J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis directeur d'une entreprise ultra célèbre d'automobile et je m'en sors trop bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux ET bourré et c'est tant mieux.
"Max, attends..." La main levée, Brianna stoppe le jeune homme en pleine action, il est déboussolé un instant, se demandant ce qu'il se passe. Depuis quand se refuse-t-on à lui ? "Tu as beaucoup trop bu." Il arque un sourcil, il le sait ça et ça ne le gêne pas. Après tout, c'est merveilleusement merveilleux l'alcool, ça lui permet de dépasser ses doutes, d'aller au delà de ce qui l'empêche d'habitude d'agir. Enfin d'habitude, c'est uniquement la seconde nuit de Brianna. "je ne veux pas prendre de risques." Perdu dans ses pensées, le jeune homme n'entend pas le début de la phrase, la fin se noie dans l'idée qu'elle ne veut pas de lui. Le choc est si grand que Max se recule d'un coup.
Il plonge son regard dans celui de Brianna qui ne va pas hésiter à y lire de la rancoeur. Il est blessé, dans son égo, dans sa fierté. Elle ne veut pas prendre de risque avec lui, parce qu'elle ne l'apprécie pas suffisamment pour se laisser aller avec lui. Il pensait qu'elle n'oserait jamais refuser, qu'elle en avait peut être envie elle aussi. Enfin non, il ne pensait pas vraiment, refusant d'envisager un scénario de la sorte, mais son refus s'inscrit profondément en lui.
« Oui chef » singe-t-il méchamment. C'est plus fort que lui. Alors il fonce sous la douche pour y verser sa rage.
au réveil le matin
C'est le réveil de Max qui le tire de rêves très étranges. Le jeune homme reste perplexe quelques secondes, essayant de faire le lien entre plusieurs choses, d'abord le fait que Brianna ne lui dise pas bonjour via son téléphone l'interpelle, puis il se souvient qu'elle est maintenant dans un corps, ce qui fait qu'elle n'hante plus ses appareils électroniques, un sourire s'étend sur ses lèvres à ce souvenir. Ensuite, il tente de comprendre le mal de tête qui l'habite, mais il ne se souvient pas d'avoir abusé avec Rob. Il se force à se lever et en passant dans le séjour, il tombe sur Brianna allongée dans le canapé. Un instant un sourire tendre s'étire sur son visage, elle est si belle en s'oubliant dans le sommeil. Puis il se demande pourquoi elle est là, au lieu d'être allongée dans son lit, dans la chambre qu'ils ont organisé ensemble. Il hausse les épaules, elle le lui dira à son réveil.
Une fois douché, habillé, il s'installe pour petit-déjeuné, il réveille donc Brianna malgré lui. « Bonjour ! Bien dormi ? » Sympathie d'usage qu'il complète jusqu'à « Pourquoi as-tu dormi ici en fait ? » demandé innocemment.
J'ai huit mois et je vis à Londres, une tonne de circuits dans un corps à l'allure humaine. Dans la vie, je suis un programme informatique intelligent et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis amoureuse et je le vis plutôt mal car je ne le comprend pas.
Lily Collins (c) BALACLAVA
Ce soir là, elle peine à trouver le sommeil, Brianna. Son regard vexé, peiné, la hante chaque fois qu'elle ferme les yeux. Qu'est-ce qu'elle aurait du faire ? Aucun code ne lui indique de solution adéquate quand ça la concerne elle. Tout ce qu'elle sait, c'est que le comportement humain est imprévisible, inattendu. Et elle se doutait qu'elle décevrait Max en le repoussant ce soir, surtout avec la quantité d'alcool qu'il semblait avoir ingurgité. Mais l'idée qu'il puisse la désirer pour ensuite le regretter l'aurait rendue folle de tristesse. S'il devait un jour venir à elle... elle avait ce désir fou, insensé, qu'il le fasse de façon sobre et lucide. Un jour, peut-être. Un simple plaid sur les épaules, elle reste sur le canapé du salon pour garder un oeil sur Max et pouvoir débarquer plus vite dans sa chambre s'il venait à être malade, puis elle finit par s'endormir, un coussin serré entre ses bras, à défaut d'avoir le jeune homme à ses côtés pour sombrer dans sa deuxième nuit de sommeil.
