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 | | (#) Sujet: Re: Cœurs ennemis ♣ Elsy Mar 12 Jan - 22:42 |
| Elisabeth DuboisJ'ai 26 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je suis résistante et je m'en sors pas bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse et je le vis plutôt bien.
Elisabeth est née au sortir de la première guerre mondiale, quelques mois après le retour du front de son paternel. Elle a alors grandit à Paris. A l’âge de seize ans, rêveuse devant le succès d’Augusta Dejerine-Klumpke, qui en 1886 avait été la première femme interne aux hôpitaux de Paris puis devant celui de Marie Curie en 1922 qui devint membre de l’académie de médecine, la jeune femme décida de devenir, elle aussi, chirurgien. Accomplissant son rêve, elle entame des études en chirurgie... Et puis sa vie changea du tout au tout, en 1940. Face aux déclarations du général de Gaule et de Pétain, la jeune femme fit savoir à son instructeur qu’elle quittait la médecine. Surprit, la pressant de question, il finit par découvrir qu'elle souhaitait, comme lui, entrer dans la résistance. C'est ainsi qu'elle est devenue espionne. Son réseau se sert de son joli minois, innocent, pour soutirer des informations.
Iga Wysocka :copyright:️ eunoia Matthias a besoin de repos alors qu'une longue route attend ce dernier pour retrouver les frontières de l'Allemagne, rejoindre son pays, se mettre à l'abri. Il a une longue route avant d'être en sécurité, une longue route avant d'être chez lui. De fait, Élisabeth prépare le lit, changeant les draps pour lui, cherchant ensuite une couverture pour lui permettre de se couvrir. L'homme retire sa veste, ses chaussures, et la jeune femme le laisse s'installer, lui donnant la couverture qu'elle a trouvé.
En silence, Lizzie se réinstalle pour sa part à table, non sans avoir éteint les lumières, de sorte que l'homme puisse dormir en paix. Demain, il n'aura peut-être pas l'occasion de dormir, pas l'occasion de fermer l'œil, aussi Élisabeth lui laisse toute la place dans le lit, afin de ne pas perturber son sommeil. Le matelas est bien trop petit, pour qu'ils puissent dormir tous les deux sans qu'elle le gène. Elle dormira mieux le lendemain. Plus confortablement. Elle aura un toit au-dessus de la tête et ne souffrira pas d’un voyage, elle. Alors la française pose simplement les bras sur la table pour y poser sa tête plus ou moins confortablement, cherchant le sommeil comme lui dans le silence et l’obscurité de la pièce.
L’aube est tout juste levé quand la jeune femme quitte son semblant de lit, s’éclipsant de l’appartement quelques minutes, le temps de descendre à l’épicerie au coin de la rue avec ses tickets de rationnement, revenant rapidement alors que Matthias se réveille. Prévenante, la jeune femme pose ses achats sur la table, du pain et de la viandre principalement, pour l’allemand, sans savoir combien de temps durera son voyage ni de combien de provisions il peut avoir besoin. Une inconnue de plus dans la vaste immensité des mois à venir.
”- Oui”
Son cœur bat la chamade, alors que face à l’Allemand, la demoiselle reste aussi forte que possible. Elle ne doit pas lui montrer sa peine, sa peur, à l’idée que cet au revoir soit en réalité bien plus que cela, alors que l’heure de se quitter est là. Ils n’avaient pas d’autres solutions. Elle en avait parfaitement conscience.
”- Soit prudent...” souffle-t-elle. ”J’attendrais ta lettre, pour savoir où t'écrire..."
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|  | | ElsyMESSAGES : 897 INSCRIPTION : 02/11/2019 RÉGION : Alsace CRÉDITS : /
UNIVERS FÉTICHE : SF PRÉFÉRENCE DE JEU : Homme
 | | (#) Sujet: Re: Cœurs ennemis ♣ Elsy Dim 17 Jan - 20:48 |
| Matthias HeideggerJ'ai 27 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je suis officier de l'armée allemande et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux d'une belle française et je le vis plutôt bien. 
Matthias est un jeune officier allemand , né en 1917. Né à Dortmund , il fait partie de ces jeunes allemands qui ont perdu un proche ou plus au sortir de la grande guerre. Surtout , il grandit dans la honte et la crise économique et sociale qu’entraînent le Traité de Versailles. Sa famille souffre énormément de la crise des années 30. Hitler et toutes ses belles promesses le touchent comme beaucoup de jeunes de son âge. Oh , il se rendra compte de son erreur rapidement. Malheureusement , la guerre arrive et le voilà en France où ses convictions ont chuter depuis longtemps. 
