais plus vierge, mais là n'étais pas vraiment le problème, même si, maintenant que l'excitation avait disparu, cela m'inquiétait un peu. Non, ce qui m'inquiétait réellement c'est que j'étais en train de tomber amoureuse d'Alaric. Sans aucun moyen de contrôler. L'idée de devenir sa Luna germait dans mon cœur et j'avais peur. Je ne pouvais même pas me confier à Melvin, parti à cause d'un accident dont sa copine aurait été victime... un soupir m'échappa à nouveau. Que faire de mes sentiments ? Je devrais les enfermer et en faire ma boite de pandore. Jamais il ne tombera amoureux. Et, j'avais peur qu'il me rejette comme il avait rejette comme il avait rejette Rosalia. Respire, pas d'états d'âme, pas de tourments, de sentiments. Verrouille tout dans ta boite de pandore.
En espérant que tout rentre...

Cette fille était si sexy qu’il se sentait excité rien qu’à l’entendre émettre ses petits bruits mignons. Oh. Il adore ça, le bougre. Il adore entendre et sentir la jeune femme contre son corps et savoir qu’elle était tout à lui. Elle était sa petite chose, qu’il pouvait amener au paradis à coup de langue et de reins. Il avait un sourire de fierté en la faisant jouir avec lui. Bien plus qu’il n’en avait jamais eu. C’était aussi pour ça, qu’il se posa sur le côté. Il voulait continuer à la prendre, fortement, mais elle était vierge juste avant. Elle allait avoir mal. La souffrance n’était pas une chose qu’il aimait. Il vira le drap qui portait le sang et se retourna dans le lit alors que la jeune femme reprenait sa respiration.

- Respire, repose-toi.

C’était un ordre, mais il le sentit pour lui-même. Il fallait qu’elle dorme. Et demain, il réfléchirait sur quoi faire du reste de leur ébat dans le lit, ou même de ce qu’il venait de faire avec elle. Demain, il réfléchirait à comment le faire, à comment gérer ce qu’il ressentait entre ses cuisses. Parce que c’était que physique, ce qu’il ressentait, n’est-ce pas ? Cela faisait deux mois qu’il la connaissait, et deux mois qu’il avait envie de la faire crier son nom dans la jouissance … Alors elle c’était physique. Rien d’autre. Absolument. Aucun. Putain. De. Moyen. Que. Cela. Soit. Autre. Chose. Pas moyen. C’était de l’attirance physique et il aimait la sensation de la jeune femme contre lui. Voilà. Point. C’est tout. Après une douche, et les draps changeaient, ils remontent dans le lit, ensemble.

Il s’endort. Ou fait semblant. Et à force de faire semblant, il s’endort, lui. Pas du tout traumatisé par ce qu’il vient de faire. Mais quelque chose le dérange, dans sa nuit, dans ses songes. Il ressent quelque chose. Une émotion qui ne lui appartient pas. Il peut la sentir mais il ne la comprend pas. Et ça l’agace, dans son rêve, ça l’enquiquine. Alors, machinalement, il se tourne pour prendre dans ses bras la chose qui semble si compliqué. Il n’a pas vraiment conscience de prendre Arabella dans ses bras. Il n’a pas conscience d’enrouler ses bras contre son corps, caressant son ventre dans un contact intime mais doux. Il n’a pas conscience de plaquer le dos de la jeune femme contre son torse. Ni de faire un soupire de bienêtre contre elle alors qu’il se cale à nouveau dans son rêve. C’était tellement mieux ainsi. Il avait sommeil pour une fois. Et il avait envie de dormir.

Il dormait si bien que pour une fois, il sentit le soleil passé sur son visage. Il ouvrit les yeux alors que la jeune femme était encore dans ses bras. Il ne savait pas ce qu’il était censé faire de ça. Devrait-il la pousser ? Faire semblant de rien ? L’émoustiller ? Il se dit que la jeune femme méritait un peu d’émoustillage, alors sa main se remit à caresser son ventre alors qu’il se colla un peu plus contre elle. Il était encore en train de bander et se mit à l’embrasser dans le cou.

- Arabella, si tu ne te réveilles pas dans la minute pour m’arrêter, je risque de vouloir te faire à nouveau l’amour.

Et bien sûr, il la touchait mais il restait sympa, pas imposant, pas forçant. Il la touchait avec douceur et clarté. Elle pouvait savoir qu’il le voulait mais il était attentif. Si elle ne veut pas, il s’arrêterait. Il ne forcerait jamais… mais il n’avait aussi aucune envie de quitter le goût de la peau de la jeune femme contre sa langue. Il aimait son goût. Il avait envie de l’embrasser. Et cette idée le dérange. Parce qu’il n’avait jamais envie d’embrasser quiconque.

 Je continuais de fixer le plafond, l'appréhension me tordant l'estomac. Jamais ma boîte de pandore ne serait suffisamment grande pour pouvoir enfermer tout ce que je ressentais. Je me sentais surpassée par les circonstances et je suffoquais. Soudainement, il me prit contre lui. Je pouvais sentir son torse contre mon dos nu. Sa main caressait doucement mon ventre. Bien qu'au début, je fusse surprise, son geste m'apaisait et je finis par m'endormir à mon tour…
Je fus surprise de constater que je ne fus pas réveillée à l'aube pour l'entrainement. Le soleil caressait déjà ma joue lorsque qu'Alaric essayait de m'exciter dès le réveil. Et, pour être honnête cela fonctionnait plutôt bien.
"Ne me donnez pas plus de rester endormie, cher Alpha, c'est déjà assez tentant comme ça." le taquinais-je.
Je pouvais sentir son excitation matinale contre moi, et, honnêtement, j'étais surprise de lui faire autant d'effet dès le matin après ce que nous avions fait la veille.
"N'en as-tu pas eu assez la veille ? On va finir par manquer de draps dans le manoir juste par ta faute !"
Bon sang, qu'est-ce que j'avais envie de l'embrasser. Mais, je restai le dos tourné, muselant mes sentiments.