Quand elle émerge, c'est pour distinguer la silhouette de Max dans la cuisine, installé pour prendre son petit déjeuner. Sourcils froncés, voilà qu'elle se frotte les yeux et s'étire, sans quitter du regard le brun qui semble... parfaitement détendu et insouciant. Il la salue, se demande pourquoi elle s'est endormi dans le canapé... et ça la frappe d'un coup, alors qu'elle se redresse pour s'asseoir, toute habillée, le plaid toujours enroulé autour d'elle. "Tu..." Elle fronce les sourcils, passe sa langue entre ses lèvres, avant de demander de façon hasardeuse "Tu ne te souviens pas de la soirée d'hier ?" Et la confusion manifeste sur les traits de Max répondait déjà à la question de Brianna, qui se sentit soudain terriblement gênée. Il avait oublié. Que ce serait-il passé s'ils avaient franchi une limite pire encore que celle d'un simple baiser ? Elle se redresse du canapé pour se tenir debout, et plie le plaid qu'elle repose sur le canapé. "Tu étais ivre. J'ai préféré dormir là au cas où tu te sentais mal, si tu avais besoin de moi. Mais il semblerait que non." Il semblerait qu'il n'ait pas besoin d'elle. Elle feint un sourire, époussette ses vêtements froissés par sa nuit, et finit par dire en masquant son embarras : "Bon courage pour le boulot ? J'ai.. des affaires à ranger." Et elle se dérobe, Bri, va ranger ses vêtements pour ne plus avoir à affronter un Max vidé de tous souvenirs de leur échange. Comme si rien ne s'était passé. Les affres de l'alcool.
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Selenaë
Lun 3 Sep - 13:15
Max Hughes
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis directeur d'une entreprise ultra célèbre d'automobile et je m'en sors trop bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux ET bourré et c'est tant mieux.
"Tu ne te souviens pas de la soirée d'hier ?" Première claque mentale. Elle a l'air déçue ? Vexée ? Blessée ? Max ne parvient pas à mettre des mots sur l'émotion de Brianna et, en tant normal, il lui aurait demandé ce que cela signifie, mais il n'ose pas. Brianna n'est plus qu'une IA hors du commun, elle commence à être réellement humaine. Et cela lui fait un peu peur finalement. Que se passera-t-il si c'est elle qui souhaite quitter sa vie avec lui ? Après tout, elle lui a été délégué, mais s'ils ne s'entendent plus ? "Tu étais ivre. J'ai préféré dormir là au cas où tu te sentais mal, si tu avais besoin de moi. Mais il semblerait que non." Deuxième claque. Ivre ? Elle avait peur à ce point-là pour lui ? Il se sent rougir, parce qu'elle n'a pas hésité à se mettre là pour s'occuper de lui. Est-ce pas sympathie ou pour ses devoirs de robot ? L'apprécie-t-elle à ce point là ? Max commence à être perdu en mesurant l'ampleur de ce que leur relation peut apporter -ou enlever. "Bon courage pour le boulot ? J'ai.. des affaires à ranger." Elle se lève et part. Max n'a pas prononcé un seul mot, trop perdu, trop hébété. Quand elle disparaît totalement de son champ de vision, le jeune homme se frappe la tête d'une main et jure. Quel con. Et ça le saoule de ne pas se souvenir, de ne pas comprendre. Il a l'impression d'avoir fait une connerie, mais impossible de savoir et surtout il ne veut pas imaginer et être à côté de la plaque. Qu'a-t-il pu faire pour la vexer ?
Il soupire, sentant qu'il n'aura pas de réponse et se lève. Sa chemise boutonnée, son attaché-case d'une main et un thermos de thé dans l'autre main, il se dirige vers l'ascenseur. « Bonne journée. » Il ne dit rien de plus, elle a accès à son portable professionnel et sait donc parfaitement de quoi ses journées sont remplies et qu'il ne rentrera pas pour déjeuner, d'ailleurs il va sûrement parler affaire avec un associé à midi. Un peu triste de la tournure des évènements, il monte dans l'ascenseur. En passant devant le mur à gauche, un flash le traverse. Il y poussait Brianna pour l'embrasser... et elle répondait à son baiser. Il reste bloqué sur place durant quelques secondes, incapable d'avancer, ou de reculer. C'est donc ça ? Que s'est-t-il passé pour qu'elle soit vexée ? Cela se déroulait bien dans son souvenir qui devient de plus en plus net. Max ne sait pas s'il doit être heureux, ou s'il doit continuer à faire semblant d'avoir oublier. Que signifierait cette relation ?
