Cheyenne Mountain un lundi de septembre pluvieux dans le Colorado.
Le Capitaine Bryan WINTERS est à la cantine de la base de l'US Air Force et termine lentement et calmement son petit déjeuné, le même que depuis qu'il est enfant, un simple bol de céréale, ceux qui ont une forme de donuts et qui ont une multitude de couleurs différentes.
Le calme, voila bien ce qui caractérise le plus le médecin qui va bientôt quitter la terre pour une nouvelle mission. Ce n'est visiblement pas le cas d'une femme à première vue, qui passe telle une furie furieuse devant lui en marchant à l'allure forcé visiblement un peu égarée, qui n'a pas manqué de renverser le contenu d'une grosse cuillère à soupe de céréales et de lait. Heureusement pas sur l'officier de l'Air Force !
Ah mais ces civiles ! pense t il.

Bien, il est sept heure quarante et le briefing de la mission commence dans vingt minute, et il n'aime pas être en retard le médécin oh non, il se rend dans dans le salle de réunion pour y attendre les futures expéditeurs. Sont déjà présent le Général Hammond commandant tout le projet Stargate, le Général O'Neill commandant le SG-C de Cheyenne Mountain, le Colonel Piriou qui prend le commandement du site Bravo sur Mystara, un archéologue dont il ne connait encore pas le nom, un historien également.
La réunion peut donc commencer quand arrive in extrémiste, mais en retard, la jeune femme qui l'a bousculé un peu plus tôt. Il ne peut s'empêcher de soupirer un bon coup...

Les officiers généraux rappel le point névralgique de la mission, qui est de retrouver un site des anciens quelque part sur la petite planète Mystara, pas très loin de la porte des étoiles selon les traductions du site de l'antarctique. Egalement, il est plus que recommander de faire un état de la faune, de la flore, et des capacités des minéraux de cette planète. Et oui aussi de l'archéologie et bla bla bla...cette partie n'intéresse pas vraiment Bryan...
Le Colonel Piriou, indicatif DRAGON, explique le site bravo et présente la carte de la construction faite ces derniers mois.



Il est temps, temps de s'équiper, temps de se rendre en zone d'attente. Personne ne parle, une certaine tension est palpable. Le Capitaine Winters regarde en l'air, un peu perdu dans ses pensées, puis l'alarme se met à retentir.

ALARME
Activation programmée de la porte de la porte des étoiles...
ALARME
Chevron 1 enclenché...................chevron sept enclanché. Ouverture de la porte des étoiles.
ALARME
Equipe d'exploration à la passerelle !

Et voilà il est ouvert le passage, la porte de sécurité s'ouvre, et le vortex est ouvert, toujours aussi magnifique et intriguant. Tout le monde ici à déjà vu ca, tout le monde est déjà passé par cette porte...peut être pas la jeune femme là que regarde Bryan d'un air interrogatif...elle a l'air...Miaouuuh.
Il n'a pas rêvé, il a bien entendu miauler ? La dame le regarde l'air autant amusée que gênée avec le doigt sur le bouche signifiant une demande de garder ca pour lui.
Décidemment, elle est bien intrigante...Il secoue la tête deux trois fois, puis pousse son chariot de matériel et passe à travers le vortex. Quelques secondes plus tard...le voilà sur une autre planète, la planète Mystara, cette planète pleine de mystère.

Deux mois. Deux mois entiers que ce contrat avec l'Air Force est signé, et que j'attendais des nouvelles. Deux mois payés à rien faire, je ne devrais pas me plaindre ; mais je n'aime pas l'idée de ne pas mériter mon salaire, et l'inaction me rongeait. J'ai besoin de focaliser mon esprit sur quelque chose, d'employer mes mains sur un projet, et là... « Contrat militaire d'innovation technologique sur site », c'est assez vague, ça ne veut rien dire, et l'agent tiré à quatre épingles qui me l'a fait signer est resté plutôt vague. L'accord de confidentialité est aussi épais qu'un annuaire, par contre, et je commençais à me demander si j'avais bien fait.
Et puis finalement, le coup de téléphone est venu.
On a besoin de vous demain, a dit la voix féminine au bout du fil.
Très bien, demain, mais à partir de quand ?
Demain à partir de maintenant.

