Non…

Il vient de me dire non. Pire, il me tient par le menton pour me forcer à le regarder. Je déteste ça … J'ai l'impression d'être une gamine. Je me prépare à protester, à hurler que ce n'est pas son problème, mais il me coupe dans mon élan.

Il me dit que je ne suis pas un poids pour lui… Alors pourquoi a-t-il souligné tout ce qu'il avait fait pour moi, à commencer par me sauver la vie.
Il affirme ne pas avoir choisi la facilité … Pourtant, c'est bien ce qu'il a fait. Dès qu'il en a eu l'occasion, il m'a tourné le dos pour aller sauter mon amie… Et ce, plutôt rapidement d'ailleurs.
Il n'a pas compris, pas réfléchi… Mais tout ça, c'est juste du blabla. Il m'a juste prouvé que je ne pouvais pas lui faire confiance. Il m'a montré que la trahison devait arriver, extraordinairement tôt qui plus est…
Il m'a blessé et s'en veut terriblement… Pour combien de temps ? Je me demande bien comment il réagirait, là tout de suite, si Jen revenait agiter ses seins devant lui… non, je ne me le demande pas, je le sais…

Je ne le crois pas. J'y arrive pas. Et quand il me serre dans ses bras, je me crispe.

– Tu mens… Tu ne fais que ça… soupiré-je avant de le repousser. Je n'ai pas confiance en toi, Max. J'étais si certaine que tu ne me ferais jamais de mal… J'ai juste été stupide, c'est tout.

Je lui tourne le dos, ramenant mes bras croisés contre moi pour qu'il ne puisse pas les attraper.

– Dis le. Dis que tout ce que tu voulais c'était seulement de combler ta solitude avec la première venue. C'est juste tombé sur moi parce que j'étais la seule dans les parages. Dis-moi que tu n'en as strictement rien à foutre de moi ou alors que tu espères simplement pouvoir coucher avec moi avant de me jeter. Dis la vérité au moins. Sois franc, pour changer…Je ne supporte plus les mensonges… J'en ai beaucoup trop entendu.

Je ne t’ai pas menti Lya. Et je n’ai jamais voulu te faire de mal ! Protestais-je à mon tour alors qu’elle me repoussait pour me tourner le dos. Je ne le voulais pas, mais je l’ai fait, en revanche, ça ne fait pas de toi quelqu’un de stupide !

Elle me demande alors d’avouer. D’avouer que, tout ce que je voulais, c’était tirer un coup. Que c’était avec elle que j’avais envisagé la chose du fait qu’elle était seule avec moi. Que cela aurait été une autre, cela aurait été pareil, qu’elle ne comptait pas pour moi, que je n’en avais rien av faire.

Merde ! Rien de tout ça n’est vrai, Lya ! Rien ! Si c’était là seule chose qui m’avait traversé l’esprit, je me serais servie dès le premier jour avant de t’abandonner… Je n’aurais pas cherché à te mettre à l’aise, à partager des moments marrants, à te partager des petits secrets de mon navire ! Toutes ces choses que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire avec toi !

Je lui saisissais l’épaule pour la tourner face à moi, dardant sur elle un regard puissant.

Tu veux la vérité ? Tu veux de la franchise ? Je n’imagine pas continuer de naviguer sans toi ! Voilà ! Tu as fait partie de mon univers à l’instant même où je t’ai ramené à bord ! Pourquoi ? Parce que tu es toi ! Parce que j’ai envie de tordre le cou au premier qui estime que tu ne vaux rien, parce que tu m’inspires, parce que j’aime être près de toi, te sentir, te toucher, j’aime ton rire, quand tu me taquine… Parce que si demain tu décides de quitter le navire, je n’aurais qu’une envie, celle de l’abandonner pour te suivre !

Je demeurais immobile face à elle.

Voilà, la vérité ! Lâchais-je enfin.

