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Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 3hez5h Sujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer
Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptyLun 16 Juil - 0:38

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
Demelza a peur. Elle ignore de quoi mais elle a peur, soudain. Une peur sourde qui accélère les battements de son coeur. Le choix est pour elle une vaste blague depuis le décès de sa mère. Ophélia était douce, autrefois, avant de brûler. Ophélia était sévère mais aimante. Le contact sur ses épaules la crispe toute entière. La peur, encore, toujours. On l’a abandonnée à cette maison sans se soucier de son sort. « Est-ce que vous aimez un homme ? » Elle n’ose pas répondre. Qu’est-ce qu’il s’imagine ? Qu’avec son air de poupée, elle a déjà valsé entre les bras de dizaines de jeunes prétendants aux poches bien remplies ? Sans doute. Comment lui en vouloir ? Elle n’a pas l’air si prude que cela, la gamine des von Abbetz. Et son frère.. diable, son frère a la Luxure accrochée à l’âme. « Si vous n'en aimez aucun, vous ne perdez rien à m'épouser. Nous ne nous aimerons jamais, mais je vous laisserais vivre seule comme vous le voulez, et je vivrais seul comme je le veux. » Elle est attentive et, sans même le réaliser, moins tendue. Il n’a pas l’air de lui vouloir de mal, il ne semble pas chercher à l’égorger. Il a une voix agréable, qui plus est, comme une berceuse un peu mystique. « Ce sera aussi froid que votre ventre qui ne portera jamais d'enfant, mais nous serons bercés par la tranquillité, à défaut d'un peu de vérité. » Pourtant c’est sa peau qu’il cherche, là, trop près de la finesse de son cou dénué de bijou. La tranquillité. Elle la rêvasse une seconde, tente d’en dépeindre les contours puis une évidence la frappe : on ne les laissera jamais jouer ce jeu car à quoi sert un mariage sans héritage à transmettre ? Elle ne veut pas le contredire ou l’interrompre parce qu’elle ignore tout de lui, des réactions qu’il pourrait avoir. Il lui couvre les yeux tandis qu’il poursuit l’exposition de son idées. Il est trop près, plus près que nul ne l’a jamais été, en vérité, comme si elle était déjà à lui, toute entière. Pourquoi une telle familiarité alors même qu’il lui a montré ne pas apprécier l’idée seule de la toucher ? La scène doit être dérangeante, de cette petite chose toute de blanc vêtu aux effluves de fruit de la passion englobée par un corbeau inquiétant, plus grand. « Ensemble, nous jouerons une divine comédie. » Elle rouvre les yeux lorsqu’il la libère. Par un réflexe un peu idiot, elle passe l’index sur sa paupière, sur ce qu’elle croit y sentir. Elle est d’autant plus silencieuse lorsque le rouge marque l’épiderme qu’elle observe. Il y’a de la lenteur, beaucoup d’immobilité d’abord, même son souffle semble suspendu. « Vous saignez.. » A peine, à l’évidence, juste assez pour remuer quelque chose, là, à l’intérieur de la petite lumière qu’est son âme. Elle pivote doucement, la main légèrement tremblante. « Nous verrons pour le mariage. Vous voulez peut-être voir votre chambre ? »

Demelza le détaille, déglutit avec difficulté ; elle a envie de fuir. Elle a envie de partir, de s’échapper de cet endroit, de s’éloigner de lui pour qu’il ne constate rien de ce qui la fait frémir. « Je n’ai jamais aimé personne.. » La langue se délie enfin, cette langue qui goûterait bien la saveur ferreuse et carmine dont il l’a marqué, s’appropriant presque tous ses sens, sans le savoir vraiment. « Et aucun mariage stérile ne dure jamais, monsieur. Où m’enverra-t-on, lorsque tous seront lassés de cet échec ? Six pieds sous terre, par un malheureux accident ? » La question est d’une sincérité criarde : elle ne voulait pas être assassinée froidement pour des intérêts aussi bas. Elle voulait avoir le choix, au moins celui-là, au moins de la manière dont elle partirait, parce que sa mère ne l’avait pas eu le choix, elle, bien que la raison soit toute autre. La ferait-on brûler aussi ? Sombres préoccupations dans le regard clair. « Je ne demande rien sinon le droit de lire. Pas même la fidélité, pas même la discrétion. » Son attention a glissé du visage d’Ebenezer à cette main qu’il avait un peu plus tôt posé sur son oeil. Elle se mord la lèvre inférieure, sans douceur aucune, pour réprimer les questions, réprimer le moindre mouvement dans sa direction. Ne pourrait-elle pas le soigner ? Non. Ca n’est pas convenable, c’est risqué. « Je.. veux bien voir la chambre. La journée a été longue. Et compliquée. » Et la nuit dans cet endroit ne serait-elle pas terrifiante ? Probablement pas plus qu’au manoir familial où elle avait souvent l’impression d’entendre les reproches d’Ophélia et les déboire dissimulés de son aîné. Rien n’est jamais ce que l’on prétend, dans ce monde, malgré le décor lumineux des von Abbetz et les fleurs blanches ou les colombes en motifs travaillés.

Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 3hez5h Sujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer
Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySam 14 Juil - 13:04

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
Aurait-il été possible de plus mal assortir deux jeunes gens ? On aurait pu croire qu’en 2018, des efforts étaient faits pour que les personnalités s’accordent : non, visiblement, chacun s’en fichait dans cette triste histoire. Demelza fait bonne figure, aux côté d’Ebenezer, parce que c’était nécessaire, c’était ainsi - elle songeait déjà à s’échouer dans un lit et ne plus jamais en sortir, se faire oublier. « Ma mère a toujours des idées fantasques... Enfin, avait. » « Navrée. » C’est froid, terriblement froid et distant. Elle ne veut pas compatir, elle ne veut pas avoir de sentiments, à vrai dire. Sa mère aussi était morte, brûlée dans l’incendie d’une aile du manoir familial. Elle ne se souvenait pas de ce qui l’avait provoqué. On avait soufflé que la jeune fille était fautive, elle et sa maladresse, elle et ses expériences bizarres. Elle ne veut pas se souvenir, elle ne veut pas avoir cette faiblesse là. « Mes domestiques sont à mes ordres – et bientôt aux vôtres. » Un frisson d’effroi court dans son dos, qu’elle réprime. Ca ne fait pas le même effet, lorsque c’est lui qui exprime la réalité de leur situation. C’est triste à s’en laisser périr. Que peut-elle dire ? Comment peut-elle dire ce qu’elle pense réellement ? Amalrich lui a dit de se taire, de se contrôler, de paraître aussi normale que possible jusqu’au mariage mais quand sera-t-il ? Combien de temps avant l’abandon définitif ? Son frère lui manque, soudain. « Par habitude, je mange assez tardivement le soir et très tôt le matin afin de me dégager du temps pour mes travaux. » C’est comme une rose qui fane mais s’orne d’une parure de neige. Elle retrouve cet air trop digne, cette sorte d’attitude de supériorité qui ne sert qu’à dissuader d’approcher, qu’à offrir ce qu’on attend d’une jeune femme de son rang. Une carapace savamment travaillée qui revient dissimuler la petite lumière qui brillait, quelques minutes plus tôt. « Si vous êtes seul, pourquoi vous impose-t-on cela ? » Elle ne le regarde pas, elle a toujours les prunelles d’azur posées sur le décor, sur n’importe quoi sauf lui, en vérité. « Vous pourriez choisir, refuser, vous révolter. » Il pouvait, il était un homme, il lui suffisait de faire un vague effort pour sélectionner une idiote sur une longue liste de cygnes d’apparats qui ne s’orneraient en rien de plumes noires à la première difficulté. Il serait bientôt majeur, il pourrait retarder, user d’une comédie pour éloigner l’heure fatidique.

« Je ne suis pas à votre goût, vous ne m’apprécierez pas, Monsieur. A quoi bon ? A l’évidence, nous ne sommes pas assortis et je n’userai pas de tous ces stratagèmes dont mes amies m’ont fait une liste longue comme une recette alchimique pour adoucir votre humeur. » C’est un peu trop honnête et elle ne pleure même pas. Quelle fille ne pleurerait pas, en prononçant cela ? Demelza inspire profondément puis reprend. « Je ne veux pas d’enfant, prétendez que je ne peux pas en avoir et vous serez libéré de cette absurdité sans nom que l’on vous impose. » Elle se fiche visiblement de ce que l’aristocratie sorcière en dirait. Elle se fiche qu’on la juge dés lors impossible à marier car, au fond, elle n’aspire à rien. Elle replace la mèche de cheveux rebelle derrière son oreille, encore, et elle ne le regarde toujours pas. « D’autant que j’ignore comment cela se prépare, un mariage. » La seule chose qu’elle sait, c’est qu’elle refuse de porter la robe de sa défunte mère, ce qui contrarie beaucoup son honorable grand-mère maternelle. Sa famille anglaise fondait visiblement plus d’espoir en cette union, n’y apportait pas l’indifférence allemande qui l’étouffait plus encore que toute cette mascarade. « Vous méritez mieux que ceci. »

Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 3hez5h Sujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer
Nimue