Bien.
Douze heures pour boucler mes bagages, traverser 5 états, et rejoindre la base de Colorado Springs. Faisable, mais tant pis pour le sommeil.
Je suis même arrivée en avance, mais c'est la petite sieste sur le volant qui m'a joué des tours. L'officier qui m'a reçue a abrégé sa présentation : en une heure, après quelques signatures sur des documents très officiels, on me fait ingurgiter mille et unes informations pêle-mêle, et je suis un peu hébétée par ce briefing au contenu déroutant. Une... Porte des Étoiles ? Incroyable, et pourtant tout ceci est trop élaboré pour être une mauvaise blague. Je suis là à cause d'un désistement de dernière minute, m'apprend-on, ce qui a causé ces petits couacs de planning. Merveilleux.

On me parachute au mess - je dispose de 15 minutes pour mon petit-déjeuner, et j'essaie de faire vite, mais quelques bousculades sont inévitables. Bien sûr, je me perds ensuite dans le dédale de couloirs, et j'arrive un peu en retard au briefing de mission. Un peu déroutée, je me glisse sur une chaise au fond de la salle et j'entends sans vraiment enregistrer : l'Antarctique, un site des Anciens, la fameuse Porte des Étoiles, la faune, la flore, les ressources, l'archéologie, Mystara.

Un dénommé Piriou présente ensuite ce qui sera notre base sur cette autre planète (on va sur une autre planète, Maman si tu voyais ça...).
Et visiblement, on part dans deux heures. Seul petit problème : dans sa caisse de voyage dans le coffre de ma voiture, il y a Duchess, félin de son espèce et âgée de deux ans, parfaitement sédentaire mais que je ne pensais pas ne pas pouvoir emmener avec moi - le contrat signé à l'origine mentionnant une nécessité de déménager, mais pas sur une autre planète... !

Mieux vaut demander pardon que permission, c'est donc avec mille précautions que j'installe Duchess dans mon sac à dos, avant de rejoindre l'expédition avec tout mon barda. Celui que je remplace a fait du bon travail : il a visiblement demandé tout le matériel requis, et je n'aurai pas de difficulté à remplir mes fonctions. Le militaire en charge du transfert de paquetages hausse un sourcil dubitatif devant tout ce que je trimballe - bien obligée d'ajouter un sac supplémentaire pour les affaires de Duchess - mais il reste de la place sur le chariot qui m'est attribué, et tout se passe bien.

Puis une alarme retentit, le grand anneau se met à tourner, l'iris métallique s'ouvre - et surgit une vague bleue qui me fait sursauter. Personne ne semble s'en formaliser, et le convoi s'ébranle, passant à travers cette... fameuse... Porte. Je retiens mon souffle, l'instant est tout aussi terrifiant qu'excitant, et je suis presque déçue en arrivant dans une salle toute tristounette. On nous fait dégager de l'aire d'arrivée, et je suis le mouvement avec mon chariot, jusqu'à un militaire en combinaison bleue qui s'occupe de diriger chacun vers ses quartiers.

« Vous êtes pas sur ma liste. Gallagher, vous dites ?
- Oui, ingénierie spatiale, civile sous contrat. Je remplace... je sais même pas qui je remplace, mais j'ai le matos pour l'atelier...
- Ah oui, vous remplacez Sam Anders, j'ai le mémo juste là. On m'a dit de vous remettre ces dossiers pour vous mettre à jour, tenez. Bon alors, descendez d'un niveau et l'atelier d'ingénierie est en B-18. Ensuite, descendez au niveau C, ce sont les quartiers de vie, le vôtre est en C-25. C'est tout au bout du couloir qui sera à votre droite après l'escalier, vous serez un peu loin de tout, à côté du stockage. »

Je saisis le plan qu'il me tend, une pile conséquente de paperasse, et je suis le mouvement du petit groupe qui se dirige vers un large ascenseur servant visiblement également de monte-charge. Duchess remue à nouveau dans mon sac, mais heureusement, elle reste silencieuse. Je jette quand même un coup d'œil furtif autour de moi - je suis dans une nuée de militaires, et je n'arrive pas à repérer d'autres civils.

Est-ce que je regrette d'avoir dit oui ?
Peut-être un tout petit peu, suis-je obligée d'admettre en mon for intérieur alors que c'est à mon tour d'entrer dans l'ascenseur. Une petite collision de chariots s'ensuit, et l'homme qui m'a déjà remarquée sur la rampe de départ et a gardé mon secret se retrouve à devoir ramasser l'un de ses sacs délogé par le choc. « Pardon, je suis désolée ! Je suis un peu... un peu... »

Perdue ? Pas du tout à ma place ? Désorientée ?
Un peu de tout ça à la fois, et je hausse les épaules dans un geste d'impuissance sans finir ma phrase.

