La Corne d’Abondance était vide... Quelle putain d’ironie. Dans les Jeux précédents, il y restait toujours un petit quelque chose que les tributs auraient oublié de prendre pendant le bain de sang. N’importe quoi pourrait s’avérer utile, à ce stade ! Mais là, rien. C’était comme si toute cette belle Corne avait été nettoyée de fond en comble, et bien sûr, toujours pas la moindre trace d’eau.

Thea suggérait de trouver un abri... et dans le fond, Ari savait qu’elle avait raison. Mais il y avait ces lianes, autour de la Corne. Ces lianes auxquelles il n’avait pas vraiment fait attention avant, mais en s’y appuyant pour avancer, il réalisa la solidité qu’elles pouvaient avoir. D’un regard il comprit qu’elle avait compris aussi.

Une fois qu’ils eurent trouvé un endroit assez caché et sauf pour s’installer, ils commencèrent tous les deux à confectionner quelques pièges. Ces Jeux n’allaient pas leur permettre de garder les mains propres bien longtemps, et après cette attaque que Thea avait subi, Ari ne pouvait décemment pas rester les bras croisés.

Un piège, c’était méthodique, mécanique... une fois enclenché, il ne nécessitait pas de force de leur part pour faire blesser, voire tuer des animaux. Certes, c’était illégal de se nourrir comme ça dans son district mais... disons que c’était devenu une des spécialités d’Ari. C’était ça ou mourir de faim. Et en parlant de faim, Thea et lui se distribuaient les quelques granolas périmés qui restaient dans leur sac. Au moins, ça remplissait l’estomac...

Spoiler:

ÉCHOUÉ : Ari réussit à trouver assez de force pour installer un piège particulier, au pied d’une des passerelles principales. L’énergie qui lui restait ne lui permettait cependant pas de venir porter une pierre assez conséquente pour le piège qu’il avait en tête. Son choix finit par se porter sur une pierre moins lourde, qui n’achèverait personne sur le coup, mais dans son cas il se disait qu’assommer quelqu’un serait déjà bien. Et puis, même avec une petite pierre, si on se la prend sur la tête, ça pourrait causer suffisamment de dommages cérébraux pour arrêter un ennemi. Avec le risque qu’il réplique, ou qu’il s’en remette facilement... Avec un système de poulie, Ari réussit à la hisser en hauteur, suffisamment haut pour qu’elle tombe rapidement. Si quelqu’un passait par là et marchait contre le fil qu’il avait dissimulé un mètre plus loin, la pierre serait lâchée pile sur sa tête.  Dans l’éventualité où ses calculs étaient bons.

Avec le temps qui lui restait maintenant, Ari rejoignit Thea qui était encore à filer les lianes avec la pierre qu’il avait ramassé plus tôt.

« On va faire des collets en plus. » lui dit-il en s’asseyant à côté d’elle, préparant les nœuds. « Les disséminer ici et là, au cas où... Ça pourrait suspendre les tributs qui restent, s’ils marchent par là. Ou peut-être que ça attraperait une bestiole qu’on pourrait manger... »

L’avantage était que les collets n’étaient pas difficiles à confectionner et à dissimuler.

Mais Thea semblait si pâle... encore plus que lui. Et sa tête basculait. Oh non !

« Thea, reste avec moi ! » Mais c’était comme si elle ne l’entendait pas... Son corps tomba sur le côté comme une masse. Elle était complètement déshydratée, comme lui, mais... Oh non... Oh non, non, non, non, non... ! Ari la cala plus doucement sur le sol, s’assura qu’elle respirait correctement, et tira une large feuille pour la camoufler des regards évidents. « Ça va aller, ça va aller... on trouvera de l’eau ! » lui promit-il.

Mais pour ça... il fallait qu’il fasse quelque chose. Son regard se reposa sur les fléchettes qu’elle avait encore, et il se décida d’en prendre une. Il en aurait peut-être besoin... Puis il la regarda à nouveau.

« Je ne serai pas loin... Tiens le coup. Il faut que tu tiennes le coup. » Il ne pouvait pas faiblir, pas maintenant. De l’autre main, il attrapa les collets qui étaient prêts, et s’éloigna de leur campement. Tête et corps baissés, il avançait avec prudence autour de leur position, préparant ses petits pièges. Le même système de poulie que pour la pierre, mais cette fois avec le collet. Si quelqu’un se prenait les pieds dedans, il se trouverait suspendu par la cheville en moins de temps qu’il n’en faudrait pour comprendre ce qui se passe.