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySam 14 Juil - 2:06

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
« Vous aimeriez me tenir la main ? » Elle ne répond pas, parce que c’est inutile. Elle teste, telle une funambule, les limites et les réactions de celui qu’on lui imposait. Son père serait sans doute furieux de la voir faire. Il lui dirait probablement qu’elle est bien la fille de sa mère, avec ses drôles d’idées. Certaines familles sont peut-être plus immobiles que d’autres, les von Abbetz sont de ceux-là. Non, Amalrich est de ceux-là, car on ne fait pas naître quelques talents dans un pot pourri. Amalrich juge les femmes d’une bien peu glorieuse façon, quoiqu’il les aime - mal. Il ne sait pas y faire et comme avec tout ce qu’il ne peut pas maîtriser, il s’agace et délaisse. Ou repousse dans un placard pour les sortir de temps en temps comme de jolis bijoux nécessaires à la reconnaissance. Il n’a pas le tempérament violent, par chance. Amalrich aurait aimé que sa fille soit plus poupée encore, qu’elle reste la petite chose enfantine qui n’avait d’yeux que pour lui. Elle est désormais trop grande, elle ressemble trop à sa défunte femme. Il a ses raisons, que Demelza ne connait pas, et d’ailleurs de son père elle ne sait pratiquement rien sinon ses défauts, ce qui donne souvent de bien beaux quiproquos, incompréhensions et autres erreurs d’étiquetage, si l’on peut dire.

Elle suit sans se faire prier, contemplant les lieux, essayant d’en mémoriser un minimum afin de ne pas se perdre si elle devait se déplacer pour une raison ou une autre. C’est toujours dans les lieux inconnus qu’il nous manque quelque chose, n’est-ce pas ? « C'est là votre premier caprice, Madame. » « En effet. » Elle ne nie pas. Et si il est un aristocrate doté d’assez de livres, il se pourrait que ce soit le seul et unique caprice jusqu’à ce qu’elle soit parvenue à épuiser chaque ouvrage. Havre de paix pour les deux partis qui n’auraient ainsi jamais à se croiser.

Et si Demelza note la délicatesse des deux portes, c’est la taille de la pièce qui lui coupe toute envie de commenter. Sur l’instant, elle n’ose même pas avancer, déboussolée par l’infinité de choix qui s’étend, là, comme respirerait le coeur d’une demeure - parce que c’est ce qu’est une bibliothèque, d’après elle. Ou le poumons, en l’occurrence, tant il pourrait s’agir d’un refuge et tant la forme particulière est intrigante. « Cela devrait satisfaire Madame ? » Le ton ne la froisse pas. En réalité, elle ne s’attendait pas à être appréciée. Elle avait voulu le voir dans sa réalité, dans sa solitude, pour ne pas avoir qu’un reflet négatif, celui qui s’étirerait forcément au fil des années, dans cette si jolie prison.

Au mieux, elle saurait le charmer à peu près une fois par an pour ne pas qu’il la jette aux orties. Si il avait été de ces garçons dont ses camarades parlaient, la perspective de lui plaire aurait été plus évidente à maintenir en tête mais il est sombre, ce jeune homme, il ne dégage pas le commun. Et des femmes, il en aurait de toute manière trop pour qu’elle s’éreinte à essayer. « Voilà qui vous épargnera ma compagnie pendant les trente prochaines années si tant est que j’y survive. » Elle a le ton très sérieux, sans détacher les billes de toutes ces étagères à en faire tourner la tête. « Qui est à l’origine de ce décor ? » Car, même si c’est lugubre, cela reste une forme d’expression, un choix. Elle aime comprendre, savoir, elle est ainsi. Parfois, elle a besoin d’interroger et cela vient, du bout des lèvres, après des jours de mutisme inexplicable. Le plus pénible selon Amalrich était l’inconstance de cette drôle d’enfant qu’il avait là. Elle était pourtant très équilibrée, petite fille. Elle ose quelques pas, le son des escarpins venant rompre la quiétude des lieux et s’avance près d’une rangée d’ouvrages. Les doigts s’approchent et frôlent comme si une barrière invisible les préservait du toucher ; elle se refuse à y déposer un réel contact, à déranger quoi que ce soit. Elle est admirative, purement et simplement. D’un oeil extérieur, elle ressemble à une très jeune fille devant les premières oeuvres d’art de sa vie, lumineuse. Une petite luciole qui éclaire d’en dedans. Et s’éteint aussitôt qu’elle s’extirpe de sa contemplation pour retourner docilement auprès d’Ebenezer. Elle a l’air d’avoir à nouveau pris la poussière trop longtemps enfermée dans une bulle de verre.

