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LE TEMPS D'UN RP

I vow to thee my country [Solo]

Cloud Factory
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Univers fétiche : Science-fiction, Héroïc Fantasy, City, Célébrité...
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Cloud Factory
Ven 29 Juil - 13:46
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Il s'agit de la suite du rp : "Christmas at Eaton Hall".

L'intrigue se déroule fin février 2021, dans le Comté du Lancashire.

Le Duc de Westminster, propriétaire de la majeure partie de la forêt de Bowland, ainsi que des hameaux et villages, est parvenu à convaincre sa petite-amie d'accepter une virée en ce lieu afin de célébrer la St-Valentin - un lieu marqué par le décès de son père.

Contexte inventé par Cloud Factory, ayant été joué en rp solo sur un autre forum. Elsy peut en témoigner.
Cloud Factory
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Cloud Factory
Ven 29 Juil - 14:24

Emma Watson
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Actrice, Top model, Activiste, Philanthropiste, Sustainable fashion pioneer, United Nations Goodwill Ambassador, Associate Fellow (College Lady Margaret Hall, Oxford University), Administratrice Kering, diplômée des A Level et d'un Master de littérature Anglaise (Brown & Oxford University) et je m'en sors Bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mon propre partenaire pour l'instant, bien qu'étant fiancée avec le Duc de Westminster depuis quelques mois. et je le vis plutôt bien.

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I vow to thee my country [Solo] Jt6n
(c) The Doctor, Fanpop & Horizona

https://youtu.be/o6ZvylOSy5A
https://youtu.be/2zF0ZeE1kd0

https://www.grosvenor.com/rural-estates
https://en.wikipedia.org/wiki/Abbeystead

https://youtu.be/xLbeNq9tZJA

Abbeystead Estate, Grosvenor Estate, Lancashire,
February 2021, Valentine's Day

"C'est quelqu'un qui a les pieds sur terre et qui n'a jamais agi comme un prétentieux et un arrogant aristocrate. C'est un homme bien et humble, comme son père. Rien à voir avec le cliché.

Avec Emma, ils forment un joli couple, soucieux du bien-être des gens et de leurs familles. Elle est comme les gens l'imaginent : belle, intelligente, les pieds sur terre et généreuse.

Ils en sont au début de leur relation, mais s'ils ont prit le temps de se découvrir, ils ont fini par être très épris l'un de l'autre et par faire naître une dynamique puissante.

Ce qu'ils espèrent c'est que leur vie privée sera respectée."


Cette source anonyme, présentée comme "un proche" du couple par le tabloïd The Sun était vraiment le genre de choses que ce ramassis de potins sans grand intérêt réservait habituellement aux aristocrates et aux actrices vis-à-vis desquels il n'avait pas encore réussi à dénigrer et cela tenait au fait que le Duc et sa petite-amie s'étaient montrés relativement discrets, surtout depuis des années, même si Piers Morgan de l'émission Good Morning Britain ne s'était jamais montré tendre avec elle, mais plutôt outrancier, comme il l'avait déjà fait avec Meg'.

En attendant, il n'y avait eu aucun communiqué officiel, aucun tweet ni d'interview destiné(e) à officialiser cette relation qui avait pris tout le monde par surprise et ce, si depuis mars dernier le couple avait profité du confinement pour se rapproche et se retrouver en plein coeur de l'été du côté de Castilla-la-Mancha, puis à Chester et à Eaton Hall, où Emma avait passé les fêtes de Noël et de fin d'année, avec cette issue bouleversante qui avait secouée la maison Grosvenor en donnant un second souffle à une famille qui peinait encore à se remettre de la perte de leur patriarche.

Depuis, il n'y avait eu aucune sortie polémique, de dépenses folles, d'extravagance, de tacles assassins hormis de la part de cyniques, de radicaux et de partisans républicains dont c'était le fond de commerce, y compris en cette période de confinement et de difficultés socio-économiques et de crise sanitaire, bien que les Grosvenor  et Emma s'étaient montrés généreux - pas assez aux yeux de certains députés, au regard de leur immense fortune -, comme d'autres qui s'étaient joint à l'appel, bien qu'elle se s'était pas affichée "officiellement" avec son chéri jusqu'ici, craignant peut être les réactions ou elle préférait, d'abord, maîtriser son sujet auparavant.

Le tabloïd avait mentionné les origines nobles du Duc de Westminster remontant à Gilbert le Gros Veneur (Maître de la chasse), venu de Normandie aux côtés de son oncle, William le Conquérant en mille soixante-six afin de l'aider, avec son armée, à consolider le contrôle Normand sur l'Angleterre, en précisant qu'un Grosvenor s'était distingué plus tard avec Richard Coeur de lion lors de la troisième croisade et que l'un de ses ancêtres avait combattu aux côtés du Roi Edward III à la bataille de Crécy durant la guerre de cent ans contre le Roi de France.

Emma avait eu le droit à sa petite généalogie - le tabloïd ayant précisé ses origines anglaises et françaises, ses racines enfoncées dans le Lincolnshire, le Yorkshire et l'Oxfordshire, avec ces fermiers, ces jardiniers et briquetiers ou soldat (originaire de l'Empire Austro-Hongrois, installé à Chelsea) à partir desquels la famille s'était élevée socialement au fil des générations par le biais de l'éducation et de conflits mondiaux qui avaient bouleversée la société, mis un terme à certains privilèges et créer de nouveaux droits, comme celui du droit vote des femmes. Un grand-père, ex Professeur de littérature anglaise à l'université de Lincoln et officier de la Navy durant la seconde guerre mondiale, un père et une mère parmi les six meilleurs avocats mondiaux dans leur domaine, une actrice de premier plan diplômée de la très côté Brown University, nommée Visiting Fellow puis Associate Fellow d'un Collège rattaché à l'Oxford University, une Ambassadrice de bonne volonté à l'O.N.U. et Administratrice indépendante au sein du troisième plus grand groupe de luxe au monde, avec un carnets d'adresses impressionnant, la Miss aurait eu tout pour plaire en dehors de ses origines "modestes" dont elle n'éprouvait qu'humilité et fierté, malgré les tics de quelques conservateurs parmi les plus radicaux, mais qu'importe.

Bien entendu, les médias avaient essayé d'obtenir une déclaration de la part du couple, du Majordome, du publiciste d'Emma, même auprès de ses agents, sans succès. La réponse avait été la même : "nous n'avons aucun commentaire. Il n'est pas dans nos habitudes de commenter la vie privée de nos employeurs". Il n'y avait d'ailleurs pas eu de gros remue-ménage, même si l'actrice s'inquiétait d'éventuelles visites de fans devant les grilles d'Eaton Hall et d'intrusions par le biais de drones ou d'hélicoptères, comparables à ce qu'avait vécu Meghan et Harry, même si tout cela ne restait qu'une crainte, non une réalité.

Seulement, son chéri avait eu une idée pour la St-Valentin, même si l'Anglaise lui avait demandé de ne rien prévoir, alors qu'une soirée au calme, sans personnel, à faire des pizza autour de jeux de société, voire de jeux videos lui suffisait. Mais il avait insisté et employé des arguments imparables pour la convaincre de faire ce chemin qui les séparaient d'une réserve naturelle protégée à douze kilomètres au sud-est de Lancaster, dans le Lancashire, plus au nord, où se trouvait un autre Estate, propriété du Grosvenor : un pavillon de chasse construit à la fin du XIXe pour le 4e Comte de Selfton en plein coeur d'un domaine s'étendant sur soixante-treize kilomètres carré, nommé Abbeystead Estate.

Abbeystead était un petit hameau perdu dans une immense forêt dans la région de Bowland, réputée pour son incroyable beauté naturelle inscrite au patrimoine. A proximité, se trouvait le village d'Over Wyresdale et les hameaux de Lee, Lower Green Bank, Ortner, Marshaw et Tarnbrook appartenant au Duc depuis le XVIIe. Estate rural, renommé pour ses tétras et pour ses tirs aux faisans à but non commercial et privé, la localité produisait dans ses fermes des élevages de boeuf, de moutons, ainsi que de la crème épaisse, du beurre, des yaourts, du lait, de la crème liquide, de la charcuterie, ainsi que du fromage.

C'était ici, dans ce hameau d'à peine trois cent trente habitants, à l'abri des regards, que le Duc avait convié sa petite-amie pour une retraite en amoureux et pour aborder avec elle ses projets éco-responsables, notamment un projet important mené par son père visant depuis plus de vingt ans à réintroduire des cervidés et à protéger une espèce en danger : le busard Saint-Martin, un faucon qui était devenu l'emblème de la réserve de Bowland. Bien-sûr, Hugh n'était pas sans savoir que cette tradition pour la chasse, perpétuée au sein de sa famille allait poser un problème, en sachant que Tamara en avait fait l'un de ses "passe-temps" favoris, comme Charles, le Prince de Galles, qui lui avait offert à la naissance trois fusils. Lui-même avait du se plier à ces traditions en reprenant les titres de son père et la tenue de plusieurs concours très populaires destinés à des oeuvres de charité et financés par lui, le Prince's Trust ou par des marques automobiles telles que Bentley ou encore par des bijoutiers. Malgré cela, il lui avait expliqué en chemin que la région de Bowland était réputée pour ses collines stériles, ses vallées profondes et ses tourbières, dont les paysages lui avaient valu le surnom de "Suisse de l'Angleterre" en attirant les randonneurs, les VTT, les amoureux de la Nature, ainsi que les chasseurs faisant vivre l'économie locale basée sur l'agriculture, l'alimentaire et le tourisme.

"Je n'aime pas la chasse...
Je n'ai jamais compris le "plaisir" que l'on pouvait ressentir à l'idée de traquer et de tuer, parfois de manière cruelle. "Prélever" un animal pour un besoin alimentaire, ça, bon, d'accord - la Nature est ainsi faites, même si avec la production intensive on ne se soucis pas assez des problèmes environnementaux et des abus de certains, ni des conditions dans lesquelles nous produisons et achetons notre nourriture..."


Elle avait dit cela alors que son regard s'était perdu dans les paysages de campagne, l'air perplexe. Elle avait dans son regard ou son attitude un "je-ne-sais-quoi" que Hugh aimait et qui lui rappelait la sorcière la plus brillante de sa génération dont il était tombé amoureux à travers un écran, avant d'être séduit par Emma. Ces propos auraient pu faire tiquer Tamara, mais pas lui, parce que dans le fond, à son avis, elle avait raison, même s'il souriait comme un benêt en imaginant qu'elle entrevoyait ce qui était pratiqué sur ses terres comme une tuerie gratuite.