N'y tenant plus, il fait sens inverse et va toque à la porte de Brianna qui -mal fermée- s'ouvre un peu. « On s'est embrassé et tu es vexée que je l'ai oublié c'est ça ? Mais je m'en rappelle maintenant et je m'excuse, je ne voulais pas te blesser. Je, Brianna, tu comptes beaucoup pour moi. » De quoi s'excuse-t-il ? Il ne veut pas la blesser, c'est clair, mais lui promet-il qu'il ne l'embrassera plus ? ou le contraire ? C'est flou pour Max aussi.
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C'est exactement ce qu'elle redoutait la veille. L'oubli, c'est presque pire que le regret. Voir qu'il ne reste dans le regard de Max aucune trace de leurs baisers échangés, des regards qu'il lui portait, blessait Brianna. Et quand bien même se faisait-elle violence pour ne rien laisser paraître, et rester la gentille IA qu'il a achetée il y a de ça huit mois, c'était parfois bien trop difficile pour elle. Elle qui était capable de tout, sauf de contrôler ses émotions et ce qu'elle ressent pour lui. Alors elle s'évapore, marmonne pour souhaiter une bonne journée au jeune homme, avant d'aller se réfugier dans sa chambre pour y ranger ses vêtements achetés la veille. A quoi elle s'attendait, hein ? A ce qu'il se souvienne de tout, lui déclare sa flamme, à ce qu'ils soient heureux tous les deux ? Qu'est-ce que tu crois, Brianna ? Tu es une machine. Et malgré elle, elle avait parfois trop souvent tendance à l'oublier maintenant qu'elle pouvait se déplacer au même titre que Max...
Quelques coups contre la porte sortent la jeune androïde de ses pensées, et quand elle tourne la tête, c'est pour voir Max sur le seuil de la porte. Avant qu'elle n'aie eu le temps de lui dire qu'il allait être en retard pour travailler, il prend la parole. Il se souvient. Il s'excuse. Est-ce qu'il réalise seulement ce qui se passe dans la tête de Brianna ? "Je comprends." dit-elle dans un murmure, avant de reprendre "Je sais que quand ils boivent trop, les hommes ont tendance à... oublier le lendemain. C'est ce dont j'avais peur." La confession sort dans un souffle, presque avec honte. Elle a eu peur qu'il oublie, Bri. Est-ce qu'il se souvient qu'elle l'a repoussé, alors qu'ils brulaient de désir l'un pour l'autre ? Car elle, elle se souvient de tout, comme si l'empreinte de ses mains autour d'elle avaient laissé une marque au fer rouge. "Tu vas être en retard au travail.." elle détourne les yeux, embarrassée. Mais malgré elle, la question franchit ses lèvres. Elle a besoin de savoir, Bri. "Est-ce que tu regrettes, Max ?" Est-ce qu'il s'en voulait d'avoir franchit cette limite avec elle ? Car elle, non. Et probablement devait-il le deviner à l'expression qu'elle affiche tout en l'observant, plantée là, au milieu de sa chambre.
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Selenaë
Lun 10 Sep - 13:42
Max Hughes
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"Je sais que quand ils boivent trop, les hommes ont tendance à... oublier le lendemain. C'est ce dont j'avais peur." Son phrasé si droit, comme si elle récitait des cours qu'elle avait appris par coeur, si objectif, comme si elle avait étudié le genre humain ... quel fossé ça creuse entre eux deux. Ça rappelle à Max qu'elle n'est qu'une IA et pas une humaine. Il se sent bête. Comme s'il pouvait l'intéresser, mais vraiment. Il se doute bien qu'il ne l'a pas embrassé totalement contre son gré, mais elle ne connaît que lui. Que se passera-t-il quand elle se rendre compte qu'il y a sept milliards d'être humain qui pourraient lui plaire encore plus que lui ? "Est-ce que tu regrettes, Max " Le mot lui fait lever la tête. Et il hésite. Ce serait tellement plus simple de dire "oui" puis de passer à autre chose. Brianna est un programme et elle saura effacer les sentiments de trop. Au pire, il la reprogrammera, oui, pour son bien. Ce sera mieux pour tout le monde.