Mystara nous y voilà, le médecin n'a qu'une hâte, déposer son barda à l'infirmerie, ou dans sa chambre, ou même dans un couloir s'il le faut, peut lui importe, ce qu'il veut, c'est voir cette nouvelle planète, sentir la brise locale sur sa joue, humer le parfum de l'extérieur de la base...Peut être se croit il en vacance le capitaine.
Cependant, pour l'instant, il est dans un ascenseur perdu dans ses pensées jusqu'à ressentir un choc. Il reprend ses esprits et voit toujours la même personne, décidément, qui a percuté son chariot.
Quelques affaires tombent, sans aucune réelle importance, et bien que la situation peut prêter à sourire, il n'est pas dans l'habitude du militaire donner du crédit à du manque d'attention. Ou est ce qu'elle est simplement maladroite ?
Elle s'excuse, c'est bien...et "ok" lui répond t-il en ramassant un sac tombé au sol. Il soupire un peu, une légère exaspération, il n'a pas bien l'habitude de communiquer avec des inconnus, un comble pour un médecin...mais il est surtout chirurgien, et généralement ses patients...sont…endormis.

Il retourne dans ses pensées, il aimerait tant découvrir de nouveaux remèdes avec la faune et la flore locale, il y tant de possibilités dans ce nouveau monde.

Une fois l'ascenseur arrivé, au moment de sortir, il arrive sur un panneau d'information ou il voit les yeux brillant d'excitations une image d'un drone de la base vue de l'extérieur.



Il est rêveur un instant, puis reprend ses esprits, en regardant sa carte il marmonne rapidement...

"Hmmm C24...c'est par la..."

La chambre C24, située au milieu du quartier de vie, et surtout juste face à l'infirmerie.
Winters se dépêche, il arrive rapidement sans se perdre devant ce qui va être sa chambre pour un long moment et déballe ses affaires.

Un livre, un cahier et des stylos sont posés sur un petit bureau, ses vêtements dans un casier et une petite commode, sans réveil posé sur sa table de nuit, pas de photos, aucun cadre, pas d'outils technologique personnel.
Il dépose son coussin bien à lui, c'est SON oreiller sur le lit en lieu et place de celui fourni.
Evidemment, ils sont tous dans une base militaire, il n'y a donc pas de douche ou de WC privées, tout est bien commun, et cela pose un terrible problème...Il ne peut pas supporter ça...
Heureusement, Bryan dispose d'équipement semblable dans l'infirmerie juste en face, équipement qu'il compte bien privatiser !
Il rassemble donc tous ses produits de toilettes...beaucoup de produits de toilette...énormément de produits de toilette...
Un savon neutre différent chaque jour...un shampoing différent selon la taille des cheveux, du gel hydroalcoolique par dizaine, du coton, beaucoup...bref, une caisse pleine de bric à broc rien que pour lui...
Il s'apprête à aller déposer quelques affaires dans l'unité médical posant la main sur la poignée de porte...Miaouuuuh...
Winters reste figé légèrement, un œil un peu tremblant...comprenant que ce sont vient de la chambre juste à côté.

Il inspire un bon coup, puis un second, le premier n'a pas bien fonctionné, ferme la porte à clé derrière lui, et traverse le couloir pour découvrir l'infirmerie, son nouveau lieu de travail.
Elle est composée d'une salle de consultation immédiatement à l'entrée, une salle avec des lits de repos derrière, un laboratoire dans une pièce hermétique, une pharmacie, et un bureau de travail quelques marches plus haut ainsi que la fameuse douche et ses sanitaires, dorénavant privés !

OK, c’est… C’est petit, oui, mais moins que ce à quoi elle s’attendait. Après tout, avec sa fratrie nombreuse, elle a l’habitude de loger dans des espaces restreints, et Cass n’est pas vraiment dépaysée. Oui, c’est assez petit, mais ça peut être cosy, et l’ingénieure se réjouit d’avoir lutté pour faire entrer dans sa cohorte de sacs quelques éléments décoratifs qui viendront égayer la pièce un peu tristounette. Les autres quartiers ressemblent probablement tous aux siens : un petit bureau métallique, une chaise standard, un lit… pas si étroit que ça, et Duchess ne s’y trompe pas. À peine la porte refermée et le sac à dos ouvert pour la libérer, le félin s’en échappe avec un miaulement contrarié et saute sur le matelas. « Il faudra partager, ma belle, le temps que je trouve de quoi te faire un panier. » chuchote Cass, avant de récupérer le reste de son barda sur le chariot abandonné dans le couloir.