Harry avait du abandonner la chasse sur demande de Meghan, ce qui lui avait valu de s'attirer le mécontentement et les foudres de certaines personnes. Lui avait hérité de cette tradition qui rapportait beaucoup d'argent aux associations et à la préservation de la faune et de la flore. Il n'avait fait que suivre les traces de son père, encouragé par le Prince de Galles et par d'autres partis puissants, qu'ils ne pouvaient pas envoyer balader comme ça sans que cela ne leur retombe dessus.

"Déjà que pour cuisiner un lapin je demande au boucher de le préparer à ma place... Yeark...", dit-elle en grimaçant, dégoûtée. "'Fin, tu me comprends... Du coup, oui, la chasse à courre est interdite, sauf pour le renard et l'Irlande, mais il existe des lâchers de gibiers auxquels je ne souhaite pas m'associer, même si le fait de tirer sur des faisans, des perdrix ou des grouses sans autre but que de tuer, ça me brise le coeur..."

Oh ça, vu son ton déterminé, avec ses sourcils froncés et ses airs un peu inquiet ou triste, Hugh avait compris que l'alerte rouge avait été enclenchée, bien qu'il respectait ses opinions et son engagement. Bien-sûr, elle ne préférait pas trop se soucier de la manière dont sa viande lui était fourni, même si elle avait conscience de certains abus et si elle éprouvait l'envie de combattre cela, mais elle ignorait que ces concours ne mêlaient que rarement des animaux, en tout cas sur ses terres.

"Je t'ai emmenée pour faire du cheval, te faire découvrir la région de Bowland, mais il existe des petits malins pour contourner ou enfreindre la Loi et un ancien Premier-Ministre favorable à la reprise de la chasse à courre. Lors des concours organisés sur mes terres nous organisons des épreuves à pieds ou à cheval, nous entraînons nos chiens et nous les utilisons comme s'ils étaient à la poursuite de vraies proies, alors qu'en réalité ils poursuivent un appât munis d'une odeur. Il y a aussi des tirs au pigeon d'argile et sur des cibles comparables à celles de stand de tir, ainsi qu'un repas. Ni plus ni moins...

Quant aux lâchers de gibiers, ils sont populaires dans le Lancashire, comme ailleurs, même si mon père a décidé il y a des années de faire des lâchers de repeuplement, en habituant les animaux à la vie sauvage, contrairement à ce qui se pratique et cela demande un investissement important. Ma famille fait figure de pionnière en la matière. Les cervidés dont je te parlais font d'ailleurs partie du projet. Ils sont près de six cent individus aujourd'hui, mais parfois, oui, de tels lâchers ont lieu, destinées à la consommation et eux aussi sont réglementés, limités. Sa Majesté apprécie beaucoup le faisan et la perdrix, ainsi que la chasse. Le Prince Philip aime beaucoup venir ici. Nous avons le souvenir de barbecue mémorable en sa compagnie, mais bien-sûr, si tu n'as pas envie de découvrir cet aspect de ma vie, il n'en sera pas question. J'espérais, cependant, que tu acceptes, peut être à l'été, afin que tu puisses vérifier, car il me semblait important, comme tu l'as dit, que tu saches tout ce qu'il y a à savoir..."


Il avait parfaitement répondu à la question, surprenant une Emma qui avait péchée par méconnaissance vis-à-vis de la chasse telle qu'elle était pratiquée.

"Hm... Peut être... Merci, en tout cas, pour ces précisions. Sache que si ce que tu me dis est vrai, je ne t'empêcherai pas de continuer. Meghan a forcé la main à Harry et il est venu souvent avec William chez toi ou à la Garganta. Je le sais et cela les regarde. Quelque-part, tu t'es peut être dit qu'en tant qu'engagée dans la défense des animaux et son amie, j'allais te créer des problèmes. Eh bien, je ne pense pas, s'il n'y a pas de tuerie."

Ce fut au tour du Duc de hausser les sourcils, l'air surpris et soulagé. Mais un sourire un peu en coin était subitement apparu, signe qu'il s'apprêtait à plaisanter une fois de plus.

"Merci votre Grandeur. J'apprécie votre magnanimité.", se moqua t'il un peu.

"Oh ça va... Ne m'appelles pas comme ça...", le réprimanda t-elle gentiment, avant de pouffer de rire, d'un air amusé. Cela dit, ce serait bien d'accueillir des animaux blessés ou abandonnés et de les remettre sur pates et de leur offrir un espace de Paix au lieu de tirer dessus."

En Australie, il y avait bien des gens qui aidaient des kangourous et des koalas, alors pourquoi pas ici, en Angleterre, alors que ce Busard, qu'il avait mentionné, était en voie de disparition ?

"J'en conviens, ne t'en fais pas pour ça...", lui répondit-il en posant sa main droite sur la cuisse d'Emma."J'adhère à cette idée.", ajouta t-il en retirant sa main.

L'un des bâtiments les plus notables d'Abbeystead était son école fondée en mille six cent soixante quatorze, mais reconstruite sur son site actuel deux cent ans plus tard. Il y avait ces fermes et ces cottages en pierre locale construite dans un style Elizabethain ou Tudor. L'un d'eux fondé la même année que l'ancienne école, nommé Stoops bridge cottage (ou Lancashire cottage), avait été construit pour le Maître d'école, avec sa salle de classe transformée en serre et salon de thé par le défunt père de Hugh.

Le réservoir du XIXe, quant à lui, avait servi à alimenter en eau, en aval, les moulins le long de la rivière Wyre pendant la saison sèche, bien qu'il n'était plus en service. Et comme l'Estate n'était pas cultivé et exploité de manière intensive, les bocages et la forêt étaient entretenus avec la création de ce qui avait été nommé "la plus grande prairie à foin des hautes terres contiguë d'Angleterre", avec pas moins de cent quarante espèces de plantes et d'herbes et près d'une dizaine d'espèces de gibiers à l'état sauvage ou en voie de le devenir.

En outre, les Grosvenor avaient soutenu la restauration de tourbières, en encourageant la croissance de mousse de sphaigne ayant besoin d'un environnement humide pour se développer, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre, les risques d'inondation et le surpâturage, tout en poussant les goélands destructeurs de cet environnement à se disperser, tout en faisant de cette mousse une matière première utilisée comme engrais pour les végétaux, dans une approche éco-responsable.

"Mon père a fait installé sur l'Estate huit kilomètres de fibre optique 1,000 mb à grande vitesse, ce qui a doté les hameaux et les villages de l'un des services internet, téléphonie et télévision les plus rapides du monde, avec une connexion reliant trois mille maisons et vingt-trois paroisses.

En outre, toutes les maisons sont dotées de chaudières à biomasse, y compris le pavillon. Elles sont alimentées par des copeaux de bois ou des granulés issus du domaine, contribuant à réduire drastiquement la consommation de bois et la pollution, ainsi que les factures. Elles fournissent la chaleur et de l'eau chaude tandis qu'un générateur hydroélectrique, placé dans l'ancien réservoir qui servait à alimenter les moulins, sert aujourd'hui de source d'énergie renouvelable d'appoint à la population."


A l'entendre, Emma pouvait sentir sa passion et son sens de l'engagement, entre traditions et modernité ou éco-responsabilité. Cela lui avait plu. Cela laissait présager de tout un tas d'innovations conçus par le Grosvenor Group, dont le Duc avait souhaité faire bénéficier à la population, avec leur accord ; chose qui n'était pas aisé à obtenir ailleurs.

"C'est génial..."
, commenta t'elle."J'aimerais voir ce réservoir, si tu le permet et aussi visiter les villages et hameaux."

L'Anglaise avait emportée son petit carnet dans lequel elle avait noté ses observations, ses idées et ses questions, en prenant son rôle - aussi petit fusse t-il - très au sérieux. Et cela avait été d'autant plus important qu'elle espérait prouver quelque-chose et faire en sorte de se créer humblement ce nouveau rôle qu'il souhaitait lui confier, pratiquement - pour l'instant - sur un pied d'égalité, sans y perdre leur liberté d'expression.

Mais à présent, le couple était arrivé devant le portail de l'Estate, situé à l'écart et à deux kilomètres du hameau. Un coin charmant, tranquille, d'une grande beauté. Seulement, les yeux d'Emma s'étaient écarquillés lorsqu'elle avait aperçue le pavillon.

"Ah oui, en fait, ça n'est pas un pavillon, du style cabane en bois avec quelques pièces, mais carrément un manoir... Mais rassure-moi, on ne va pas dormir ici hein ?", lui avait-elle demandé d'un air un peu préoccupé.

Des moellons de grès, des toits en ardoise de style Elizabethain, un plan en forme de L, avec une cour donnant sur le sud-est et où à l'Est se trouvait l'aile de service, avec une tour crénelée de quatre étages. Un arc Tudor au dessus de l'entrée principale, un escalier intérieur à balustres en forme de sucre d'orge, le tout avait été inspiré des maisons médiévales que l'on retrouvait dans les environs, comme Emma n'allait pas manquer de le découvrir prochainement.

"Non... Le cottage se situe à cinq cent mètres du village, à l'Est, en direction de Dunsop bridge. Nous en sommes à deux kilomètres. Et rassure-toi, personne n'a été prévenu en dehors de la sécurité qui a l'habitude d'être discrète."

Ce qui garantissait un relatif anonymat et une certaine tranquilité, jusqu'au moment où quelqu'un des environs les croiseraient ou apercevrait de la lumière dans l'une des pièces de la maison.

"Ah, tu m'as fait peur...", fit-elle d'un air choqué et rassuré, en posant une main sur son coeur. "Hm... Je suppose que tu voulais me faire visiter ? Alors, allons-y... Je veux tout savoir de toi et de ta famille et quelque-chose me dit que tu es en train de titiller l'amatrice d'Histoire et d'art qui est en moi, n'est-ce-pas ?", lui demanda t-elle avec ironie.

Le couple ne s'était pas attardé plus longtemps qu'il ne le fallait. Après une visite de l'intérieur, que la Miss avait trouvée intéressante et après quelques photos prises avec son portable, elle et Hugh avaient refermés les portes à clés et repris leur véhicule, direction le charmant cottage que Hugh n'avait pas cessé de lui vanter les mérites et l'aspect campagnard...


Spoiler:


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"The truly wondrous times in this life involve infrequent moments of intimacy and acceptance. Those instances do happen and transcend the power of the great void. And I know what I have to do now. I gotta keep breathing. Because tomorrow the sun will rise and the curse will end..."

