“K” ne regarde pas les gens, il ne leur parle pas. Il les entend, c’est parfois trop. Il construit des phrases dans sa tête. Il se les récite à n’en plus finir. Il les garde pour lui. Quand il n’en peut plus de les conserver au fin fond de sa mémoire, il les écrit sur une feuille de papier puis la brûle.
“K” ne dit rien, car les mots dans sa tête ne savent pas rompre le silence comme il faut. Ils se fracassent contre l’air, se brisent en mille morceaux et rendent des sons incohérents. Kassu bégaie et il ne parvient pas à contrôler cette tare. Elle l’isole et le charge de colère. Qu’on ne vienne pas le montrer du doigt ou rire de lui, c’est fini l'époque du bambin qui se cachait dans un coin pour pleurer. Maintenant, il mord, il cogne. C’est devenu un chien enragé.
Il s’est mis à la boxe pour se vider de cette énergie négative, mais on l’a viré du club. Trop agressif sur le ring qu’ils ont dit. Alors, il s’est défoulé lors d’un combat clandestin. Il l’avait dit l’entraineur, trop violent le petit gars. L’autre est resté sur le sol, les bras en croix, la tête fracassée.
“K” ne dit rien, mais il n’a plus envie d’encaisser. Alors cet abruti qui se prend pour le grand chef à la Coopérative, qui l’engueule en permanence, un de ces quatre, il va se le faire. Il va lui faire manger ses dents. En attendant, durant les nuits, il empile les cageots de fruits et légumes qui sont expédiés vers les épiceries et supermarchés.
Son passé ? Un gros mensonge. Lui-même s’est perdu dans l’histoire. Pourtant, elle est courte, son histoire, mais rien de fulgurant pour cet introverti qui a toujours rêvé les yeux ouverts d’autre chose. Fini de rêver, il est tomber la tête la première dans cet autre chose. Il se retrouve à survivre alors qu’il n’y a aucune raison pour que ce soit lui plutôt qu’un autre. Ça ne va peut-être pas durer, d’ailleurs. Il voue une admiration démesurée (peut-on dire malsaine) à Kyle Baxter, comme s’il avait rencontré ce personnage dont il rêvait, son héros, son mythe.
Joseph Cobb
feat. Clint Eastwood
CONTEXTE SCIENCE FICTION : WE ARE THE WARRIORS
73 ans soldat du clan de Philadelphie
Flic à la retraite. En passe d’aller dans une maison de retraite, il est “sauvé” in extremis de cet enfermement par le gros bordel créé par un virus. Une nouvelle vie, pas si différente que celle durant son activité professionnel. Un sursis. Rien de plus. Faire au mieux, surtout pour les autres.
33 ans s’occupe du ravitaillement pour le clan de Philadelphie
Archéologue, professeur à l’université de Pennsylvanie. Elle aurait mieux fait de rester dans ce fin fond de Sibérie où elle menait des recherches sur d’anciens sites miniers. On lui a demandé de revenir pour soutenir une demande de subventions auprès d’une fondation. Si elle avait su ! Elle en veut surtout à elle. Elle ne voulait pas rentrer aux Etats-Unis. Elle a fait preuve de faiblesse. D’où sa colère sous-jacente. Elle ne conçoit aucun avenir possible. Elle est en mode pessimisme.
Aide-mémoire : Recherche... We are the warriors - RP... Here we are, don't turn away now
Messages : 41
Date d'inscription : 29/03/2017
Crédits : pas encore
Univers fétiche : J'ai tâté de tout, en gardant toujours un pied dans le post-apo
CONTEXTE RÉEL : QUE PERSONNE NE BOUGE, C'EST UN HOLD-UP !
29 ans
La famille d’Illo est originaire de Cuba. Il est enseignant. Divorcé, il a deux enfants, Benito, 7 ans et Cherryl, 5 ans. Il n' a pas vu ses enfants depuis plus d’un an, son ex ayant déménagée à l’autre bout du pays. Elle fait tout pour empêcher qu’ils se revoient.
Ils se connaissaient depuis le collège. Une histoire banale qui a vite fini dans une routine toute tracée : ils étaient ensemble, ils se sont mariés, ils ont eu des enfants. Avec les années, elle lui a reproché son manque d’ambition professionnelle. Mais Illo exerce son métier par passion dans des quartiers difficiles, pas pour un quelconque profit, hormis pour ces gamins à qui il voudrait donner une chance. Autre reproche, son manque d’énergie au lit. Il a pourtant effectué "son devoir conjugal" régulièrement, mais sans jamais le dire, ce qu’il souhaitait, c’était des enfants, pas une femme. C'est plutôt la famille, les amis, la société qui l'ont poussé au mariage. Un putain de mariage qu'elle voulait, pour faire pâlir toutes ses copines et qu'on s'en souvienne longtemps dans le quartier.
Il n’a pas pensé en acceptant la séparation qu’il y perdrait son fils et sa fille. C’est le drame de sa vie. Il n’en peut plus. Ça a trop duré. Il a soldé sa vie de tout compte, plus de boulot, plus de maison. Il a décidé de retrouver ses enfants, les seules choses de valeur à ses yeux.