Il ouvre la bouche, prêt à répondre, mais rien ne sort. Il ne peut pas être aussi cruel. Ce n'est pas possible, déjà elle ne mérite pas ça, mais aussi il ne peut plus se mentir à lui-même. « Non » souffle-t-il sans la regarder dans les yeux. Blessé par lui-même. Jusqu'où peut-il aller ? Comment leur relation peut-elle avoir un sens ? C'est ridicule. « Seulement, je crois que ce serait plus sage d'éviter à l'avenir. » Il relève enfin les yeux et tente de la regarder, mais il n'arrive pas à fixer l'intensité de Brianna. « Fin, tu es un robot et... moi un humain. » Il est maladroit, expliquant ce qu'il ne veut pas dire. Se trompant. C'est parce qu'il a peur lui, seulement il n'ose l'avouer. Alors il va sûrement la blesser par ses mots merdiques, mais c'est plus fort que lui. Résultat, il est encore plus cruel, que s'il avait juste dit 'oui' au début en fait.
Spoiler:
oh putain, pardon Il mérite une claque, je te permets
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La question la hante, et elle a cru qu'elle pourrait tenir, Brianna, tenir sans avoir besoin d'assouvir sa curiosité. Elle aurait mieux fait de s'abstenir. Plantée au milieu de la pièce, elle se fige dans un premier temps lorsqu'elle entend Max lui répondre à la négative. Elle tourne la tête pour l'observer, mais il évite son regard. Si seulement elle savait, Bri. Si seulement elle avait idée des mots qui allaient venir. Au début, c'est comme un picotement au ventre, au "coeur". Elle encaisse en silence la nouvelle, se dit qu'au fond, une part d'elle redoutait déjà qu'il le dise. Mais elle ne s'attende pas à ce qu'il rappelle... leur différence. C'est simple de le penser. Mais c'est bien plus dur de lire la gêne sur le visage de Max quand il lui dit qu'il est humain, et qu'elle... Elle n'est qu'une machine. C'est douloureux.C'est probablement ça, un chagrin d'amour.
Mais Brianna garde la tête haute, détourne son regard vert, brillant. Elle enterre la douleur sous quelques paroles visant à le satisfaire. "Ca ne se reproduira plus." Assure la brune en hochant la tête, le regard rivé sur le parquet au sol, le poing serré sous sa manche jusqu'à en rendre ses phalanges douloureuses. "Tu as raison, après tout !" Elle feint même un rire, Bri. Le rire est triste. Faux. Quand elle relève les yeux vers Max, elle s'efforce de faire un sourire entendu, tandis qu'elle l'encourage gentiment à sortir de sa chambre. "Allez, vas travailler, tu vas vraiment être en retard !" Quand elle ferme la porte derrière lui, elle attend une poignée de secondes pour ensuite la verrouiller. Se laisser glisser contre le bois, jusqu'à ce que le bas de son dos se heurte contre le sol dur, désagréable. Et au bout de quelques longues minutes, elle sent le goût de l'eau salée qui glisse de ses joues jusqu'à s'échouer à la commissure de ses lèvres. Du bout des doigts, elle tâte son visage. C'est donc ça, des larmes ?
Spoiler:
La claque viendra peut-être plus tard, le temps que ça monte au cerveau
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Selenaë
Mer 12 Sep - 22:49
Max Hughes
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis directeur d'une entreprise ultra célèbre d'automobile et je m'en sors trop bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux ET bourré et c'est tant mieux.
Elle le congédie bien vite et il comprend qu'il est de trop. Pourtant, elle est ultra professionnelle, elle sourit l'air de rien, acquiesce, parle. Comment fait-elle ? Pendant un instant Max regrette : elle est donc vraiment un robot. Elle n'a pas de réel sentiment, dans l'histoire le seul qui va souffrir c'est lui. Elle ne peut pas aimer comme il l'aime. Aïe, voilà c'est dit. Alors il fuit, il quitte la pièce, sa chambre, comme elle le lui demande.