Oh que si, je suis stupide…Je le sais, je me connais mieux que personne. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis faite avoir comme l'idiote que je suis. Je me l'étais promis, pourtant, de ne plus écouter leurs belles paroles… Ils ont cette étrange capacité, celle de toujours trouver les bons mots, ceux que l'on veut entendre, ceux qu'on a besoin d'entendre… Pile au bon moment. De jolies pirouettes sur fond de manipulation. Je me demande s'ils en ont conscience… Parfois, je me dis que non. C'est ce que je me dis aussi tout en l'écoutant me dire qu'il ne voulait pas me faire du mal tout en l'ayant fait tout de même. Bravo…

Je lui ai dit que je ne voulais pas m'attacher, même si je ne lui en ai pas expliqué les raisons. Mais je n'exagérais rien en affirmant que l'attachement était mauvais pour la santé… La mienne, évidemment. Cet homme-là mérite clairement quelques claques et, pourtant, c'est moi que je blesse. Une autre preuve de ma stupidité, sans nul doute.

Et quand je lui demande de me dire enfin la vérité, il proteste…

"Si c’était la seule chose qui m’avait traversé l’esprit, je me serais servi dès le premier jour avant de t’abandonner…" Comment ça "servi"? Il parle de viol là ou quoi ? Non, je sais que non, il s'exprime juste très mal, sans doute à cause de la colère. La suite me surprend tout de même un peu… On dirait qu'il m'explique les méthodes employées pour… m'apprivoiser. C'est… étrange tout de même. Je plisse légèrement les yeux en grimaçant. Je vais mettre ça sur le compte de mon brouillard alcoolique qui trouble probablement ma perception des mots… Parce que sinon, niveau manipulation, on est pas mal du tout là.

La seconde qui suit, c'est moi qui fait une pirouette, physique celle-ci, puisqu'il me force à me retourner pour lui faire face.

Les mots qu'il crache ensuite semblent presque sortis de ses tripes. Il a l'air si sincère que je serais presque tentée de le croire. Oui, presque. Parce que malgré tout, une seule question me traversa l'esprit.

– Alors, pourquoi tu as fait ça ?

Je ne crie pas, je ne suis même pas en colère. Je suis seulement triste, éteinte. Si tout ce qu'il vient d'affirmer est vrai, comment a-t-il pu seulement éprouver l'envie de coucher avec elle ?

Voilà pourquoi je suis totalement incapable de le croire, malgré ma stupidité.

La seule chose qu’elle répond à tout cela, c’est une nouvelle question.
“Pourquoi, alors ?”
Légitime, foutrement chiant comme question, mais légitime tout de même. Je ne me défais pas de son regard.

Parce que je n’ai pas suffisamment mesuré ta crainte par rapport à ce que je t’avais dis, parce que je n’ai pas pris le temps d’y réfléchir et que je me suis laissé embarquer par l’idée que tu ne voulais pas de moi. J’étais tellement persuadé de cela que je me suis laissé tenter.

Je voulais baisser les yeux, ayant honte d’avouer ce que je venais d’avouer, mais je tenais bon, je tenais son regard.

Ce n’est pas toi qui es stupide dans cette histoire Lya, c’est moi !

Je suis réellement fatiguée, épuisée d'être partagée entre le fait de ne pas le comprendre ou de ne pas le croire. Je ne suis pas comme lui, je réfléchis beaucoup trop. Je me pose sans cesse des milliers de questions par peur de tomber au fond de ce foutu trou. Ma tombe, je l'ai creusée il y a des années. Elle est là, elle attend que je cesse de regarder l'échéance. Si jadis j'aspirais à la mort, aujourd'hui je veux simplement vivre… J'aspire à la paix, à la sécurité… Ce que j'ai cru qu'il pouvait m'apporter et puis, j'ai hésité, j'ai eu peur… Et maintenant je veux juste abandonner.

– Voilà pourquoi ça ne peut pas fonctionner entre nous. J'avais besoin de temps pour m'assurer que je serais en sécurité avec toi… Je n'ai même pas eu à attendre douze heures pour que tu me prouves que non…

Je ne vais pas le contredire. Il est stupide. Nous le sommes tous les deux même si les raisons diffèrent.