Paul Welsey (c) TAG Les aurevoir sont toujours difficiles . Encore plus quand nous sommes prêts à nous lancer dans un si vaste inconnu comme le nôtre . Je fais l'effort de sourire à Liz, dans le but de la rassurer encore un peu. Je ne peux pas lui offrir plus de garantie que ce sourire , malheureusement : "Oui. Je te promets d'être prudent." , je lui souffle tendrement , me penchant pour l'embrasser une dernière fois. "Je t'écrirais dès que possible. Je t'aime ." , les derniers mots , les plus importants. *Automne 1944* Ce fut un voyage affreusement long , et très éprouvant. Bien des fois , j'ai cru que ce serait la fin , que je ne m'en sortirai pas. Je me suis parfois perdu , parfois croisé le regard d'un soldat allié. Les miens m'effrayaient tout autant . Environ 6 semaines de voyage. J'aurai pu être plus rapide , mais je marchais surtout la nuit , et devait me réserver du temps à trouver de quoi manger. Il y a certains détails que je garderais en mon fort intérieur , bien caché , et d'autres que j'accepterais peut être de confier à ma famille , à Elisabeth. Ma mère et ma sœur n'espéraient plus avoir de mes nouvelles d'ailleurs. Elles n'y croyaient plus , et leurs larmes à mon retour l'a prouvé. Cela fait deux jours que je suis arrivé , et je n'ai presque fait que dormir jusqu'à présent. Mais , je ne peux laisser passer plus de temps sans tenir Liz informer de ma situation. Que lui est-il arrivé durant ces 6 dernières semaines ? Va-t-elle toujours bien , malgré ses activité , la libération de Paris ? Ma sœur m'a regardé d'un drôle d'air , quand je lui ai fais part de ma demande , du papier à lettre. Encore plus , quand j'ai laissé entendre que c'était à destination de la France. Je suis trop fatigué pour leur raconter notre histoire , mais il faudra bien que je me décide. - Spoiler:
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"Matthias Heidegger" Environs de Dortmund Elisabeth Dubois Paris Chère Elisabeth, S Elisabeth , (J'espère que tu parviendras à lire mon français ) Cela fait maintenant deux jours que je suis enfin parvenu à rentrer chez moi. Je ne sais quand cette lettre te parviendra , et je prie pour que tu l'ai rapidement en ta possession. Tu pourras me répondre à cette adresse. Tu me manques énormément. Cela ne fait que quelques semaines que nous sommes séparés , mais j'ai déjà tant hâte de te retrouver. Nous ne sommes pas trop au fait de la situation à Paris par ici. J'espère que tu es en sécurité désormais , et en bonne santé. Mon voyage ne fut pas facile , mais je sais que c'était la bonne solution. J'ai eu quelques frayeurs , ou blessures mais rien qui ne nécessite ton inquiétude en ce moment . J'attends de tes nouvelles pour te donner davantage de détails. Je t'aime . Le seul allemand que tu peux supporter.  ️ sobade.
 《You are the one I was meant to find.》 |
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 | | (#) Sujet: Re: Cœurs ennemis ♣ Elsy Lun 18 Jan - 19:11 |
| Elisabeth DuboisJ'ai 26 ans et je vis à Paris, France. Dans la vie, je suis résistante et je m'en sors pas bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureuse et je le vis plutôt bien.
Elisabeth est née au sortir de la première guerre mondiale, quelques mois après le retour du front de son paternel. Elle a alors grandit à Paris. A l’âge de seize ans, rêveuse devant le succès d’Augusta Dejerine-Klumpke, qui en 1886 avait été la première femme interne aux hôpitaux de Paris puis devant celui de Marie Curie en 1922 qui devint membre de l’académie de médecine, la jeune femme décida de devenir, elle aussi, chirurgien. Accomplissant son rêve, elle entame des études en chirurgie... Et puis sa vie changea du tout au tout, en 1940. Face aux déclarations du général de Gaule et de Pétain, la jeune femme fit savoir à son instructeur qu’elle quittait la médecine. Surprit, la pressant de question, il finit par découvrir qu'elle souhaitait, comme lui, entrer dans la résistance. C'est ainsi qu'elle est devenue espionne. Son réseau se sert de son joli minois, innocent, pour soutirer des informations.