Spoiler:

ÉCHOUÉ : Avec ses propres vertiges, ce n’était pas évident de placer autant de pièges qu’il le pouvait, tout en restant discret. Il en cacha quelques uns proches des passerelles, mais la moitié lui restait encore sur les bras. Au moins, si on passait par là, on avait une petite chance (ou risque, selon le point de vue) de se retrouver avec la cheville attrapée, et tiré par le bas au-dessus du sol. C’était peu, mais il espérait que la chance finisse par tourner en sa faveur. D’autant qu’Ari aurait pu mieux les cacher, sous la végétation...

Dès qu’il entendit un nouveau bruit dans les broussailles, il se cachait dans le buisson le plus proche, s’éloignant au mieux de toute menace. Encore une fois, quelqu’un approchait... et il valait mieux pour lui que ce ne soit pas le tribut avec ses projectiles qui avait essayé d’attaquer Thea.

Ce quelqu’un approchait de l’un de ses pièges...

HORS RP:

Plus d’arme. C’est bien sa veine. En plus, à force d’avoir couru, Olive a soif. Terriblement soif. Elle aurait aimé retenter la même opération qu’un peu plus tôt sur un tronc d’arbre, mais elle n’a plus de couteau pour faire une entaille. Il lui faut un caillou pointu. Ou la pointe d’une flèche. Y a-t-il encore des équipements à proximité de la corne d’abondance ? De toute façon, la jeune fille n’a pas vraiment le choix. Elle est seule désormais. Son cœur se serre. Elle sait pourtant qu’un seul ressortira vivant de cette arène, mais la mort de Lyam l’a sincèrement blessée.

Olive avance à pas de loups à travers la jungle. Elle a provisoirement abandonné l’idée d’essayer de remonter à un arbre. Sa chute l’a suffisamment refroidie. Elle guette, elle essaie de repérer autour d’elle d’où pourrait venir la prochaine menace. Mais tout n’est que bruits et craquements dans cette jungle. Sur le chemin, elle cherche quand même quelque chose qui pourrait l’aider à se défendre un minimum.

2 – Olive parvient à trouver une pierre pointue qu’elle fourre dans sa poche.

Spoiler:

Alors qu’elle approche de la corne, un piège se déclenche soudain.

Spoiler:

Face – La pierre.
Réussi – Ses pieds se prennent dans une liane et Olive trébuche. Alors qu’elle bascule en avant, elle sent soudain quelque chose la frôler de justesse, mais sans la toucher. Quand elle se relève, elle découvre une pierre à côté d'elle. On vient d'essayer de la tuer avec cette pierre ! Une nouvelle fois, la seule solution réside dans la fuite. Alors une nouvelle fois, Olive court de toutes ses forces, aussi vite qu'elle peut.

Spoiler:

Sincèrement, tout se passe tellement vite que tu ne comprends pas tout instantanément. Y a déjà le garçon qui refuse puis fini par tomber aux pieds d’Aline et sa partenaire sort enfin de sa cachette pour venir vous parler en face-à-face. Tu réitères ta proposition, sachant pertinemment qu’Aline et toi ne feriez pas long feu sans armes, sans ressources et qu’à deux. Et, alors qu’intérieurement tu t’attends à un second refus, vu qu’elle te semble plus sauvage, plus agressive que le frisé brun, elle accepte. Avouant même qu’ils ne sont pas mieux équipés que vous mais c’est déjà ça, à quatre contre un ou deux ça aurait toujours son avantage, non ? Mais, après avoir serré sa main, qui te fait sourire un peu bêtement, faut l’avouer, tu la vois partir vers le jeune Aveda et là y a un truc qui te fait tiquer. Tu remarques qu’elle a un truc sous sa manche et elle se trahit elle-même car en voulant serrer la main de la brune elle lâche son dard qui finit à terre pour finir par vous regarder tour à tour avant de courir vers son partenaire et de s’enfuir. Purement et simplement. Et bien il n’y aura pas d’alliance finalement. Tout ça pour ça hein ?