– Je vais rester… Le temps que ma jambe guérisse, mais dès que je pourrai marcher sans aide, je partirai… dis-je en reculant. Laisse-moi maintenant, s'il te plaît.

Si j’avais compris que cela signifiait ça, lorsque tu m’as dit avoir besoin de temps, j’aurais repoussé Jen… Mais revenir sur le passé est impossible.

Je la laissais reculer, ne voyant pas quoi répondre à ce qu’elle annonçait. Allais-je la retenir de force ? Non, évidemment ! Alors quoi ? Je ne veux pas que tu partes… Mais je ne t’en empêcherai pas ! Murmurais-je, la fatigue dans la voix.
Je ramassais mon masque et mes lunettes sur la tablette avant de me diriger vers la porte.

Repose-toi… Soufflais-je, baissant enfin les yeux. J’ouvrais la porte et quittais sa cabine, refermant derrière moi. Dans le couloir, se tenait Will, un sourire satisfait aux lèvres. Je lui lançais un regard sombre, me contentant de lui montrer mon fusil et de le remercier pour son intervention. J’allais me doucher rapidement avant de déposer mes trouvailles dans la salle technique puis j’allais relever Charly. De nouveau, je m’enfermais dans la timonerie pour passer une nuit seul. Cette fois, je ne quittais plus ma tenue de survie, mes armes à portée de main.
Quand je ne vais pas bien, je deviens parano, c’est con, ça aussi, mais c’est comme ça.

Je n'ai pas la moindre intention de le retenir, bien au contraire. À peine a-t-il quitté ma cabine que je verrouille la porte derrière lui. Je ne veux voir personne, pas même Will qui, évidemment, attend dans le couloir depuis le début. Bon sang ce qu'il peut être pénible celui-ci…

Je ne tarde pas à m'endormir ensuite… Jusqu'à ce que Fox ne me réveille en grattant à ma porte.

– Tu ne vas quand même pas t'y mettre aussi…

– Wouf…

Il fait encore nuit mais j'ai besoin de prendre l'air… Et puisque tout le monde dort, j'en profite pour prendre une douche avant d'enfiler un vieux survêtement délavé et un sweat à capuche. Dehors, il fait un peu frais, mais la nuit est claire… Les quelques rayons de lune suffisent à éclairer le pont. C'est agréable… Je joue un peu avec Fox avant de m'asseoir directement sur le sol… Tout est si calme, on en oublierait presque la fin du monde, le déclin de l'humanité et les petits cœurs brisés.

La petite est discrète, je ne l'entends pas arriver… Si bien que je sursaute lorsqu'elle vient s'asseoir à côté de moi.

– Lya… Si tu savais comme je suis désolée… Si j'avais su…
– Si tu avais su quoi ? Il me semble que tu ne m'as même pas posé la question…
– Non, en effet… Tu m'en veux beaucoup ?

Je pouffe, bien malgré moi.

– Non, je ne t'en veux pas… Ça fait mal mais tu m'as permis d'ouvrir les yeux avant qu'il ne soit trop tard.
– Parce que tu penses qu'il t'aurait trompé ?
– Pas toi ?
– J'en sais trop rien, soupire-t-elle avant d'étaler ses jambes devant elle. Tu vas te remettre avec Will ?
– Non… Je pense que j'ai assez donné avec les hommes.
– Vraiment ? demande-t-elle, surprise. Tu sais, je t'ai toujours trouvé très jolie et…
– Jen ! Non ! je proteste avant d'éclater de rire devant sa mine déconfite. J'arrête les relations tout court.
– C'est bien dommage…

Nous restons là, un petit moment avant que je décide de regagner ma cabine afin de terminer ma nuit. Au matin, c'est Will qui vient me réveiller, avec une assiette de haricots à la main.