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Mer 10 Aoû - 13:51

Emma Watson
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Actrice, Top model, Activiste, Philanthropiste, Sustainable fashion pioneer, United Nations Goodwill Ambassador, Associate Fellow (College Lady Margaret Hall, Oxford University), Administratrice Kering, diplômée des A Level et d'un Master de littérature Anglaise (Brown & Oxford University) et je m'en sors Bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mon propre partenaire pour l'instant, bien qu'étant fiancée avec le Duc de Westminster depuis quelques mois. et je le vis plutôt bien.

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https://youtu.be/0RkYpii_Yxw
https://youtu.be/BsHnd1M4KsI
https://youtu.be/sNHErYjozVc

Abbeystead Estate, Grosvenor Estate, Lancashire,
February 2021, Valentine's Day

Lors du trajet, son boyfriend lui avait narré l'histoire de cette contrée remontant au Royaume de Rheged absorbé par celui de Northumbrie au VIIe siècle, ainsi que celle de l'émergence de celui d'Amounderness forgé par le guerrier nordique Agmundr, vassal d'Eowils et d'Halfdan au Xe siècle. Territoire annexé par le Roi Saxon Aethelstan comme butin de guerre, il l'avait accordé en 934 à Wulfstan Ier, Archevêque de York, alors qu'à l'époque le Comté s'étendait sur une partie importante de Bowland, dépassant ses frontières actuelle, parce qu'autrefois délimitée par les frontières connues de chasse, à la frontière du Yorkshire. La région tenait son nom du croisement de plusieurs fleuves et rivières et du vieux Norrois "Bogi/Boga" signifiant "le coude d'une rivière". Mais alors que Tostig, fils de Godwin et sa famille tenaient les rennes de cette entité de manière héréditaire depuis près d'un siècle, l'invasion Normande eut raison de leur régence et Bowland fut cédée un peu plus tard à l'un des vassaux de Guillaume le Conquérant : Roger de Poitou, en reconnaissance pour son rôle dans la défaite de l'armée Ecossaise du Roi Malcolm III.

"L'honneur" (c'est à dire l'ensemble des territoires conférés en récompense par un Suzerain à l'un de ses vassaux) fut un siècle plus tard disputé et acquis par les De Lacy, Seigneurs de Pontefract, qui y établirent un système de taxes et des exploitations afin de former la base de ce qui était aujourd'hui connu sous le nom "d'Honneur de Clitheroe" - une ville située entre le Yorkshire et le Lincolshire, mais dont l'ensemble finit en 1311 par devenir la propriété du Duc de Lancaster. A cette époque, Bowland était devenue une forêt Royale et comportait dix manoirs répartis sur huit communes et quatre paroisses, sur une superficie de 482 kilomètres carrés. En outre, en 1661, la Couronne décida d'offrir Bowland au Général George Monck dans le cadre de la création du Duché d'Albermarle en reconnaissance pour son rôle dans la restauration sur le trône du Roi Charles II. Hélas, le Duché finit par disparaître faute de descendance et par être cédé aux Montagu, aux Buccleuch puis au Towneley jusqu'au jour où un Grosvenor finit par en faire l'acquisition.

Oh, sans doute tout cela n'avait aucune importance, mais pour Emma qui tenait à en apprendre le plus possible et à prendre son nouveau rôle au sérieux, - aussi petit soit-il - la chose était importante afin de pouvoir situer Abbeystead et ses territoires dans un terroir, des traditions, une culture et une Histoire que ses habitants connaissaient plus ou moins ou qu'elle pourrait étonner en ayant fait ce qui était - à ses yeux - l'un des premiers devoirs d'une Duchesse : connaître et s'intéresser à la population afin de veiller à son développement et à son bien-être. Après tout, le Grosvenor Estate pourrait bien devenir sa préoccupation d'Administratrice un jour prochain. A ses yeux, cela n'était pas plus tard qu'il fallait y songer, mais immédiatement.

-"C'est très intéressant...", confia t-elle à son chéri tandis que celui-ci la conduisait vers le Lancashire cottage."En somme, ta famille leur apporte de la modernité, mais il reste encore à faire. J'imagine qu'il y a un pub, des célébrations afin d'animer un peu les environs ?", lui avait-elle demandée, curieuse.

Emma appréciait les hommes intelligents et cultivés, sportif et drôle, capable de parler plusieurs langues, ce qui était son cas. L'histoire que venait de lui résumer Hugh lui rappelait la guerre des deux Roses, les Lancaster opposés aux York, la pièce écrite par Shakespeare, Richard III, mais aussi pourquoi les Rois et Reines d'Angleterre ne portaient qu'un seul autre titre, à savoir celui de Duc ou de Duchesse de Lancaster : pour rappeler ce conflit qui avait mené à la fin des Plantagenêts. En réalité, le Roi et la Reine portait un autre titre : celui de Duc de Normandie, hérité de Guillaume le Conquérant justement. Parfois, d'ailleurs, certains nobles aimaient rappeler aux Windsor qu'en comparaison leur maison était bien plus jeune et donc moins prestigieuse que la leurs. Quelque-part, chose troublante, c'était ainsi que se comportaient certaines soit disant "familles de sang-purs" dans la saga Harry Potter.

-"Il y a un pub à environ deux km et demi à l'ouest, vers Preston et Lancaster. Sur la route, tu en trouveras une bonne poignée qui ont plutôt bonne réputation... The Fleece Inn est le plus proche d'Abbeystead, à Dolphinhome...

En fait, comme dans la plupart des hameaux et villages, l'accès à des biens et services peut s'avérer compliqué sans moyen de locomotion. Il faut en moyenne compter... hm... 2,5 à 7 km pour se réapprovisionner, bien que certains biens et services soient accessibles dans les villages et hameaux des environs.

Quant aux animations, il y a quelques festivals folkloriques, une kermesse, une parade, un carnaval, des vides-grenier et des foires, mais principalement l'activité de détente se trouve du côté de Lancaster..."


Emma avait pincé un peu du nez, non par contrariété, mais parce qu'à son sens les environs étaient fréquentés par bon nombre de touristes et d'amateurs de la Nature, ce qui pourrait devenir une nuisance si jamais certains projets ou "célébrités" venaient à attirer un peu trop de monde dans le coin, en brisant leur quiétude et en mettant peut être bien, un jour, leur sécurité au centre des préoccupations. Etais-ce le moment de devenir parano, alors là...

-"Tu as eu le droit de poser des kilomètres de fibres et d'exploiter la terre dans le respect de l'environnement, mais bâtir s'avère plus difficile voire impossible, car il s'agit d'un espace protégé, c'est ça ?", demanda t-elle avec perplexité.

Hugh, tout en surveillant la route, avait hoché la tête afin de confirmer.

-"C'est ça...", confirma t'il.

Voilà qui était curieux. Dans un coin de sa tête, l'Anglaise se demandait si les habitants de l'Estate reçevaient la visite de camions destinés à vendre certains produits ou à faire des livraisons - ce qui était le cas bien qu'elle l'ignorait. D'un autre côté, avec ces fermes et ces maraîchers, quoi de mieux pour obtenir des fruits, des légumes, de la viande et tout un tas de produits de première nécessité ?

"Oh... wow...", fit Emma, un peu plus tard, en contemplant l'aspect pittoresque du hameau entouré d'une belle forêt, puis le cottage.

Un aspect "vieille pierre", des arbustes, des fleurs, une fontaine en pierre sur laquelle se trouvait une fausse grenouille crachant un mince filet d'eau, des chaises longues en bois, du lierre sur les murs, de la pierre taillée, des toits en ardoise, un porche d'entrée surmonté d'un arc Tudor là aussi, un beau jardin bien entretenu, une petite route non éclairée : un véritable petit Paradis.

"Quelle belle maison..."

Le Duc semblait heureux et détendu. Si ce cottage lui plaisait tant alors il aurait l'occasion d'y revenir et même de passer du temps dans celui qu'il possédait dans les Cotswolds, près de la forêt de Dean qu'Hermione n'était pas la seule à connaître, puisque Emma y était déjà allée avec son père et Alex.

"Il y a une cuisine, un salon, une salle-à-manger, trois chambres, une salle-de-bain plus une mini dans la chambre principale, deux wc, une baignoire, une serre à l'arrière et une petite cave recélant quelques petits trésors..."

En entrant, Emma avait été saisi par la beauté de l'intérieur, bien que les meubles aient été recouverts de draps afin de les protéger de la poussière. La cheminée lui avait laissé furtivement imaginer des soirées au coin du feu, seuls, pour lire, discuter, jouer et regarder la télévision après une journée passée à s'occuper du potager ou du jardin, à se balader du côté de Littledale, avec un bâton de berger, un sac à dos et un chien en guise de compagnie.

"Cela me donne déjà envie de visiter les fermes du coin afin de ramener de bons produits et de cuisiner... Hm... Pourquoi pas un ragoût, un Shepherd's pie ou une cottage pie, accompagné de notre propre pain, d'une jolie salade et d'une tarte aux pommes..."

Cuisiner pour ceux qu'elle aimait, oui, faisait partie de ses passions, même si certains ne la résumeraient qu'à cela. C'était sans compter sur son boyfriend qui avait envie d'apprendre, de partager un plaisir hédoniste qu'il était difficile d'entretenir par manque de temps.

Sa réflexion amusa le jeune homme.

"Nous ferons ça et même plus... Et je compte te filer un coup de main. C'est important de partager, de prendre le temps lorsque nous le pouvons."

Elle avait affichée un grand sourire. Cela faisait partie des valeurs familiales auxquelles elle avait toujours cru et dans laquelle on l'avait élevée, notamment dans une vision destinée à éviter le gaspillage et à partager des moments conviviaux, propres aux sensations.

"Tu m'aides à retirer ces draps et à les ranger, s'il te plaît ? Il faudrait aussi des balais et de quoi laver, un seau, des serpillères...", lui dit-elle en réfléchissant à leurs besoins.

Bien-sûr, tout était entreposé à sa place. Il y avait même de la lessive, de l'eau de javel, de l'adoucissant et de quoi laver le sol, les fenêtres et les surfaces.

Trop heureux de voir sa chérie apprécier cette "vie campagnarde", Hugh avait souri et avait hoché la tête d'un air sérieux, teinté d'amusement.

"Bien Madame...", fit t-il en mimant l'air et le ton d'un Majordome un peu pompeux, bien qu'il semblait emprunt de légéreté. Il lui avait, alors, adressé un beau sourire en ricanant.

Ils y avaient passé un peu plus de deux heures. Il avait fallu changer les draps, aérer les pièces, aller chercher du petit bois dans la réserve et prévoir de quoi allumer la cheminée dans le salon et dans la chambre principale à coucher.