« Pourrais-je être informée des horaires courants de la demeure ? » Il fallait bien se faire à l’idée, elle craignait que son père ne daigne pas vérifier qu’elle se porte bien avant d’avoir des papiers à signer et autres formalités à clore.

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Rechercher dans: Surnaturel   Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptySujet: (E&D) you could be the corpse and i could be the killer    Tag 82628e sur LE TEMPS D'UN RP - Page 8 EmptyVen 13 Juil - 22:39

Demelza
von Abbetz

J'ai 17 ans et je vis à Anzing en Allemagne. Dans la vie, je suis une sorcière et je m'en sors très bien, faisant partie de l'aristocratie sorcière allemande et anglaise. Sinon, grâce à ma malchance, je serai (trop) rapidement fiancée et je le vis plutôt mal.
Couleur de dialogue #82628E




ft. dove cameron by © EXORDIUM.
« Qui de nos jours n'échangeraient pas un peu de vertu pour beaucoup plus de pièces sonnantes ? » Demelza ne répond pas. Elle ne sourit plus. Qui se soucie de savoir, quoiqu’il en soit, si sa vertu est intacte ou s’il ne s’agit que d’un mensonge arrangeant ? En partant ainsi, son père remet inconsciemment en doute cette petite chose là. « Anselm n'aime pas vraiment les caprices, et il y a bien des choses qu'Anselm considère être un caprice. » Elle se retient de lever les yeux au ciel, par politesse. « Tous les désirs des femmes sont pour les hommes des caprices. Je suis, après tout, le caprice de ma mère. » Amalrich n’avait jamais eu de grand enthousiasme à l’idée d’avoir un autre enfant ou une progéniture sur six pages d’arbre généalogique, il lui suffisait d’un fils. C’était son épouse qui avait tenu à ce qu’il y’ait une forme d’égalité entre les enfants, sur l’éducation tout du moins. Elle en avait eu de la chance, Demelza, d’être si bien éduquée. Elle coûtait cher, disait-on. Elle coûtait cher et on imaginait, par pur raccourci, qu’il s’agissait de bijoux, de vêtements et autres éventails ornés d’ivoire. Parfois, elle en souriait. D’autres fois, elle en voulait un peu à sa famille. Ils n’étaient pas méchants, juste profondément idiots - tout du moins pour la plupart.

« Ebenezer von Hohnstedt, enchanté. » Un sourire de façade orne la bouche délicate, décor de demoiselle bien élevée qui ne ressent, au fond, rien de bien enthousiasmant dans cette histoire. Il faut avoir l’air, toujours avoir l’air, pour qu’ensuite on le lui reproche, d’avoir trop l’air. A vrai dire, le minois relevé et le léger mépris lui allaient bien mieux, un peu comme à ces grands tableaux qui ornent les murs des demeures royales, sur lesquels ont peut observer les nobles dames surplombant de prestige le peuple et le commun. C’est peut-être cela le problème avec Demelza : elle a l’air faite de papier glacé. « Demelza von Abbetz. Bien que vous vous en doutiez. » A l’évidence. S’ils ne savent qu’une chose, c’est bien l’identité de l’autre. « Mon majordome s'occupera d'amener vos valises jusqu'à votre chambre. Je vous fais le tour du propriétaire ? » Elle a un petit sourire amusé. « Vous me caressez la tête mais rechignez à me tendre votre bras, monsieur ? » Elle le sait, qu’il a la main douce s’il le veut, elle sait aussi que sans surveillance d’un chaperon digne de ce nom, ce serait sans doute mal vu mais on l’abandonne ici sans trop se soucier du reste, aux von Hohnstedt de s’accommoder de cette réalité.

« Je ne sais pas si vous avez des préférences en matière de... pièces... Les salles d'eau... ? Sans arrière pensée. » Il y’a bien des avantages à être pourvue d’intelligence et d’intuition mais cela ne compense pas le manque d’expérience ni le manque d’intérêt pour des choses aussi triviales que les arrières-pensées. Ses ‘amies’ - celles qu’elle n’avait eu d’autre option que de fréquenter - avaient un goût immodéré pour les garçons, pour la perspective d’un baiser et.. et généralement elle cessait d’écouter à ce moment, si bien qu’elle serait incapable de se projeter sur la question. « Avez-vous une bibliothèque ? » Ebenezer l’ignorait encore mais si un jour on lui disait que son épouse le trompait, il lui suffirait de se déplacer jusqu’à la bibliothèque afin de brûler les pages du coupable : elle n’a de grand amour passionnel que les livres, voyez-vous. « Soyons très clairs : je n’épouserai pas un homme qui ne possède pas une bibliothèque bien remplie. » A défaut de l’argent qu’il évoquait plus tôt.
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