–Mange !
– La ferme… dis-je en prenant l'assiette.
– Rambo est encore là-haut…
– D'accord…Pourquoi tu me dis ça ?
– J'sais pas… Au cas où… lança-t-il avant de retourner à sa cabine… En marche arrière.

Au cas où quoi… Décidément, il peut bien être adorable, ce type est vraiment très bizarre. Je remonte sur le pont, mon assiette dans une main, ma béquille dans l'autre… C'est vraiment très pratique. Je rejoins Charly et m'installe à côté de lui. Il bricole quelque chose mais je ne l'interroge pas sur le sujet. De toute façon, il a l'air très concentré. Jen remonte un panier de linge humide et s'apprête à l'étendre… Me voilà devenue totalement inutile… Je regarde le fleuve et hésite un instant à sauter... Non, je n'hésite pas vraiment... Disons plutôt que je m'imagine en train de le faire...

-- N'y pense même pas, grogne la Binocle sans pour autant détacher son regard de l'appareil.

À la nuit tombée, j’avais éteint les lumières de la timonerie afin de mieux voir l’eau et les berges. J’avais réduit le régime des moteurs pour limiter les vibrations et le bruit dans les cabines, afin que chacun puisse dormir tranquillement.
Fox me rejoignit à un moment et passa deux heures à se faire grattouiller, assis à côté de moi ou bien à roupiller contre mes jambes. Je le libérais en sortant pisser par-dessus bord avant de retourner m’enfermer dans ma grotte.

Plus tard, j’entendais japper sur le pont et un bref coup d’œil m’appris que la blonde jouait avec le chien avant qu’une crinière rousse ne les rejoigne. Je reportais alors mon attention sur l’eau.

C’est la seconde nuit que je passe dans la timonerie sans dormir. En soi, c’est quelque chose que j’ai fait très souvent, le pilote automatique n’étant en service que depuis peu, mais je trouve cela reposant. Mentalement en tout cas.
Relativement tôt, Charly La Binocle est monté avec un appareil que je pensais être le filtre à eau et se mit à bricoler dessus à la lumière du jour.
Je pus voir passer Will, qui lança un regard dans ma direction, avant de disparaître. Plus tard encore, ce Fut Lya qui rejoignait l’ingénieur avant que Jen ne vienne étendre du linge.

D’une certaine façon, j’étais heureux que ce bateau accueil de nouveau de la vie, que des gens s’y trouvent une utilité. D’un autre côté, je regrettais ces deux semaines où Lya et moi étions seuls.
Mais elle voulait que je la laisse, alors je la laissais.

Des semaines plus tard, je n'ai toujours pas adressé la parole à Max, en dehors des quelques échanges que nous pouvons avoir pour le bon fonctionnement du bateau. Je me suis quelque peu recluse de mon côté, préférant la solitude aux longues conversations inutiles. Tous ceux qui me connaissent à bord de ce rafiot le savent : j'ai souvent besoin de me renfermer sur moi-même afin de faire le point sur mon existence… Sauf que lorsque je me laisse aller à ce manège, il m'est souvent difficile de me rouvrir aux autres… Et, visiblement, aux yeux de Will, deux semaines c'est grandement suffisant.

Depuis ce matin, il me suit de nouveau partout. Il parle sans cesse, de tout de rien, en essayant de me faire sortir de mes gonds afin de me sortir de mon huître. L'ennui, c'est que je le connais très bien et que je connais sa manœuvre par cœur. C'est toujours la même. L'ignorer est d'autant plus simple. Je vois bien qu'il perd patience, pourtant, je ne réagis toujours pas. C'est pas que je ne veux pas lui parler, c'est juste que je n'y arrive plus…

Et, finalement, il ne trouve rien de mieux à faire que de me pousser… à l'eau.

– Will ! s'écrie Jen en se penchant pour m'observer. Mais t'es complètement taré, elle ne peut pas nager avec sa jambe.