"Et voilà. Enfin terminé...", soupira Emma.

Elle s'affala dans un fauteuil du salon en passant sur son front le revers de l'une de ses mains, suivis de près par le Duc.

Après une pause salvatrice, le moment était venu de quitter la demeure afin de rejoindre une ferme proche pour y faire quelques courses.

En chemin, ils avaient croisé un fermier d'âge mûr en train de faire rentrer ses vaches.

*Meuuuh*, beugla l'une d'entre elles, tandis que le tintement de cloches avait attiré l'attention du jeune couple d'amoureux.

-"Oh... My Lord...", fit l'homme en apercevant leurs silhouettes, en retirant sa casquette. "My Lady...", ajouta le fermier, toujours avec respect et une certaine déférence, sans savoir comment s'adresser à elle. Par prudence, il avait préféré partir du principe qu'en compagnie de Lord Grosvenor elle devait surement détenir elle-même ce privilège. Il n'en était rien.

Emma observa l'homme avec humilité et gentillesse, en lui adressant un sourire un peu timide, mais sincère, tandis que Hugh s'était avancé vers lui à bonne distance.

"Alastair... Comment se porte votre épouse et vous-même ? Pas de soucis particulier à signaler ? Avez-vous tout ce dont vous avez besoin ?"

L'homme semblait honnête et sincère.

"Ma femme va bien, mais vous savez ce que c'est, avec l'âge, my Lord...", répondit l'homme dont la voix portait la confiance et l'expérience d'une vie de labeur."Les bêtes se portent bien, nous continuons à en prendre soin, comme vous pourrez le juger par vous-même... Mais en ce moment, avec cette maladie qui traîne... Le Gouvernement a beau nous confiner, comme ils disent, vous savez comme moi que nos bêtes ont besoin d'être entretenues...", fit le fermier en retenant son mécontentement.

Le nord de l'Angleterre faisait partie des endroits les plus touchés par le Covid, donc économiquement. C'était aussi dans ces territoires du nord que l'on retrouvait le plus d'infractions au confinement, un peu comme si la vieille tradition d'insoumission à un Pouvoir ou à des décisions jugées injustes ou irréflechies poussaient les gens à résister ou la jeunesse à défier le Gouvernement et des décisions qu'ils ne respecteraient pas eux-mêmes.

"Vous avez raison... (soupir) Quoi qu'il en soit, ma famille continuera à vous soutenir économiquement le temps que durera cette pandémie et soyez assuré du soutien du Grosvenor Estate vis-à-vis de la logistique. Nous continuerons à faire fonctionner l'activité économique. Vous ne devriez donc n'avoir pas de gros problèmes pour expédier votre production, mais si jamais c'était le cas, je compte sur vous pour m'en avertir."

Le Duc avait voulu se montrer clair et impliqué, dans une posture de soutien de la population, de l'économie et de la jeunesse qui étaient en train de payer le prix fort. D'ailleurs, elle ne le savait pas encore, mais Hugh et son Conseil, en accord avec la famille, s'étaient décidés à agir comme un bouclier protecteur. Les pertes allaient être énormes, potentiellement récupérables après la crise, mais aucun employé n'allait être renvoyé ou voir son salaire suspendu, aucune enseigne liée aux Grosvenor n'auraient à mettre la clé sous la porte là où bon nombre seraient destinées à le faire, les loyers seraient suspendus pour les plus pauvres et les expulsions arrêtées, des livraisons de biens et services seraient garanties, de la nourriture et des médicaments allaient être distribués aux plus fragiles, des logements vacants allaient être mis à disposition des soignants afin de les rapprocher des cliniques, hôpitaux et hospices. - l'attitude d'un Lord multi-milliardaire emprunt de noblesse, mettant sa puissance et son influence au service de ceux qui avaient accordé une confiance à leur famille, ce que Emma trouverait follement séduisant et respectable.

"Je vous remercie beaucoup, votre Grace... Votre père était un saint homme et c'est un honneur de travailler pour vous et pour votre famille...", fit-il en inclinant un peu la tête en signe de respect.

Hugh ne l'avait pas rappelé à Emma, mais c'était à Preston, non loin d'ici que son père était mort. La presse avait parlé d'un cancer, tandis que la version de la famille et de la presse dîtes "officielle" mentionnait une crise cardiaque.  Son père s'était trouvé dans les environs à cause du début officiel de la saison de chasse. Sa mort était survenue un peu avant, son état s'étant dégradé rapidement.

Son petit-ami était ainsi devenu le 7e Duc de Westminster lorsque les médecins vinrent annoncer son décès. Ce moment tragique était resté encré comme un choc. Ce ne fut qu'à la mort de son père qu'il comprit ce que signifiait le fait d'être fait Duc. Ce choc pétris de douleur et de solitude était restée ancrée en lui comme le poids de la responsabilité et son appartenance à un ensemble dont il n'était que le gérant, l'héritier, dont la mission consistait à maintenir ou à faire croître leurs possessions.

"Et nous avons celui de vous compter parmi les plus fidèles et les plus travailleurs... Vous pouvez être fier de ce que vous avez accompli. Elles font la richesse et la fierté de cet Estate qui a l'honneur de contribuer au bien-être de ses habitants et à faire connaître son terroir à tout un pays qui redécouvre son patrimoine."

Le fermier semblait avoir été touché par l'estime et par les compliments formulés de la part de ce jeune Duc qui avait du trouver ses marques, prendre les rennes, prouver ses compétences et rassurer pas mal de monde autour de lui. Emma n'avait rien dit. Elle ne connaissait ni cet homme ni cet Estate, mais Alastaïr avait, au moins confirmé de par ses propos et son attitude que les Grosvenor étaient respectés, que ce qu'elle avait lu ou entendu à leur propos se basaient sur des vérités et surtout qu'il ne manquait pas de noblesse ou ce qui faisait de lui un homme charmant et touchant.

"Je vous présente Emma Watson, ma merveilleuse et délicieuse petite-amie... Désormais si vous la croisez, vous saurez que vous pourrez lui accorder la même considération et la même confiance que si vous vous adressiez à moi ou à un membre de la famille. J'aimerai que cela devienne de notoriété publique par ici."

Ce vote de confiance lui avait chaud au coeur tout en la bouleversant et en lui faisant prendre confiance qu'à présent elle n'était plus une étrangère ou un amie, mais une intime jouissant d'un statut particulier - un statut ayant été (et étant toujours) une source de réticences et de complications.

"Très bien, my Lord..."

Ce qui intéressait Emma c'était surtout de découvrir son exploitation et ses produits issus de la ferme, plutôt que de s'attarder sur des questions de préséance sur lesquelles elle allait devoir apprendre à être à la hauteur, y compris des attentes.

- "Appelez-moi juste "Emma", cher Monsieur... Dites-moi... Que produisez-vous dans les environs et de quels animaux disposez-vous ?", lui demanda t-elle avec les sourcils froncés, comme pour tenter d'oublier ce qui venait d'être dit pour entrer tout de suite dans le vif du sujet.

Des vaches, des oies, des canards, des moutons, des boeufs, des agneaux, des poules, des coqs, des brebis, des poulets, des cochons, ici, dans les exploitations aux alentours on retrouvait tout le nécessaire à la production d'une multitude de produits indispensables à la vie des britanniques.

L'homme leur avait fait découvrir son exploitation, répondant à leurs questions. L'Anglaise s'était montrée concernée, en faisant bonne impression.

Ils étaient repartis les bras chargés des produits nécessaires pour leur séjour, avec l'assurance d'avoir réglé leur dette envers le producteur et d'avoir acheté ce qui se faisait de mieux. Oui, Emma avait hâte d'y gouter et de faire la promotion d'un lieu qui méritait de voir sa production attérir, entre autres, sur les meilleures tables du Royaume...


Spoiler:


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"The truly wondrous times in this life involve infrequent moments of intimacy and acceptance. Those instances do happen and transcend the power of the great void. And I know what I have to do now. I gotta keep breathing. Because tomorrow the sun will rise and the curse will end..."

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Ven 12 Aoû - 13:59

Emma Watson
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Actrice, Top model, Activiste, Philanthropiste, Sustainable fashion pioneer, United Nations Goodwill Ambassador, Associate Fellow (College Lady Margaret Hall, Oxford University), Administratrice Kering, diplômée des A Level et d'un Master de littérature Anglaise (Brown & Oxford University) et je m'en sors Bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mon propre partenaire pour l'instant, bien qu'étant fiancée avec le Duc de Westminster depuis quelques mois. et je le vis plutôt bien.

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(c) The Doctor, Fanpop & Horizona

https://youtu.be/wIelGThyTMk
https://youtu.be/BvLpHnI_IfY

https://www.grosvenor.com/
https://westminsterfoundation.org.uk/

https://i.pinimg.com/736x/7f/58/89/7f58896a7694fa079ce185d95b0e4570--emma-watson-fan.jpg (nouvelle tenue d'Emma pour l'après-midi et la soirée)

Abbeystead Estate, Grosvenor Estate, Lancashire,
February 2021, Valentine's Day

En général, les Grosvenor étaient respectés pour leur générosité, leur apport à la communauté, pour leur discrétion et la manière dont ils traitaient leurs employés ou le plus humble des sujets de Sa Majesté. Cela n'effaçait pas le fait que tout n'était pas toujours rose au sein de leur famille - rien ne l'était - ni le fait que le Grosvenor Group n'agissait pas toujours à la manière d'un prédateur, alors qu'ils essayaient de bâtir des projets solides, de réhabiliter des quartiers, d'anciens bâtiments ou de proposer des solutions d'avenir, en sachant qu'il existait des soucis en matière de logement, une spéculation immobilière, une pénurie sur le marché, des difficultés pour le Gouvernement de répondre à la demande et des bailleurs exigeants, capables de vous expulser ou de saisir.