Une fois dos à la porte refermée -un peu brusquement non ?- il s'assied par terre. Il n'est pas capable d'aller bosser là, il a enfin mis le doigt sur la chose qu'il ne voulait pas admettre. C'est tellement plus simple d'accepter et d'accueillir les choses une fois qu'elles ne sont plus. De dire je t'aime une fois que c'est trop tard. Max ferme les yeux et pose sa tête sur la porte. Il va définitivement être en retard. Sauf qu'au moment où il se relève, il entend un bruit qu'il n'aurait pas cru entendre un jour dans cette pièce.
Sont-ces des larmes ? Max reste con deux secondes. Puis, sans réfléchir, il ouvre la porte et se retrouve dans la chambre de Bri et elle est définitivement bien en train de pleurer. Et il ne comprend pas vraiment ce qu'il fait là, il est nul pour réconforter, puis surtout il ne comprend pas. Est-ce à cause de lui ? Qu'a-t-il fait bon sang ? « Qu'est-ce qu'il se passe ? » demande-t-il en s'approchant de la jeune IA et en posant délicatement une main sur son épaule.
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L'arrière de la tête appuyé contre le mur, les paupières closes, elle abandonne, Brianna. Elle lâche tout, et elle s'abandonne aux larmes qui glissent sur ses joues, sans interruption. Pourquoi faut-il que la technologie l'aie réalisée de façon si exacte, si réelle ? Pourquoi a-t-il fallu qu'elle soit capable d'éprouver ? Pour la première fois, elle regrette, Bri. Elle regrette d'être capable d'aimer, de l'aimer lui, et surtout, d'être capable de souffrir. Et alors qu'elle passe ses deux mains sur son visage pour tenter - vainement - de contenir ses sanglots, la porte s'ouvre. Encore. Elle n'a pas besoin de lever les yeux, elle sent déjà son parfum.
"Vas-t-en Max." Murmure l'androïde en retirant les mains de son visage, balayant les larmes qui continuent d'affluer sur ses joues. Il est planté là, au milieu de la chambre, à demander ce qui se passe. Il ne comprend rien. C'est lui l'humain, et pourtant, il ne comprend rien. Et quand il pose une main sur son épaule, c'est le geste de trop. Et pour la première fois encore... Bri, elle ne veut pas qu'il la touche. Elle se dégage de sa prise d'un geste brusque, et crie sur un ton qu'elle ne se reconnaît pas "J'ai dis vas-t-en !" Elle s'appuie sur ses mains pour se redresser, lui faire front. Et elle comprend finalement. Elle a déjà ressenti ça. De la colère. Sauf que c'était bien moins violent la dernière fois. "Qu'est-ce qui se passe ? Tu veux vraiment savoir ce qui se passe ? Ou ça t'amuse juste de voir ce que ça fait à un robot d'avoir le coeur brisé ?" Les mots quittent ses lèvres sans qu'elle ai le moindre contrôle dessus. Et sans laisser le temps à Max de dire quoique ce soit, elle le pousse en plaquant ses deux mains sur son torse, se fiche bien des interdictions aux androïdes de porter un coup à son propriétaire. Il le mérite. Elle est furieuse. Elle l'aime. Elle le déteste. "Tu sais ce qu'il te dit le robot ? Il te dit de lui foutre la paix Max ! Laisses moi !" Et elle articule bien ses derniers mots à travers ses larmes, la brune. Est-ce qu'il pensait toujours que tout était préconçu chez elle ? Après tout ce temps ?
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Selenaë
Lun 17 Sep - 17:42
Max Hughes
J'ai 29 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis directeur d'une entreprise ultra célèbre d'automobile et je m'en sors trop bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis amoureux ET bourré et c'est tant mieux.
Tout va vite, trop vite. La scène qu'il a sous les yeux est irréelle. Brianna ne peut pas être qu'un simple robot, quand il la voit prostrée comme ça. Soudain il se revoit des années en arrière, quand sa grande soeur mangeait des glaces en pleurant sur les mecs trop compliqué. Et il écarquille les yeux devant la plus simple des vérités. Elle a été touchée, bien plus qu'elle ne l'a laissé transparaître. Comment faire pour tout arranger ?