Ses vêtements vont dans l’armoire dressée le long d’un mur ; ses consoles de jeu vidéo son matériel de couture et son ordinateur portable personnel dans la petite commode au pied du lit, son traversin et son oreiller sur le lit – l’oreiller standard sera pour Duchess, qui l’a d’ailleurs déjà réquisitionné et ronronne comme une turbine en jouant délicatement des coussinets dessus. Sur le lit, elle drape le couvre-lit roulé le plus serré possible et apporté de la Terre : cadeau de maman Gallagher, chaque carré de patchwork représente un moment important dans la vie de Cass, et elle y tient énormément. Sa trousse de toilette ne contient aucun cosmétique, juste le strict nécessaire – elle la range sur l’étagère fixée près de la porte. À côté, elle dépose son enceinte bluetooth et son lecteur audio rempli de musique. Hors de question de travailler sans musique – mais elle veillera à garder le volume raisonnable pour ses voisins, et a de toute manière apporté un casque sans fil. Dans une panière au bout de l’étagère, elle dépose tout un arsenal de chargeurs divers et variés – Duchess sachant ne pas avoir le droit d’y toucher. Au pied du lit, elle dépose un tapis de sol épais pour sa compagne de voyage, ses jouets et sa gamelle. Pour la nourrir, cela devrait aller ; la chambre comporte un minuscule lavabo dans un coin, et elle réussira bien à exfiltrer un peu de nourriture du réfectoire pendant ses repas. Le bac en plastique rempli de litière ira au pied du lavabo – elle n’a pas pu en emporter beaucoup, et songe déjà à des stratagèmes pour permettre à l’animal de se soulager sans encombre. Il doit bien avoir un atelier de menuiserie quelque part, où récupérer des copeaux, de la sciure… Probablement. Les scientifiques auront bien quelque chose d’efficace pour neutraliser les odeurs… Certainement.

Sur le bureau, elle dépose sa trousse, son stylo-plume fétiche et son journal. Déjà là, il y a la tablette standard fournie à chaque employé, raccordée au réseau sans fil de la base. Cass la déverrouille à l’aide de l’empreinte de son pouce, et accède aisément au plan des lieux. Mmm. Le réfectoire… tout à fait à l’autre bout de l’étage, bon. Douches et sanitaires éloignés, mais il y a une salle de repos tout près… Et l’infirmerie est juste à côté.

« Miaaaaaw.
- Oui, moi aussi j’ai faim, mon cœur… C’est bientôt l’heure de manger, je pense, et cet après-midi c’est… Ah, l’orientation, bien sûr. »

Visite guidée, discours de bienvenue, présentation des équipes et tout le toutim. La tablette lui sera précieuse pour noter tout élément utile. Grattouillant pensivement la tête de Duchess qui redouble d’efforts pour attirer son attention et quémander du ravitaillement, Cass se plonge dans l’étude de la base.  

« Reste là, ma belle, je pars explorer un peu les lieux, et je te ramène ce que je trouve à manger. »

À l’intérieur de la porte, une clé toute banale est enfoncée dans la serrure, au bout d’un mousqueton visiblement destiné à se fixer sur une ceinture militaire. Peut-être parviendra-t-elle à s’en procurer une auprès d’un des services administratifs de la base ? Pour le moment, elle sort dans le couloir, verrouille sa porte, et retire d’un geste décidé l’étiquette portant la mention « Sgt. Samuel ANDERS » fixée dessus. Encore un point à régler avec l’intendance ! Une bonne première chose à faire, se dit Cass, et c’est avec détermination qu’elle recule d’un grand pas, et range soigneusement son chariot le long du mur en dehors du passage avant de pivoter pour s'en aller – et de percuter de plein fouet quelqu’un qui arrivait derrière elle, sortant de ce qui doit être l’infirmerie.

« Oh, je suis désolée, je ne vous avais pas v-… Encore vous ? » s’exclame-t-elle, surprise de découvrir l’homme qu’elle n’a cessé de bousculer depuis son arrivée à Cheyenne Mountain. « Décidément ! Le destin n’arrête pas de vous mettre sur ma route. Cass Gallagher. » se présente-t-elle, tendant une main cordiale à l’inconnu, forçant un sourire réjoui sur ses lèvres un peu crispées. Elle est tout de même un peu gênée de sa maladresse… !