Hugh et sa famille n'étaient pas dépeint comme des Ebenezer Scrooge, ce célèbre riche homme d'affaire de l'ère Victorienne dont le personnage avait été dépeint dans Christmas Carol, de Charles Dickens, mais il s'agissait d'un propriétaire terrien, d'un très riche homme d'affaire. Emma avait découvert que son père avait autrefois agi contre le Maire de Londres, conservateur, qui avait voulu expulser des locataires de leurs logements, alors qu'il arrivait au Grosvenor Group d'acheter puis de revendre avec une plus-value du neuf ou remis à neuf. Et comme dans toute entreprise de ce type, leurs projets se heurtait à la concurrence, aux réticences de petits propriétaires, de locataires ou de County Council, lorsque cela n'était pas le Labour qui tentait d'y mettre son grain de sel en dépeignant Hugh et son Conseil d'administration, parfois, comme des entrepreneurs aux méthodes agressives. En d'autres termes, sans savoir ce qu'impliquait son métier, Emma n'était pas sans avoir une certaine conscience de ces dérapages, alors que ses recherches jusqu'ici lui avait montré que la famille qui l'avait accueilli plus ou moins avec les bras ouverts n'avait que peu à se reprocher, en définitive : pas de gros scandales, une propension à la discrétion, ni d'affaires de fesse, ce qui valait bien plus que la famille du Prince Harry ces temps-ci.

Seulement, tout le monde n'aimait pas voir de nouvelles constructions être programmées près de chez soi, surtout à la campagne où l'on avait recherché un certain cadre, une qualité de vie, même si cela impliquait d'être éloigné de certains services. Or dans un Comté attractif tel que le Cheshire, l'implantation de solutions "vertes", éco-responsables telles que des éoliennes ou des centres de recyclage, voire des usines destinées à diversifier l'activité économique, se heurtait à des contestations et à des critiques au motif que ces choses-là risquaient de dénaturer le paysage et la qualité de vie, alors qu'en vérité la raison résidait dans le fait que cela risquait d'écorner la vue de leurs jardins, de diminuer la valeur de leur terrain et donc des constructions.

Ainsi, l'authenticité devait être préservée au détriment de ces choses qu'ils aimeraient voir être améliorées. Mais pour l'heure, il n'était pas possible de tout avoir. Pour Hugh et autrefois son père, cela représentait un défi de taille, une problématique avec ses contradictions et ses intérêts privés. Ainsi, même l'éco-responsabilité, dans son avancée, ne plaisait pas à tous alors que leur utilité avait été démontrée à maintes reprises, comme avec ces efforts produits pour préserver la campagne et les animaux, pour intégrer de nouvelles technologies non polluantes, moins couteuses en énergie et donc moins onéreuses pour les portefeuilles. Or, il était difficile de gérer un Comté qui peinait à délivrer des permis de construire, à accepter l'implantation d'éléments modernes, à la pointe de la technologie afin de répondre à des problématiques telles que l'emploi, la santé, l'éducation, la pollution, les salaires ou les télécommunications - ces fameux thèmes qui revenaient souvent dans les sondages et avec lesquels il fallait songer à des compromis.

Dans l'ensemble, le Lancashire et le Cheshire attiraient de plus en plus, les loyers commençaient à augmenter, les permis de construire à se faire plus difficiles, plus longs à obtenir. Pas mal d'habitants tentaient de défendre leurs acquis, même dans des locations comme l'on en trouvait au sein d'Eaton Estate, en dépit des protections et des avantages. Au-delà, la santé, l'éducation et l'emploi n'étaient pas assez soutenu par l'Etat. On voyait, parfois, la famille Royale faire des tournées dans les terres du nord, ainsi qu'en Ecosse et au Pays-de-Galles, pour rencontrer des agriculteurs, des éleveurs, pour soutenir un terroir, des usines, l'éducation et toutes ces choses qui méritaient d'être défendues.

Hélas, il existait des disparités d'accès aux biens et services selon l'endroit où l'on vivait, comme partout dans le pays, en fonction de la proximité des gens avec de grandes villes, ainsi que des artisans et des PME ayant du mal à rivaliser avec des hypermarchés ou de grands groupes. Ces problématiques, le Duc et les commerces qui s'étaient associés à ses entreprises tentaient d'apporter des solutions durables, de jouer un rôle économique et parfois celui de pansement par rapport aux limites ou au manquement de Gouvernements successifs, là où la famille Royale et des nobles tels que lui jouaient un rôle majeur au sein de l'économie. Souvent, les critiques lui restaient en travers de la gorge, même s'il n'en montrait rien à des inconnus ou en public. Son métier était passionnant, mais risqué et parfois ingrat. La politique ne l'intéressait pas vraiment. Cela n'était qu'une affaire d'ambitions, de rivalités, qu'une carrière. Hugh avait plus ou moins la conviction qu'à un certain niveau ce qui comptait c'était les affaires politiques ou les affaires tout court.

Le progrès, qui n'était pas toujours bon à prendre, se heurtait à bourgeois et écologistes de tout bord, dont certains étaient partisans d'un retour "à l'âge de pierre", mais aussi à des gens plus ou moins scrupuleux cherchant à bâtir un futur dans lequel ils étaient contraint de composer avec la lutte des classes et le marché international afin de maintenir leur compétitivité, le niveau de vie et les emplois face au Brexit, à des entreprises préférant délocaliser à l'étranger pour faire des bénéfices en laissant en plant un tissu social à l'abandon en dépit parfois des promesses ou de carrières dévouées à leur service.

La réalité s'avérait plus complexe, plus délicate et à l'occasion moins joyeuse dans ce qui était une guerre économique à l'échelle mondiale, alors que les Grosvenor était présent dans près de soixante-quatre pays, avec à leur actif près de mille cinq cents propriétés estimés à près de soixante quatre milliards de dollars Américains. Mais au-delà de fonds d'investissement, des achats et ventes, ce qui avait plu à Emma ce fut de constater que le groupe de son petit-ami ne se contentait pas de faire des affaires : ils avaient créer un réseau international de soutien aux LGBT+, ils aidaient des pays en voie de développement, ils tentaient aussi au pays d'investir dans le durable, dans des solutions contre la misère et l'exclusion.

Seulement, il y avait eu un tout petit couac il y a un an, lorsque le Grosvenor Group avait commis une erreur dans le quartier de Belgravia, même si au demeurant, l'action de la population visée et du Labour avait conduit le Duc à faire très vite demi-tour, à entendre leurs paroles. Ils avaient promis des arrangements vis-à-vis desquels ils se savaient attendu, surtout Hugh depuis qu'Emma le lui avait carrément reprochée en août dernier, lors de son séjour à la Garganta, sans éprouver une once de regret ; qu'importe s'il était confronté à de grosses pressions, à des paris gagnants-perdants, souvent soumis aux fluctuations du marché et de la monnaie : un univers auquel nous ne comprenions pas grand-chose et qui nous apparaissait si éloigné de nos préoccupations, de tout contrôle.

Or, là où le Gouvernement et d'autres chefs d'entreprise auraient plus ou moins magouiller des plans "sociaux", le Grosvenor Group n'avait pas rogner les droits sociaux de leurs employés, ou les aides aux plus fragiles comme le Gouvernement était en train de le faire. Ils n'avaient pas suivis de plan "d'austérité" visant les plus fragiles, les réfugiés, les retraités alors que c'était ces individus là - surtout - qui avaient payé plus chers que d'autres la crise du Covid qu'ils venaient de vivre, avec ces files d'attente aux banques alimentaires, ces soins dispensés dans des tentes grâce à la solidarité et au patriotisme. Il s'agissait pourtant de ces mêmes personnes qui ne s'étaient pas réveillés un matin en étant confronté à la grogne et au sentiment d'abandon des soignants, de ceux qui avaient perdus leur job à cause des mesures de restriction.  

A la place, le Duc avait maintenu sa générosité, sa volonté de protéger les emplois dépendant de lui, son soutien à des projets. Il avait continué à assurer les salaires, à agir de manière solidaire. Il avait assuré, non sans difficultés, ses fournisseurs et distributeurs qu'une activité serait maintenue, il avait essayé de soutenir les PME locales, mais même lui n'était pas assez fort pour résoudre les problèmes de tout un pays, pas sans aide et sans affronter des lois qui ne lui seraient pas favorables. Et tandis qu'on le critiquait, la réponse du Grosvenor Group avait été à la hauteur des attentes. Ce fut en tout cas l'opinion d'Emma alors qu'à ce moment-là elle et lui n'étaient pas encore à songer à un avenir commun. Loin de là. (soupir)

Pour autant, être Duc ou Duchesse, ça n'était pas un "job" de tout repos. On se levait vers quatre heures et demie ou cinq heures du matin pour faire le tour du domaine, rencontrer des gens, prendre des décisions, on voyageait dans tout le pays, ou à l'étranger parfois, pour négocier des contrats, parler à des gens importants, pour jongler avec des sommes énormes et les risques qui allaient de paire. Des vies dépendaient d'eux et de leurs choix destinés à assurer la pérénité. On ne pouvait s'impliquer dans ce rôle en fuyant en Amérique ou au Canada en faisant comme si on tentait de s'enfuir de quelque-chose de nocif, pour rejoindre Hollywood, le Royaume du toxique et des ambitions souvent démesurées ou irréalistes. On s'investissait avec le risque de tout gagner ou de tout perdre, avec à l'esprit le fait que l'on serait assez peu souvent reconnu pour avoir tenté de bien faire, pour avoir réussi certaines choses, à moins que la population, elle, n'ait un jour conscience des batailles menées en leur faveur ou en leur défaveur.

En tout cas, si l'histoire du Duché n'était pas un modèle de perfection, Emma avait appris par le biais de la presse que Lord Gérald, le père de Hugh, avait toujours été un homme humble, affable, plutôt accessible, ayant veillé sur ses employés et sur ses retraités qu'il avait mis à l'abri, y compris en leur octroyant un logement gratuit en remerciement pour leurs services et ce même si parfois cette famille pourtant si riche et étonnement si discrète avait affrontée quelques petits scandales à cause d'employés indélicats, comme cela était arrivée avec la femme de chambre de la Duchesse après près de vingt années de service à ses côtés.

Sur le chemin du retour de cette ferme bien entretenue, les bras chargés, Emma semblait avoir le coeur léger et l'esprit embrumé par tout un tas d'opportunités et de questions. Elle semblait heureuse tout bonnement. Hugh n'avait pas boudé son plaisir de voir Emma si impliquée et apaisée alors qu'il y a quelques temps encore elle semblait si soucieuse et mal dans sa peau.

-"Je me disais... Une fois que nous aurons préparé le dîner, on pourrait peut être inviter Alastaïr et sa femme pour partager notre repas, qu'en dis-tu ?", lui demanda t-elle avec gentillesse et espoir.

Le Duc avait haussé les sourcils avec surprise, la bouche entre-ouverte, avant de soupirer plutôt que de dire une bêtise qu'il regretterait très vite. En vérité, cela n'était pas une habitude de "fraterniser", même si son père avait eu celle de s'arrêter à l'occasion au bord de la route, près des grilles d'entrée d'Eaton Hall afin de discuter avec des gens qui étaient venu avec l'espoir de le croiser, mais qui avaient été approchés par la sécurité du domaine dans le but de leur demander de faire demi-tour.