Et soudain elle hurle, le repousse. Elle a peur ? Non, ça c'est son émotion. Alors c'est de la colère. Oui, il en lit dans ses yeux. Et Max n'a plus peur : il est terrifié. Comment peut-elle ressentir des choses aussi énorme, comment peut-elle n'être qu'un simple robot. Il voit le monde qui va sombrer dans le chaos, il comprend que ces êtres créés de toute part n'étaient pas fait pour être au service d'humain, ça va être la guerre. Alors il se laisse pousser, il se laisse aller. Appuyé contre le mur, parce qu'il n'arrive plus à se porter lui-même. Et entendre les mots dans la si belle bouche de Brianna. Max a honte. Il ne sait pas comment réagir. Alors il se tait. Il attend qu'elle ait fini. Mais elle ne veut pas de lui, elle veut qu'il s'en aille.
« Tu veux partir ? » Trois petits mots, lancé si doucement qu'il n'y croyait même pas. Alors il détourne le regard, ne pas la voir, pour qu'elle ne puisse pas lire sa peine. Il réfléchit rapidement, il doit pouvoir enlever des capteurs, brouiller des pistes, s'il le faut il brulera même sa maison et un faux corps de robot pour faire croire qu'elle n'existe plus. Et elle sera libre. Son coeur se serre à cette idée, l'avoir si loin de lui, elle qui régente sa vie depuis huit mois. « Je dois pouvoir te rendre ta liberté. » souffle-t-il d'un coup.
Elle a le coeur brisé à cause de lui, il n'est pas digne d'elle, pas digne d'être aimé par cet être plus que parfait. Il a peur de ses sentiments, peur de ce que cela pourrait signifier. Alors il ferme son coeur et tente de lui offrir la dernière chose qu'il peut faire. Après, il ne l'embêtera plus jamais.
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Elle n'arrive plus à penser de façon claire, Brianna. Elle se laisse guider par son coeur, plus que par sa tête. Et son coeur a mal. Beaucoup trop mal. Après tout, comment a-t-elle pu espérer que Max puisse la voir autrement qu'une simple IA, un robot, une amie tout au plus, fabriquée et achetée ? Elle a évolué au point d'en oublier sa fonction principale, quand il l'a achetée il y a huit mois. Celle de "distraction". Alors elle le repousse. Lui demande de la laisser seule. Elle a besoin de réfléchir, Brianna. Sauf que Max, il ne lui en laisse pas le temps.
Tu veux partir ?
La phrase quitte ses lèvres avec un naturel presque désarmant. Comme si c'était la solution la plus logique, la plus "naturelle" pour eux. Qu'elle parte. Qu'après ces huit mois passés ensemble, ils fassent chacun leur route, à part. Elle reste immobile un moment, les larmes aux yeux, les larmes qui roulent encore le long de ses joues froides, quand finalement, elle lève un regard vers Max. De profil, il ne la regarde même pas. Se contente de se dire qu'il doit pouvoir trouver le moyen de l'affranchir de lui. Et elle n'a qu'une envie, c'est de crier, Bri. Est-ce que tu veux que je parte ? Mais la réponse n'est-elle pas évidente ? Ce serait plus simple pour lui. Pour eux. Après la scène qu'elle vient de lui faire, elle ne voit pas comment elle pourrait le regarder dans les yeux et agir comme si rien ne s'était jamais passé. "Je pense que c'est la meilleure solution, oui." Et elle jurerait de sentir son coeur se briser une deuxième fois, quand elle finit par dire d'une voix serrée par l'émotion : "J'aurais ma liberté, et tu récupéreras la tienne." Elle laisse couler un silence entre eux deux. Ferme les yeux pour laisser couler de nouvelles larmes, quand finalement, elle se tourne à nouveau vers Max. "Je te remercie, Max. Pour tout ce que tu as fait pour moi. Pour les vêtements, aussi." Elle baisse les yeux sur les sacs, à moitié déballés. "Tu peux partir travailler. Je devrais pouvoir me débrouiller seule." Elle n'a pas besoin de lui. Elle n'a jamais tant eu besoin de lui. Deux parfaites contradictions entre ce que lui conseille sa raison désormais, et ce que lui hurle son cœur brisé.