Ton idée première, avant même de savoir si tu vas bien ou même la plus vieille, c’est de ramasser l’aiguille que la fille du sept à fait tomber. En vain car Aline semble essayer sans y parvenir. « N-Non, non, ça va, enfin je crois… » T’es peut-être encore un peu déboussolé par tout ce qu’il vient de se passer, en même pas deux minutes et tu te demandes comment tu seras devant un.e carrière prêt à te dégommer le crâne. Rien que d’y penser y a un frisson qui vient parcourir ton échine. La main chaude de ta partenaire te fait du bien, au même titre que la main de Thea juste avant mais là c’est différent, tu sais qu’Aline ne te fera rien et s’il ne doit en rester qu’un : ça sera elle, tu as déjà fait ton choix. « Attends, j’vais essayer de récupérer le dard, on sait jamais… A deux paires d’yeux ça fait pas de mal… »

PILE : Tu relâches la main de la plus vieille pour essayer de scruter le sol et tu en arrives à la même conclusion que ta partenaire : impossible de retrouver ce fichu dard, cette aiguille qui aurait pu vous servir d’arme de fortune et tu secoues la tête. « C-C’est rien, filons, tu as raison, au cas où… » Surtout que s’ils reviennent, ça risque de ne plus être la même chose.

Spoiler:

Les immeubles ne semblent pas être si loin et du coup vous voilà repartis tous les deux. « Je te le fais pas dire… De l’eau serait top… Tu penses que via les arbres on pourrait en boire ? » Que tu demandes, même si vous n’avez rien pour tapé ces derniers et faire couler ne serait-ce qu’une goutte d’eau. Et plus vous avancez, plus tu te dis que c’est calme, trop calme et tu ne sais pas pourquoi, peut-être en voulant jouer les curieux, tu te prends les pieds dans une marche, ou alors serait-ce une plateforme abîmée ? Et tu trébuches.

PILE : En trébuchant tu te cognes la tête contre quelque chose de dur, tu ne sais pas trop ce dont il s’agit mais en tout cas tu ressens une vive douleur au niveau de l’arcade droite et tu sens ta vision qui se trouble alors qu’au loin tu aperçois une silhouette venant d’attaquer une autre personne ? T’en sais trop rien car tu à l’impression de perdre connaissance...

Spoiler:

J'ai encore la sensation de la barre de fer qui s'enfonce dans la chair, lorsque le canon retentit. J'ai tué. J'ai tué une personne qui ne m'avait rien fait, et qui me tournait le dos. Il avait l'air épuisé, et sans cela, jamais je n'aurais pu gagner ce combat.

J'essaie de ne pas culpabiliser : c'est un carrière, pas un innocent enfant de 12 ans moissonné sous les yeux de son district effaré. Sa peau ou la mienne. Et mon district, à moi, doit être fier. Et avoir tué une fois, augmente mes chances de survie. J'ai déjà tué plus que ma coach, qui a gagné sans tuer personne. C'est énorme, non ? Les sponsors en tiendront compte.

Alors que je m'éloigne des immeubles, je vois deux silhouettes qui sortent de la jungle. Le garçon et la fille du 4 ! Parfois, les districts du 4 sont quasiment aussi forts que les carrières, mais cette année, ces deux-là n'ont pas l'air de... tenir debout ? Le garçon se vautre et se cogne la tête violemment. La fille est figée, et me regarde les yeux exorbités, au lieu d'aider son ami.

Ah, oui. Je suis couverte de sang. Le sang de Fitz, rien que ça. Si elle savait que c'est le sang d'un carrière, je serais encore plus terrifiante à ses yeux, non ? L'idée sordide me fait sourire cyniquement.

Bon.



FACE : Si je me détourne sans rien faire, je peux dire adieu à ma réputation en tant que tribut. Mais j'ai du mal à me résoudre à attaquer cette fille qui tremble et son ami déjà inconscient. C'est lâche. Je n'ai pas d'arme sur moi, non plus. Et puis, je viens de tuer Fitz et si Septima est dans le coin, je ne donne pas cher de ma peau. Mieux vaut fuir vers la jungle.



> ECHOUE : J'avance dans la jungle, sans savoir vraiment où je me rends. C'est alors que je m'arrête pour respirer plus calmement et réfléchir, qu'une créature reptilienne surgit devant moi. Un... alligator ? Ou un... serpent ? L'espèce d'alligator sinueux est clairement doté de crochets dont je préfère ne pas goûter la morsure.

> 2e réussi : J'attrape ma corde nouée à ma taille, et je la lance sur l'arbre voisin, et je grimpe à toute vitesse. Par chance, la créature ne semble pas capable de me suivre.