-"Eh bien, si cela peut te faire plaisir, pourquoi pas ? Je pense qu'ils l'ont mérité... Et aussi parce que si j'ai le malheur de bafouiller tu vas froncer les sourcils et là...", fit t-il en concluant ses propos d'un air taquin, mais pas méchant - juste assez pour prendre cela, ensuite, avec ironie.

Son assentiment n'était pas tout à fait désintéressé puisque Hugh savait que cela se saurait, que cela serait bénéfique à l'image de sa famille, quand bien même cela entrait dans le genre d'attitudes que son père avait manifesté à l'occasion, avec simplicité, humilité et gentillesse, lui ayant valu la sympathie de pas mal de monde. Son enterrement l'avait on-ne-peut plus démontré.

-"Yees...", fit Emma, joyeuse. "Tu verras que si nous sommes sincères, ce sera bénéfique, plus moderne... C'est ma façon de faire, mais je comprendrai si ça n'était pas la tienne..."

Emma avait pouffé de rire après coup, en songeant à la remarque de son chéri, faisant encore et toujours référence à ses tics ou à sa trop grande ressemblance avec Hermione, en dépit de leurs différences.

Très tôt, elle avait commencée par traiter les membres de son staff avec bienveillance et générosité. Au fil du temps, ceux-ci étaient devenus des amis et depuis comme des membres de sa famille. Denise, par exemple, était sa seconde mère, aussi parce qu'en terme d'âge elle aurait pu être sa fille. Souvent, elle avait eu la conviction - et l'honnêteté de le reconnaître - qu'elle n'aurait rien pu faire sans eux, ce qui était vrai. Elle leur avait, d'ailleurs, dédiée son BAFTA Trailblazer, ainsi que son prix de modeuse britannique de l'année en citant leurs noms, l'un après l'autre.

Toutefois, à Eaton Hall les employés n'avaient pas le droit de "fraterniser" avec la famille. Ils se devaient d'être les plus discrets possibles et pour certains disponibles à toute heure. Cela n'était pas qu'une question de traditions ou de statut social, mais une manière de maintenir une certaine formalité dans ce qui restait une relation employeur/employés qui pouvait évoluer avec les années et se voir récompenser par des privilèges et de meilleures salaires, là où Emma y voyait une entrave à sa vie privée.  

"Cela fait des générations qu'ils servent ta famille, ils ont l'air de te respecter, surtout ton père... Il serait anormal de ne pas leur montrer un peu plus de reconnaissance. En fait, si la Charte ne t'interdisait pas d'assumer un mandat électif de député, je pense que j'aurai votée pour toi. Hihihi.", fit-elle en riant de bon coeur.

Hugh l'avait suivi de bon coeur dans son fou rire, même s'il fut touché d'entendre son Hermignonne lui apporter un soutien.
D'un autre côté, ses employés de maison ou de l'Estate étaient avec le temps considérés comme des membres de la famille, sans réellement en être. Il ne pouvait le nier. En fait, cette loyauté ressemblait assez à ce que l'on voyait (ou non) dans une série comme Downton Abbey. Certains l'étaient plus que d'autres. Il fallait plutôt voir cela comme un clan dans lequel la loyauté et le prestige jouaient un rôle : la santé et la puissance, ainsi que leur moralité, rejaillissait sur toute la maison, sans exception, dans un sens comme dans l'autre évidemment.

En chemin, le couple avait pu admirer la beauté du paysage et suivre la route les menant à l'écart du village. Dire qu'à une époque les enfants avaient fait ce chemin pour se rendre dans ce qui fut autrefois une école de campagne et la demeure de leur professeur.

En arrivant, avec la chaleur et la sueur, Emma avait éprouvée l'envie de prendre une douche et de recevoir leurs invités sous un tout autre aspect.
Pendant ce temps, tandis que Hugh attendait son tour et alors qu'il avait du se résigner à ne pas accompagner sa Belle dans ses ablutions, celle-ci l'avait chargée de préparer un peu de soda, du cottage cheese, des toast et d'aller cueillir un peu de ciboulette, de thym, de romarin et de l'origan dans le jardin.

Objectif en cette fin d'après-midi ? Prendre le temps... Profiter du calme et de la Nature, songer aux préparatifs du menu de la soirée et à ce qu'ils pourraient bien discuter avec leurs invités.

Demain ? Oh, d'après Hugh, il allait être question d'une balade à cheval, d'aller à la recherche de fleurs et d'animaux, de passer du temps en amoureux loin des préoccupations et de se contenter d'un déjeuner frugal. Il allait être question, entre autres, de cervidés, de Busard St-Martin et de celle qui faisait battre son coeur, sans se soucier de rien d'autres.

Les cheveux humides, une brosse à cheveux dans la main, un flacon de vernis et un sachet de coton dans l'autre, Emma était descendue en fredonnant, avec l'impression d'être rafraîchi et détendue. Elle s'était alors installée dans le salon afin d'ajouter, avec une petite touche de fun, un peu de couleur à ses pieds pédicurés. Pendant ce temps, alors que Hugh venait de rentrer avec sa cueillette, il avait aperçu sa petite-amie avec des bouts de coton entre les orteils, un flacon rouge dans la main gauche et les cheveux humides, l'air absorbé par les traits qu'elle tentait d'appliquer sur ses ongles.

-"Je... Euh... Hum... En principe, j'ai tout rapporté. Aurais-tu besoin d'un coup de main ?", lança t-il d'un air détaché en déposant ses herbes aromatiques dans la cuisine.

Emma avait re déposée son pinceau dans son flacon en haussant un sourcil, en observant à la fois le résultat sur ses pieds et son chéri en train de ramener ce qu'elle lui avait demandé.

-"Eh bien...", lui répondait t-elle sur le coup en observant ses pieds sans trop savoir quoi répondre sur l'instant. "Je peux le faire moi-même, mais si tu insistes..."

Au pire, elle avait apportée avec elle son dissolvant éco-responsable, à base de lactose de maïs, respectueux de sa peau, de ses ongles et de la Nature. Voilà encore un élément de ce que la technologie et l'éco-responsabilité pouvaient apporter à la vie quotidienne.

-"Je me lave les mains et j'arrive... Et puis, comme je suis sympa je t'offrirai en prime un bon massage... Je sais que tu aimes ça, surtout après cette marche que nous nous sommes taper ce matin, alors interdiction formelle de me dire non...", lui lança t-il sur un ton sérieux qui trahissait sa confiance en lui sur ce coup-là.

Bon... Cela cachait peut être une envie de se rapprocher d'elle ou d'obtenir bien plus, mais rien n'était moins sûr. Hugh l'avait jusqu'ici respecté. Il n'avait pas cherché à profiter. Cela étant, elle le trouvait trognon de se mettre en quatre pour elle, ce qui la poussait à vouloir prendre soin de lui en retour.

-"Hm... D'accord."

Comment dire non à la plus belle femme du monde, selon lui, hm ?

-"Très bien... Allez, hop ! Met-toi en position et explique-moi la marche à suivre, s'il te plaît...", lui intima t-il.

Dans l'ensemble, Hugh ne s'était pas trop mal débrouillé, en dépit de quelques bavures rattrapées plus tard. Lorsque Emma fut prête et lui aussi par dessus le marché, le couple s'était lavé les mains et s'était penché sur la préparation du dîner.

-"Ca les surprendra peut être de constater que ce repas a été préparé par nos soins et non par des employés de maison..."

Dans sa bouche, on aurait pu croire qu'Hermione s'adressait à Ron à propos des Elfes de maison, même si cela était péjoratif pour leurs employés, même si Harry Potter, quelque-part, demeurait aussi une critique (parfois exagérée) de l'époque Victorienne et des aspects moins admirables de la société. Mais pour couper court : non, Hugh n'était pas Drago Malefoy. Il en aurait, pourtant, eu tout les attributs, si ce n'est qu'il était le troisième enfants d'une famille de quatre, avec trois filles et qu'ils n'étaient en rien comparables.

De tranchages en découpes, jusqu'à obtenir parfois de petits cubes, Emma avait montré à son petit-ami la manière dont on préparait la Shepherd's pie dans sa famille ou de manière traditionnelle, en sachant que cette recette se retrouvait à l'occasion sur celle de la famille Royale qui avait su se réapproprier ses plats d'origine modeste, réalisés d'ordinaire avec des restes, non avec des morceaux de premiers choix.

-"Hmm... Ca sent tellement bon..."

Des produits frais, locaux, des herbes en provenance du jardin, le tout en provenance de cette Nature que l'on pouvait aperçevoir en mettant le nez à la fenêtre, alors qu'à un kilomètre à la ronde, au moins, il n'y avait personne à l'horizon...

-"Il s'agit d'un plat de paysan, comme les cornish pastry originaire de Cournouilles, ou le hot pot du Lancashire, même si ce dernier plat, vous le réaliser avec du lapin dans le Cheshire, je crois...", lui fit t-elle remarquée.

Pour lui, c'était un privilège que lui enviais assurément des millions de personnes à travers le monde. Imaginez qu'il avait pour lui tout seul Hermione - ou plutôt Emma - et sa science qu'elle s'évertuait à ponctuer par le commentaire suivant : "Oh je suis bien moins intelligente et brillante que ne l'est Hermione, tu sais...". Mais quand bien même... La personne qu'elle était et le personnage qu'elle avait campée si longtemps suffisaient à l'ensorceller sous un charme puissant.

Pour l'heure, il ne comprenait toujours pas trop pourquoi elle semblait avoir du mal à accepter les compliments ou les louanges ou si elle ne tentait, par ce biais, qu'à conserver, du mieux possible, les esprits clairs, face à la très haute opinion qu'il possédait d'elle. Il l'a respectait et l'admirait, ce qui était déjà beaucoup, en sachant que très peu possédait ce privilège et si elle était la seule qu'il avait envie d'aimer et de chérir sans partage.

-"En cette veille de St-Valentin et si j'estime comme toi qu'en Amour il n'y a pas de jour définir pour se dire "je t'aime", je tiens à redire, au risque de passer pour un gros lourdot, que je t'aime et que tu es tout bonnement incroyable..."

Il y avait eu un baiser passionné ayant coupé leur souffle, là où dans les films romantiques ou pornographiques cela finissait toujours de la même façon. Cela ne les rendaient pas moins humains, juste moins caricatural et moins porté sur le sexe immédiat, soit disant passionné. L'homme l'avait respecté et honoré de ce simple fait en lui prouvant par cette simple retenue qu'elle n'était pas un objet sexuel, qu'en dépit d'un éventuel désir, cela ne fonctionnait pas de manière automatique.