Iga Wysocka :copyright:️ eunoia Dans les rues de Paris libérée, une silhouette avance dans le soleil couchant de l’automne, profitant des derniers rayons de soleil pour se promener sur les berges de la Seine, le long desquelles elle s’est si souvent promenée en charmante compagnie ces derniers mois, jusqu’à cet été. Depuis ce jour, qui avait failli signer la fin de leur relation et qui, en définitive, n’avait fait que la renforcer, Elisabeth n’avait pas la moindre nouvelle de Mathias. Avait-il finalement atteint l'Allemagne ? Avait-il été fait prisonnier ? Avait-il été tué en route ? Retrouvé et accusé de désertion ? Elisabeth n’en savait rien. Elle n’avait aucun moyen de savoir ce qu’il en était et elle ne pouvait se renseigner nulle part. Depuis la fin du mois d'août, les rues de la capitale n’étaient plus sûres pour les femmes et afficher le moindre signe prouvant qu’elle avait ou avait eut des relations avec un allemand pouvait, malgré son statut de résistante, la classer parmis les collaboratrices, ces femmes que l’on humiliait en place publique en les tondant, à tour de bras. Si la situation lui apparaissait comme révoltante, la demoiselle ne pouvait rien y faire. Aussi courageuse soit-elle, elle savait parfaitement qu’un trait d’héroïsme de sa part ne servirait qu’à la faire rejoindre les rangs de ces femmes, sans qu’elle n’ait rien changé à la situation. Et puis elle avait promis à Mathias d’être prudente, de faire attention à elle. Sans savoir s’il était encore en vie ou non, elle avait tenu sa promesse chaque jour depuis. Les bords de Seine illuminés par les couleurs roses-orangés du couchant, la jeune femme perd son regard sur les reflets qui se dessinent ainsi dans l’eau, le cœur lourd, serré, par l’absence de l’homme qui aurait dût voir ce spectacle avec elle, qui aurait dû être à ses côtés, qui n’y était plus. Qui n’y serait peut-être plus jamais. L’attente, depuis, avait été longue. Elle n’aurait peut-être même pas de fin. Elle n’en savait rien. Poussant un long soupir, la jeune femme s’arrange à ses contemplations, reprenant sa route pour rejoindre l’appartement qui lui avait servit de couverture du temps de ses travaux dans la résistance. Si elle n’avait plus aucune raison de l’occuper à présent, elle continuait d’y passer sans cesse, en quête d’une lettre en provenance de l’Allemagne, se méfiant chaque jour à l’idée que la personne chargée du courrier ne la dénonce. Elle devrait se montrer prudente encore longtemps, tant que cette folie épuratrice et punitive ne serait pas terminée. Il était ainsi absolument hors de question, d’ailleurs, qu’elle reçoive son courrier chez ses parents, de peur que les répercussions, s’il y en avait, ne les atteigne. En arrivant sur place, la jeune femme se glisse dans le bâtiment, rejoignant les boîtes aux lettres, retrouvant rapidement la sienne. Elle attend, une seconde, fermant les yeux, souhaitant qu'enfin, une lettre soit là. Et quand elle ouvre finalement la porte, elle tombe bel et bien sur une lettre en provenance e l'Allemagne. Elle n'y croyait plus. Son regard s'inondant de larmes, elle attrape le papier, fébrile s'empressant de rejoindre l'appartement pour la lire et y répondre aussitôt. - Spoiler:
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"Elisabeth Dubois" Paris Matthias Heidegger Dortmund Meine liebe Matthias, V oilà une lettre que je commençais à désespérer de recevoir, après l'avoir attendue pendant plus de sept semaines. J'ai eut si peur qu'il te soit arrivé quelque chose, en route, en l'absence de nouvelle... La réception de celle-ci est pour moi un grand soulagement. Je suis reconnaissante à Dieu de te savoir en vie. Je peux en dire tout autant en ce qui te concerne. Le manque de toi a envahie tout mon horizon, ici, à Paris. Rien qui ne nécessite mon inquiétude ? Je suis à plusieurs centaines de kilomètres de toi, en te sachant blessé. Comment ne pas m'inquiéter ? Tu es parti au bon moment. La ville a été libérée peu de temps après ton départ et si les allemands ne sont plus en ville, l'insécurité reste constante. Les Parisiens sont devenus comme fous, ils cherchent des coupables de collaboration partout, comme une frénésie meurtrière. Ne t'en fais pas pour moi cependant, je reste prudente. J'espère lire bientôt tes lignes, savoir comment tu occupes tes journées. J'imagine que le bonheur de ta famille a été à la hauteur de mon soulagement et du manque de votre séparation. Je t'aime Ta française  ️ sobade.
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 | | (#) Sujet: Re: Cœurs ennemis ♣ Elsy  |
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