Je nage pourtant, même si ça fait mal… Même si c'est compliqué. Je m'éloigne du bateau pour ne pas me faire happer par les hélices, ce serait quand même con de mourir comme ça.

– Max ! Coupe le moteur ! Lya est à l'eau ! Will …
– Ça va, je sais. Elle n'est pas faite en sucre non plus, dit-il avant de plonger pour me rejoindre.

A dire vrai, l'eau est froide mais ce n'est pas désagréable… Enfin, je ne me vois pas m'attarder dedans non plus. Fatiguée de nager avec la douleur, je décide de faire la planche afin d'économiser mes forces.

–Ça réveille ?
– Un peu.
– Tu te sens vivante ?
– Presque.
– D'accord, souffle-t-il avant de poser ses mains sur les épaules pour me forcer à couler …

Cette fois, je suis en panique. Je ne peux plus respirer et Will est beaucoup trop fort pour que je puisse lutter. Je me débats dans le vide. J'entends Jen hurler depuis le bateau, mais l'infirmier ne desserre pas sa prise pour autant. Je cogne, je griffe… en vain. Et puis … J'abandonne, je cesse de lutter… Je n'en ai plus la force … L'instant d'après, ma tête se retrouve hors de l'eau, je peux respirer… Ce que je fais avec vigueur.

– Et là, tu te sens en vie ?
– Putain, Will… je grogne entre deux inspiration. T'es complètement taré !
– Je sais… Allez viens, on remonte.

Je m'agrippe à lui avant de saisir la main que l'on me tend pour remonter. Je m'effondre sur le sol, épuisée. Jen se précipite vers moi pour poser une serviette sur mon épaule.

Deux semaines, cela faisait deux semaines qu’en dehors de toute nécessité, Lya et moi ne nous parlions plus. Elle était comme complètement coupée de tous et, de mon côté, je passais presque tout mon temps dans la timonerie ou à bricoler quelque part sur le navire.
Ce n’était pas que je la boudais ou que j’étais en colère. J’étais juste incapable de savoir que dire ou que faire et, lorsque l’on se croisait, je ne voyais pas, dans son regard, la moindre envie de s’arrêter pour passer un moment avec moi.
À l’évidence, j’ai brisé notre relation d’une façon qui me semblait irrémédiable, du moins, je n’avais pas la recette pour essayer de recoller les morceaux.

En entendant Jen crier, j’avais sauté sur le bouton d’arrêt d’urgence pour couper les moteurs. J’avais ensuite dégringolé les escaliers jusqu’à rejoindre le pont et trouver Will, dans l’eau, qui maintien Lya en dessous. Je n’ai pas le temps de hurler que la tête blonde refait surface, aspirant l’air à grandes goulées.
Immédiatement, je me penche pour l’attraper et l’aider à remonter avant de la confier à Jen qui l’enroule dans une serviette qu’elle venait de décrocher du fil à linge. Je déroule l’échelle de corde pour que le balèze puisse remonter avant de me précipiter auprès de la jeune femme.

Lya ! Ca va ? Tu n’as rien ? Demandais-je en baissant les yeux sur son attelle qui avait bougée.

Will remontait et, à peine sa tête émerge-t-elle du bastingage que je le pointe d’un doigt accusateur.
La prochaine fois que tu as une idée aussi brillante que celle-ci, je te laisse nager et je ne t’attends pas ! Sifflais-je d’un air particulièrement mauvais, le regard d’un noir absolu. J’avais envie de le cogner, véritablement envie de lui faire mal, mais je savais aussi qu’il comptait pour la blonde et cela me permettait de me retenir.

Je me relevais et tendais la main pour aider la blonde à faire de même. Il faut que tu te douches, pour te réchauffer et que tu te changes ! Après, j’ausculterai ton pied, ça fait plus de deux semaines… Mais la dernière fois, il n’était pas prêt à…ça !

J’aurais dû le vérifier au minimum une fois par semaine, mais ne sachant pas comment l’aborder ou lui parler… Maintenant, avec le caractère d’urgence, c’était plus simple.