Le couple avait alors accueilli leurs invités sous le coup de vingt heures, après que ces derniers n'aient été escortés par la sécurité jusqu'à eux, en toute simplicité et décontraction. Ce moment avait été surprenant si l'on considérait le fait qu'Alastaïr et Suzie étaient arrivés chez eux dans leurs habits du Dimanche, les plus beaux qu'il possédaient.

-" My Lord... My Lady... Permettez-moi de vous présenter ma femme, Suzie... Elle et moi sommes mariés depuis plus de cinquante années...", leur confia t-il avec humilité et une pointe de fierté. "C'est pour nous une grande joie et un immense honneur d'être invité à la table de Monsieur le Duc..."

En dépit de ces formalités d'usage, la suite s'était avérée beaucoup plus décontractée, surtout grâce à l'impulsion d'Emma qui avait encouragée son homme à parler, à rire, à être lui-même, alors qu'elle l'imaginait cerner et juger par deux de ses administrés.

-"Nous sommes heureux et honorés de vous savoir à notre table, Monsieur et Madame... Mais dîtes-moi, sans vouloir être trop curieuse, comment êtes-vous tombés amoureux l'un de l'autre, alors que demain nous nous apprêtons tous à fêter la St-Valentin ?", le demanda t-elle avec un grand sourire.

La conversation avait débutée plus ou moins ainsi, avec une offre de rafraîchissement avec ou sans alcool.

Au menu ?

Salade de tomates à l'échalote et à la moutarde légère, Shepherd's pie, salade du jardin, plateau de fromage local et tarte aux pommes... Maison, évidemment ! Hihihi.


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Emma Watson
J'ai 32 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis Actrice, Top model, Activiste, Philanthropiste, Sustainable fashion pioneer, United Nations Goodwill Ambassador, Associate Fellow (College Lady Margaret Hall, Oxford University), Administratrice Kering, diplômée des A Level et d'un Master de littérature Anglaise (Brown & Oxford University) et je m'en sors Bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis mon propre partenaire pour l'instant, bien qu'étant fiancée avec le Duc de Westminster depuis quelques mois. et je le vis plutôt bien.

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(c) The Doctor, Fanpop & Horizona

https://youtu.be/aB9OdwBbEMI

Abbeystead Estate, Grosvenor Estate, Lancashire,
February 2021, Valentine's Day

Le cottage respirait les bonnes odeurs de cuisine et le frais. Hugh ne portait qu'un jean surmonté d'une ceinture et d'une chemise un peu ouverte au niveau du col, tandis qu'Emma avait revêtue un pantacourt aux bandes verticales bleu et blanc, ainsi qu'un t-shirt marin après avoir tout deux pris une douche. A les voir, ils ressemblaient à un charmant couple comme il en existait d'autres, venus ici afin de trouver un havre de paix dans le cadre de la St-Valentin.

Ici, la vie était "simple". Il n'y avait aucun employé de maison, pas d'immenses pièces à occuper ni de lourdes responsabilités, de fans ou de paparazzis. La sécurité, discrète pour le coup, avait fixée son périmètre avec expérience et habitude. Celle-ci ne se montrait que lorsque cela s'avérait nécessaire, soulignant ainsi de manière irrémédiable la présence du Maître des lieux et de sa compagne sur ce territoire protégé par sa famille depuis le XVIe siècle.

L'air respirait la campagne, la Nature environnante leur offrait une aire de repos, le sentiment d'être un peu isolé, libres de leurs mouvements. Cette tranquilité, pour l'heure, était on-ne-peut plus agréable, il y avait dans les environs assez d'éléments à partager et pour se changer les idées, surtout durant ce séjour en amoureux durant lequel ils allaient partager un peu de chaleur humaine, leur passion pour la vie et tester ce qui était devenu, depuis l'interdiction de la chasse à courre en deux mille huit, un sport divertissant et exigeant, mais sans cruauté à l'égard des animaux.

D'ordinaire, Emma n'était pas une fille de la campagne. Elle aimait s'y promener, être à son contact en dépit de sa phobie à l'égard des insectes, en dehors des papillons et des libellules qu'elle trouvait mignons et inoffensifs. La jeune femme ne s'était d'ailleurs jamais imaginée passer plus d'une nuit sans se laver. Ainsi, partir en camping ou en excursion avec elle exigeait un minimum pour une Miss qui semblait apprécier le fait de disposer d'un minimum de confort pour se sentir à l'aise.

Pourtant, Hugh n'avait pas oublié qu'au cours de leurs dîners dématérialisés durant le confinement sa Belle avait manifestée de l'intérêt pour une mini-série qui était passée en son temps sur la BBC en rencontrant un grand succès : "One man and his campervan" - l'histoire, ni plus ni moins, d'un surfeur, activiste en matière d'écologie et amateur de camping et de gastronomie à la bonne franquette. L'un de ses projets avait été de partir à l'aventure à bord de l'un de ses campervan T2 vintage dans le but de faire le tour de l'Angleterre en trente et un jours, en faisant en sorte de trouver leur nourriture sur place ou dans la Nature. Un projet ambitieux qui, mine de rien, nécessitait un minimum de préparations et quelques connaissances.

Mais pour l'heure, ce couple de fermiers semblait sous le charme de leurs hôtes. Emma n'avait fait que se montrer avenante et souriante, en essayant de les mettre à l'aise. Grâce à eux, ce jeune couple avait pu s'offrir les meilleurs produits afin de réaliser ce menu qui aurait représenté un festin au siècle dernier pour des paysans pauvres ayant appris à utiliser les restes, à cuisiner en fonction des saisons et des maigres récoltes causées parfois par une maladie ou une intempérie. Oui, on oubliait de nos jours combien cela représentait un dur labeur que d'aller au champ pour préparer la terre, planter des graines ou élever des animaux, même au début de la révolution industrielle qui avait commencé ici, en Angleterre. Le Ploughman's lunch, si populaire de nos jours, n'avait plus grand chose à voir avec ses origines : les paysans ayant surtout des légumes et du pain à manger, parfois un peu de fromage et rarement de la viande.

La pomme de terre avait ainsi sauvée l'Irlande de la famine. C'était pour cela qu'on la retrouvait beaucoup dans leur cuisine. Les cornish pastries avaient été inventées par des femmes soucieuses de voir leurs hommes partir aux champs avec de la nourriture transportable, de la même façon qu'un soir un Comte - Lord Sandwich - avait fait mettre pleins de trucs entre deux tranches de pain alors qu'il s'était montré trop occupé à jouer aux cartes. Ces recettes économiques - à l'exception de celles qui impliquaient par tradition de l'agneau - avaient toutes des origines modestes, basées sur une histoire qui avait nourri leur création, parfois par accident. C'était d'ailleurs ici sur ces terres du nord, ainsi qu'en Ecosse, qu'avaient poussé de nombreux potagers et champs durant la seconde guerre mondiale, afin d'y faire pousser des légumes anciens, résistants et capables de pousser en grand nombre. Ces terres étaient ainsi restées "le grenier du Royaume".

Ainsi, face au lourd tribut du à la guerre, les gens avaient préférés envoyer leurs enfants en exil là-haut afin de les mettre à l'abri. La guerre avait modifiée leurs habitudes, y compris alimentaires. Pendant longtemps, leurs aïeux avaient appris à manger pour survivre, non pour éprouver du plaisir. Des espèces anciennes, savoureuses, étaient en voie de disparition ou oubliées. De nos jours, des cuisiniers et des amateurs tentaient depuis les années soixante de retrouver ce terroir perdu et de s'inspirer des cultures qui avaient débarquées dans le pays par le biais de l'immigration, même si pendant longtemps, leur cuisine roborative et un peu surprenante (pour ne pas dire dégueulasse Hihihi !) parfois avait poussée les têtes couronnées à lui préférer la cuisine Française.

En tout cas, après avoir ouvert la porte et accueilli leurs invités, la réponse à sa question n'avait pas tardée :

-"Oh eh bien, c'est assez simple, Mademoiselle...", s'amusa Suzie, l'épouse d'Alastaïr, en jetant un regard vers son mari."Nous nous sommes rencontrés à la kermesse du village...", fit t-elle avec le sourire."Dans le temps, il n'y avait pas la télévision, internet, ni beaucoup de voitures... C'était avec les festivals et les foires, même encore aujourd'hui, un moyen offert aux jeunes de se retrouver..."

Oh really !?

-"Dans le temps, ça n'était pas simple d'entrer dans une relation, vous savez... Il y avait le regard des parents, surtout de nos pères, les rumeurs dans le village, la possibilité de trouver un emploi qui nous aurait éloignés et des réputations... Je me rappelle que mon futur beau-père espérait ne pas voir sa fille épouser un fermier... Mais finalement, j'ai obtenu sa bénédiction après avoir lutter longtemps afin de le convaincre que j'étais sérieux et réellement amoureux...", ajouta Alastaïr, avec du mal à cacher ses émotions face aux souvenirs de ce passé.

Le sourire d'Emma s'était élargi. Elle-même savait peu de choses concernant les origines de cette partie de sa famille issue du Yorkshire, du Lincolnshire et du Warwickshire, en dehors du fait que ses ancêtres semblaient ne pas avoir eu à chercher bien loin leurs époux/épouse. D'un autre côté, la société était différente d'aujourd'hui, davantage enfermées dans des conventions qui perduraient encore un peu, malgré l'émancipation de la femme et l'apparition d'un féminisme bourgeois qui avait touché toutes les couches de la société à l'aube de la première guerre. En remontant encore plus loin et à l'histoire de Romeo & Juliet, on pouvait saisir combien dans certaines familles riches et influentes les questions d'Amour et de mariages arrangés avaient pu mener à des difficultés, voire à des drames.

-"C'était une autre époque...", l'assura son épouse. "Il faut dire que mon père, sous ses airs autoritaires, n'était pas très méchant... Il a finit par réaliser que nous étions vraiment amoureux et malgré la fougue de la jeunesse, il a compris que c'était la vie que je voulais... Les choses auraient pu se passer différemment, mais nous avons eu une vie bien remplit, trois enfants et nous ne regrettons rien..."

Emma s'était toujours senti très aimée et protégée. Ses parents avaient été plutôt autoritaires eux-aussi, tandis qu'Alex s'était montré du genre protecteur avec sa soeur aînée. Toby, son demi-frère avait fini par le devenir, lui aussi. Cela n'avait pas toujours été facile, mais leur fille n'avait jamais vraiment été à problèmes. Ca n'avait jamais été dans son tempérament ; pas même l'idée de jouer aux rebelles alors que sa soudaine célébrité lui avait causée déjà bien assez de soucis, sans que ses parents et beaux-parents n'aient, en plus, à se soucier de ses frasques.

En fait, l'honneur avait toujours été ancré comme une chose importante, mais difficile à maintenir et si facile à perdre. Son père s'en était plutôt bien sorti, il avait toujours admis ne pas trop savoir comment y faire avec les enfants. Il ne les avait jamais infantilisés. Elle se souvenait qu'au restaurant il leur avait toujours laissé le choix, qu'il avait toujours pris le temps pour leur expliquer les choses. Souvent dans l'ombre, il avait, comme son ex femme, toujours été là pour veiller sur eux. Seulement, on arrivait à un âge où l'on réalisait que ce que voulait nos parents n'étaient pas forcément ce qui devait compter le plus, contrairement à notre bonheur et à nos choix de vie. Cela ne rendait pas les choses plus faciles pour autant, bien entendu.

- Mes grands-parents sont eux aussi mariés depuis plus de cinquante années... J'ignore quel est votre secret, mais je suis admirative..., leur confia Emma.

Avec politesse, le couple de fermiers n'avait pas osé demander comment "Monsieur le Duc" avait rencontré sa charmante petite-amie. Emma elle-même avait failli se mordre la langue pour ne pas avoir à aborder le sujet, sans savoir si Hugh y était disposé. Dans le doute, elle avait préférée se taire, même si ce détail n'était pas non plus top secret, ni vraiment une incitation à envahir leur vie privée et leurs secrets.

- Emma et moi, nous nous sommes trouvés à Noël dernier, après des mois passés à échanger... Nous sommes venus dans la région afin de passer ensemble la St-Valentin... Je suis tombé amoureux d'elle au premier regard, à la télévision, puis lors de notre première rencontre... Elle le sait, pendant longtemps, j'ai nourri un rêve qui paraissait impossible... Je suppose que vous aussi, au début, vous avez cru à ce genre de choses... Je me sent extrêmement chanceux...


Surprise au début par cette confidence sans détails, Emma avait fini par pouffer un peu de rire d'un air un peu nerveux, avec les joues un peu rougissantes et un grand sourire. Ca oui, il avait dit la vérité, si l'on s'en tenait au fait que très vite le jeune homme s'était montré déterminé dans son choix, au point d'être impressionnant et plutôt déstabilisant, voire dérangeant.

- C'est vrai, qu'au début, cela semblait chose impossible ou plutôt très difficile... Mais... J'ai fini par me dire que si je ne lui accordais pas le bénéfice du doute, je risquais peut être de passer à côté du bonheur... Il est encore trop tôt pour dire où cela va nous mener, mais j'ai fini par me dire que ce qu'il ressentait, surtout depuis aussi longtemps, ça n'était pas quelque-chose que je devais balayer d'un revers de la main.... Nos doutes et nos peurs, comme l'excès d'optimisme, peuvent être de mauvais conseillers... Et puis, j'ai fini par en pincer pour lui..., fit t-elle en concluant ses propos par un ricanement.

Y avait t-il une part de sagesse dans ce qui venait d'être dit ? Peut être, peut être pas... Ou alors cette sagesse - semblant absente de l'Amour - était une affaire d'individualités qui différait selon le couple. C'était surement ce qui faisait que chacun s'avérait unique, parfois incompréhensible, tenant comme par magie, à la manière des Weasley et de leur habitation prénommée le "Terrier", avec cette construction fait de bric et de broc, assemblés de manière déformées, en fonction de là où les choses avaient bien voulu les mener, parfois sur des trajectoires improbables ou dangereuses.

Hugh avait attrapé la main d'Emma sur laquelle il avait déposé un baiser, comme pour la remercier pour ses belles paroles. Ils s'aimaient, cela ne faisait pas le moindre doute, même s'il n'y avait pas eu, au début, de coup de foudre réciproque. Ron et Hermione étaient un bel exemple romancé du ying et du yang, contrebalancé par une recherche d'équilibre qui avait eu du mal à s'établir avant d'affronter de véritables épreuves qui avaient fait voler un certain nombre de handicaps.

-"Alastaïr sera surement d'accord si je me permet de vous dire que vous formez un charmant couple tout les deux...", dit Suzie en voulant paraître gentille.

Son mari semblait en accord avec ce que sa femme venait de dire. Aussi, après ce petit échange de politesse, leurs hôtes avaient sauté sans transition vers une invitation à se mettre plus à l'aise. Les fauteuils et le canapé étaient moelleux, des mini bruschettas improvisés avec les moyens du bord avaient été réalisés afin d'accompagner l'apéritif, puis dans un moment il serait alors temps de passer à table pour l'entrée.

Le dîner s'était bien passé. Les conversations s'étaient basées sur le Lancashire, la forêt de Bowland, ce qui allait ou n'allait pas dans les environs, ainsi que sur les lieux à visiter et les activités à ne pas manquer. Les tomates avaient eu du goût, le cottage pie avait été un délice rendu gourmand par sa sauce et par ce cheddar fumé du Lancashire gratiné, fabriqué à proximité depuis la fin des années vingt. Avait suivi un petit plateau de fromages composé de Crumbly Lancashire, un cheddar aux notes de noisettes, de Ramshakle, un fromage léger au lait de brebis et de Lancashire blue, plus persillé et prononcé. Une part de tarte aux pommes servi en guise de dessert autour d'un verre de brandy et la soirée s'était achevée en douceur dans le salon.

-"Si vous le pouvez, vous devriez vous rendre du côté du Beacon Fell, plus au nord. La vue sur Bowland et Morecambe bay vaut le parcours. En plus, si vous êtes patient, vous aurez peut être l'occasion d'apercevoir des chevreuils, des belettes et des hermines..."

Il y avait aussi le Wyresdale park près de Preston, la Bentham Pottery où l'on pouvait visiter et acheter des poteries, ainsi que le Bowland wild boar park, un parc d'attractions pour enfants perdus en plein coeur de la forêt classée comme beauté naturelle exceptionnelle ayant fait d'elle un site protégé.

-"Et si vous aimez les randonnées, vous devriez commencer par une promenade sur Calder Vale... Si vous rêvez d'une balade en amoureux, vous ne serez pas déçus, même si la piste ne fait que deux kilomètres et demie... Mais vous êtes jeunes, il y a moyen pour vous de vous balader un peu en dehors..."

Emma avait entendu parler de la présence de butors, d'aigrettes, de busards des marais, de poules d'eau, de grèbes huppés, de rouges-gorges, de faucons pélerins, de buses St-Martin, de pluviers dorés, d'huîtriers (cela voulait t-il dire qu'il chassait les huîtres ? Hihihi !), de vanneaux huppés, de lapins, de lièvres, de grenouilles, de biches, de cerfs, de sangliers, d'Hermine, de belettes, d'écureuils roux, de plusieurs espèces de rongeurs et d'une multitude de poissons d'eau douce.

-"Oh là là... Je ne sais pas à quoi correspond la moitié des noms que vous avez évoqué, mais je trouve ça super intéressant...", fit Emma, intriguée."Ce serait vraiment génial si nous pouvions en voir lors de notre excursion !"

Alastaïr n'était pas un chasseur, mais un passionné. Il aimait les terres qui l'avaient vu naître et grandir. Le fermier préférait de loin sa vie à la campagne, proche de la Nature et des animaux, à la vie citadine et à celle de certains aristocrates, comme Hugh. Ce dernier s'était même surpris à trouver en cet homme et chez cette femme une faculté à converser intéressante, prouvant sans l'ombre d'un doute qu'ils connaissaient les lieux, sans doute bien mieux que le jeune Duc qui allait devoir attendre de nombreuses années pour en dire autant. Mais c'était un peu pour être à deux, au contact de la Nature et des animaux qu'ils étaient venus ici, là où Emma semblait croire que ce pavillon de chasse - le préféré de son défunt père - était un lieu cruel où l'on s'adonnait à une passion pour les armes à feu et où l'on "s'amusait" à tuer, parfois en masse des animaux avec un "étrange plaisir pervers" propre à la cruauté.

-"Madame, Monsieur... Ce fut un plaisir et un honneur que d'avoir pu dîner et partager cette soirée... Il se fait tard et nous allons vous faire raccompagner chez vous en espérant que vous y passerez une douce nuit et que nous aurons le plaisir, à l'occasion, de nous croiser à nouveau. Bonne nuit..."

Il était aux alentours de onze heures trente du soir. Dehors, on ne voyait pas à plus d'un mètre au-delà de l'éclairage fourni par le cottage. Le ciel était étincellant, d'une qualité que l'on ne pouvait obtenir en ville à cause de la pollution et des éclairages publics. L'impression de solitude et de tranquilité était encore plus poignante désormais, alors que le couple allait prendre congès. Tout autour d'eux, il n'y avait plus que le silence, légèrement entrecoupé par le bruit de sauterelles et de crapeaux perdus dans la nuit noire.

-"Monsieur le Duc, Mademoiselle... C'est nous qui vous remercions chaleureusement... Ce fut un plaisir et un honneur, ainsi qu'une rencontre de qualité... Nous espérons que vous passerez un excellent séjour à Bowland. Sur ce, votre Grace, Mademoiselle, bonne nuit..."

Après s'être serré la main et avoir vu le couple de fermiers s'incliner légèrement en signe de respect, ceux-ci s'étaient eclipsés à pas légers vers la voiture et l'agent de sécurité qui s'était avancé(e). Puis, ce fut à nouveau la nuit noire et le silence.

-"Alors ?", interrogea Emma, Hugh."Tu regrettes cette invitation ?", lui demanda t'elle du coin de l'oeil, avec un rictus, en relevant le menton.

Le Duc s'était mis à sourire.

-"Non, pas le moins du monde... Que demander de plus ?", l'interrogea t-il."Je suis content que nous les ayons rencontrés. Au moins, nous avons appris certaines choses utiles pour le début de notre périple, demain..."

-"Oh que oui..."

La soirée s'était achevée en douceur autour d'un dernier verre. La vaisselle était restée dans l'évier. Ce serait alors la première tâche à effectuer avec le petit-déjeuner. Hihihi ! Non, il n'y avait pas de lave-vaisselles. Tout se faisait encore à l'ancienne ici. Puis, le moment était venu d'aller se reposer avant d'affronter une magnifique journée où l'Amour et le contact avec la Nature seraient privilégiés...


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